Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
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Bliss
Waka
bepo
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Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Pour citer "Be APIE" , de Jean-François Laurent, recueil de témoignages de surdoués...
" Il s'auto-ridiculise, se met en retrait, il s'interdit de ... pour permettre à un proche de vivre ou de briller."
Témoignage d'un faux-jumeau détecté HP, qui se sabote inconsciemment pour son frère dit "standard". L'auteur pense que celui-ci s'est sacrifié de peur de le dépasser et de le faire souffrir. Que d'autres aussi ont pu choisir inconsciemment de se réduire, de s'amputer, pour laisser la place aux autres, ou à d'autres.Père, mère, fratrie...
Il est exact que dans les écoles, nous avons souvent des enfants en blocage complet, que l'on n'arrive pas à débloquer, parce qu'ils refusent inconsciemment de "dépasser" les parents ou l'un des parents. Par exemple, simplement apprendre à lire en français, si l'un des parents ne le sait pas du tout, idem pour parler français si l'un des parents ne le parle que très mal...
Je savais que je m'étais inhibée longtemps à partir de l'adolescence, éteinte ensuite pendant la vie adulte. Mais je n'arrivais pas à remettre les turbines en route partout, ou bien seulement si je ne montrais rien de rien en certains domaines... Cette histoire de l'amputation par "sacrifice", je suis tombée en plein dedans... Je crois que je vais enfin lever mon blocage en peinture et écriture. L'un de mes parents peignait effectivement, puis s'est arrêté. L'autre était porté sur la langue française mais n'a rien écrit de formel... Et je bloque désespérément sur ces deux points précis, alors que je les développais auparavant, et que cela "veut sortir de moi" au point que cela me ronge parfois de ne rien faire avec, même pas fichue de le faire pour mes propres murs, ne rien montrer...
Ben je ne suis pas mécontente d'avoir lu ce livre...
ça fait un soulagement, s'autoriser à le faire... Je savais bien que mon balluchon-passé portait la clé, mais sans mettre le doigt dessus.
Vertige. ^^
" Il s'auto-ridiculise, se met en retrait, il s'interdit de ... pour permettre à un proche de vivre ou de briller."
Témoignage d'un faux-jumeau détecté HP, qui se sabote inconsciemment pour son frère dit "standard". L'auteur pense que celui-ci s'est sacrifié de peur de le dépasser et de le faire souffrir. Que d'autres aussi ont pu choisir inconsciemment de se réduire, de s'amputer, pour laisser la place aux autres, ou à d'autres.Père, mère, fratrie...
Il est exact que dans les écoles, nous avons souvent des enfants en blocage complet, que l'on n'arrive pas à débloquer, parce qu'ils refusent inconsciemment de "dépasser" les parents ou l'un des parents. Par exemple, simplement apprendre à lire en français, si l'un des parents ne le sait pas du tout, idem pour parler français si l'un des parents ne le parle que très mal...
Je savais que je m'étais inhibée longtemps à partir de l'adolescence, éteinte ensuite pendant la vie adulte. Mais je n'arrivais pas à remettre les turbines en route partout, ou bien seulement si je ne montrais rien de rien en certains domaines... Cette histoire de l'amputation par "sacrifice", je suis tombée en plein dedans... Je crois que je vais enfin lever mon blocage en peinture et écriture. L'un de mes parents peignait effectivement, puis s'est arrêté. L'autre était porté sur la langue française mais n'a rien écrit de formel... Et je bloque désespérément sur ces deux points précis, alors que je les développais auparavant, et que cela "veut sortir de moi" au point que cela me ronge parfois de ne rien faire avec, même pas fichue de le faire pour mes propres murs, ne rien montrer...
Ben je ne suis pas mécontente d'avoir lu ce livre...
ça fait un soulagement, s'autoriser à le faire... Je savais bien que mon balluchon-passé portait la clé, mais sans mettre le doigt dessus.
Vertige. ^^
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Oui, mécanisme qui mérite ça place dans ce forum. Bien vu Kara.
Cela dit ce genre d'amputation peut arriver par sacrifice, mais il y a toute une palette de raisons différentes.
Par exemple je sais pertinemment que dans mon enfance j'étais très remuant. Ca permet pas toujours aux autres de s'exprimer. J'ai un jour d'ailleurs découvert avec effroi que mon frangin calculait aussi vite que moi (voire plus ?), lors des trajets en voiture, le temps qui nous séparait d'un endroit signalé par un panneau à partir de l'indicateur de vitesse(calcul mental). Moins d'extraversion chez lui. Mais le mécanisme inverse existe, certains connotent aussi positivement l'introversion, et l'encouragent, condamnant indirectement l'extraversion et son lot d’écueils, au diagnostic d'agitation vaine.
Le jeux des étiquettes est particulièrement nocif aussi. Inconsciemment dans notre société, tout le monde a besoin d'affirmer sa valeur, de la diagnostiquer chez l'autre. Bref surtout ne pas se faire duper. Pas un pan de la vie n'est parasité par le jugement, l'évaluation permanente. On passe notre temps à comparer.
Donc le sacrifice provient en grande partie à mon avis de cette impossibilité à échapper au mécanismes de l'engouement et leurs corolaires.
Essayez juste de vous extasier devant un tableau pas complètement réussi.
Chez les faux jumeaux une jeu assez complexe de je t'aime moi non plus semble se jouer. Je ne suis pas spécialiste de la question. Mais je ne crois pas qu'il s'agisse d'un vrai sacrifice, c'est à dire provenant de celui qui est valeureux, et remarquant la fragilité des autres, les laisse s'exprimer par peur de les étouffer. Mais une fraction de seconde, ce mécanisme doit parfois intervenir. Il doit probablement aussi comme beaucoup de ce que nous appelons des raisons, venir non pas creuser le tunnel, mais l’étayer.(Imaginons quelqu'un qui ne connaisse pas le métal. Imaginons qu'il n'assiste pas au creusement d'une galerie type mine. En y pénétrant il resterait bien perplexe en voyant les étais de bois qui sembleraient avoir repoussé la montagne !!)
Notre confiance en nous et notre façon d'exprimer nos talents résulte directement de ce que l'on nous autorise à exprimer, et renforcer. Nous sommes une espèce éminemment sociale. Je vous met au défi de passer une journée riche d'activités un peu variés sans rencontrer les autres, leur autorisations explicites ou implicites, leur contexte de valeur qu'ils transportent avec eux comme une auréole d'un parfum parfois un peu lourd.
Cela dit ce genre d'amputation peut arriver par sacrifice, mais il y a toute une palette de raisons différentes.
Par exemple je sais pertinemment que dans mon enfance j'étais très remuant. Ca permet pas toujours aux autres de s'exprimer. J'ai un jour d'ailleurs découvert avec effroi que mon frangin calculait aussi vite que moi (voire plus ?), lors des trajets en voiture, le temps qui nous séparait d'un endroit signalé par un panneau à partir de l'indicateur de vitesse(calcul mental). Moins d'extraversion chez lui. Mais le mécanisme inverse existe, certains connotent aussi positivement l'introversion, et l'encouragent, condamnant indirectement l'extraversion et son lot d’écueils, au diagnostic d'agitation vaine.
Le jeux des étiquettes est particulièrement nocif aussi. Inconsciemment dans notre société, tout le monde a besoin d'affirmer sa valeur, de la diagnostiquer chez l'autre. Bref surtout ne pas se faire duper. Pas un pan de la vie n'est parasité par le jugement, l'évaluation permanente. On passe notre temps à comparer.
Donc le sacrifice provient en grande partie à mon avis de cette impossibilité à échapper au mécanismes de l'engouement et leurs corolaires.
Essayez juste de vous extasier devant un tableau pas complètement réussi.
