Pour/quoi vivre?
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Pour/quoi vivre?
Pourquoi, ou, pour quoi vivre?
Je vous pose la question.
Question à laquelle je n'ai pas de réponse. Ou pas de belle.
("Je ne vis que par lâcheté" serait sans doute l'une des plus honnêtes).
Je ne me sentirais certainement pas le besoin de vous questionner si, telles des évidences, m'étaient apparues mes propres "raisons de vivre".
J'ai longtemps cherché. Je ne trouve pas. Ou si peu.
Et les autres ne semblent souvent pas plus avancés que moi (ou est-ce leurs réponses qui ne me convainquent pas..?)... seulement ne se posent-ils peut-être pas tant la question..?
Or, chacun, passé un temps, ne devrait-il pas avoir répondu à cette question en lui-même?
Alors, vous, dites-moi, pour/quoi vivez-vous?
Merci. Belle(s) journée(s) à vous
J'ajoute, au cas où cela vous inspirerait, que je me pose également la question du "pourquoi/ pour quoi faire vivre?".
Cela englobe pas mal de choses, comme faire le choix de créer des enfants ou de "sauver les gens du suicide".
Je n'y intègre par contre pas le fait de soigner, de guérir, d'aider, etc., qui, selon moi, tient plus du "diminuer tant qu'il nous est possible les souffrances d'autrui" que du "vivre à tout prix".
Au plaisir de vous lire.
L✭uphilan- Messages : 581
Date d'inscription : 22/01/2012
Localisation : [J'habite un éclat de rire... Lunatique et vagabond]
Re: Pour/quoi vivre?
Je ne sais pas.
J'avoue ressentir un sentiment d'inutilité de la vie, de vacuité.
Mais, dans le même temps, je me sens un "devoir de la vivre". Car j'ai la chance de l'avoir. Je me sens coupable d'avoir une vie, au bon endroit, avec les bons outils. Je me sens coupable de ne pas en être satisfait.
Alors, je fais en sorte de me créer des buts pour ne pas trop réfléchir à cette vacuité. Essayer de faire quelque chose de cette vie, car j'ai la chance de l'avoir, moi. Si je n'en fais rien, j'aurais l'impression d'être un voleur.
ça n'est donc pas très positif, c'est plutôt une réaction qu'une action. Mais, j'avance. ça ne sert à rien d'avancer, sauf à éviter de devenir fou et inutile
Merci de me rappeler que ça ne sert à rien Louphilan...
J'avoue ressentir un sentiment d'inutilité de la vie, de vacuité.
Mais, dans le même temps, je me sens un "devoir de la vivre". Car j'ai la chance de l'avoir. Je me sens coupable d'avoir une vie, au bon endroit, avec les bons outils. Je me sens coupable de ne pas en être satisfait.
Alors, je fais en sorte de me créer des buts pour ne pas trop réfléchir à cette vacuité. Essayer de faire quelque chose de cette vie, car j'ai la chance de l'avoir, moi. Si je n'en fais rien, j'aurais l'impression d'être un voleur.
ça n'est donc pas très positif, c'est plutôt une réaction qu'une action. Mais, j'avance. ça ne sert à rien d'avancer, sauf à éviter de devenir fou et inutile
Merci de me rappeler que ça ne sert à rien Louphilan...
Invité- Invité
Re: Pour/quoi vivre?
Pourquoi vivre ?
Pour ressentir, pour voir, pour voyager. Pour construire des choses et en partager avec des personnes qui ont, pendant un temps plus ou moins long envie de cheminer avec nous.
Pour confronter des idées, créer, s'alanguir, découvrir.
Pour s'allonger dans un champ un soir d'été à contempler les étoiles.
Pour crier les cris du cœur, pour lutter contre l’improbable, semer une graine dans le sol et la voir pousser.
Pour regarder les saisons passer, regarder une tisserande en Inde, un berger au Sahel ... partager avec eux des moments magiques où un petit rien matériel fait un grand tout spirituel.
Vivre pour voir autre chose que ce monde matérialiste qui n'est que le ferment d'une civilisation qui s'écroule sous le poids de ce qu'elle a généré.
Vivre pour créer un ailleurs, et retrouver ce courage de faire et de partir voir autre chose, ce courage que nos ancêtres ont eu, ce courage de se remettre en cause en refusant la fatalité. La raison de vivre est en soi, elle ne peut à mon avis se trouver ailleurs ...
Pour ressentir, pour voir, pour voyager. Pour construire des choses et en partager avec des personnes qui ont, pendant un temps plus ou moins long envie de cheminer avec nous.
Pour confronter des idées, créer, s'alanguir, découvrir.
Pour s'allonger dans un champ un soir d'été à contempler les étoiles.
Pour crier les cris du cœur, pour lutter contre l’improbable, semer une graine dans le sol et la voir pousser.
Pour regarder les saisons passer, regarder une tisserande en Inde, un berger au Sahel ... partager avec eux des moments magiques où un petit rien matériel fait un grand tout spirituel.
Vivre pour voir autre chose que ce monde matérialiste qui n'est que le ferment d'une civilisation qui s'écroule sous le poids de ce qu'elle a généré.
Vivre pour créer un ailleurs, et retrouver ce courage de faire et de partir voir autre chose, ce courage que nos ancêtres ont eu, ce courage de se remettre en cause en refusant la fatalité. La raison de vivre est en soi, elle ne peut à mon avis se trouver ailleurs ...
Invité- Invité
Re: Pour/quoi vivre?
Louphilan a écrit:Pourquoi, ou, pour quoi vivre?
Pour se nourrir de la Beauté du Monde, parfois difficile à perçevoir. On peut alors un temps se sentir affamé ou écoeuré des autres nourritures qu'on a ingurgitées, en pensant que c'était la façon de se nourrir... Sauf qu'elle nous rend malade à terme, plus ou moins fort, plus ou moins vite, vide de Vie avec un grand V.
Pour la longueur d'onde de ce chant des Ames, pour l'atteindre, l'entendre, la chanter aussi, en union ou en solo. Chant si beau, à écouter et découvrir chez les autres, si nourrissant si fort et beau. Mais aussi à créer et forger soi-même, parfois visible, parfois invisible.
Visible pour ceux qui cherchent.
Invisible...
Iceberg de Beauté et de Force...
Invité- Invité
Re: Pour/quoi vivre?
Parce que la sélection naturelle à sélectionné chez nous l'instinct de survie, bien sur.
Vivre est une pulsion.
Vivre est une pulsion.
- Spoiler:
Mais c'est la seule dans laquelle il n'est jamais néfaste de s'abandonner.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Pour/quoi vivre?
