[Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
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[Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Est-ce qu'on dit si peu que ça, de par ce tri, en une loi où le fil est si nu, où le mot est si ras ? À toi qui me lit, ami, je dis oui, et je dis non.
Ici, il n'y a qu'un jeu, me dit-on. Ah ! si on lit en tel art un fol gré, le gré d'un fou du mot, eh oui c'est un jeu... c'est un jeu et pas qu'un jeu, car je dis : le mot est là, et ce n'est pas peu. Il est en l'un, par soi (tel ohé !), et il est ou en duo ou en dix de-ci de-là ou lié tel qu'en un épi de blé. Ici le mot est agi; on lui met un cap, et hop ! en son vol il vit, il va de moi à toi et de toi à moi, et de ce bal du mot on est ému. Si c'est un jeu, c'est le jeu qui dit ce qui est, où le mot est don.
Or là que dis-je et que ne dis-je pas en ce mot-à-mot né d'un tri si dur, où tu as élu l'un, le duo et le duo via l'un ?
Ici, peu de soi, de son âge, de sa vie ? Et l'ire, et ce qui est gai en soi ? Et si ce n'est pas que l'ego qu'on a en vue : peu de bon, peu de mal, et pas de pur; peu d'art, ou un art sec ? Et la vue de l'âme, qui lie un mot à un mot, et qui dit ce qu'est le mot ? Et l'ici et le là de soi, le but, la fin ?
N'y a-t-il là que du bas, de l'ici-bas bel et bon, ou du vil bas ? On dit de l'air et de l'eau, du feu et du sol, là ça va. Et le gaz qui n'est pas gaz, cet éon qui n'est dit qu'erg ? Et en la nue : il n'y a nul roi de l'âge et de la loi ?
Çà et là il y a de l'un et... de l'un, nul bis, nul ter; du sud, de l'est, oui : de l'un, que ça, que ça. C'est l'art de l'un ou l'art de l'une : c'est l'art de l'un uni à l'une ? En bas des ans ne dit-on pas de cet Il qui est ce qu'il est, qu'Il les fit un ? En fin de l'âge n'ont-ils pas tel but : l'âme une ? Car le soi en soi ou le non-soi, n'est-ce pas ici et là de l'un ?
Bah ! tel mot a un but et tel mot lie l'un à l'un, en un lot mis en loi, et ça va. Ici ou là, si le mot y est, on a par ma foi et l'un et la fin de l'un, ce qui ira là où soi on ira. Car c'est sûr, ici je vis d'eux : c'est par eux, un à un, que ce fil né de moi se met en vue, et que j'ai cet air qu'ils ont. Si à moi on se fie, c'est qu'à eux par-ci par-là on se fia.
Bon, pas à pas, on y est, ou on ira; un peu je dis, c'est ça : il y a du il y a et il y a du il y va. Si au tir à l'arc tu as un but, je dis que ce n'est pas ça le but : l'air où va l'axe fin, c'est là qu'est le but – le cri de l'air.
Z, en ce jeu du mot, où va ton art ?
Ici, il n'y a qu'un jeu, me dit-on. Ah ! si on lit en tel art un fol gré, le gré d'un fou du mot, eh oui c'est un jeu... c'est un jeu et pas qu'un jeu, car je dis : le mot est là, et ce n'est pas peu. Il est en l'un, par soi (tel ohé !), et il est ou en duo ou en dix de-ci de-là ou lié tel qu'en un épi de blé. Ici le mot est agi; on lui met un cap, et hop ! en son vol il vit, il va de moi à toi et de toi à moi, et de ce bal du mot on est ému. Si c'est un jeu, c'est le jeu qui dit ce qui est, où le mot est don.
Or là que dis-je et que ne dis-je pas en ce mot-à-mot né d'un tri si dur, où tu as élu l'un, le duo et le duo via l'un ?
Ici, peu de soi, de son âge, de sa vie ? Et l'ire, et ce qui est gai en soi ? Et si ce n'est pas que l'ego qu'on a en vue : peu de bon, peu de mal, et pas de pur; peu d'art, ou un art sec ? Et la vue de l'âme, qui lie un mot à un mot, et qui dit ce qu'est le mot ? Et l'ici et le là de soi, le but, la fin ?
N'y a-t-il là que du bas, de l'ici-bas bel et bon, ou du vil bas ? On dit de l'air et de l'eau, du feu et du sol, là ça va. Et le gaz qui n'est pas gaz, cet éon qui n'est dit qu'erg ? Et en la nue : il n'y a nul roi de l'âge et de la loi ?
Çà et là il y a de l'un et... de l'un, nul bis, nul ter; du sud, de l'est, oui : de l'un, que ça, que ça. C'est l'art de l'un ou l'art de l'une : c'est l'art de l'un uni à l'une ? En bas des ans ne dit-on pas de cet Il qui est ce qu'il est, qu'Il les fit un ? En fin de l'âge n'ont-ils pas tel but : l'âme une ? Car le soi en soi ou le non-soi, n'est-ce pas ici et là de l'un ?
Bah ! tel mot a un but et tel mot lie l'un à l'un, en un lot mis en loi, et ça va. Ici ou là, si le mot y est, on a par ma foi et l'un et la fin de l'un, ce qui ira là où soi on ira. Car c'est sûr, ici je vis d'eux : c'est par eux, un à un, que ce fil né de moi se met en vue, et que j'ai cet air qu'ils ont. Si à moi on se fie, c'est qu'à eux par-ci par-là on se fia.
Bon, pas à pas, on y est, ou on ira; un peu je dis, c'est ça : il y a du il y a et il y a du il y va. Si au tir à l'arc tu as un but, je dis que ce n'est pas ça le but : l'air où va l'axe fin, c'est là qu'est le but – le cri de l'air.
Z, en ce jeu du mot, où va ton art ?
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
j'aime bien les vieux gré-aimants, où le jeu des cordages répond à la raideur des haubans.
Pièces fixes, pièces mobiles, ce mélange est charmant.
Ainsi l'homme conquiert la Terre avançant ses mats os, utilisant ses muscles à l'instar de poulies et de cordages mobiles.
Dans "l'art chevaleresque du tir à l'arc" de Herrigel la cible la flèche l'arc et l'archer s'unissent pour la victoire. L'intention d'atteindre la cible disparait.
Pièces fixes, pièces mobiles, ce mélange est charmant.
Ainsi l'homme conquiert la Terre avançant ses mats os, utilisant ses muscles à l'instar de poulies et de cordages mobiles.
Dans "l'art chevaleresque du tir à l'arc" de Herrigel la cible la flèche l'arc et l'archer s'unissent pour la victoire. L'intention d'atteindre la cible disparait.
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Il est bon cet art âgé d'ais et de fil dru, où le pli et le dur du fil en jeu ont loi l'un à l'un.
Ce qu'on use, mis là, et ce qui va d'ici à là, c'est, en nul tri, de si bel air.
Et Gé on l'a à soi; on y va, où un os est mât, où le vif qui va son jeu a l'art du fil lié au gré.
En Le zen en l'art pur du tir à l'arc de Mr Sec, le but, l'axe, l'arc et l'ami de l'arc ont jeu uni en vue de la fin.
Le gré qui a le but en vue se nie.
(Eh ! si le ton que tu as est bel et bon, c'est moi qui ai du rab ici ! C'est pas de jeu !)
Ce qu'on use, mis là, et ce qui va d'ici à là, c'est, en nul tri, de si bel air.
Et Gé on l'a à soi; on y va, où un os est mât, où le vif qui va son jeu a l'art du fil lié au gré.
En Le zen en l'art pur du tir à l'arc de Mr Sec, le but, l'axe, l'arc et l'ami de l'arc ont jeu uni en vue de la fin.
Le gré qui a le but en vue se nie.
(Eh ! si le ton que tu as est bel et bon, c'est moi qui ai du rab ici ! C'est pas de jeu !)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
mon art va la ou la va son gré cela va de soi, et ce qu'il soit bel ou lettré. l'oulipo quand à lui l'appela à telle élégie qu'il fut las et élut domicile.. en versets. puis il se vu révolu
Sous rire fou landiner dans le bain des incarnés
Naître vieux et jeune et beau
Courir les saisons
Œuvrer
Venir mourir enfin Phare
Ah ! -On- pis en corps qu'à l'âme
L'arme des cent
-Je- vint :
"Ceci est mon corps, faites-en ce que vous êtes"
ps : c'est quoi les règles j'ai la flemme de relire jsuis beurré et j'ai oublié la première lecture? juste raconter sa life en allitérations ?
Sous rire fou landiner dans le bain des incarnés
Naître vieux et jeune et beau
Courir les saisons
Œuvrer
Venir mourir enfin Phare
Ah ! -On- pis en corps qu'à l'âme
L'arme des cent
-Je- vint :
"Ceci est mon corps, faites-en ce que vous êtes"
ps : c'est quoi les règles j'ai la flemme de relire jsuis beurré et j'ai oublié la première lecture? juste raconter sa life en allitérations ?
Dernière édition par _Flo_ le Mar 15 Mai 2012, 11:10, édité 1 fois
Wam- Messages : 966
Date d'inscription : 14/02/2012
Age : 37
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Ah ! Flo, toi qui as un nom qui est ami de mon jeu, où as-tu la vue ? Ce que tu dis est à mon gré ou... pas là en mon fil... Tu as lu, dis-tu, ce qui est mis par moi. Bon ! N'est-ce que l'eau que tu as bue, une eau au nom de vie et qui tue l'âme ? Que ça ? – Non : si l'un ne va pas où je me dis qu'il ira, et si toi, en duo, tu n'y vas pas, oh ! c'est que... c'est moi qui n'ai pas dit si net la loi que j'ai eue en vue !
Bon... un peu d'erg, et je dis le jeu, sa loi, son mot, son art, sa vie, son âme, etc.
