Une technique

Me voici pour introduire un nouveau topic. Le sujet : "technique de l'abime", qui est un ressenti psychologique assez profond, assez dur, assez puissant, mais l'on en ressort grandi. Un autre zèbre l'a nommé "reset mental". Mais je ne m'attarde pas ce soir sur la description de cette technique. En fait, par votre intuition, j'aimerais savoir si rien que par l'expression "technique de l'abime" ou "reset mental", vous savez de quoi il s'agit ; car je suis sûr que bon nombre d'entre vous l'avez testé sans l'appeler ainsi, ou bien l'appelant ainsi, et cela concerne ou concernera la plus part d'entre vous. A vos essais... j'écrirai ensuite sur la façon dont la technique de l'abime sauve notre vie mentale alors qu'elle se croyait perdue.

"technique de l'abime", sa me parle ouais..

Mais ce serait quand même bien que tu décrives cette technique. Histoire de voir si sa corresponds à ce que je me suis imaginé

Oui, je pense savoir ce qu'est cette technique et en quoi elle consiste.
Mais je rejoins l'avis de Watou, ce serait bien que tu la décrives, que l'on puisse en être sûr.

Ca m'évoque diverse hypothèses.

Saturer le système de la peur par une chute vertigineuse, afin d'anéantir la fonction informative de ce système (dont les cris ne sont plus alors pertinents) et permettre de le reconnecter ensuite aux structures qui le gouvernent, afin qu'il puisse réapprendre du reste, et le faire bénéficier de son jugement heuristique (rapide mais approché).

Une notion proche peut y être rattachée, celle de la nuit abyssale (version aquatique de l'abîme). La réalité reste réalité y compris dans les abysses, mais les sens qui nous renseignent sur cette abime sont différent. Donc ce pourrait être une technique destinée à mettre en valeur le coté relatif de la réalité si l'on ne se fie qu'à un nombre restreint de sens.

Après je sais pas y'en a des tonnes.
Se séparer momentanément d'un objectif harassant d'une abîme afin d'objectiver la nécessite d'une pause.

Ou jeter à l'abîme les concept dont les détails nous obsèdent pour n'en garder qu'une notion globale, seule pertinente quand on se retrouve en haut de l'abîme. En connaître les détails du fond n'est que peu pertinent.

Je suppose qu'il doit aussi y avoir des // à faire avec la vie intra utérine.
Bon j'ai tenté le coup.

Bon maintenant j’attends avec impatience la fin de la chute libre pour enfin connaître le dénouement du film.

Bonjour R.D.K,
Voici ce à quoi fait référence ta technique de l'abîme chez moi. J'ai nommé ce phénomène: mes descentes en profondeurs. C'est relativement éprouvant physiquement et psychiquement. Et effectivement très ressourçant après la remontée et le passage effectué.
Physiquement je deviens livide. Je peux avoir des blancs de mémoire. Les fortes stimulations en tout genre me sont intolérables. L'équivalent d'une énorme migraine mais sans le mal de crâne.
Psychiquement, la peur et l'angoisse de sombrer dans une forme de folie pendant de nombreuses années.
À ce stade, où j'en suis présentement rendue dans l'exploration de ma zébroïté, ce phénomène est vécu comme une exploration des profondeurs abyssales de mon inconscient. Avec les années, plus les peurs tombent et plus les descentes se font facilement. Pour le physique, cela demeure un peu rude. Durant ces périodes de descentes, mes nuits sont fournies de rêves inhabituels et de jour, ce que j'écris dans mon journal m'amène plus loin et plus rapidement que d'habitude. J'ai pu aussi noter que mon écriture changeait de manière notable durant ces périodes.
Merci d'avoir ouvert ce sujet. À bientôt peut-être!

Salut,

La technique de l'abîme évoque pour moi une expérience de pensée que je pratiquais lorsque j'étais enfant, consistant à imaginer l'infini. A force de me concentrer sur cette idée j'en avais la tête qui tournait et me retrouvais dans un état dépersonnalisation. C'était aussi désagréable que fascinant.

