Les auras ou autres entités spirituelles.

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Message par thierry73 Lun 7 Mai 2012 - 20:20

Comme je n'ai pas accès à certaines catégories du forum et que j'ai lu un article passionnant sur les entités spirituelles, je mets ici un tout petit bout de mon propre vécu.
J'ai eu cinq hernies discales en vingt ans. Deux opérées et ratées puis trois d'un coup à 42 ans.
J'ai vécu alors des situations difficilement transmissibles. Comme j'aime écrire, j'ai essayé de traduire tout ça dans un roman. "Les Éveillés".
C'est une médium magnétiseuse qui m'a sauvé. Là aussi, cette expérience n'est pas vraiment de l'ordre de l'identifiable, pas dans le domaine intellectuel en tout cas.
EXTRAIT



Trois hernies.

Celle déjà opérée s’était inexplicablement reconstituée, deux autres l’accompagnaient dans une œuvre destructrice, une déliquescence paralysante, une gangrène camouflée, une hargne irréductible. Un tueur à ses trousses depuis tant d’années. Une vie à s’enfuir et cette fois une impasse, plus aucune issue, le tueur est blasé, cette fois, il est là pour finir le travail et prendre un autre contrat.
Morphine. Les retrouvailles. Le film relancé comme une boucle infâme qui resserre son étau, le nœud autour de son âme, la vie étranglée, l’air qui commence à manquer et la peur, cette peur ranimée, qui ronge, obsède, tourmente, sans relâche, sans aucune pause, il aurait voulu hurler cette douleur infinie déboulant dans son crâne, dans ses fibres, dans ses cauchemars, dans ses sanglots. Pourquoi ? Pourquoi cet acharnement ? Au-dessus de sa tête la lame tranchante de la guillotine, le filament décharné qui retenait le couperet, il suait de peur, de désespoir, d’incompréhension, ce goût immonde de la mort dans sa bouche, cette puanteur âcre du corps qui pourrit dans la tombe, les noirceurs insondables du néant, il imaginait l’errance éternelle de son âme torturée, l’absence de réponse comme une peine capitale. Il devait comprendre, il y avait forcément une explication. Il le sentait. Comme une main tendue au-dessus de la vase des traumatismes enfouis.
On lui parlait parfois, la nuit surtout, une voix étrange, délicate, rassurante, elle semblait descendre en lui par un canal indéterminé, une porte inconnue, une brèche infime dans les murs titanesques de ses refoulements morbides.


« Tu n’es pas un assemblage de pièces qu’il faudrait constituer mais une image morcelée dont tu ne vois pas l’étendue. Ça n’est qu’une question de lucidité.»

Il n’en disait rien.

Le chirurgien. Il avait espéré ne jamais le revoir, ne jamais retrouver ce parfum irritant des désinfectants, ces lumières glauques dans les couloirs souterrains, le bloc opératoire comme une salle de torture, la voix mielleuse de l’anesthésiste qui vous dit de vous laisser aller alors que vous ne savez pas si vous allez revenir, la chambre de réveil, l’angoisse des membres paralysés.

« Pour résumer simplement l’opération que j’envisage, je dirais qu’il va falloir vous ouvrir au niveau ventral, sortir en partie les intestins pour accéder à la colonne vertébrale, on visse une plaque après avoir cureté les disques, puis on ouvre au niveau du dos pour aller placer une plaque identique et on boulonne les deux. Comme vous n’aurez plus de disques vertébraux, ce système va bloquer la colonne et vous protègera définitivement. Trois heures d’opération devraient suffire.»

L’envie furieuse de se lever du brancard et de s’enfuir en courant, cet homme était fou, il le prenait pour une marionnette qu’on éventre, qu’on scelle dans des étaux et qu’on recoud avant de la rejeter à la rue, il n’avait vu dans la proposition qu’une expérience intéressante pour l’homme en blanc, dans ses yeux pétillants le plaisir pervers de tenir un cobaye.
Il avait dit à Leslie de le sortir de cette cage immonde, ils étaient rentrés et le calvaire avait duré.
Des jours et des nuits de tortures incompressibles, des torsions de muscles irradiés, des nerfs lacérés, son corps qui maigrit, se décharne, disparaît dans la fange vorace des cauchemars éveillés, son esprit aimanté par l’écrin de la tombe, cet ultime refuge, cette paix acquise qui le tentait, les vers grouillant dans son corps éteint le terrorisaient moins que ces décharges électriques vrillant ses fibres, une guerre sans merci, un champ de bataille, seul au milieu d’une terre ravagée, des assauts incessants, la fureur des combats, les crampes comme des barbelés arrachant les chairs, tenir, résister, s’enfouir sous les draps comme au fond d’un trou, ces éclats d’obus qui le déchiraient, ces spasmes, ces sursauts à chaque blessure, la guerre en lui, son corps envahi, impossible de fuir.
Il était son propre ennemi.

La détresse de Leslie. Cette absence de solution devait la détruire autant qu’elle le rongeait de l’intérieur, ses traits tendus, la peur dans ses yeux, des paroles gênées comme si la douleur créait une distance, elle ne savait plus quoi dire.