La loi de ce jeu, c'est – d'un mot – ce qui est dit, et mal dit, par le nom du fil.
En « qu'un peu de jeu », on a le mot jeu, qui n'est pas uni au mot jeu de mon jeu !
Je dis ce qu'il en est. Il y a un tri du mot qui ira ici : tel mot, tel mot... et pas tel mot. Si l'art, en un gré fou, va ici ou là (et je dis : oui !), ce n'est pas ici en un fol gré qu'il ira. En net : il y a une loi du mot, pas une loi de l'âme.
Ce qui va en tel et tel fil de mot-à-mot (mot fil qui n'est pas uni au mot fil d'un fil de ZC !), c'est un mot que j'ai dit ras. Si on le lit tel un lot d'os qu'on lie os à os, il a un os (c'est le cas de a, à, c, ç, d, j, l, m, n, o, ô, s, t et y en us d'ici-bas), ou un os et un bis (ah, as, un, de, où, tu, la, au, ce, ou, etc.), ou un os et un bis et un ter (Flo, toi, qui, nom, est, ami, mon, jeu, vue, bas, fil, que, dis, gré, etc.)
La loi de ce jeu, c'est un art au gré de tel ou tel, sur sa vie ou pas. Si j'ai dit vie, c'est la vie ici et là mis en art ou la vie que son art dit de soi. C'est l'art qui me va, pas le cri ou le ris ou le rot ou le pet du pas-à-pas d'ici-bas.
Bon... un peu d'erg, et je dis le jeu, sa loi, son mot, son art, sa vie, son âme, etc.
La loi de ce jeu, c'est – d'un mot – ce qui est dit, et mal dit, par le nom du fil.
En « qu'un peu de jeu », on a le mot jeu, qui n'est pas uni au mot jeu de mon jeu !
Je dis ce qu'il en est. Il y a un tri du mot qui ira ici : tel mot, tel mot... et pas tel mot. Si l'art, en un gré fou, va ici ou là (et je dis : oui !), ce n'est pas ici en un fol gré qu'il ira. En net : il y a une loi du mot, pas une loi de l'âme.
Ce qui va en tel et tel fil de mot-à-mot (mot fil qui n'est pas uni au mot fil d'un fil de ZC !), c'est un mot que j'ai dit ras. Si on le lit tel un lot d'os qu'on lie os à os, il a un os (c'est le cas de a, à, c, ç, d, j, l, m, n, o, ô, s, t et y en us d'ici-bas), ou un os et un bis (ah, as, un, de, où, tu, la, au, ce, ou, etc.), ou un os et un bis et un ter (Flo, toi, qui, nom, est, ami, mon, jeu, vue, bas, fil, que, dis, gré, etc.)
La loi de ce jeu, c'est un art au gré de tel ou tel, sur sa vie ou pas. Si j'ai dit vie, c'est la vie ici et là mis en art ou la vie que son art dit de soi. C'est l'art qui me va, pas le cri ou le ris ou le rot ou le pet du pas-à-pas d'ici-bas.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Ah liant les maux la houle veut le je, les sens unis contents l'effilent ?
si là est l'aloi, lors les vers surent l'allouer, est-ce là le la ?
si là est l'aloi, lors les vers surent l'allouer, est-ce là le la ?
naitre vieux et jeune et beau - n'être vieux, et jeuner beaucoup,
courir les saisons -rire, laisser son
oeuvrer - oeuvre et
venir mourir enfin phare - venir mourir en fanfare ?
Wam- Messages : 966
Date d'inscription : 14/02/2012
Age : 37
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
L'ami, il est dur ce dit en si peu, le mot. Le jeu, le mot, l'ami car l'âme y est. Je me vis si, si... Là où l'e est ma loi je n'ai ni ne dis en l'Ou-Li-Po. So, le tri est ric rac, je sors.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Ave Psa ! Oui, Psa, c'est ton nom en ce jeu, si ça te va (cf. ici). – le mot ave n'est pas d'usage courant; il doit être justifié en situation
Bon... y a-t-il si peu de jeu en ce jeu ? Si tu y est, qu'est-ce que tu ne dis pas ici de ce qui t'a ému, de ce qui a été su et non su de toi, de ce qui t'a mû de ton gré, de ce qui a agi sur toi, de ce que tu as en vue ou de ce qu'est ton âme ? – hors correction : il manque la sensation, l'apprentissage, les réalisations, le questionnement de sens, etc.
Si le mot qu'on use ici est ras, il y en a un bon tas ! J'ai vu qu'en tel jeu où on lit le mot de ci à là ou de ci en bas, il y en a un lot de 80 + 610 (ici et là, à la fin). Et ce n'est qu'un pot où l'on ira au cas où.
Tu as vu qu'on a un peu de malavec le cas de tel ou tel mot qui a un E en sus et qui dit de l'une de qu'est l'un. Eh oui ! Et il y a le cas du S en fin de mot qui dit des uns ce qu'est l'un. C'est qu'il y a un art du jeu, et l'art ne va-t-il pas là où l'on dit qu'il n'ira pas ? – une faute rédhibitoire
Qui des Z a un lai, une ode, une bio, un nô, un cri, un gag, etc ?
Bon... y a-t-il si peu de jeu en ce jeu ? Si tu y est, qu'est-ce que tu ne dis pas ici de ce qui t'a ému, de ce qui a été su et non su de toi, de ce qui t'a mû de ton gré, de ce qui a agi sur toi, de ce que tu as en vue ou de ce qu'est ton âme ? – hors correction : il manque la sensation, l'apprentissage, les réalisations, le questionnement de sens, etc.
Si le mot qu'on use ici est ras, il y en a un bon tas ! J'ai vu qu'en tel jeu où on lit le mot de ci à là ou de ci en bas, il y en a un lot de 80 + 610 (ici et là, à la fin). Et ce n'est qu'un pot où l'on ira au cas où.
Tu as vu qu'on a un peu de mal
Qui des Z a un lai, une ode, une bio, un nô, un cri, un gag, etc ?
Dernière édition par Pieyre le Sam 19 Mai 2012, 20:05, édité 1 fois (Raison : correction de la copie en façon de maître d'école)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Du mal en est fait, vu que tu y mis le mot "avec", qui s'il n'est fou, se lit sot ici...
Gai, nez en - , est ce jeu, où le je est un art et où, l'on est tant et de vil vol à qui M le mot....
Dur, ce je qui sut qui il est, et qui n'en sut ri un plu ici, de ce jeu dit là...
Où va-t-on? Le je, le tu, le il, ils, pas le "L", que les mes, tes, ses, nos...si peu...
J'ai chu!
Tu es le bon de ce jeu Pie R
Gai, nez en - , est ce jeu, où le je est un art et où, l'on est tant et de vil vol à qui M le mot....
Dur, ce je qui sut qui il est, et qui n'en sut ri un plu ici, de ce jeu dit là...
Où va-t-on? Le je, le tu, le il, ils, pas le "L", que les mes, tes, ses, nos...si peu...
J'ai chu!
Tu es le bon de ce jeu Pie R
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Ah ! Manou. Il fallait une première défaillance, bien sûr... Alors c'est toi qui me fais tomber d'une estrade qui était donc usurpée ! Me voici sur le sol, avant de me mettre plus bas que terre.
Maintenant, puisque tu n'as pas le droit de le faire, je vais m'établir correcteur de moi-même et barrer ou appliquer du rouge, enfin ce que je pourrai faire, sur ma copie.
Bon... Au passage, la goutte faisant déborder le vase, j'ai récupéré la langue écrite en toutes ses dimensions.
Sérieusement il m'est arrivé, me proposant d'écrire une réponse sur un autre fil, de me triturer l'esprit pour m'exprimer en mots d'au plus trois lettres. Quand on s'y attache, c'est un exercice qui se rapproche de la pratique d'une langue étrangère ou de la traduction, en plus simple certes mais avec cette contrainte de longueur qui elle complique de façon singulière.
Je compte sur la participation de ceux qui apprécient les jeux de langage pour illustrer mon jeu, enfin mon jeu qui n'est pas le mien évidemment, mais je ne sais plus trop quelles références j'avais en tête quand je l'ai proposé la première fois.
En retrouvant d'anciennes tentatives, je remarque qu'il y avait surtout des sentences de quelques lignes ou des petits poèmes, contrairement à ce que j'ai fait ici, m'appliquant à tout exprimer dans une prose de forme standard. Il serait intéressant d'analyser les rapports qu'il peut y avoir entre d'une part le fait de disposer d'un lexique diminué, notamment fortement diminué, et d'autre part la forme et le contenu qu'on ira privilégier.
Et puis j'en viens à ce que tu dis, Manou, qui se rapproche de ce qu'écrivait Saphodane. J'ai commencé un inventaire spécifique à ce jeu de tous les emplois de termes connotés masculins, avec diverses transpositions du côté féminin : soit à égalité, soit à l'opposé, soit en fonction d'autres modalités comme humoristique, machiste, féministe dur ou licencieux, enfin ce qui vient le plus facilement sur le clavier.
Je ne pense pas terminer cet inventaire, mais je m'y suis mis comme si. Alors, oui, il y a des limites. Si on utilise dix mots plutôt que deux pour rendre compte d'un objet, ce qui est dit n'est pas perçu donc pas interprété de la même façon. Mais, indépendamment de cela, je me demande ce qui est le plus difficile à exprimer de façon claire en ce jeu. Il serait intéressant aussi d'y réfléchir.
Alors voilà quelques exemples que j'ai trouvés ces jours derniers, parmi une cinquantaine (j'en suis à la lettre N, ce qui ne veut pas dire la moitié du travail à faire). L'homme est dit l'un, la femme l'une, mais je changerai peut-être en A et E, ou I et E. On verra.
