S'isoler pour reprendre haleine.
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S'isoler pour reprendre haleine.
Voici au mot près ce que j'ai écris sur mon fil ce matin:
"Je suis très sensible, fragile et résonnant. J'ai besoin de souvent être seul et de sélectionner des musiques adaptées pour reprendre haleine à l'écart. Je ne sais pas dans quelle caractéristique classer cette manière d'être. Je ne peux pas rester longtemps sur une chaise avec un groupe qui discute car très vite une impatience me happe et je dois quitter la pièce pour rentrer en moi-même et faire le silence en moi. Du coup je parais instable. Les personnes présentes peuvent mal interpréter cette façon de faire, pourtant je n'ai strictement rien contre elles, simplement, j'ai besoin de m'extraire du temps et rejoindre un havre intérieur pour reprendre le fil de MES pensées. La solitude au fond souvent n'est pas choisie mais s'avère être une nécessité écologique pour moi, une bouffée d'air pur. Je remonte en surface reprendre un peu d'air.
Je ne peux pas suivre une conférence sans éprouver le besoin d'aller respirer à l'écart. Je suis en tension. Alors je mets mes écouteurs et vais marcher tout seul. Je ressens alors une sensation d'intense apaisement et soulagement. J'ai l'impression d'entrer dans un temple, un sanctuaire. Mon épouse le sait, elle n'interfère jamais, sachant que si je suis contraint à rester en place, je deviens de mauvaise humeur, irritable et agressif."
J'aimerais savoir si j'ai des semblables concernant cette manière d'être, qui auraient de surcroit une explication au sujet de ce comportement.
"Je suis très sensible, fragile et résonnant. J'ai besoin de souvent être seul et de sélectionner des musiques adaptées pour reprendre haleine à l'écart. Je ne sais pas dans quelle caractéristique classer cette manière d'être. Je ne peux pas rester longtemps sur une chaise avec un groupe qui discute car très vite une impatience me happe et je dois quitter la pièce pour rentrer en moi-même et faire le silence en moi. Du coup je parais instable. Les personnes présentes peuvent mal interpréter cette façon de faire, pourtant je n'ai strictement rien contre elles, simplement, j'ai besoin de m'extraire du temps et rejoindre un havre intérieur pour reprendre le fil de MES pensées. La solitude au fond souvent n'est pas choisie mais s'avère être une nécessité écologique pour moi, une bouffée d'air pur. Je remonte en surface reprendre un peu d'air.
Je ne peux pas suivre une conférence sans éprouver le besoin d'aller respirer à l'écart. Je suis en tension. Alors je mets mes écouteurs et vais marcher tout seul. Je ressens alors une sensation d'intense apaisement et soulagement. J'ai l'impression d'entrer dans un temple, un sanctuaire. Mon épouse le sait, elle n'interfère jamais, sachant que si je suis contraint à rester en place, je deviens de mauvaise humeur, irritable et agressif."
J'aimerais savoir si j'ai des semblables concernant cette manière d'être, qui auraient de surcroit une explication au sujet de ce comportement.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Hey, tope là.
La solitude est un besoin constant. Combien de fois au cours d'une soirée avec des amis, j'ai eu l'intense besoin de m'enfuir le plus vite possible ?
Ne pas avoir ce silence, ce calme, ce soi-même, cela revient à être écorché vif, du moins c'est comme ça que je le ressens après trop de temps passé en compagnie (de plus) d'une personne. Zèbres ou pas, d'ailleurs.
Une des explications, à mon sens, c'est la fatigue. Il est très difficile d'être soi-même, totalement détendu, et sans (même [surtout] inconsciemment) surveiller son comportement, ses mots, ses gestes...
L'attention ne se relâche pas, même avec des amis, tout est analysé, décrypté, mis en relation avec plein d'autres choses.
Se retrouver seul permet de se ressourcer puisqu'on a plus à se surveiller d'une part, mais aussi parce qu'on a du temps pour reprendre -au calme- les choses apprises, les sentiments ressentis, tout ça tout ça.
La solitude est un besoin constant. Combien de fois au cours d'une soirée avec des amis, j'ai eu l'intense besoin de m'enfuir le plus vite possible ?
Ne pas avoir ce silence, ce calme, ce soi-même, cela revient à être écorché vif, du moins c'est comme ça que je le ressens après trop de temps passé en compagnie (de plus) d'une personne. Zèbres ou pas, d'ailleurs.
Une des explications, à mon sens, c'est la fatigue. Il est très difficile d'être soi-même, totalement détendu, et sans (même [surtout] inconsciemment) surveiller son comportement, ses mots, ses gestes...
L'attention ne se relâche pas, même avec des amis, tout est analysé, décrypté, mis en relation avec plein d'autres choses.
Se retrouver seul permet de se ressourcer puisqu'on a plus à se surveiller d'une part, mais aussi parce qu'on a du temps pour reprendre -au calme- les choses apprises, les sentiments ressentis, tout ça tout ça.
Tiwële- Messages : 254
Date d'inscription : 21/12/2010
Age : 28
Localisation : Paris
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
... (Hachis (parment)ier)
Dernière édition par elnumaem le Lun 16 Juil 2012 - 11:12, édité 1 fois (Raison : A ...er)
Invité- Invité
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Bonjour Fata,
je vis de la même façon. Présentement en vacances et je me suis aménagée tout plein de temps pour être seule chez moi et vagabonder au gré de ce qui se présente sans devoir répondre à des obligations extérieures. Ma tête se repose un max et ça fait un bien fou.
L'hypothèse que je pose quant à mon incapacité ''sociale'' : j'ai l'impression que beaucoup de gens ont de la peine à vivre seul dans leur tête avec leurs propres pensées et qu'ils doivent rameuter d'autres gens qui adhèrent à leurs pensées et ainsi tromper ce sentiment d'isolement. Et quand je sens cet effet de groupe et de ralliement, je dois me reculer immédiatement. J'ai l'impression qu'on tente ''d'entrer '' dans ma tête, de me déposséder de ma pensée et que l'autre tente d'y mettre la sienne. J'ai même eu un rêve, il y a un certain nombre d'années, où j'avais décidé de consulter une psy. Et en rêve, je l'ai vu entrer dans ma maison, enlever les meubles et mettre les siens à la place. J'ai immédiatement mis un terme à cette relation.
Ce ralliement, c'est comme une prise en otage pour moi. Et toujours la forte sensation que le ralliement est comme un bateau laissé au gré des vents sur l'océan et qu'il court inévitablement à sa perte, augmentant alors mon sentiment d'angoisse et de courir à ma propre perte si je m'en approche.
je vis de la même façon. Présentement en vacances et je me suis aménagée tout plein de temps pour être seule chez moi et vagabonder au gré de ce qui se présente sans devoir répondre à des obligations extérieures. Ma tête se repose un max et ça fait un bien fou.
L'hypothèse que je pose quant à mon incapacité ''sociale'' : j'ai l'impression que beaucoup de gens ont de la peine à vivre seul dans leur tête avec leurs propres pensées et qu'ils doivent rameuter d'autres gens qui adhèrent à leurs pensées et ainsi tromper ce sentiment d'isolement. Et quand je sens cet effet de groupe et de ralliement, je dois me reculer immédiatement. J'ai l'impression qu'on tente ''d'entrer '' dans ma tête, de me déposséder de ma pensée et que l'autre tente d'y mettre la sienne. J'ai même eu un rêve, il y a un certain nombre d'années, où j'avais décidé de consulter une psy. Et en rêve, je l'ai vu entrer dans ma maison, enlever les meubles et mettre les siens à la place. J'ai immédiatement mis un terme à cette relation.
Ce ralliement, c'est comme une prise en otage pour moi. Et toujours la forte sensation que le ralliement est comme un bateau laissé au gré des vents sur l'océan et qu'il court inévitablement à sa perte, augmentant alors mon sentiment d'angoisse et de courir à ma propre perte si je m'en approche.
Orchidée- Messages : 1800
Date d'inscription : 17/03/2012
Age : 63
Localisation : Extraterrestre sur Planète Terre
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Je la tope Tiwële !
j'ai mis du temps pour me séparer de la culpabilité que me causait le fait de paraître distant quand je me mettais à l'écart, par nécessité pourtant. Mais c'est bien le sentiment d'être arraché à moi-même qui est le plus pénible et dont je me demande s'il ne pourrait pas même me rendre violent à une certaine dose. La chose qui est certaine, c'est que là où les autres sont nourris, je finirais par m'assécher et devenir très très triste si je ne pouvais me mettre à l'écart. Et cela explique sans doute l'incapacité totale que j'ai eu de m'adapter à l'école. De fait, je n'ai quasiment pas été scolarisé, et au vrai, indépendamment des problèmes d'inadaptation sociale que le fait d'avoir été auditeur libre dès la cinquième engendre, je ne le regrette pas: je serais devenu fou...