Il étouffe.
Une immense goulée d’air.
Il s’assoit sur le grain rugueux d’une pierre ronde.
Il aurait pu tout perdre. Il est passé si près. Cette boîte de morphine qu’il a tournée dans ses mains pendant des heures ... Vingt comprimés et le calvaire aurait pris fin. Il sait que la douleur l’avait enfermé dans un cachot sépulcral, que le couvercle de la tombe menaçait de tomber à chaque battement de son cœur, que son écœurement de la vie aurait pu l’emporter.

Il pleure et les paysages fragmentés par les larmes embuant ses rétines sont des kaléidoscopes féeriques qui le ravissent, tout cet amour coulant de l’Univers, toute cette vie qui l’entoure, toute cette vie qui l’anime, cette connivence qu’il a découverte, il aurait pu tout perdre mais cette vibration insoumise qu’il percevait parfois, noyau vital résistant aux assauts incessants de la douleur barbare, cette palpitation comme un cœur d’étoile, il ne pouvait l’abandonner, il était impossible de l’ignorer, de la laisser couler dans le néant putride de la mort souveraine. Quand Leslie, le matin, ouvrait les volets et qu’il découvrait le ciel du fond de son lit il pleurait les espaces perdus. Mais cette simple fissure dans le mur compact de ses souffrances érigées suffisait à insuffler le germe d’un sursis, l’esquisse d’un bourgeon de vie et les heures de tourmente, les tortures ressassées ne ravageaient jamais complètement cette terre fertile, cet espace d’amour qui le sauvait.
L’amour. Il sait ce qu’il lui doit. L’amour pour Leslie, l’amour pour les enfants, l’amour pour la Terre, l’amour pour ses parents.
Ses parents. Ils avaient déjà tellement souffert. Il les imaginait rongés de détresse à mille kilomètres de son supplice, ce désespoir dans leurs voix éteintes lorsqu’ils appelaient au téléphone, cet abattement gorgé de larmes, cette incompréhension désespérante devant cet acharnement de la vie à violenter leur amour parental. Ils avaient déjà tellement souffert. Leur deuxième fils en sursis. Leslie tentait de les rassurer.

Les nuits sans sommeil, quelques cessez-le-feu épisodiques, l’observation inquiète des horizons éteints, les embrasements suspendus, les odeurs âcres des sueurs, des morves séchées, des peaux talées, les cheveux collés … Juste un répit. Il tentait de récupérer, de se laisser porter par l’épuisement, de flotter entre la surface lumineuse et les fonds obscurs, les yeux clos, le corps immobile, essayer de relâcher les résistances, les nœuds enflammés par les heures de lutte, respirer profondément et que l’air absorbé liquéfie les crampes, emporte les acides, purifie les tranchées ravinées, les artères souillées, les muscles brisés, arracher de son corps la boue solidifiée des douleurs.
Remonter à la source du conflit, identifier les forces en présence, analyser les raisons du désastre. Comprendre, chercher une issue, ailleurs que dans les réseaux médicaux, on voulait l’éventrer, en période de guerre, les chirurgiens ne font pas de détails.
Il était en guerre.

« A 50%, le risque c’est le fauteuil roulant, à 25% la paralysie de la jambe gauche, il reste 25% de chances que l’opération réussisse. »
Leslie lui avait fait part de ce commentaire du chirurgien dans le couloir, il ne considérait finalement que l’opération et pas l’individu, le geste chirurgical était évalué en pourcentage. Pas la vie de l’homme.
Il n’irait pas.
Plutôt mourir.

Le rêve. Une voix qui lui parle. Au cœur d’un halo bleuté.

« Ce que tu vois n’est pas la vérité. Ça n’est qu’une image. Ton âme sait où elle va. »

Il n’en parlait pas.
Peut-être la morphine et pourtant cet amour ineffable, incommensurable. La lumière l’aimait, des auras bleues qui dansaient devant ses yeux émerveillés. La notice du médicament, les effets secondaires, une liste redoutable mais pas d’hallucinations. Une incompréhension totale. Habituellement, ses rêves disparaissaient au réveil. Rien, aucun souvenir. Celui-là perdurait et l’enlaçait de douceur. Comme un baume d’amour.
Une caresse d’ange.

L’impression aussi de saisir le vide, d’en comprendre l’essence, d’en ressentir l’infinie beauté. Le trou dans le bois était bien plus réel que le bois lui-même.
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Message par Invité Mar 8 Mai 2012 - 2:05

« Tu n’es pas un assemblage de pièces qu’il faudrait constituer mais une image morcelée dont tu ne vois pas l’étendue. Ça n’est qu’une question de lucidité.»

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Message par cassis Mar 8 Mai 2012 - 7:35

Très émouvant... quelle rage de vivre !!! et quel talent pour l'écriture... ton texte me parle...

J'aimerais en savoir plus notamment sur tes expériences extrasensorielles...
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Message par thierry73 Mar 8 Mai 2012 - 8:07

cassis a écrit:Très émouvant... quelle rage de vivre !!! et quel talent pour l'écriture... ton texte me parle...

J'aimerais en savoir plus notamment sur tes expériences extrasensorielles...