L'un est âgé; l'une n'a pas d'âge.
L'un est agi par l'une, via son nez : l'une a agi.
L'un est ami de l'un (ou de l'une); l'une est âme à l'un (ou à l'une).
Si l'un est bas, l'une a des bas.
L'un est bon; l'une a bon dos... et bon ego !
L'un est coi; l'une est pie.
L'un est cru; l'une est feu; et l'un est mûr par l'une.
Si l'un est cru par l'une, à la fin il ne l'est pas; et l'une a crû par l'un.
L'un est dit Un; l'une est Une.
L'un est doc; l'une est psy.
L'un est duc; l'une est ara.
Si l'un a dû, il dut et dut; et l'une est due.
L'un est élu; l'une a la loi.
L'un est un Élu; l'une est une Fée.
L'un est ému; l'une a cil ému et cri ému.
L'un est eu à son jeu; l'une est eue à son gré.
L'un est un fat; l'une a une dot.
L'un est feu tôt; l'une en a de la vie !
L'un est fin; l'une a fin nez et fin bec.
L'un est fou; l'une a la foi.
L'un est haï; l'une le dit un ami.
L'un est nu; l'une et nue. Ouf ! on en a un, où l'un est uni à l'une. Nus on est, nus on va, nus on s'en ira, – l'un et l'une.
- Avec ! Cruel Avec ! Avec un E !
M'as-tu ravi en évoquant un nœud
Qui touche, tient, et qui ne retient pas !
Le E m'enfante et le doux nœud me tue !
Ah ! le forum... Quelle instance battue
En l'âme, Pieyre atterré en gais pas !
Maintenant, puisque tu n'as pas le droit de le faire, je vais m'établir correcteur de moi-même et barrer ou appliquer du rouge, enfin ce que je pourrai faire, sur ma copie.
Bon... Au passage, la goutte faisant déborder le vase, j'ai récupéré la langue écrite en toutes ses dimensions.
Sérieusement il m'est arrivé, me proposant d'écrire une réponse sur un autre fil, de me triturer l'esprit pour m'exprimer en mots d'au plus trois lettres. Quand on s'y attache, c'est un exercice qui se rapproche de la pratique d'une langue étrangère ou de la traduction, en plus simple certes mais avec cette contrainte de longueur qui elle complique de façon singulière.
Je compte sur la participation de ceux qui apprécient les jeux de langage pour illustrer mon jeu, enfin mon jeu qui n'est pas le mien évidemment, mais je ne sais plus trop quelles références j'avais en tête quand je l'ai proposé la première fois.
En retrouvant d'anciennes tentatives, je remarque qu'il y avait surtout des sentences de quelques lignes ou des petits poèmes, contrairement à ce que j'ai fait ici, m'appliquant à tout exprimer dans une prose de forme standard. Il serait intéressant d'analyser les rapports qu'il peut y avoir entre d'une part le fait de disposer d'un lexique diminué, notamment fortement diminué, et d'autre part la forme et le contenu qu'on ira privilégier.
Et puis j'en viens à ce que tu dis, Manou, qui se rapproche de ce qu'écrivait Saphodane. J'ai commencé un inventaire spécifique à ce jeu de tous les emplois de termes connotés masculins, avec diverses transpositions du côté féminin : soit à égalité, soit à l'opposé, soit en fonction d'autres modalités comme humoristique, machiste, féministe dur ou licencieux, enfin ce qui vient le plus facilement sur le clavier.
Je ne pense pas terminer cet inventaire, mais je m'y suis mis comme si. Alors, oui, il y a des limites. Si on utilise dix mots plutôt que deux pour rendre compte d'un objet, ce qui est dit n'est pas perçu donc pas interprété de la même façon. Mais, indépendamment de cela, je me demande ce qui est le plus difficile à exprimer de façon claire en ce jeu. Il serait intéressant aussi d'y réfléchir.
Alors voilà quelques exemples que j'ai trouvés ces jours derniers, parmi une cinquantaine (j'en suis à la lettre N, ce qui ne veut pas dire la moitié du travail à faire). L'homme est dit l'un, la femme l'une, mais je changerai peut-être en A et E, ou I et E. On verra.
L'un est âgé; l'une n'a pas d'âge.
L'un est agi par l'une, via son nez : l'une a agi.
L'un est ami de l'un (ou de l'une); l'une est âme à l'un (ou à l'une).
Si l'un est bas, l'une a des bas.
L'un est bon; l'une a bon dos... et bon ego !
L'un est coi; l'une est pie.
L'un est cru; l'une est feu; et l'un est mûr par l'une.
Si l'un est cru par l'une, à la fin il ne l'est pas; et l'une a crû par l'un.
L'un est dit Un; l'une est Une.
L'un est doc; l'une est psy.
L'un est duc; l'une est ara.
Si l'un a dû, il dut et dut; et l'une est due.
L'un est élu; l'une a la loi.
L'un est un Élu; l'une est une Fée.
L'un est ému; l'une a cil ému et cri ému.
L'un est eu à son jeu; l'une est eue à son gré.
L'un est un fat; l'une a une dot.
L'un est feu tôt; l'une en a de la vie !
L'un est fin; l'une a fin nez et fin bec.
L'un est fou; l'une a la foi.
L'un est haï; l'une le dit un ami.
L'un est nu; l'une et nue. Ouf ! on en a un, où l'un est uni à l'une. Nus on est, nus on va, nus on s'en ira, – l'un et l'une.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Pieyre a écrit: Mais, indépendamment de cela, je me demande ce qui est le plus difficile à exprimer de façon claire en ce jeu. Il serait intéressant aussi d'y réfléchir.
Je profite de ce que tu te foules la cheville sur les règles de ton jeu, pour amener une Pieyre à ce château de mots...comme une apnéiste, je reprends une profonde respiration avant de tenter de jeter à nouveau quelques mots courts qui donnent du sens quand bien même ils paraîtraient un peu dans tous les sens... je dirais pour moi, dans la difficulté à écrire ces trois ou quatre lignes, que c'est la justesse du propos qui me semble difficile à exprimer, pas tant par le fait que ces mots soient si courts, mais les mots me manquent tout simplement...ton parallèle avec une langue étrangère est juste...
le jeu n'en est pas moins stimulant et je gage que d'autres ici y seront tentés, sa difficulté est de conserver une justesse dans le sens de ce que l'on écrit (même par jeu), ou éventuellement une sonorité, à la rigueur quelque loufoquerie..., ce n'est pas justice que de jouer à poser des mots sous quelque contrainte que ce soit, s'ils se vident de leur sens...
....
Là, ce qui est dit, fit cil
Que dis-tu de ce fil?
Où l'oeil s'y met, l'E et l'O en un, et n'y vit que dal, car en fin...c'est mal dit, non?
Un ou un ça en dit, oh, si!!
Sur ce, mon ego au lit s'en va, las de ces mots ras et le rat ne dit mot, en son mur se mua, c'est le jeu dit la sou ri....
Manou- Messages : 1894
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Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Bonjour Manou,
Je te réponds tard, et cela me donne l'occasion d'un parallèle avec ce que tu dis, que je n'avais jamais fait.
Si, dans le jeu des mots d'au plus trois lettres, les mots manquent pour s'exprimer correctement, de mon côté c'est dans la langue ordinaire que quelque chose me manque, que les phrases me manquent. Il n'est jamais bon de pousser les parallèles trop loin, mais je poursuis.
Si, dans le jeu, il semble y avoir des trous, parce que des concepts indispensables ne sont pas représentés par des mots, je me demande si pour moi, en français courant, il n'y a pas quelque chose qui se passe mal entre l'intention d'exprimer et ces petits assemblages de mots qui ne se font pas tout seuls, ou alors en bribes limitées qui ne commencent pas bien pour représenter ce que je pense, et qu'il m'ennuie de corriger et de compléter.
Ici aussi il y a des trous, parmi les mots et les associations possibles de mots, ou alors est-ces des ombres qui subsistent sur l'écran de mes représentations quand je considère le jeu de lumières que constitue la langue ? Mes mots ne sont jamais assez précis et mes phrases sont toujours trop bancales et disgracieuses, peut-être parce que les faisceaux de lumière correspondants portent à côté ou ne concentrent pas suffisamment leur puissance sur mes lignes de pensée.
Alors, puisque fondamentalement c'est toujours difficile, pourquoi ne pas compliquer encore un peu, juste un peu, en ajoutant des contraintes ? Dans l'absolu c'est plus difficile, certes, mais je me crois au contraire avantagé relativement aux autres, enfin à d'autres.
Paradoxalement, comme pour rétablir l'équilibre, je me sens prêt à écrire tout un dictionnaire de traduction du français ordinaire au...
Tiens, d'ailleurs, c'est vrai, comment appeler ce français particulier ? Il faut un mot de deux ou trois lettres, sans doute, mais lequel utiliser, ou forger ? À défaut d'une autre proposition, je retiens déjà le mot tri, qui possède deux acceptions intéressantes, dont l'une que j'ai utilisée comme par anticipation, et l'autre qui permet de construire des mots composés (que d'ailleurs j'ai toujours eu du mal à considérer comme des vrais mots, sans pour autant admettre qu'on supprime les traits d'union en manière de langue agglutinante).
On pourrait donc dire qu'on traduit (ou qu'on adapte) du français standard au français en tri (et non du français trié bien sûr) ou du français de tri, selon l'acception que l'on veut faire sentir. Il est bon que ce français soit annoncé dès le début comme polysémique, et même extrêmement polysémique.
Bon... alors je renouvelle ma question : que serait-il difficile d'exprimer en tri ?
Et puis, il faut enrichir la littérature en tri, les amis : j'attends vos contes et vos poèmes, même très courts !
