Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
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Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Voilà mon propos, hors le fait que ça ressemble à une formule magique pour transformer les chaussettes sales en tranches de Mimolette (vieillie... la mimolette pas les chaussettes).
Est-ce que le zèbre, par sa sensibilité, est condamné à vivre seul, pour éviter les tsunamis déclenchés par son intensité ou à subir les compulsions de son terrible manque narcissique dû à son égo surdimensionné qui le jette dans les bras du premier venu ?
Je m’explique :
Anachorète atavique : à force de prendre des retours de manivelles dans les c…, cavités nasales (vous imaginiez quoi, bande de vicieux) se mettre à l’abri. Quand l’intensité monte, se dire que le manque vaut mieux que la confrontation. Eviter le débat trop couteux en émotions et de fait insurmontable. Préserver son petit cœur plein de bisous quand on a l’impression que tout le monde veut vous mettre des baffes. De toute façon l’option étant héritée et pas facultative, qu’il faut faire avec, autant gérer le vide que le trop.
Cénobite compulsif : quand toute sa vie on recherche quelqu’un qui puisse nous dire ce qui se passe dans cette saloperie de cocotte-minute en os qu’est notre crâne, entendre une fois que ce n’est pas chiant quelqu’un qui pense à deux cent à l’heure, que notre prévenance n’est pas un symptôme de notre perversion, fusse-t-elle narcissique (la prévenance) et qu’à force, on se jette sur tout ce qui bouge gentiment tellement le manque devient fort et marquant.
En bref, cette sensibilité ou (et ?) intensité, à chacun d’y mettre son grain de sel, je la vois partout et même je crois que c’est elle, la fourbe, qui nous pourrit la vie. Je finis par me dire qu’il est impossible de vivre « normalement », sans qu’à un moment ou à un autre, le lait émotionnel déborde de notre cœur.
Et même, je pense que c’est illusion de croire qu’un jour cette intensité puisse devenir un facteur d’intégration, à part peut-être chez les artistes ou les accros du sexe, ou les artistes accros du sexe, ou les artistes du sexe accros, ou les artistes s’accrochant à un sexe, ou les crochets sexuels à connotation artistique, ou les sexes artistiquements en forme de crochet, ou les crochexes artistes, ou les artexes crochistes…
Bon, bon, je m’emballe (et vais bientôt m’expédier au tarif colis encombrant d’ailleurs) mais qu’en pensent les ceusses qui prennent le temps de lire ce sujet, élu sujet de l’année dans mon quartier (sondage effectué sur les deux potes qui supportaient ma soulographie du moment car pour faire un tel sujet, il faut en tenir une sacré couche,Tena (pas de pub) pour ma part est une très bonne marque, même si Confiance en est une très bonne aussi).
Ne croyez pas que vos réponses m’indiffèrent, bien au contraire, je m’en fous complètement de ce que vous pouvez penser, mais si par le plus grand des hasards ça pouvait m’apporter une approche enrichissante alors peut-être, je dis bien peut-être, je ressentirai une curiosité.
Est-ce que le zèbre, par sa sensibilité, est condamné à vivre seul, pour éviter les tsunamis déclenchés par son intensité ou à subir les compulsions de son terrible manque narcissique dû à son égo surdimensionné qui le jette dans les bras du premier venu ?
Je m’explique :
Anachorète atavique : à force de prendre des retours de manivelles dans les c…, cavités nasales (vous imaginiez quoi, bande de vicieux) se mettre à l’abri. Quand l’intensité monte, se dire que le manque vaut mieux que la confrontation. Eviter le débat trop couteux en émotions et de fait insurmontable. Préserver son petit cœur plein de bisous quand on a l’impression que tout le monde veut vous mettre des baffes. De toute façon l’option étant héritée et pas facultative, qu’il faut faire avec, autant gérer le vide que le trop.
Cénobite compulsif : quand toute sa vie on recherche quelqu’un qui puisse nous dire ce qui se passe dans cette saloperie de cocotte-minute en os qu’est notre crâne, entendre une fois que ce n’est pas chiant quelqu’un qui pense à deux cent à l’heure, que notre prévenance n’est pas un symptôme de notre perversion, fusse-t-elle narcissique (la prévenance) et qu’à force, on se jette sur tout ce qui bouge gentiment tellement le manque devient fort et marquant.
En bref, cette sensibilité ou (et ?) intensité, à chacun d’y mettre son grain de sel, je la vois partout et même je crois que c’est elle, la fourbe, qui nous pourrit la vie. Je finis par me dire qu’il est impossible de vivre « normalement », sans qu’à un moment ou à un autre, le lait émotionnel déborde de notre cœur.
Et même, je pense que c’est illusion de croire qu’un jour cette intensité puisse devenir un facteur d’intégration, à part peut-être chez les artistes ou les accros du sexe, ou les artistes accros du sexe, ou les artistes du sexe accros, ou les artistes s’accrochant à un sexe, ou les crochets sexuels à connotation artistique, ou les sexes artistiquements en forme de crochet, ou les crochexes artistes, ou les artexes crochistes…
Bon, bon, je m’emballe (et vais bientôt m’expédier au tarif colis encombrant d’ailleurs) mais qu’en pensent les ceusses qui prennent le temps de lire ce sujet, élu sujet de l’année dans mon quartier (sondage effectué sur les deux potes qui supportaient ma soulographie du moment car pour faire un tel sujet, il faut en tenir une sacré couche,
Ne croyez pas que vos réponses m’indiffèrent, bien au contraire, je m’en fous complètement de ce que vous pouvez penser, mais si par le plus grand des hasards ça pouvait m’apporter une approche enrichissante alors peut-être, je dis bien peut-être, je ressentirai une curiosité.
Le Breton Furieux- Messages : 289
Date d'inscription : 10/06/2011
Age : 62
Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Arff le Freudisme revient au galop.
Donc tu supposes que la propension des surdoués à raffoler des acrostiches correspondrait à une expression métaphorique d'une philosophie considérant que l'essence de l'humain réside dans les extrémités pertinentes de son anatomie. Intéressant ma foi.