Chez les faux jumeaux une jeu assez complexe de je t'aime moi non plus semble se jouer. Je ne suis pas spécialiste de la question. Mais je ne crois pas qu'il s'agisse d'un vrai sacrifice, c'est à dire provenant de celui qui est valeureux, et remarquant la fragilité des autres, les laisse s'exprimer par peur de les étouffer. Mais une fraction de seconde, ce mécanisme doit parfois intervenir. Il doit probablement aussi comme beaucoup de ce que nous appelons des raisons, venir non pas creuser le tunnel, mais l’étayer.(Imaginons quelqu'un qui ne connaisse pas le métal. Imaginons qu'il n'assiste pas au creusement d'une galerie type mine. En y pénétrant il resterait bien perplexe en voyant les étais de bois qui sembleraient avoir repoussé la montagne !!)
Notre confiance en nous et notre façon d'exprimer nos talents résulte directement de ce que l'on nous autorise à exprimer, et renforcer. Nous sommes une espèce éminemment sociale. Je vous met au défi de passer une journée riche d'activités un peu variés sans rencontrer les autres, leur autorisations explicites ou implicites, leur contexte de valeur qu'ils transportent avec eux comme une auréole d'un parfum parfois un peu lourd.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Ah c'est intéressant..
Je ne me suis pas sacrifiée mais récemment ma petite soeur m'a dit que si elle n'avait pas fait le lycée, c'est en partie parce qu'en se comparant à moi, elle à pensé qu'elle n'aurait pas le niveau...
Elle ne m'en a pas dit plus, mais vu comme je galérais au collège et en seconde je l'ai interprété de la manière suivante : "Aurélie est plus intelligente que moi et même en travaillant beaucoup elle a du mal, donc je n'y arriverai pas".
Je sais par ailleurs qu'elle a par moment regretté d'avoir choisi le CAP. Ce qu'elle a fait l'a intéressé, mais elle a été exploitée et dévalorisée dans les emplois qu'elle a eu derrière...
Du coup, si le surdoué ne se sacrifie pas, il y a un risque que ça ait des incidences sur la fratrie, quand même... alors qui devrait-on sacrifier?
(bon c'est juste pour enrichir une réflexion éventuelle hein, j'espère que pour ta part tu réussiras à débloquer ces domaines dont tu parles.. d'autant plus que toi c'est vis a vis des tes parents donc la question se pose différemment...)
Je ne me suis pas sacrifiée mais récemment ma petite soeur m'a dit que si elle n'avait pas fait le lycée, c'est en partie parce qu'en se comparant à moi, elle à pensé qu'elle n'aurait pas le niveau...
Elle ne m'en a pas dit plus, mais vu comme je galérais au collège et en seconde je l'ai interprété de la manière suivante : "Aurélie est plus intelligente que moi et même en travaillant beaucoup elle a du mal, donc je n'y arriverai pas".
Je sais par ailleurs qu'elle a par moment regretté d'avoir choisi le CAP. Ce qu'elle a fait l'a intéressé, mais elle a été exploitée et dévalorisée dans les emplois qu'elle a eu derrière...
Du coup, si le surdoué ne se sacrifie pas, il y a un risque que ça ait des incidences sur la fratrie, quand même... alors qui devrait-on sacrifier?
(bon c'est juste pour enrichir une réflexion éventuelle hein, j'espère que pour ta part tu réussiras à débloquer ces domaines dont tu parles.. d'autant plus que toi c'est vis a vis des tes parents donc la question se pose différemment...)
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Le sacrifice peut aussi être "sociétal"... Cela pourrait expliquer des troubles actuels qui touchent beaucoup de surdoués.
Si la Société va mal, ou si "je" la sens en mauvaise posture, "je" peux faire le choix de m'en sortir quand même, ou de la faire progresser. Mais "je" peux aussi "me sacrifier" pour "ne pas la dépasser cette société en déperdition".
Wakalili, pour ta soeur, surtout si elle a dit ce que tu rapportes, je crois que tu peux lui donner de quoi rallumer sa lumière, qu'elle ressorte de l'ombre dans laquelle elle s'est placée, plus ou moins consciemment.
J'ai fait pareil avec ma soeur, elle se débrouillait scolairement mieux, même si j'étais aussi bonne élève. Et j'avais aussi entendu des phrases de mes parents, que j'ai ensuite "appliquées à la lettre"...
Que ma soeur ne "devait pas faire les mêmes erreurs qu'ils avaient fait avec moi, que la deuxième enfant serait meilleure car ils sauraient les erreurs à éviter qui ne se voyaient pas au premier abord, grâce à la première" (moi)...
Et voilà comment peu à peu je me suis conformée à tout ceci. A la lettre. Je suis devenue ce qu'on attendait de moi, ce que j'en avais compris. Et j'en suis peu à peu devenue convaincue, que j'étais réellement moins douée, plus l'écart s'installait, plus je l'alimentais et l'augmentait, dans tous les sens du terme, dans tous les pans de la vie, sans même m'en rendre compte. Je ne tilte qu'aujourd'hui.
On dit souvent que les jumeaux ont un dominant et un dominé. Je crois que c'est pire que cela. L'un des deux, dès la grossesse, se "sacrifie" volontairement, puis sans même s'en rendre compte ensuite, afin de protéger l'autre, et le rendre meilleur, lui permettre de cumuler le maximum des énergies et des attentions diverses...
Et d'un point de vue sociétal, les implications des sacrifices pour "ne pas dépasser ce qui existe", ne pas s'autoriser à le faire pour préserver en pensant faire insconciemment le bon choix, sont vertigineuses.
Mais porteuses d'espoir pour l'avenir. Car tout sacrifice "peut" aussi s'inverser.
"Suppose que je te dise,
L'amour en est la cause..."
(Sacrée trouvaille qu'elle avait faite notre Mylène...)
EDIT: on a tous intérêt à voir dans nos familles, qui s'est sacrifié ainsi, afin de leur rendre enfin ce dont ils se sont longtemps privés pour les autres.
Si la Société va mal, ou si "je" la sens en mauvaise posture, "je" peux faire le choix de m'en sortir quand même, ou de la faire progresser. Mais "je" peux aussi "me sacrifier" pour "ne pas la dépasser cette société en déperdition".
Wakalili, pour ta soeur, surtout si elle a dit ce que tu rapportes, je crois que tu peux lui donner de quoi rallumer sa lumière, qu'elle ressorte de l'ombre dans laquelle elle s'est placée, plus ou moins consciemment.
J'ai fait pareil avec ma soeur, elle se débrouillait scolairement mieux, même si j'étais aussi bonne élève. Et j'avais aussi entendu des phrases de mes parents, que j'ai ensuite "appliquées à la lettre"...
Que ma soeur ne "devait pas faire les mêmes erreurs qu'ils avaient fait avec moi, que la deuxième enfant serait meilleure car ils sauraient les erreurs à éviter qui ne se voyaient pas au premier abord, grâce à la première" (moi)...
Et voilà comment peu à peu je me suis conformée à tout ceci. A la lettre. Je suis devenue ce qu'on attendait de moi, ce que j'en avais compris. Et j'en suis peu à peu devenue convaincue, que j'étais réellement moins douée, plus l'écart s'installait, plus je l'alimentais et l'augmentait, dans tous les sens du terme, dans tous les pans de la vie, sans même m'en rendre compte. Je ne tilte qu'aujourd'hui.
On dit souvent que les jumeaux ont un dominant et un dominé. Je crois que c'est pire que cela. L'un des deux, dès la grossesse, se "sacrifie" volontairement, puis sans même s'en rendre compte ensuite, afin de protéger l'autre, et le rendre meilleur, lui permettre de cumuler le maximum des énergies et des attentions diverses...
Et d'un point de vue sociétal, les implications des sacrifices pour "ne pas dépasser ce qui existe", ne pas s'autoriser à le faire pour préserver en pensant faire insconciemment le bon choix, sont vertigineuses.
Mais porteuses d'espoir pour l'avenir. Car tout sacrifice "peut" aussi s'inverser.
"Suppose que je te dise,
L'amour en est la cause..."
(Sacrée trouvaille qu'elle avait faite notre Mylène...)
EDIT: on a tous intérêt à voir dans nos familles, qui s'est sacrifié ainsi, afin de leur rendre enfin ce dont ils se sont longtemps privés pour les autres.
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Oui waka d'ailleurs cela évoque en moi un autre mécanisme qui peut aussi intéresser certains.
C'est le versant méprisant d'un sacrifice.
