De pire en pire...?

Bonsoir/Bonjour,

Je ne sais pas vraiment par où commencer... Ca va surement etre un gros fouillis, mais je me lance !

A vrai dire, j'ai jamais vraiment cru à ma "douance" (d'ailleurs, je ne peux m'empecher de mettre des " " à chaque fois... =/), j'ai toujours cru à une erreur.. Ce n'est qu'en lisant le livre de Jeanne Siaud-Fachin, plusieurs années après avoir découvert mon "haut potentiel", et que je m'y sois pratiquement totalement reconnue, que je n'ai plus pu nier l'évidence (bien que je recherche toujours la pseudo-intelligence qui accompagne cette inadaptation sociale...). Le fait de savoir que j'étais "précoce", comme on disait à l'époque, m'a permis de me donner des excuses, en qq sorte, à mon comportement anormal/original, par rapport aux autres.. De peut-être éviter de tomber dans la folie.. De me dire qu'au moins il y avait une raison, que c'était pas tout à fait moi le problème..
J'ai observé, j'ai essayé de m'adapter, de faire des efforts, de faire comme eux, de les comprendre, mais je suis toujours en décalage, à moitié moi, à moitié comme eux, plus tout à fait moi, jamais comme eux... De façon aujourd'hui à ne plus bien savoir qui je suis.. J'ai l'impression de m'etre tellement formatée, pour être comme les autres, que je ne suis plus moi, mais je n'arrive meme plus à savoir ce que "moi" j'aurais fait, alors je cherche, j'hésite, je m'égare...
Bien sûr, malgré mes tentatives et mes efforts, l'intégration en société est toujours très difficile pour moi, j'aime pas me mettre sur le devant de la scène, et du coup tout le monde me mets dans les coulisses.. Comme si j'étais inutile, transparente, etc.
J'ai tout de même de la chance d'avoir un groupe d'amis, mais je me rends compte à chaque fois que je les vois, que je me sens de plus en plus exclue (le pire, c'est que c'est moi qui m'exclu tt seule ! --"), et à chaque fois je suis déçue du peu d'attention qu'ils me portent, pourtant je sais que je ne dois pas, ils ne font rien de mal, je peux pas etre le centre de l'attention constamment, c'est juste mon cerveau qui me joue des tours, et je leur pardonne presque, à moitié frustrée, à moitié pleine d'espoir pour les prochaines fois, mais toujours fidèle au poste d'amie.
Mais pour me faire des nouveaux amis, j'ai du mal... J'ai à chaque fois l'impression de tricher, de devoir leur montrer uniquement ce qu'ils veulent voir.. Rares sont ceux avec qui je peux etre vraiment moi, si tant soit peu que j'arrive à savoir qui je suisreelment...
La plupart du temps je vais etre excessive, soit très confiante, soit très méfiante.. (D'ailleurs, je suis tout le temps excessive --" : c'est soit tout, soit rien, soit blanc, soit noir, j'arrive pas à me modérer, ou alors difficilement..) Et puis des fois, d'un coup, un peu par magie, j'arrive à rencontrer des gens ouverts, qui m'acceptent avec eux, dans leur groupe, dans leurs "trips", et avec qui une relation un tout petit peu amicale commence, et grandira surement.. (Oui, oui, je peux être sociable aussi par moments! =D)

