les gens qui marchent devant moi se retournent souvent comme pour vérifier qui je suis...

Bonjour
Est-ce qu'on a le droit de poser des questions débiles sur le forum ?
Moi j'ai une question débile.
Un truc qui me turlupine depuis des années.
Ca m'arrive très régulièrement que, dans la rue, quand je marche derrière des gens, ils se retournent comme si ils sentaient ma présence, comme si je faisais beaucoup de bruit ou que je faisais des trucs bizarres.
Mais je ne fais rien, je marche. J'ai fini par me dire que je devais respirer très fort, mais vu que je suis en train de découvrir plein de détails complètement inattendus, je me demande si c'est quelque chose qui est partagé ou si je suis simplement une asthmatique refoulée

C'est pas une question débile puisque je me la suis souvent posée. lol

Pour ma part, j'en suis arrivé à la conclusion que c'est dû au fait que, marchant très vite (il faut courir pour aller plus vite que moi) puisque me déplaçant d'un point A à un point B (et que je ne désire pas perdre de temps, surtout dans les couloirs du métro où beaucoup ont l'air de se plaire tellement ils avancent à 2 à l'heure le nez au vent style "je visite" (alors que moi je ne pense qu'à en ressortir au plus vite)), les gens doivent sentir comme une certaine "pression" à mon approche. Vu qu'ils "déambulent" (pour la plus grande majorité) sans se soucier de leurs contemporains, je suis toujours en train de calculer ma trajectoire afin d'éviter les collisions et de "resentir" quels pourraient être leurs changements de direction aussi inopinés qu'imprévisibles.

Ah, je ne suis pas asthmatique, ne respire pas trop fort ni ne fais des trucs bizarres.

ah merveille ! un autre weirdo ! j'en étais sure qu'il y aurait un autre taré ici pour me rassurer
bon, sauf que j'ai pas l'impression d'aller particulièrement vite, et je crois que des fois je ne dépasse même pas les gens en question. J'ai plutôt l'impression de dégager un truc gênant...

mais tes propos m'interrogent... tu trouves que les gens marchent lentement dans le métro parisien?? rassure-moi, tu parles bien des heures creuses au mois d'août ?
(j'aime bien aussi faire la course dans le métro et évaluer les trajectoires)

Non, non, je parle de toutes les heures, y compris celles "de pointe", et pas des touristes qui, naturellement, cherchent leur chemin dans ce dédale (et peuvent être curieux des autochtones environnants).

Mais même ailleurs certaines personnes se retournent (et là pas/moins de "pression" puisque non enfermé dans un couloir) malgré les détours/contournements divers. Mes chaussures ne sont pas ferrées et mes habits ne sont pas exubérants pourtant. De plus, je cherche vraiment à me fondre dans la foule pour passer innaperçu (ce aussi pourquoi je marche vite: passer le moins de temps possible dehors) et susciter le moins de "contacts" possible.

D'où d'ailleurs le questionnement du pourquoi se retournent-ils ? (En plus, cela me met mal à l'aise car j'ai la singulière impression de les déranger)

Nicoco a écrit:[...] Vu qu'ils "déambulent" (pour la plus grande majorité) sans se soucier de leurs contemporains, je suis toujours en train de calculer ma trajectoire afin d'éviter les collisions et de "resentir" quels pourraient être leurs changements de direction aussi inopinés qu'imprévisibles.

Ah, je ne suis pas asthmatique, ne respire pas trop fort ni ne fais des trucs bizarres.

Pareil !!

Les gens se retournent sur pas mal de monde, ça m'arrive aussi. Tout comme il m'arrive de me retourner moi-mm qd je suis avec un enfant par exemple, c'est ptet un effet "rétroviseur", on se retourne juste pour voir ce qui se passe derrière soi et c'est vous qu'on voit, sans s'attarder, juste une-demie seconde le temps de voir. Parfois, ya besoin de se décaler pour laisser passer, d'autres juste de rabattre son sac sur soi pour pas gêner, d'autres encore il y a un chien et ça perturbe l'enfant, des fois ya même personne rien, juste un truc qui a accroché le regard et on se retourne pour revoir.