Comment supporter de vivre à la place de celui qui c'est sacrifié pour nous ?
C'est d'ailleurs un poncif de certaines fictions, mais le fait de devoir se juger digne d'un sacrifice d'autrui pour en profiter, voire de s'infliger des souffrances pour profiter d'un sacrifice pas si pertinent finalement, est quelque chose de fréquent.
De même le respect dédaigneux est un sentiment qui se perçoit.
Et le sacrifice n'a d'ailleurs de sens que quand il y a quelque chose à sacrifier, c'est à dire que l'on est probablement en présence d'un investissement un peu trop poussé de ses propres caractéristiques, productions ou valeur.
PS comme le signalait fort justement Kara, mécanismes idées à chercher à transposer chez un père, une mère, une tante, un frère une soeur, un ami...soi...
Par exemple on peut chercher à déterminer le rôle de cette capacité qu'on les parents à savoir jouer à la poupée, aux petites voiture avec leur enfants.
D'ailleurs cool merci d'introduire le sujet, ça me fait repenser que j'ai toujours du mal à apprécier quand je produis de la merde, à garder le moral quand je ne fais rien de valable.
Bref la vie devrait être un jeu avec parfois de petits moment sérieux. Si l'on demande à son jardin d'être en permanence productif, on risque fort d'être dans un comportement de déni et de ne faire qu'exiger plus que ce qu'il propose. L'océan et l'épuisement qu'il semble manifester n'est qu'un avertissement destiné à signaler que l'humain a un gros problème avec les freins. Un grand problème à ne pas différencier jeu et réalité. La preuve quel est le jeu qui n'est pas monétisé.
Sinon Kara j'ai oublié de le mettre après avoir lu ton premier topic, mais il faut aussi s'interroger sur le mécanisme qui consiste à devoir être à la hauteur du parent pour s'autoriser à exister.
Ca m'évoque aussi cette fameuse peur que les parents ont de provoquer l'angoisse chez les enfants en leur affichant leurs faiblesses. Il se font alors un impératif d'être de parfaits modèles. La tendance est très manifeste dans notre société ou un professeur doit toujours être le meilleur. Manque de bol la nature nous a doté de la capacité d'apprendre des erreurs des autres.
Envisager la perfection, la course en avant comme un moteur est une erreur.
Le mièvre, l'imparfait, voir le dégoutant ont tous leur charme et leur rôle à jouer. Et je ne milite pas pour une société ou l'erreur serait la norme, mais ou elle aurait simplement sa place.
Combien d'entre nous sur ce forum, ont laissé tomber la musique faut d'atteindre la perfection, et se débattent dans cette mélasse, parfois critiquant vertement autrui, parfois s'interdisant toute production assumée, ou ne tarrissant pas d'éloge uniquement pour le héro dans sa perfection. Tiens j'avais fait un topic ou je créais la femme frankenstein parfaite. C'etait un peu volontairement sordide.
Bon good topic. Merci Kara et Liliwaka.
C'est le versant méprisant d'un sacrifice.
Comment supporter de vivre à la place de celui qui c'est sacrifié pour nous ?
C'est d'ailleurs un poncif de certaines fictions, mais le fait de devoir se juger digne d'un sacrifice d'autrui pour en profiter, voire de s'infliger des souffrances pour profiter d'un sacrifice pas si pertinent finalement, est quelque chose de fréquent.
De même le respect dédaigneux est un sentiment qui se perçoit.
Et le sacrifice n'a d'ailleurs de sens que quand il y a quelque chose à sacrifier, c'est à dire que l'on est probablement en présence d'un investissement un peu trop poussé de ses propres caractéristiques, productions ou valeur.
PS comme le signalait fort justement Kara, mécanismes idées à chercher à transposer chez un père, une mère, une tante, un frère une soeur, un ami...soi...
Par exemple on peut chercher à déterminer le rôle de cette capacité qu'on les parents à savoir jouer à la poupée, aux petites voiture avec leur enfants.
D'ailleurs cool merci d'introduire le sujet, ça me fait repenser que j'ai toujours du mal à apprécier quand je produis de la merde, à garder le moral quand je ne fais rien de valable.
Bref la vie devrait être un jeu avec parfois de petits moment sérieux. Si l'on demande à son jardin d'être en permanence productif, on risque fort d'être dans un comportement de déni et de ne faire qu'exiger plus que ce qu'il propose. L'océan et l'épuisement qu'il semble manifester n'est qu'un avertissement destiné à signaler que l'humain a un gros problème avec les freins. Un grand problème à ne pas différencier jeu et réalité. La preuve quel est le jeu qui n'est pas monétisé.
Sinon Kara j'ai oublié de le mettre après avoir lu ton premier topic, mais il faut aussi s'interroger sur le mécanisme qui consiste à devoir être à la hauteur du parent pour s'autoriser à exister.
Ca m'évoque aussi cette fameuse peur que les parents ont de provoquer l'angoisse chez les enfants en leur affichant leurs faiblesses. Il se font alors un impératif d'être de parfaits modèles. La tendance est très manifeste dans notre société ou un professeur doit toujours être le meilleur. Manque de bol la nature nous a doté de la capacité d'apprendre des erreurs des autres.
Envisager la perfection, la course en avant comme un moteur est une erreur.
Le mièvre, l'imparfait, voir le dégoutant ont tous leur charme et leur rôle à jouer. Et je ne milite pas pour une société ou l'erreur serait la norme, mais ou elle aurait simplement sa place.
Combien d'entre nous sur ce forum, ont laissé tomber la musique faut d'atteindre la perfection, et se débattent dans cette mélasse, parfois critiquant vertement autrui, parfois s'interdisant toute production assumée, ou ne tarrissant pas d'éloge uniquement pour le héro dans sa perfection. Tiens j'avais fait un topic ou je créais la femme frankenstein parfaite. C'etait un peu volontairement sordide.
Bon good topic. Merci Kara et Liliwaka.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
- Spoiler:
- Sinon dans ma douche je repensé aux reportages sur les handicapés et leur place dans la société.
J'ai repensé à ces reportages et la signification du choix de la jeune ,jolie, forte et combative jeune femme qui assumait avec brio le premier rôle d'un documentaire.
Je crois que le jour ou il nous sera parfaitement indifférent de se faire plumer au poker lors d'une partie avec un petit nabot agressif, moche, con, le tout au milieu d'un parre-terre d'intellectuels, plus passionnés d'échec qu'autre chose, anticapitalistes, et consacrant leur temps libre à la science, simplement parce que c'était l'humeur du jour, ca serait gagné.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
J'aime beaucoup vos apports à tous les deux, qwerty et WakaLili.
Cela développe des branches que je n'ai pas encore vues ou sur des points qui restaient non-appréhendés.
La course en avant, c'est aussi le fun de courir et se griser avec ses limites, les sentir, puis recommencer une autre fois en tentant de les dépasser, ou de faire mieux, ou plus longtemps. Bref le côté plaisir de mettre les turbos à fond sur un temps donné.
Le plaisir de faire ronronner parfois le moteur, d'autres fois le lustrer tranquillou, et hop, une virée pour tester la résistance, mais dans des conditions où l'on sait que rien ne cassera non plus si jamais on atteint le limite. Comme de courir: si je sais que faire de l'endurance ou du footing ne me tuera pas, ne me blessera pas, je chercherai alors à trouver mes limites, à prendre plaisir à les repousser. Mais dans des conditions où je ne me mets pas en danger, où je ne blesse personne non plus.
Sinon, un oiseau ne volerait jamais ...
Ou ne ferait jamais de vol plané en rase-motte, pour le plaisir du contrôle de ses ailes. Jamais de petites acrobaties en vol... Ce serait d'un triste.
Après, pour un oiseau plus calme ou plus réfléchi, plus contemplateur, cela peut sembler une course en avant, cela arrive aussi d'ailleurs de se brûler les ailes, Icare... ^^
Mais on peut aussi s'amuser comme un étourneau ou comme un aigle, à faire des pirouettes et trouver un nouveau truc à faire. Le plaisir ressenti en étant dans ces pirouettes, rend vivant, ressource, et c'est comme un muscle que l'on entraîne à l'intérieur de soi...