Sinon joli résumé de la problématique zèbre que je n'avait pas globalisée sous cet angle.
Donc tu supposes que la propension des surdoués à raffoler des acrostiches correspondrait à une expression métaphorique d'une philosophie considérant que l'essence de l'humain réside dans les extrémités pertinentes de son anatomie. Intéressant ma foi.
Sinon joli résumé de la problématique zèbre que je n'avait pas globalisée sous cet angle.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Freudisme? Arff?
Tu veux dire que l'allusion sexuelle destinée à introduire (en tout bien tout honneur bien entendu l'introduction) un semblant de détente et de rigolade dans un sujet par ailleurs fort sérieux serait freudienne?
Me voilà interloqué pour le coup, est-ce donc ce qu'il reste de ce cher Sigmund, le sexe? Faire une allusion à des sexes d'accros artistes (essaye de le dire à haute voix, tu vas voir, c'est pas facile) serait un simple fantasme (phantasme plutôt soyons fou) que je ne saurais assouvir concrètement avec ma compagne?
Reste que tu as aimé mes acrostiches, je le sens bien et je suis sensible, crois-moi! C'est intéressant figure-toi cette réponse sur les artistes aux sexes crochus, même si ce n'était pas le sujet sus nommé, mais sérendipité dirait Pélagie, l'appétit vient en mangeant (non là c'est n'importe quoi), les idées viennent en faisant le chemin plutôt et ton intérêt me va droit au..., restons-en là finalement.
Sinon, mis à part le joli résumé globalisant à angle intéressant, t'en pense quoi toi de cette intensité qui me sort par les trous de nez? (et c'est pas joli à voir de l'intensité qui sort par les trous de nez)
Tu veux dire que l'allusion sexuelle destinée à introduire (en tout bien tout honneur bien entendu l'introduction) un semblant de détente et de rigolade dans un sujet par ailleurs fort sérieux serait freudienne?
Me voilà interloqué pour le coup, est-ce donc ce qu'il reste de ce cher Sigmund, le sexe? Faire une allusion à des sexes d'accros artistes (essaye de le dire à haute voix, tu vas voir, c'est pas facile) serait un simple fantasme (phantasme plutôt soyons fou) que je ne saurais assouvir concrètement avec ma compagne?
Reste que tu as aimé mes acrostiches, je le sens bien et je suis sensible, crois-moi! C'est intéressant figure-toi cette réponse sur les artistes aux sexes crochus, même si ce n'était pas le sujet sus nommé, mais sérendipité dirait Pélagie, l'appétit vient en mangeant (non là c'est n'importe quoi), les idées viennent en faisant le chemin plutôt et ton intérêt me va droit au..., restons-en là finalement.
Sinon, mis à part le joli résumé globalisant à angle intéressant, t'en pense quoi toi de cette intensité qui me sort par les trous de nez? (et c'est pas joli à voir de l'intensité qui sort par les trous de nez)
Le Breton Furieux- Messages : 289
Date d'inscription : 10/06/2011
Age : 62
Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Ouais ! Y en a marre de se faire traiter de bisounours ou d'hystériques hypersensibles !
On est des durs (crochus, mais durs) ! Des tatoués ! Des qui sentent le musc !
Vive la ligue des zèbres en colère !
Nous aussi on est capable d'écraser les pâquerettes avec nos bottes, de mordre les chatons, d'humilier les enfants !
Même pas mal !
On est des durs (crochus, mais durs) ! Des tatoués ! Des qui sentent le musc !
Vive la ligue des zèbres en colère !
Nous aussi on est capable d'écraser les pâquerettes avec nos bottes, de mordre les chatons, d'humilier les enfants !
Même pas mal !
Scarabée- Messages : 42
Date d'inscription : 04/03/2012
Age : 46
Localisation : Centre
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Scarabée je suis content que tu puisses pousser ce cri, surtout en ce lieu propice à l'échange soyons clair.
Nonobstant les chatons bottés qui mordent les pâquerettes pour humilier les enfants, tu crois vraiment que cette sensibilité est péjorative?
Même si (je l'avoue allez) je présente moi-même un fort penchant pour cette théorie.
Nonobstant les chatons bottés qui mordent les pâquerettes pour humilier les enfants, tu crois vraiment que cette sensibilité est péjorative?
Même si (je l'avoue allez) je présente moi-même un fort penchant pour cette théorie.
Le Breton Furieux- Messages : 289
Date d'inscription : 10/06/2011
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Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
L'hyper-sensibilité peut effectivement parfois sembler un peu péjorative, surtout quand on se fait effectivement traiter de bisounours ou de "qui vit dans le monde de oui-oui", ce qui est toujours surprenant pour moi qui voit des gens mourir quasiment tous les jours au travail (moi qui faisait ce boulot pour m'endurcir, c'est raté). Alors des fois je pense : ne pourrait-on pas une bonne fois pour toute m'arracher ce petit cœur qui palpite, qu'on en finisse, non d'un petit bonhomme ?!?
Ensuite je me dis que non, quand même, ce serait dommage, la vie deviendrait fadasse.
Comme il dit, dans le chat du rabbin : quand on est sorti du jardin d'Eden, on ne peut pas y retourner.
Ensuite je me dis que non, quand même, ce serait dommage, la vie deviendrait fadasse.
Comme il dit, dans le chat du rabbin : quand on est sorti du jardin d'Eden, on ne peut pas y retourner.
Scarabée- Messages : 42
Date d'inscription : 04/03/2012
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Localisation : Centre
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Moi.Cénobite compulsif
On appelle ça phobie sociale.
Et cependant je me flatte d'avoir une dimension artiste.... Quant à la dimension du reste...
Des amis doivent passer le soir à la maison, je flippe toute la journée, et veux les appeler pour décommander. Je suis sur les dents.
Quand ils arrivent, il ne voient rien, tout se passe bien, ils m'adorent, restent jusqu'à point d'heure, et moi, je n'y comprends rien...