Le terme qui me vient à l'esprit c'est dysharmonie. Je vis comme des heurts et des chocs ce qui pour tant d'autres relève de la vie sociale normale. J'ai le sentiment d'un exil intérieur et d'un arrachement. Par contre, ces instant vécus à l'écart dans cette sorte de contemplation (combien de fois me suis-je surpris à penser tellement intensément que je ne réalisais pas que j'étais dans une position corporellement douloureuse, totalement absorbé par les arborescences analogiques qui me fascinaient !) est parfois délicieuse et rafraîchissante. Ma respiration semble devenir plus ample, parce que quelque part ma vitesse de croisière est atteinte et je ressens alors une fluidité des pensées dénuée de frictions.
(Cependant je ne suis pas sûr que tout ce qui me passe par la tête à ces instants soit en réalité si intéressant que ça ! )j'ai mis du temps pour me séparer de la culpabilité que me causait le fait de paraître distant quand je me mettais à l'écart, par nécessité pourtant. Mais c'est bien le sentiment d'être arraché à moi-même qui est le plus pénible et dont je me demande s'il ne pourrait pas même me rendre violent à une certaine dose. La chose qui est certaine, c'est que là où les autres sont nourris, je finirais par m'assécher et devenir très très triste si je ne pouvais me mettre à l'écart. Et cela explique sans doute l'incapacité totale que j'ai eu de m'adapter à l'école. De fait, je n'ai quasiment pas été scolarisé, et au vrai, indépendamment des problèmes d'inadaptation sociale que le fait d'avoir été auditeur libre dès la cinquième engendre, je ne le regrette pas: je serais devenu fou...
Le terme qui me vient à l'esprit c'est dysharmonie. Je vis comme des heurts et des chocs ce qui pour tant d'autres relève de la vie sociale normale. J'ai le sentiment d'un exil intérieur et d'un arrachement. Par contre, ces instant vécus à l'écart dans cette sorte de contemplation (combien de fois me suis-je surpris à penser tellement intensément que je ne réalisais pas que j'étais dans une position corporellement douloureuse, totalement absorbé par les arborescences analogiques qui me fascinaient !) est parfois délicieuse et rafraîchissante. Ma respiration semble devenir plus ample, parce que quelque part ma vitesse de croisière est atteinte et je ressens alors une fluidité des pensées dénuée de frictions.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
yep.
Problématique lorsque arrive la phase "je dois m'éloigner" suivant le moment ou le lieu. Y compris au sein d'un groupe zébré, bien que dans ce dernier cas, cela me le fasse moins vite et moins fortement.
Mais pour ce que je vois des rencontres zèbres, nous sommes plusieurs à être concernés. Départ sans prévenir, éloignement soudain, pour revenir ensuite plus tard, plus loin. D'autres ne sont pas touchés, et n'agissent pas ainsi.
La plupart du temps, en groupe zèbre, je peux m'en passer de partir, mes procédures suffisent à réguler en interne.
Anticiper est possible, pour éviter d'atteindre la limite à un moment où on ne peut pas vraiment partir:
En limitant ce genre de sorties quand c'est non-zébré en particulier,
en réduisant la durée d'exposition,
ou en ayant la possibilité de pouvoir en partir à tout moment (techniquement + civiquement). J'aurai ainsi toujours ma possibilité technique propre de pouvoir partir. Ma propre voiture si on se déplace de nuit, ou en campagne, par exemple. Tant pis pour le co-voiturage sympathique et écologique, pas le choix. Si je dois partir, au moins je peux.
Se faire sa bulle aussi, lever son bouclier mental pour fermer, bloquer, ou retour à l'envoyeur en mode-miroir réfléchissant. Il suffit de le mentaliser pour le créer selon ta personnalité.
"Une" explication ? déductions persos, à partir d'expériences diverses vécues, en croisant au hasard et par surprise des gens ayant cette faculté, et ce "souci" à gérer en cas d'approche imprévue...
Nos pensées sortent, et nous pouvons faire capter les nôtres, ou capter celles des autres.
Pas que la pensée immédiate à vrai dire. Le "programme de pensée" également. Le mode de fonctionnement, ou partiellement si plusieurs co-existent. Là, on rejoint l'idée de meubles installés, évoquée par Orchidée. C'est exactement ça. Cela peut s'implanter en toi, ou au contraire t'extraire de toi pour t'emmener dans une autre direction, là c'est Fata qui l'explique en parlant d'être "arraché"...
Ce ne sera pas forcément une personne qui les émet d'ailleurs. Si vous êtes sensible aux énergies des lieux, vous pourrez ressentir ce qui émane du lieu lui-même. Idem pour les objets.
Parfois, je ne sais même pas d'où ça vient précisément, mais si ça "galope" en tous sens, alors gare aux effets sur les gens qui vous entourent. Une folie ou agitation collective brusque et sans raison, ce sera sous cette influence.
La météo agit également ainsi, et très facilement sur les gens s'ils ne résistent pas.
Certains les captent consciemment, et en sont (éventuellement) gênés si la protection-gestion ne suffit pas. C'est nous. D'autres fois, nous serons capables de résister facilement, tandis que tout le monde autour devient sous influence de quelque chose.
Les autres captent aussi, mais sans en être conscients. Donc si cela agit sur eux, ils ne s'en rendent même pas compte, pas la peine d'espérer non plus leur expliquer le processus d'influence en terme "normal".
De manière concrète, c'est largement utilisé par la publicité.
En techniques commerciales aussi non-publicitaires, de comm, etc...
Certains concepts sont connus et traduits en mode grand-public depuis longtemps. D'autres ne sont expliqués qu'en études commerciales (entre autres), et d'autres non.
Le souci, vient de l'utilisation consciente, utilisée à mauvais escient. Car cela s'appelle alors de la manipulation, ou autres.
Quand tu croises quelqu'un comme toi, il est appréciable de mettre son bouclier, pour filtrer tes propres pensées, et les atténuer ainsi en force. Sinon, cela va le gêner si tu diffuses hors de toi et sans contrôle, en liberté, en sa présence. Ceux qui le "savent", peuvent alors te faire un signe de tête en remerciement, en te croisant, au moment où tu occultes les tiennes en le-la percevant sensible aussi. Si tu ne le fais aps, tu les verras largement gênés ou irrités, comme tu expliques si bien Fata. Ils devront alors eux-mêmes mentaliser plus fortement leur bouclier-résistance, ce qu'ils n'apprécient guère, on comprend pourquoi en sachant les effets provoqués ensuite.
Pour résumer, c'est comme de "crier", et ceux qui entendent, n'aiment pas du tout.
On peut réduire nous-mêmes, en baissant le "ton" de notre côté, ou en bloquant-filtrant ceux perçus de l'extérieur. Mais si on croise un qui est comme nous, alors on le sentira bien plus fort s'il ne maîtrise pas son filtre et cela gênera (beaucoup).
Que l'autisme y soit "aussi" sensible, et donc reste fermé dans sa bulle pour s'en protéger dès l'enfance, j'en suis convaincue, mais cela reste hypothèse de ma part, mon opinion. Si elle était correcte, le fait de se fermer à toute relation sociale pour échapper aux intrusions déstabilisantes, y compris de la part de personnes proches et appréciées, aimées, ... Dès l'enfance, donc dans un esprit pas encore mature pour discerner ce qui est "normalisé ou non"...
Problématique lorsque arrive la phase "je dois m'éloigner" suivant le moment ou le lieu. Y compris au sein d'un groupe zébré, bien que dans ce dernier cas, cela me le fasse moins vite et moins fortement.
Mais pour ce que je vois des rencontres zèbres, nous sommes plusieurs à être concernés. Départ sans prévenir, éloignement soudain, pour revenir ensuite plus tard, plus loin. D'autres ne sont pas touchés, et n'agissent pas ainsi.
La plupart du temps, en groupe zèbre, je peux m'en passer de partir, mes procédures suffisent à réguler en interne.