Bref, pour mes études, je suis obligée de travailler en groupe, et bien que j'préfère travailler seule, à mon rythme surement, dans mon environnement peut-être, j'trouve ca aussi sympa de travailler avec d'autres, des fois ca passe, des fois ca casse.. Mais je fais toujours un max d'efforts pour découvrir (et m'adapter) à leur façon de faire, de voir les choses, tout en ne me privant pas de dire la mienne (non mais oh!). Par exple, la dernière fois ca a très mal commencé, et finalement tout s'est arrangé au fur et a mesure, et on a vraiment passé des bons moments =) ..Mais en ce moment j'suis avec des gens, c'est des cas! O_o" (J'vais pas en dire plus, parce que sinon je vais encore m'énerver --' pour résumer on se donne rdv pour bosser tot le matin, et au final ils lisent le journal, font leur sudoku, leur mots fléchés, et la matinée est finie et on a tjrs rien fait! bref...) Du coup, je sais pas si c'est moi ou eux, mais je ne les supporte vraiment pas, et ca m'a fait remarquer que grosso modo je commencai à ne plus vraiment supporter les gens autour de moi, ils m'énervent avec leurs gamineries (alors que moi même, par moments, je suis tellement gamine, qd je suis avec des gens que je connais bien, qu'on pourrait croire que j'ai 3ans d'age mental.. ^^"), leur façon d'etre tellement concentrés sur eux-mêmes, de ne pas voir plus loin que le bout de leur nez et de leurs "besta".. Ils m'ennuient.. Je suis seule en cours, et aussi en général, à Nancy, où je fais mes études, je parles de temps en temps avec des connaissances, vois de temps en temps ma seule amie ici.. : Au début ca m'embetait d'etre seule, à cause du regard des autres, mais bizarrement, j'me suis habituée je crois, et je m'en fous totalement, j'me dis que, vu ceux qui m'entourent, vaut mieux etre seule que mal accompagnée.. D'un côté je suis content d'avoir dépassé tout ca, mais d'un autre j'ai l'impression d'etre totalement narcissique en disant ca, du genre : moi j'suis la meilleure, et les autres c'est tous des nuls/cons, alors que c'est pas du tout ce que je pense (en tout cas pour la partie "je suis la meilleure" xD )!

En plus en ce moment, je suis plus du tout motivée par mes études, alors que je sais que ce métier me plait vraiment et que c'est vraiment ca que je veux faire, alors j'essaye de "m'accrocher", de m'obliger à bosser au moins le minimum, pour pas être trop décalée, et ne pas foirer mes exams (parce que redoubler c'est le pire échec qui pourrait m'arriver, j'en ai jamais supporter l'idée, je sais pas pourquoi..).. Je crois que c'est toute cette ambiance autour de moi (la ville qui me plait pas, pas d'attaches avec les gens, etc) qui maintenant fait que je m'ennuie... Du coup j'me dis qu'il faut absolument que je change de ville, alors l'année prochaine j'vais me forcer à partir : c'est soit Francfort (2h de route de chez moi) pour un erasmus d'un an, puis retour pdt un an a nancy, soit un master qui m'interesse vraiment à Rouen, c'est à dire à l'autre bout de la france pr moi.. ce qui veut dire que si la bas aussi je foire mes relations sociales, je ne pourrais plus avoir l'avantage d'etre pas loin de chez moi et de me ressourcer dans ma famille, mes amis, comme je le fais actuellement... Je n'arrive pas à choisir, et moi qui ai soif d'aventures d'habitude, je n'ose plus me lancer... Je freine des deux sabots en avant!


Bref, j'vous raconte tout ca un peu en vrac, dslée de me lacher comme ca, ca doit pas etre top à lire pour vous, mais pour une fois que je dis ce que je ressent j'espère que je m'adresse aux bonnes personnes, et que vous vous me comprendrez..!
Par moments, je me dis que je devrai voir un psy (j'en ai pas vu depuis le test que j'ai fait à 9ans, a part une fois pour mon angoisse fasse au bac qui approchait, et à part prendre de mes nouvelles depuis le test, la psy m'avait pas vraiment aidée.. =/), mais j'ai pas vraiment l'impression que ca m'apporterai beaucoup, l'impression de parler dans le vide avec quelqu'un qui ne comprendrait rien, du coup des fois c'est moi meme qui me "psychanalyse", mais la j'arrive plus...