Moi aussi Cassis, j'ai voulu quelques temps en savoir davantage. Et puis, j'ai abandonné l'idée de "comprendre" par l'intellect ou la raison. Je marche, je cours, je skie, je vis. Personne dans le milieu médical n'a d'explication. C'est scientifiquement impossible. Et c'est spirituellement incommensurable. J'ai été "accompagné". "On" m'a montré comment faire pour tout abandonner, n'avoir plus aucune volonté, ni même le moindre espoir, un lâcher-prise absolu, jusqu'à disparaître d'un point de vue identifié, d'un point de vue corporel, social, éducatif, tout a volé en éclat. Se libérer du connu, disait Krishnamurti. Je pensais qu'il s'agissait des conditionnements éducatifs mais je n'aurais jamais imaginé que c'était bien plus que ça. La réalité n'est pas du domaine matériel. Ce qui est connu n'est que la vision de notre illusion.

EXTRAIT
"L’apparition d’Hélène.
Un conseil d’une amie, une médium magnétiseuse, Leslie avait pris rendez-vous. Il avait étouffé les douleurs en triplant les doses de morphine. Se lever, marcher en traînant la jambe gauche, elle ne réagissait plus. Elle l’avait soutenu jusqu’à la voiture. Plus rien à perdre.
Une petite maison dans la montagne, un jardin très soigné, des volets et un portail violets.
Hélène en haut de l’escalier. Ce premier regard. Inoubliable. Tellement de force et tellement d’amour. Elle avait demandé à Leslie de les laisser. Elle lui téléphonerait quand ça serait fini. Il s’était effondré sur une banquette moelleuse. Les effets de la morphine qui s’estompaient, la terreur des douleurs à venir, tous ces efforts qu’il allait devoir payer. Une petite pièce lambrissée, aménagée pour la clientèle, des bougies parfumées, quelques livres. Ils avaient discuté, quelques minutes, tant qu’il pouvait retenir ses larmes puis elle l’avait aidé à se déshabiller.

« Je vais te masser pour commencer. Tu as besoin d’énergie. »

Il s’était allongé en slip sur une table de kiné.
Les mains d’Hélène. Une telle chaleur.
Elle parlait sans cesse. D’elle, de ses expériences, de ses patients, elle l’interrogeait aussi puis elle reprenait ses anecdotes, des instants de vie.

« Tu veux te faire opérer ?
- Non.
- Alors, il faut que tu lâches tout ce que tu portes. »

Il n’avait pas compris.
Elle avait repris son monologue, son enfance, ses clients, ses enfants, son mari, son auberge autrefois, maintenant la retraite, quelques voyages. Et tous ces clients. De France, de Suisse, de Belgique, de la Réunion … Elle n’avait rien cherché de ses talents. Ils étaient apparus lorsqu’elle avait huit ans, une totale incompréhension, des auras qui lui faisaient peur et puis elle avait fini par comprendre, nourrie par des révélations incessantes descendues en elle comme dans un puits ouvert.

Des auras … Les rêves qui habitaient ses nuits. Interrogations. Lui aussi ?

Les mains d’Hélène, sa voix, la chaleur dans son corps, ce ruissellement calorique. L’abandon, l’impression de sombrer, aucune peur, une confiance absolue, un tel bien-être, des nœuds qui se délient, son dos qui se libère, comme des bulles de douleurs qui éclatent et s’évaporent, une chaleur délicieuse, des déversements purificateurs, un nettoyage intérieur, l’arrachement des souffrances enkystées, l’effacement des mémoires corporelles, les tensions qui succombent sous les massages appliqués et la voix d’Hélène.

« Tu sais que tu n’es pas seul ?
- Oui, je sais, tu es là.
- Non, je ne parle pas de moi. Il y a quelqu’un d’autre. Quelqu’un que tu portes et tu en as plein le dos. Il va falloir que tu le libères. Lui aussi, il souffre. Vous êtes enchaînés.»

Il n’avait pas encore parlé de Christian.