Anticiper est possible, pour éviter d'atteindre la limite à un moment où on ne peut pas vraiment partir:
En limitant ce genre de sorties quand c'est non-zébré en particulier,
en réduisant la durée d'exposition,
ou en ayant la possibilité de pouvoir en partir à tout moment (techniquement + civiquement). J'aurai ainsi toujours ma possibilité technique propre de pouvoir partir. Ma propre voiture si on se déplace de nuit, ou en campagne, par exemple. Tant pis pour le co-voiturage sympathique et écologique, pas le choix. Si je dois partir, au moins je peux.
Se faire sa bulle aussi, lever son bouclier mental pour fermer, bloquer, ou retour à l'envoyeur en mode-miroir réfléchissant. Il suffit de le mentaliser pour le créer selon ta personnalité.
"Une" explication ? déductions persos, à partir d'expériences diverses vécues, en croisant au hasard et par surprise des gens ayant cette faculté, et ce "souci" à gérer en cas d'approche imprévue...
Nos pensées sortent, et nous pouvons faire capter les nôtres, ou capter celles des autres.
Pas que la pensée immédiate à vrai dire. Le "programme de pensée" également. Le mode de fonctionnement, ou partiellement si plusieurs co-existent. Là, on rejoint l'idée de meubles installés, évoquée par Orchidée. C'est exactement ça. Cela peut s'implanter en toi, ou au contraire t'extraire de toi pour t'emmener dans une autre direction, là c'est Fata qui l'explique en parlant d'être "arraché"...
Ce ne sera pas forcément une personne qui les émet d'ailleurs. Si vous êtes sensible aux énergies des lieux, vous pourrez ressentir ce qui émane du lieu lui-même. Idem pour les objets.
Parfois, je ne sais même pas d'où ça vient précisément, mais si ça "galope" en tous sens, alors gare aux effets sur les gens qui vous entourent. Une folie ou agitation collective brusque et sans raison, ce sera sous cette influence.
La météo agit également ainsi, et très facilement sur les gens s'ils ne résistent pas.
Certains les captent consciemment, et en sont (éventuellement) gênés si la protection-gestion ne suffit pas. C'est nous. D'autres fois, nous serons capables de résister facilement, tandis que tout le monde autour devient sous influence de quelque chose.
Les autres captent aussi, mais sans en être conscients. Donc si cela agit sur eux, ils ne s'en rendent même pas compte, pas la peine d'espérer non plus leur expliquer le processus d'influence en terme "normal".
De manière concrète, c'est largement utilisé par la publicité.
En techniques commerciales aussi non-publicitaires, de comm, etc...
Certains concepts sont connus et traduits en mode grand-public depuis longtemps. D'autres ne sont expliqués qu'en études commerciales (entre autres), et d'autres non.
Le souci, vient de l'utilisation consciente, utilisée à mauvais escient. Car cela s'appelle alors de la manipulation, ou autres.
Quand tu croises quelqu'un comme toi, il est appréciable de mettre son bouclier, pour filtrer tes propres pensées, et les atténuer ainsi en force. Sinon, cela va le gêner si tu diffuses hors de toi et sans contrôle, en liberté, en sa présence. Ceux qui le "savent", peuvent alors te faire un signe de tête en remerciement, en te croisant, au moment où tu occultes les tiennes en le-la percevant sensible aussi. Si tu ne le fais aps, tu les verras largement gênés ou irrités, comme tu expliques si bien Fata. Ils devront alors eux-mêmes mentaliser plus fortement leur bouclier-résistance, ce qu'ils n'apprécient guère, on comprend pourquoi en sachant les effets provoqués ensuite.
Pour résumer, c'est comme de "crier", et ceux qui entendent, n'aiment pas du tout.
On peut réduire nous-mêmes, en baissant le "ton" de notre côté, ou en bloquant-filtrant ceux perçus de l'extérieur. Mais si on croise un qui est comme nous, alors on le sentira bien plus fort s'il ne maîtrise pas son filtre et cela gênera (beaucoup).
Que l'autisme y soit "aussi" sensible, et donc reste fermé dans sa bulle pour s'en protéger dès l'enfance, j'en suis convaincue, mais cela reste hypothèse de ma part, mon opinion. Si elle était correcte, le fait de se fermer à toute relation sociale pour échapper aux intrusions déstabilisantes, y compris de la part de personnes proches et appréciées, aimées, ... Dès l'enfance, donc dans un esprit pas encore mature pour discerner ce qui est "normalisé ou non"...
Invité- Invité
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Visuellement, les mouvements, même calmes, d'une foule assise par exemple me déconcentrent et me fatiguent. Auditivement, les éclats de voix et les applaudissements m'agressent énormément. Et là je déborde sur un thème adjacent: Je ne fais pas mystère de ma méfiance à l'égard des philosophies orientales, cependant l'un de mes isolants favoris c'est la musique trance, qu'elle soit full-on, psychédelique, progressive ou goa. Musique qui pourtant s'inspire largement des mythologies hindouistes ou Bouddhistes. C'est comme un moyen de suspendre la marche de ma pensée, de l'assujetir à un rythme régulier. J'adopte le son, le tempo, l'aspect hypnotique, mais non pas le discours. Cela me permet de dresser une barrière entre la réalité "crue" et moi. C'est elle qui pourrait me protéger par exemple du chant des cigales qui parfois quand je descends dans le sud finit par m'obséder ...
Dernière édition par Fata Morgana le Lun 16 Juil 2012 - 11:34, édité 1 fois
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Pareil que toi Fata. Très fréquemment, en soirée un peu bruyante, il faut que je sorte, et je vais me réfugier dehors, dans l'espoir de voir les étoiles ou d'entendre des animaux nocturnes. Glisser dans cette autre réalité où je sais qu'on me laissera tranquille - ou alors on me rejoindra sur la pointe des pieds - plus vaste, plus paisible, où je puisse, sur le plan mental et spirituel, m'étirer comme on s'étire après des heures sur une chaise inconfortable.
En réunion, en conférence, je ne peux pas me permettre de partir. Alors je reste, mais je me glisse dans une fragile bulle intérieure; je regarde par la fenêtre, je griffonne, j'imagine des contextes différents, par exemple je m'amuse à imaginer les personnes présentes vêtues à la mode d'une autre époque. Si je peux me le permettre, je déconnecte complètement le radar, les conversations ne me parviennent plus que comme un murmure assourdi. Comme le cancre moyen je "pense à autre chose" mais je dérouille, parce que l'agression du monde extérieur se poursuit et ma barrière est bien trop fragile pour ne rien laisser passer. C'est dur. Je me noue, je me tords. L'envie de fuite monte.
Parfois, ce n'est pas tenable. Ou bien socialement, je peux me permettre d'actionner le siège éjectable. Je ne m'en prive pas. Vingt, trente minutes, maximum, de résistance... il faut fuir. Echapper au bruit normal, mais qui est pour moi un vacarme, une agression. Echapper à des sollicitations sans intérêt. Echapper à un tourbillon qui m'est totalement étranger et d'autant plus insupportable que les autres semblent s'y trouver très bien...
C'est une vraie glissade dans une autre dimension.
En réunion, en conférence, je ne peux pas me permettre de partir. Alors je reste, mais je me glisse dans une fragile bulle intérieure; je regarde par la fenêtre, je griffonne, j'imagine des contextes différents, par exemple je m'amuse à imaginer les personnes présentes vêtues à la mode d'une autre époque. Si je peux me le permettre, je déconnecte complètement le radar, les conversations ne me parviennent plus que comme un murmure assourdi. Comme le cancre moyen je "pense à autre chose" mais je dérouille, parce que l'agression du monde extérieur se poursuit et ma barrière est bien trop fragile pour ne rien laisser passer. C'est dur. Je me noue, je me tords. L'envie de fuite monte.
Parfois, ce n'est pas tenable. Ou bien socialement, je peux me permettre d'actionner le siège éjectable. Je ne m'en prive pas. Vingt, trente minutes, maximum, de résistance... il faut fuir. Echapper au bruit normal, mais qui est pour moi un vacarme, une agression. Echapper à des sollicitations sans intérêt. Echapper à un tourbillon qui m'est totalement étranger et d'autant plus insupportable que les autres semblent s'y trouver très bien...
C'est une vraie glissade dans une autre dimension.
Invité- Invité
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Oui Fusain, nous nous ressemblons en effet !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Par contre, je ne me sers pas de la musique.