On me dirait de ne plus marcher, de toujours rester assise, je déprimerais. ^^
J'ai des jambes, je m'en sers, normal. Chacun ensuite s'en sert à son envie, marcher au pas calmement, sauter, ou courir, ou faire des cabrioles, chacun son style. Tant qu'on s'amuse et qu'on reste prudent sur ses limites, pour ne pas avoir à les dépasser dans des situations dangereuses ou rendant dépendants. C'est un jeu. D'autres feront même de la danse avec ces jambes, danse suave ou danse rock... Des claquettes en musique...
Comme de sauter dans les vagues, ou en surface pour une baleine, un dauphin... Plaisir indescriptible...
Galoper à fond, le vent courant sur la peau... Mais d'autres seront à préférer trottiner, c'est normal. Jouer, se faire plaisir, découvrir un nouveau truc à voir pour les contemplateurs, ou à cabrioler pour les acrobates, etc...
Pour la limite du problème de la perfection, oui c'est aussi une réalité, je redeviens sérieuse du coup. Celle-ci, je crois que c'est elle qui a freiné mon parent et le freine encore aujourd'hui, même à la retraite. Quelle arborescence déployée dans les "chaînes" qu'on se pose...
Cela développe des branches que je n'ai pas encore vues ou sur des points qui restaient non-appréhendés.
La course en avant, c'est aussi le fun de courir et se griser avec ses limites, les sentir, puis recommencer une autre fois en tentant de les dépasser, ou de faire mieux, ou plus longtemps. Bref le côté plaisir de mettre les turbos à fond sur un temps donné.
Le plaisir de faire ronronner parfois le moteur, d'autres fois le lustrer tranquillou, et hop, une virée pour tester la résistance, mais dans des conditions où l'on sait que rien ne cassera non plus si jamais on atteint le limite. Comme de courir: si je sais que faire de l'endurance ou du footing ne me tuera pas, ne me blessera pas, je chercherai alors à trouver mes limites, à prendre plaisir à les repousser. Mais dans des conditions où je ne me mets pas en danger, où je ne blesse personne non plus.
Sinon, un oiseau ne volerait jamais ...
Ou ne ferait jamais de vol plané en rase-motte, pour le plaisir du contrôle de ses ailes. Jamais de petites acrobaties en vol... Ce serait d'un triste.
Après, pour un oiseau plus calme ou plus réfléchi, plus contemplateur, cela peut sembler une course en avant, cela arrive aussi d'ailleurs de se brûler les ailes, Icare... ^^
Mais on peut aussi s'amuser comme un étourneau ou comme un aigle, à faire des pirouettes et trouver un nouveau truc à faire. Le plaisir ressenti en étant dans ces pirouettes, rend vivant, ressource, et c'est comme un muscle que l'on entraîne à l'intérieur de soi...
On me dirait de ne plus marcher, de toujours rester assise, je déprimerais. ^^
J'ai des jambes, je m'en sers, normal. Chacun ensuite s'en sert à son envie, marcher au pas calmement, sauter, ou courir, ou faire des cabrioles, chacun son style. Tant qu'on s'amuse et qu'on reste prudent sur ses limites, pour ne pas avoir à les dépasser dans des situations dangereuses ou rendant dépendants. C'est un jeu. D'autres feront même de la danse avec ces jambes, danse suave ou danse rock... Des claquettes en musique...
Comme de sauter dans les vagues, ou en surface pour une baleine, un dauphin... Plaisir indescriptible...
Galoper à fond, le vent courant sur la peau... Mais d'autres seront à préférer trottiner, c'est normal. Jouer, se faire plaisir, découvrir un nouveau truc à voir pour les contemplateurs, ou à cabrioler pour les acrobates, etc...
Pour la limite du problème de la perfection, oui c'est aussi une réalité, je redeviens sérieuse du coup. Celle-ci, je crois que c'est elle qui a freiné mon parent et le freine encore aujourd'hui, même à la retraite. Quelle arborescence déployée dans les "chaînes" qu'on se pose...
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Sujet très intéressant Kara !
En ce qui me concerne, j'ai moi aussi souffert d'un devoir de sacrifice que je m'imposais incosnciemment depuis toute petite (et dont j'ai pris conscience puis me suis débarrassée grâce à ma psychanalyse).
Vivre pour et à travers les autres, plutôt que pour soi.
Etre le parent/conseiller/thérapeute de ses propres parents (alors que ce n'est pas du tout le rôle de l'enfant).
S'auto-saboter, s'auto-censurer et se mettre en retrait pour permettre à son petit frère d'aller dans la vie et de se réaliser personnellement...
Et pardon si je fais un doublon (j'avoue que je n'ai pas tout lu) mais on ne se rend pas compte à quel point la religion judéo-chrétienne et son pendant négatif qu'est la culpabilisation et, justement, le devoir de sacrifice (comme Jésus l'a été sur la croix) nous influence inconsciemment à ce niveau, que l'on soit croyants, agnostiques ou athés...
En ce qui me concerne, j'ai moi aussi souffert d'un devoir de sacrifice que je m'imposais incosnciemment depuis toute petite (et dont j'ai pris conscience puis me suis débarrassée grâce à ma psychanalyse).
Vivre pour et à travers les autres, plutôt que pour soi.
Etre le parent/conseiller/thérapeute de ses propres parents (alors que ce n'est pas du tout le rôle de l'enfant).
S'auto-saboter, s'auto-censurer et se mettre en retrait pour permettre à son petit frère d'aller dans la vie et de se réaliser personnellement...
Et pardon si je fais un doublon (j'avoue que je n'ai pas tout lu) mais on ne se rend pas compte à quel point la religion judéo-chrétienne et son pendant négatif qu'est la culpabilisation et, justement, le devoir de sacrifice (comme Jésus l'a été sur la croix) nous influence inconsciemment à ce niveau, que l'on soit croyants, agnostiques ou athés...
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Oui. D'ailleurs quand la prise de recul (par rapport à cette interprétation probablement un peu trop stricte (Je parle sans savoir)) se traduit par par un abandon de la croyance, on constate souvent des tentatives d'évasion de ce carcan qui peuvent parfois générer quelques dommages collatéraux.(j'explicite: lorsque tenir compte d'autrui n'avait que peu d'autres moyens d'expression que le sacrifice)à quel point la religion judéo-chrétienne et son pendant négatif qu'est la culpabilisation et, justement, le devoir de sacrifice (comme Jésus l'a été sur la croix) nous influence inconsciemment à ce niveau, que l'on soit croyants, agnostiques ou athés...
Quand on a joué dans une fanfare il peut être difficile de jouer du Debussy par exemple. Et vice versa.
D'ailleurs le fait que se sacrifier (ou en avoir le sentiment) se traduise souvent par une attente similaire de la part d'autrui selon des critères qui ne s'adaptent pas à cet autrui (exprimée de façon plus ou moins explicite, par divers moyen) correspond aussi à une surinterprétation. C'est tout du moins une supposition de ma part.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
De Qwerty
De Kara
De Bliss
Ce que vous écrivez est lumineux. Je rapproche cela également d'un fil sur la culpabilité qui a transformé mon regard sur la vie ( http://zebrascrossing.forumactif.org/t2606-le-bourreau-la-victime-et-le-sauveur?highlight=victime ). Oui, bien sur, on projette sur autrui, on l'envahit et cet autrui doit alors endosser le costume du sacrifié, de la victime pour se reconnaître dans nos yeux. La relation parent-enfant mais aussi la relation amoureuse : par quel chemin et comportement ne passerait-on pas pour obtenir la validation de l'image que l'autre nous a imposé.
On peut par contre poser la question de l'éducation, de la socialisation. Comment éduquer sans imposer, sans décalquer une image ? On ne peut pas dire que les tentatives récentes soient de pleines réussites.
On peut aussi poser la question du mécanisme de la reconnaissance, de la satisfaction, de l'accès à une certaine stabilité qui pourrait n'être alors que la mise en conformité de soi avec l'image que l'autre a posé sur nous.
