Marre d'être la psy de comptoir....

Depuis maintenant prêt de 2 ans, je suis la "conseillère" de ces "messieurs" (bizarrement pas les filles ou rarement) en terme souvent de relation amoureuse ou autre déprime passagère, à tel point qu'à n'importe quelle heure de la journée ou du soir, je reçoit des textos, me disant qu'ils vont mal etc...bien sur voulant aider et je l'avoue au départ y prenant plaisir je répond, j'analyse la situation de manière objective etc...les conversations pouvant durer jusqu'à 2h !

Sauf qu'à force ça devient pesant....pendant 2 mois aucune nouvelle et hop dès qu'il y'a un soucis, un problème de couple, on appelle la "psy de comptoir" --"

Est-ce que du fais de nos capacités analytique il est courant de n'être reléguer qu'à ce statut de psy occasionnel pour âme en perdition ? J'ai l'impression que je ne suis qu'un robot sans émotion ni âme mis à leur disposition...

On a un coté altruisme aussi.
Voila, j'ai contribué.



Sérieusement. Fais leur comprendre de te laisser, je sais pas comment ... Mais bon :S

Bah tu sais Comme il a été dit on est altruiste hypersensible et du coup on arrive à bien comprendre les gens, ça peut être loue alors tu as le choix soit tu leurs dit que tu ne peux remplacer un psy, tu te fais rémunérer la tout de suite y ira plus grand monde ou tu leurs donne des conseils d une connerie monumentale. Non mais dis leurs que ça te pèse tout ça

Hop hop, je passais par là et..

Honnêtement, j'ai tendance à aider les gens, parfois sans même m'en rendre compte, tout simplement peu être parce que je sais le faire..
Mais pour ce genre "d'aide", c'est un peu différent. Malgré ma bêtise d'aider "naturellement" les gens, je dirais qu'il y a au moins deux cas qui trouvent grâce à mes yeux.

Premier cas, je sais que cette personne, même si elle n'est pas aussi efficace ou disponible que moi, n'hésitera pas à faire de même pour moi.

Deuxième cas, je connais cette personne, et elle compte pour moi (en général ça rejoins le premier cas).

Troisième cas.. (oups) j'ai vu cette personne malheureuse et j'ai pas pu m’empêcher de lui donner un coup de patte.

Je ne sais pas pour ces "messieurs" s'ils sont proches de toi ou non, mais apparemment pas tant que ça. Alors yep, dans ce cas là, ça fait plutôt distributeur. Et comme ben.. j'ai tendance à m'en rendre compte.. j'essaie d'éviter ces gens là.

A partir du moment où quelqu'un te trouve un certain talent, dans quelque domaine que ça soit, attends toi à ce qu'il puisse venir te voir, si le besoin s'en fait sentir. Après.. à toi de voir les personnes qui méritent vraiment ces conseils et ton amitié

Je suis peu être un peu vieux jeu, mais pour moi, si tu demandes quelque chose, il faut être prêt à donner en retour. Ne serait-ce qu'un sourire et/ou passer de temps en temps

Si j'ai mal compris ta question et/ou mal répondu, n'hésite pas à me re-préciser

Insomniac, il est vrai que je ne suis pas du genre à forcément attendre en retour des autres, car rien que le fait de leur apporter un peu d'aide me fait réellement plaisir. Et il est vrai que ce ne sont pas des amis mais plus des connaissances, donc même si un jour j'ai un soucis, on va peut-être en parler 10 min mais après on retombe sur leurs problèmes à eux...et même quand il me demande ce qu'il va pas...ils ne savent pas quoi répondre car forcément mes angoisses sont bien différente des leurs.

Enfin bon ce que je reproche c'est de venir me parler que quand ça va pas. Au moins le célèbre dicton: "Pas de nouvelles bonnes nouvelles." s'y applique à merveille.

ah zut, moi c'est le contraire,
je voudrais aider. me rendre utile. mais je n'ai pas assez de contacts.