J'ai l'impression de devenir de pire en pire, de ne plus rien supporter... et j'me dis que si au moins en contre-partie il y avait la "super-intelligence", qui se cache sous tout ces pbms, qui s'exprimait un peu, au moins ca serait "comme si tout se payait finalement" (phrase vue dans un autre sujet, hier, et qui m'a touchée..), mais là c'est comme si je payais pour du vide, du rien, ..;

Si vous avez réussi à tout lire (Bravo! O_O) et que vous aussi vous êtes dans ce cas, que vous avez un avis à donner, un jugement à exprimer (j'en suis plus à un près!), des conseils, ou quoique ce soit d'autre, je serai ravie de vous lire !


Sur ce... Bonne nuit/journée/semaine/...

Que dire ? Que je suis exactement pareille, l'exclusion, le refus des cours, tout ceci dont je me plaint sans cesse... Sur le forum, j'ai déjà répondu à divers messages de ce type et à chaque fois, l'excitation d'une telle ressemblance avec ma vie n'empêche de répondre comme je le voudrais. Mais c'est exactement ce que je cherchais en s'inscrivant sur ce forum, moi qui ne supportais plus d'être seule à vivre cette existence en décalage. Vos témoignages m'emplissent de joie et de positivisme (très rare dans mon cas) et ce sont ces témoignages qui, selon moi, donnent à ce forum tout son sens. Une réaction ? À tous merci, du fond du coeur, je ne vous ai jamais rencontré, mais je vous aime, bisous
Gaia

Ann'So a écrit: Si vous avez réussi à tout lire (Bravo! O_O) et que vous aussi vous êtes dans ce cas, que vous avez un avis à donner, un jugement à exprimer (j'en suis plus à un près!), des conseils, ou quoique ce soit d'autre, je serai ravie de vous lire !

Bof.. j'ai aussi connu les difficultés relationnelles. Autrefois, il y a bien longtemps, on en souffrait mais on la fermait. Dans certaines limites, la société était un peu plus conviviale, moins individualiste, mais en même temps oppressante, portant des jugements sur les autres dans certains milieux culpabilisants

Des confesseurs généralement incompétents tenaient le rôle de psys.

Essaie d'accommoder raisonnablement, comme diraient nos amis canadiens, ton profil à la vie actuelle. Tu as plus de chance que tes aînés: notre époque se penche avec un peu plus de savoir et d'écoute sur de tels profils. La preuve? Te voici sur ZC avec "ses" psys et tes semblables Beaucoup de Z n'y font qu'un passage car ils y apprennent à composer avec leurs particularités...

Spoiler:

Salut!

Ton témoignage me parle tellement, que ça pourrait être moi qui l'ait écrit. Sérieusement, je me retrouve quasi en tout. Sur le fait que j'y crois pas à à cette douance, et pourtant Dieu sait que...y a pas moyen. Je suis douée ou complètement folle. A choisir je préfère quand même douée. Quoique folle je pourrais être enfermée dans un asile et donc être à l'abri du monde extérieur. Mouais.

Sinon pareil que toi pour les amis. J'ai l'impression de donner, d'être toujours là, toujours en décalage. Puis je m'en veux de leur en vouloir d'être pas aussi attentionnés envers moi. Parce qu'avec mon système de valeurs à la con, j'ai des attentes démesurées et tout et tout... Et je réalise que si c'est mes amis, c'est pas pour rien. Mais bon, je m'isole un petit peu quand même. Et c'est pire pour l'amour. Sans m'étendre sur le sujet, je me retrouve seule. C'est moi qui quitte, mais c'est moi qui souffre. Bref.

Pour les études pareil. Sauf que j'ai terminé mon bachelor, dans une branche qui m'attirait, mais sans plus. J'ai tout passé, c'était pas dur. J'ai pris une année sabbatique, parce que je m'étais inscrite dans le mauvais truc. Je vais reprendre des études, un master dans quelque chose qui me plaît. Mais je connaitrai personne, ni dans les études, ni sur place. Et vu que je suis sociable, mais que j'ai de la peine, j'anticipe déjà sur ma future solitude.
Pour les travaux de groupe, 3 heures pour pondre 2 lignes, c'est juste l'horreur absolue. Je trouve les autres stupides et lents. Et leur humour débile. Mais si on parle du mien, c'est eux qui doivent le trouver à la masse. Bon, pas la même longueur d'onde pour changer. Mais du coup je crains ces travaux de groupe.