On peut égaler poser la question de ce que serait une société ou chacun serait pleinement en exploitation de ses talents. Ne serait-ce pas alors un assemblage d'individus plus qu'une société. Mais dans ce cas, le problème politique de la "gestion" de ce groupe d'individus poserait des problèmes lourds. On peut aussi poser la question de l'information et de son pouvoir telle qu'elle nous est donnée par les médias. Souvenons nous du fantastique roman "1984".
La question n'est pas l'être dans sa plénitude mais plus prosaïquement ce que l'on va pouvoir faire pour l'incorporer dans une masse dolente et exploitable, voir le film "Mission".
Si donc, on constate que la relation bourreau-victime ou la relation sacrificielle est une composante de la société, doit-on l'accepter et si oui, comment fait-on pour en limiter les dégâts.
Notre confiance en nous et notre façon d'exprimer nos talents résulte directement de ce que l'on nous autorise à exprimer, et renforcer. Nous sommes une espèce éminemment sociale. Je vous met au défi de passer une journée riche d'activités un peu variés sans rencontrer les autres, leur autorisations explicites ou implicites, leur contexte de valeur qu'ils transportent avec eux comme une auréole d'un parfum parfois un peu lourd
D'ailleurs le fait que se sacrifier (ou en avoir le sentiment) se traduise souvent par une attente similaire de la part d'autrui selon des critères qui ne s'adaptent pas à cet autrui
De Kara
on a tous intérêt à voir dans nos familles, qui s'est sacrifié ainsi, afin de leur rendre enfin ce dont ils se sont longtemps privés pour les autres
De Bliss
Vivre pour et à travers les autres, plutôt que pour soi.
on ne se rend pas compte à quel point la religion judéo-chrétienne et son pendant négatif qu'est la culpabilisation et, justement, le devoir de sacrifice (comme Jésus l'a été sur la croix) nous influence inconsciemment à ce niveau, que l'on soit croyants, agnostiques ou athés...
Ce que vous écrivez est lumineux. Je rapproche cela également d'un fil sur la culpabilité qui a transformé mon regard sur la vie ( http://zebrascrossing.forumactif.org/t2606-le-bourreau-la-victime-et-le-sauveur?highlight=victime ). Oui, bien sur, on projette sur autrui, on l'envahit et cet autrui doit alors endosser le costume du sacrifié, de la victime pour se reconnaître dans nos yeux. La relation parent-enfant mais aussi la relation amoureuse : par quel chemin et comportement ne passerait-on pas pour obtenir la validation de l'image que l'autre nous a imposé.
On peut par contre poser la question de l'éducation, de la socialisation. Comment éduquer sans imposer, sans décalquer une image ? On ne peut pas dire que les tentatives récentes soient de pleines réussites.
On peut aussi poser la question du mécanisme de la reconnaissance, de la satisfaction, de l'accès à une certaine stabilité qui pourrait n'être alors que la mise en conformité de soi avec l'image que l'autre a posé sur nous.
On peut égaler poser la question de ce que serait une société ou chacun serait pleinement en exploitation de ses talents. Ne serait-ce pas alors un assemblage d'individus plus qu'une société. Mais dans ce cas, le problème politique de la "gestion" de ce groupe d'individus poserait des problèmes lourds. On peut aussi poser la question de l'information et de son pouvoir telle qu'elle nous est donnée par les médias. Souvenons nous du fantastique roman "1984".
La question n'est pas l'être dans sa plénitude mais plus prosaïquement ce que l'on va pouvoir faire pour l'incorporer dans une masse dolente et exploitable, voir le film "Mission".
Si donc, on constate que la relation bourreau-victime ou la relation sacrificielle est une composante de la société, doit-on l'accepter et si oui, comment fait-on pour en limiter les dégâts.
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Intéressantes vos interventions Qwerty et Ours
Tant que j'y suis, j'ajoute un truc perso : je suis actuellement dans une situation qui s'apparente à une situation de sacrifice, étant donné que je suis partie en mission de volontariat pour deux ans en Bolivie et que, pardonnez moi l'expression, j'en chie, autant physiquement que psychologiquement
De plus, je travaille auprès d'ados, qui sont pour beaucoup fermés de coeur et d'esprit, égoïstes, j'm'enfoutistes et dont certains vont jusqu'à nier ma présence à leurs côtés (genre quand je leur dis bonjour, ils se contentent de me regarder sans me répondre... ça fait beaucoup de vents/jour et c'est pas évident de garder le moral dans ces conditions !).
Sans parler des horreurs auxquelles je suis de plus en plus confrontée (enfants travaillant et mourrant dans les mines, maltraitances physiques, psychologiques et sexuels, etc.)
C'est donc un travail ingrat et faut avoir une sacrée dose de foi en soi, en la vie et en cette mission, pour s'accrocher, aller de l'avant et faire du bon boulot !
Et puis faut aussi ajouter le fait que je subis une forme de racisme de la part de certains boliviens, et que je me fais régulièrement entuber sur les prix, juste parce que je suis une "gringa" (alors que je touche seulement une indemnisation de 150 euros/mois pour vivre).
Mais comme j'ai fait ce choix en toute conscience et en toute liberté (c'est d'ailleurs pas par hasard que l'on appelle ça du "volontariat" ), que personne me l'a imposé, et surtout, que je retire énormément de choses positives de ma mission + de mon séjour en Bolivie (je me sens utile en aidant les autres > satisfaction qui compense largement les difficultés ; contacts avec des gens biens qui m'apportent chacun à leur manière des choses positives et m'enrichissent intérieurement ; je me ressource auprès d'une nature grandiose qui recharge mes batteries et me rend au centuple ce que j'apporte à ces gosses, etc.), je ne vis pas ça comme un sacrifice.
Ou en tous cas, je ne le vis pas comme un sacrifice négatif, vampirisant, dont je ne ferais que subir les conséquences sans rien en tirer de positif.
C'est un échange, donc.
Alors c'est une forme de sacrifice, certes, mais ô combien enrichissant et "grandissant" !
Tant que j'y suis, j'ajoute un truc perso : je suis actuellement dans une situation qui s'apparente à une situation de sacrifice, étant donné que je suis partie en mission de volontariat pour deux ans en Bolivie et que, pardonnez moi l'expression, j'en chie, autant physiquement que psychologiquement
De plus, je travaille auprès d'ados, qui sont pour beaucoup fermés de coeur et d'esprit, égoïstes, j'm'enfoutistes et dont certains vont jusqu'à nier ma présence à leurs côtés (genre quand je leur dis bonjour, ils se contentent de me regarder sans me répondre... ça fait beaucoup de vents/jour et c'est pas évident de garder le moral dans ces conditions !).
Sans parler des horreurs auxquelles je suis de plus en plus confrontée (enfants travaillant et mourrant dans les mines, maltraitances physiques, psychologiques et sexuels, etc.)
C'est donc un travail ingrat et faut avoir une sacrée dose de foi en soi, en la vie et en cette mission, pour s'accrocher, aller de l'avant et faire du bon boulot !
Et puis faut aussi ajouter le fait que je subis une forme de racisme de la part de certains boliviens, et que je me fais régulièrement entuber sur les prix, juste parce que je suis une "gringa" (alors que je touche seulement une indemnisation de 150 euros/mois pour vivre).
Mais comme j'ai fait ce choix en toute conscience et en toute liberté (c'est d'ailleurs pas par hasard que l'on appelle ça du "volontariat" ), que personne me l'a imposé, et surtout, que je retire énormément de choses positives de ma mission + de mon séjour en Bolivie (je me sens utile en aidant les autres > satisfaction qui compense largement les difficultés ; contacts avec des gens biens qui m'apportent chacun à leur manière des choses positives et m'enrichissent intérieurement ; je me ressource auprès d'une nature grandiose qui recharge mes batteries et me rend au centuple ce que j'apporte à ces gosses, etc.), je ne vis pas ça comme un sacrifice.
Ou en tous cas, je ne le vis pas comme un sacrifice négatif, vampirisant, dont je ne ferais que subir les conséquences sans rien en tirer de positif.
C'est un échange, donc.