Ah, la fameuse question qui m'accompagne chaque jour depuis que j'ai 5 ans. Bien sûr, toujours pas de réponse satisfaisante et suffisante, mais...
quand j'évoquais cette question avec mon thérapeute, il m'a demandé " A quoi sert l'Australie? Vous poseriez-vous la question?". Selon lui, la question même de l'utilité de la vie n'était peut-être pas très pertinente, voire absurde puisque la vie est là, point.
Moi aussi, je restais un peu sur ma fin mais j'ai bien aimé un de ses arguments: "Prenons mon chien, il est comme nous, il est né, il vit et il va mourir" (euh oui, rien à dire...) "C'est mieux s'il a une vie sympa ou... (qualificatifs divers et variés: nulle, chiante, difficile...)?" (ben sympa) "Si on a bien vécu nous, est-ce que c'est mieux?" (ben oui) "Et à quoi ça aura servi?" (à rien), ce qui l'a amené à me proposer le postulat suivant: ce plaisir que j'aurai éprouvé, il m'aura fait plaisir, ça ne sert à rien mais c'est agréable et apaisant et ça suffit bien comme ça puisque je ne peux pas en savoir plus".
En gros, le cercle vicieux pour moi comme pour d'autres peut-être, c'est
1) postulat d'utilité de la vie (sans utilité, ça n'a pas de sens)
2) ce postulat fait obstacle à l'obtention de plaisirs
3) sans plaisir, tout n'est que contrainte, désillusion, déception
4) pourquoi vivre?
Donc, j'essaie de me rappeler cette histoire du chien, je me dis que tout plaisir est une utilité de la vie et comme pour moi le plaisir passe par les ressentis et le partage, ben je rejoins tous les exemples de Mjölnir.
Ce qui m'aide aussi lorsque je doute c'est de me rappeler la scène du train: je regardais le paysage qui défilait et je trouvais ça trop beau puis j'observais un couple de papy+mamie et j'étais encore émue tellement c'était touchant. Alors, je me suis dit "t'as de la chance de pouvoir ressentir ça" et j'ai pensé à "X" (un ami (avec femme et enfants) qui a arrêté sa vie à 51 ans) et je me suis dit ""X", lui, n'a plus le choix de pouvoir ressentir quoi que ce soit" et là je me sentie contente d'être en vie et ne serait-ce que pour ces petits plaisirs, mais c'est déjà un début et peut-être une piste pour d'autres, d'où mon partage ici avec vous
quand j'évoquais cette question avec mon thérapeute, il m'a demandé " A quoi sert l'Australie? Vous poseriez-vous la question?". Selon lui, la question même de l'utilité de la vie n'était peut-être pas très pertinente, voire absurde puisque la vie est là, point.
Moi aussi, je restais un peu sur ma fin mais j'ai bien aimé un de ses arguments: "Prenons mon chien, il est comme nous, il est né, il vit et il va mourir" (euh oui, rien à dire...) "C'est mieux s'il a une vie sympa ou... (qualificatifs divers et variés: nulle, chiante, difficile...)?" (ben sympa) "Si on a bien vécu nous, est-ce que c'est mieux?" (ben oui) "Et à quoi ça aura servi?" (à rien), ce qui l'a amené à me proposer le postulat suivant: ce plaisir que j'aurai éprouvé, il m'aura fait plaisir, ça ne sert à rien mais c'est agréable et apaisant et ça suffit bien comme ça puisque je ne peux pas en savoir plus".
En gros, le cercle vicieux pour moi comme pour d'autres peut-être, c'est
1) postulat d'utilité de la vie (sans utilité, ça n'a pas de sens)
2) ce postulat fait obstacle à l'obtention de plaisirs
3) sans plaisir, tout n'est que contrainte, désillusion, déception
4) pourquoi vivre?
Donc, j'essaie de me rappeler cette histoire du chien, je me dis que tout plaisir est une utilité de la vie et comme pour moi le plaisir passe par les ressentis et le partage, ben je rejoins tous les exemples de Mjölnir.
Ce qui m'aide aussi lorsque je doute c'est de me rappeler la scène du train: je regardais le paysage qui défilait et je trouvais ça trop beau puis j'observais un couple de papy+mamie et j'étais encore émue tellement c'était touchant. Alors, je me suis dit "t'as de la chance de pouvoir ressentir ça" et j'ai pensé à "X" (un ami (avec femme et enfants) qui a arrêté sa vie à 51 ans) et je me suis dit ""X", lui, n'a plus le choix de pouvoir ressentir quoi que ce soit" et là je me sentie contente d'être en vie et ne serait-ce que pour ces petits plaisirs, mais c'est déjà un début et peut-être une piste pour d'autres, d'où mon partage ici avec vous
Miss Turtle'ita- Messages : 62
Date d'inscription : 09/04/2012
Age : 40
Localisation : carapace'home- soleil- sud
Re: Pour/quoi vivre?
Pourquoi, ou, pour quoi vivre?
Justement pour ce poser cette foutue question puisqu'il n'y rien d'autre à faire.
Édit: J'adore l'histoire du chien de El tourbillon'
Justement pour ce poser cette foutue question puisqu'il n'y rien d'autre à faire.
Édit: J'adore l'histoire du chien de El tourbillon'
Dernière édition par cathoo le Jeu 12 Avr 2012 - 19:13, édité 1 fois
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: Pour/quoi vivre?
Mjöllnir: C'était trop évident pour moi alors je ne l'ai pas écrit.
En plus, si jamais les vies ultérieures existent... je veux ÊTRE un cheval... pour mieux le comprendre encore.
En plus, si jamais les vies ultérieures existent... je veux ÊTRE un cheval... pour mieux le comprendre encore.
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: Pour/quoi vivre?
Ah. J'aime bien cette question. Mais je ne comprends pas le "je vis par lâcheté" ou du moins ce que tu veux dire par là ^^'.
Bref, j'ai autant de raison de "vivre ma mort" que de "vivre ma vie". Avant tout, je veux connaître la mort pour enfin savoir ce qu'il y a après, ça me tue de pas avoir de moyen sûr de le découvrir T_T
Mais de l'autre côté je veux vivre, j'ai pas encore su et expérimenté tout ce que je voulais et enfin, je veux essayer de mettre au point mes utopies, ce qui, a priori, est plus compliqué à faire une fois mort. Et comme de mon vivant, je n'aime pas parier ce sur quoi je n'ai pas de données, je préfère rester en vie en attendant.