Donc je ne pense pas que quand je me retourne, ce soit l'autre qui se soit manifesté d'une manière ou d'une autre, c'est juste le moment auquel je me retourne. Quand je sens quelqu'un, déjà si j'ai peur, je me retourne pas, et si ce n'est pas ce cas-là, je sais où me placer pour pas gêner le passage, ou juste ya qqn, c'est normal c'est la rue

J'ai pas de réponse en fait, mais ça m'arrive qu'on se retourne sur moi et je le fais aussi. La vie en société...

T'as peut-être raison, Kama, et je suis peut-être bien tout simplement parano... :-) parce que j'ai l'impression que c'est comme un reproche de leur part, un regard qui dit "ho, qu'est-ce que vous faites, vous, là, à marcher derrière nous??"
Enfin moi ça ne m'arrive jamais de me retourner sur les gens, du coup ça m'interroge...
Mais j'ai effectivement l'impression de les déranger (ou alors c'est moi qui me dérange moi-même??? )

Ne t'inquiètes pas, tu ne déranges personne, surtout en étant derrière eux, c'est souvent la personne devant soi qui gêne vu qu'elle est sur le passage comme un obstacle, à la limite.

Je crois que ce qui te perturbe c'est que tu prends toi-même conscience d'un coup qu'il y a du monde autour de toi et qu'il intéragit. C'est comme un diable qui sort de sa boîte, tu marches tranquillement et la normalité se casse par qqn qui se retourne alors qu'il devrait regarder devant lui.
Je ne me retourne pas quand je suis seule, je suis dans ma tête et je gère mon trajet.

Et la rue c'est à tout le monde, t'as le droit d'être là aussi.
Autrement, si ça peut te faciliter le truc, si tu croises le regard de qqn qui se retourne, tu peux sourire, ça déstabilise l'autre cette fois et c'est lui qui se sent bête! ou alors juste il sourit.
Ya aussi la version regard méchant: pourquoi tu me regardes? mais ça je déconseille, c'est assez éprouvant de marcher dehors et d'être pressée pour en plus avoir à s'expliquer. Surtout que souvent la personne a juste un regard vide.

Je ne dis pas ça pour minimiser ta présence, seulement je crois que c'est rarement toi qui provoques ce retournement et il n'est pas non plus dirigé contre toi.

bon, je veux bien te croire... enfin essayer... enfin chercher le chemin pour essayer...
je vais encadrer ton post et l'afficher au dessus de mon lit pour qu'il s'incruste la nuit dans mon cerveau :-)

Moi aussi çà m'est souvent arrivé, j'aime pas trop çà d'ailleurs, les gens sentent une présence, ils ne savent pas qui c'est et ses intentions donc se retournent pour voir (et même des fois me scrute, c'est surtout çà qui me plait pas)

Étonnant ! Je croirai lire ma fille de 11 ans. Elle est tout le temps entrain de me faire remarquer les gens qui nous observent dans la rue, ceux qui se retournent et ça la dérange beaucoup. Je lui réponds comme tu l'as fait Kama et en général, elle voit des choses que je ne perçois même pas. Je suis convaincue que tu as raison.

J'ajoute tout de même, que je crois aussi que Calargolle et Lionel ont un sens de l'observation surdéveloppé et sans doute une grande inhibition, comme ma fille, qui déteste se faire remarquer.

Une fois, elle a réussi à me faire peur. Nous avions des achats à faire et nous parcourions un coin de ville pour trouver ce qu'il nous fallait. Elle a remarqué quelqu'un que je n'ai pas vu pendant que je discutais avec un commerçant. Elle me répète ensuite qu'elle le voit toujours. Elle arrive à me le montrer. On continue nos emplettes, et elle me le montre à nouveau. Je tente de la rassurer : c'est la ville, une zone dense, axes principaux, normal de recroiser les mêmes personnes. Et pour qu'elle se calme on coupe par les petites rues (elle commençait quand même à me faire flipper...). On arrive plus loin sur un autre grand axe. Je lui dis : "tu vois, c'est bon. Il n'est plus là". On avance un peu, elle me tire le bras et me montre, encore, ce même type. J'étais dégouttée et elle en panique. On est entré dans une boutique d'ado dans laquelle nous sommes restées 20 mn pour être sûres qu'il ne nous suivait pas. En ressortant plus de drôle de monsieur !!! Nous avons filé chez nous en nous retournant toutes les secondes pour s'assurer qu'il n'était plus là.

