Etre heureux, à 11 ans... quand on est ultra émotif et zébré... des pistes?

Bonjour à tous et toutes!
Ma fille à 11 ans, ultra émotive et légèrement HP....elle vient d'être testée, est en 6 ème primaire.
Bien que légèrement HP (sur le fil avec un QIV à 130, et un QIP à 120), elle souffre de beaucoup des problèmes que l'on retrouve avec la douance non considérée. (précisons qu'elle souffre probablement d'un début d'hypothyroidie, qui pourrait fausser son test également...)
Hyperémotivité, problèmes sociaux... les filles sont bêtes, donc on joue au foot avec les garçons... elle veut être paléontologue et pas parler de vêtements et de maquillage...
Elle a des très gros hauts-bas...assez effrayants... elle camoufle ses sentiments jusqu’à ce qu'ils éclatent, et çà nous donne des crises apocalyptiques à la maison.
Elle n'est jamais heureuse, rien ne lui convient, depuis des années... toujours une bonne raison d'être triste ou insatisfaite... elle se trouve nulle bien qu'on lui dise le contraire...A 4 ans elle avait conscience de la mort et de ses conséquences, de gros cauchemars et terreurs nocturnes jusque 7 ou 8 ans...Bien qu'adolescente, elle pleure comme les petits enfants, pour tout et pour rien...
Nous sommes allées voir un psy...il y a quelques années, çà avait donné un bon résultat...ici, c'était pire...
Je prends toutes les pistes possibles et imaginables pour qu'elle soit heureuse, si vous avez des idées, si vous vivez çà avec votre enfant, ou si vous avez eu une phase comme celle là...
Merci!

Bonjour,

Avez-vous envisagé de vous rapprocher d'une association pour qu'elle vous recommande un bon psy et lui permettre de rencontrer des enfants HP ? Cela pourrait déjà l'aider à sortir de son isolement, je ne dis pas seulement social, mais même dans la projection qu'elle s'en fait (je suis toute seule, ils sont comme ça, ils seront toujours comme ça, donc je serai toujours toute seule et il faut que je m'en accommode mais ça m'angoisse parce que je sens bien que je ne tiendrai pas toute une vie comme ça). Comme diraient les stars aux jeunes homosexuels américains : "It gets better".
Fait-elle des activités extrascolaires ? ça peut être aussi très sain de rencontrer des enfants hors du contexte scolaire, et des enfants avec lesquels on est là pour réaliser quelque chose ensemble.
Autre chose, et cela étant dit sans agressivité aucune, vraiment : attachez-vous à ce qu'elle est, et non à l'âge qu'elle a. On est heureux à 3 mois comme à 11 ans comme à 99, quand on trouve une certaine stabilité en réponse à ses besoins. Dans son cas "être une adolescente" ou "pleurer comme un petit enfant" ne veut pas dire grand chose. Elle pleure parce qu'elle souffre à un degré qui ferait pleurer n'importe qui comme cela. Pour l'aider à mieux gérer ses émotions, il faut vraiment la déculpabiliser là dessus : cela n'a rien d'illégitime. C'est là, c'est tout, et elle ne peut rien au fait que cela apparaisse, par contre elle peut apprendre à le gérer. La bonne nouvelle, c'est que mieux elle gérera, mieux ça passera. Il n'y a rien de plus dramatique quand on pleure que de s'entendre dire "Mais enfin, tu ne pleures quand même pas POUR CA!" Il n'y a rien à répondre, souvent, à part "Je pleure pour ce que ça implique, qui est évident pour moi, et parce que tu ne le vois pas, et que je ne pourrai pas te le faire voir davantage, que du coup on est coincés, et que c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres, et qu'il y en a beaucoup". La bonne nouvelle, aussi, c'est que plus elle grandira, moins les gens se demanderont si elle pleure pour des raisons légitimes parce qu'elle aura le même statut qu'eux (true story). Plein de bonnes raisons de se réjouir .
Sinon, elle procrastine, ta fille ? Parce que ça, par contre... bon, allez, j'y retourne .