Disons que si je venais à mourir maintenant, mon regret aura été de ne pas avoir eu assez de temps pour faire tout ce que je voulais faire ^^
Bref, j'ai autant de raison de "vivre ma mort" que de "vivre ma vie". Avant tout, je veux connaître la mort pour enfin savoir ce qu'il y a après, ça me tue de pas avoir de moyen sûr de le découvrir T_T
Mais de l'autre côté je veux vivre, j'ai pas encore su et expérimenté tout ce que je voulais et enfin, je veux essayer de mettre au point mes utopies, ce qui, a priori, est plus compliqué à faire une fois mort. Et comme de mon vivant, je n'aime pas parier ce sur quoi je n'ai pas de données, je préfère rester en vie en attendant.
Disons que si je venais à mourir maintenant, mon regret aura été de ne pas avoir eu assez de temps pour faire tout ce que je voulais faire ^^
Unhorriblehurlement- Messages : 673
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 34
Localisation : Un endroit abstrait reflétant mon intériorité
Re: Pour/quoi vivre?
J'aime cette question aussi !
Et j'aime bien ton histoire El Tourbillon'
Pour moi la vie est globalement inutile (ça veut pas dire que je sois suicidaire, rien à voir ) et ne sert à rien d'autre qu'à ressentir toutes les émotions que le cerveau humain est capable de fournir.
Un peu comme un gadget qui ne sert à rien mais qu'on est content d'avoir (j'aime la vie !)
Et j'aime bien ton histoire El Tourbillon'
Pour moi la vie est globalement inutile (ça veut pas dire que je sois suicidaire, rien à voir ) et ne sert à rien d'autre qu'à ressentir toutes les émotions que le cerveau humain est capable de fournir.
Un peu comme un gadget qui ne sert à rien mais qu'on est content d'avoir (j'aime la vie !)
Cyril- Messages : 112
Date d'inscription : 03/04/2012
Age : 39
Re: Pour/quoi vivre?
Pawat a écrit:
Bref, j'ai autant de raison de "vivre ma mort" que de "vivre ma vie".
Et tu auras tout le temps pour être mort après la vie ^^.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Pour/quoi vivre?
Parce que l'Australie.
Quand j'étais une pâquerette, j'avais l'habitude de sourire mais personne ne le voyait, alors j'ai pris l'allure d'un petit garçon mais je ne comprends plus pourquoi je ne suis pas une pâquerette. Alors j'ai finis par me prendre pour une pâquerette, et j'ai réalisé que je pouvais tout autant être un cachalot qui se promène au fond des océans, dans leur milieu et même ailleurs. Et j'ai fait de la musique, et j'ai sourit, et j'ai ris, et je me suis lancé dans des actions plus ou moins tordues. Alors, j'ai partagé avec des êtres exceptionnels des regards qui m'en disaient bien plus long sur l'essence du monde qu'une infinité de sagesses. Et puis j'ai oublié. Et puis je me suis perdu dans mes errances. Et puis j'ai appliqué l'énergie que je mettais à m'entraver de voler à la poursuite de ce que je ressens comme étant mon chemin. Et j'ai compris que tout ça n'était pas extérieur, mais bien un bel équilibre à faire danser.
Pour autant j'ai bien des errances, pourtant j'ai bien des souffrances et des perditions. Mais je sais que l'évidence existe, comme une douce lumière qui viendrait à souhait s'intensifier ou s'estomper. Et j'aime profondément me perdre en elle, comme un enfant qui ne saurait que ce ne sont que ses paupières qui le séparent du monde.
Quand j'étais une pâquerette, j'avais l'habitude de sourire mais personne ne le voyait, alors j'ai pris l'allure d'un petit garçon mais je ne comprends plus pourquoi je ne suis pas une pâquerette. Alors j'ai finis par me prendre pour une pâquerette, et j'ai réalisé que je pouvais tout autant être un cachalot qui se promène au fond des océans, dans leur milieu et même ailleurs. Et j'ai fait de la musique, et j'ai sourit, et j'ai ris, et je me suis lancé dans des actions plus ou moins tordues. Alors, j'ai partagé avec des êtres exceptionnels des regards qui m'en disaient bien plus long sur l'essence du monde qu'une infinité de sagesses. Et puis j'ai oublié. Et puis je me suis perdu dans mes errances. Et puis j'ai appliqué l'énergie que je mettais à m'entraver de voler à la poursuite de ce que je ressens comme étant mon chemin. Et j'ai compris que tout ça n'était pas extérieur, mais bien un bel équilibre à faire danser.
Pour autant j'ai bien des errances, pourtant j'ai bien des souffrances et des perditions. Mais je sais que l'évidence existe, comme une douce lumière qui viendrait à souhait s'intensifier ou s'estomper. Et j'aime profondément me perdre en elle, comme un enfant qui ne saurait que ce ne sont que ses paupières qui le séparent du monde.
siddhartha- Messages : 378
Date d'inscription : 25/01/2012
Age : 39
Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: Pour/quoi vivre?
Pour les marelles et la musique. Le chocolat. Le bon vin. Les livres. Les jolies images. Les enfantillages. Les belles personnes. Les sourires et les autres tous petits moments de grâce du quotidien. Parce qu'il faut bien mourir de quelque chose. Pour la sensation grisante d'aller bien après avoir été mal. Pour ce que l'on trouve parfois dans le regard des autres. Par lâcheté, par curiosité aussi. Pour le plaisir de se torturer le cerveau avec des questions à la con. Parce que je n'ai rien de mieux à faire là tout de suite.
Osha- Messages : 15
Date d'inscription : 28/03/2012
Age : 46
Localisation : Avignon
Re: Pour/quoi vivre?
Waka' : On est en pas sûr, et c'est justement à cause de ça que je préfère profiter de la vie ^^
Unhorriblehurlement- Messages : 673
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 34
Localisation : Un endroit abstrait reflétant mon intériorité
Re: Pour/quoi vivre?
Merci pour vos réponses
Brutus, "l'impression d'être un voleur"... j'ai ça.
La sensation d'user une vie quand tant d'autres se font voler la leur.
En fait... je me demande si je ne viens pas seulement de vraiment comprendre cette histoire de "culpabilité, moteur d'action". Parce que, vu sous cet angle, c'est exactement ça. C'est le sentiment de culpabilité et d'illégitimité qui - entre autres - nous pousse à faire quelque chose de nos vies, pour "contrebalancer".
(Oui, oui, quand tu essayes de me faire culpabiliser, c'est pour me faire avancer Brutus, j'ai compris ça xD)
Lili... j'aurais du savoir que cette réponse viendrait de toi :p
Pawat... quand je dis "vivre par lâcheté"... ça signifie que si je vis aujourd'hui, c'est parce que je n'ai pas eu le courage de me faire mourir à d'autres moments. Ma vie n'est que le choix de mes géniteurs, pas le mien.