Les mains d’Hélène, comme des transmetteurs, une vie insérée, les mots comme dans une caisse de résonance, des rebonds infinis dans l’antre insondable de son esprit, une évidence qui s’impose comme une source révélée, l’épuration de l’eau troublée, les mots comme des nettoyeurs, une sensation d’énergie retrouvée, très profonde, aucun désir physique mais une clairvoyance lumineuse, l’impression d’ouvrir les yeux, à l’intérieur, la voix qui s’efface, un éloignement vers des horizons flamboyants, il vole, il n’a plus de masse, enfin libéré, enfin soulagé, effacement des douleurs, un bain de jouvence, un espace inconnu, comme une bulle d’apesanteur, un vide émotionnel, une autre dimension, les mains d’Hélène qui disparaissent, comme avalées doucement par le néant de son corps, il flotte sans savoir ce qu’il est, une vapeur, plus de contact, plus de pression, même sa joue sur le coussin, tout a disparu, il n’entend plus rien, il ne retrouve même pas le battement dans sa poitrine, une appréhension qui s’évanouit, l’abandon, l’acceptation de tout dans ce rien où il se disperse, le silence, un silence inconnu, pas une absence de bruit mais une absence de tout, plus de peur, plus de douleur, plus de mort, plus de temps, plus d’espace, aucune pensée et pourtant cette conscience qui navigue, cet esprit qui surnage, comme le dernier élément, l’ultime molécule vivante, la vibration ultime, la vie, il ne sait plus ce qu’il est, une voix en lui ou lui-même cette voix, la réalité n’est pas de ce monde, il est ailleurs, il ne sait plus rien, un océan blanc dans lequel il flotte mais il n’est rien ou peut-être cet océan et la voix serait la rumeur de la houle, l’impression d’un placenta, il n’est qu’une cellule, oui c’est ça, la première cellule, le premier instant, cette unité de temps pendant laquelle la vie s’est unifiée, condensée, un courant, une énergie, un fluide, un rayonnement, une vision macroscopique au cœur de l’unité la plus infime, des molécules qui dansent.
Où est-il ?
Fin du Temps, même le présent, comme une illusion envolée, un mental dissous dans l’apesanteur, ce noir lumineux, pétillant, cette brillance éteinte comme un univers en attente, concentration d’énergie si intense qu’elle embrase le fond d’Univers qui l’aspire, la vitesse blanche, la fixité noire, la vitesse blanche, la fixité noire, le Temps englouti dans un néant chargé de vie, une vie qui ruisselle dans ses fibres, des pléiades d’étoiles qui cascadent, des myriades d’étincelles comme des galaxies nourricières dans son sang qui pétille.


Il est sorti en marchant.
Que s’est-il passé ?
Aucune réponse.
Il ne sait rien.

Il se souvient d’Hélène qui l’embrasse sur le front alors qu’il est encore allongé. Il n’arrive pas à ouvrir les yeux.
Le vide occupe tout l’espace.
L’enceinte du corps, les éléments environnants, les ancrages mentalisés ont disparu.
Le bois n’existe pas et le trou n’est qu’une absence du bois ce qui ne lui donne aucune existence. Le vide est la seule réalité. Il est l’énergie créatrice.


Un filet d’eau qui sourd entre deux roches. Il remplit la gourde.

Il n’a jamais compris. Aucune explication rationnelle. Hélène n’en donnait pas.

« Moi, je n’ai rien fait, disait-elle avec son habituel sourire. Juste un transfert d’énergie mais cette énergie, c’est toi qui t’en sers ou qui la rejettes. Je n’ai fait qu’initier la guérison que tu portais. Tu étais au bout du rouleau, tu n’avais pas le choix, il fallait bien que tu comprennes.
- Mais comprendre quoi Hélène ? Je ne comprends rien.
-Ton mental ne comprend rien mais celui-là on s’en moque. C’est l’être réel qui importe. Et celui-là a tout compris ou ton âme si tu préfères. Laisse ton mental régler les problèmes quotidiens, c’est son travail. Mais pour le reste, c’est une question d’âme. »

Rien de plus.

Son médecin parlait de « chance. » La même incompréhension. Dans le cabinet médical. Il observait une nouvelle fois les radios, les hernies aussi visibles qu’une tumeur, « des œufs de moineau, » avait-il dit, le nerf sciatique englobé dans une fibrose solidifiée, l’inévitable opération et pourtant la disparition des symptômes.
Il était venu à pied, un besoin irrépressible de marcher.

« Ça vaudrait le coup que tu repasses un scanner Yoann, pour voir où sont passées ces trois hernies.
- Ça ne m’intéresse pas, elles ne sont plus là, c’est tout, je le sens bien, je n’ai pas envie de concentrer mes pensées sur elles. Je m’en suis libéré, inutile de les rappeler.
- Mais tu sais aussi bien que moi que c’est impossible. Quand elles sont aussi installées, rien ne peut les faire rentrer dans leur logement, c’est écrasé et c’est tout, il faut les enlever.
- Ça, c’est le point de vue de la médecine, pas celle de mon corps, ni de mon esprit. Je ne sais pas ce qu’Hélène a réussi à faire mais en tout cas, ces hernies ne sont plus là. C’est tout ce qui compte.
- Je n’y comprends rien. Jamais vu ça.
- Il n’y a rien à comprendre. Ça obligerait à y penser et le passé n’a pas d’existence. Là, maintenant, je marche. C’est ça qui m’importe. »

Quatre rechutes. Violentes. Des crises qui le laissaient hagard mais une étrange compassion envers son corps. Il n’était plus un ennemi mais juste le porteur d’une douleur. Il n’y était pour rien, la source était ailleurs. Il n’était pas sa douleur, il ne s’identifiait plus à elle, il savait qu’elle n’était qu’une intruse à laquelle il avait ouvert la porte et que si elle était parvenue à entrer, il existait nécessairement la possibilité qu’elle s’en aille.
Qu’il lui donne l’autorisation de le quitter.
Il n’avait plus besoin d’elle pour exister.
L’impression d’entendre tomber autour de lui les murs ébranlés de sa geôle. Bloc après bloc, des coups de bélier répétés, les horizons qui s’ouvrent.