Procrastination est son quotidien, de même que rejeter la faute sur les autres, les objets, le monde... Elle trébuche? La faute du pavé, du vent, ou de la dame là bas avec un pull rouge car elle l'a distrait...
Elle est ado, avec le manque d'hygiène qui va avec...
Pleurer comme un bébé... je donne l'exemple quand même, je pense que çà vaut la peine...
"Maman, je peux juste laver ma mèche au lieu de laver mes cheveux?"
"non chérie, tu laves tes cheveux complètement, sinon, il restera du savon et tes cheveux son sales..."
*pleurs*... pendant 1 heure...
S'en suit une crise énorme, avec rage, violence verbale et physique... bref, on dépasse le stade de la crise d'adolescence, là, çà ne va vraiment plus...
Elle a biensur été vue par un psy spécialisé, notamment pour ses test... et à part lui avoir conseillé du théatre, il n'a rien fait d'autre... pour lui, elle a le QI de la réussite, suffisamment intelligente pour réussir, pas assez HP pour en avoir les conséquences...Seulement je la vois comme j'étais à son age, et je suis dans les très hauts potentiels...
Tu as raison, lorsque tu dis que le chagrin est personnel, et proportionnel à son émotion, je vais tâcher de prendre çà en considération... mais je ne vois pas comment lui dire autrement que l'hygiène est importante...d'autant que je lui ai dit gentiment.
Et en creusant après la grosse dispute, il s'avérait qu'elle ne pleurait pas pour ses cheveux...mais pour plein d'autres choses... elle cumule, et explose au final...sur moi...
Elle ne fait plus d'activités... elle veut faire du foot, mais nous n'avons rien dans notre coin...çà a toujours été une touche à tout...le foot, çà va durer 2 mois, comme le reste... elle fait du solfège, et à voulu arrêter le piano, j'ai biensur accepté... et elle continue à jouer à la maison (des partitions bien plus dures alors qu'elle débute..) Elle est très douée en musique et en croquis...
Très très dur ici pour tout le monde, et je suis très inquiète pour elle... Rien pour les hp dans le coin...

Je ne sais pas trop si ce que je vais dire ici sera pertinent, mais j'aimerais juste te poser une question :

- Est-elle cadré ?

A te lire, j'ai l'impression - peut-être fausse, n'hésite pas à me détromper - qu'elle fait beaucoup de caprice et que tu (vous) les lui passé ?

Dans ton exemple sur le lavage de cheveux : comment cela s'est-il terminé ?

Quand tu dis qu'en creusant il s'avère qu'il y a plein d'autre chose, cela veut donc dire que vous arrivez à en parler ?

Son côté "touche à tout" est à ensenser autant que possible je pense. Même si cela ne dure pas, essayer est plus important que "faire" je pense. Elle finira bien par trouver ce qui lui plait et la passionne, si elle a l'occasion de le découvrir.

Elle est passionnée d'espace et de dinosaures... elle a une encyclopédie scientifique sur sa table de chevet...Le foot, j'ai eu la même crise au même âge, crois moi, c'est passé très vite... elle veut du nouveau, toujours, pensant trouver le bonheur à chaque fois...et elle ne le trouve pas.
Elle est cadrée, mais elle a toujours été très difficile au niveau éducation... facile lorsqu'elle veut faire plaisir, et dès qu'elle a décidé quelque chose, elle s'adapte à toutes les punitions... et même, elle provoque jusqu'au bout, quitte à être encore plus punie. Mais çà restait un enfant tout a fait gérable, et franchement plus éduquée et polie que la moyenne de sa classe.
La crise survient alors que tout allait bien depuis quelques semaines... c'est vraiment soudain (elle revenait de chez son père, et c'est pas la joie de ce coté, sans vouloir me désaisir de mes torts)...et lors de la discussion après 2 heures de dispute et d'agression, elle s'excuse et parle... problème social école, et son père et sa belle mère...
Mais ce qui m'inquiète c'est le coté cyclique... qui s'espace de moins en moins... le lendemain elle est désolée et s'excuse de tout...il y a un gros changement de personnalité à ce moment là.
Pour les cheveux, elle les a lavé en pleurant... la crise à suivi après celà.
Mon compagnon y a insisté, ne comprenant vraiment pas...c'est disproportionné... bref, j'ai actuellement la tête dans le mur, merci de m'aider

Tu tiens quelque chose peut-être là, non ?

"elle veut du nouveau, toujours, pensant trouver le bonheur à chaque fois...et elle ne le trouve pas."