Si tu n'y arrives pas, alors il ne faut pas jouer ce rôle. ils doivent trouver quelqu'un d'autre.
mais quelqu'un qui pense pouvoir être bénéfique alors pourquoi pas accorder un peu de son temps aux autres...

Il faut oser s'assumer tel qu'on est, poser des limites claires et les tenir. Si ça te dérange qu'on te réveille à 3h du mat pour un problème de coeur (par exemple), dis-le! Dis-le aussi que ça te dérange de n'être que la mamie à qui on confie ses problèmes, que toi aussi tu as envie qu'on t'écoute.

Pour les sms à toute heure de la journée, autorise-toi des plages horaires (exemple: le temps du repas c'est sacré) pendant lesquelles tu es "log out". Répondre dans la minute ou dans le quart d'heure, ya pas une grande différence...

Ca ne fait pas fuir les gens, ça leur dit une fois pour toutes ce qu'on considère comme "aller trop loin". Merde quoi, c'est pas parce que c'est des gens normaux qu'ils doivent pas s'adapter à nous

Et pour réagir à ta question:

Est-ce que du fais de nos capacités analytique il est courant de n'être reléguer qu'à ce statut de psy occasionnel pour âme en perdition ?

Pour moi le problème vient du fait qu'on n'assume pas nos besoins, qu'on trouve ceux des autres plus importants que les notres. (je parle de mon ressenti en tout cas)


Courage

PS: Bienvenue Insomniac

Imposteur a tout dit comme je voulais dire ou presque

Tu as le droit de dire non .. Ils trouveront une autre solution.

Après une réécriture dû au miracle du.. je n'ai pas rempli la rubrique titre

@imposteur :
Merci
Je te rejoins pas mal sur :

imposteur a écrit:Pour moi le problème vient du fait qu'on n'assume pas nos besoins, qu'on trouve ceux des autres plus importants que les notres. (je parle de mon ressenti en tout cas)

, mais c'est une autre histoire.

@Andreal :
Je rejoins pas mal imposteur pour ce qui est des appels en détresses aux heures indues, à part pour mes meilleurs amis ;p
Mais pour la question "ce que je reproche c'est de venir me parler que quand ça va pas", c'est autre chose.

C'est sans doute une question un peu bête, mais.. Vous êtes vous déjà parlé sur d'autres sujets ? Est ce que tu es déjà allé vers eux, ne serait-ce qu'une ou deux fois en leur parlant d'autre chose ? (A partir du moment où ils te demandent de l'aide, on aurait pu imaginer qu'ils fassent la démarche, mais bon..) Si jusqu'à présent, ils t'ont considérés comme une "machine", montre leur l'humain derrière. Sans aller jusqu'à forcément t'en faire des amis, tout simplement leur montrer que derrière la gentille demoiselle qui les écoute quand ça va pas, il y aussi une personne avec.. une vie, elle aussi
On peut croire à un miracle et que ça leur fasse un ptit clic au cerveau qui ferait qu'ils te donneraient un peu de nouvelles de temps en temps :p

même si un jour j'ai un soucis, on va peut-être en parler 10 min mais après on retombe sur leurs problèmes à eux...et même quand il me demande ce qu'il va pas...ils ne savent pas quoi répondre car forcément mes angoisses sont bien différente des leurs.

Pour ce ptit bout là, j'espère que tu as quand même quelqu'un pour ces cas là, sinon ce n'est point drôle ;p

ça j'ai déjà fait ... jusqu'au paroxysme (analyser les problèmes de trois amis en même temps, un mec qui venait de se faire plaquer, une nana qui venait de quitter son mec et un mec qui venai de se trouver une nana ... sauf que c'était celle de son pote ... et moi au milieu des trois).

Pourquoi j'ai fait ça ? Surement pour me rendre utile, pour utiliser mes super-pouvoirs, pour faire que le monde aille mieux, pour appeller au secours en aidant les autres ...

Ce que ça m'a apporté ? De la reconnaissance un temps, un gouffre où j'engloutissais toute mon énergie, un tourbillon déstructeur dont on ne ressort pas indemne.