Je te réponds tard, et cela me donne l'occasion d'un parallèle avec ce que tu dis, que je n'avais jamais fait.
Si, dans le jeu des mots d'au plus trois lettres, les mots manquent pour s'exprimer correctement, de mon côté c'est dans la langue ordinaire que quelque chose me manque, que les phrases me manquent. Il n'est jamais bon de pousser les parallèles trop loin, mais je poursuis.
Si, dans le jeu, il semble y avoir des trous, parce que des concepts indispensables ne sont pas représentés par des mots, je me demande si pour moi, en français courant, il n'y a pas quelque chose qui se passe mal entre l'intention d'exprimer et ces petits assemblages de mots qui ne se font pas tout seuls, ou alors en bribes limitées qui ne commencent pas bien pour représenter ce que je pense, et qu'il m'ennuie de corriger et de compléter.
Ici aussi il y a des trous, parmi les mots et les associations possibles de mots, ou alors est-ces des ombres qui subsistent sur l'écran de mes représentations quand je considère le jeu de lumières que constitue la langue ? Mes mots ne sont jamais assez précis et mes phrases sont toujours trop bancales et disgracieuses, peut-être parce que les faisceaux de lumière correspondants portent à côté ou ne concentrent pas suffisamment leur puissance sur mes lignes de pensée.
Alors, puisque fondamentalement c'est toujours difficile, pourquoi ne pas compliquer encore un peu, juste un peu, en ajoutant des contraintes ? Dans l'absolu c'est plus difficile, certes, mais je me crois au contraire avantagé relativement aux autres, enfin à d'autres.
Paradoxalement, comme pour rétablir l'équilibre, je me sens prêt à écrire tout un dictionnaire de traduction du français ordinaire au...
Tiens, d'ailleurs, c'est vrai, comment appeler ce français particulier ? Il faut un mot de deux ou trois lettres, sans doute, mais lequel utiliser, ou forger ? À défaut d'une autre proposition, je retiens déjà le mot tri, qui possède deux acceptions intéressantes, dont l'une que j'ai utilisée comme par anticipation, et l'autre qui permet de construire des mots composés (que d'ailleurs j'ai toujours eu du mal à considérer comme des vrais mots, sans pour autant admettre qu'on supprime les traits d'union en manière de langue agglutinante).
On pourrait donc dire qu'on traduit (ou qu'on adapte) du français standard au français en tri (et non du français trié bien sûr) ou du français de tri, selon l'acception que l'on veut faire sentir. Il est bon que ce français soit annoncé dès le début comme polysémique, et même extrêmement polysémique.
Bon... alors je renouvelle ma question : que serait-il difficile d'exprimer en tri ?
Et puis, il faut enrichir la littérature en tri, les amis : j'attends vos contes et vos poèmes, même très courts !
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Me revoici sur ce fil tendu entre le français et le parler onomatopéique, je veux parler du tri, ce langage que j'ai (peut-être) inventé, ou plutôt créé (j'ai appris récemment qu'il y avait une différence juridique entre création et invention). Bon, si un autre l'a créé avant moi, qu'il le dise, ou bien se taise à jamais !
Alors, j'avais annoncé un dictionnaire; c'est d'un traité complet dont il est question désormais, disons entre un manuel de grammaire et une règle du jeu, avec conseils, exemples, liste de difficultés, méthodes de contournement, et tout ça.
Pour ce jour, voici une adaptation du poème de Verlaine, Il pleure dans mon cœur, que j'ai déjà fait en lipogramme sur un autre fil.
Alors, j'avais annoncé un dictionnaire; c'est d'un traité complet dont il est question désormais, disons entre un manuel de grammaire et une règle du jeu, avec conseils, exemples, liste de difficultés, méthodes de contournement, et tout ça.
Pour ce jour, voici une adaptation du poème de Verlaine, Il pleure dans mon cœur, que j'ai déjà fait en lipogramme sur un autre fil.
- Tel est pli en mon âme
Qu'il ait plu où je vis.
Qu'est-ce, las, en cet âge
Qui se met en mon âme ?
Ô tic-toc, me dit l'eau,
Sur le sol et le lac !
Si l'âme n'a de mot,
Ô l'ode que dit l'eau !
Tel est pli de nul dit
En mon âme où rue l'âne.
Eh ! n'ai-je mal agi ?
Bah... je gis de nul dit.
C'est, las ! le pis du mal
Que je n'aie pas la clé :
Sur nul pic, en nul val,
Mon âme va si mal.
Dernière édition par Pieyre le Ven 21 Sep 2012, 01:44, édité 1 fois (Raison : virgule)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Le tri, c'est pas si dur, et si c'est pas de l'or, pour sur que c'est de l'art.
Et si je lis ma vie, ou si je vis ma mie, et ça sans jeu de mot
je ris de tant de lit, de sol, de peau ou de non dit.
La lie est sur ce bol, la clé de mes dés liés
Otée de mon avis, mon âme est fol à lier,
Non que je n'ai pas su de tout ça, quoi qu'il dise, qu'il prie,
qu'en vain il fit sa mue, si dur, si mur, si vil,
Coi sur son dos d'âne, mur ou col, lot de la vie,
Ou ré gai, hein ? Dit ? Toi si fin, si dru, pir' que ça, ému,
Z anis, égo bas, las de vie, de jeu de go, de pis en pis.
Ci git Pier', Pol, Jack, amis du tri et de la peau, et si !
Ou-li-po, ou peau de lit, pas de vie ?
Non ! Pas de vis sur le fil de la vie
Art peau, et zik
Et si je lis ma vie, ou si je vis ma mie, et ça sans jeu de mot
je ris de tant de lit, de sol, de peau ou de non dit.
La lie est sur ce bol, la clé de mes dés liés
Otée de mon avis, mon âme est fol à lier,
Non que je n'ai pas su de tout ça, quoi qu'il dise, qu'il prie,
qu'en vain il fit sa mue, si dur, si mur, si vil,
Coi sur son dos d'âne, mur ou col, lot de la vie,
Ou ré gai, hein ? Dit ? Toi si fin, si dru, pir' que ça, ému,
Z anis, égo bas, las de vie, de jeu de go, de pis en pis.
Ci git Pier', Pol, Jack, amis du tri et de la peau, et si !
Ou-li-po, ou peau de lit, pas de vie ?
Non ! Pas de vis sur le fil de la vie
Art peau, et zik
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Bon, si ce n'est pas si dur, on y va !
Comment dit-on bravo Que dit-on pour si l'on doit se dit qu'on a à faire [aïe ! pas d'infinitif] en vue : c'est ça, c'est bon, que de mots ! le mot est là où il va !
En fait, il y a toujours un autre chemin entre les mots. On ne reste pas sur la crête de ce qu'on voulait dire mais, un peu en contrebas, le paysage est plus baroque; ou l'on prend une autre crête, ou carrément un chemin de traverse qu'on n'aurait jamais emprunté sinon.
Reste qu'il y a des cas où l'on doit choisir, sauf y passer beaucoup de temps, entre déborder un peu la contrainte et ne pas dire ce qu'on voudrait.
Il serait intéressant de déterminer s'il y a des mots dont on ne peut pas rendre compte en tri en moins de dix mots, de vingt mots peut-être !
Mais tout dépend de ce qu'on s'autorise : avec les mots du dictionnaire, ceux plus propres au langage SMS comme les abréviations, les homophones, les rébus typographiques et les épelures, ou même des mots étrangers.
Il est amusant de constater que dès lors que la contrainte est plus forte d'un côté, on trouve à l'affaiblir d'un autre, d'où des possibilités d'invention renouvelées.
En fait, il y a toujours un autre chemin entre les mots. On ne reste pas sur la crête de ce qu'on voulait dire mais, un peu en contrebas, le paysage est plus baroque; ou l'on prend une autre crête, ou carrément un chemin de traverse qu'on n'aurait jamais emprunté sinon.
Reste qu'il y a des cas où l'on doit choisir, sauf y passer beaucoup de temps, entre déborder un peu la contrainte et ne pas dire ce qu'on voudrait.
Il serait intéressant de déterminer s'il y a des mots dont on ne peut pas rendre compte en tri en moins de dix mots, de vingt mots peut-être !
Mais tout dépend de ce qu'on s'autorise : avec les mots du dictionnaire, ceux plus propres au langage SMS comme les abréviations, les homophones, les rébus typographiques et les épelures, ou même des mots étrangers.
Il est amusant de constater que dès lors que la contrainte est plus forte d'un côté, on trouve à l'affaiblir d'un autre, d'où des possibilités d'invention renouvelées.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Ben c'est bien le principe de l'Oulipo hein : la contrainte vue comme un espace de liberté !
Fi des pas, ou des cas, ou des si, ou des non,
Le mot fut lié, pur et dur, sel de vie
Il fit peu de cas du dos d'âne et du mur.
Vil Ego ? Non, bas de soi de son âme.
En bas, son nom, de mal en pis, sur vie,
tel un pré à l'en-vie, sur un fil, une mer.
C'est si bon si c'est dit, si c'est lu !
Fi des pas, ou des cas, ou des si, ou des non,
Le mot fut lié, pur et dur, sel de vie
Il fit peu de cas du dos d'âne et du mur.
Vil Ego ? Non, bas de soi de son âme.
En bas, son nom, de mal en pis, sur vie,
tel un pré à l'en-vie, sur un fil, une mer.
C'est si bon si c'est dit, si c'est lu !
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Et en bi ?
- Oh la la !
tu y es,
et on a...
de l'or, eh !
çà et là;
un or né
mi à mi :
ci au té,
(et en bi)
là au dé.
Ah ! j'ai ri,
ri de go,
et en mi
et en do :
ha ! ho ! hi !
Et là, – oh !
l'or d'un ru,
ou d'un Pô,
– je l'ai vu
en ce nô.