Mis en parallèle avec son "mal-être" constant, on a là un cycle efficace de recherche du bonheur.
Le truc c'est que ce n'est pas parce qu'elle ne le trouve pas pour l'instant qu'elle ne le trouvera jamais, donc il est important qu'elle continue à toujours essayer quelque chose de nouveau en pensant trouver le bonheur à chaque fois.

A force, elle finira bien par trouver quelque chose qui lui plaît.

Je mettrais néanmons un bémol là dessus en rappelant l'évidence : si cette recherche de bonheur dans l'activité est une fuite en avant de ses problèmes concret, cela n'ammenera rien de bon à long terme.
Pire, elle pourrait se décourager en passant à coté d'une passion potentielle, sur le simple fait qu'elle ne se sent pas mieux de manière concrète.

Visiblement elle a besoin - et envie - de parler.
Sinon elle ne le ferait pas, même après 2h de dispute et d'agression.

Il faudrait arriver à casser cette mécanique de dispute avant déballage pour amener progressivement à parler concrètement de ce qui va et ne va pas.
Pour qu'elle sache qu'elle peux véritablement se confier sans jugement, tout de suite, sans avoir besoin d'attirer l'attention par la dispute.

Un autre élément peut-être, que j'évoque au dessus : parler aussi de ce qui va.
Histoire que le fait de parler ne soit pas toujours associé à un déballage de chose négative.

Lorsqu'elle se met en phase "désolé" je pense qu'il faut identifié ce qui mérite véritablement des excuses, et le reste.
J'ai pu observé que beaucoup de jeune (rarement les adultes) s'excuses pour un oui ou pour un non ; comme si cela était une solution à leur problème ou une excuse à leur comportement.
Identifier ce pour quoi il est inutile de s'excuser, ce qui ne relève pas de leur ressort, en expliquant que l'on ne s'excuse que pour ce qu'on a vraiment fait et non pas pour ce qui arrive sans que l'on ai de prise dessus.

Comme tu le dis : "c'est disproportionné"
Je crois que l'une des clefs est donc de ramener un sens des "proportions" tant pour l'enfant que pour les adultes.
Je dis "les" car visiblement il y a séparation et reformation de foyé, tant du coté paternel que maternel. Avoir une discussion, si elle est possible, avec le père est un minimum, afin de coordonner les efforts pour l'enfant.

Enfin ... Un truc du genre ^^

Je suis d'accord avec tout.
Et j'applique la plupart de tes conseils...
Elle va bien dans la fuite... les jeux sont un échappatoire tout a fait sécurisant pour elle.
De même que les activités de touche à tout... c'est bien le problème. Elle estime que parler ne lui apporte rien de positif... elle a toujours peur des conséquences de tout et vit dans la fuite.
Parler à son père signifie se faire disputer, et j'ai beau être en bon terme avec lui, il est d'une mauvaise foi inébranlable et c'est très loin d'être un père parfait...Parler de ses problèmes à l'école? Je vais réagir, et d'après elle ce sera pire... elle risque de ne plus pouvoir jouer avec les garçons si celui qui la maltraite se fait punir...Je lui demande à chaque fois si elle veut que j'agisse ou non, en lui expliquant comment cela va se passer, et en faisant la balance bénéfice/risque...
Mais comme je lui ai dit, je dois m'assurer de plusieurs choses essentielles qui contribuent à son bonheur maintenant et pour le futur. Sécurité, santé, avenir professionnel après le scolaire...
J'avoue être à court de "systèmes" qui fonctionnent... je ne peux pas l'obliger à me parler... je ne peux obliger son père à s'en occuper plus...et là, on est au stade ou elle ne veut plus rien, ni activité, ni même des vêtements alors qu'elle grandit... j'ai halluciné sur ce point pendant les courses...merci de ce temps que tu consacres à ce poste, tu es d'une aide précieuse

Bonjour Ankorcya,
je ne postais plus sur le forum suite à un décès mais ton message m'oblige à sortir du bois.

Certains traits chez ta fille résonnent très fort chez moi (tu peux lire ma présentation qui date de mi/fin janvier), mon enfance.
Les dinosaures, l'espace, la conscience de la mort, les cauchemars, tomber à cause d'une dame au pull rouge (=on est toujours dans la lune, mais en même temps on perçoit plein de détails qui n'intéressent que nous).
Ca m'étonnerait qu'elle ne soit "que" légèrement HP.