Ce personnage était une sécurité pour ne pas sauter et vivre ma vie. C'était plus facile d'aider les autres, d'essayer de me rendre utile, plutot que de faire mes vrais choix, de voir la situation en face.

C'est moi qui me suit glisser dans la peau de ce personnage "analyzator" ... C'est donc moi qui m'en suis sorti ... En coupant court à toute discussion sur les sentiments des autres pendant un grand temps ... çaapporte pas mal d'aigritude, mais après cela passe aussi et on peu revenir vers un point d'équilibre.

Voilou, c'était mon témoignage, à vous les studios.

"Ca n'a pas l'air d'aller, tu veux qu'on en parle ... ?"



Plus sérieusement, je comprend ton ressenti.
La question à te poser, peut-être, est de savoir "pourquoi" tu joues les "psy de comptoire" ?

Tu dis : "y prenant plaisir je répond, j'analyse la situation de manière objective etc"
Est-ce le jeu de réflexion qui t'attire dans ces discussions ?
Ou le fait d'aider les autres ?

Ou, soyons fou, le simple fait d'avoir une raison d'être et d'interragir avec les autres ?

Une autre question : Jusqu'à quel point tu as toi même participé à la création de ce mythe de la "psy de comptoir" ? De celle que l'on peux appeler après 4 mois de silence, pour se confier et obtenir de l'aide ?

Et une dernière question : Au final, si les gens autour de toi arrêtait de te solliciter, de te demander ton avis, ton analyse : comment penses tu que tu le vivrais ?

Plein de réponses très intéressantes sur ce post... Je pense qu'on peut avoir une prédisposition à aider les autres, qu'elle provient du fait d'être surdoué mais aussi sans doute d'une habitude, d'un "rôle" dès la naissance.

Ce rôle est valorisant et pourtant énergivore et surtout... à être le parent de tout le monde, de qui es tu l'enfant?
Qui est-ce que tu appelles, au milieu de la nuit, quand ça ne va pas?

A toi de voir si tu en as assez marre d'être "la psy de comptoir" pour voir ce que tu pourrais être d'autre...

Khadamon a écrit:
La question à te poser, peut-être, est de savoir "pourquoi" tu joues les "psy de comptoire" ?

Tu dis : "y prenant plaisir je répond, j'analyse la situation de manière objective etc"
Est-ce le jeu de réflexion qui t'attire dans ces discussions ?
Ou le fait d'aider les autres ?

Ou, soyons fou, le simple fait d'avoir une raison d'être et d'interragir avec les autres ?

Une autre question : Jusqu'à quel point tu as toi même participé à la création de ce mythe de la "psy de comptoir" ? De celle que l'on peux appeler après 4 mois de silence, pour se confier et obtenir de l'aide ?

Et une dernière question : Au final, si les gens autour de toi arrêtait de te solliciter, de te demander ton avis, ton analyse : comment penses tu que tu le vivrais ?

Pour répondre très sincérement, oui au départ c'est principalement pour le jeu de réflexion, un peu le labyrinthe, on vous offre la clef et vous devais trouver la sortie. J'ai fortement tendance à utiliser la vie comme un terrain de jeu à vrai dire....sauf que quand les élèments du jeu vous dépasse et qu'on s'aperçoit que la vie n'est pas un jeu, car quand on veut revenir à quelque chose de plus humain c'est plus compliqué. Mais il y'a aussi une grosse part d'aider les autres, un sentiment d'utilité et le côté un peu "admiratif" que les autres vous renvois à ce moment là...c'est d'ailleurs assez égocentrique sur cette partie là et je n'en suis pas très fière...

Par participer à la création du mythe, c'est à dire ? Il est vrai que quand on parle de leur problème je prend toujours un ton très sérieux...

Si les gens ne me sollicitais plus du tout ? Je me sentirai seule je pense....mais si il me sollicitais juste un peu moins ça irait...mais d'un autre côté j'aurais réussie ma "mission" c'est à dire les rendre heureux.