Disons, pour être bref, que ma vie est plutôt une option par défaut et non encore une option choisie. Je ne sais pas si ça t'éclaire :p
Quant à cette histoire d'Australie... je ne posais évidemment pas la question du but ni du sens de la vie. Et donc, non "A quoi sert l'Australie?", mais bien "Pourquoi aller en Australie?", "Pourquoi y restez-vous?".
Encore merci à vous tous x)
N'hésitez pas à apporter d'autres réponses
Belle journée à vous
Brutus, "l'impression d'être un voleur"... j'ai ça.
La sensation d'user une vie quand tant d'autres se font voler la leur.
En fait... je me demande si je ne viens pas seulement de vraiment comprendre cette histoire de "culpabilité, moteur d'action". Parce que, vu sous cet angle, c'est exactement ça. C'est le sentiment de culpabilité et d'illégitimité qui - entre autres - nous pousse à faire quelque chose de nos vies, pour "contrebalancer".
(Oui, oui, quand tu essayes de me faire culpabiliser, c'est pour me faire avancer Brutus, j'ai compris ça xD)
Lili... j'aurais du savoir que cette réponse viendrait de toi :p
Pawat... quand je dis "vivre par lâcheté"... ça signifie que si je vis aujourd'hui, c'est parce que je n'ai pas eu le courage de me faire mourir à d'autres moments. Ma vie n'est que le choix de mes géniteurs, pas le mien.
Disons, pour être bref, que ma vie est plutôt une option par défaut et non encore une option choisie. Je ne sais pas si ça t'éclaire :p
Quant à cette histoire d'Australie... je ne posais évidemment pas la question du but ni du sens de la vie. Et donc, non "A quoi sert l'Australie?", mais bien "Pourquoi aller en Australie?", "Pourquoi y restez-vous?".
Encore merci à vous tous x)
N'hésitez pas à apporter d'autres réponses
Belle journée à vous
L✭uphilan- Messages : 581
Date d'inscription : 22/01/2012
Localisation : [J'habite un éclat de rire... Lunatique et vagabond]
Re: Pour/quoi vivre?
Pour participer...
Je passe devant ce groupe dans le métro, j'aimerais me mettre à chanter. Je vois cette mère sadiser sa fille, j'aimerai trouver les mots. J'entends une histoire extraordinaire, j'aimerais en être l'initiatrice. Etc, etc, etc.. je me construis pour être en mesure de participer le plus possible à tout ce qui m'appelle, c'est pas si dingue en fin de compte, c'est logique !
Je passe devant ce groupe dans le métro, j'aimerais me mettre à chanter. Je vois cette mère sadiser sa fille, j'aimerai trouver les mots. J'entends une histoire extraordinaire, j'aimerais en être l'initiatrice. Etc, etc, etc.. je me construis pour être en mesure de participer le plus possible à tout ce qui m'appelle, c'est pas si dingue en fin de compte, c'est logique !
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Pour/quoi vivre?
J'ai longtemps fait mon chemin seul, par choix. Mais aujourd'hui j'en suis arrivé à un point où vivre pour moi ne me satisfait plus, ne m'intéresse plus, ne me motive plus.
Je ne cherche plus qu'à partager des moments avec les autres, et quand parfois je me retrouve seul, j'ai l'impression de perdre tout attrait pour la vie.
J'en arrive donc bêtement à la conclusion que mes seules raisons de vivre doivent être les autres, ce qui en fait environ 6 milliards mine de rien. Il y a beaucoup de mauvaises raisons dans le lot, mais également beaucoup qui en valent la peine.
Les plus belles choses de la vie, le rire, l'émerveillement, l'attention, l'amour, l'écoute, le partage, la compréhension... viennent en général d'un échange. Et c'est là que la solitude peut devenir un poids excessivement lourd à porter, de façon consciente ou non.
Donc pour conclure, je ne sais pas réellement pourquoi je vis, mais je sais comment j'ai envie de vivre.
Je ne cherche plus qu'à partager des moments avec les autres, et quand parfois je me retrouve seul, j'ai l'impression de perdre tout attrait pour la vie.
J'en arrive donc bêtement à la conclusion que mes seules raisons de vivre doivent être les autres, ce qui en fait environ 6 milliards mine de rien. Il y a beaucoup de mauvaises raisons dans le lot, mais également beaucoup qui en valent la peine.
Les plus belles choses de la vie, le rire, l'émerveillement, l'attention, l'amour, l'écoute, le partage, la compréhension... viennent en général d'un échange. Et c'est là que la solitude peut devenir un poids excessivement lourd à porter, de façon consciente ou non.
Donc pour conclure, je ne sais pas réellement pourquoi je vis, mais je sais comment j'ai envie de vivre.
little- Messages : 8
Date d'inscription : 14/10/2011
Localisation : Bretagne
Re: Pour/quoi vivre?
Pour trouver pour QUI vivre.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Pour/quoi vivre?
plussun cathoo, il n'y a rien d'autre à faire, présentement. La mort, c'est un caprice d'empressés. Il ne faut pas confondre la curiosité et l'impatience.
Pourquoi vivre (parce que la mort, quoi qu'il en soit viendra, la vie est une expérience, la mort une autre. On ne va pas mettre la charrue avant les boeufs, ils n'y verront rien.)
pour quoi vivre ? pour la vie, et pour les sens, et pour l'essence, et pour l'amour, et pour le geste, et pour la connaissance, et pour satisfaire la curiosité cognitive insatiable, et pour comprendre, et pour chercher, et pour admirer, et pour un peu de béatitude, et pour sa donner une chance d'être serein.
Pourquoi vivre (parce que la mort, quoi qu'il en soit viendra, la vie est une expérience, la mort une autre. On ne va pas mettre la charrue avant les boeufs, ils n'y verront rien.)
pour quoi vivre ? pour la vie, et pour les sens, et pour l'essence, et pour l'amour, et pour le geste, et pour la connaissance, et pour satisfaire la curiosité cognitive insatiable, et pour comprendre, et pour chercher, et pour admirer, et pour un peu de béatitude, et pour sa donner une chance d'être serein.
Re: Pour/quoi vivre?
Vivre oui bien sur ! J'me rappelle un jour de novembre où je suis allé en haaut d'une falaise de quelques centaines de mètres avec la ferme intention de sauter tellement tout m'était devenu insupportable, et puis là en haut de cette falaise j'étais bien alors j'ai pas sauté. Et depuis je vis ! Pardon et merci à Celui qui m'a sauvé.
Et puis il y a tous ceux qui meurent alors qu'ils voudraient vivre !