Je t'ai lu;
ça me va :
– as-tu vu
de l'os là ?
– tu l'as eu.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Le tri c'est psy,
du jeu de l'égo
au ils ou au moi.
Tu dis ? Le sur moi ?
Pas si con !
Et les tic ?
Et les toc ?
Le tri c'est bio,
C'est pur, et ce mot
pour sur c'est de l'éco,
du pin bis ou du lys,
et le cri de la pie,
ou du riz, do ré mi ?
Non, cui cui !
Le tri c'est pro,
ça se bat, et ça win.
Sur le fer vit le mot
Pdg ou pov' mec
qui se tue, las, au taf
C'est le jeu, c'est la loi
C'est le blé, c'est le taf !
Le tri a du pif,
pas le vin, non le nez.
Jeu de mot, ris sur cap,
Met du son, et du suc,
et de l'eau, non de l'ô.
Ou est le mal ? Il a bon dos !
Que du bon sur ma mie.
Le tri c'est dur,
Paf sur le pif !
Aie, oui j'ai mal et j'm ça
Sur ce cri si je dis
que le tri c'est le pal,
je ris car j'ai de l'or
sur le mot, sur le dit.
Le tri c'est zen.
Oh my god, yes we can !
Ce que je lis ici bas
c'est ni Ra ni Jah qui le mit.
Non c'est moi, et c'est toi,
C'est pas toc, c'est pas bof,
Que du bon et du top !
du jeu de l'égo
au ils ou au moi.
Tu dis ? Le sur moi ?
Pas si con !
Et les tic ?
Et les toc ?
Le tri c'est bio,
C'est pur, et ce mot
pour sur c'est de l'éco,
du pin bis ou du lys,
et le cri de la pie,
ou du riz, do ré mi ?
Non, cui cui !
Le tri c'est pro,
ça se bat, et ça win.
Sur le fer vit le mot
Pdg ou pov' mec
qui se tue, las, au taf
C'est le jeu, c'est la loi
C'est le blé, c'est le taf !
Le tri a du pif,
pas le vin, non le nez.
Jeu de mot, ris sur cap,
Met du son, et du suc,
et de l'eau, non de l'ô.
Ou est le mal ? Il a bon dos !
Que du bon sur ma mie.
Le tri c'est dur,
Paf sur le pif !
Aie, oui j'ai mal et j'm ça
Sur ce cri si je dis
que le tri c'est le pal,
je ris car j'ai de l'or
sur le mot, sur le dit.
Le tri c'est zen.
Oh my god, yes we can !
Ce que je lis ici bas
c'est ni Ra ni Jah qui le mit.
Non c'est moi, et c'est toi,
C'est pas toc, c'est pas bof,
Que du bon et du top !
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Salut Harpo !
De mieux en mieux !
Et en plus, je peux faire comme à chaque fois des petits commentaires, principalement sur le jeu ou le langage, pour avancer dans le projet. Je suis le plan de ton poème, parce que c'est plus facile, mais je digresse à mon habitude.
Le tri c'est psy
— C'est psychologique comme tout ce qui comporte une part de performance. Mais dans mon intention, c'était au départ une fantaisie philosophico-poétique – le message de tête s'appelait initialement Petite philosophie en mots d'au plus trois lettres – avant de devenir ici une sorte d'étude linguistique.
D'ailleurs il va falloir que je traduise ma petite philosophie en français courant, ce qui, paradoxalement, ne va pas être facile, je m'en suis rendu compte, même si je me souviens précisément de ce que j'ai voulu dire à l'époque. Le passage du français courant au tri, s'il demande de la persévérance, correspond à une réduction et une invention. Dans l'autre sens, ce n'est pas forcément plus difficile, mais cela correspond plutôt à une restitution, qui ne peut être opérée de façon univoque que par l'auteur. Là aussi le travail est à la fois technique et littéraire, mais pas de la même façon.
Le tri c'est bio
— Pour la pureté de la langue je veux bien, mais seulement dans mon cas. Il y a suffisamment de mots courts qu'on pourrait dire impurs, et même sans doute davantage en proportion. Il s'agit bien sûr d'une pureté non pas morale, ni tant littéraire que stylistique, dans la perspective d'être exact et clair. Mais je n'emploierais pas du tout le mot bio pour ce que j'essaie de faire. Un style bio, ce serait non un style épuré mais un style apuré, stérilisé, voire châtré.
Le tri c'est pro
— Professionnel ou amateur, c'est comme on voudra. Non, c'est surtout, avec les autres formes d'écriture, un travail gratuit. Pour moi qui n'exerce pas de métier, sinon épisodiquement l'enseignement, c'est dans la solitude ou sur des forums de discussion et d'écriture que j'ai manifesté le plus d'application au travail. Tout le reste de mon activité est négligeable; aussi j'y ai toujours été négligent.
Le tri a du pif
— Il demande du pif et du pot aussi; de l'intuition quasi-mathématique et des trouvailles qu'on ne remarque parfois qu'après coup, comme souvent dans la poésie qui joue avec et se joue des contraintes.
Le tri c'est dur
— Sur le plan technique, nous avons convenu que ce n'était pas si dur. Mais dans l'autre sens, oui : il y a de la dureté, et même de la cruauté dans tout style sec et elliptique, si l'on ne prend pas garde de la déjouer. Et même en y prenant garde, la forme commande, et l'ambiguïté persiste.
Le tri c'est zen
— C'est zen; on peut le dire comme ça. On se bat aussi avec la forme pour éviter de se chamailler avec les gens, et qui sait ? pour accéder à une réalité plus haute. Sur d'autres forums j'ai tenté de batailler, en butte à des agressions et du harcèlement. Il faut sans doute en passer par là, mais que cela ne dure pas toujours !
De mieux en mieux !
Et en plus, je peux faire comme à chaque fois des petits commentaires, principalement sur le jeu ou le langage, pour avancer dans le projet. Je suis le plan de ton poème, parce que c'est plus facile, mais je digresse à mon habitude.
Le tri c'est psy
— C'est psychologique comme tout ce qui comporte une part de performance. Mais dans mon intention, c'était au départ une fantaisie philosophico-poétique – le message de tête s'appelait initialement Petite philosophie en mots d'au plus trois lettres – avant de devenir ici une sorte d'étude linguistique.
D'ailleurs il va falloir que je traduise ma petite philosophie en français courant, ce qui, paradoxalement, ne va pas être facile, je m'en suis rendu compte, même si je me souviens précisément de ce que j'ai voulu dire à l'époque. Le passage du français courant au tri, s'il demande de la persévérance, correspond à une réduction et une invention. Dans l'autre sens, ce n'est pas forcément plus difficile, mais cela correspond plutôt à une restitution, qui ne peut être opérée de façon univoque que par l'auteur. Là aussi le travail est à la fois technique et littéraire, mais pas de la même façon.
Le tri c'est bio
— Pour la pureté de la langue je veux bien, mais seulement dans mon cas. Il y a suffisamment de mots courts qu'on pourrait dire impurs, et même sans doute davantage en proportion. Il s'agit bien sûr d'une pureté non pas morale, ni tant littéraire que stylistique, dans la perspective d'être exact et clair. Mais je n'emploierais pas du tout le mot bio pour ce que j'essaie de faire. Un style bio, ce serait non un style épuré mais un style apuré, stérilisé, voire châtré.
Le tri c'est pro
— Professionnel ou amateur, c'est comme on voudra. Non, c'est surtout, avec les autres formes d'écriture, un travail gratuit. Pour moi qui n'exerce pas de métier, sinon épisodiquement l'enseignement, c'est dans la solitude ou sur des forums de discussion et d'écriture que j'ai manifesté le plus d'application au travail. Tout le reste de mon activité est négligeable; aussi j'y ai toujours été négligent.
Le tri a du pif
— Il demande du pif et du pot aussi; de l'intuition quasi-mathématique et des trouvailles qu'on ne remarque parfois qu'après coup, comme souvent dans la poésie qui joue avec et se joue des contraintes.
Le tri c'est dur
— Sur le plan technique, nous avons convenu que ce n'était pas si dur. Mais dans l'autre sens, oui : il y a de la dureté, et même de la cruauté dans tout style sec et elliptique, si l'on ne prend pas garde de la déjouer. Et même en y prenant garde, la forme commande, et l'ambiguïté persiste.
Le tri c'est zen
— C'est zen; on peut le dire comme ça. On se bat aussi avec la forme pour éviter de se chamailler avec les gens, et qui sait ? pour accéder à une réalité plus haute. Sur d'autres forums j'ai tenté de batailler, en butte à des agressions et du harcèlement. Il faut sans doute en passer par là, mais que cela ne dure pas toujours !
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Et après la variante du bi (écrite il y a longtemps, je dois le reconnaître, même si elle pouvait convenir comme réponse), voici celle de l'anti-tri (même époque).
- Merci pour avoir apporté quelques commentaires concernant cette pochade, tentée naguère, après certain défi lancé plaisamment, mais sans aucune exigence prosodique : juste exprimer diverses idées respectant telle contrainte.
Bizarrement, ayant envisagé ensuite quelque développement complémentaire, cette fois sans aucun terme court (quatre lettres minimum, évidemment), pouvant puiser ainsi plus librement dans maintes séries, verbales comme nominales – présentant toute expressivité –, autrement plus malaisée pourtant devint telle tentative, renouvelée pour cette occasion.
Pourquoi cela ? – Élémentaire, diront certains : articles, pronoms comme conjonctions souvent interdits, donc propositions avec articulation maladroite, voire elliptique. – Sans doute, mais surtout, après avoir sollicité vainement depuis hier divers lexiques, voici cette mienne interprétation : pronoms personnels, donc agents (actants selon certains linguistes ?) délimitant tout discours, difficilement exprimables sinon sous forme implicite (première personne notamment).
