Bout d'rime

Que l'amour du juste je transgresse,
Au point culminant de mon âme, le culte
d'un paroxysme de caresse,
brasse en moi le brutal tumulte


polaire
vêtement
aire
firmament

Sous la mordante caresse polaire
Qui secoue mon âme sans nul vêtement
Je scrute la glace qui définit mon aire
Et s'étend sous la brise et le bleu firmament

Justice
Opaline
Sibylline
Hérisse

oh! super!!!

Δαnαé, poétesse née...
Ta plume est sublime !

Merci !

Et que le ciel grisé d'une infâme justice,
fracasse mes humeurs d'une douceur opaline,
que mon secret à la tonalité sybilline,
sur toi de peur tes sens se hérissent

lame
poète
flamme
mouette

Belle, pleure et effleure le tranchant de la lame
Rose et or, fil d'encre et de sang du poète
Qui décrit l'arabesque perlée de ces flammes
Touchant au coeur l'homme, jeune et tranquille mouette.

J'ai été tentée par un jeu avec l'Albatros, mais ce serait TELLEMENT prévisible.

élégante
immensité
vérité
chante

Δαnαé a écrit:Sous la mordante caresse polaire
Qui secoue mon âme sans nul vêtement
Je scrute la glace qui définit mon aire
Et s'étend sous la brise et le bleu firmament

Justice
Opaline
Sibylline
Hérisse

Joli et habile

Drapée dans sa mante sombre, élégante,
Elle s’étend sans fin, à travers l’immensité
De son astre sacré, brille sa vérité
Tandis que le zéphyr l’enlace, et chante


nuit
onctueux
suit
talentueux

Joli. En plus, j'ai failli mettre "mante" dans les mots en rimes.

La corde vibre dans l'éclat de la nuit
Le violon fait entendre son écho onctueux
Qui entrelace la lumière, s'illumine et suit
La forme du monde de son voile talentueux

Marque
Epave
Arc
Lave

J'ai peut-être inconsciemment lu dans tes pensées...

Belle inspiration vers ce violon... C'est vrai qu'il dégage des émotions inégalables !
Désolée, mais pour ma part, j'ai dérivé vers un univers plutôt morbide...


Sur sa peau blême, il a laissé sa marque ;
Son corps froid n’est désormais plus qu’une épave.
Elle s’est débattue, en se tordant comme un arc,
En s’écorchant au sang, sur la pierre de lave.


vertu
nacre
statue
sacre

Saladin à Saint-Jean d'Acre, seigneur de vertu,
Accablé par l'art volé, l'envolée infidèle du nacre,
Perdue aux mains des croisés, laissée aux statues,
Rendit aux cadavres brûlés l'empire embaumé, funeste sacre...
Au sable parfumé du sang et des souillures du Djihâd impromptu.

champêtre
enchevêtrement
hêtre
chercher gaiement

Raté à cinq minutes (et un pied) près...

Repliés pour mentir sa vertu,
bras en étreinte, nacre sur nacre,
elle façade son buste en statue
quand le désir avait fait meilleur sacre...

Ma foi, deux versions fort intéressantes !

une 3ème ?? c'est l'embouteillage par ici !


Elle garde cintrée sa première vertu
Dans son œil brille encore une perle de nacre
Elle était là, brûlée, et son corps de statue
Rougeoyait dans la nuit, au crépuscule du sacre.

... un embouteillage qui a la particularité d'être bien agréable...
Un vrai plaisir de découvrir vos différentes interprétations !

L'allure est blonde, bucolique et champêtre
Des arbres s'endorment, un enchevêtrement
De bras, de bois, de toi secoué dans le hêtre;
Il a cette grandeur qu'on va chercher gaiement.


Icône
Milord
Hexagone
Or

Elle était une chanteuse, elle était une icône,
Elle était celle qui à sa table attendait son Milord,
Elle était une diva, une reine de l'hexagone,
Elle était la Môme, l'histoire de cette voie en or.