Dans un moment pareil, soit c'est un morceau-machine à remonter le temps (il y en a beaucoup) et je n'ai absolument pas la force de gérer le flux fantastique d'images, de sons et de ressentis qu'implique un tel voyage, soit c'est un morceau "neutre", non évocateur, et dans ce cas je le ressens plus comme un bruit, une agression. Et puis je n'aime pas être dans la bulle des écouteurs. L'ouïe coupée en tant que sens, en tant que détecteur du monde extérieur, accaparée par la musique, je m'y sens comme le pilote d'un char qui évolue à travers le champ de bataille : même si le blindage est puissant, je cherche à m'étirer et me détendre, pas à me protéger dans une caisse d'acier. J'ai besoin, dans ces moments (entre autres) non pas d'être protégé des agressions sensorielles par un blindage, un rempart ou un bouclier mais de me retirer du champ de bataille pour un environnement où ça ne tire pas dans tous les coins. Le blindage ? J'entends les balles tambouriner contre, et j'ai peur qu'il y ait dans le lot un obus antichar qui débarque alors que je n'aurai même pas pu repérer le canon.
Donc couper les sens non. Ils sont ouverts en permanence et plein but. Donc s'ils sont saturés, il faut aller quelque part où ils n'auront pas lieu de l'être.
Généralement, je me sers de l'observation de la nature. Même en ville. Un cri, un oiseau qui passe, un insecte, une plante. Retiré dans un coin tranquille, je m'ouvre complètement à cette réalité-là et je peux m'étirer dans toutes les directions, reprendre ma forme, sans sentir au bout des doigts les bords d'une caisse ou d'un moule ou d'une cellule...
Si j'avais des écouteurs, j'y serais fermé.
Il y a dix jours, j'accompagnais un groupe de réflexion, nous étions dans la forêt et évidemment j'entendais et indiquais les oiseaux, je désignais les libellules qui nous croisaient, etc. Une participante a dit "ça me fascine, c'est comme une autre réalité à laquelle moi, malheureusement, je n'ai pas accès". Je préfèrerais qu'un maximum de monde y eût accès ! mais l'important est là : "une autre réalité", et c'est vraiment comme ça que je la vis, dans ces situations : j'y glisse, comme sur un autre plan.
Dans un moment pareil, soit c'est un morceau-machine à remonter le temps (il y en a beaucoup) et je n'ai absolument pas la force de gérer le flux fantastique d'images, de sons et de ressentis qu'implique un tel voyage, soit c'est un morceau "neutre", non évocateur, et dans ce cas je le ressens plus comme un bruit, une agression. Et puis je n'aime pas être dans la bulle des écouteurs. L'ouïe coupée en tant que sens, en tant que détecteur du monde extérieur, accaparée par la musique, je m'y sens comme le pilote d'un char qui évolue à travers le champ de bataille : même si le blindage est puissant, je cherche à m'étirer et me détendre, pas à me protéger dans une caisse d'acier. J'ai besoin, dans ces moments (entre autres) non pas d'être protégé des agressions sensorielles par un blindage, un rempart ou un bouclier mais de me retirer du champ de bataille pour un environnement où ça ne tire pas dans tous les coins. Le blindage ? J'entends les balles tambouriner contre, et j'ai peur qu'il y ait dans le lot un obus antichar qui débarque alors que je n'aurai même pas pu repérer le canon.
Donc couper les sens non. Ils sont ouverts en permanence et plein but. Donc s'ils sont saturés, il faut aller quelque part où ils n'auront pas lieu de l'être.
Généralement, je me sers de l'observation de la nature. Même en ville. Un cri, un oiseau qui passe, un insecte, une plante. Retiré dans un coin tranquille, je m'ouvre complètement à cette réalité-là et je peux m'étirer dans toutes les directions, reprendre ma forme, sans sentir au bout des doigts les bords d'une caisse ou d'un moule ou d'une cellule...
Si j'avais des écouteurs, j'y serais fermé.
Il y a dix jours, j'accompagnais un groupe de réflexion, nous étions dans la forêt et évidemment j'entendais et indiquais les oiseaux, je désignais les libellules qui nous croisaient, etc. Une participante a dit "ça me fascine, c'est comme une autre réalité à laquelle moi, malheureusement, je n'ai pas accès". Je préfèrerais qu'un maximum de monde y eût accès ! mais l'important est là : "une autre réalité", et c'est vraiment comme ça que je la vis, dans ces situations : j'y glisse, comme sur un autre plan.
Invité- Invité
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
La nature !
J'ai la chance de vivre dans une région où l'évasion est facile et les paysages magnifiques et peu fréquentés. Oui, sur le mont Meygal, l'Alambre ou le Mezenc, je me poste près du chant de l'eau qui vaut toutes les musiques du monde. Mais il y a une chose encore plus puissante: les bruissements et étincellements de la nuit dans la nature. Comme si j'entendais le frou-frou des étoiles et respirais un éther divin !
J'ai la chance de vivre dans une région où l'évasion est facile et les paysages magnifiques et peu fréquentés. Oui, sur le mont Meygal, l'Alambre ou le Mezenc, je me poste près du chant de l'eau qui vaut toutes les musiques du monde. Mais il y a une chose encore plus puissante: les bruissements et étincellements de la nuit dans la nature. Comme si j'entendais le frou-frou des étoiles et respirais un éther divin !
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Si vous avez une astuce pour être moins sensible aux mouvements proches de soi, ...
Les mouvements calmes près de moi, s'ils sont en grand nombre, j'ai appris à m'en soustraire, à les "dissocier de moi" , mais si c'est un groupe de travail auquel je suis liée, alors cela me perturbe toute la pensée.
A moins de m'en soustraire de la même façon, en les dissociant, mais je n'arrive pas à le faire en ce cas-là.
(musique et nature, oui, j'envisage d'accroître le nombre de plantes au travail pour m'aider et ré-harmoniser le lieu)
Les mouvements calmes près de moi, s'ils sont en grand nombre, j'ai appris à m'en soustraire, à les "dissocier de moi" , mais si c'est un groupe de travail auquel je suis liée, alors cela me perturbe toute la pensée.
A moins de m'en soustraire de la même façon, en les dissociant, mais je n'arrive pas à le faire en ce cas-là.
(musique et nature, oui, j'envisage d'accroître le nombre de plantes au travail pour m'aider et ré-harmoniser le lieu)
Invité- Invité
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Perso, pas de solution. J'ai la chance de vivre très isolé et je ne souffre que durant l'été - quand je vais à une convention chrétienne par exemple - de la présence de la foule. je n'ai pas de solution, pas même fermer les yeux, car alors je sens le mouvement alentour, et les bruits prennent encore plus de relief. Une chose: regarder la cime des arbres sur fond de ciel bleu quand les nuages se meuvent: on a l'impression d'entrer dans une chorégraphie lento, majestueuse et apaisante.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Fata Morgana a écrit:La nature !
J'ai la chance de vivre dans une région où l'évasion est facile et les paysages magnifiques et peu fréquentés. Oui, sur le mont Meygal, l'Alambre ou le Mezenc, je me poste près du chant de l'eau qui vaut toutes les musiques du monde. Mais il y a une chose encore plus puissante: les bruissements et étincellements de la nuit dans la nature. Comme si j'entendais le frou-frou des étoiles et respirais un éther divin !
Il vaut mieux pour moi que je ne sois pas obligé de fuir jusqu'au Meygal pour survivre, sinon, ce serait compliqué. Quant au "frou-frou des étoiles", moi, je suis sans arrêt en train de me dire : "c'est quoi, ça ? Une hulotte ? Un Moyen' ? [duc] Un Micromamm' ? [ifère] Un Chiro ? [une chauve-souris] ?" ça fait un peu déformation pro, mais quand une bestiole qui a émis un bruit a reçu son nom, quelle douceur de sa présence familière ! De même que les étoiles sont infiniment plus paisibles et chantent plus quand on connaît les constellations... Qu'on sait dans quelle direction regarder pour savoir que là, tapie, il y a une nébuleuse, une galaxie...
Penché au balcon de l'univers, se dire : "voilà la vérité qui m'est dite là. Nous ne sommes qu'une petite bulle dans cet infini piqué de diamants. Mais nous y sommes."
Sinon, pas davantage de solution pour les mouvements. Je crains aussi.
Invité- Invité
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
- Spoiler:
Sans vouloir en rajouter une couche.. enfin, un peu. Mais:
Le besoin de se ressourcer seul est lié au I (INFP, INTP) du profil MBTI. I=Introvertit, E=Extravertit.