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Problème
Voici les dix mots de plus de trois lettres les plus fréquents de la langue française :
dans
pour
elle
plus
mais
nous
était
avec
comme
tout
Le but est d'écrire pour ces mots une définition (plusieurs définitions possibles selon le contexte) dans la réduction en tri, c'est-à-dire en mots d'une, deux ou trois lettres.
Voici les dix mots de plus de trois lettres les plus fréquents de la langue française :
dans
pour
elle
plus
mais
nous
était
avec
comme
tout
Le but est d'écrire pour ces mots une définition (plusieurs définitions possibles selon le contexte) dans la réduction en tri, c'est-à-dire en mots d'une, deux ou trois lettres.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Je commence avec le premier, et le plus simple de ces mots : dans.
Le plus souvent on peut remplacer dans par en.
Pourtant ce n'est pas toujours bien naturel, notamment dans les emplois suivants : dans les bras l'un de l'autre, des baisers dans le cou, des coups de pied dans le cul, dans le cas où, dans peu de temps, dans vos âges.
Il faudrait aussi traduire, ou transposer ces emplois. Mais on ne peut pas tout faire en même temps.
Le plus souvent on peut remplacer dans par en.
Pourtant ce n'est pas toujours bien naturel, notamment dans les emplois suivants : dans les bras l'un de l'autre, des baisers dans le cou, des coups de pied dans le cul, dans le cas où, dans peu de temps, dans vos âges.
Il faudrait aussi traduire, ou transposer ces emplois. Mais on ne peut pas tout faire en même temps.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
On peut aussi le remplacer parfois par sur
Bon, ça change un peu le sens, mais le résultat est souvent intéressant. L'effet de vrille est même bluffant, comme une pensée arborescente.
Et puis ça fait des jeux de mots :
dans vie --> en vie --> sur vie
dans moi --> en moi --> sur moi
dans ma mie --> en ma mie --> sur ma mie
Bon, ça change un peu le sens, mais le résultat est souvent intéressant. L'effet de vrille est même bluffant, comme une pensée arborescente.
Et puis ça fait des jeux de mots :
dans vie --> en vie --> sur vie
dans moi --> en moi --> sur moi
dans ma mie --> en ma mie --> sur ma mie
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Il est certain que l'exercice n'est pas comparable à la traduction d'une langue à l'autre, qui on le sait est déjà trahison.
Ici, ce n'est pas qu'on doit s'en garder, c'est qu'on est contraint à trouver un autre sens si l'on veut être encore compréhensible. Mais il ne s'agit pas non plus selon moi de se livrer à la facilité d'une improvisation où le hasard aurait la plus grande part. Je sais qu'il existe des exercices oulipiens de cette sorte, comme le S+7, avec des trouvailles drolatiques, mais ce n'est pas ce que je préfère.
Je retiens ta suggestion de sur, qui s'ajoute à à ou au qui peuvent convenir dans certains des exemples que j'ai donné. Et puis j'essaie de passer aux autres mots. Bon, j'en ai pris 10 pour commencer; j'irai peut-être jusqu'à 50; mais sans doute pas aux 300 qui correspondent au français minimal des linguistes.
J'ajoute que je ne clos pas la réflexion sur la pertinence de cette réduction à trois lettres. Pour la performance, c'est idéal, justement parce qu'on est obligé de naviguer au plus près entre le sens qu'on voudrait exprimer spontanément et l'invention, avec toute une arborescence de possibles en effet. Mais j'ai réfléchi à autre chose entre temps. La perspective d'un travail systématique tel que j'ai envisagé n'est pas forcément souhaitable sur ce tri. À la façon des langues à idéogrammes, j'aimerais déterminer combien de lettres on peut s'autoriser pour n'avoir que des mots simples, c'est-à-dire aucun mot dérivé (qui comporte préfixe, suffixe ou autre construction agglutinante), les mots composés étant considérés comme plusieurs mots associés. Quel est donc le mot le plus court qui ne soit pas simple en français ?
Ici, ce n'est pas qu'on doit s'en garder, c'est qu'on est contraint à trouver un autre sens si l'on veut être encore compréhensible. Mais il ne s'agit pas non plus selon moi de se livrer à la facilité d'une improvisation où le hasard aurait la plus grande part. Je sais qu'il existe des exercices oulipiens de cette sorte, comme le S+7, avec des trouvailles drolatiques, mais ce n'est pas ce que je préfère.
Je retiens ta suggestion de sur, qui s'ajoute à à ou au qui peuvent convenir dans certains des exemples que j'ai donné. Et puis j'essaie de passer aux autres mots. Bon, j'en ai pris 10 pour commencer; j'irai peut-être jusqu'à 50; mais sans doute pas aux 300 qui correspondent au français minimal des linguistes.
J'ajoute que je ne clos pas la réflexion sur la pertinence de cette réduction à trois lettres. Pour la performance, c'est idéal, justement parce qu'on est obligé de naviguer au plus près entre le sens qu'on voudrait exprimer spontanément et l'invention, avec toute une arborescence de possibles en effet. Mais j'ai réfléchi à autre chose entre temps. La perspective d'un travail systématique tel que j'ai envisagé n'est pas forcément souhaitable sur ce tri. À la façon des langues à idéogrammes, j'aimerais déterminer combien de lettres on peut s'autoriser pour n'avoir que des mots simples, c'est-à-dire aucun mot dérivé (qui comporte préfixe, suffixe ou autre construction agglutinante), les mots composés étant considérés comme plusieurs mots associés. Quel est donc le mot le plus court qui ne soit pas simple en français ?
Pieyre- Messages : 20908
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Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Bon, je me réponds à moi-même : c'était une mauvaise question.
En effet, parmi les milliers de mots de quatre lettres (que j'étais parti à tous parcourir en vérifiant les candidats apparents), il y en a déjà qui ont été construits de façon bien visible à l'aide d'éléments pré-existants.
Parmi les premiers, par ordre de fréquence, on trouve :
— même : issu d'un latin vulgaire metipsimu, composé de la particule enclitique emphatique -met servant à renforcer les pronoms personnels et du démonstratif intensif ipse (ipsus);
— déjà : composé de dès et de l'ancien français ja désignant un moment du présent ou du passé, du latin classique jam;
— delà : composé de de et de là;
— afin : composé de la préposition à et de fin;
— avis : agglutination de la préposition à et de l'ancien français vis, du latin visum.
Le mot avis étant dans ma liste le 158e mot de quatre lettres sur 2140, il doit y en avoir des dizaines comme ça !
Quelle est donc la question pertinente, s'il y en a une ? — Oui, je crois qu'il y en a une; je le sais, je le sens... N'est-ce pas toute la différence entre un signifié (ou un signifié potentiel) et un signifiant ?
Je reformule : quel est le mot de la langue française le plus courant, comportant le moins de lettres, qui est composé de deux éléments détachables, comme un préfixe et un autre mot, de sorte qu'on puisse détacher en conservant le sens ? — Eh bien, non : même est en effet éliminé (construction trop complexe), déjà aussi (le mot ja n'est pas usité), delà de même (au de là ne signifie pas au delà), comme avis (vis n'est pas français en ce sens) mais pas afin (à fin de est assez proche de afin de).
Si je me décide à étudier la réduction en quadri-lettrisme, ce sera donc, sauf raison déterminante à trouver, par une démarche volontaire.
En effet, parmi les milliers de mots de quatre lettres (que j'étais parti à tous parcourir en vérifiant les candidats apparents), il y en a déjà qui ont été construits de façon bien visible à l'aide d'éléments pré-existants.
Parmi les premiers, par ordre de fréquence, on trouve :
— même : issu d'un latin vulgaire metipsimu, composé de la particule enclitique emphatique -met servant à renforcer les pronoms personnels et du démonstratif intensif ipse (ipsus);
— déjà : composé de dès et de l'ancien français ja désignant un moment du présent ou du passé, du latin classique jam;
— delà : composé de de et de là;
— afin : composé de la préposition à et de fin;
— avis : agglutination de la préposition à et de l'ancien français vis, du latin visum.
Le mot avis étant dans ma liste le 158e mot de quatre lettres sur 2140, il doit y en avoir des dizaines comme ça !
Quelle est donc la question pertinente, s'il y en a une ? — Oui, je crois qu'il y en a une; je le sais, je le sens... N'est-ce pas toute la différence entre un signifié (ou un signifié potentiel) et un signifiant ?
Je reformule : quel est le mot de la langue française le plus courant, comportant le moins de lettres, qui est composé de deux éléments détachables, comme un préfixe et un autre mot, de sorte qu'on puisse détacher en conservant le sens ? — Eh bien, non : même est en effet éliminé (construction trop complexe), déjà aussi (le mot ja n'est pas usité), delà de même (au de là ne signifie pas au delà), comme avis (vis n'est pas français en ce sens) mais pas afin (à fin de est assez proche de afin de).
Si je me décide à étudier la réduction en quadri-lettrisme, ce sera donc, sauf raison déterminante à trouver, par une démarche volontaire.