J'ai lu tout ce que tu dis, j'en déduis quelques conseils et on peut discuter:

_ surtout à tout prix éviter qu'elle se renferme sur elle-même (c'est ce que j'ai fait et j'en suis revenu mais ça m'a mené là où il ne faut pas aller), ça ne veut pas dire tout lui passer mais lui laisser l'occasion de s'exprimer, chercher à la comprendre, lui faire comprendre qu'elle peut tout dire sans être jugée, qu'elle n'a rien à prouver. Elle choisira sa/ses manières de s'exprimer (piano [peut-être plutôt seule que dans le cadre de cours?], dessin, écriture...),

_ sur le fait d'être toujours insatisfaite, l'aider à trouver un équilibre entre la satisfaction de sa curiosité, sa soif d'apprendre, et une certaine sérénité, une certaine "sagesse", réfléchir en permanence est un fléau, il faut satisfaire sa curiosité, mais aussi c'est important d'apprendre à se détendre de temps en temps

_ concernant le côté "pas se laver car pas envie ou/et faible estime de soi...", la pousser un peu, et lui faire comprendre qu'elle peut être fière de ce qu'elle est, qu'elle peut être elle-même (au lieu de s'enfermer comme j'ai fait dans un concept d'"intello racaille")
essayer de l'inciter à être bien dans sa tête et dans on corps, ça a l'air con mais c'est important nous les intellos on néglige notre corps (mais dans la philosophie bouddhiste il faut prendre soin de son corps pour que son âme ait envie d'y rester), éventuellement des massages de visages qu'elle peut se faire elle-même, des moments de calme, des choses simples, lui montrer que des moments de repos et des choses simples peuvent être agréables

_ je me répète, la faire parler (cf ton dernier message par rapport à son père...), lui laisser la porte ouverte à se confier et l'encourager à le faire et ne jamais la juger et retourner ses propos contre elle.


Voilà quelques conseils inspirés de mon vécu (j'étais un ange et un monstre, ma mère non plus ne savait pas quoi faire, et c'est normal).
C'est très bien de faire l'effort d'en parler pour l'aider, tu as sûrement d'autres interrogations, on peut discuter

J'ai une question Ankorcya :
Pourquoi est-ce que tu demandes la permission à ta fille avant d'agir ?

(C'est une vrai question sans jugement hein, c'est juste l'impression que tu me donnes dans ton dernier post)

Merci!

la philosophie bouddhiste il faut prendre soin de son corps pour que son âme ait envie d'y rester

C'est ce genre de phrase simple qui englobe tout un monde...
Je pense que, vu ses résultats sanguins, la thyroide est déjà en souffrance, et beaucoup de choses peuvent découler d'une hypothyroidie débutante...
Je pense avoir les raisons de tout, il me manque tellement de moyens.
Elle est à la fois comme moi, et tellement opposée à moi! Je suis une rebelle, battante, et combative... et elle, elle se place en victime de la société et du monde...
C'est très difficile pour nous au quotidien, tout cette noirceur...la faire parler est difficile, très difficile... elle aime ses bourreaux... hier, elle m'a insultée, elle m'a dit exactement les mots qu'on lui avait dit à l'école...
Je ne fais que chercher des solutions, elle va rentrer en secondaire, socialement elle va devoir faire des efforts sinon elle va au rejet complet... et pourtant... elle est belle, et a beaucoup de choses pour elle...
Précisons peut être un point sur son test de Qi, la "vitesse de traitement" ... sur ce point elle a un très gros décalage, elle a l'age moyen de 8 ans (elle en a 11.5)... alors que Qi verbal correspond à 16-17... Qi perceptif à 13.5...Mémoire à 11... c'est vrai qu'elle est très lente...

Pourquoi est-ce que tu demandes la permission à ta fille avant d'agir ?

Je le fais depuis peu, quand cela ne nécessite pas une action directe et sans détour.
Et parce que c'est elle qui vit au quotidien les gamins de l'école, je ne suis pas dans la cour de récréation, et je veux surtout, et avant tout, qu'elle continue de me parler même si c'est dans ces conditions.
Dans les cas plus graves, je ne demande la permission de personne, j'agis...

la thyroide est déjà en souffrance, et beaucoup de choses peuvent découler d'une hypothyroidie débutante...