Sport
Vision
Hector
Illusion

Oh la la faire des rimes c'est sport
mais voilà voilà, ce n'est que ma vision
alors alors qu'en dis-tu Hector?
mes mots ne sont là que pour l'illusion

balade
madrigal
escalade
inégal

Le parcours d'une vie n'est point balade,
Moins envoûtant et plus dur qu'un madrigal,
Et en tout temps peut se vivre en escalade,
C'est là qu'apparaît son caractère inégal.

Mensonge
Taupe
Eponge
Enveloppe

Je ne saurais, effeuiller, un par un les mensonges
Les enfouir sous terre en compagnie des taupes
Au risque que de pisser comme une vieille éponge
Par les pores d'un tissu qui nous sert d'enveloppe.


Défilé
Rage
Effilé
Ouvrage

Par devant vous, on jouera au défilé
L'oeil aux aguets, l'arme au poing, la bouche en rage
Nous soldats, parade au profil effilé,
Nous détruirons tout!... au nom d'un pacifique ouvrage.

Paix
Rince
Frais
Mince

Damnation ! Homme, quand aura-t-on la paix ?
A moins qu'il ne faille que de baisers l'on rince
Les drapeaux agités par le vent clair et frais
De leur poussière sanglante et de leurs os minces !

Sourire
Sorcière
Empire
Cavalière

Craquelé, fissuré, étranglé mon sourire
Plus rien d'une fée, juste une sorcière,
Qui s'enfuira sur son balai de style empire
Dans une perspective cavalière.

Livre
Roulé
Ivre
Coulé

Sur une route qui se livre
Dans le ravin. Vais-je rouler ?
Comme une nef, un bateau ivre,
Au caniveau, vais-je couler ?

Bleu
Bouge
Ceux
Rouge

Parmi les milliers de rêves bleus
Choisis celui où les herbes bougent
Dans les marais, mon sang est de ceux
Qui flottent en tendres ruisseaux rouges.

Oiseau
Bec
Ciseau
Sec

Tendresse d'oiseau
Qui tiraille de son bec
Comme un coup de ciseaux
Un gâteau mou et sec.

Lampe
Ovale
Rampe
Cigale.

Ces phalènes, dans le parc, sous la lampe,
T'en souvient-il dans son éclat ovale?
Et tu contemplais, penchée sur ta rampe
Le lac tranquille noyé de cigales.

Traces
Furtif
Grâce
Attentif

La lame sur la peau, je dessine et je trace,
Esquisse du tranchant à petits coups furtifs.
La danse du couteau ne manque pas de grace.
Voyez le scarifié ! Mais restez attentifs...


Boule
Pique
Saoule
Aspic

Les joueurs de pétanque perdent la boule
Les bridgeurs sont coiffés en as de pique
De ces discours politiques on me soule
Cléopâtre? Tu m' files ton aspic?

Taire
Gramme
Hamster
Dame

Je ne suis pas un pion, on ne me fera taire !
Je ne suis pas prêt à prendre vingt et un grammes...
Je ne suis pas un roi, ni même un pauvre hamster,
Je ne suis pas un fou, je finirai à dame...


Ventre
Pierre
Centre
Lumière

Poches vides, on finira à plat ventre
Tête coincée dans les étoiles, la pierre
De nos mots, calant notre cervelle au centre,
Pauvres de biens, mais si riches de lumière!

Heureux
Son
onéreux
Leçon

Oui, je parais heureux ;
J'instrumente le son.
Ce n'est point onéreux !
De sourire sans leçon...

Gourde
Garde
Bourde
Barde

Dans ce désert urbain, je préserve ma gourde
Jamais, jamais je n'abaisse ma garde
Pour affronter des autres les piteuses bourdes
D'une harpe et des mots je suis le barde.

Rue
Pue
Sue
Tue

Dans la rue, je me rue
Présentement, je pue.
Il faut dire que je sue...
Ô soleil ! Tu me tues !