Fata Morgana- Messages : 20818
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
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5ème élément- Messages : 11
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Localisation : pays de loire
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Et bien ça peut me prendre une semaine à l'avance, mais je dors parce que je prends pas mal de médicaments...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
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5ème élément- Messages : 11
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Localisation : pays de loire
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
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Le Breton Furieux- Messages : 289
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Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
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Le Breton Furieux- Messages : 289
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Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
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Le Breton Furieux- Messages : 289
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Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
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Le Breton Furieux- Messages : 289
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Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Moi j'ai du mal a comprendre.
Une sensibilité péjorative ça me pose des problèmes de compréhension.
Je suis donc allé vérifier sur le dico qui confirme ma difficulté de compréhension. Sauf si j'ai rien compris à rien ce qui est possible.
Bref le mot sensibilité peut avoir une connotation péjorative dans la bouche de certains.
D'autre part leur sensibilité peut être un obstacle que rencontrent certaines personnes.
Mais la sensibilité péjorative j'arrive pas a comprendre de quoi on parle.
Ensuite la sensibilité, il me semble que cela se gère. Bref le problème n'est pas la sensibilité en elle même, mais ce que l'on en fait.
Il faut différencier la perception qui me semble être en rapport avec la sensibilité, des conséquences que cette sensibilité va entraîner, dont les manifestation anxieuses.
Bref pour moi être plus sensible, c'est avoir un capacité de discrimination plus élevée. Pas forcément un signal en aval plus intense.
Je me réfère à l'informatique :
Coder les couleurs sur 512 niveaux (9 bits) par exemple ne serait pas très beau. Ca ferait 8 niveaux de rouge, 8 de vert et 8 de bleu.
Donc le 8 serait le rouge le plus intense.
Augmenter la sensibilité pour moi cela s'apparente à passer de 512 niveaux à 16777216(24 bits).
Cela fait donc 512 niveaux pour le rouge seul par exemple.
Mais le rouge au niveau 512 (24 bits) reste le même rouge que le niveau 8 (9bits)
Par contre la sensibilité peut se manifester par la détection de différence de rouges beaucoup plus faibles (sur 24bits dont 8 pour le rouge). La ou pour d'autres systèmes il ne se passe rien, pour le 24 bit il y a toute un monde microscopique qui s'agite et vit des cataclysmes.
On pourrait donc croire que le système s'agite pour rien, ou renvoie un signal plus fort, plus intense. Il n'en est rien.
Bref j'ai l'impression que ce que l'on appelle sensibilité, n'est pas de la sensiblerie, et n'explique pas des états émotionnels plus violents.
Par contre une surcouche anxieuse provoquée par l'impossibilité de relater les fines différences perçues, et donc l'impossibilité de prévoir la réaction du système 9 bits peut expliquer une bonne part des manifestations plus marquées.
Je sais pas si j'ai bien retranscrit l'idée que j'ai avec cet exemple.
En gros quand on parle de sensibilité, on pense à tord que mieux percevoir c'est manifester plus, cela me semble un peu erroné.
Mais mieux percevoir et ne rien pouvoir en faire peut générer de l'angoisse, angoisse très comparable en intensité à mon avis à l'angoisse "banale".
Une sensibilité péjorative ça me pose des problèmes de compréhension.
Je suis donc allé vérifier sur le dico qui confirme ma difficulté de compréhension. Sauf si j'ai rien compris à rien ce qui est possible.
Bref le mot sensibilité peut avoir une connotation péjorative dans la bouche de certains.
D'autre part leur sensibilité peut être un obstacle que rencontrent certaines personnes.
Mais la sensibilité péjorative j'arrive pas a comprendre de quoi on parle.
Ensuite la sensibilité, il me semble que cela se gère. Bref le problème n'est pas la sensibilité en elle même, mais ce que l'on en fait.
Il faut différencier la perception qui me semble être en rapport avec la sensibilité, des conséquences que cette sensibilité va entraîner, dont les manifestation anxieuses.
Bref pour moi être plus sensible, c'est avoir un capacité de discrimination plus élevée. Pas forcément un signal en aval plus intense.
Je me réfère à l'informatique :
Coder les couleurs sur 512 niveaux (9 bits) par exemple ne serait pas très beau. Ca ferait 8 niveaux de rouge, 8 de vert et 8 de bleu.
Donc le 8 serait le rouge le plus intense.
Augmenter la sensibilité pour moi cela s'apparente à passer de 512 niveaux à 16777216(24 bits).
Cela fait donc 512 niveaux pour le rouge seul par exemple.
Mais le rouge au niveau 512 (24 bits) reste le même rouge que le niveau 8 (9bits)
Par contre la sensibilité peut se manifester par la détection de différence de rouges beaucoup plus faibles (sur 24bits dont 8 pour le rouge). La ou pour d'autres systèmes il ne se passe rien, pour le 24 bit il y a toute un monde microscopique qui s'agite et vit des cataclysmes.
On pourrait donc croire que le système s'agite pour rien, ou renvoie un signal plus fort, plus intense. Il n'en est rien.
Bref j'ai l'impression que ce que l'on appelle sensibilité, n'est pas de la sensiblerie, et n'explique pas des états émotionnels plus violents.
Par contre une surcouche anxieuse provoquée par l'impossibilité de relater les fines différences perçues, et donc l'impossibilité de prévoir la réaction du système 9 bits peut expliquer une bonne part des manifestations plus marquées.
Je sais pas si j'ai bien retranscrit l'idée que j'ai avec cet exemple.
En gros quand on parle de sensibilité, on pense à tord que mieux percevoir c'est manifester plus, cela me semble un peu erroné.
Mais mieux percevoir et ne rien pouvoir en faire peut générer de l'angoisse, angoisse très comparable en intensité à mon avis à l'angoisse "banale".
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
On ne parle pas ici de sensibilité sensorielle, comme ton exemple laisse penser que tu le fais.
Mais la différence de pensée entraîne une différence de perception des autres et donc de soi-même. Cette diffraction, cause des deux cotés un sentiment d'étrangeté : Les poules dans les poulaillers ont un instinct sûr pour sentir la différence d'un de leur membre, et elles l'attaquent. Et bien les hommes font de même.