J'avais tellement travaillé le truc que je pouvais ensuite atteindre cet état à la simple vue d'un paquet de chips Flodor.

Je ne pense cependant pas que ce soit le même concept que celui que tu évoques.

A+

Bonjour!

Merci de vos réponses. Je ne m'étalerai pas aujourd'hui sur le sujet (je n'ai pas la force d'écrire des paragraphes).

Orchidée, tu es celle qui a le mieux décrit le phénomène. Qwerty, tes hypothèses sont plus que pertinentes. C'est donc une chute vertigineuse dans laquelle l'on retrouve les ressources nécessaires pour remonter à la surface. Cela demande une grande force mentale... normalement on prend une journée de sorte que la roue tourne et que cette période se déroule comme "le siècle d'un long jour " (St-John Perse, "le mur"). C'est au moment où l'on pense avoir atteint le point de non retour que l'on peut espérer la remontée...

PauluZ,
ta réponse me fout la chair de poule!!! C'est exactement ça!!! MERCI !!!

J'ai hâte de lire davantage sur ce sujet.

Car si la plongée me dit vaguement quelque chose, la remontée est beaucoup plus abstraite.

Bonsoir cher Khadamon,
très contente de voir un autre intéressé sur ce sujet qui me passionne. À+!

Effectivement, le sujet m'intéresse et je vais essayer de développer un peu en tenant compte de la question première : que m'évoque cette "technique de l'abîme" ou "reset mental" ?

Je vais dissocier les deux d'entrée de jeu car les deux ne m'évoque pas du tout la même chose.

Technique de l'abîme
Commençons par celui-ci.
L'abîme, c'est très simple, c'est le fond du fond. Je l'associe à ce que j'appelais affectueusement "le 4ème sous-sol des abysses de l'enfer", un endroit très chaleureux dans lequel j'ai été plongé et duquel j'ai failli ne pas revenir. Je pense ne pas avoir besoin de l'explicité plus avant.
Cet abîme mit ainsi au coté de la notion de technique me paraît dès lors complètement incongrue. Etrange. Presque dérangeant au premier abord.
Comment un endroit aussi désagréable peut-il être associé à la notion de répétition ? De travail ? D'amélioration ?
L'abîme, en ce qui me concerne, n'est pas un endroit dans lequel on va sciemment.
Et si je suis sorti de mon abîme, ce n'est certainement pas en "une journée", et les gains ; à mon sens ; ne valent pas la peine, la douleur, la solitude et le mal physique et psychique que cela m'a fait ; tout proportion gardée.

Alors, oui, je suis interpellé par un tel sujet. Peut-être l'abîme en question est autre chose que ce à quoi je pense ; peut-être y a-t-il véritablement quelque chose à transcender et dont je peux apprendre pour évoluer ?


Reset mental :
Là c'est différent. J'ai toujours eu, je crois, cette capacité à reprogrammer ma penser dans certain cas.
Le plus flagrant étant par exemple avec les gens qui m'insupporte ou me rejette. Mon fonctionnement nominal est alors de les faire disparaître de mon Univers ; quel que soit le niveau d'intimité que j'ai pu avoir avec la personne, je suis capable ; du jour au lendemain ; de la faire passer "de l'autre coté de la barrière" et de ne plus m'en soucier.
Néanmoins je mets quand même un bémol, parce que c'est quelque chose que j'essaye de changer ; pour le meilleur ou pour le pire ; et qui m'amène à des aberrations vis à vis de certains personnes.