Et puis il y a tous ceux qui meurent alors qu'ils voudraient vivre !
Re: Pour/quoi vivre?
La Vie est une forme d’Existence mais la Non-Existence est aussi une forme d'Existence. Et mieux, la Non-Existence est potentialité de toute existence.
A prendre, à laisser comme idée ?
A prendre, à laisser comme idée ?
Lumynose- Messages : 241
Date d'inscription : 01/10/2011
Age : 31
Localisation : 4ème planète du système solaire
Re: Pour/quoi vivre?
Lumynose a écrit:La Vie est une forme d’Existence mais la Non-Existence est aussi une forme d'Existence. Et mieux, la Non-Existence est potentialité de toute existence.
A prendre, à laisser comme idée ?
Je te laisse la main !
Invité- Invité
Re: Pour/quoi vivre?
Parcequ'on ne s'est pas encore assez amusé, parceque on peut recevoir encore plus de plaisirs, parcequ'il est possible de trouver et de mettre en place une nouvelle vie. de nouvelles lois.
oublier un peu les remords, s'autoriser à les occulter.
s'écarter un peu plus du faux avec les moyens qu'on peut avoir et aller de jour en jour vers le vrai, ne plus faire semblant est un but personnel qui me tient absolument à coeur mais qui malheureusement est en train de me couter cher au niveau social et famillial. de la, m'entourer de gens que je considère qualitatifs, qui me tirent vers le haut, à defaut , pas vers le bas.
je souhaiterais ajouter cela..
ce monde n'est pas mon monde, rien ne me semble logique et sain.notre race va mal et me fait donc constamment du mal.
pourtant j'aimerais ne pas finir dans une grotte , l'isolation.
un juste milieu est mon second but.
oublier un peu les remords, s'autoriser à les occulter.
s'écarter un peu plus du faux avec les moyens qu'on peut avoir et aller de jour en jour vers le vrai, ne plus faire semblant est un but personnel qui me tient absolument à coeur mais qui malheureusement est en train de me couter cher au niveau social et famillial. de la, m'entourer de gens que je considère qualitatifs, qui me tirent vers le haut, à defaut , pas vers le bas.
je souhaiterais ajouter cela..
ce monde n'est pas mon monde, rien ne me semble logique et sain.notre race va mal et me fait donc constamment du mal.
pourtant j'aimerais ne pas finir dans une grotte , l'isolation.
un juste milieu est mon second but.
charles17- Messages : 53
Date d'inscription : 06/03/2012
Age : 44
Localisation : Gard
Re: Pour/quoi vivre?
pour l'Amour, lorsque je regarde mon enfant qui est un homme maintenant, alors là rien n'est plus beau que cet Amour, oh oui vivre pour avoir été une jeune maman, vivre pour partager ses joies et ses peines, vivre pour ce futur papa oui vivre vivre
Invité- Invité
Re: Pour/quoi vivre?
Avez-vous déjà calculé la probabilité de votre existence de votre conscience, tout ce qui fait de vous ce que vous êtes ?
Si on part de la probabilité de l'existence de l'homme dans l'univers, je peux dire que je suis, nous sommes tous, des miracles de la création (ou peut-être de la physique quantique...)
Maintenant posez-vous la question : quelle serait votre joie si vous gagniez au loto par exemple ?
Maintenant dites-vous qu'exister en tant que personne c'est probablement 1 milliard de fois plus improbable que de gagner au loto !
Cela dit je n'ai pas retrouvé le calcul et comme je suis au bureau là, ben je vais quand même essayer de bosser lol.
Alors ce soir on fait tous la fête !
Si on part de la probabilité de l'existence de l'homme dans l'univers, je peux dire que je suis, nous sommes tous, des miracles de la création (ou peut-être de la physique quantique...)
Maintenant posez-vous la question : quelle serait votre joie si vous gagniez au loto par exemple ?
Maintenant dites-vous qu'exister en tant que personne c'est probablement 1 milliard de fois plus improbable que de gagner au loto !
Cela dit je n'ai pas retrouvé le calcul et comme je suis au bureau là, ben je vais quand même essayer de bosser lol.
Alors ce soir on fait tous la fête !
Dernière édition par Toniosco67 le Mar 24 Avr 2012 - 21:56, édité 1 fois
MichelAngelo79- Messages : 67
Date d'inscription : 23/04/2012
Age : 54
Localisation : Scanneur intersidéral
Re: Pour/quoi vivre?
Toniosco67 a écrit:Maintenant dites-vous qu'exister en tant que personne c'est probablement 1 milliard de fois plus improbable que de gagner au loto !
- " ":
- Chaque personne avait une chance sur 250 millions de gagner contres les autres spermatozoïdes.
Non, mais sans blague: c'est excellent! Réussir à exister en tant que personne, et même à vivre ce qu'on est sans l'approbation des moutons, c'est sans doute plus vivable que de gagner au loto. Plus un!
Catre- Messages : 1984
Date d'inscription : 14/09/2011
Re: Pour/quoi vivre?
Pour sentir le soleil sur sa peau pendant des années, pour voir doucement disparaître cette sensation en dernier lieu, comme tombe la nuit, rejoindre le tout après cette escapade à la fois intra et extra-muros.
Par contre à chacun sa vie et je pense que personne n'est responsable vie-à-vie de sa vie de la non-vie des autres : personne ne doit vivre pour ceux qui ne peuvent pas ou ne peuvent que mal vivre et on a le droit à la vie pourquoi n'aurait on pas le droit à la mort, est-ce un tabou, pourquoi culpabiliser, ce n'est qu'un interrupteur sur arrêt
Par contre à chacun sa vie et je pense que personne n'est responsable vie-à-vie de sa vie de la non-vie des autres : personne ne doit vivre pour ceux qui ne peuvent pas ou ne peuvent que mal vivre et on a le droit à la vie pourquoi n'aurait on pas le droit à la mort, est-ce un tabou, pourquoi culpabiliser, ce n'est qu'un interrupteur sur arrêt
kiwirose- Messages : 18
Date d'inscription : 28/02/2012
Re: Pour/quoi vivre?
Je pense que la vraie vie commence après la mort.
Et que la vie serait un prélude. Comme un apprentissage au travers les émotions, un apprentissage d'amour à soi, aux autres et au monde.
Et que si on est trop pressé (suicide, prise de risque) alors on rate sa vie, donc sa mort. Et c'est bien dommage, car je pense aussi qu'il est très difficile d'obtenir un laisser passer de naissance.
Et que la vie serait un prélude. Comme un apprentissage au travers les émotions, un apprentissage d'amour à soi, aux autres et au monde.