Je me souviens encore de sa dégaine : un vieux monsieur à moustache avec un chapeau, un long manteau en laine kaki usée et une sacoche marron. Le pauvre type ne nous voulait sans doute rien. Il s'est juste trouvé sous le regard de ma puce.

@ colargolle, Nicoco et Mazarine
C'est marrant, moi c'est l'inverse : j'ai TOUJOURS conscience de la présence des gens à proximité de moi, mais je ne trouve pas ça réciproque.
Ça ne m'arrive jamais d'être surpris par quelqu’un genre "pardon, excusez-moi, je ne vous avais pas vu", je sais quand il y a quelqu'un derrière moi ou a coin de la rue.

Mon problème est différent du vôtre : je ne comprend pas pourquoi les gens ne calculent pas mieux leur trajectoire pour effectuer des manœuvres discrètes d'évitement plutôt que de nous foncer dessus tête baissée sans nous voir.
Du coup, dans une foule, c'est l'horreur pour moi, tous ces gens à éviter sans arrêt (avec en plus toutes ces conversations dans ma tête en simultané et toutes ces odeurs superposées ... mais ça, c'est un autre sujet)
En résumé : j'aime bien quand quelqu'un lève la tête sur moi, ça veut dire qu'il m'a (peut-être) vu et qu'il va (peut-être) poliment m'éviter ... en voyant les choses comme ça, vous vous sentirez peut-être moins gênés ?!

@ Nonmerci: je ressens exactement la même chose que toi!! c'est carrément l'inverse et je m'énerve toute seule en me disant que c'est pas possible d'avoir 2 de tension comme ça et de pas pouvoir adapter un minimum sa trajectoire...
Et comme tu dis, quand quelqu'un lève la tête sur toi, ça fait du bien...

je vous rejoins entièrement. Marcher dans la foule, j'ai l'impression que tous tirent bêtement droit, peu importe les obstacles mouvants devant et arrivant en face (alias "les autres gens"), et que je suis le seul à regarder devant moi, à trajecter et au final à zigzaguer.
J'ai un peu cette sensation (de jeux vidéos) d'être à contresens sur l'autoroute un jour de départ en vacances....

lol voilà c'est exactement ça!!
du coup je suis bien contente d'habiter dans un endroit ou j'ai pas beaucoup de "foule"...

lex74 à écrit :

à contresens sur l'autoroute un jour de départ en vacances

C'est EXACTEMENT ça ; faudrait me payer pour m'envoyer dans une grande ville aux heures de pointe !

Indy à écrit :

bien contente d'habiter dans un endroit ou j'ai pas beaucoup de "foule"

Pareil. C'est tellement plus reposant

Rassurez-vous, les gens qui sont face à moi en me remarquent pas le moins du monde et peuvent me foncer dessus sans vergogne ! Ce sont ceux qui sont devant, ceux qui ne me voient pas, qui tout à coup se retournent pour vérifier que je ne suis pas en train de brandir un couteau vers leurs omoplates...
J'aimerais bien que les beaux gars passent à côté de moi en me fixant avec des yeux pétillants et que les inconnus de dos n'aient pas peur des forces noires que je dois diffuser (faut croire) discrètement

"C'est EXACTEMENT ça ; faudrait me payer pour m'envoyer dans une grande ville aux heures de pointe ! "

Pareil!! les quelques fois ou j'y vais, je commence à saturer au bout d'un moment et après j'ai juste besoin de me retrouver dans un endroit tranquille ou je me sens pas agressée de tous les côtés!

Et c'est clair que c'est bien plus reposant et aussi beaucoup moins stressant... J'aurais du mal à réhabiter dans une grande ville je crois... enfin je sais même pas si je voudrais

@ Colargolle: oui ça pourrait être une bonne solution ça que les beaux mecs te regardent et que les autres s'occupent juste d'eux sans se préoccuper de ce qu'il y a derrière

Spoiler:

Quelque part je bénis l'absence de conception du tracé de la part de nombre de marcheurs. Il y en a déjà assez qui effectuent de brusques changements de trajectoire, imaginez que tous se mettent à zigzaguer avec vélocité.
(Enfin personnellement marcher ainsi m'amuse. Sauf en saison touristique, où les espaces de passage se ferment trop souvent : les ralentissements intempestifs, ça lasse )

colargolle, tu devrais tenter de porter une tenue de camouflage. C'est bien fait pour être discret, ce genre de choses, non ?
Es-tu bien sûr que c'est une sorte de désapprobation qui émane de leurs regards ? Si tu dégages je-ne-sais-quoi, la rareté du phénomène engendre instinctivement et inconsciemment curiosité, ainsi que méfiance en raison d'une légère paranoïa ambiante.