Son hypo?thyrroidie est "peut-être?" "psychosomatique", si son mal-être "retourne son corps contre elle?" ou sa thyrroidie lui perturbe son énergie, difficile de savoir si c'est l'oeuf qui a fait la poule ou/et inversement.

Si

elle, elle se place en victime de la société et du monde...
C'est très difficile pour nous au quotidien, tout cette noirceur...la faire parler est difficile, très difficile... elle aime ses bourreaux... hier, elle m'a insultée, elle m'a dit exactement les mots qu'on lui avait dit à l'école...
Je ne fais que chercher des solutions, elle va rentrer en secondaire, socialement elle va devoir faire des efforts sinon elle va au rejet complet... et pourtant... elle est belle, et a beaucoup de choses pour elle...

alors je vais avancer un truc (qui aurait pu me sauver j'en suis persuadé [ce n'est pas forcément transposable d'une personne à l'autre ni la clé absolue], mais...)


lui faire comprendre (ou lui dire qu'elle peut assumer de penser) à la fois:

*qu'elle ne peut pas être aimée par tout le monde, donc qu'elle n'est pas en cause si certain(e)s ne l'aiment pas, qu'elle peut avoir confiance en elle, être fière de ce qu'elle est, qu'elle est intelligente, belle, qu'elle a morale, une âme (ceux/celles qui se moquent d'elle, c'est des cons, là dessus elle n'a pas à faire d'efforts, ceux qui disent que c'est une intello, c'est des cons, ceux qui disent que c'est une racaille qui se lave pas et qui joue au foot c'est des cons, IL N'Y A PAS DE HONTE A ETRE INTELLIGENTE (j'ai l'impression qu'elle ne l'accepte pas), il n'y a pas de honte à être belle (ça je comprend à ce que tu dis qu'elle ne l'accepte pas, tu peux lui apprendre à l'accepter, sans la forcer à se maquiller comme une poupée mais en la faisant arrêter de se cacher), il n'y a pas de honte à jouer au foot;

*et qu'elle peut etre elle-même seule comme devant les autres, que certain(e)s autres peuvent l'apprécier comme elle est (elle ne doit pas se cacher, renier son intelligence et se dévaloriser, ni renier ses différences et aseptiser ses goûts..., elle doit absolument [et là elle doit peut-être faire des efforts], assumer ce qu'elle est, ça ne veut pas dire étaler sa confiture, mais surtout ne pas cacher son intelligence, même si c'est dur au milieu des autres, l'intelligence c'est une qualité, être sensible aussi c'est une qualité, ça peut faire souffrir quand on l'est "trop" mais ce sont et ça reste des qualités). Si elle est elle-même tout le monde ne l'appréciera pas mais certain(e)s l'apprécieront sincèrement;

*et en même temps que ce n'est pas grave d'osciller entre empathie pour les autres et misanthropie, QUE SES PETITS CAMARADES NE SONT PAS MIEUX QU'ELLES, et même au contraire!, et qu'elle n'a pas à rentrer dans une norme, QU'ELLE EST AU-DESSUS DE LA NORMALE.

*et malgré ça qu'elle peut vivre plus ou moins en harmonie avec les autres, qu'elle n'est pas en danger à cause de sa/ses différences (ils sont cons plus qu'ils ne sont méchants), en brillant si c'est son truc (

elle est belle, et a beaucoup de choses pour elle...

) ou en restant discrète si c'est son truc, en tous cas qu'elle soit elle-même.

(c'est confus mais c'est pour essayer d'être complet, c'est plus que de la dualité à ce niveau là )

Bonjour,

Quelques questions supplémentaires :