Pieyre- Messages : 20908
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Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
J'en reviens pour le moment à ma liste de dix mots, en donnant juste quelques exemples à chaque fois. Ce serait trop de travail de structurer comme un dictionnaire de traduction, avec tous les emplois courants. Mais je me réserve d'en ajouter par la suite en éditant. Pour plus de facilité, je choisis des expressions ne comportant, hormis le mot à traduire, que des mots du tri.
dans
pour
elle
plus
mais
nous
était
avec
comme
tout
dans
- en général : en
en particulier : à, au, sur
dans la vie : en la vie
dans un an : à un an de là / d'ici un an
dans le cas de : sur le cas de
pour
- en particulier : à, sur
pour la vie : à la vie
un mot pour toi : un mot qui va à toi
mot pour mot : mot sur mot
elle
- en général : âme, mie, une
en particulier : bru, fée, pie, [initiale]
en combinaison : fin nez, fin bec, bon gré
elle est ici : ma mie est ici
je n'ai qu'elle : je n'en ai qu'une
plus
- en particulier : si, tel
de plus en plus : qui va et va
il est plus vif : il est si vif / il en est vif
plus il est : tel il est
mais
- en particulier : et, or
c'est ça mais c'est là : c'est ça et c'est là / c'est ça or c'est là
mais non : (or) ça non
nous
- en général : on
en particulier : toi et moi, lui et moi, eux et moi
c'est à nous : c'est à toi et moi / c'est à toi et à moi
nous, nés ici : eux et moi, nés ici
était
- en général : fut
il était tôt : là, tôt / il fut tôt
qui était là : qui fut là
avec
- en particulier : et
avec moi, il y a lui : il y a lui et moi
la vie avec lui : la vie qu'on a lui et moi
comme
- en général : tel (que)
lui comme moi : lui tel que moi
comme si : en l'air de
tout
- en particulier : si
c'est tout lui : c'est lui, ça
il est tout net : il est si net / il est d'un net
Pieyre- Messages : 20908
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Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
L’en do n’est que tri en ton.
Si rai mit fat sol là.
Ire due au dur taf
Duo d’udu de l’eau à l’air.
J’ai l’Oud à led
Jet de mot à Lou.
Si rai mit fat sol là.
Ire due au dur taf
Duo d’udu de l’eau à l’air.
J’ai l’Oud à led
Jet de mot à Lou.
- zèbres lancez vous :
- Il suffit de se jeter dans ce bain ludique !
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Il y va de son gré, qui d'un jet ira à l'eau du jeu !
Pieyre- Messages : 20908
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Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
la clé à vie : nos tés au fil de l'eau des moi.
cet ace, c'est son set, son je à lui
si peu d'eau ici que mon jeu est à sec
cet ace, c'est son set, son je à lui
si peu d'eau ici que mon jeu est à sec
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Mon jeu, sûr ? Le jeu de mon je ? Bah, le jeu de tu, d'il... bon, d'un et d'une qui va ici. Est-ce si dur ? On a un mot en soi, et... non, ce n'est pas ça. Eh ! Il y en a des cas où un mot va ici et un là, on en a en tri ! Un mot, un mot, un mot... et on dit. De l'eau, de l'eau... que d'eau, oui ! Qui va à sec a-t-il vu les us du jeu ? Je te dis : va ça et là, et toi, à ma loi, au fil du mot qui va au vol, ça ira !
Bon, c'est le troisième forum où je propose ce jeu (et je ne compte pas AS, où on me l'a refusé), et à chaque fois il est vrai qu'on me fait le reproche plaisant d'y trouver de la difficulté à s'exprimer. De mon côté, alors que l'expression écrite, comme l'expression orale, m'est si difficile, la contrainte ne me gêne pas plus que cela. J'aurais donc enfin un don, moi qui m'en trouvait guère parmi tous ces surdoués ! Non, à part s'il s'agit de mathématique, de philosophie ou de poésie, enfin en toutes sortes de domaines inutiles, je me sens tellement gauche !
Pour moi écrire en cette forme que j'ai appelée tri, c'est comme lorsqu'on compose un poème, je veux dire un poème avec une métrique définie, nombre de syllabes et rimes précises. C'est même plus simple, parce qu'il n'y a pas à réfléchir sur le bon équilibre des parties, la progression, la symétrie, etc. Mais c'est de nature assez semblable. Il faut à chaque fois se retenir d'écrire pour dire ce qu'on voudrait, en disant autre chose au besoin.
Alors à vos claviers ! De la prose, de la poésie, du conte, tout ce que vous voudrez !
Bon, c'est le troisième forum où je propose ce jeu (et je ne compte pas AS, où on me l'a refusé), et à chaque fois il est vrai qu'on me fait le reproche plaisant d'y trouver de la difficulté à s'exprimer. De mon côté, alors que l'expression écrite, comme l'expression orale, m'est si difficile, la contrainte ne me gêne pas plus que cela. J'aurais donc enfin un don, moi qui m'en trouvait guère parmi tous ces surdoués ! Non, à part s'il s'agit de mathématique, de philosophie ou de poésie, enfin en toutes sortes de domaines inutiles, je me sens tellement gauche !
Pour moi écrire en cette forme que j'ai appelée tri, c'est comme lorsqu'on compose un poème, je veux dire un poème avec une métrique définie, nombre de syllabes et rimes précises. C'est même plus simple, parce qu'il n'y a pas à réfléchir sur le bon équilibre des parties, la progression, la symétrie, etc. Mais c'est de nature assez semblable. Il faut à chaque fois se retenir d'écrire pour dire ce qu'on voudrait, en disant autre chose au besoin.
Alors à vos claviers ! De la prose, de la poésie, du conte, tout ce que vous voudrez !
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
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Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Pieyre a écrit:Mon jeu, sûr ? Le jeu de mon je ? Bah, le jeu de tu, d'il... bon, d'un et d'une qui va ici. Est-ce si dur ? On a un mot en soi, et... non, ce n'est pas ça. Eh ! Il y en a des cas où un mot va ici et un là, on en a en tri ! Un mot, un mot, un mot... et on dit. De l'eau, de l'eau... que d'eau, oui ! Qui va à sec a-t-il vu les us du jeu ? Je te dis : va ça et là, et toi, à ma loi, au fil du mot qui va au vol, ça ira !
Bon, c'est le troisième forum où je propose ce jeu (et je ne compte pas AS, où on me l'a refusé), et à chaque fois il est vrai qu'on me fait le reproche plaisant d'y trouver de la difficulté à s'exprimer. De mon côté, alors que l'expression écrite, comme l'expression orale, m'est si difficile, la contrainte ne me gêne pas plus que cela. J'aurais donc enfin un don, moi qui m'en trouvait guère parmi tous ces surdoués ! Non, à part s'il s'agit de mathématique, de philosophie ou de poésie, enfin en toutes sortes de domaines inutiles, je me sens tellement gauche !
Pour moi écrire en cette forme que j'ai appelée tri, c'est comme lorsqu'on compose un poème, je veux dire un poème avec une métrique définie, nombre de syllabes et rimes précises. C'est même plus simple, parce qu'il n'y a pas à réfléchir sur le bon équilibre des parties, la progression, la symétrie, etc. Mais c'est de nature assez semblable. Il faut à chaque fois se retenir d'écrire pour dire ce qu'on voudrait, en disant autre chose au besoin.
Alors à vos claviers ! De la prose, de la poésie, du conte, tout ce que vous voudrez !
je suis au combien d'accord avec tout ce que tu dis, si ce n'est ton auto-analyse que je ne peux que simplement croire, (sous réserve de l'aisance que tu déploies ici) ne te connaissant pas. Mais comme en jazz, il est aussi agréable de s'appuyer sur un cadre rythmique strict pour ensuite pouvoir exprimer sa liberté. Ecrire ce que l'on croit vouloir, car sans contraintes, on est vite piégé par les conventions
eh bien oui, j'ai déjà mis à profit le jeu oulipien en m'en écartant à partir de l'un de mes vers posté ci-dessus.
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
On retrouve toujours cette réalité d'une contrainte libératrice, oui.
Par ailleurs, j'ai dit que l'exercice n'était pas comparable à la traduction d'une langue à l'autre. En effet, on transcrit plutôt sa pensée, presque directement, sinon qu'on a des précurseurs de mots en tête, et même des mots tout faits parfois qui comportent trop de lettres...
Et pourtant il y a une variante qui s'apparente à la traduction; c'est de transformer un texte déjà existant en tri, que ce soit prose ou poème. Il s'agit de rendre au plus près le sens initial dans la prose, ce qui est quasiment impossible en poésie, si l'on doit en plus respecter une métrique comparable à celle du modèle. On s'aperçoit donc dans ce second cas, plus nettement que s'il s'agit de traduire d'une langue à une autre, qu'il est souhaitable d'adapter pour retrouver non le sens mais du sens comparable, avec aussi une mélodie de forme comparable.
J'avais envisagé aussi l'exercice inverse bien sûr. Encore faut-il se souvenir de ce qu'on a voulu dire en assemblant au plus près des mots courts. J'ai l'impression qu'on oublie rapidement tout ce qu'on y a mis, comme dans d'autres jeux littéraires, où l'on n'est pas complètement maître de ce qu'on écrit, sans savoir bien dans quelle mesure.
Par ailleurs, j'ai dit que l'exercice n'était pas comparable à la traduction d'une langue à l'autre. En effet, on transcrit plutôt sa pensée, presque directement, sinon qu'on a des précurseurs de mots en tête, et même des mots tout faits parfois qui comportent trop de lettres...
Et pourtant il y a une variante qui s'apparente à la traduction; c'est de transformer un texte déjà existant en tri, que ce soit prose ou poème. Il s'agit de rendre au plus près le sens initial dans la prose, ce qui est quasiment impossible en poésie, si l'on doit en plus respecter une métrique comparable à celle du modèle. On s'aperçoit donc dans ce second cas, plus nettement que s'il s'agit de traduire d'une langue à une autre, qu'il est souhaitable d'adapter pour retrouver non le sens mais du sens comparable, avec aussi une mélodie de forme comparable.