A condition que la différence soit suffisamment marquée pour être perceptible.
L'hypersensibilité s'accompagne d'une hyper acuité qui nous fait éprouver une différence réelle.
Le difficulté est manifeste dans le dialogue et ses échecs.
Ce n'est pas l'angoisse qui est différente, mais sa cause.
Mais la différence de pensée entraîne une différence de perception des autres et donc de soi-même. Cette diffraction, cause des deux cotés un sentiment d'étrangeté : Les poules dans les poulaillers ont un instinct sûr pour sentir la différence d'un de leur membre, et elles l'attaquent. Et bien les hommes font de même.
A condition que la différence soit suffisamment marquée pour être perceptible.
L'hypersensibilité s'accompagne d'une hyper acuité qui nous fait éprouver une différence réelle.
Le difficulté est manifeste dans le dialogue et ses échecs.
Ce n'est pas l'angoisse qui est différente, mais sa cause.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Personnellement je serais plutôt anachorète compulsif (pas vraiment d'atavisme familial) à tendance cénobitique (par pression de conformité (et aussi parce que même si ça fait du mal, ça fait du bien!))
Baghee- Messages : 174
Date d'inscription : 22/02/2012
Age : 52
Localisation : Savoie
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Oui, on est bien d'accord Fata.
La cause est différente.
Tant est si bien que l'angoisse en elle même n'est pas le problème, ni ses manifestation, ni l'intensité des secrétions nasales.
Sinon tout est en fait histoire de perception sensorielle. A mon avis la métaphore peut aller plus loin que tu ne semble l'indiquer.
Si l'on met à part la qualité des capteurs primaires, tout le reste est traitement.
L'oeil ne perçoit pas d'image. L'image ne résulte que d'un traitement neurologique des signaux individuels des cellules à cônes et a bâtonnets. Image virtuelle, mentale au même titre que tout le reste, y compris les traitements en avals.
Sinon l'incompréhension peut avoir tout un tas de causes diverses et variées.
A mon avis on peut trouver de l'incompréhension entre deux être dont la précision de langage, d'analyse, de perception est similaire, mais qui ont par exemple perdu l'habitude d'utiliser un protocole de communication permettant de synchroniser les échanges.
J'imagine par exemple un Core i7 gigabit ethernet qui ne peut communiquer qu'avec des pentiums II 233 ethernet 10Mbps. Il va sûrement tenter pour obtenir une réponse pertinente d'augmenter la force du signal, faire x modifications par seconde du mode de transmission, sans jamais obtenir ce qu'il attendait. Confronté à un autre i7, il aura probablement du mal a ajuster sa communication, et continuera a balancer des a coups de puissance dans les câbles, ou des changements de protocole abusifs.
Faut d'ailleurs préciser que normalement le i7 aurait du subir un stage initial de retro-compatibilité pour tirer ce qui est possible du pentium.
Bref j'ai toujours un peu de mal avec cette notion d'hypersensibilité.
Et puis trivialement on ne peut jamais ce mettre vraiment dans la tête des autres et savoir vraiment.
Sinon je partage avec toi une certaine angoisse par anticipation des confrontations quelles qu'elles soient avec autrui.
Mais je m'interroge vraiment sur leur coté vraiment caractéristique de la zébritude.
Quand bien même 100% des zèbres en seraient atteints, ça n'en ferait même pas obligatoirement un caractéristique exclusive des zèbres.
Sinon il faut trancher entre anachorète et cénobite ?
Il me semble que les deux vont de pair, j'ai mal capté ?
La cause est différente.
Tant est si bien que l'angoisse en elle même n'est pas le problème, ni ses manifestation, ni l'intensité des secrétions nasales.
Sinon tout est en fait histoire de perception sensorielle. A mon avis la métaphore peut aller plus loin que tu ne semble l'indiquer.
Si l'on met à part la qualité des capteurs primaires, tout le reste est traitement.
L'oeil ne perçoit pas d'image. L'image ne résulte que d'un traitement neurologique des signaux individuels des cellules à cônes et a bâtonnets. Image virtuelle, mentale au même titre que tout le reste, y compris les traitements en avals.
Sinon l'incompréhension peut avoir tout un tas de causes diverses et variées.
A mon avis on peut trouver de l'incompréhension entre deux être dont la précision de langage, d'analyse, de perception est similaire, mais qui ont par exemple perdu l'habitude d'utiliser un protocole de communication permettant de synchroniser les échanges.
J'imagine par exemple un Core i7 gigabit ethernet qui ne peut communiquer qu'avec des pentiums II 233 ethernet 10Mbps. Il va sûrement tenter pour obtenir une réponse pertinente d'augmenter la force du signal, faire x modifications par seconde du mode de transmission, sans jamais obtenir ce qu'il attendait. Confronté à un autre i7, il aura probablement du mal a ajuster sa communication, et continuera a balancer des a coups de puissance dans les câbles, ou des changements de protocole abusifs.
Faut d'ailleurs préciser que normalement le i7 aurait du subir un stage initial de retro-compatibilité pour tirer ce qui est possible du pentium.
Bref j'ai toujours un peu de mal avec cette notion d'hypersensibilité.
Et puis trivialement on ne peut jamais ce mettre vraiment dans la tête des autres et savoir vraiment.
Sinon je partage avec toi une certaine angoisse par anticipation des confrontations quelles qu'elles soient avec autrui.
Mais je m'interroge vraiment sur leur coté vraiment caractéristique de la zébritude.
Quand bien même 100% des zèbres en seraient atteints, ça n'en ferait même pas obligatoirement un caractéristique exclusive des zèbres.
Sinon il faut trancher entre anachorète et cénobite ?
Il me semble que les deux vont de pair, j'ai mal capté ?