Colargolle à écrit

Ce sont ceux qui sont devant, ceux qui ne me voient pas, qui tout à coup se retournent

... c'est peut être bien moi, désolé, c'est le genre de trucs que je fais.

que les beaux gars passent à côté de moi en me fixant avec des yeux pétillants
que les beaux mecs te regardent

Je vais être dur les filles, mais les "beaux mecs" regardent les "belles filles" ... enfin, je crois que ça marche comme ça Comme "beau" est un des attributs les plus subjectifs possibles, c'est pas évident de juger ... mais je vous rassure, de "l'autre côté de la barrière", on se dit la même chose sur les filles qui devraient nous regarder mais ne le font jamais. Donc ceux/celles qui se retournent d'un air soupçonneux, c'est déjà un bon début non ?

Individu a écrit: Il y en a déjà assez qui effectuent de brusques changements de trajectoire, imaginez que tous se mettent à zigzaguer avec vélocité.

Pas con, je n'avais pas imaginé les choses comme ça

Le top, restera toujours de traverser un foule en rollers

@ Nonmerci: et qui te dit qu'on n'est pas des "belles filles"??!

mais je suis d'accord, plus subjectif que ça, c'est pas facile à trouver!

Indy a écrit:et qui te dit qu'on n'est pas des "belles filles"??!

Rien justement de la même manière que je ne sais pas non plus si je suis un "beau garçon" (faut pas écouter ma femme, elle est amoureuse, donc pas objective )

lol, c'est toujours ça en tout cas!!

Nonmerci a écrit:(...) je ne comprend pas pourquoi les gens ne calculent pas mieux leur trajectoire pour effectuer des manœuvres discrètes d'évitement plutôt que de nous foncer dessus tête baissée sans nous voir.
Du coup, dans une foule, c'est l'horreur pour moi, tous ces gens à éviter sans arrêt (...)

Toi aussi !

Des fois je me demande si je suis un ectoplasme translucide dans les rues de ma ville : des gens surgissent des magasins en coupent sans vergogne ma trajectoire, d'autres me font des queues de poisson quitte à ce que je marche sur leurs talons (je le fais expressément car je peux être aussi teigneuse tant qu'ils n'ont pas fréquenté une piéton-école).

Certains contorsionnistes se faufilent entre moi et la façade que je croyais pourtant longer d'assez près pour éviter l'arrachage de sac toujours envisageable. D'autres, que je vois arriver de loin et qui occupent à plusieurs toute la largeur du passage, me cognent alors que je m’immobilise en attendant le choc (le choc hein, pas un vague mot d'excuse ou un sourire navré).

Certains me foncent dessus en tapant un message sur leur portables (et c'est le messager que je reçois sur le râble) ou avancent vers moi en se retournant (j'ai déjà essayé le même coup pour voir : c'est rigolo!).
Évidemment tout ça sans un mot d'excuse.

Quand l'espace le permet, je vois venir de loin et en diagonale une personne dont la trajectoire et la vitesse conjuguées aux miennes devront aboutir inéluctablement à la collision. Personne ne manœuvre (d'ailleurs l'autre ne me voit même pas) et ça finit par un gentil sourire de ma part (on ne va tout de même pas évoquer la priorité de droite, la galanterie et encore moins le respect des vieilles personnes) !

Pour louvoyer entre les trainards et les indolents lorsque je suis pressée, je retrouve ce jeu de ma jeunesse qui consistait parfois, en marche arrière, à éviter toutes les autos tamponneuses à la Foire du Trône. Excellent pour apprendre à voir venir.

Je me débarrasse des suiveurs gênants en m'arrêtant simplement devant une vitrine, ce qui les transforme illico en suivis.

Dans les passages peints ou cloutés, où désormais les piétons qui s'y engagent sans précipitation ont la priorité, un vieux monsieur se croyant seul cède sa priorité à l'automobiliste qui venait de s'arrêter, moi pas et je manque de me faire écraser. Priorité n'est pas sécurité.