Et que si on est trop pressé (suicide, prise de risque) alors on rate sa vie, donc sa mort. Et c'est bien dommage, car je pense aussi qu'il est très difficile d'obtenir un laisser passer de naissance.
latifolia- Messages : 12
Date d'inscription : 25/04/2012
Localisation : de plus en plus souvent sur terre
Re: Pour/quoi vivre?
@latifolia: J'aime ta manière de voir les choses. Peut-être que le suicide est justement une manière de terminer cet apprentissage, ce ne serait plus une fuite mais une manière de passer à autre chose pour la personne prête, même si je ne suis si pas sûr qu'il (l'apprentissage) puisse jamais se terminer dans le temps imparti (voire être terminé tout court).
kiwirose- Messages : 18
Date d'inscription : 28/02/2012
Re: Pour/quoi vivre?
Louphémère a écrit:Pourquoi, ou, pour quoi vivre?
Pour le délicieux moment où tu arrêteras de te poser la question.
Re: Pour/quoi vivre?
pas mal ! celle là, elle me plait.
( c'était quand même avec des compagnes que je ne me posais plus de questions parfois )
( c'était quand même avec des compagnes que je ne me posais plus de questions parfois )
charles17- Messages : 53
Date d'inscription : 06/03/2012
Age : 44
Localisation : Gard
Re: Pour/quoi vivre?
Le coup de la probabilité d'exister, c'est exactement ce sur quoi m'a interrogée mon fils aîné l'autre jour. "Non mais tu te rends compte maman ? On pourrait ne pas être là et ce serait quelqu'un d'autre à notre place ! Mais comment ça se fait ? Et pourquoi c'est moi qui suis né et pas un autre ? Y avait combien de chances pour que ce soit moi ?" (bon il est grand hein, il a 14 ans quand même, mais c'était trop marrant.)
quarante deux- Messages : 111
Date d'inscription : 07/02/2012
Age : 48
Re: Pour/quoi vivre?
Un petit détour par ici... juste pour dire que, même si je ne réagis pas systématiquement, je prends plaisir à lire chacune de vos réponses... vraiment.
Merci
Kiwirose... pour ce qui est de la mort... hormis orange, qui en fait un "caprice d'empressés" (le genre de jugement avec lequel je n'arrive pas à être d'accord, il est vrai), il ne me semble pas qu'il ait été dit qu'on n'y avait pas droit... mais c'est un peu aux antipodes du sujet du fil, simplement...
Quant à la culpabilité, pour ma part, il ne s'agit pas tant de se sentir "responsable de la non-vie des autres"... mais plutôt de se responsabiliser face à sa propre vie... c'est un peu comme si tu avais une carte routière et une envie de voyager dont tu ne te servais pas et que tu voyais passer devant chez toi, chaque jour, des centaines de personnes cherchant leur chemin... n'aurais-tu pas parfois envie de passer ta carte à l'un d'eux..?
C'est ce sentiment que j'ai parfois... me dire "j'ai une vie, je n'en fais rien, je pourrais disparaître sans perturber nul être... et voilà un enfant qui meurt dans l'absurdité... n'aurais-je pas pu/ du mourir à sa place..?"
Donc oui, avec ma belle carte, un peu froissée, un peu tachée, mais toujours efficiente, sur laquelle j'ai pointé toutes ces destinations qui me faisaient envie... à regarder, assise au bord de la route, passer tous ces gens qui cherchent sans rien, qui vont boitant ou rampant, (Edit: mais aussi, d'intrépides voyageurs menant à bien leurs périples d'exploration de la vie - je ne voudrais pas donner à penser que je me base uniquement sur les destins malheureux x) -,) je me sens un peu bête de ne pas user mieux de mes deux jambes...
La culpabilité n'est donc pas, en ce cas, un moteur de vie ou d'envie, mais "simplement", un moteur d'action
The Broken Vow... réponse courte mais efficace ^^
La question reste de savoir si ce moment arrivera x)
Merci
Kiwirose... pour ce qui est de la mort... hormis orange, qui en fait un "caprice d'empressés" (le genre de jugement avec lequel je n'arrive pas à être d'accord, il est vrai), il ne me semble pas qu'il ait été dit qu'on n'y avait pas droit... mais c'est un peu aux antipodes du sujet du fil, simplement...
Quant à la culpabilité, pour ma part, il ne s'agit pas tant de se sentir "responsable de la non-vie des autres"... mais plutôt de se responsabiliser face à sa propre vie... c'est un peu comme si tu avais une carte routière et une envie de voyager dont tu ne te servais pas et que tu voyais passer devant chez toi, chaque jour, des centaines de personnes cherchant leur chemin... n'aurais-tu pas parfois envie de passer ta carte à l'un d'eux..?
C'est ce sentiment que j'ai parfois... me dire "j'ai une vie, je n'en fais rien, je pourrais disparaître sans perturber nul être... et voilà un enfant qui meurt dans l'absurdité... n'aurais-je pas pu/ du mourir à sa place..?"
Donc oui, avec ma belle carte, un peu froissée, un peu tachée, mais toujours efficiente, sur laquelle j'ai pointé toutes ces destinations qui me faisaient envie... à regarder, assise au bord de la route, passer tous ces gens qui cherchent sans rien, qui vont boitant ou rampant, (Edit: mais aussi, d'intrépides voyageurs menant à bien leurs périples d'exploration de la vie - je ne voudrais pas donner à penser que je me base uniquement sur les destins malheureux x) -,) je me sens un peu bête de ne pas user mieux de mes deux jambes...
La culpabilité n'est donc pas, en ce cas, un moteur de vie ou d'envie, mais "simplement", un moteur d'action
The Broken Vow... réponse courte mais efficace ^^
La question reste de savoir si ce moment arrivera x)
L✭uphilan- Messages : 581
Date d'inscription : 22/01/2012
Localisation : [J'habite un éclat de rire... Lunatique et vagabond]
Re: Pour/quoi vivre?
Je comprend louphémère, désolé pour mes divagations. Et s'il faut vivre je crois qu'il est en effet merveilleux de nous comparer les uns et les autres nos cartes, nous aider, faire un bout de chemin ensemble, partager oui.
Voilà vivre pour partager, pour le soleil et pour jouer dans le théatre de la vie, devenir le héros de son acte et ne pas vivre sur l'autel des dieux.
