Crise existentielle amenant au genre humain
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Luc
Lau tiste
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Crise existentielle amenant au genre humain
Déjà c'est quoi exactement une crise existentielle? Je pense premièrement que c'est une façon de s'appuyer dans sa vie "Je suis en crise donc je vis".
C'est inexorablement un changement dans la vie, une façon de s'adapter à un nouveau mode de vie, un nouveau cycle, une adaptation biologique et chimique.
On peut voir ça comme une mue chez un serpent, on se "débarasse" de l'ancien pour faire place au "nouveau".
J'en traverse actuellement une, c'est pas toujours évident, la lucidité s'empare de moi pour m'envoyer à la tronche toute la médiocrité du genre humain, me rendre compte des vices de ceux qui m'entoure, les voir non tel qu'ils me font croire qu'ils sont mais tel qu'ils sont réellement.
C'est pas rose, c'est même très moche, mais la vie c'est de toute façon la jungle, autant en être conscient tout en tentant de le gérer non?
La gestion prend l'allure dans ce cas là d'une véritable force, elle est maléable, elle peut prendre toutes les formes qu'on désire qu'elle prenne, on entre presque dans la manipulation, mais peut-on vivre dans une telle sorte de rapport de force psychologique? Ou s'arrête ce jeu? A partir de quand pouvons-nous baisser notre garde face à l'autre?
Beaucoup répondent "la confiance", mais sur quelle base accorder notre confiance à l'autre? En sachant que tout est maléable, rien n'étant jamais acquis, que les gens changent, qu'ils vont là ou se trouvent leurs intérêts...
Et si les rapports avec les autres n'étaient qu'hypocrisie? Que ce soit en amitié ou en amour, au travail ou ailleurs, l'hypocrisie garde une place nette dans nos rapports.
En amitié "Je suis là pour toi car je sais que tu seras là pour moi" (égoisme)
En amour "Je suis avec toi car je me sens bien" (égoisme)
Au travail "Je t'obéis, je m'efforce à avoir des résultats car c'est toi qui verse mon salaire (égoisme)
Ailleurs, on fait toujours tout afin de s'assurer une image, on va toujours dans son propre sens
Maintenant ce que nous tentons de faire voir :
En amitié "Je suis avec toi car on s'éclate ensemble"
En amour "Je suis avec toi car je t'aime"
Au travail "J'obéis car j'aime mon travail"
Ailleurs, on manipule pour obtenir ce qui est courtisé"
En gros et au travers de mes yeux tout est faux, tout est joué, calculé, et je ne sais pas du tout comment gérer cela....
Je m'efforce de me protéger, je fais sortir de ma vie les plus susceptible de me trahir, de me blesser (en amour surtout)
Je me protège jusqu'à tout foutre en l'air dans mes rapports avec les autres,... Je n'ai aucun lâché prise..
Je surjoue l'amitié car je raisonne en "Puisque tu te sers de moi je me sers de toi"
Je travail, enfin, j'étudie, pour ma pomme, car je veux tout connaitre et tout savoir... mon propre intérêt...
Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'on puisse me vouloir du bien...
Du coup je me coupe des gens, je m'auto frustre, et je me renferme sur moi-même en analysant plus que de raison le monde qui m'entoure et qui me dégoute gentillement.
Je suis devenue une fabuleuse marionnettiste dont la vision négative du monde est mon seul repère....
Alors la crise existentielle oui, mais il y a des limites tout de même... Autant vous dire qu'elle intervient dans une période calme de ma vie ou tout va bien (j'ai pas du tout été habituée à ce que tout tourne rond autour de moi). Comment lâcher prise tout en sachant que je ne supporterai pas d'être blessée? (refus catégorique de ma part d'être blessée, déçue, de perdre mon temps car déjà trop d'emmerdes à 22 ans).
C'est inexorablement un changement dans la vie, une façon de s'adapter à un nouveau mode de vie, un nouveau cycle, une adaptation biologique et chimique.
On peut voir ça comme une mue chez un serpent, on se "débarasse" de l'ancien pour faire place au "nouveau".
J'en traverse actuellement une, c'est pas toujours évident, la lucidité s'empare de moi pour m'envoyer à la tronche toute la médiocrité du genre humain, me rendre compte des vices de ceux qui m'entoure, les voir non tel qu'ils me font croire qu'ils sont mais tel qu'ils sont réellement.
C'est pas rose, c'est même très moche, mais la vie c'est de toute façon la jungle, autant en être conscient tout en tentant de le gérer non?
La gestion prend l'allure dans ce cas là d'une véritable force, elle est maléable, elle peut prendre toutes les formes qu'on désire qu'elle prenne, on entre presque dans la manipulation, mais peut-on vivre dans une telle sorte de rapport de force psychologique? Ou s'arrête ce jeu? A partir de quand pouvons-nous baisser notre garde face à l'autre?