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Ça va paraitre bizarre mais je suis d’accord avec Fata !! Oui la conscience est différente quand rien qu’au levé pour certain c'est penser à sa bagnole ou à son boulot alors que je ne me remets pas de savoir qu’il y a des iles de déchets sur les océans tellement grands qu’il faudrait d’ors et déjà plusieurs années pour les éliminer et qu’ils grandissent. Ça, ce genre de nouvelle, m’angoisse bien plus que l’état des pneus ou de mon compte.
Pourtant je crois que la sensibilité façonne la pensée, disons impacte la conscience. Qu’est-ce qui nous poussent à penser à ces notions si ce n’est notre « extrême » sensibilité. Et tu penses que nos sens ni sont pas forcément pour beaucoup ?
Alors je crois que nous « façonnons » un système de représentation de choses, avec notre cognitif mais pas que, les angoisses sont souvent le résultat de perceptions physiques. Tu sens que ton interlocuteur part en trip, sans que tu puisses expliquer des ondes de tension te traversent. D’où viennent ces « ondes » ? A part une explication ésotérique, je crois que nos sens sont impliqués là.
Ensuite évidemment, ça dépend ce que l’on en fait, pour autant, nous parlons bien de tout ou rien. Existerait-il (et c’est ça qui m’intéresse) un moyen d’être ni TROP haut, ni TROP bas ? Un truc du genre tu sens l’autre mais tout de suite tu sais quoi en faire.
Parce que pour moi, souvent ça monte et je ne sais pas quoi en faire !!
Pourtant je crois que la sensibilité façonne la pensée, disons impacte la conscience. Qu’est-ce qui nous poussent à penser à ces notions si ce n’est notre « extrême » sensibilité. Et tu penses que nos sens ni sont pas forcément pour beaucoup ?
Alors je crois que nous « façonnons » un système de représentation de choses, avec notre cognitif mais pas que, les angoisses sont souvent le résultat de perceptions physiques. Tu sens que ton interlocuteur part en trip, sans que tu puisses expliquer des ondes de tension te traversent. D’où viennent ces « ondes » ? A part une explication ésotérique, je crois que nos sens sont impliqués là.
Ensuite évidemment, ça dépend ce que l’on en fait, pour autant, nous parlons bien de tout ou rien. Existerait-il (et c’est ça qui m’intéresse) un moyen d’être ni TROP haut, ni TROP bas ? Un truc du genre tu sens l’autre mais tout de suite tu sais quoi en faire.
Parce que pour moi, souvent ça monte et je ne sais pas quoi en faire !!
Dernière édition par Factotum le Mer 4 Avr 2012 - 10:55, édité 1 fois (Raison : faute d'orthographe)
Le Breton Furieux- Messages : 289
Date d'inscription : 10/06/2011
Age : 62
Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Je ne suis pas sûre qu'on puisse s'empêcher d'aller trop haut ou trop bas. Les 3 seules solutions que je vois :
- aller trop haut ou trop bas mais éviter que ça se voit...
- aller trop haut ou trop bas mais pas trop souvent, en s'isolant ponctuellement
- la lobotomie ou un usage massif de drogues dures
- aller trop haut ou trop bas mais éviter que ça se voit...
- aller trop haut ou trop bas mais pas trop souvent, en s'isolant ponctuellement
- la lobotomie ou un usage massif de drogues dures
Scarabée- Messages : 42
Date d'inscription : 04/03/2012
Age : 46
Localisation : Centre
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
bonjour,
Je n'apporterai probablement pas de pierre à cette édifice, mais je voulais au moins avoir l'occasion de remiercier qwerty. Ta métaphore sur les couleurs et les bits, m'a été très bénéfique, merci.
En ce qui concerne la sensibilité, de mon point de vu, le problème est à plusieurs niveaux, mais je ne saurais tous vous les décrire, mais je peux en définir 2:
- l'expression de cette sensibilité, ne pas avoir les mots, les termes, la puissance pour exprimer ce qu'il se passe en nous est très frustrant. Nous vivons dans une société qui est certe en évolution, mais où l'expression de ses sentiments n'est pas toujours bien venu donc on ne nous apprends pas à le faire!!
- la réponse en face. A moins d'avoir une personne capable de comprendre la diversité de l'être humain, nous sommes dans la plupart des cas un peu enfermé sur notre propre vision. A partir de là la réponse face à la force de nos sentiments peut être:
_ tu es trop sensible,
_ tu es trop susceptible
_ mais c'est l'autisme que tu es en train de me décrire (merci à ma maman qui me l'a sorti hier soir!!!)
_ tu exagères
_ ....
il est vrai qu'adulte en prenant du recul on peut comprendre ce qui peut pousser une personne à nous répondre ainsi. Mais quand nous étions enfant en recherche de compréhension de nous même et de la part des autres, d'acceptation, quand nous avions besoin d'écoute, ces phrases ont pu être très néfaste et nous ancrer dans cette notion : l'hypersensibilité c'est mal, c'est péjoratif...
Cette idée a pu s'insinuer en nous et reste, que nous le voulions ou non, en nous comme une vérité (d'où quelque fois la sensation d'être schizo quand on arrive à comprendre que ce n'est pas vrai, on se bat contre soi-même et on stresse ou on angoisse).
Il y aura toujours des cons pour nous traiter de bisounours ou de oui-oui (quoique certainement fois, ce sont les autres les oui-oui à ne pas vouloir voir la complexité du monde qui les entoure car cela détruirer leur monde qui semble sans problème aucun). Mais pour leur défense, ils n'ont pas un cerveau qui est fait pour voir la globalité et il leur est plus difficile de l'admettre. Pour ma part, n'étant pas apte à les "combattre" je fuis ce genre de personne!!
Factotum : je suis à la fois capable de m'inquiéter de ce tas de déchet qui monte et ne désemplit pas que de mon compte en banque et surtout de mes pneus (peur presque phobique de la crevaison, mais je vais mieux ).
scarabée : je vote pour la lobotomie!!
Je n'apporterai probablement pas de pierre à cette édifice, mais je voulais au moins avoir l'occasion de remiercier qwerty. Ta métaphore sur les couleurs et les bits, m'a été très bénéfique, merci.