Je freine aussi des deux sabots (belle expression ^^). Pour tout. Surtout pour ma psychanalyse personnelle. C'est peut-être que je suis arrivée au bout de ce que je peux faire moi-même.

Bref, ton témoignage me parle énormément. Je m'y retrouve.
Mais je ne sais pas si c'est de pire en pire, ou si c'est par vagues. Si il faut avoir touché un fond pour pouvoir remonter.

C'est peut-être juste la jeunesse, et la vieillesse nous apportera sagesse et acceptation.

GaiaXIX a écrit:Que dire ? Que je suis exactement pareille, l'exclusion, le refus des cours, tout ceci dont je me plaint sans cesse... Sur le forum, j'ai déjà répondu à divers messages de ce type et à chaque fois, l'excitation d'une telle ressemblance avec ma vie n'empêche de répondre comme je le voudrais. Mais c'est exactement ce que je cherchais en s'inscrivant sur ce forum, moi qui ne supportais plus d'être seule à vivre cette existence en décalage. Vos témoignages m'emplissent de joie et de positivisme (très rare dans mon cas) et ce sont ces témoignages qui, selon moi, donnent à ce forum tout son sens. Une réaction ? À tous merci, du fond du coeur, je ne vous ai jamais rencontré, mais je vous aime, bisous
Gaia

J'ai quasi l'impression de me lire aussi, merci

Bonjour! Moi aussi je m'ajoute à celle qui peut décalquer ton post sur sa vie!!!
Moi on me disait que je verrais, qu'à la fac, ce sera super, que y a des gens décalés, et tout ça et tout ça. Alors, ben c'est pas faux... Entre le mec qui se ballade tout le temps pieds-nus, les associations de schtarbées et j'en passe, on peut s'y retrouver. Sauf que moi pas. Et au final, seule (enfin, je le voulais bien, comme toi)
Bref, je ne vais pas raconter ma vie mais voilà ce que je voulais dire c'est que:
1. les travaux en groupe ben faut s'y coller. Pousse ta gueulante ou faire leur comprendre qu'au final, vous perdez énormément de temps à vous re-re-re-re-re-revoir alors que ça aurait pu être bouclé en moins de fois! Ce qui veut dire: + de temps pour s'allonger sur les herbes du campus au soleil (important pour eux, eh ouais), des tas et des tas de grilles de mots fléchés à loisirs qui vont avec! Et puis tournée de café dans des pots en plastique, et voilà, ils seront aux anges!
2. les études n'ont rien à voir avec ton futur boulot (j'veux dire, niveau relation, mode de vie etc.) donc dis-toi que ce qui ne va pas dans l'un, ira peut-être dans l'autre
3. les études ont une fin comme toutes les bonnes choses (ahahaahah) et donc, ça aussi.

Et non tu ne deviens pas pire en pire. Tu sais juste ce que tu veux et tu as envie d'y arriver. Les autres peuvent être en mode relâche, plus zen (pas forcément des études en général, mais du fait que les partiels peuvent leur paraître encore "loin"). Bref, y a pas de mal à être exigente, ni en matière de travail (et quand on est en groupe, c'est de la décence), ni en matière sociale (ne pas se forcer à s'intégrer à des groupes qu'on n'apprécie pas). Laisse le monde tourner et tu verras qu'il sera peut-être d'un meilleur cru au prochain cycle!

Sur ce, je retourne dans l'herbe faire des mots fléchés au lieu de bosser (oh mais ils m'ont CARREMENT contaminé les sales bêtes!!!)

+1 sur tout ce qui a été dit....
Je trouve ça effrayant...