Hélène. Trois autres visites. Des heures entre ses mains, des plongées intérieures, des flux d’énergie, des mots comme des scalpels, tranchant les vieilles écorces, les armures invalidantes, des paroles chirurgicales, affûtées, une précision infaillible, il ne résistait plus, une évidence. La vérité.

« Comment veux-tu que ton dos vous porte tous les deux ? Il ne peut pas supporter un tel fardeau. Il faut que tu le poses. Christian aussi en sera libéré. Il ne peut pas partir puisque tu le retiens. Il n’a pas décidé d’être là, c’est toi qui l’emprisonnes avec tes regrets, ta culpabilité, ton identification. Tu n’existes qu’à travers cette histoire et profondément, là où ton mental se perd, tu crois que tu ne peux pas vivre sans ce passé. Tu t’y accroches comme une huître à son rocher. C’est inconscient bien entendu mais les dégâts sont gigantesques. Tu n’es pas là, dans l’instant, tu vis ailleurs, dans une dimension psychologique et ton corps n’en peut plus. »

Il écoutait sans aucun refus, sans aucune résistance, c’était impossible de ne pas admettre la vérité.

« La première fois que tu es entré, Christian était là, je le voyais, tu le portais, une âme violette, alourdie elle aussi, vieillie par ta propre souffrance, vous êtes tous les deux des victimes et il n’y a que toi qui puisses vous libérer. Christian attend que tu l’autorises à partir en abandonnant la culpabilité que tu traînes et qui le rattache à toi. Il a besoin que tu t’éveilles, il sait que tu souffres et il s’en veut. Son âme est emprisonnée dans ton histoire. »

Il n’en avait rien dit à Leslie, ça n’était pas racontable.
Un regret. Ça n’est pas elle qui ne pouvait pas comprendre mais lui qui ne savait pas en parler. Comme une honte aussi. Tout ce gâchis.

« Inutile de regretter. »
Hélène.
« Tu ne pouvais rien prévoir. Ca ne t’appartenait pas. C’est le chemin que tu as choisi. Il y a longtemps. Cette vie est nécessaire pour ton évolution. Elle n’appartient pas à ton mental mais à ton âme. »
Impossible à comprendre. Et il ne fallait pas chercher à comprendre. Pas avec le mental.
« Les choix de l’âme peuvent paraître redoutables mais elle sait où elle va, elle sait ce dont elle a besoin. Laisse faire. »

Laisser faire. Il s’y était attaché. Lâcher les résistances. Cette impression d’être conditionné, influencé, manipulé, il avait essayé d’admettre l’idée que c’était nécessaire, qu’il était inutile de lutter, que tout avait un sens. Même s’il ne le comprenait pas, que ça finirait par le mener quelque part, qu’un nouvel espace s’ouvrirait un jour. C’était peut-être déjà le cas avec cette guérison miraculeuse. L’âme en avait besoin même si le mental en souffrait. Et qu’il trouvait dans cette souffrance une identification qui le servait.
Des jours et des nuits de pensées ressassées, un chaos étrange, comme si dans ce fatras existait une volonté cachée, un cheminement désiré. Christian, l’hôpital, la douleur, les hernies, le goût de la mort. Aucun hasard là-dedans, un chemin de croix pour grandir. Le choix de l’âme à laquelle il appartenait.
Accepter, laisser faire.

« Quand tu les comprends, les choses sont ce qu’elles sont. Quand tu ne les comprends pas, les choses sont ce qu’elles sont. »
Hélène. Elle devait apparaître, c’était nécessaire et déjà établi.
Un plan d’âme minutieusement élaboré.

Ces marches la nuit, ce magma de forces en lui, impossible de dormir, une lampe frontale lorsque la nuit était trop sombre, des marées de questions sur le rythme de ses pas. Dieu. Il n’aimait pas le nom, les hommes l’avaient tellement souillé.
L’Un.
Était-ce lui qui avait programmé un chemin aussi douloureux ? Connaissait-il déjà l’issue ? Hélène avait-elle été le fil conducteur de ses intentions ? Un canal d’énergie. C’était au-delà de la raison. Personne ne comprenait cette rémission. Cette magie des pas qui se succèdent, ce sourire intérieur qui ne le quittait plus, cette joie incompressible, inaltérable, cette chaleur dans son corps, comme un noyau en fusion. Un flux vital libéré, comme si la raison éteinte ne pouvait plus maintenir enfermée la conscience du lien. Une connexion indescriptible.
La vie pouvait-elle souffrir des errances du mental au point de se détruire ? N’était-ce pas son amour retrouvé de cette vie qui avait permis la guérison ? Cette épuration de son mental, l’éveil de sa conscience, l’abandon, l’acceptation, tout ce qu’il avait découvert. La vie pouvait-elle se guérir ? Aucune intervention divine. Juste le flux vital qui se nourrit de l’amour qu’on lui porte.