En ce qui concerne la sensibilité, de mon point de vu, le problème est à plusieurs niveaux, mais je ne saurais tous vous les décrire, mais je peux en définir 2:
- l'expression de cette sensibilité, ne pas avoir les mots, les termes, la puissance pour exprimer ce qu'il se passe en nous est très frustrant. Nous vivons dans une société qui est certe en évolution, mais où l'expression de ses sentiments n'est pas toujours bien venu donc on ne nous apprends pas à le faire!!
- la réponse en face. A moins d'avoir une personne capable de comprendre la diversité de l'être humain, nous sommes dans la plupart des cas un peu enfermé sur notre propre vision. A partir de là la réponse face à la force de nos sentiments peut être:
_ tu es trop sensible,
_ tu es trop susceptible
_ mais c'est l'autisme que tu es en train de me décrire (merci à ma maman qui me l'a sorti hier soir!!!)
_ tu exagères
_ ....
il est vrai qu'adulte en prenant du recul on peut comprendre ce qui peut pousser une personne à nous répondre ainsi. Mais quand nous étions enfant en recherche de compréhension de nous même et de la part des autres, d'acceptation, quand nous avions besoin d'écoute, ces phrases ont pu être très néfaste et nous ancrer dans cette notion : l'hypersensibilité c'est mal, c'est péjoratif...
Cette idée a pu s'insinuer en nous et reste, que nous le voulions ou non, en nous comme une vérité (d'où quelque fois la sensation d'être schizo quand on arrive à comprendre que ce n'est pas vrai, on se bat contre soi-même et on stresse ou on angoisse).
Il y aura toujours des cons pour nous traiter de bisounours ou de oui-oui (quoique certainement fois, ce sont les autres les oui-oui à ne pas vouloir voir la complexité du monde qui les entoure car cela détruirer leur monde qui semble sans problème aucun). Mais pour leur défense, ils n'ont pas un cerveau qui est fait pour voir la globalité et il leur est plus difficile de l'admettre. Pour ma part, n'étant pas apte à les "combattre" je fuis ce genre de personne!!
Factotum : je suis à la fois capable de m'inquiéter de ce tas de déchet qui monte et ne désemplit pas que de mon compte en banque et surtout de mes pneus (peur presque phobique de la crevaison, mais je vais mieux ).
scarabée : je vote pour la lobotomie!!
Noumi- Messages : 1336
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Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Bon utilisons la règle du pouf pouf.
Pouf pouf la sensibilité est plus importante chez les hauts potentiels et même on peut raisonnablement penser que plus c’est haut, plus c’est fort, d’où la notion d’intensité.
Peut-être faut-il séparer l’effet de cette intensité, c’est-à-dire l’effet sur les gens et l’effet sur soi.
A dire franchement, l’effet que ça fait aux gens m’importe assez peu rapport à ce que ça me fait dedans.
Souvent au début je déplie le cénobite le moins compulsivement possible et puis suite aux aléas de la relation, l’anachorète pointe le bout de son… nez. Et puis pris à la gorge par l’effet de l’effet, je fuis le cœur au bord des lèvres laissant l’autre pantois.
Alors c’est un yoyo !!
D’où ma question, pas moyen de gérer autrement qu’en cachant, fuyant ou annihilant l’effet ?
N’y a-t-il donc pas d’autre trajectoire que de se prendre le plafond et par effet de rebond, s’écraser au sol ? Pas de palier ? Pas de pouf pouf possible là ?
Bon pis y a les gens. Les effets sont là souvent brutaux voir éliminatoires, à la gallinacée morganienne !! Comment supporter avec nos cœurs de bisounours ces agressions ?
Est-ce qu’avec le temps le jeune HP cénobite compulsif devient anachorète ?
Perso je vote pour les drogues mais douces, genre de celles des contreforts de l’Himalaya…
Pouf pouf la sensibilité est plus importante chez les hauts potentiels et même on peut raisonnablement penser que plus c’est haut, plus c’est fort, d’où la notion d’intensité.
Peut-être faut-il séparer l’effet de cette intensité, c’est-à-dire l’effet sur les gens et l’effet sur soi.
A dire franchement, l’effet que ça fait aux gens m’importe assez peu rapport à ce que ça me fait dedans.
Souvent au début je déplie le cénobite le moins compulsivement possible et puis suite aux aléas de la relation, l’anachorète pointe le bout de son… nez. Et puis pris à la gorge par l’effet de l’effet, je fuis le cœur au bord des lèvres laissant l’autre pantois.
Alors c’est un yoyo !!
D’où ma question, pas moyen de gérer autrement qu’en cachant, fuyant ou annihilant l’effet ?
N’y a-t-il donc pas d’autre trajectoire que de se prendre le plafond et par effet de rebond, s’écraser au sol ? Pas de palier ? Pas de pouf pouf possible là ?
Bon pis y a les gens. Les effets sont là souvent brutaux voir éliminatoires, à la gallinacée morganienne !! Comment supporter avec nos cœurs de bisounours ces agressions ?
Est-ce qu’avec le temps le jeune HP cénobite compulsif devient anachorète ?
Perso je vote pour les drogues mais douces, genre de celles des contreforts de l’Himalaya…
Le Breton Furieux- Messages : 289
Date d'inscription : 10/06/2011
Age : 62
Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Non, pas de pouf pouf possible mais on s'habitue au mal de mer et au fur et à mesure on vomit de moins en mois
Scarabée- Messages : 42
Date d'inscription : 04/03/2012
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Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
De moins en toi ?!!
C'est l'artiste qui vit en moi qui a envie d'intervenir.
J'ai un atelier, l'idée n'est pas de moi, mais c'est venu dans ma vie.
J'ai donc un lieu à moi, où j'ai 'le droit' de m'isoler, parce que je suis censée y créer et que c'est à peu près OK dans la société.
Mais mon atelier, c'est aussi un bureau. Mais si j'avais voulu un bureau pour réfléchir tranquillement, ça aurait été dur de le négocier avec moi-même, les autres.