Hier sur mon trottoir, je me fais dépasser par un cycliste pressé (heureusement que je filais droit!) alors que l'avenue est bordée par des pistes cyclables (une dans chaque sens).

J'oubliais : dans la majorité de ces cas de figure, ce sont les touristes germanophones (Allemands, Autrichiens...) qui s'en tirent le mieux par un "Entschuldigung" (Excusez-moi) formulé avec grâce, et que je gratifie à mon tour d'un large sourire.

Les temps changent ...

@ Individu : bon, désapprobation et le coup du couteau dans les omoplates, c'est peut-être un peu heu... exagéré ! Mais suspicion, oui, le même geste que je fais moi (ben oui je le fais aussi! mais tout est question de distance) quand je sens quelqu'un me coller dans l'escalier du métro et que je m'interroge sur ses potentielles intentions d'ouvrir mon sac... Sauf que dans mon cas, je suis au moins à 2m des gens qui se retournent sur moi ! Alors certes, j'ai le bras long (pfff, si seulement...) mais bon, faut pas pousser Bernadette dans un champ de coquelicots (quoi que ça lui ferais peut-être plaisir, c'est joli les coquelicots)
Cela dit, t'as certainement raison :-)

@ Nonmerci : 1- On est des super belles filles, cela va sans dire. J'ajouterais même : plus belles, tu meurs. 2- Eu égards à la notion d'objectivité que tu soulignes toi-même, je ne saisis pas bien le sens de ta réplique... 3- Je considère que si quelqu'un (en général) m'accroche, il y a un pourcentage nécessaire que cette accroche soit à double sens. Donc sur un total x d'accroches, il devrait y en avoir au moins y qui accrochent dans l'autre sens aussi (selon une équation très complexe que je ne retranscrirai pas ici, par respect pour mon image). Or, personne ne me regarde dans la rue, à part ceux qui ont peur que je leur pique leur iphone dans le dos à 2m de distance, et ce en dépit de mon charme absolument sidérant (en plus, en général, c'est même pas des beaux gars), et ça, franchement, c'est super dégueulasse. :offusquée: voire :outrée: (bah tiens)

ps: nan mais oh, c'est quoi ce truc où je me mets à raconter le contraire de ce que j'ai commencé à discuter dans ce fil???

'est quoi ce truc où je me mets à raconter le contraire de ce que j'ai commencé à discuter dans ce fil

Au moins il y a un tout petit rapport avec l'idée de départ, c'est déjà ça !

@Granny
J'hallucine ! J'ai conscience de tout calculer, décrypter et analyser en marchant dans la rue mais toi, c'est pire tu oses l'écrire !! ... et ne prends pas ton age comme excuse : tu n'es pas vieille !
"ectoplasme translucide" j'aime bien !

J'en remets une couche si vous voulez bien.

Beaucoup de piétons appareillés (je ne parle pas des malentendants) téléphoneurs ou fanas des oreillettes sont tellement dans leur monde qu'ils ne voient plus les autres piétons.
Ceci expliquerait une partie (encore à quantifier) de ce que nous pourrions confondre avec les mal élevés.

Démonstration.

Un chercheur américain a fait déambuler un clown inratable dans le campus de l'université. La moitié de ses étudiants appareillés ne l'a même pas remarqué.

A Bruxelles, une progression inquiétante de piétons appareillés ou téléphoneurs, qui traversait les voies, s'est fait renverser par un tram ces six derniers mois.

Ça explique effectivement les mal élevés, mais pas du tout ceux qui "sentent" la présence de Colargolle et se retournent suspicieusement

@ granny:
ca a fait partie de mes longues interrogations quand j'étais étudiant, habitant le centre ville d'une grande agglo.

ayant habité quelques années à Paname, j'ai remarqué qu'à part les Champs Élysées, les gens te regardent mais ne te voient pas.

ce qui est étonnant, c'est que quand je suis assis à une terrasse et que je regarde déambuler qqn, c'est fou le nombre de fois qu'il tourne la tête pour regarder autour de lui. "à quoi ca sert puisqu'il ne voit pas???" me dis-je à chaque fois.

D'accord. Je recentre ma réflexion sur de nouveaux aspects du sujet.