Je n'arrives pas à ressentir profondément cela par contre, mais lorsque quelqu'un chute après une ascension difficile je pleures parce que je vois comment il a voulu se dépasser, je vois une tragédie qui prend le pas sur la comédie qu'avait initié l'animal (les autres animaux aussi) dans son ascension. Il voulait se rire des dieux et les dieux l'ont eu. Pardon je divagues encore.C'est ce sentiment que j'ai parfois... me dire "j'ai une vie, je n'en fais rien, je pourrais disparaître sans perturber nul être... et voilà un enfant qui meurt dans l'absurdité... n'aurais-je pas pu/ du mourir à sa place..?"
Voilà vivre pour partager, pour le soleil et pour jouer dans le théatre de la vie, devenir le héros de son acte et ne pas vivre sur l'autel des dieux.
kiwirose- Messages : 18
Date d'inscription : 28/02/2012
Re: Pour/quoi vivre?
Vivre pour retourner.
Vivre pour se purifier ? Ouhlala pas toujours évident ça ...
Vivre pour se purifier ? Ouhlala pas toujours évident ça ...
Re: Pour/quoi vivre?
Oh, il est parfaitement permis de divaguer, ne t'en fais pas
L✭uphilan- Messages : 581
Date d'inscription : 22/01/2012
Localisation : [J'habite un éclat de rire... Lunatique et vagabond]
Re: Pour/quoi vivre?
Oh je proposais simplement une occupation marrante et sympa pour meubler ses journées de façon agréable. Purifier la moelle ... :-) Gogolise, tu découvriras des choses plutôt méconnues dans nos pays.
Pour info, le cerveau c'est de la moelle aussi . Et la moelle osseuse c'est là que sont créées des cellules quand même importantes. Donc ouais nettoyer la moelle ça fait du bien.
Pour info, le cerveau c'est de la moelle aussi . Et la moelle osseuse c'est là que sont créées des cellules quand même importantes. Donc ouais nettoyer la moelle ça fait du bien.
Re: Pour/quoi vivre?
Je répondais à Kiwirose
L✭uphilan- Messages : 581
Date d'inscription : 22/01/2012
Localisation : [J'habite un éclat de rire... Lunatique et vagabond]
Re: Pour/quoi vivre?
A quoi cela sert de vivre ?
A voir
A sentir
A aimer
A découvrir
A aider
A créer
Peut-être certains d'entre vous sont-ils confrontés à des difficultés personnelles.
Un jour ces difficultés seront résolues, des solutions se dessineront et ils comprendront qu'ils ont bien plus de capacités et que le monde est bien plus riche de possibles qu'ils ne pouvaient le voir initialement.
Telle personne par exemple a effectué des études qui ne conduisent pas à un emploi peut avoir l'impression que son horizon est complètement bouché. Alors qu'elle pourrait entamer d'autres études (ce n'est qu'un exemple) ou résoudre ses difficultés et des chemins prendront forme alors.
Je me suis baignée dans la mer et j'ai trouvé cela génial. Est-ce que cela a servi à quelque chose, a été utile ? Ma vie porte en elle sa propre justification. (Je ne suis pas un outil pour une fin).
Suis-je nulle ? Je suis moins nulle que celui qui fait travailler des enfants dans une mine ou qui lève des armées. Pour le reste, je n'ai de comptes à rendre qu'à moi-même.
"Si je range l'impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui." (Sartre, Les mots).
A voir
A sentir
A aimer
A découvrir
A aider
A créer
Peut-être certains d'entre vous sont-ils confrontés à des difficultés personnelles.
Un jour ces difficultés seront résolues, des solutions se dessineront et ils comprendront qu'ils ont bien plus de capacités et que le monde est bien plus riche de possibles qu'ils ne pouvaient le voir initialement.
Telle personne par exemple a effectué des études qui ne conduisent pas à un emploi peut avoir l'impression que son horizon est complètement bouché. Alors qu'elle pourrait entamer d'autres études (ce n'est qu'un exemple) ou résoudre ses difficultés et des chemins prendront forme alors.
Je me suis baignée dans la mer et j'ai trouvé cela génial. Est-ce que cela a servi à quelque chose, a été utile ? Ma vie porte en elle sa propre justification. (Je ne suis pas un outil pour une fin).
Suis-je nulle ? Je suis moins nulle que celui qui fait travailler des enfants dans une mine ou qui lève des armées. Pour le reste, je n'ai de comptes à rendre qu'à moi-même.
"Si je range l'impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui." (Sartre, Les mots).
perlette- Messages : 8
Date d'inscription : 22/12/2011
Re: Pour/quoi vivre?
Je vis pour développer mon intériorité et par la même atteindre l'universalité .
Invité- Invité
Re: Pour/quoi vivre?
Pour moi, la vie n'a pas de sens, ni globalement ni individuellement. Comment en aurait-elle si nous ne sommes que le fruit d'une infime probabilité ?
Il y a longtemps de ça, cette certitude m'a conduite à essayer la mort parce que je me sentais étrangère au monde et inutile aux autres et à moi-même. Mais puisque je n'ai pas franchi la porte ultime, en fin de compte, il m'a bien fallu accepter de vivre. Pourquoi ai-je fait ce choix ? Je ne sais pas. Répondre à cette question n'est pas le plus important, finalement.
Accepter l’absurdité de la chose et la vivre en toute conscience, comme le soutient Camus, me parle beaucoup. Mourir pour échapper à la souffrance du non sens, c'est renoncer à chercher et à partager avec ceux qui cherchent aussi. C'est renoncer à la curiosité pour trouver un apaisement qui viendra lui de toutes façons.
C'est renoncer aussi à la possibilité de la jouissance (même brève, même rare) des sens ou de l'intellect. C'est renoncer à ce qu'on apportera (une fois, dix fois, mille...) à ceux qui, comme nous, comme Sisyphe, poussent leur rocher pour atteindre un sommet qui se dérobe sans cesse.
Quand je luttais pour revenir à la vie et m'y maintenir pleinement, je relisais parfois ce petit passage de Colette (La retraite sentimentale). Pour moi, c'était comme une petite sucrerie qui me redonnait de l'énergie :
Et puis, même au plus vif de ma douleur, aux heures de la nuit où je creuse finement ma place la plus cuisante, avec cette sorte d'orgueil imbécile qui me menait, autrefois, à me couper en souriant la langue avec les dents, - au plus fort de cette gymnastique harassante à laquelle s'entraîne ma volonté - n'y a-t-il pas un espoir têtu, presque pas conscient, un espoir de plante secouée par l'orage et qui attend obscurément la fin de la bourrasque ? - n'y a-t-il pas une voix déjà confiante qui chuchote : "Cela s'arrangera. On ne sait pas comment, mais cela s'arrangera. Il n'y a pas de peine irrémédiable, sauf la mort. L'habitude seule de vivre mal à l'aise, de souffrir tous les jours, cette passive routine est déjà un remède, un rythme qui modère et adoucit les heures."