Alors c'est une forme de sacrifice, certes, mais ô combien enrichissant et "grandissant" !
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Bliss a écrit:
Je ne sais pas faire grand chose, mais je t'offre de tout cœur ma sympathie pour ce que tu as entrepris.
- Spoiler:
- Et même si le temps presse
Même s'il est on peu court
Si les années qu'on me laisse
Ne sont que minutes et jours
Et même si l'on m'arrête
Ou s'il faut briser des murs
En soufflant dans les trompettes
Ou à force de murmures
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
Et même s'il faut partir
Changer de terre et de trace
S'il faut chercher dans l'exil
L'empreinte de mon espace
Et même si les tempêtes
Les dieux mauvais les courants
Nous feront courber la tête
Plier les genoux sous le vent
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
Et même si tu me laisses
Au creux d'un mauvais détour
En ces instants qui dessèchent
La force de nos amours
Je garderai la blessure
Au fond de moi tout au fond
Mais au dessus je te jure
Que j'effacerai ton nom.
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Heureuse de te voir Bliss. ^^
Cela fait effectivement beaucoup à voir, endurer, tout ceci.
Toutes mes pensées pour toi.
Sache que tu es importante, sans même aller jusque là-bas, sans même aller encaisser tout ce que tu vis ainsi.
Sache que ceux qui t'aiment sont là, en France, ou ailleurs dans les globe-trotteurs résiduels que nous sommes tous un peu. Certains plus que d'autres.
Mais que découvrir le Monde fait partie des choses que tu veux vivre, alors +1 avec ours. ^^
Sinon, qwerty, c'est vrai que lorsqu'on est dans une démarche, on pense toujours que "cela doit être ainsi"... Comme les synesthètes qui pensent d'abord que tout le monde est comme eux.
Et puis, d'un point de vue logique, cela serait plus "simple" en premier abord, si cela peut excuser. Mais en second abord, clair que tu as raison.
Tiens, au fait, Bliss... Tu devrais leur en parler du sacrifice, à tes jeunes en souffrance.
On devrait aussi en parler à nos Banlieues, et à ceux qui croient que la Société peut vivre dans ces conditions.
+1 pour le judéo-chrétien malheureusement empêtré dans le sacrifice. Et je rebondis aussi sur l'histoire de demander ou imposer aux autres, de se sacrifier aussi et d'accepter de le faire.
Y compris pour des non-croyants, tellement c'est devenu empreint dans la Société actuelle, du moins pour certaines tranches...
Cela fait effectivement beaucoup à voir, endurer, tout ceci.
Toutes mes pensées pour toi.
Sache que tu es importante, sans même aller jusque là-bas, sans même aller encaisser tout ce que tu vis ainsi.
Sache que ceux qui t'aiment sont là, en France, ou ailleurs dans les globe-trotteurs résiduels que nous sommes tous un peu. Certains plus que d'autres.
Mais que découvrir le Monde fait partie des choses que tu veux vivre, alors +1 avec ours. ^^
Sinon, qwerty, c'est vrai que lorsqu'on est dans une démarche, on pense toujours que "cela doit être ainsi"... Comme les synesthètes qui pensent d'abord que tout le monde est comme eux.
Et puis, d'un point de vue logique, cela serait plus "simple" en premier abord, si cela peut excuser. Mais en second abord, clair que tu as raison.
Tiens, au fait, Bliss... Tu devrais leur en parler du sacrifice, à tes jeunes en souffrance.
On devrait aussi en parler à nos Banlieues, et à ceux qui croient que la Société peut vivre dans ces conditions.
+1 pour le judéo-chrétien malheureusement empêtré dans le sacrifice. Et je rebondis aussi sur l'histoire de demander ou imposer aux autres, de se sacrifier aussi et d'accepter de le faire.
Y compris pour des non-croyants, tellement c'est devenu empreint dans la Société actuelle, du moins pour certaines tranches...
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
@Bliss : sans compter le moment où tu vas revenir et où tu seras en décalage total avec ceux qui sont restés confortablement assis dans leurs canapés...
(Bravo à toi en tous cas !)
(Bravo à toi en tous cas !)
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Oh merci beaucoup Ours, ton message me touche !!ours a écrit:
Je ne sais pas faire grand chose, mais je t'offre de tout cœur ma sympathie pour ce que tu as entrepris.
- Spoiler:
Et même si le temps presse
Même s'il est on peu court
Si les années qu'on me laisse
Ne sont que minutes et jours
Et même si l'on m'arrête
Ou s'il faut briser des murs
En soufflant dans les trompettes
Ou à force de murmures
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
Et même s'il faut partir
Changer de terre et de trace
S'il faut chercher dans l'exil
L'empreinte de mon espace
Et même si les tempêtes
Les dieux mauvais les courants
Nous feront courber la tête
Plier les genoux sous le vent
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
Et même si tu me laisses
Au creux d'un mauvais détour
En ces instants qui dessèchent
La force de nos amours
Je garderai la blessure
Au fond de moi tout au fond
Mais au dessus je te jure
Que j'effacerai ton nom.
Kara, tu es un ange, merci beaucoup pour ces mots qui me vont droit au
Waka, oui, durant notre formation de volontaire on nous a aussi préparés à ce dur retour à la réalité/sentiment de décalage avec nos proches que l'on subirait à notre retour en France. D'ailleurs, tu dois connaître ça toi aussi, vu que tu vis et bosses en Afrique, non ?
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Oui. Proches et moins proches. Mais probablement à un degré moindre que ce que tu auras à vivre.
Moi, c'est surtout au niveau des codes sociaux et de la "connaissance du monde" qui fait qu'on change de point de vue sur pas mal de choses...
Moi, c'est surtout au niveau des codes sociaux et de la "connaissance du monde" qui fait qu'on change de point de vue sur pas mal de choses...
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
De rien Bliss, j'ai hâte de te revoir après, voir comment tu auras changé, ou évolué, ou trouvé de nouvelles vues du Monde...
Wakalili, et du coup, comment tu fais pour ces codes sociaux différents ? Une fois que tu as changé les tiens ? Mais que tu vis au milieu de ceux qui ont gardé l'empreinte occidentale moderne ?
EDIT: première toile today, j'suis trop contente... ^^ (blocage du sacrifice, levé, yeahhh)
Wakalili, et du coup, comment tu fais pour ces codes sociaux différents ? Une fois que tu as changé les tiens ? Mais que tu vis au milieu de ceux qui ont gardé l'empreinte occidentale moderne ?
EDIT: première toile today, j'suis trop contente... ^^ (blocage du sacrifice, levé, yeahhh)
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Kara a écrit:
Wakalili, et du coup, comment tu fais pour ces codes sociaux différents ? Une fois que tu as changé les tiens ? Mais que tu vis au milieu de ceux qui ont gardé l'empreinte occidentale moderne ?
Mes codes à moi ne sont pas changés définitivement. Je prends les codes de là où je suis quand j'y suis. Je m'adapte. Mais c'est sur c'est plus reposant d'être avec ceux qui comme moi ont le derrière entre deux chaises (d'autres personnes ayant vécu à l'étranger): moins de questions à se poser sur ce qu'on peut faire ou pas faire ou sur ce qu'on peut montrer de son mode de vie...
Kara a écrit:
EDIT: première toile today, j'suis trop contente... ^^ (blocage du sacrifice, levé, yeahhh)
Bravo .
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Voilà! Je crois qu'à ce stade c'est parler ou crever.
Quand j'ose parler, ''habituellement'', je suis l'équivalent d'une bombe dans la plat de patates au milieu d'une tablée d'une famille de 12 enfants.
Donc si vous décidez de lire ce message, attachez vos ceintures. Et je ne prendrez ni oeufs pourris ni tomates moisies.
Je prends: discussion d'yeux à yeux, face à face, d'égal/égale à égale.
OUF!!! Le raz-le-bol cosmique que je rencontre, qui est mis en lumière présentement. Mammouthesque!!!
Voici donc le message en question. Et à prendre au pied de la lettre. Je ne fais aucune métaphore.