Pour ma part les relations humaines
c'est comme un enfant qui met les doigts dans la prise, se prend une décharge ....et recommence....
Echec echec toujours l'echec.
Faire des efforts, se convaincre que l'on est bien intégré, croire que l'on a noué des relations, et puis arrive un moment de lucidité où l'on réalise qu'on est toujours à la case départ..
Invisible, annexe, toléré mais non aimé.
Ca sera mieux au collège me disait la maitresse au primaire, au lycée tu verras ce sera différent disaient mes parents un peu plus tard .
Résultat des courses ? je suis en fac, à bac +4 et ça ne va toujours pas mieux.
Regarder le film de la vie des autres , voir les intéractions, les joies, les amitiés et n'être que spectateur de tout ça..
En un mot, je dirai frustration.
Souvent je joue à l'actrice, tente d'imiter, de faire semblant, mais ça ne va qu'un temps...
Je place toujours des espoirs infondés dans mes intéractions sociale, envie d'absolu, de "beau" , et suis donc toujours déçue...
Déçue de la nature humaine, de la bassesse de certains, de l'absolu égoisme de nombreuses personnes..
Serai je folle?
Bien souvent je l'ai pensé.
Car moi aussi je refuse d'être différente.
Pourquoi moi? Et puis est ce réel ?
Après tout , ce n'est qu'un chiffre sur un bout de papier et un psy qui m'a mis dans une petite case ...sauf que si cette petite case est responsable de ce que je suis, alors je préfèrerai ne pas être tout court...
Parfois j'ai pensé à tout arrêter : à quoi bon "sociabiliser" si c'est pour souffrir. Seule je souffre, mais au moins je ne peux m'en prendre qu'à moi même..

L'angoisse des travaux de groupe fait que je finis par dire aux autres " lachez l'affaire je le fais on dira qu'on l' a fait tous ensemble..."
Et tout le monde y trouve son compte : les autres qui peuvent ne rien faire et valider haut la main leurs exams, moi qui n'ai pas à intéragir avec eux, et qui peux préparer mes exposés conformément à mon " niveau d'exigence"...
pitoyable...

je me reconnais en partie dans tes écrits. la grosse différence est qu'à l'époque de mes études, je ne me serais jamais doutée que j'étais zèbre et donc je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait. Quoi qu'il en soit, je me dis que de le savoir (même si parfois tu en doutes), c'est une bonne chose, ça ne peut qu'aider...
En te lisant, j'ai l'impression que le plus difficile pour toi en ce moment, c'est les relations amicales qui ne te comblent pas. Une question me vient : recherches-tu d'autres zèbres ? (mis à part virtuellement j'entends).
Aller voir un psy, ça peut toujours être utile. Mais ça ne comblera pas ce vide. (mon avis)
Courage !

+1

Pour ma part les relations humaines
c'est comme un enfant qui met les doigts dans la prise, se prend une décharge ....et recommence....
Echec echec toujours l'echec.
Faire des efforts, se convaincre que l'on est bien intégré, croire que l'on a noué des relations, et puis arrive un moment de lucidité où l'on réalise qu'on est toujours à la case départ..
Invisible, annexe, toléré mais non aimé.
Ca sera mieux au collège me disait la maitresse au primaire, au lycée tu verras ce sera différent disaient mes parents un peu plus tard .
Résultat des courses ? je suis en fac, à bac +4 et ça ne va toujours pas mieux.

Je me retrouve malheureusement dans bien des points que vous avez tous cités.

Coup de déprime pour moi aussi ce soir après m'être encore pris en pleine tronche la réalité de mes échecs à m’intégrer. J'ai comme l'impression de mettre les gens mal à l'aise lorsque je ne suis pas complètement invisible. Autrefois je servais d'expiatoire aux violences scolaires, on peut dire que les choses se sont quand même améliorées. Mais bon...
Je tente encore et toujours de participer, je me force et me fais même violence parfois. Tout ça pour s’apercevoir que c'est raté, et par exemple en évaluation de stage, qu'on me reproche d'être distante à ne pas m’intéresser aux gens ou à les considérer comme des cobayes: alors même que moi et mon empathie XXXXL on est incapable de rester indifférentes aux émotions de qui que ce soit...
Je n'en peux plus. Parfois j'ai envie de laisser tomber et de me faire ermite au fond d'une foret avec mes chèvres et mes poules ^^