Je me retourne lorsque je sens quelqu'un me suivre, - que j'accélère légèrement le pas ou que je ralentisse.
Cette sorte de natation synchronisée, involontaire de ma part, m'agace, ensuite elle peut m’inquiéter et je me retourne pour juger la situation et décider quelle réaction adopter (beau garçon ou ... ?)

A l'inverse il arrive que la foule est d'une densité telle que, pressée, il me faut sans cesse contourner les gens pour les éviter de face ou les dépasser, et que je dois trop souvent bloquer ma marche comme si je sautais sur les freins ...

Instinctivement j'élis alors un poisson pilote (de préférence deux personnes qui avancent côte à côte d'un bon pas), quelqu'un ou un couple qui me semble progresser avec souplesse et succès dans cette marée humaine (ce cliché éculé m'amuse), je le choisis à son insu pour qu'il fasse tous les calculs de navigation à ma place et je lui colle en quelque sorte aux talons.

C'est tellement absorbant qu'il faut un sacré bout de temps pour que certains s'aperçoivent de mon jeu et il me suffit alors de changer de victime

je m'apercois que c'est un sujet qui me concerne beaucoup finalement...

moi aussi j'ai cette technique du poisson pilote.

les problématiques de marée humaine se retrouvent partout. meme où je ne le veux pas du tout à cause de la suratention que ca me demande: en vacances par exemple. je crois que là où je souffre le plus c'est sur les lieux touristiques et dans les supermarchés et centres commerciaux, car les mouvements sont complètement erratiques. aucune de mes techniques de fonctionnent dans ces cas-là.

@ Granny

D'accord. Je recentre ma réflexion sur de nouveaux aspects du sujet

Oups, désolé, quand je relis les messages, ça fait un peu donneur de leçon ... j'ai souvent tendance à m'"égarer" dans les messages, donc ce message était limite pour me forcer à ne pas trop partir en hors sujet ... mais je crains qu'on ne soient pas les 2 seuls dans ce cas ici

@zebzeb

je suis assis à une terrasse et que je regarde déambuler qqn, c'est fou le nombre de fois qu'il tourne la tête pour regarder autour de lui.

Oui, une sorte de 6ème sens, qui varie selon les gens ... on "émet" peut-être à notre insu plus ou moins "d'ondes" ou de "phéromones" ou de "j'sais-pas-quoi" plus ou moins bien perçu(e)s
colargolle et toi émettez peut-être plus que la moyenne, d'où les gens qui tournent la tête ???
Je sortirais bien mes baguettes de sourciers pour vérifier, mais pas franchement sûr que ça fonctionne

@Nonmerci

Oui, une sorte de 6ème sens, qui varie selon les gens ... on "émet" peut-être à notre insu plus ou moins "d'ondes" ou de "phéromones" ou de "j'sais-pas-quoi" plus ou moins bien perçu(e)s
colargolle et toi émettez peut-être plus que la moyenne, d'où les gens qui tournent la tête ???

non, pas forcement vers moi, mais quand les gens marchent. ils tournent la tete mais ne voient pas. alors pourquoi ils tournent la tete?

mais j'ai l'impression, pour partir sur autre chose et reprendre ce que tu dis, que oui, on "emet" plus de trucs que les autres. enfin je l'ai toujours constaté pour moi. et ce en permanence. je trouve ca assez penible et je n'ai jamais pu l’expliquer, sauf avec cette notion de rayures depuis peu.

[quote="Nonmerci"]@ Granny

Oups, désolé, quand je relis les messages, ça fait un peu donneur de leçon ... j'ai souvent tendance à m'"égarer" dans les messages, donc ce message était limite pour me forcer à ne pas trop partir en hors sujet ... mais je crains qu'on ne soient pas les 2 seuls dans ce cas ici

Oh il y a encore tant de choses à dire sur le sujet. Même en le recentrant
Arborescence, quand tu nous tiens ... !

A Nicoco


Vu qu'ils "déambulent" (pour la plus grande majorité) sans se soucier de leurs contemporains, je suis toujours en train de calculer ma trajectoire afin d'éviter les collisions et de "resentir" quels pourraient être leurs changements de direction aussi inopinés qu'imprévisibles.


