Présentation | Equilibre instable

Bonjour à tous,

Je me suis inscrit très récemment sur le forum du site adulte-surdoue.fr par le biais duquel j'ai découvert celui-ci. J'imagine que certaines personnes se trouvent sur les deux. Je me permets donc, en guise de présentation, de reprendre à peu de chose prêt celle que j'ai faite sur l'autre forum. Je me lance...

Je m'appelle John. (Jusque là, c'est facile). J'ai 30 ans.

Depuis mon adolescence, je "souffre" (même si le mot me paraît fort...je pourrais dire "souffrote") d'un malaise dont je ne parviens pas à trouver l'origine. Ce malaise il s'exprime au travers d'un fonctionnement général sur lequel je n'ai pu prendre du recul que depuis quelques temps. Ce malaise, il se traduit par des décalages avec le monde qui passe à l'entour de moi, par des symptômes physiques dont la plupart des médecins (que j'ai cessé de fréquenter) relient à ce désormais "stress", réponse à toutes les questions universelle, "42" de la médecine moderne.

Pour résoudre ce décalage, je me suis construit une sorte de carapace. Assez vite dans mon adolescence, je me suis mis à analyser les personnes que j'avais en face de moi. A tenter de comprendre leur malaise à eux quand j'étais "trop moi". A tenter de comprendre ce que je devais être pour "convenir" dans ce contexte qui est le mien. Je m'épuise en permanence à ne pas m'autoriser à être moi-même. Je ne me respecte pas.

Je vous passe les détails sur mon hypersensibilité et mon hyperactivité qui pèse parfois sur mon couple, sur la relation parfois complexe avec mes collègues de bureau, sur le sabordage continu dont je me fais moi-même la victime, sur mes questionnements existentielles permanents que je n'arrive à partager avec (presque) personne...bref, sur l'équilibre instable qui me caractérise aux yeux de tous ceux qui m'entourent.

Il y a environs 2 mois, un ami m'a mis dans les mains un livre de Cécile Bost (Différence et souffrance de l’adulte surdoué). Je n'ai pas immédiatement compris sa démarche. Mais lors de la lecture, j'ai commencé à être habité par deux émotions paradoxales. D'une part, un début de soulagement en pensant que peut-être on m'avait aidé à mettre le doigt sur la théorie unificatrice de mes caractéristiques. D'autre part, un début d'angoisse: "Et si c'est ça, qu'est-ce ça veut dire?"

J'ai donc commencé une exploration: lecture sur des forums, bouquins, discussions avec mes parents pour relater mon enfance, discussion avec mon conjoint (qui a lu le bouquin et me prie d'aller voir quelqu'un pour tirer ça au clair). Je n'ai encore fait aucun test. Et en Belgique, pour l'instant, j'ai des difficultés à trouver un spécialiste du domaine de la douance pour l'adulte.

Quelle est le sens de ma démarche?

Pour moi, être diagnostiqué, et donc comprendre, est une première étape fondamentale. Comprendre ce qu'il y a de différent, comprendre pourquoi j'ai certaines réactions qui n'entrent pas dans la logique commune. Diminuer les crises d'angoisses dont je suis régulièrement la proie. Diminuer les phases de sabordage qui sont difficile à vivre pour moi et mon entourage. Bref: me respecter davantage.

Et ensuite?

Si de toute évidence, le vecteur commun n'est pas celui-là, alors je pourrai continuer mon exploration vers d'autres voies. Par contre, si c'est bien là les prémices d'une possible compréhension, ce sera l'occasion pour moi de me poser la question "et maintenant, qu'est-ce que je fais avec ça?".

Etre sur ce forum, vous lire, partager les expériences, c'est un pas de plus dans ma recherche.
Avant de sortir l'artillerie lourde, de commencer les grands diagnostiques, je voudrais pouvoir discuter avec vous, vous qui êtes plus que probablement de ces individus bien à droite dans la courbe de Gauss.