Je me suis longtemps crus folle, et même après avoir eu un diagnostic zèbre au collège l'idée est restée à traîner et ressurgie régulièrement.
Incapable de m'adapter et de répondre au minimum permettant de vivre sereinement dans la société. Pleine de connaissances et de qualités mais incapable de les montrer. Sans doute car je suis en conflit dans ma tête entre ce que je veux dire et ce que je crois qu'on attend de moi. Ce qui sort n'est pas ce que je veux exprimer et j'en suis d'autant plus frustrée que je m'en rend compte au fur et à mesure. Et souvent quand je tente de me rattraper c'est encore pire.
Je n'ose plus tenter le naturel du fait de trop de mauvais souvenir de catalogage comme extraterrestre à lyncher ou au moins éviter de très loin....

Il y a des jours où ça va mieux heureusement et même bien je dirai. Mais quand je suis fatiguée je sens bien que ce n'est pas stable et qu'il en faut peu pour me renvoyer à mon inadaptation. J'ai rencontrée quelques personnes très sympathiques avec qui je peux partager et échanger en vérité. Et c'est en partie grâce à elles si je tiens à peu près le coup les jours où ça va pas. Cherchez bien, c'est long, mais ça vaut le coup de les dénicher.

La coquille ne va pas tarder à sa fendre pour laisser apparaître une belle évolution de toi.



C'est le moment pas marrant la première fois, les autres aussi si l'on ne reconnaît pas le processus lorsqu'il revient.



Après, on s'habitue, et hop on se dit "chouette, les signes avant-coureurs à une éclosion arrivent"... On ne sait pas ce qu'on trouvera derrière, mais on sait que chaque fois c'est génial ensuite.

Merci pour vos récation, ca me "rassure" de voir que je ne suis pas la seule dann ce cas là et surtout pas si folle que ca finalement.. ^^"
Je suis venue voir chaque jour vos posts, mais je n'ai pas encore eu le temps d'y répondre, mais maintenant je m'y mets! =)

Comme Gaia, j'crois bien que je me suis incrite justement pour ca, pour ne plus etre la seule dans mon cas, etre rassurée qu'il y ai bien d'autres cas comme moi, peut-être aussi pour me rassurer du fait que c'est bien à cause de la "douance", et non pas une autre défaillance de mon cerveau ^^"

@ Granny : Il faut croire que je suis vieux-jeu, puisque, comme autrefois, "je souffre et je la ferme", c'est bien la première fois que j'ose m'exprimer...
Malheureusement, je ne pense pas que, comme tu le dis, la société se penche réellement plus sur les profils de zèbres... Ils s'y penchent pour les étudier, un peu comme des rats de labo, mais au final leurs comportements ne changent pas vraiment, leur ouverture d'esprit est toujours aussi "fermée", et nous sommes regardés commes des anomalies de la nature... Je parle bien sûr pour la plupart des gens, mais je veux bien admettre qu'il y a qd mm quelques exceptions qui sont plus sympas envers nous
Pour ce qu'il est d'accomoder raisonnablement mon profil à la vie actuelle, c'est ce que j'essaye de faire depuis bien longtemps! Mais non sans difficultés... Et puis desfois j'en ai ras le bol, alors je m'arretre pendant un moment et me demande pourquoi, après tout, c'est toujours nous qui devons faire des efforts? Pourquoi ca ne serait pas dans l'autre sens?! Et puis je comprends que les autres ne changeront pas, alors je reprends mes efforts...