C'est fou je fais exactement la même chose

Nonmerci a écrit:
Le top, restera toujours de traverser un foule en rollers

pour l'avoir souvent fait plus jeune : LA MEILLEURE CHOSE QUI SOIT quand on se doit de tracer dans une foule! au niveau sensation d'evitement et de calcul de trajectoire, je peux vous dire que c'est reellement jubilatoire. et je parle meme pas de la suprise des gens deja depassés qui te voient comme une fleche leur passer sous le nez !

ou rouler à fond sur une piste cyclable fréquentée...même si je ne le fais plus depuis longtemps!

peut-être que ca vient aussi des distances avec les gens: suivant les pays/cultures/moeurs locales, on a un "espace privé" autour de soi plus ou moins large, et sans t'en rendre compte tu empiètes dessus?
Je dis ceci, parce que là où j'étais les dernières années l'espace autour de soi était plus petit qu'ici. Donc, comme je me suis cadrée sur ailleurs, ici, je suis physiquement trop proche des gens, et évidemment ca les gêne, donc on se retourne aussi sur moi etc. Même si là-bas on me faisait souvent remarquer que je suis distante etc. Le fait que je marche aussi très vite (ah, le slalom en foule avec prévisualisation de la trajectoire la plus économique "ce petit garcon sur son vélo va partir à droite, suivi de son grand frère voulant le rattraper avant qu'il n'aille sur la route avec les camions" "cette vieille dame n'avance pas vite du tout, mais elle prendra peur si je suis trop proche d'elle" ...) n'arrange certainement pas les choses.

Sinon, j'ai aussi l'impression d'être un ectoplasme translucide.
Souvent, mais pas obligatoirement portable ou mp3 à l'oreille, on me fonce dedans, on me bouscule, on reste posé devant un rayonnage à faire tout autre chose que s'y intéresser et à me bloquer le passage vers ce même rayonnage alors que je veux y prendre quelque chose et on n'entend pas mes messages télépathiques polis du genre "euhhh... s'il vous plaît, auriez-vous l'immense amabilité de vous décaler de 30 cm vers la gauche pour que je puisse prendre ce truc-là juste derrière vous?" puis, comme la personne ne réagit pas "casse-toi de là que je m'y mette". Je ne sais pas si c'est dû au fait que je ne suis pas très grosse ni très grande.

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec le fait que les Autrichiens et les Allemands seraient plus polis que les autres et s'excuseraient quand ils bousculent les gens, j'ai fait l'expérience inverse. Mais comme c'était en Allemagne / Autriche, peut-être sont-ils seulement courtois quand ils sont en touristes. Mon aspect physique (petite, mince, assez brune et frisée - vive les colorations - ) peut éventuellement réveiller des vieux relents moisis de xénophobie qui font qu'ils ne jugent pas utile de s'excuser pour une métèque de mon genre, alors qu'à l'étranger ce sont eux les métèques.
En tous cas je trouve que les gens ici sont plus polis.

Quand j'étais ado, j'avais un grand plaisir: marcher le plus vite possible dans une foule dense et slalomer entre les gens, sans jamais toucher une personne. C'était très sportif. D'un autre côté, il m'est souvent arrivé de me prendre un poteau dans la figure, à cause de mon inattention quand j'étais perdu dans mes pensées.

J'ai toujours cette sensation que chacun devrait "sentir" les personnes qui marchent autour et éviter de se trouver sur leur chemin. Ca donne envie de faire "bip bip!" très souvent.

J'observe beaucoup les gens autour de moi et me sens gêné s'ils le remarquent. Je vais facilement me retourner sur une personne pour vérifier une sensation furtive que son visage, son allure, sa démarche ont éveillé en moi.

Etant moi même un observateur, je sens le regard des autres sur moi. Mais je n'y associe la plupart du temps qu'une curiosité assez neutre, la même que moi je ressens. Bien sur ce n'est pas toujours ce que je détecte, parfois une certaine hostilité, parfois un intérêt, mais je ne vois pas de déséquilibre entre les deux.

Je perçois aussi très bien les regards de convoitise que portent certains hommes sur les femmes. Quand nos regards se portent sur la même je m'interroge sur le mien. Est il différent? Je le pense.

Regarder autour de soi dans la rue sans réellement voir les personnes qui y sont peut signifier également chercher autre chose qu'un être humain.

N'oublions pas que l'humain a gardé en lui cet instinct de survie lui commandant de rester vigilant quant à l'éventuelle approche d'un prédateur.

Il semblerait que cette attitude soient encore plus marquée chez les Z.