Les I puisent leur énergie en eux même, et la dépensent au contact des autres. Les E puisent leur énergie au contact des autres, et ont du mal avec la solitude.
Les I ne représenterait qu'un tiers de la population globale environ. Mais sur ce forum, ils sont une large majorité (4 fois plus nombreux que les E) à en juger par le sondage sur le fil MBTI...
https://www.zebrascrossing.net/t2259p120-mbti-sondage
Waka- Messages : 3452
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Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Fusain a écrit:Pareil que toi Fata. Très fréquemment, en soirée un peu bruyante, il faut que je sorte, et je vais me réfugier dehors, dans l'espoir de voir les étoiles ou d'entendre des animaux nocturnes. Glisser dans cette autre réalité où je sais qu'on me laissera tranquille - ou alors on me rejoindra sur la pointe des pieds - plus vaste, plus paisible, où je puisse, sur le plan mental et spirituel, m'étirer comme on s'étire après des heures sur une chaise inconfortable.
Idem pour moi.
L'anticipation d'une soirée animée me fiche une peur bleue. Que ce soit avec des inconnus ou des amis.
Le fait de sortir s'isoler est souvent mal interprété par les autres: ils pensent que l'on recherche de l'attention alors que c'est tout l'inverse.
Dans de rares cas, j'ai remarqué que si je suis forcée à rester dans une soirée, je suis capable de jouer au caméléon.
Ca ne marche pas à tous les coups (le plus souvent j'ai un blocage complet qui se termine parfois purement et simplement en crise de spasmophilie), mais si ça "prend" j'imite le comportement des autres et ils sont persuadés que je m'éclate autant qu'eux.
C'est utile quand on n'a pas envie de blesser ses proches.
En réunion, je passe généralement en mode furtif, j'arrête d'écouter et je pars complètement ailleurs, ou, si on me force à "rester" je chipote. Par exemple, la dernière réunion m'a permis de fabriquer un petit personnage avec les papiers des bonbons dont les autres se goinfraient...
Quant aux bains de foule...faut même pas y penser.
Une personne de ma famille a voulu m'emmener à une manifestation publique (pour me faire plaisir!!!); une fête en ville. J'étais tétanisée de peur, c'était si évident qu'un garçon m'a abordée en rue; nous ne pouvions pas parler parce qu'il y avait trop de bruit, mais il a étiré les coins de sa bouche avec ses doigts pour me faire signe de sourire.
Ca n'a fait qu'agraver les choses
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Waka Tu sais pertinement que je suis infoutu de comprendre les questions d'un tel questionnaire !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Nan, mais mis à part cela, je vis la même chose. Je me remémore avec émoi mes périodes de partiels qui étaient un super prétexte pour m'enfermer 3 semaines en continu sans voir personne.
Une sorte de "retraite".
(sans ironie)
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
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Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Je vois qu'on est nombreux dans ce cas. Je redoute les soirées surtout celles avec des jeunes dans ces moments je suis inexistante de la conversation, impossible d'ouvrir la bouche. Je regarde l'heure pour savoir encore combien de temps je dois supporter ça. Aujourd'hui j'évite d'y aller. En ce qui concerne les reunions ou concerts il y a des moments où je m'absente mais je reviens après. je ne peux pas rester là tout le temps. La solitude c'est une sorte de survie, je ne sais pas comment les gens qui vivent en communauté font mais ça me parait surréalite. Dans la même lignée qu'elle est votre rapport à votre logement?
hope12- Messages : 46
Date d'inscription : 12/07/2012
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Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Le logement ? Un lieu dont j'ai vite marre...
On n'a pas assez de moyens (ni envie d'en mettre) pour l'aménager au quart de poil, le bichonner... Toujours cent mille trucs à faire alors le gros plan "on repeint tout", on n'ose jamais l'affronter. Du coup, il nous plaît médiocrement, on ne prend pas le temps d'y remédier, de toute façon il n'est pas bien placé (ça, c'est la faute à l'immobilier dans les grandes villes françaises), on n'est pas là pour longtemps...
Du coup, au bout de deux ou trois ans, qu'il a été le théâtre de quelques crises d'angoisse, on en a ras-le-bol. Actuellement nos moments de qualité en couple, c'est le restau en amoureux. Pour se faire servir... et changer de décor.
On n'a pas assez de moyens (ni envie d'en mettre) pour l'aménager au quart de poil, le bichonner... Toujours cent mille trucs à faire alors le gros plan "on repeint tout", on n'ose jamais l'affronter. Du coup, il nous plaît médiocrement, on ne prend pas le temps d'y remédier, de toute façon il n'est pas bien placé (ça, c'est la faute à l'immobilier dans les grandes villes françaises), on n'est pas là pour longtemps...
Du coup, au bout de deux ou trois ans, qu'il a été le théâtre de quelques crises d'angoisse, on en a ras-le-bol. Actuellement nos moments de qualité en couple, c'est le restau en amoureux. Pour se faire servir... et changer de décor.
Invité- Invité
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
C'est vrai on ne prend pas le temps de s'occuper de l'intérieur et on s'en lasse vite. Je voulais plutôt dire que pour ma part j'ai vraiment du mal à laisser rentrer les gens chez moi. C'est mon territoire, ma zone de tranquilité et savoir que le "loup" est rentré dans mon poulailler m'énerve à un point inimaginable que se soit des amis ou la famille. En ce qui concerne les inconnus ils ont quasi interdiction de passer la porte.Je sais c'est fou
hope12- Messages : 46
Date d'inscription : 12/07/2012
Age : 34
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Tilté.
Les pensées en milieu de groupe de travail, je le savais en plus, j'aurais pu tenter d'y appliquer avant, sur ce sujet aussi...
Les pensées qui me distraient ne sont pas "miennes", et je ne suis pas non plus ce "ça me dérange" qui trotte en tête.
Les deux, oust, je les vire de là, et il reste enfin le centre intérieur calme et parfait. Celui d'où émerge la concentration ultime, la créativité. C'est de là d'ailleurs qu'est venue cette notion que j'écris là, pour résoudre le problème cité plus haut.
Les pensées en milieu de groupe de travail, je le savais en plus, j'aurais pu tenter d'y appliquer avant, sur ce sujet aussi...
Les pensées qui me distraient ne sont pas "miennes", et je ne suis pas non plus ce "ça me dérange" qui trotte en tête.
Les deux, oust, je les vire de là, et il reste enfin le centre intérieur calme et parfait. Celui d'où émerge la concentration ultime, la créativité. C'est de là d'ailleurs qu'est venue cette notion que j'écris là, pour résoudre le problème cité plus haut.
Invité- Invité
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Pour avoir très tôt et très souvent déménagé et vécu seule, j'attache une importance démesuré à mon intérieur, mon chez moi. Rares sont ceux qui y sont invités, même les très proches, c'est un refuge, un nid, mon terrier de renarde, mon bunker. Je sais qu'une fois la porte fermée je serai à l'abri, au silence, coupée de toute stimulation douloureuse, capable enfin de débrancher et de me mettre sur pause pour recharger mes batteries loin du monde extérieur.
Peut être juste ce besoin essentiel, vital, de liberté, de solitude, de retour sur soi, mon côté introverti que j'assume. Je recrée un univers miniature, je me rassure. Une seule et même colocataire fidèle et ronronante, c'est elle la tôlière des lieux, un regard suffit pour nous comprendre Besoin d'une barrière physique forte entre le dedans et le dehors, un sasse, parce que j'ai du mal naturellement à sentir ma limite avec le monde extérieur qui me heurte et m'agresse plus souvent que je le souhaiterai ...
Peut être juste ce besoin essentiel, vital, de liberté, de solitude, de retour sur soi, mon côté introverti que j'assume. Je recrée un univers miniature, je me rassure. Une seule et même colocataire fidèle et ronronante, c'est elle la tôlière des lieux, un regard suffit pour nous comprendre Besoin d'une barrière physique forte entre le dedans et le dehors, un sasse, parce que j'ai du mal naturellement à sentir ma limite avec le monde extérieur qui me heurte et m'agresse plus souvent que je le souhaiterai ...
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
renarde20 a écrit:Pour avoir très tôt et très souvent déménagé et vécu seule, j'attache une importance démesuré à mon intérieur, mon chez moi. Rares sont ceux qui y sont invités, même les très proches, c'est un refuge, un nid, mon terrier de renarde, mon bunker. Je sais qu'une fois la porte fermée je serai à l'abri, au silence, coupée de toute stimulation douloureuse, capable enfin de débrancher et de me mettre sur pause pour recharger mes batteries loin du monde extérieur.