_ Ce que tu dis confirme ma pensée, il n'y a pas lieu de penser qu'elle "pleure comme un bébé". Si elle ne veut ni se laver ni changer de vêtements, c'est qu'elle se sent très mal dans son corps et qu'elle a une estime de soi au ras du sol. Il faut donc l'encourager, et surtout pas lui dire que ses réactions sont disproportionnées : elles sont proportionnelles à une souffrance qui dure depuis des années sans qu'une solution réelle puisse y être apportée. Il faut arrêter de penser caprices et punitions, la situation présente montre que cela ne sert à rien.
_ Où vous trouvez-vous ? Y a-t-il une association dont votre région dépende, qui puisse vous conseiller un psy compétent ? Il faut vraiment qu'elle soit mise en contact avec d'autres HP, enfants ou adultes, peu importe.
_ Que vous a dit le psy chez qui elle a passé les tests sur la vitesse de traitement ? A-t-il évoqué un possible trouble associé, de type dyspraxie ?
_ Y a-t-il d'autres enfants dans la fratrie ?
_ Elle m'a l'air d'une sacrée battante, à moi, ta fille, pour tenir depuis des années sans parvenir à trouver de stabilité ni à la maison ni à l'école. Qu'est ce qui s'y passe, d'ailleurs, à l'école ? Est-elle victime de harcèlement ?
_ Pour le foot, est-ce que c'est possible, est-ce que vous en avez parlé ?

Voilà

Merci encore de vos messages!
Le psy, réputé qui a passé le test n'a rien dit à part le théatre... il était là pour le test... et nous avons déjà passé un long moment dans son bureau pour celà.
Il n'a pas parlé de trouble associé, pourtant, je trouve qu'il y en a peut être... il faut dire qu'en présence des autres, elle n'est absolument pas la même.
Je suis sur Tournai en Belgique.
Elle a un petit frère... il a un potentiel époustouflant, il va avoir 3 ans...pas encore de test pour lui, et il est surveillé de près par l'école (qui est géniale, pas la même école)... Il est très très très à l'avance...et cela se remarque très fort. Il n'attendra pas d'avoir 11 ans avant d'être testé.
Nous avons quelques cas de hp dans la famille, tous des très hauts potentiels.
Je pense aussi que ce ne sont pas des "caprices" mais ce n'est pas forcément le cas de mon entourage... Depuis que nous essayons de la "cadrer" la situation est pire que tout.
Et comme je l'ai dit plus haut, les punitions ne l'importent pas... elle s'adapte à tout.
J'ai un sale passif scolaire de rejet...ma douance a été un calvaire... à l'école, elle est isolée, on l'insulte, le gamin qui lui fait une vie d'enfer est connu comme agressif verbalement et physiquement. Il a déjà été vu plusieurs fois par la direction...

N'essayez pas de la "cadrer", vraiment. Elle est dans une période de sa vie où elle en bave six heures par jour, c'est pas pour jouer à "qui c'est qui est le plus fort et qui c'est qui a le pouvoir" à la maison. Pour faire court, l'entourage, tu l'envoies bouler. Ce qui est important, là, tout de suite, c'est ta fille, et son mal-être montre bien qu'elle ne s'adapte pas si bien que ça.
Contacte l'ANPEIP Belgique (04.264.94.50), ils auront peut-être des conseils, des adresses à te donner.
Comment se passent les contacts avec l'école de ta fille ? A-t-elle un ou plusieurs enseignants avec qui tu as déjà parlé ? Est-il envisageable de la changer d'école ?

Je vais voir le directeur jeudi, il est malade là.
Impossible de la changer maintenant, elle est en dernière année du primaire. Elle change des septembre pour les secondaires.
J'avais contacté mensa belgique en son temps, et le psy travaille pour EHP.be
Je vais essayer l'ANPEIP... merci!

Bonjour bonjour,
Bon, je me plais à mettre mon grain de sel car je me reconnais (également) beaucoup en elle, et je suis passée par toutes ces phases à la même période, même avant. Et ce n'est pas pour faire peur, mais à mon avis ça va être de pire en pire. Quoi faire, hum, attendre et rester patient. Parler est très difficile, je pense que ça va être l'entrée en phase mutisme. Le mieux pour moi, c'est de lui proposer un crayon et un papier. Ou encore, un ordinateur. Il lui faut des gens à qui parler et ce ne sera pas toi (parler à sa mère, oh la blague! ), alors sur internet on trouve de tout, et des gens sympas qui partagent la même passion que toi. Et oui, ils peuvent avoir 10-20ans de plus, mais bon...

Le rapport au corps est difficile et l'adolescence n'arrange rien. Les garçons et les filles, les mères-femmes et les beaux-pères, un monde peu sympathique en comparaison du passé et de l'Histoire même, ah. C'est dur... Honnêtement je ne sais pas quoi te dire pour t'aider même si j'ai pris du recul sur ma propre histoire. En me mettant à la place de ma mère, je ne sais pas quoi faire pour aider mon propre moi, et je ne pense pas qu'elle ait mal fait. Finalement, j'ai réussi à m'en sortir... Ceci, après maintes confrontations et analyses des autres et des relations humaines.