@ Nanouche : C'est exactement ca! Tout ce que t'as dit, c'est ca, c'est moi!
J'ai toujours remarqué que j'avancais par vagues, d'un coup, je me réveillais un matin et me retrouvais + mature, + "évoluée", mais là j'ai l'impression que c'est autre chose, que c'est plutot de pire en pire, peut-être me faut-il du changement pour remonter à la surface, mais j'ai peur de continuer encore et encore à m'enfoncer, sans trouver le fond et remonter.. =/
Je ne suis pas sure que la vieillesse apportera beaucoup non plus d'ailleurs... encore faut-il aller jusque là : j'ai toujours eu l'impression d'etre "à durée déterminée", et le fait de ne jamais réussir à me projeter dans le futur me fait penser que ma durée est peut-être moindre par rapport aux autres.. peut-être à cause de la folie qui guette, et qui peut tout faire basculer pour un oui ou un non (sensibilité quand tu nous tiens.. --")... Pourtant je tiens trop à la vie pour faire quoique ce soit (je me demande d'ailleurs pourquoi j'y tiens tant ^^")..

@ Elmoon : Si seulement une ptite gueulante et une tournée de café pouvait tout régler... Malheureusment je crois que je suis vraiment avec des gros gros cas.. =/ En tout cas, j'ai essayé la première partie, aujourd'hui j'ai poussé ma geulante (pour changer --"), on verra bien si ca change quelque chose.. Si c'est le cas, ils auront ptêtre droit à la tournée de café! =D (Chui trop généreuse, hein?! xD)
Pour les études e tmon futur boulot, ca a quand même pas mal à voir dans ma branche.. ^^" Mais niveau mode de vie ca me va =D Apès, les autres qui sont avec moi, jles reverrai plus ou alors une fois de temps de temps, et même si ils me soulent maintenant, ca me fera plaisir de les revoir... Nostalgie, nostalgie.. x)
"Les études ont une fin, comme toutes les bonnes choses" Ahah, tellement vrai! ^^
Je ne suis pas si exigente que ca, je suis même en mode relâche en ce moment... Mais faut croire que même en mode relâche, j'suis encore trop exigente... ^^" Tant pis, faudra faire avec..!

Spoiler:

@ Mysty : +1 à tout ce que t'as dit... C'est exactement ca... "On réalise qu'on est toujorus a la case départ", "Invisible, annexe, toléré, mais non aimé"...Les "échecs", la "frustration", les "espoirs infondés", ... C'est tout à fait ce que je ressens !

@ Enzèbrée : Certes, connaitre sa zébritude permets de comprendre ce qui nous arive, mais ne permets tout de même pas de le résoudre...
Rechercher d'autres zèbres, je ne sais pas, il me semble en croiser de temps en temps, souvent je les repère naturellement, comme un sixième sens, mais soit je les croise juste et alors je n'ose pas faire le premier pas, surtout si je me trompais ca serait très bête! ^^" soit j'en côtoyent, on se comprends, on se parle, mais sans parler de zébritude, je ne sais même pas s'ils sont au courant pour eux, ni pour moi..
Pour le psy, je n'aimerai pas me dévoiler, me mettre à nue devant lui, déjà que là, bon, j'ai fait un gros effort sur moi-même, si en plus c'est pour qu'il me regarde comme une bête de foire, et qu'il ne m'apporte rien.. J'préfère éviter...

@ Cmoi : Je suis pareil ! Pour l'empathie et le fait que les autres me trouvent distante, froide, insensible... ! o_O Pour le conflit dans ma tête, j'ai toujours l'impresion d'être entre-deux choses, entre-deux positions, entre-deux pensées, etc!
Si tu veux bien, j't'accompagenrai bien au fond de ta grotte avec tes chèvres et tes poules! =D
Heureusement que nous avons des jours où ca va un peu mieux, sinon perso je crois que je ne tiendrais pas... ! La fatigue, le stress, les mauvaises journées jouent sur le moral et en effet nous font réaiser que finalement tout est très fragile, instable... malheureusement!

@ Kara : Je connais ces "éclosions", mais ca me semble différent cette fois-ci... =/

Bref, j'ai essayé de vous répondre à toutes, merci à vous , beaucoup, beaucoup, beaucoup, de m'avoir répondu, ca me rends "joyeuse" de savoir que je ne suis pas seule, ca me remotive =) Je vais passer une bonne après-midi! =D
Et comme disait Gaia :

À tous merci, du fond du coeur, je ne vous ai jamais rencontré, mais je vous aime