Peut être juste ce besoin essentiel, vital, de liberté, de solitude, de retour sur soi, mon côté introverti que j'assume. Je recrée un univers miniature, je me rassure. Une seule et même colocataire fidèle et ronronante, c'est elle la tôlière des lieux, un regard suffit pour nous comprendre Besoin d'une barrière physique forte entre le dedans et le dehors, un sasse, parce que j'ai du mal naturellement à sentir ma limite avec le monde extérieur qui me heurte et m'agresse plus souvent que je le souhaiterai ...
C'est exactement ça même si pour les gens je peux paraitre pour une sauvage mais c'est une question de survie. Sans ce respect de mon espace je peux devenir agressive( y compris pour la famille). La maison c'est la maison. Moi aussi mes colocataires sont les seules que j'accepte et qui me comprennent très bien même mieux que les humains. J'adore mes animaux.
Ps on s'éloigne peut-être un peu du sujet initial?
hope12- Messages : 46
Date d'inscription : 12/07/2012
Age : 34
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
La solitude est un havre pour beaucoup apparement. Je supporte moi aussi très mal les visites (suis-je le seul homme dans ce cas ? on dirait que les femmes sont plus nombreuses à adopter cette attitude...)
Il s'en passe des choses dans ce cocon...
Mais en présence d'autrui, oui, la saturation menace vite.
Les techniques de repli m'intéressent particulièrement.
Seul sous - ou devant - les étoiles, j'ai l'impression que mes poumons ont alors la taille du ciel.
Une vocation à l'érémitisme ?
Il s'en passe des choses dans ce cocon...
Mais en présence d'autrui, oui, la saturation menace vite.
Les techniques de repli m'intéressent particulièrement.
Seul sous - ou devant - les étoiles, j'ai l'impression que mes poumons ont alors la taille du ciel.
Une vocation à l'érémitisme ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Oui en effet la saturation menace vite juste en voyant la voiture se stationner je sature déjà . J'adore me promener en campagne ou regarder le soir le coucher du soleil au bord de la mer avec mes chiens.
hope12- Messages : 46
Date d'inscription : 12/07/2012
Age : 34
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Et ce n'est même pas de la mysantropie !en voyant la voiture se stationner je sature déjà
Quand la voiture se gare j'ai un trac monstre et voudrais courir me cacher dans un coin, même avec les meilleurs amis - qui pour certains partagent mes particularités - comme si je passais un examen ! Je crêve le suspens en en rajoutant dans l'humour...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
aller se cacher c'est exactement ça. Généralement comme je vis encore avec ma mère c'est elle qui s'occupe des gens et moi je déserte soit loin soit dans la cuisine. En ce qui concerne mes amis de très longues dates c'est très souvent moi qui me déplace. J'admire les gens qui adorent recevoir, passer du temps avec les gens, partir en vacance entre eux, moi c'est pas possible. J'ai besoin de ma liberté, de mon espace, des moments de off.Fata Morgana a écrit:Et ce n'est même pas de la mysantropie !en voyant la voiture se stationner je sature déjà
Quand la voiture se gare j'ai un trac monstre et voudrais courir me cacher dans un coin, même avec les meilleurs amis - qui pour certains partagent mes particularités - comme si je passais un examen ! Je crêve le suspens en en rajoutant dans l'humour...
hope12- Messages : 46
Date d'inscription : 12/07/2012
Age : 34
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
J'ai appris à dire à ceux qui me sont chers ce besoin d'espace vital et de repli, que cela me permet de revenir ensuite plus dispo pour eux, j'aime d'ailleurs beaucoup écouter et comprendre ceux qui m'entourent. Le prix de ma disponibilité c'est d'accepter les particularités qui vont avec. La qualité peut très avantageusement remplacer la quantité non ?
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
renarde20 a écrit:J'ai appris à dire à ceux qui me sont chers ce besoin d'espace vital et de repli, que cela me permet de revenir ensuite plus dispo pour eux, j'aime d'ailleurs beaucoup écouter et comprendre ceux qui m'entourent. Le prix de ma disponibilité c'est d'accepter les particularités qui vont avec. La qualité peut très avantageusement remplacer la quantité non ?
Oui c'est aussi mon point de vue mais point de vue pas nécessairement accepté
hope12- Messages : 46
Date d'inscription : 12/07/2012
Age : 34
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Ca permet de faire le tri, de moins s'épuiser aussi, de mieux cibler l'important et l'essentiel ... mais ça reste difficile oui.
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
J'ai le même ressenti !
J'ai une tendance très forte à m'isoler. Lorsque je suis dans un magasin, j'aime être seule, prendre mon temps pour regarder tout en détail, pour fouiner... Je me sens très mal à l'aise (ça se ressent physiquement : j'ai des bouffées de chaleur !) lorsque quelqu'un vient près de moi pour regarder dans le même rayon. C'est sûrement pour ça que je suis à l'aise dans les librairies désertes ! D'ailleurs, je me sens quasiment agressée lorsqu'une vendeuse cherche à m'aider à choisir mes vêtements .
J'ai besoin de passer beaucoup de temps seule. Mais lorsque je suis en confiance, j'ai moins de mal à "supporter" de rester en groupe.
On m'a déjà fait remarquer que j'étais du genre à me perdre dans mes pensées (ce que je ne remarque pas forcément) : une manière comme une autre de m’isoler, je suppose.
Pas très compatible avec la sociabilité tout ça !
Sinon, j'aime passer du temps seule dans la nature et j'aime la nuit !
J'ai une tendance très forte à m'isoler. Lorsque je suis dans un magasin, j'aime être seule, prendre mon temps pour regarder tout en détail, pour fouiner... Je me sens très mal à l'aise (ça se ressent physiquement : j'ai des bouffées de chaleur !) lorsque quelqu'un vient près de moi pour regarder dans le même rayon. C'est sûrement pour ça que je suis à l'aise dans les librairies désertes ! D'ailleurs, je me sens quasiment agressée lorsqu'une vendeuse cherche à m'aider à choisir mes vêtements .
J'ai besoin de passer beaucoup de temps seule. Mais lorsque je suis en confiance, j'ai moins de mal à "supporter" de rester en groupe.
On m'a déjà fait remarquer que j'étais du genre à me perdre dans mes pensées (ce que je ne remarque pas forcément) : une manière comme une autre de m’isoler, je suppose.
Pas très compatible avec la sociabilité tout ça !
Sinon, j'aime passer du temps seule dans la nature et j'aime la nuit !
DeuxièmeLune- Messages : 17
Date d'inscription : 11/08/2012
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Localisation : In my place ; Nord-Est
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
J'ai moi aussi besoin de m'isoler régulièrement pour me reposer et me recharger. Les autres et même ma famille ont parfois du mal à le comprendre car je passe beaucoup de temps dans ma chambre. Je fais des efforts en alternant moments durant lesquels je m'isole et moments avec les autres, dont je peux ainsi mieux profiter !
Cependant quand je ne pas me retrouver seule avec moi-même pendant toute une journée (c'était par exemple le cas au lycée), je suis sous pression, et très fatiguée quand je rentre... sans doute car je m'efforce de paraître souriante et intéressée. Lorsque les autres me laissent seule, je suis à la fois triste et déçue mais aussi soulagée.
DeuxièmeLune: Je suis moi aussi du genre à me perdre dans mes pensées et parfois je "bug" quand je suis en groupe, et les autres se demandent si je m'ennuie ou si je ne les aime pas !
C'est vrai que ce n'est pas le top niveau sociabilité ! ^^
J'aime aussi me promener dans la nature, même si je n'en ai pas souvent l'occasion, et regarder des films seule pour pouvoir pleurer comme une madeleine (c'est plus difficile si je suis avec d'autres personnes...) ! ^^
Et puis, dès que j'ai la maison pour moi toute seule, j'en profite pour jouer du piano à fond ! hi! hi!
Mais bon, même si j'aime être seule, j'ai aussi besoin des autres ! J'espère ne pas me sentir trop seule cette année dans ma chambre étudiante. En fait, j'apprécie le plus la solitude... quand je ne me sens pas seule (dans ma vie) !
euh... vous voyez ce que je veux dire ?
Cependant quand je ne pas me retrouver seule avec moi-même pendant toute une journée (c'était par exemple le cas au lycée), je suis sous pression, et très fatiguée quand je rentre... sans doute car je m'efforce de paraître souriante et intéressée. Lorsque les autres me laissent seule, je suis à la fois triste et déçue mais aussi soulagée.