Mardi
Parmi
Jeudi
Momie

J'en ai marre, dis, tous les mardi
Que Dieu fait, pourrissant les jours parmi
La semaine des quatre jeudi
Pour les maudits mômes, tristes momies.

Calèche
Capitale
Sèche
Létale

Ainsi je m'en vais dans cette grise calèche
Droit devant moi, dévoilée, bien trop capitale,
La Mort à la gorge serrée, à la voix sèche
Choisit de m'infliger l'ultime affront létal

Prose
Désir
Rose
Soupir

La mort viendra, O Pavese!, dans notre prose
Et elle aura tes yeux aux ailes du désir,
Elle volera de toi tout ce qu'il y a de rose
Elle souillera tes joies en funèbres soupirs

Soir
Fin
Boire
Main

Une aube naît encore, et déjà vient le soir,
Chacun de ces jours aurait-il donc une fin ?
Oublier la mécanique à force de boire
Oublier le temps perdu à tendre la main.

Prolixe
Nanti
Rixe
Anéanti

Ecrire, s'achever et partir du prolixe
Déballage de son ego, d'ennuis nanti,
Entre passé et futur, se tient une rixe
Au bout de laquelle je suis anéantie.

Complainte
Spectacle
Plainte
Débâcle

Sur les sentiers rimés de la mélodieuse complainte
Déambule en escarpins, loufoque spectacle
Pour certains, le vertige des sens illuminés sonnant la plainte
De godillots sur le macadam soumis à la rectiligne débâcle.

Peuplier
Glouton
Déplier
Mouton

Comme au roseau on somme: "peuplier!"
Comme à "goûtons!" on finit en glouton,
Déglutissons cet ordre déplié
A l'abattoir nous finirons moutons.

Frisson
Lys
Crissons
Epice

Sur nos épidermes, s’étend un long frisson
Quand tout s’imprègne voluptueusement du Lys
La soie se froisse, sous l’étoffe, nous crissons
Enlacés dans cette ferveur au goût d’épice

Aiguille
Plissé
glissé
Résille

Dans le cœur comme au thorax une aiguille,
Accrochant un radieux morpho plissé
Sous l’œil d'entomologiste... glissée
Mon âme nue s'effiloche en résille.

Musée
Poussière
Usée
Plumassière

Déambulez dans le musée,
Vous la verrez, mais sans poussière.
Le temps ne l'aura pas usée.
Ô ma divine plumassière !


Coco
Chichi
Toto
Titi

Bête comme une crue noix de coco
La Zienne à tout mâle fait des chichis
Dans sa tête elle cherche des totos
Puis ricane d'un accent de titi.

Rigolo
Ange
Gigolo
Mange

En mode autiste je joue au rigolo
Moi qui veut faire la bête, fait l'ange
De mes idées ne serai pas gigolo
Ce n'est pas de ce pain-là que je mange.

Violette
Herbe
Honnête
Verbe

Discrète demoiselle, elle cueille la violette
Effleurant au passage la terre fraîche et l'herbe
A-t-on vu dans les champs personne plus honnête,
Qui manie à la fois la beauté et le verbe ?

Nénuphar
Splendide
Cauchemar
Candide

Elle ne saurait rêver du prince au nénuphar,
Coassant des couplets comme un être splendide.
S'unir à tel criard serait un cauchemar !
Elle vit seule et heureuse... demeurera candide.


Trottoir
Amont
Rasoir
Démon

Triste, triste comme un fuligineux trottoir,
Assis, un clochard, du caniveau l'amont,
Contemple sa mine qui fuit le rasoir
Sur l'eau noire emportant feuilles et démons.

Regard
Oeil
Hagard
Seuil

Le garçon passera, balayera d'un regard
Le vieux fronton d'albâtre, orné d'un unique oeil
Et s'il s'engage dans l'ombre, les yeux clos, l'air hagard
Il saura qu'il n'était là que devant un seuil.

Homme
Ivre
Idiome
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