Si on oublie les détails de se laver etc. le plus handicapant dans l'histoire, c'est l'incapacité à contenir ses émotions et à les expliquer, et même à se les auto-expliquer. Aujourd'hui, si je devais faire un bond dans le passé et conseiller l'enfant que j'étais, je lui dirais de prendre un papier et un crayon et de tout noter, d'analyser et surtout de dédramatiser. En même temps, je ne sais pas si c'est possible à cet âge... En même temps, toi tu es là, comme elle, tu sais aussi comment elle fonctionne, elle peut savoir comment elle fonctionne, qu'elle n'est pas folle, qu'elle est peut-être différente, mais aussi semblables à certains. Je pense que c'est important de le lui dire, le certifier.

Il y a bien longtemps, j'avais entendu quelqu'un dire à un autre quelqu'un stressé par une heure de cours: "mais c'est quoi cette heure dans ta vie? Quand tu penses à cette heure sur toutes les heures de ta vie, dis-toi que ce sera fini car tout prend fin à un moment", et j'y repense toujours aujourd'hui. Quel est ce moment, quelle est cette personne, rien que du néant en fait.

Tout le problème vient de ce nœud qu'on a au fond et qu'on ne peut pas expliquer et qui est toujours là, vous empêchant de respirer trop longtemps. Quand on a compris que la vie n'a pas de but et qu'on est condamné à brasser de l'air...

Montre-lui que tu es là malgré tout ce qu'elle peut te faire. Et non, ne baisse pas les bras pour qu'elle prenne soin d'elle, qu'elle apprenne à accepter son corps etc. même si ça lui fait mal. Et lui dire qu'elle est belle, un jour elle finira par te croire! Et ça portera ces fruits.

Ah et moi je suis pour la thérapie avec les animaux, offre-lui un chien, le meilleur ami de l'homme
Mais sinon, oui, oui, les gens c'est bien aussi (quand on trouve the personn. Alors, cherche des petits z dans ta région non?)

Concernant le gamin qui la maltraite à l'école, à mon avis, il faut le "neutraliser", soit à la manière douce (en parlant à l'école même contre l'avis de ta fille),
soit à la manière forte (si toi ou quelqu'un peut le choper devant l'école pour lui parler, qu'il chie dans son froc, et s'il tient tête claquez le.

Je pense que le directeur va faire le nécessaire... il est connu ce gamin comme agressif même avec les profs...(filmé par sa maîtresse il y a 2 ans entrain de l'insulter c'est pour dire) mais c'est le fils d'une instit de maternelle...
Je vais donc aller voir la direction, la mère et le gamin...
Me dire que çà va empirer, Elmoon tu me fais peur...
Les animaux calment, on a un chat, et c'est clair que quand elle est mal, elle le prend avec elle.
Elle se venge sur ses peluches... éventrations etc... çà frôle quand même pas le "je ne dois pas m'inquiéter"

Les animaux calment, on a un chat, et c'est clair que quand elle est mal, elle le prend avec elle.

Les félins rien de tel, sérieusement oui c'est très bien qu'elle ait son chat avec elle.

Elle se venge sur ses peluches... éventrations etc...

C'est pas grave elle est comme moi elle est gothique! [mode déconne off, c'était pour détendre l'atmosphère sur un sujet sérieux]

Ah éventrer ses peluches, ouais j'dis pas quand même. Mais ça dépend comme éventrer... Genre psychopathe ou genre je te fais mal pour te recoudre? Hein? Ou même le genre "je joue, perdue dans mon monde imaginaire" et qui sait quelle est l'histoire qu'elle se raconte, ça peut parfaitement s'expliquer, et selon, je peux presque dire que je ne suis pas choquée (si elle se raconte une histoire, tout devient objet de cette histoire et là ce n'est plus dans la réalité). Mais dit comme tu le dis, ça fait plus inquiétant. A toi de nous dire.
Moi mode psy de comptoir on: les peluches, l'enfance tout ça, éventrer, y mettre fin, analyser l'intérieur tout ça en dépiautant tout ça tout ça.