Et ce rêve. Sans que le mot ne convienne, il aurait fallu un autre terme, une rencontre, un message, un contact, une bénédiction, un médecin aurait parlé de rêve, un psychiatre aurait dit hallucination ou délire, il n’en parlait pas, c’était inutile.
Des bulles bleues, phosphorescentes, il flottait dans un océan de plénitude, aucun mouvement, juste les arabesques lentes de ces entités lumineuses. Des voix qui résonnaient en lui, des murmures susurrés doucement dans son âme, il ne se voyait pas mais il était là, c’était lui, une présence, et des myriades d’esprits qui l’enlaçaient, il savait bien que ça n’était pas que des bulles, c’était vivant, animé, un rayonnement d’amour, des auras câlines.

« Tu n’es pas au fil des âges un amalgame de verbes d’actions conjugués à tous les temps humains mais juste le verbe être nourri par la vie divine de l’instant présent. »

La phrase inlassablement répétée, comme glissée en lui, coulant dans son âme comme une délivrance, une certitude, une naissance, oui, c’est ça, une naissance.

Il était le vide et l’environnement une illusion. Se libérer de l’illusion anéantissait les douleurs."

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Message par cassis Mar 8 Mai 2012 - 11:13

Oh, là, là... cà scotche !!!

c'était qui christian ?
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Message par thierry73 Mar 8 Mai 2012 - 13:49

cassis a écrit:Oh, là, là... cà scotche !!!

c'était qui christian ?

C'était mon frère. J'avais seize ans et lui dix-neuf. Il a eu un accident de voiture. Écrasé à l'intérieur, le toit enfoncé dans son crâne. Cliniquement mort. je suis rentré dans la chambre d'hôpital et ressorti trois mois après. Je ne l'ai pas quitté. Il a survécu. Sans que la science ne puisse apporter la moindre explication. Il a été le premier en France à avoir une prothèse à la place de l'os frontal de la boîte crânienne. Je me suis occupé de lui encore pendant trois ans jusqu'à ce qu'on reprenne l'escalade ensemble; Un long calvaire. Il avait un œil mort, nerf optique sectionné, des broches partout, fémur, colonne vertébrale et une cheville bloquée par une arthrodèse. Christian est mort d'une rupture d'anévrisme vingt ans après son accident, trois jours avant ses 39 ans.
C'est à l'hôpital que j'ai commencé à écrire. Une thérapie vitale.
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Message par Invité Mar 8 Mai 2012 - 15:42

J'en ai des frissons de vérité, à lire que l'âme sait faire, mais que ses choix peuvent être redoutables.


La tienne a-t-elle fini son parcours "redoutable" ?

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Message par Catre Mar 8 Mai 2012 - 15:58

Était-ce lui qui avait programmé un chemin aussi douloureux ? Connaissait-il déjà l’issue ? Hélène avait-elle été le fil conducteur de ses intentions ?

Je ne peux dire que j'ai souffert autant que toi. Mais tu es chanceux d'avoir eu Hélène pour t'éclairer. Cette phrase me fait penser à une plus ou moins voyante que j'ai été voir (son don était en effet assez minime et la majorité de ses dires étaient basées sur des trucs de mentaliste). Elle était très suffisante et quand elle n'aimait pas mes questions elle me parlait comme si je ne pouvais pas comprendre rien. Cette femme m'a déjà dit que je jouais à la victime... probablement inconsciemment. Et cette phrase m'est resté longtemps comme un couteau planté dans le dos. Cette phrase me fait penser à "tu aimes jouer à un jeu pervers avec toi-mêmes" alors qu'en vérité, j'avais simplement du mal à trouver mon équilibre et je cherchais par différent moyens et comme j'étais seule, il y avait des risques que je ne me permettais pas de prendre.

Quand une personne a le don d'influencer par des énergies et des mots, elle doit faire les choses par amour, comme Hélène. Sans amour, le sens de cet "aide pour éclairer les gens" change et ne fait qu'enfoncer plus encore dans la noirceur... en faisant sentir les gens coupables ou en faisant en sorte qu'ils dépendent de la façon de penser de l'autre pour conduire leur vie.

Merci pour ton témoignage, je ne sais que dire d'autre, merci. Et bravo! Et maintenant, Christian communique maintenant avec toi autrement, plus librement, même si rarement? Depuis un autre monde? Qui sait? J'adore. Vous êtes libres tous les deux et maintenant au lieu de le porter sur ton dos tu le portes dans ton coeur.
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Message par thierry73 Mar 8 Mai 2012 - 16:10

Oui Kara, mon âme s'est apaisée. Et du coup, tout va bien pour l'enveloppe.

C'est vrai Cathoo que ce statut de médium se doit d'être pris avec précaution. Certaines (e) ne dispensent leur don que pour emprisonner.

J'ai eu la "chance" de croiser la route d'une femme d'amour.

Oui, Christian est libre et moi aussi. C'était le but.
Merci Cathoo
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Message par Invité Mar 8 Mai 2012 - 16:48

J'aurais aimé la rencontrer.
J'en ai croisé un ou deux qui savaient délier les âmes, qui allaient plus loin que la guérison physique ou des symptômes. Mais pas toujours simple de leur poser des questions.



"L'Amour en est la cause"...
Et c'est aussi l'Amour qui guérit, oui, toujours. Si du moins, comme tu l'as fait, l'on veut bien poser ses fardeaux. Sinon, pas de guérison si l'on garde la source de douleur en soi.