DeuxièmeLune: Je suis moi aussi du genre à me perdre dans mes pensées et parfois je "bug" quand je suis en groupe, et les autres se demandent si je m'ennuie ou si je ne les aime pas !
C'est vrai que ce n'est pas le top niveau sociabilité ! ^^
J'aime aussi me promener dans la nature, même si je n'en ai pas souvent l'occasion, et regarder des films seule pour pouvoir pleurer comme une madeleine (c'est plus difficile si je suis avec d'autres personnes...) ! ^^
Et puis, dès que j'ai la maison pour moi toute seule, j'en profite pour jouer du piano à fond ! hi! hi!
Mais bon, même si j'aime être seule, j'ai aussi besoin des autres ! J'espère ne pas me sentir trop seule cette année dans ma chambre étudiante. En fait, j'apprécie le plus la solitude... quand je ne me sens pas seule (dans ma vie) !
euh... vous voyez ce que je veux dire ?
Elise- Messages : 16
Date d'inscription : 08/08/2012
Age : 30
Localisation : Lyon
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Same here pour le 1er paragraphe !
Là aussi je me retrouve (j'ai même deux petites anecdotes récentes en tête où on a mal interprété mon silence...) ! A l'inverse des fois où j'avais vraiment envie d'avoir des conversations avec des gens avec lesquels j'étais assise, pas moyen d'échanger ne serait-ce qu'un regard ! Ils étaient plongés dans leur boulot... A croire que c'est un problème de synchronisation... Doit-on en ou en ? (Pour le plaisir de mettre des smileys...)
Vive la campagne !
Perso, j'ai jamais osé me lancer dans la musique mais je chante à fond quand je suis seule !
J'espère pour toi !
Je comprends tout à fait (en fait je me permets de rebondir intégralement sur ton post, héhé ) ! J'essaye de mettre des mots dessus : la solitude (situation dans laquelle on est seul(e)) est plutôt vécue comme un isolement (vécu de détachement des liens avec les autres) lorsqu'il y a souffrance, corrigez-moi si je me trompe ?
Là aussi je me retrouve (j'ai même deux petites anecdotes récentes en tête où on a mal interprété mon silence...) ! A l'inverse des fois où j'avais vraiment envie d'avoir des conversations avec des gens avec lesquels j'étais assise, pas moyen d'échanger ne serait-ce qu'un regard ! Ils étaient plongés dans leur boulot... A croire que c'est un problème de synchronisation... Doit-on en ou en ? (Pour le plaisir de mettre des smileys...)
Vive la campagne !
Perso, j'ai jamais osé me lancer dans la musique mais je chante à fond quand je suis seule !
J'espère pour toi !
Je comprends tout à fait (en fait je me permets de rebondir intégralement sur ton post, héhé ) ! J'essaye de mettre des mots dessus : la solitude (situation dans laquelle on est seul(e)) est plutôt vécue comme un isolement (vécu de détachement des liens avec les autres) lorsqu'il y a souffrance, corrigez-moi si je me trompe ?
DeuxièmeLune- Messages : 17
Date d'inscription : 11/08/2012
Age : 29
Localisation : In my place ; Nord-Est
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
J'aimerais savoir si j'ai des semblables concernant cette manière d'être, qui auraient de surcroit une explication au sujet de ce comportement.
C'est une caractéristique essentielle de l'introversion. Cette nécessité de recharger les batteries après avoir été dans une situation sociale ou au contact d'autres personnes apparaît aussi dans le syndrome d'Asperger. Il n'est pas étonnant qu'elle apparaisse chez certains types de "surdoués"/zèbres, surtout s'ils sont assez introvertis. C'est la manière de fonctionner de notre cerveau. Ce comportement est d'autant plus compréhensible s'il y a hypersensibilité, hyper-stimulation des sens... Par exemple, pour de nombreux Aspies, mais cela concerne aussi d'autres types de fonctionnement, se retrouver dans une salle où ont lieu différentes discussions en même temps entre plusieurs personnes risque d'être éprouvant, physiquement parlant, ce qui nécessite une période de "repos" dans un lieu calme ou dans leur "sanctuaire" (maison, chambre).
Le problème, c'est que la plupart des gens sont extravertis et ne comprennent tout simplement pas les introvertis (surtout les introvertis "profonds"). La société, dans la majorité des cas, n'est pas faite pour des introvertis, d'où de nombreux problèmes... La preuve la plus éclatante de leur non-prise en compte se trouve dans ce lieu que nous connaissions bien, enfants, la cour de récréation : misère ! Combien de fois voulais-je rester plutôt dans la classe vide à la récré et entre midi et deux ! (Je profitais de toute occasion où c'était possible, lorsqu'elle était vide, ou bien clairsemée).
Le règne des extravertis se perçoit partout et en tout lieu ; il s'inscrit dans la géographie des villes, dans l'architecture, dans le "sens commun", etc...
Il est pourtant essentiel, si l'on a ce type de fonctionnement, de pouvoir recharger ses batteries, d'avoir sa "retraite" ou son "sanctuaire" - hélas, ce n'est pas toujours possible d'en avoir sur son lieu de travail ou d'études...
Un introverti peut devenir nerveux, désagréable, acariâtre, s'il est forcé de vivre de manière prolongée (mais pour certains quelques heures suffisent) sans possibilité de "retraite", d'isolement ou de "sanctuaire". A la longue, cela peut le conduire à la dépression, de la même manière qu'une personne extravertie ayant besoin de compagnie et de stimulation sociale ne vit pas bien l'isolement et est déprimée lorsqu'il se prolonge. Si les extravertis vous malmènent, il est intéressant de leur proposer cette équivalence, pour qu'ils puissent mieux vous comprendre.
Mairon- Messages : 231
Date d'inscription : 20/08/2012
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Re: S'isoler pour reprendre haleine.
... Je suis de ces certains...mais pour certains quelques heures suffisent
Sanctuaire ? Oui, c'est le mot ! Je vis parfois les visites comme un viol, surtout impromptues.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Fata Morgana a écrit:Voici au mot près ce que j'ai écris sur mon fil ce matin:
"Je suis très sensible, fragile et résonnant. J'ai besoin de souvent être seul et de sélectionner des musiques adaptées pour reprendre haleine à l'écart. Je ne sais pas dans quelle caractéristique classer cette manière d'être. Je ne peux pas rester longtemps sur une chaise avec un groupe qui discute car très vite une impatience me happe et je dois quitter la pièce pour rentrer en moi-même et faire le silence en moi. Du coup je parais instable. Les personnes présentes peuvent mal interpréter cette façon de faire, pourtant je n'ai strictement rien contre elles, simplement, j'ai besoin de m'extraire du temps et rejoindre un havre intérieur pour reprendre le fil de MES pensées. La solitude au fond souvent n'est pas choisie mais s'avère être une nécessité écologique pour moi, une bouffée d'air pur. Je remonte en surface reprendre un peu d'air.
Je ne peux pas suivre une conférence sans éprouver le besoin d'aller respirer à l'écart. Je suis en tension. Alors je mets mes écouteurs et vais marcher tout seul. Je ressens alors une sensation d'intense apaisement et soulagement. J'ai l'impression d'entrer dans un temple, un sanctuaire. Mon épouse le sait, elle n'interfère jamais, sachant que si je suis contraint à rester en place, je deviens de mauvaise humeur, irritable et agressif."
J'aimerais savoir si j'ai des semblables concernant cette manière d'être, qui auraient de surcroit une explication au sujet de ce comportement.
Tu as un semblable de plus.
Je ne supporte pas que l'on vienne me déranger quand je suis tranquille dans mon coin, ça chamboule mon état émotionnel et le stress commence à monter
AlessB- Messages : 120
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Localisation : Kadath
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
C'est de "trop" percevoir ce que les autres ne perçoivent pas.
Ce qui n'a ni odeur, ni couleur, ni son... Mais qui filtre de partout, et qui ensuite englue ou gêne comme un ultra-son dont la présence devient irritante à force.
Et plus il y a de monde, ou certaines personnes, et plus c'est pénible. Plus c'est long, plus c'est intenable ou désagréable.
Mon antre, au boulot aussi je l'ai, j'assume. Et je crée mon équilibre en elle, je l'imprègne de mon équilibre, tout comme elle me nourrit.