Bref, zèbre avec traits autistiques très forts mais inconsciente de tout ça, j'ai dit un jour : le manque d'inspiration ne m'a jamais fait peur, mon travail à moi, c'est de sortir de mon atelier pour aller vers le monde. Parce que ce que j'y vis est tellement fort, que je pourrais m'y enfermer pour toujours.
L'intensité de mes émotions, je n'y renoncerais pour rien au monde.
Mais le monde de l'art n'est pas l'art, et si j'ai pu penser un moment qu'en leur donnant une forme (à mes émotions), même très belle et pacifique, ce serait plus facile, ce n'est pas tout à fait vrai : l'émotion, belle ou dure, fait vraiment peur.
Merde, je n'ai pas l'impression de faire avancer quoique ce soit là... désolée. Je poste qd même.
C'est l'artiste qui vit en moi qui a envie d'intervenir.
J'ai un atelier, l'idée n'est pas de moi, mais c'est venu dans ma vie.
J'ai donc un lieu à moi, où j'ai 'le droit' de m'isoler, parce que je suis censée y créer et que c'est à peu près OK dans la société.
Mais mon atelier, c'est aussi un bureau. Mais si j'avais voulu un bureau pour réfléchir tranquillement, ça aurait été dur de le négocier avec moi-même, les autres.
Bref, zèbre avec traits autistiques très forts mais inconsciente de tout ça, j'ai dit un jour : le manque d'inspiration ne m'a jamais fait peur, mon travail à moi, c'est de sortir de mon atelier pour aller vers le monde. Parce que ce que j'y vis est tellement fort, que je pourrais m'y enfermer pour toujours.
L'intensité de mes émotions, je n'y renoncerais pour rien au monde.
Mais le monde de l'art n'est pas l'art, et si j'ai pu penser un moment qu'en leur donnant une forme (à mes émotions), même très belle et pacifique, ce serait plus facile, ce n'est pas tout à fait vrai : l'émotion, belle ou dure, fait vraiment peur.
Merde, je n'ai pas l'impression de faire avancer quoique ce soit là... désolée. Je poste qd même.
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Dire que c’est fort à faire peur mais que pour rien au monde tu n’y renonces ressemble à dire que tu n’as pas peur d’avoir peur et même, t’aime un peu ça.
Et je suis d’accord, je trouve même que c’est intéressant. Savoir se faire peur en cherchant ses limites et surtout dans le but de mieux se connaitre, utiliser l’intensité pour éclairer les zones d’ombres. Ressentir si fort ses émotions que l’on en voit toute la trame et du coup atteindre des niveaux de compréhension particuliers (pour le moins).
Mais bon, ça c’est quand ça se passe bien, que penser de la tempête qu’est notre existence ? On a beau avoir le pied marin, les déménagements, les ruptures, les boulots par paquets de dix, ça fout la gerbe, même pas senti que je pouvais m’habituer, plutôt le sentiment que je sature (et je ne suis que (déjà !) à la moitié).
Et je suis d’accord, je trouve même que c’est intéressant. Savoir se faire peur en cherchant ses limites et surtout dans le but de mieux se connaitre, utiliser l’intensité pour éclairer les zones d’ombres. Ressentir si fort ses émotions que l’on en voit toute la trame et du coup atteindre des niveaux de compréhension particuliers (pour le moins).
Mais bon, ça c’est quand ça se passe bien, que penser de la tempête qu’est notre existence ? On a beau avoir le pied marin, les déménagements, les ruptures, les boulots par paquets de dix, ça fout la gerbe, même pas senti que je pouvais m’habituer, plutôt le sentiment que je sature (et je ne suis que (déjà !) à la moitié).
Le Breton Furieux- Messages : 289
Date d'inscription : 10/06/2011
Age : 62
Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Ça me traine dans la tête depuis que je l’ai lu.Emilievole a écrit:
L'intensité de mes émotions, je n'y renoncerais pour rien au monde.
Faut que je te remercie parce que grâce à toi j’ai compris un truc sur mon sujet, ma façon de l’aborder.
Je crois que c’est une plainte ce sujet, un cri pour cette intensité que, depuis la lecture de JSF, je voyais comme un parasite.
C’est vrai que le regard des autres teinte mon propos, je crois que ce que j’ai au cerveau me rend associable, mais ce trop est un effet de l’effet, en vrai, ce que les autres pensent de moi, c’est pas moi.
Maintenant elle est là, dans tous mes rêves j’ai une forme de conscience au-dessus de l’épaule, toujours deux, avec ce que j’ai identifié comme cette sensibilité. Ce qui nous fait monter à la gorge des tsunamis de larmes ou de rires.
Mais justement, elle est là et t’as raison, c’est bon. Ça fait faire des voyages vers des destinations extraordinaires.
Disons que des fois ça pique les yeux !!
J’oscille inexorablement (c'est marrant ces remous qui m'animent à travers l'temps d'un état à un autre, j'oscille inexorablement, ZAZ dans Les passants) entre cette sérénité issue du travail sur soi et ces émotions raz de marée, y a pas, c’est un yoyo !!
Le Breton Furieux- Messages : 289
Date d'inscription : 10/06/2011
Age : 62
Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Ciao !
(ça, c'est vraiment propre au forum ZC : l'espace que l'on s'octroie entre les posts. On sème, les autres sèment en nous, et on n'est pas contraint par le socialement correct qui dit que si une réponse ne vient pas à point, c'est louche. Je l'écris ici parce que ça me fait beaucoup avancer cet espace-là, ça me fait prendre un recul fou. Enfant, je m'imaginais haut-fonctionnaire XIXème, parce que je lisais des romans où les commissaires avaient tous un bureau, qu'ils y prenaient le temps de 'réfléchir', et qu'il ne fallait les déranger pour rien au monde. Autour de moi, jamais, jamais je n'ai vu les femme de ma famille déclarer : je vais réfléchir maintenant, à tout à l'heure ! C'est ce que je fais consciemment sur ZC, parce que dans mon atelier, je suis censée créer, pas réfléchir, c'est autre chose.)
Salut !