Tous vos conseils, tous vos commentaires sont les bienvenus dans ce petit périple avec moi-même que je ne sais pas très bien par quel bout attaquer...

Merci

John

par quel bout ??? laisse venir, c't'une véritable pelote par ici et si tu t'emmêles, y'aura toujours une bonne âme pour te venir en aide :-)
Bienvenue et belles découvertes :-)

Bonjour onirys,

Équilibre instable . Un nom de prés très choisi ...

Bienvenu

Waka a écrit:Bonjour onirys,

Équilibre instable . Un nom de prés très choisi ...

Bienvenu

Suspens! Très "BIEN" ou très "MAL"

Je vais donc saisir le bout de la pelote et je verrai bien où cela m’amènera!

"je ne sais pas très bien par quel bout attaquer..."

Alors commences par t'asseoir, je t'offre un thé si tu veux... lis, écoute, regarde, et... laisse toi un peu porter avant d'attaquer
Bienvenue

Ou un verre de vin si tu veux.
Au diable la performance, place à la patience et à la bienveillance d'abord pour soi-même...

Bienvenue à toi.

onirys a écrit:Je vous passe les détails sur mon hypersensibilité

Han, tu m'coupes ma partie préférée !!!

Bon, je vois que t'es déjà entre de bonne mains
Thé ou vin, alors ? Attention, ils sont susceptibles !
*part en courant*

Ah oui, Bienvenue !

Hello Onirys !

J'aimerais bien comprendre d'où viennent ces sabordages que je connais bien moi aussi ! Démission, découragement, grande fatigue à lutter qui fait que parfois on abandonne ? Ou appel au secours (on sait jamais) ? Ou alors, à force de ne pas affronter la réalité, tous ces petits trucs qui s'accumulent nous tombent dessus, un jour, en même temps, et c'est trop à la fois ?

Le sabordage comme soupape de sécurité, sinon trop de pression, et on implose ?

Quel accueil! Je pencherai pour le vin alors! C'est que de chercher directement un bout à attaquer n'est sans doute pas la meilleure manière de débarquer. Je vais donc me laisser porter au gré du vent et des lectures!

Pour en revenir au sabordage, chez moi, il prend différentes formes.

La première, c'est le "sabordage physique". Il m'en faut toujours plus, tout le temps. J'ai besoin que mon esprit soit stimulé par toutes sortes de choses. Je m'engage dans des tas de projets, je passe de l'un à l'autre, j'essaye tout le temps d'être efficace, je ne veux jamais perdre de temps en rien. Du coup, je perds de vue le monde qui m'entoure. Plus j'avance dans ce que je fais, plus je me décale des gens avec lesquels je vis. Du coup, ma vie amoureuse et sociale en pâti. Je le sais, et pourtant rien à faire. Je continue encore et encore à me déborder (c'est la vision des autres, pour moi c'est juste un équilibre) jusqu'à ce que mon corps lâche. Je l'épuise et là, je me chope le premier truc qui passe, je fais des crises d'angoisses, je suis mort de fatigue... et dès que je suis remis, je recommence. Bref, j'ai une sensation de sabordage: je sais que la poupe ne tiendra pas la vague et je ne m'en préoccupe que quand le bateau coule...

L'autre forme de sabordage que je connais, c'est le "sabordage de survie". Comme Harpo le dit, je me fatigue à force de lutter. Du coup, je me saborde dans mes idées, dans mes ressentis. Je mets des masques, je joue un rôle. Je ne me respecte plus. Je me saborde, uniquement pour pouvoir survivre dans une situation où être moi-même impliquerait une bataille que je ne me sens pas capable de mener.

C'est clair ce que j'exprime ou...?

Pour moi, c'est parfaitement clair...

Sois le bienvenue Onirys
Tout cela ressemble fort à des zébrures : pensée en arborescence, hypersensibilité, faux self, procrastisation, décalage..... entre autres....
Dégustes les topics à ta convenance........