Et j'entends "ce lieu est apaisant, mais je ne comprends pas pourquoi".
Entendu pareil d'une de mes photos récemment.
J'injecte mon équilibre là où je peux. Et si les gens perçoivent sans comprendre mon équilibre dans ce que je fais (comme cité par deux exemples ci-dessus), je vous laisse deviner alors ce que l'on ressent à force en échange, en inverse, de croiser trop longtemps ce qui ne prend pas soin de son équilibre.
Peu importe l'Harmonie, il en existe tellement de belles.
Et plus j'avance, plus je comprends réellement les ermites, qui vivent tranquilles, à l'écart de tout. Frisson de Vérité...
Pour faire une image, c'est comme prendre une inspiration d'air, avant de plonger en apnée. On sait que c'est pas ce qu'on veut, pas ce qu'on est, pas ce qu'on vit dans sa tête. On y va parce qu'on a le boulot, parce qu'on veut aider des gens, parce qu'on en connaît qui en valent la peine. Fouilles archéologiques avant de revenir à "sa" réalité, la sienne, celle que l'on préfère. Et se dire qu'on voudrait la faire vibrer plus fort, tout le temps, tous les jours, partout. Pour entendre en écho la résonance des autres aussi.
Un choeur de ces harmonies...
Le choeur de ce qui appelle (frisson) la suite cachée derrière cet avant-goût si minuscule face à ce que cela "est" réellement.
Ce qui n'a ni odeur, ni couleur, ni son... Mais qui filtre de partout, et qui ensuite englue ou gêne comme un ultra-son dont la présence devient irritante à force.
Et plus il y a de monde, ou certaines personnes, et plus c'est pénible. Plus c'est long, plus c'est intenable ou désagréable.
Mon antre, au boulot aussi je l'ai, j'assume. Et je crée mon équilibre en elle, je l'imprègne de mon équilibre, tout comme elle me nourrit.
Et j'entends "ce lieu est apaisant, mais je ne comprends pas pourquoi".
Entendu pareil d'une de mes photos récemment.
J'injecte mon équilibre là où je peux. Et si les gens perçoivent sans comprendre mon équilibre dans ce que je fais (comme cité par deux exemples ci-dessus), je vous laisse deviner alors ce que l'on ressent à force en échange, en inverse, de croiser trop longtemps ce qui ne prend pas soin de son équilibre.
Peu importe l'Harmonie, il en existe tellement de belles.
Et plus j'avance, plus je comprends réellement les ermites, qui vivent tranquilles, à l'écart de tout. Frisson de Vérité...
Pour faire une image, c'est comme prendre une inspiration d'air, avant de plonger en apnée. On sait que c'est pas ce qu'on veut, pas ce qu'on est, pas ce qu'on vit dans sa tête. On y va parce qu'on a le boulot, parce qu'on veut aider des gens, parce qu'on en connaît qui en valent la peine. Fouilles archéologiques avant de revenir à "sa" réalité, la sienne, celle que l'on préfère. Et se dire qu'on voudrait la faire vibrer plus fort, tout le temps, tous les jours, partout. Pour entendre en écho la résonance des autres aussi.
Un choeur de ces harmonies...
Le choeur de ce qui appelle (frisson) la suite cachée derrière cet avant-goût si minuscule face à ce que cela "est" réellement.
Invité- Invité
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Moi, j'ai ce besoin d'isolement surtout quand j'ai été en groupe (zèbres ou pas). Ce ne doit pas forcément être sur le moment, mais après. Exemple très simple: Je dois parfois aller à des réceptions. J'aime beaucoup une fois que je suis lancée (un peu timide au début, la petite fleur), mais quand c'est fini, j'ai besoin d'être un peu tranquille aussi. Pareil quand j'ai des visiteurs, j'apprécie beaucoup de recevoir des ami(e)s chez moi, inclus pour dormir, mais j'ai aussi besoin de me retirer parfois et d'être seule.
Quand ce besoin arrive et devient trop fort alors que je suis en groupe, une astuce assez simple consiste à dire que j'ai besoin d'aller aux toilettes, vu que je ne fume pas - c'est une excuse qui marche bien et personne ne se sent vexé après...
Quand ce besoin arrive et devient trop fort alors que je suis en groupe, une astuce assez simple consiste à dire que j'ai besoin d'aller aux toilettes, vu que je ne fume pas - c'est une excuse qui marche bien et personne ne se sent vexé après...
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Magnifique image que ces ultra-sons kara. Je crois qu'on ne peut pas trouver de meilleure illustration.
-BZZZZZZZ.
-Rhaaah, vos gueules !
Cet été j'ai fais ce que je crois pouvoir comparer à une sorte de burn-out. Nous avons eu beaucoup de choses à faire et de gens à voir (mais pour quelqu'un sans ma problématique les proportions seraient totalement banales) et j'ai fini par devenir quasiment mutique, et je n'éprouvais plus aucun sentiment, sinon la panique de me réveiller le matin...J'étais totalement hors de mon orbite, de mon atmosphère, je suffoquais, j'avais l'impression de ne plus être qu'une âme en peine et errante qui ne trouvait de repos nulle part...Sale été j'te' l' dis...
-BZZZZZZZ.
-Rhaaah, vos gueules !
Cet été j'ai fais ce que je crois pouvoir comparer à une sorte de burn-out. Nous avons eu beaucoup de choses à faire et de gens à voir (mais pour quelqu'un sans ma problématique les proportions seraient totalement banales) et j'ai fini par devenir quasiment mutique, et je n'éprouvais plus aucun sentiment, sinon la panique de me réveiller le matin...J'étais totalement hors de mon orbite, de mon atmosphère, je suffoquais, j'avais l'impression de ne plus être qu'une âme en peine et errante qui ne trouvait de repos nulle part...Sale été j'te' l' dis...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: S'isoler pour reprendre haleine.
Pareil, je n'aime guère lorsque "trop" l'on bouge en tous sens, avec jamais les mêmes personnes. ça me hérisse les antennes, quelque chose n'est pas bon dedans. Réellement. Ou du moins, c'est le cas pour ce que je suis, si on admet l'hypothèse possible, que cela ne soit pas néfaste pour tous.
Soit j'arrête alors, soit je dois continuer, mais alors je sais que je vais devenir "plus la même". ça me tire hors de mon centre, hors de "moi", je me sens aspirée. Effacée.
Comme si l'on m'effaçait partiellement, ou davantage. Je me sens gommée, à force d'être trop imprégnée.
Pourtant, j'adore les imprévus, bouger, aller au feeling etc... Mais une dose a sa limite. Au-delà, c'est poison au contraire.
Et alors, dès que je retrouve mon univers, mon antre, mes musiques, peu importe, ouf, je me sens enfin reconstituée, enfin recentrée de nouveau, enfin je reprends consistance. Et ça va alors mieux.
Bêtement, je sens que je m'injecte volontairement ou non dans les lieux et les personnes que je croise, et qu'inversement eux aussi m'injectent "leur" onde. Mais à trop le faire, (frisson de vérité), alors je me perds ou je m'efface. Retrouver alors mon antre (par exemple) me rend mes bouts de moi que j'y ai laissés, ou bien la fréquence vibratoire de mon origine que je peux de nouveau "recopier", et me recomplète à nouveau...
Sorry pour ceux qui n'y comprendront rien.
Soit j'arrête alors, soit je dois continuer, mais alors je sais que je vais devenir "plus la même". ça me tire hors de mon centre, hors de "moi", je me sens aspirée. Effacée.
Comme si l'on m'effaçait partiellement, ou davantage. Je me sens gommée, à force d'être trop imprégnée.
Pourtant, j'adore les imprévus, bouger, aller au feeling etc... Mais une dose a sa limite. Au-delà, c'est poison au contraire.
Et alors, dès que je retrouve mon univers, mon antre, mes musiques, peu importe, ouf, je me sens enfin reconstituée, enfin recentrée de nouveau, enfin je reprends consistance. Et ça va alors mieux.
Bêtement, je sens que je m'injecte volontairement ou non dans les lieux et les personnes que je croise, et qu'inversement eux aussi m'injectent "leur" onde. Mais à trop le faire, (frisson de vérité), alors je me perds ou je m'efface. Retrouver alors mon antre (par exemple) me rend mes bouts de moi que j'y ai laissés, ou bien la fréquence vibratoire de mon origine que je peux de nouveau "recopier", et me recomplète à nouveau...
Sorry pour ceux qui n'y comprendront rien.
Invité- Invité
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