L'impression étrange qu'une chose doit se passer ici-même... Quelque chose à dire ou à entendre. Lire ici me chatouille quelque chose qui n'existe pas encore, qui n'est pas encore arrivé. J'avais eu la même impression dans le topic de l'éducation, où tu parlais Thierry. Question

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Message par thierry73 Mar 8 Mai 2012 - 16:59

Kara a écrit:J'aurais aimé la rencontrer.
J'en ai croisé un ou deux qui savaient délier les âmes, qui allaient plus loin que la guérison physique ou des symptômes. Mais pas toujours simple de leur poser des questions.



"L'Amour en est la cause"...
Et c'est aussi l'Amour qui guérit, oui, toujours. Si du moins, comme tu l'as fait, l'on veut bien poser ses fardeaux. Sinon, pas de guérison si l'on garde la source de douleur en soi.



L'impression étrange qu'une chose doit se passer ici-même... Quelque chose à dire ou à entendre. Lire ici me chatouille quelque chose qui n'existe pas encore, qui n'est pas encore arrivé. J'avais eu la même impression dans le topic de l'éducation, où tu parlais Thierry. Question

Sans amour, il n'y a pas de vie. Pa seulement dans le maintien des espèces mais dans leur évolution spirituelle. C'est sans doute le but ultime de tout ça, de la vie. Comprendre l'amour.
Je ne sais pas quelle est "cette étrange impression" Kara mais je suis heureux d'y participer.
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Message par cassis Mar 8 Mai 2012 - 18:22

je suis vraiment très, très émue par ton témoignage... j'ai aussi vu mon frère partir mais d'une autre façon... et je crois que c'est la douleur la plus forte que j'ai jamais eu à vivre...

Je n'ai pas si Hélène t'a fait vivre une expérience spirituelle ou plutôt symbolique... en tout cas, je trouve que c'était une belle façon de lui dire au revoir...
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Message par cassis Mar 8 Mai 2012 - 18:23

au fait, j'ai vu que tu grimpais... tu es dans quelle région... j'ai lancé un post il y a quelques jours pour réunir des zèbres qui grimpent...
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Message par thierry73 Mar 8 Mai 2012 - 18:31

cassis a écrit:au fait, j'ai vu que tu grimpais... tu es dans quelle région... j'ai lancé un post il y a quelques jours pour réunir des zèbres qui grimpent...
Je suis en Savoie. Mais j'ai grimpé aussi à Cassis Smile C'est magnifique les Calanques. Mais ça n'a peut-être rien à voir avec ton pseudo.Smile
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Message par thierry73 Mar 8 Mai 2012 - 18:34

cassis a écrit:je suis vraiment très, très émue par ton témoignage... j'ai aussi vu mon frère partir mais d'une autre façon... et je crois que c'est la douleur la plus forte que j'ai jamais eu à vivre...

Je n'ai pas si Hélène t'a fait vivre une expérience spirituelle ou plutôt symbolique... en tout cas, je trouve que c'était une belle façon de lui dire au revoir...

Je n'étais pas auprès de mon frère quand il est mort. Il était seul. Mes parents étaient injoignables. Il a fallu que je m'occupe de la morgue, de la famille, de la crémation...Et puis j'ai réussi à contacter mes parents avec un arrangement avec France Telecom, un transfert d'appel...Il est dur d'annoncer à ses parents qu'ils viennent de perdre leur fils.
J'ai effectivement tenu à écrire cette histoire pour Hélène également. Elle est âgée aujourd'hui et très fatiguée. J'aimerais que ça soit publié pour lui offrir un exemplaire même si elle a déjà lu le manuscrit.
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Message par cassis Mar 8 Mai 2012 - 19:13

...


Dernière édition par cassis le Lun 12 Nov 2012 - 14:20, édité 1 fois
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Message par cassis Mar 8 Mai 2012 - 19:15

thierry73 a écrit: J'aimerais que ça soit publié pour lui offrir un exemplaire même si elle a déjà lu le manuscrit.

Je réserve un exemplaire alors !

As-tu vu le film "Je vais bien ne t'en fait pas" ?
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Message par thierry73 Mar 8 Mai 2012 - 19:20

cassis a écrit:
thierry73 a écrit: J'aimerais que ça soit publié pour lui offrir un exemplaire même si elle a déjà lu le manuscrit.

Je réserve un exemplaire alors !

As-tu vu le film "Je vais bien ne t'en fait pas" ?

Oui, un très "beau" film.
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Message par Invité Mer 9 Mai 2012 - 0:34

Alors c'est donc la graine de la transmision qui chatouille ici et là-bas... Very Happy


Je me disais aussi qu'il y avait un truc. ^^



Tu as tenté d'envoyer à des éditeurs ?