Bref, là encore je ne suis pas sûr d'être en phase avec le sujet ; d'où encore mon intérêt pour celui-ci ^^

Bonjour Khadamon, (et pour tous: PS Vous avez d'ces têtes et d'ces noms dans vos avatars, les amis! On se croirait dans ''Men in black''! À m'en faire perdre mon latin!)
Bien. Revenons au sujet. Tout ce que tu dis là me parle. Quant à ta relation à l'abîme, pour ma part, ça été ma planque des années durant. Une des meilleures images que j'ai pour l'illustrer c'est ces grandes profondeurs abyssales sous-marines. Là où tu retrouves ces poissons plus bizarres les uns que les autres, adaptés à un milieu sous-marin d'immense froid, noirceur, et pression. Et en me rappelant toujours quand j'y descends que le ciel et la profondeur du cosmos existe vers le haut alors que je vais vers le bas.
Quant au reset, ça se fait dans mes neurones. Avec une tâche répétitive ou une musique. Par exemple, pendant que je t'écris, j'écoute Toi + moi, de Grégoire, et ce, depuis hier, je tourne cette chanson en boucle et ça calme complètement dans ma tête. Et ainsi je peux réfléchir et écrire tranquille.
Toute belle journée à toi!

Reset mental :
Là c'est différent. J'ai toujours eu, je crois, cette capacité à reprogrammer ma penser dans certain cas.
Le plus flagrant étant par exemple avec les gens qui m'insupporte ou me rejette. Mon fonctionnement nominal est alors de les faire disparaître de mon Univers ; quel que soit le niveau d'intimité que j'ai pu avoir avec la personne, je suis capable ; du jour au lendemain ; de la faire passer "de l'autre coté de la barrière" et de ne plus m'en soucier.
Néanmoins je mets quand même un bémol, parce que c'est quelque chose que j'essaye de changer ; pour le meilleur ou pour le pire ; et qui m'amène à des aberrations vis à vis de certains personnes.

Bref, là encore je ne suis pas sûr d'être en phase avec le sujet ; d'où encore mon intérêt pour celui-ci ^^

Reprogrammer sa pensée et ces capacités intellectuelles. Je suis passé par la..

Je crois avoir une technique similaire. Quand j'ai peur, peur de la mort, peur de moi, que je me sens coupable.. bref quand je suis mal, il y a un moment, au bout de plusieurs jours dans cet état où je n'arrive plus à lutter, j'en deviens amorphe au point de passer mon temps à me dire "je devrais faire", plus qu'à faire, c'est une fuite. Alors quand je prend conscience que je lutte (oui car même après 2 ans de lutte, de descente, de remontée, je n'ai pas toujours conscience de mes cycles), je me laisse aller à fond à toutes mes pensées les plus noires, je laisse la peur m'envahir et là, dans cette noirceur, de cette fragilité jaillit une force, un instinct de survie, une maîtrise totale de ma tête et de mon corps, une volonté de fer.
Je pense que cette technique vise à réveiller notre instinct de survie

rien qu'au nom, avant de me renseigner (je n'en ai jamais entendu parlé).

le terme "technique de l'abime" m'a fait penser à quelqu'un qui s'intéresserais à la profondeur des choses, de tout. Assez triste sans doute.

"reset mentale" m'évoque quelqu'un qui mettrais de coté toutes ses connaissances pour s'interroger sur le monde en le regardant simplement, sans analysé ou se demander "pourquoi" ou "comment". ou bien encore quelqu'un qui oubliais tout volontairement, par dégout peut être, afin de se ressourcé ailleurs -en partant autre part physiquement ou intellectuellement- ou alors recommencer de zéro.
Et aussi, quelque chose que je fais au tir à l'arc. Pour (essayer) de garder une constance dans mon geste, je ne prend pas en compte ce que je fais, au fur et à mesure que je tir ça donne ça : 1ère flèche de tiré, suivie de ma 2ème 1ere flèche, puis de ma 3eme 1ere flèche, et ainsi de suite. toujours la 1ere flèche, donc toujours le premier geste... (enfin ce serais pas mal si ça fonctionnais aussi simplement) mais je suppose que c'est hors sujet.