Beaucoup répondent "la confiance", mais sur quelle base accorder notre confiance à l'autre? En sachant que tout est maléable, rien n'étant jamais acquis, que les gens changent, qu'ils vont là ou se trouvent leurs intérêts...
Et si les rapports avec les autres n'étaient qu'hypocrisie? Que ce soit en amitié ou en amour, au travail ou ailleurs, l'hypocrisie garde une place nette dans nos rapports.
En amitié "Je suis là pour toi car je sais que tu seras là pour moi" (égoisme)
En amour "Je suis avec toi car je me sens bien" (égoisme)
Au travail "Je t'obéis, je m'efforce à avoir des résultats car c'est toi qui verse mon salaire (égoisme)
Ailleurs, on fait toujours tout afin de s'assurer une image, on va toujours dans son propre sens
Maintenant ce que nous tentons de faire voir :
En amitié "Je suis avec toi car on s'éclate ensemble"
En amour "Je suis avec toi car je t'aime"
Au travail "J'obéis car j'aime mon travail"
Ailleurs, on manipule pour obtenir ce qui est courtisé"
En gros et au travers de mes yeux tout est faux, tout est joué, calculé, et je ne sais pas du tout comment gérer cela....
Je m'efforce de me protéger, je fais sortir de ma vie les plus susceptible de me trahir, de me blesser (en amour surtout)
Je me protège jusqu'à tout foutre en l'air dans mes rapports avec les autres,... Je n'ai aucun lâché prise..
Je surjoue l'amitié car je raisonne en "Puisque tu te sers de moi je me sers de toi"
Je travail, enfin, j'étudie, pour ma pomme, car je veux tout connaitre et tout savoir... mon propre intérêt...
Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'on puisse me vouloir du bien...
Du coup je me coupe des gens, je m'auto frustre, et je me renferme sur moi-même en analysant plus que de raison le monde qui m'entoure et qui me dégoute gentillement.
Je suis devenue une fabuleuse marionnettiste dont la vision négative du monde est mon seul repère....
Alors la crise existentielle oui, mais il y a des limites tout de même... Autant vous dire qu'elle intervient dans une période calme de ma vie ou tout va bien (j'ai pas du tout été habituée à ce que tout tourne rond autour de moi). Comment lâcher prise tout en sachant que je ne supporterai pas d'être blessée? (refus catégorique de ma part d'être blessée, déçue, de perdre mon temps car déjà trop d'emmerdes à 22 ans).
Lau tiste- Messages : 7
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 34
Localisation : suisse
Re: Crise existentielle amenant au genre humain
À l'issue de la crise existentielle, on peut espérer un changement de positionnement par rapport au monde. Alors, je te fais une réponse un peu hors sujet, mais il y a quand même des pistes à explorer en allant voir par là :
(il faudrait écrire un article sur la paranoïa du zèbre)
- Théorie de la désintégration positive
- Dépression existentielle et désintégration positive de Dabrowski
(il faudrait écrire un article sur la paranoïa du zèbre)
Re: Crise existentielle amenant au genre humain
Merci Luc, c'est en effet très intéressant, il s'agit donc là de dépression existentielle et non de crise? Quelle est la différence majeure?
(Pour ce qui est de la paranoïa du zèbre, je te laisse le plaisir d'ouvrir le sujet )
(Pour ce qui est de la paranoïa du zèbre, je te laisse le plaisir d'ouvrir le sujet )
Lau tiste- Messages : 7
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 34
Localisation : suisse
Re: Crise existentielle amenant au genre humain
@ Lautiste,
Pas la confiance envers les autres, ta confiance en toi, ton estime de toi,
elles se forgent, elles s'alimentent de tes expériences.
Choisis les expériences que tu souhaites vivre et dont tu veux te nourrir,
ne doutes pas de l'influence que tu possèdes sur ton existence, elle est considérable.
pourquoi doutes tu que l'on puisse te vouloir du bien?
Pas la confiance envers les autres, ta confiance en toi, ton estime de toi,
elles se forgent, elles s'alimentent de tes expériences.
Choisis les expériences que tu souhaites vivre et dont tu veux te nourrir,
ne doutes pas de l'influence que tu possèdes sur ton existence, elle est considérable.
pourquoi doutes tu que l'on puisse te vouloir du bien?
rv- Messages : 284
Date d'inscription : 30/01/2012
Age : 48
Localisation : Orange
Re: Crise existentielle amenant au genre humain
Lau tiste a écrit:Merci Luc, c'est en effet très intéressant, il s'agit donc là de dépression existentielle et non de crise? Quelle est la différence majeure?
(Pour ce qui est de la paranoïa du zèbre, je te laisse le plaisir d'ouvrir le sujet )
Personnellement, je dirais que la dépression est la conséquence de la crise.