Nicoco a écrit:marchant très vite (il faut courir pour aller plus vite que moi) puisque me déplaçant d'un point A à un point B (et que je ne désire pas perdre de temps, surtout dans les couloirs du métro où beaucoup ont l'air de se plaire tellement ils avancent à 2 à l'heure le nez au vent style "je visite" (alors que moi je ne pense qu'à en ressortir au plus vite))

Nicoco a écrit:Vu qu'ils "déambulent" (pour la plus grande majorité) sans se soucier de leurs contemporains, je suis toujours en train de calculer ma trajectoire afin d'éviter les collisions et de "resentir" quels pourraient être leurs changements de direction aussi inopinés qu'imprévisibles.

+1
Mais je n'ai pas l'impression qu'on se retourne spécialement sur moi. Ou quand je l'ai, je me dis que je suis parano

Doinel a écrit:Je perçois aussi très bien les regards de convoitise que portent certains hommes sur les femmes. Quand nos regards se portent sur la même je m'interroge sur le mien.

colargolle a écrit:T'as peut-être raison, Kama, et je suis peut-être bien tout simplement parano... :-) parce que j'ai l'impression que c'est comme un reproche de leur part, un regard qui dit "ho, qu'est-ce que vous faites, vous, là, à marcher derrière nous??"
Enfin moi ça ne m'arrive jamais de me retourner sur les gens, du coup ça m'interroge...
Mais j'ai effectivement l'impression de les déranger (ou alors c'est moi qui me dérange moi-même??? )

T'es peut être un peu voir passionnément paraYOnaque

Ce que décrit Kama est justement dit ...

En même temps t'as tellement de qualités que cela serait heureux que ça te rassure un peu voir passionnément

oh ben t'es mimi Célune...
(mais par contre j'ai rien compris à ta phrase... )

(alors attends, déjà la première...
(para : pour
(yo : je
(naquein : se battre, mais avec une jambe en moins
(donc je me bats pour moi alors même que j'ai des blessures de guerre très handicapantes. Ouais, ok, donc ça je comprends, et je suis dac, c'est un bon portrait de moi...
(ensuite, l'autre phrase...
(euh non, je comprends pas...
(je dois pas être surdouée...
(spourça que les gens ils me regardent méchamment dans la rue...?)

vu ma carrure, les gens se poussent precautionneusement à mon passage

colargolle a écrit:oh ben t'es mimi Célune...
(mais par contre j'ai rien compris à ta phrase... )

(alors attends, déjà la première...
(para : pour
(yo : je
(naquein : se battre, mais avec une jambe en moins
(donc je me bats pour moi alors même que j'ai des blessures de guerre très handicapantes. Ouais, ok, donc ça je comprends, et je suis dac, c'est un bon portrait de moi...
(ensuite, l'autre phrase...
(euh non, je comprends pas...
(je dois pas être surdouée...
(spourça que les gens ils me regardent méchamment dans la rue...?)

ParaYonaque est un terme hispanisant pour dire celui qui se veut du mal à lui même

Pour la 2éme phrase pas de sens caché je suis en accord avec les propos de Kama

Et si, si t'es vraiment surdouée pour voir le compliqué là ou c'est simple

Porte toi bien

Ce qui me fascine c'est qu'il n'y ait pas plus de collisions là où deux flux se croisent.

Il m'est arrivé ce genre "d'aventure" aussi...que j'ai rapidement mise en application: t'as déjà essayé pour pouvoir traverser la rue sans trop attendre? ça marche bien, c'est cool!!!!!!!
En revanche, c'est toujours de l'incompréhension ou de la peur que j'ai vu chez ceux qui se retournent.

J'ai donc essayé de développer l'inverse, soit se rendre inaperçue...pour pouvoir observer...très pratique dans mon taf!

Je perçois la plupart du temps le regard porté sur moi...très instructif je trouve!

Longtemps que je n'étais pas venue ici et je ris ! il n'y qu'ici où l'on disserte sur ce genre de sujet !
Je me retrouve dans le post de départ et aussi dans ce plaisir à jouer le poisson pilote ...!
Lorsque les flux se croisent, les troupeaux se forment, les pas ralentissent, et chacun évite soigneusement de se faire toucher par les membres de son troupeau et avec ceux de l'autre. Cela me met dans un état de bouillonnement pas possible !