Est-ce que vous savez que le sacrifice est une pathologie qui, à notre époque, se traite facilement. C'est comme dans le monde physique, le cas de la lèpre ou de la syphilis. Il suffit de demander à un ou une chamane ou un ou une guérisseur/guérisseuse expérimenté/tée dans ce domaine. C'est simple à traiter. C'est simplement une coupure au niveau du deuxième chakra, le centre énergétique du bassin. Une très bonne référence à ce sujet: Barbara Ann Brennan. Scientifique, psychologue et guérisseuse. Aux Editions Sand, Paris pour la traduction française.
Bien. Mantenant, c'est mes TRIPES qui vont parler.
MERCI. Je N'en POUVAIS PLUS, JUSTE PLUS de voir votre souffrance et de rester là, les bras ballants et la bouche ouverte comme un poisson rouge dans son bocal avec son algue en plastique comme seule compagnie.
Ce soir mon coeur pleure, pleure, pleure...ENFIN!!!!! Enfin j'ai accès à ma souffrance. MERCI! MERCI! MERCI! Toutes ces mémoires. Tous ces massacres. J'ai dû laisser derrière moi toutes les miennes, tous les miens. une terre massacrée, saccagée. Souffrances inouïes, incommensurables, innommables. Et là je peux parler. Je peux dire. Et votre non est ok. Et votre oui est ok. Et moi je suis libre. J'ai dit. Je ne porte plus sur mes épaules beaucoup trop frêles d'une enfant de deux ans, le poids de votre souffrance mes bien-aimés et mes bien-aimées.
Quand j'ose parler, ''habituellement'', je suis l'équivalent d'une bombe dans la plat de patates au milieu d'une tablée d'une famille de 12 enfants.
Donc si vous décidez de lire ce message, attachez vos ceintures. Et je ne prendrez ni oeufs pourris ni tomates moisies.
Je prends: discussion d'yeux à yeux, face à face, d'égal/égale à égale.
OUF!!! Le raz-le-bol cosmique que je rencontre, qui est mis en lumière présentement. Mammouthesque!!!
Voici donc le message en question. Et à prendre au pied de la lettre. Je ne fais aucune métaphore.
Est-ce que vous savez que le sacrifice est une pathologie qui, à notre époque, se traite facilement. C'est comme dans le monde physique, le cas de la lèpre ou de la syphilis. Il suffit de demander à un ou une chamane ou un ou une guérisseur/guérisseuse expérimenté/tée dans ce domaine. C'est simple à traiter. C'est simplement une coupure au niveau du deuxième chakra, le centre énergétique du bassin. Une très bonne référence à ce sujet: Barbara Ann Brennan. Scientifique, psychologue et guérisseuse. Aux Editions Sand, Paris pour la traduction française.
Bien. Mantenant, c'est mes TRIPES qui vont parler.
MERCI. Je N'en POUVAIS PLUS, JUSTE PLUS de voir votre souffrance et de rester là, les bras ballants et la bouche ouverte comme un poisson rouge dans son bocal avec son algue en plastique comme seule compagnie.
Ce soir mon coeur pleure, pleure, pleure...ENFIN!!!!! Enfin j'ai accès à ma souffrance. MERCI! MERCI! MERCI! Toutes ces mémoires. Tous ces massacres. J'ai dû laisser derrière moi toutes les miennes, tous les miens. une terre massacrée, saccagée. Souffrances inouïes, incommensurables, innommables. Et là je peux parler. Je peux dire. Et votre non est ok. Et votre oui est ok. Et moi je suis libre. J'ai dit. Je ne porte plus sur mes épaules beaucoup trop frêles d'une enfant de deux ans, le poids de votre souffrance mes bien-aimés et mes bien-aimées.
Orchidée- Messages : 1800
Date d'inscription : 17/03/2012
Age : 63
Localisation : Extraterrestre sur Planète Terre
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Il faudra que tu m'expliques calmement, parce que je n'ai compris que ta douleur.
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Oui, très volontiers. Ez alors par message privé.
Et un énorme merci pour les big hugs!
Et un énorme merci pour les big hugs!
Orchidée- Messages : 1800
Date d'inscription : 17/03/2012
Age : 63
Localisation : Extraterrestre sur Planète Terre
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Yeahhhh... ^^
C'est beau tout ça.
Les déblocages, ou poser son balluchon, se sentir plus léger et serein ensuite...
Coupures des Chakras ? Va falloir que je regarde ça avec attention.
Je sens que je vais commander le livre que tu cites Orchidée. Merci beaucoup pour ton apport.
Et humbles félicitations pour ton coeur qui a parlé et délivré.
C'est beau tout ça.
Les déblocages, ou poser son balluchon, se sentir plus léger et serein ensuite...
Coupures des Chakras ? Va falloir que je regarde ça avec attention.
Je sens que je vais commander le livre que tu cites Orchidée. Merci beaucoup pour ton apport.
Et humbles félicitations pour ton coeur qui a parlé et délivré.
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Merci Kara.
Et très contente que ça te parle.
Et très contente que ça te parle.
Orchidée- Messages : 1800
Date d'inscription : 17/03/2012
Age : 63
Localisation : Extraterrestre sur Planète Terre
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Oui, merci pour la référence Orchidée !
En tant que psychologue, fortement intéressée par le chamanisme, ayant appris à soigner par le reiki et possédant quelques dons médiumniques (Ahahah, j'adore ! Dit comme ça, on dirait une de ces annonces qu'on reçoit dans nos boîtes aux lettres, genre "Mamadou Le Super Voyant vous aidera à faire revenir votre amour perdu, retrouver un job, vos érections, votre connexion Internet et vous débarrassera du mauvais oeil jeté par votre voisine jalouse - Chèques acceptés" ), je vais commander ce livre de ce pas !
Et merci de nous avoir parlé avec tes tripes et ton coeur !
En tant que psychologue, fortement intéressée par le chamanisme, ayant appris à soigner par le reiki et possédant quelques dons médiumniques (Ahahah, j'adore ! Dit comme ça, on dirait une de ces annonces qu'on reçoit dans nos boîtes aux lettres, genre "Mamadou Le Super Voyant vous aidera à faire revenir votre amour perdu, retrouver un job, vos érections, votre connexion Internet et vous débarrassera du mauvais oeil jeté par votre voisine jalouse - Chèques acceptés" ), je vais commander ce livre de ce pas !
Et merci de nous avoir parlé avec tes tripes et ton coeur !
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Ce fil est des plus intéressant.
Pour moi:
Le sacrifice de soi-même en croyant que ça va aider l'autre à ne pas avoir peur de moi, ou le sacrifice de soi-même en croyant que ça va m'aider à ne pas "chercher le trouble" car les autres vont me faire chi*r.
Mais c'était tellement forçant que je finissais toujours par me retrouver et m'accepter... seule. Le seul moyen de survie pour moi à l'école c'était la rébellion passive: d'accord, je ne me montrerai pas trop si c'est pour "chercher le trouble" (les autorités qui ne m'aimaient pas comme les moniteurs, les profs, etc.) mais je ne chercherai plus non plus à "ne pas te faire peur à tout prix" si tu cherches à mieux me connaître. Je suis respectueuse envers toi, et je vois tes forces, c'est à ton tour d'avoir confiance en toi. Sinon, fuis-moi.
Ce qui me chicotte, c'est que je suis constamment en train de remettre cette rébellion passive en question, et que je recommence parfois à me "sacrifier" avant de me rendre compte ça ne marchera pas plus qu'avant.
Peut-être que je devrais arrêter de voir cette rébellion passive comme un combat contre ceux qui ne m'acceptent pas comme je suis (et contre ceux qui ne s'acceptent pas tels qu'ils sont aussi, pour le prouver qu'ils ont tort). Car ça me fatigue. C'est peut-être pour ça que je la remet en question. Peut-être que c'est la perception de mon agissement que je devrais changer. J'ai beaucoup d'agressivité en dedans de moi. Même avec le sport ou l'écriture, elle reste là et est épuisante.