J'avais envisagé aussi l'exercice inverse bien sûr. Encore faut-il se souvenir de ce qu'on a voulu dire en assemblant au plus près des mots courts. J'ai l'impression qu'on oublie rapidement tout ce qu'on y a mis, comme dans d'autres jeux littéraires, où l'on n'est pas complètement maître de ce qu'on écrit, sans savoir bien dans quelle mesure.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
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Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
je n'ai pas remonté le fil, je me suis simplement fiée à la contrainte de départ sans me poser de question. A ce propos, nul clin d'oeil subliminal dans mes suites de mots, plus un jeu stylistique à partir d'un mot ou d'une combinaison de mots (avec l'appui arbitraire des 3 lettres) qui en appellent d'autres ;)Je me suis rendue compte que partir d'une intention précise, d'un projet(y compris sous la contrainte) donne peu souvent lieu aux textes les plus riches et les plus personnels. Paradoxe du lâcher prise dans la contrainte, qui au final ne nous éloigne pas de nous-mêmes.
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
C'est vrai. Si je n'écris plus de poèmes, c'est sans doute parce que j'ai des projets de poèmes, et que je les note et commence à les développer comme des projets. La plupart de mes poèmes sont venus d'une situation d'interaction, notamment sur les forum. Une idée de réponse comme ça, et puis ça vient. Je travaille bien sûr mais les choses s'organisent comme par elles-mêmes au fur et à mesure.
L'interaction, c'est aussi une contrainte, que ce soit avec des personnes réelles ou de façon plus distante. La contrainte n'est pas aussi précise que dans le cas d'un jeu littéraire comme celui de ce sujet; aussi nous n'en percevons pas un contour global, mais nous rencontrons des pans de murs symboliques qui agissent comme des miroirs en nous renvoyant ce que nous sommes.
L'interaction, c'est aussi une contrainte, que ce soit avec des personnes réelles ou de façon plus distante. La contrainte n'est pas aussi précise que dans le cas d'un jeu littéraire comme celui de ce sujet; aussi nous n'en percevons pas un contour global, mais nous rencontrons des pans de murs symboliques qui agissent comme des miroirs en nous renvoyant ce que nous sommes.
Dernière édition par Pieyre le Jeu 29 Mai 2014, 21:05, édité 2 fois (Raison : orthographe)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
- Poésie non oulipienne:
- Nul ne sait, combien ce qu’il refuse,
L’Invisible, nous domine, quand
Notre vie à l’invisible ruse
Cède, invisiblement.
Lentement, au gré des attirances
Notre centre se déplace pour
Que le cœur s’y rende à son tour :
Lui, enfin Grand Maître des absences.
RM Rilke
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Bon j'essaie:
Art du thé,
Ode à l'ami qui oit ce cri.
J'ai bu ce thé d'eau et d'or, au feu de son art est née la fin du gel.
Ci-gît le fer qui a lié au sol la vie.
ici, ami, un fil à moi m'uni, à toi t'uni, de ce pas, je dis que j'ai osé un si...
Art du thé,
Ode à l'ami qui oit ce cri.
J'ai bu ce thé d'eau et d'or, au feu de son art est née la fin du gel.
Ci-gît le fer qui a lié au sol la vie.
ici, ami, un fil à moi m'uni, à toi t'uni, de ce pas, je dis que j'ai osé un si...
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Bravo à toi ! C'est très expressif. On pourrait même en faire un poème en rimes.
C'est d'ailleurs la première fois qu'on utilise la forme conjuguée du verbe ouïr me semble-t-il.
Pour ceux qui voudraient trouver un peu plus de latitude au jeu, voici quelques listes bien utiles :
Définition des mots de deux lettres
Définition des mots de trois lettres
Liste des mots de deux et trois lettres valables au Scrabble
Et merci à Guillemette pour le poème. La poésie et l'Oulipo ont bien sûr des liens. On pourrait même dire que toute poésie classique est oulipienne dans son principe.
C'est d'ailleurs la première fois qu'on utilise la forme conjuguée du verbe ouïr me semble-t-il.
Pour ceux qui voudraient trouver un peu plus de latitude au jeu, voici quelques listes bien utiles :
Définition des mots de deux lettres
Définition des mots de trois lettres
Liste des mots de deux et trois lettres valables au Scrabble
Et merci à Guillemette pour le poème. La poésie et l'Oulipo ont bien sûr des liens. On pourrait même dire que toute poésie classique est oulipienne dans son principe.
Dernière édition par Pieyre le Jeu 29 Mai 2014, 22:25, édité 1 fois (Raison : correction)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
vrai, on pourrait en faire un poème.
L'art du thé
L'art du thé bu si l'on est vus est une ode à l'ami qui oit ce cri.
J'ai bu ce thé d'eau et d'or, au feu de son art est née la fin du gel.
Ci-gît le fer qui a lié au sol la vie. Dés cet âge là j'ai bu son sel
ici, ami, un fil à moi m'uni, à toi t'uni, de ce pas, je dis que j'ai osé un si...
L'art du thé
L'art du thé bu si l'on est vus est une ode à l'ami qui oit ce cri.
J'ai bu ce thé d'eau et d'or, au feu de son art est née la fin du gel.
Ci-gît le fer qui a lié au sol la vie. Dés cet âge là j'ai bu son sel
ici, ami, un fil à moi m'uni, à toi t'uni, de ce pas, je dis que j'ai osé un si...
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
- Spoiler:
- Retour au prosaïque après tes belles strophes Miss P, je ne suis pas responsable de la liste de mots soumise par Pieyre, nous prierons pour racheter l'âme du joueur de scrabble...
qui ose salir la dignité de l'âne
Ere de rut
Au pas du bai de Mir,
Nez au cul de l’âne de Fez
Sur un are nul api
L’arc axe son tir sur l’épi de blé
Au gré de l’air, le jet est dru
Tel va le pur au vil
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Tel et tel qui n'est là... il y a 3 ans en ce jeu... Qui ira de son gré, d'un fol gré, ou un peu... Dis en tri toi qui lit ce qui va sur ZC ! Un peu : ce n'est pas si dur. C'est un jeu où l'on va de peu en peu, eh bah ! de pas en pas...
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Mais où es-tu ? Dis-moi tout ! Sans toi, je me sens si seul, las, tant loir que porc
Mon coeur, je te vois ici ou là
Mon corps n'est pas en rut, mon âme te veux pure
Mon coeur, je te vois ici ou là
Mon corps n'est pas en rut, mon âme te veux pure
Sarmat- Messages : 96
Date d'inscription : 13/06/2019
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Pare en corps pour en pure par mon cœur lire l'or de l'art dans l'air dès lors
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Ode à la foi.
Toi ici ou pas ?
Toi le mot sis zélé en cet art fin.
Fin tel un arc en ciel.
Mot sur un fil se veut nu,
nu tel le ver sur le sol sec.
Mot qui va de toi à moi.
Son but est cru tel le cri.
Son tir a cet art ôté et osé
Et sa loi fait foi à tout crin.
Ce feu me va, il est vie.
Une vie tel un axe dur.
Fi de l’ire et du fou !
Ce mot me va.
Ce fil m’est un bal où je vis
Ici une oie en son lac
Ici le feu en son sel
Feu et eau unis.
Bel ami mis sur le fil d’or
Qu’on lit uni pour la vie.
Toi ici ou pas ?
Toi le mot sis zélé en cet art fin.
Fin tel un arc en ciel.
Mot sur un fil se veut nu,
nu tel le ver sur le sol sec.
Mot qui va de toi à moi.
Son but est cru tel le cri.
Son tir a cet art ôté et osé
Et sa loi fait foi à tout crin.
Ce feu me va, il est vie.
Une vie tel un axe dur.
Fi de l’ire et du fou !
Ce mot me va.
Ce fil m’est un bal où je vis
Ici une oie en son lac
Ici le feu en son sel
Feu et eau unis.
Bel ami mis sur le fil d’or
Qu’on lit uni pour la vie.
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
A l'âme non mal née, les ans n'ont pas d'âge !
Vif est l'ami ! Il vit l'été tel un fol feu qui n'a pas de fin.
Uni par un son si pur à sa mie ! Qui l'eut cru ?
Ton jeu est si fin, mon ami, que j'en use de bon gré !
Vif est l'ami ! Il vit l'été tel un fol feu qui n'a pas de fin.
Uni par un son si pur à sa mie ! Qui l'eut cru ?
Ton jeu est si fin, mon ami, que j'en use de bon gré !
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
Je n'est pas feu si l'on veut, en tout jour un élan vrai s'il a pris. Mais la vie elle n'est qu'un jeu.
Pare à doxa, là.
Du feu, du jeu, des si et des vies, du sol et du lent vol, de là ! Qui va. Bien. Mieux ! Des rais purs, du vrai sûr, des âges et des ères, du vair et de l'ange, du cœur ! De la peur. Du son de la rage sur la cage, de peu, de loin, du sage et du rare, des mots et des pages, du trop et du tard, de l'art. Du tant.
Du peu, du feu, du jeu.
Du tant. Et tant.
Pare à doxa, là.
Du feu, du jeu, des si et des vies, du sol et du lent vol, de là ! Qui va. Bien. Mieux ! Des rais purs, du vrai sûr, des âges et des ères, du vair et de l'ange, du cœur ! De la peur. Du son de la rage sur la cage, de peu, de loin, du sage et du rare, des mots et des pages, du trop et du tard, de l'art. Du tant.
Du peu, du feu, du jeu.
Du tant. Et tant.
Invité- Invité
Re: [Ou-Li-Po] Z, où va-tu de ton gré, si tu n'as qu'un peu de jeu sur le fil qui dit de mot en mot ta vie ?
In-vi-té : un qui vit qui s'est tu.
Ave à toi et à toi qui ont cru en ce fil et qui l'ont dit !
Las ! l'ère fut peu à ça de mon gré; les us, ici et là ont mis eau en gaz. Que l'on use et que l'on rie ! Si bon en ira...
Ave à toi et à toi qui ont cru en ce fil et qui l'ont dit !
Las ! l'ère fut peu à ça de mon gré; les us, ici et là ont mis eau en gaz. Que l'on use et que l'on rie ! Si bon en ira...
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
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