Re: Crise existentielle amenant au genre humain
Merci Thierry pour ta réponse
Rv pour te répondre, je doute des gens car jusqu'à présent mes expériences de vie ne m'ont jamais conforté dans le sens inverse.
Alors je me suis forgée un bouclier contre presque tous, je suis toujours dans l'attente du coup bas afin de ne pas être déçue, je m'interdis d'attendre quoique ce soit de quique ce soit pour encore une fois éviter les déceptions =/
Rv pour te répondre, je doute des gens car jusqu'à présent mes expériences de vie ne m'ont jamais conforté dans le sens inverse.
Alors je me suis forgée un bouclier contre presque tous, je suis toujours dans l'attente du coup bas afin de ne pas être déçue, je m'interdis d'attendre quoique ce soit de quique ce soit pour encore une fois éviter les déceptions =/
Lau tiste- Messages : 7
Date d'inscription : 06/06/2012
Age : 34
Localisation : suisse
Re: Crise existentielle amenant au genre humain
« Il faut allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté » — citation d'Antonio Gramsci (1891-1937), qui se serait inspiré de celle de Romain Rolland : « Pessimisme de l'intelligence, mais optimisme de la volonté. »
_________________
You have your brush, you have your colors, you paint paradise, then in you go. - Nikos Kazantzakis
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Dernière édition par cassis le Jeu 7 Juin 2012 - 12:55, édité 1 fois
cassis- Messages : 271
Date d'inscription : 05/02/2012
Age : 46
Localisation : Lyon
Re: Crise existentielle amenant au genre humain
C'est étrange, j'ai l'impression de m'entendre il y a 15 ans...
espère le meilleur, attends toi au pire....
à quoi ressemblerait l’expérience qui te ferait baisser la garde?
Je me rend compte qu'à 35 ans, je continue par habitude à être "attentif", je ne vais pas dire être en garde ou méfiant, mais attentif...
à mes ressentis qui me signalent le degré de "tension" dans mon environnement immédiat, pro, ...
espère le meilleur, attends toi au pire....
à quoi ressemblerait l’expérience qui te ferait baisser la garde?
Je me rend compte qu'à 35 ans, je continue par habitude à être "attentif", je ne vais pas dire être en garde ou méfiant, mais attentif...
à mes ressentis qui me signalent le degré de "tension" dans mon environnement immédiat, pro, ...
rv- Messages : 284
Date d'inscription : 30/01/2012
Age : 48
Localisation : Orange
Re: Crise existentielle amenant au genre humain
Je pense que malheureusement ton opinion n'est pas délirante. Loin de là.
La question est maintenant : Est ce que je me désespère, reste triste, avec un sentiment d'injustice et d'insécurité ? Ou est ce que j'utilise cette vérité comme nouvelle base et moteur ?
La deuxième solution est bien sur la plus appréciable, si ce n'est la plus morale.
De cet égoïsme sous-jacent à toute relation humaine, tu peux rire, sourire, apprendre.
Tu peux transformer cette triste vérité en simple vérité. Et trouver la gaîté ailleurs. Dans le savoir, dans l'expérience, dans le plaisir égoïste toi aussi.
Je ne dis pas que l'amour et l'amitié n'existent pas. Seulement ces relations sont rares. Nul doute que tu mérites, toi aussi, l'amour.
Mais la majorité des relations me semblent comme tu les décris.
Tu peux développer ton propre "gai savoir", maintenant.
La question est maintenant : Est ce que je me désespère, reste triste, avec un sentiment d'injustice et d'insécurité ? Ou est ce que j'utilise cette vérité comme nouvelle base et moteur ?
La deuxième solution est bien sur la plus appréciable, si ce n'est la plus morale.
De cet égoïsme sous-jacent à toute relation humaine, tu peux rire, sourire, apprendre.
Tu peux transformer cette triste vérité en simple vérité. Et trouver la gaîté ailleurs. Dans le savoir, dans l'expérience, dans le plaisir égoïste toi aussi.
Je ne dis pas que l'amour et l'amitié n'existent pas. Seulement ces relations sont rares. Nul doute que tu mérites, toi aussi, l'amour.
Mais la majorité des relations me semblent comme tu les décris.
Tu peux développer ton propre "gai savoir", maintenant.
Invité- Invité
Re: Crise existentielle amenant au genre humain
Pour moi, le fait d'être en "crise" n'est pas en soi négatif... puisque c'est la plupart du temps à cette occasion que l'on ose tout déconstruire pour tout reconstruire et finalement que l'on avance...
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You have your brush, you have your colors, you paint paradise, then in you go. - Nikos Kazantzakis
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cassis- Messages : 271
Date d'inscription : 05/02/2012
Age : 46
Localisation : Lyon
Les réponses aux questions existentielles
Je pense que c'est un des rares documents qui n'a pas recours à la spiritualité ni à la psychologie : justification rationnelle de notre existence éphémère.
johnwild- Messages : 1
Date d'inscription : 25/04/2014
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