Et Orchidée, merci pour ton témoignage. Alors si c'est simplement une coupure au niveau du deuxième chakra, est-ce que je peux me le guérir moi-même? Comment? Bon d'accord, je me renseignerai en lisant le livre de Barbara Ann Brennan. (Tiens, ce nom me fait penser, est-ce un hasard, à Temperance Brennan dans la série Bones. Il y a bien des chakras sur les os de la colonne non?) lol
Pour moi:
Le sacrifice de soi-même en croyant que ça va aider l'autre à ne pas avoir peur de moi, ou le sacrifice de soi-même en croyant que ça va m'aider à ne pas "chercher le trouble" car les autres vont me faire chi*r.
Mais c'était tellement forçant que je finissais toujours par me retrouver et m'accepter... seule. Le seul moyen de survie pour moi à l'école c'était la rébellion passive: d'accord, je ne me montrerai pas trop si c'est pour "chercher le trouble" (les autorités qui ne m'aimaient pas comme les moniteurs, les profs, etc.) mais je ne chercherai plus non plus à "ne pas te faire peur à tout prix" si tu cherches à mieux me connaître. Je suis respectueuse envers toi, et je vois tes forces, c'est à ton tour d'avoir confiance en toi. Sinon, fuis-moi.
Ce qui me chicotte, c'est que je suis constamment en train de remettre cette rébellion passive en question, et que je recommence parfois à me "sacrifier" avant de me rendre compte ça ne marchera pas plus qu'avant.
Peut-être que je devrais arrêter de voir cette rébellion passive comme un combat contre ceux qui ne m'acceptent pas comme je suis (et contre ceux qui ne s'acceptent pas tels qu'ils sont aussi, pour le prouver qu'ils ont tort). Car ça me fatigue. C'est peut-être pour ça que je la remet en question. Peut-être que c'est la perception de mon agissement que je devrais changer. J'ai beaucoup d'agressivité en dedans de moi. Même avec le sport ou l'écriture, elle reste là et est épuisante.
Et Orchidée, merci pour ton témoignage. Alors si c'est simplement une coupure au niveau du deuxième chakra, est-ce que je peux me le guérir moi-même? Comment? Bon d'accord, je me renseignerai en lisant le livre de Barbara Ann Brennan. (Tiens, ce nom me fait penser, est-ce un hasard, à Temperance Brennan dans la série Bones. Il y a bien des chakras sur les os de la colonne non?) lol
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
""Si la Société va mal, ou si "je" la sens en mauvaise posture, "je" peux faire le choix de m'en sortir quand même, ou de la faire progresser. Mais "je" peux aussi "me sacrifier" pour "ne pas la dépasser cette société en déperdition".""
ça, c'est énorme pour moi : j'ai fait de la politique, une campagne municipale et une cantonale, dans le noyau dur à chaque fois, pas comme militante, mais comme tête pensante, mais tout aussi exposée et engagée
Et je sens ça très fort : m'en sortir, serait faire mentir le combat de tous mes amis militants... terrible sentiment, qui m'a fait quitter cet engagement. Ne pas trop bouger, serait aussi de respecter les équilibres pourris qui sont en place. Dire, je vous sens, je vous ressens, ce 'tout' - la société comme ils disent - ne m'est pas indifférent... je ne sais pas si je me fais comprendre, mais je sens que j'ai une nouvelle clé pour avancer, merci, merci.
@orchydé
Merci pour ton message, extra-extra-ordinaire, pour ton courage, te dire c'est aussi nous dire : j'étais sans voix il y a 30 minutes face à toute la souffrance des zèbres........... volcanique. Et oui, y aller demande de l'élan ! Bravo ! Brava!
ça, c'est énorme pour moi : j'ai fait de la politique, une campagne municipale et une cantonale, dans le noyau dur à chaque fois, pas comme militante, mais comme tête pensante, mais tout aussi exposée et engagée
Et je sens ça très fort : m'en sortir, serait faire mentir le combat de tous mes amis militants... terrible sentiment, qui m'a fait quitter cet engagement. Ne pas trop bouger, serait aussi de respecter les équilibres pourris qui sont en place. Dire, je vous sens, je vous ressens, ce 'tout' - la société comme ils disent - ne m'est pas indifférent... je ne sais pas si je me fais comprendre, mais je sens que j'ai une nouvelle clé pour avancer, merci, merci.
@orchydé
Merci pour ton message, extra-extra-ordinaire, pour ton courage, te dire c'est aussi nous dire : j'étais sans voix il y a 30 minutes face à toute la souffrance des zèbres........... volcanique. Et oui, y aller demande de l'élan ! Bravo ! Brava!
Envol- Messages : 489
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Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Merci Emilivole pour tes envols !
Orchidée- Messages : 1800
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Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Et quitter le volontarisme en s'envolant, c'est pas si mal...
Orchidée- Messages : 1800
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Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Finalement, ce sont toujours les mêmes pièges, encore et encore.
Volonté...
Non-volonté...
Je n'avais pas fait le lien en écrivant.
Danse, danse...
Volonté...
Non-volonté...
Je n'avais pas fait le lien en écrivant.
Danse, danse...
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Merci Orchidée c'est génial. C'est aussi ce que j'adore dans le t'aï-chi-chuan par rapport aux démarches avant tout mentales. Guérir le corps peut aussi guérir l'esprit (et l'inverse est évidement également vrai), sans se prendre la tête, encore que parfois il y a des gestes terriblement difficiles à effectuer pour certains individus. Mais le t'aï-chi-chuan étant une pratique vraiment globale, pas moyen de focaliser sur un chakra ou un autre.
Sinon pour ce qui est du judéo-christianisme, c'est surtout une méconnaissance du judaïsme et du christianisme que j'ai souvent rencontré, ou alors j'idéalise peut-être ? Pour ma part il n'y a pas de culpabilité ni dans l'un ni dans l'autre. Au contraire le pardon est là pour déculpabiliser. Comme un bébé qui fait caca dans ses couches, tu lui changes sa couche, tu vas pas le culpabiliser.
Sinon pour ce qui est du judéo-christianisme, c'est surtout une méconnaissance du judaïsme et du christianisme que j'ai souvent rencontré, ou alors j'idéalise peut-être ? Pour ma part il n'y a pas de culpabilité ni dans l'un ni dans l'autre. Au contraire le pardon est là pour déculpabiliser. Comme un bébé qui fait caca dans ses couches, tu lui changes sa couche, tu vas pas le culpabiliser.
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Pour ce qui est du sacrifice, j'avais lu dans un bouquin sur l'analyse transactionnelle je crois, qu'il y a une sorte de relation en triangle bourreau/sauveur/victime, et que suivant la relation on se place dans une de ces trois positions. Et ils suggéraient, dans ce bouquin, d'essayer de sortir de ce schéma, donc de n'être ni victime, ni bourreau (des coeurs lol) ni sauveur.
Mais je ne suis pas un spécialiste, je vous mets là ce que j'en ai retenu et peut-être que j'ai tout faux.
Mais je ne suis pas un spécialiste, je vous mets là ce que j'en ai retenu et peut-être que j'ai tout faux.
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
siamois93 a écrit:Pour ce qui est du sacrifice, j'avais lu dans un bouquin sur l'analyse transactionnelle je crois, qu'il y a une sorte de relation en triangle bourreau/sauveur/victime, et que suivant la relation on se place dans une de ces trois positions. Et ils suggéraient, dans ce bouquin, d'essayer de sortir de ce schéma, donc de n'être ni victime, ni bourreau (des coeurs lol) ni sauveur.
Mais je ne suis pas un spécialiste, je vous mets là ce que j'en ai retenu et peut-être que j'ai tout faux.
Un lien :
http://zebrascrossing.forumactif.org/t2606-le-bourreau-la-victime-et-le-sauveur?highlight=bourreau
Mais tu avais peut-être déjà vu.
Invité- Invité
Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Bourreau-victime-sauveur, triangle infernal! Tu vas te fourrer là-dedans, c'est l'enfer assuré! C'est la chaise musical sans chaise vide! Et en devant adopter chaque place à tour de rôle! Jusqu'à ce que mort s'ensuive!
Orchidée- Messages : 1800
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Re: Le Sacrifice, volontaire ou involontaire
Hihihi, excellent !!
Bliss- Messages : 12125
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