Je ne sais pas si ça peut te parler aussi...
Il y a longtemps de ça, cette certitude m'a conduite à essayer la mort parce que je me sentais étrangère au monde et inutile aux autres et à moi-même. Mais puisque je n'ai pas franchi la porte ultime, en fin de compte, il m'a bien fallu accepter de vivre. Pourquoi ai-je fait ce choix ? Je ne sais pas. Répondre à cette question n'est pas le plus important, finalement.
Accepter l’absurdité de la chose et la vivre en toute conscience, comme le soutient Camus, me parle beaucoup. Mourir pour échapper à la souffrance du non sens, c'est renoncer à chercher et à partager avec ceux qui cherchent aussi. C'est renoncer à la curiosité pour trouver un apaisement qui viendra lui de toutes façons.
C'est renoncer aussi à la possibilité de la jouissance (même brève, même rare) des sens ou de l'intellect. C'est renoncer à ce qu'on apportera (une fois, dix fois, mille...) à ceux qui, comme nous, comme Sisyphe, poussent leur rocher pour atteindre un sommet qui se dérobe sans cesse.
Quand je luttais pour revenir à la vie et m'y maintenir pleinement, je relisais parfois ce petit passage de Colette (La retraite sentimentale). Pour moi, c'était comme une petite sucrerie qui me redonnait de l'énergie :
Et puis, même au plus vif de ma douleur, aux heures de la nuit où je creuse finement ma place la plus cuisante, avec cette sorte d'orgueil imbécile qui me menait, autrefois, à me couper en souriant la langue avec les dents, - au plus fort de cette gymnastique harassante à laquelle s'entraîne ma volonté - n'y a-t-il pas un espoir têtu, presque pas conscient, un espoir de plante secouée par l'orage et qui attend obscurément la fin de la bourrasque ? - n'y a-t-il pas une voix déjà confiante qui chuchote : "Cela s'arrangera. On ne sait pas comment, mais cela s'arrangera. Il n'y a pas de peine irrémédiable, sauf la mort. L'habitude seule de vivre mal à l'aise, de souffrir tous les jours, cette passive routine est déjà un remède, un rythme qui modère et adoucit les heures."
Je ne sais pas si ça peut te parler aussi...
marahute- Messages : 71
Date d'inscription : 01/07/2012
Localisation : Brûsel
Re: Pour/quoi vivre?
^^
Marahute , il est très "amusant" de noter que tu mentionne Sisyphe juste après mon post ( je te laisse trouver pourquoi ce n'est pas très dur )
Et sinon je me suis désidentifié de cette notion d'absurdité de la vie ... c'est une croyance comme une autre que de dire que "nous ne sommes le fruit que d'une infime probabilité" , ce n'est pas notre croyance mais la croyance dominante de notre temps qui aurais été totalement inconcevable en d'autre temps et d'autres lieu.
Plein d'exemple et d'analyse a ce propos ici : http://www.ted.com/talks/wade_davis_on_endangered_cultures.html
Elle n'est pas "plus vrai" .
Je construit mes croyances, et j'écoute la petite voix confiante qui chuchote de moins en moins , elle n'a d'ailleurs presque plus besoin de parler puisque je lis dans ses pensées.
Marahute , il est très "amusant" de noter que tu mentionne Sisyphe juste après mon post ( je te laisse trouver pourquoi ce n'est pas très dur )
Et sinon je me suis désidentifié de cette notion d'absurdité de la vie ... c'est une croyance comme une autre que de dire que "nous ne sommes le fruit que d'une infime probabilité" , ce n'est pas notre croyance mais la croyance dominante de notre temps qui aurais été totalement inconcevable en d'autre temps et d'autres lieu.
Plein d'exemple et d'analyse a ce propos ici : http://www.ted.com/talks/wade_davis_on_endangered_cultures.html
Elle n'est pas "plus vrai" .
Je construit mes croyances, et j'écoute la petite voix confiante qui chuchote de moins en moins , elle n'a d'ailleurs presque plus besoin de parler puisque je lis dans ses pensées.
Invité- Invité
Re: Pour/quoi vivre?
Et sinon je me suis désidentifié de cette notion d'absurdité de la vie ... c'est une croyance comme une autre que de dire que "nous ne sommes le fruit que d'une infime probabilité" , ce n'est pas notre croyance mais la croyance dominante de notre temps qui aurais été totalement inconcevable en d'autre temps et d'autres lieu.
+1 vigoureux.
Invité- Invité
Re: Pour/quoi vivre?
marahute a écrit:Pour moi, la vie n'a pas de sens, ni globalement ni individuellement
La vie peut ne pas avoir de sens, celà ne m'empêche pas de l'aimer dans chaque seconde et de ne pas vouloir en perdre ne fut-ce qu'un instant.
Mon bain de minuit de hier était génial. Pourquoi vouloir y trouver un sens ? Il se suffit à lui-même. Le sens, c'est que j'étais très bien à ce moment-là.
Je peux me donner un sens à tout moment (ou je peux ne pas m'en donner et raconter que la vie n'en a pas).
J'existe en tant que possibilité, possibilité de donner un sens que j'ai choisi ; tout n'est pas imposé.
Si mal-être il y a, le questionnement devrait peut-être se diriger vers lui.
perlette- Messages : 8
Date d'inscription : 22/12/2011
Re: Pour/quoi vivre?
marahute a écrit:Pour moi, la vie n'a pas de sens, ni globalement ni individuellement
Celle-là oui.
Mets-toi en route alors pour trouver laquelle prend un sens, et trouver où elle débute. Par où elle démarre. Après, suivre pas à pas, comme une musique qui invite à la danse... Se laisser guider par les notes invisibles mais que tu entends.
Se laisser guider par les autres danseurs et danseuses. Partager des entrechats au hasard, puis repartir, revenir se croiser plus loin, plus tard.
Se laisser guider par ce chef d'orchestre et ces musiciens qui jouent les notes.
Par ces instruments espiègles, qui ne font pas que jouer, mais qui s'ajustent à toi autant que tu t'ajustes à eux.
Trouver les instruments cachés, qui sont si doux et feutrés, couverts par le bruit, mais qui chuchotent sans s'arrêter, en de longs conciliabules délicieux avec le vent, avec les autres chuchoteurs...
Si aucun chemin ne te plaît, ferme les yeux.
Concentre-toi, demande à trouver la route à prendre... Et patiente en écoutant.
Sois attentif, elle viendra par le côté où tu ne l'attends pas. Et parlera tout bas pour n'attirer que celui qui écoute.
Invité- Invité
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