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Message par siamois93 Mer 9 Mai 2012 - 1:00

Thierry, je ne sais pas ce que tu écris, mais j'ai récemment lu un livre sur les tradithérapeutes publié aux éditions du Dauphin à Paris, peut-être seraient-ils intéressés par ton manuscrit ?
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Message par thierry73 Mer 9 Mai 2012 - 8:27

Kara a écrit:Alors c'est donc la graine de la transmision qui chatouille ici et là-bas... Very Happy


Je me disais aussi qu'il y avait un truc. ^^



Tu as tenté d'envoyer à des éditeurs ?
Oui Kara, déjà fait à de nombreuses reprises. Les éditeurs jugent mes écrits "trop exigeants et ne correspondant pas à l'idée que les lecteurs se font du roman."...
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Message par thierry73 Mer 9 Mai 2012 - 8:30

siamois93 a écrit:Thierry, je ne sais pas ce que tu écris, mais j'ai récemment lu un livre sur les tradithérapeutes publié aux éditions du Dauphin à Paris, peut-être seraient-ils intéressés par ton manuscrit ?
Comme je n'écris que des romans, je dois rester dans cette catégorie de maisons, les éditeurs fonctionnent en "tiroirs". Le mélange des genres ne leur convient pas. Ce sont des gens très formatés en fait; Et qui contribuent au formatage ambiant. Mais merci du conseil Siamois Smile
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Message par fleurblanche Mer 9 Mai 2012 - 12:41

Et l'auto-édition, ça pourrait être une solution ? (voir Kara qui s'y connait un peu plus) Smile
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Message par thierry73 Mer 9 Mai 2012 - 16:22

fleurblanche a écrit:Et l'auto-édition, ça pourrait être une solution ? (voir Kara qui s'y connait un peu plus) Smile
J'ai déjà testé et je n'en veux plus.
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Message par cassis Mer 9 Mai 2012 - 16:34

çà devient compliqué alors... tu comptes faire comment ?
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Message par thierry73 Mer 9 Mai 2012 - 21:04

cassis a écrit:çà devient compliqué alors... tu comptes faire comment ?

je me renseigne, j'essaie de dénicher une maison qui s'intéresserait à ce genre de textes, j'essaie d'avoir des contacts dans le milieu littéraire...Une lectrice du site "la cause littéraire" a lu le manuscrit et m'en a fait un commentaire élogieux. je vais voir avec eux s'ils peuvent m'aiguiller ou me conseiller. Mais ça reste un milieu très difficile...
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Message par cassis Ven 11 Mai 2012 - 16:54

Allez... je suis sûre que tu feras "la" rencontre dont tu as besoin pour éditer ton livre !!!
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Message par thierry73 Sam 12 Mai 2012 - 10:17

cassis a écrit:Allez... je suis sûre que tu feras "la" rencontre dont tu as besoin pour éditer ton livre !!!

Rien n'est jamais sûr même pas la mort. Alors pour les évènements liés à cette existence partielle, il y a quelques temps déjà que je me suis détaché des espoirs comme des certitudes. Je fais ce que je dois faire. Sans aucune autre intention que de le faire bien. Pour le reste, je laisse la vie se faire en moi.
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Message par Invité Sam 12 Mai 2012 - 21:39

Yep, c'est effectivement un souci dès qu'on sort des clous habituels, ou qu'on a des idées précises qui ne concordent pas avec les Maisons d'Editions, pour ça un peu que je n'ai jamais posté quoi que ce soit de mon côté...

Je tenterai peut-être un jour, d'en envoyer un pour le fun.



Sinon, oui, je tente de faire mon scan actuel des possibilités pour éditer soi-même, ou pour faire une maison d'éditions qui soit du coup "dans mes critères" ou dans les critères de ceux qui s'y regroupent si on partage ce projet. Que ce soit viable, qu'on n'y perde pas, et que cela permette un vecteur de diffusion correspondant aux attentes qu'on en a.
J'en suis au débroussaillage technique, administratif, pour voir les possibilités, les obligations vraiment réelles, ou les moyens de contourner pour innover autrement, ou en complément.

J'ai songé aux Associations aussi, qui éditent leurs ouvrages parfois, je vais me renseigner de leur côté également pour voir leur façon de procéder d'un point de vue pratique et légal, mais aussi financier.

J'en ai déjà vu qui éditaient par eux-mêmes, via leur propre maison d'éditions fondée exprès, suffit donc de trouver le cadre, et les contraintes à calculer niveau budget et viabilité technique, administrative aussi.

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Message par thierry73 Sam 12 Mai 2012 - 21:52

Un sacré projet Kara !!!Créer une maison dans la situation actuelle...Les éditeurs qui ont mis la clé sous la porte, ils se comptent par dizaines dans les cinq dernières années. Sad
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Message par Bonkers Sam 9 Juin 2012 - 4:57

WAOW comme t'écris bien Thierry... je suis scotché.

cathoo a écrit:Quand une personne a le don d'influencer par des énergies et des mots, elle doit faire les choses par amour, comme Hélène. Sans amour, le sens de cet "aide pour éclairer les gens" change et ne fait qu'enfoncer plus encore dans la noirceur... en faisant sentir les gens coupables ou en faisant en sorte qu'ils dépendent de la façon de penser de l'autre pour conduire leur vie.
C'est vrai pour tout dans ce monde, l'amour infuse tout ce qui est juste, et tout ce en quoi l'amour est absent manque son but...
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