A propos des émotions, j'étais restée perplexes : quand je disais que les émotions font peur en art aussi, je parlais du public, je ne parlais pas de moi, j'aurais du être plus précise. Mon travail, au sens de ma vie, consiste justement à créer les cadres pour permettre aux émotions de venir nombreuses et intenses. Un exemple : j'ai fait de la musique classique longtemps, puis plus rien. Rien qu'une trace de l'angoisse des cours, du conservatoire, des autres, de la dragouille appuyée, de la prof, de ses exigences, de ma solitude. Ensuite, la musique est venue très fort dans les écouteurs de mon walk-man, oui on disait comme ça 'à l'époque' ! Puis ma vie s'est compliquée, et la musique a disparu. Elle est revenue par moment, comme des tremblements de terre : j'adore danser, mais je ne me l'accorde que très peu. Et puis ces jour-ci, avec les semaines de nouvelles zébritudes, je restructure mon atelier. La structure toujours en question et toujours en mouvement m'occupe beaucoup, j'ai vraiment des limites très claires de ce côté là : j'ai besoin que ce soit très net pour avancer. Et j'ai besoin d'avancer, beaucoup. Et bien hier soir, j'ai terminé tous les branchements : imprimante pro, ordi 1, ordi 2, lampe, chauffage, tel fixe, tel portable, chaîne hi-fi... et j'ai mis de la musique. Hou ! La montée a été énorme. Ce que ça m'a fait n'est pas commun, comme une renaissance : je veux faire de la musique, en plus de tout le reste. C'était tellement fort que ça a créé un malaise : mon homme était dans l'atelier, j'ai senti que je devais arrêter, que ces moments-là devaient me concerner moi uniquement, pour l'instant, avant de trouver comment le partager avec d'autres. C'est la source de toutes mes démarches artistiques : quand j'étais toute jeune, je les livrais à mes proches à peine sortie su four. C'était insupportable pour eux, comme une porte qui s'ouvre violemment sur une tempête. Je n'ai pas renoncé : j'ai construit un cadre pour eux le recevoir, pour moi le donner, c'est l'histoire de ma vie. Par moment, c'est devenu addictif : je cherchais l'émotion intense partout, et les journées calmes me semblaient foirées. Maintenant j'ai appréhendé la notion du cycle, du souffle, de l'inspiration, de l'expression, et j'ai cessé ma plainte inutile.
Salut !
A propos des émotions, j'étais restée perplexes : quand je disais que les émotions font peur en art aussi, je parlais du public, je ne parlais pas de moi, j'aurais du être plus précise. Mon travail, au sens de ma vie, consiste justement à créer les cadres pour permettre aux émotions de venir nombreuses et intenses. Un exemple : j'ai fait de la musique classique longtemps, puis plus rien. Rien qu'une trace de l'angoisse des cours, du conservatoire, des autres, de la dragouille appuyée, de la prof, de ses exigences, de ma solitude. Ensuite, la musique est venue très fort dans les écouteurs de mon walk-man, oui on disait comme ça 'à l'époque' ! Puis ma vie s'est compliquée, et la musique a disparu. Elle est revenue par moment, comme des tremblements de terre : j'adore danser, mais je ne me l'accorde que très peu. Et puis ces jour-ci, avec les semaines de nouvelles zébritudes, je restructure mon atelier. La structure toujours en question et toujours en mouvement m'occupe beaucoup, j'ai vraiment des limites très claires de ce côté là : j'ai besoin que ce soit très net pour avancer. Et j'ai besoin d'avancer, beaucoup. Et bien hier soir, j'ai terminé tous les branchements : imprimante pro, ordi 1, ordi 2, lampe, chauffage, tel fixe, tel portable, chaîne hi-fi... et j'ai mis de la musique. Hou ! La montée a été énorme. Ce que ça m'a fait n'est pas commun, comme une renaissance : je veux faire de la musique, en plus de tout le reste. C'était tellement fort que ça a créé un malaise : mon homme était dans l'atelier, j'ai senti que je devais arrêter, que ces moments-là devaient me concerner moi uniquement, pour l'instant, avant de trouver comment le partager avec d'autres. C'est la source de toutes mes démarches artistiques : quand j'étais toute jeune, je les livrais à mes proches à peine sortie su four. C'était insupportable pour eux, comme une porte qui s'ouvre violemment sur une tempête. Je n'ai pas renoncé : j'ai construit un cadre pour eux le recevoir, pour moi le donner, c'est l'histoire de ma vie. Par moment, c'est devenu addictif : je cherchais l'émotion intense partout, et les journées calmes me semblaient foirées. Maintenant j'ai appréhendé la notion du cycle, du souffle, de l'inspiration, de l'expression, et j'ai cessé ma plainte inutile.
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Faudra que je vienne relire ton post de temps en temps Emilievole !! Marque page.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
ça ferait un bon sujet, je suis preneurEmilievole a écrit:Maintenant j'ai appréhendé la notion du cycle, du souffle, de l'inspiration, de l'expression, et j'ai cessé ma plainte inutile.
Le Breton Furieux- Messages : 289
Date d'inscription : 10/06/2011
Age : 62
Localisation : J'sais pas trop, elle est bien là la question
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Lance-le et je te suis ! Sais pas ouvrir les topics : mes chers concitoyens, blablabla, nous les zèbres, blablabla, je me pose des questions, blablabla... !!!!!! Bref, suis nulle pour introduire des sujets !!!
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Anachorète atavique ou cénobite compulsif ?
Emilievole a écrit: Le monde de l'art n'est pas l'art, et si j'ai pu penser un moment qu'en leur donnant une forme (à mes émotions), même très belle et pacifique, ce serait plus facile, ce n'est pas tout à fait vrai : l'émotion, belle ou dure, fait vraiment peur. Merde, je n'ai pas l'impression de faire avancer quoique ce soit là... désolée. Je poste qd même.
... et bien tu viens pourtant de faire bouger quelque chose en moi. Merci. K*
Kilimandjaro- Messages : 124
Date d'inscription : 03/10/2011
Localisation : Paris
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