Z'automutilations.
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: Psychologie, difficultés, addictions, travail sur soi
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Re: Z'automutilations.
Je réponds un peu tard à ta question oufy. Ma première vraie thérapie était avec une psychothérapeute spécialisée dans les adolescents (j'avais déjà 26 ans). Elle m'avait été conseillée par le CMP du coin qui ne me proposait de rdv que 3 mois plus tard, après avoir expliqué mon cas (TS) ils m'ont parlé de cette psy qui avait travaillé pour eux.
Elle m'a aidée pendant un an et demi à maintenir la tête hors de l'eau mais ce qui a fait disparaître le besoin impérieux de couper pour de bon c'est la thérapie avec la psychothérapeute spécialisée dans les surdoués.
En écrivant ce post, mes yeux se pose sur le bout de phrase "couper pour de bon" et ça me fait penser au cordon ombilical. Mes thérapies m'ont donné le droit de me mettre à le couper symboliquement. Peut-être que c'est ça qui a calmé la tendance à le faire physiquement.
J'étais pas venue poster pour réfléchir sur moi mais pour aider avec mon expérience. Ben, telle que vous me voyez je suis toute perdue dans mes pensées maintenant!
Elle m'a aidée pendant un an et demi à maintenir la tête hors de l'eau mais ce qui a fait disparaître le besoin impérieux de couper pour de bon c'est la thérapie avec la psychothérapeute spécialisée dans les surdoués.
En écrivant ce post, mes yeux se pose sur le bout de phrase "couper pour de bon" et ça me fait penser au cordon ombilical. Mes thérapies m'ont donné le droit de me mettre à le couper symboliquement. Peut-être que c'est ça qui a calmé la tendance à le faire physiquement.
J'étais pas venue poster pour réfléchir sur moi mais pour aider avec mon expérience. Ben, telle que vous me voyez je suis toute perdue dans mes pensées maintenant!
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Z'automutilations.
Juste pour vous dire, je vous conseille de faire attention, et d'essayer de vous en sortir, chercher de l'aide, dès que vous sentez que vous vous enfoncez... n'attendez pas trop.
Je regrette beaucoup. J'ai beaucoup de cicatrices.
Mon médecin m'a donné ce matin une référence en chirurgie plastique pour voir si on pourrait pas arranger ça.. =/
Je regrette beaucoup. J'ai beaucoup de cicatrices.
Mon médecin m'a donné ce matin une référence en chirurgie plastique pour voir si on pourrait pas arranger ça.. =/
TortueNoire- Messages : 23
Date d'inscription : 06/08/2012
Localisation : Canada
Re: Z'automutilations.
Pour ma part, je préfère les garder pour ne pas oublier d'où je viens et ne pas recommencer les mêmes erreurs. Que ceux que ça gêne en les voyant passent leur chemin, c'est que nous ne sommes pas faits pour nous entendre. J'estime que ça fait partie de mon histoire, et que le rejeter c'est comme me rejeter en partie.
Bidibulle- Messages : 71
Date d'inscription : 10/08/2012
Age : 39
Localisation : Tourcoing (Lille - Nord)
Re: Z'automutilations.
Idem que Bidibulle pour moi, d'accord ce n'est pas fini mais j'ai beaucoup diminué.
Et même après les arrêts plus ou moins longs, c'est toujours important de se rappeler. (Pour ma part hein ! )
Et même après les arrêts plus ou moins longs, c'est toujours important de se rappeler. (Pour ma part hein ! )
Re: Z'automutilations.
Oui, bien sûr, je ne les ferai pas toutes réparer, juste 2-3 qui ont très mal cicatrisé.
TortueNoire- Messages : 23
Date d'inscription : 06/08/2012
Localisation : Canada
Re: Z'automutilations.
Venant de créer un topic n'ayant trouvé celui-ci via la section recherche, je recopie mon post ici:
Bonjour,
je ne sais pas si je poste dans la bonne section du forum, que les modérateurs déplacent mon sujet au besoin...
Je viens de taper "AUTOMUTILATION" dans la section recherche, avec AUCUNE réponse trouvée.
Je lance donc le sujet.
De mon expérience personnelle, aux alentours de mes 16 à 19 ans environ, la souffrance scolaire, la souffrance sociale étant trop lourdes et les mots me manquant, j'ai lentement glissé vers un mode d'expression qui me semblait bon sur le moment.
Le zèbre s'est fait ses propres rayures.
A coup de lames de rasoirs et divers accessoires coupants je me suis ainsi inscrit divers souffrances. N'ayant jamais cherché à les dissimuler, j'en avait plutôt fait un mode d'expression.
Finalement c'était une forme de vengeance aussi: "ah tu me fais du mal? regarde à quel point j'ai mal! tout cela c'est à cause de toi".
Aujourd'hui je suis grand, marié, bientôt papa, avec toutes ces cicatrices bien profondes qui me rappellent d'où je viens et qui me forcent justification quotidiennement.
D'accord ce processus autodestructeur entrait bien dans un moment dépressif sévère, entre douleur physique et envie d'en finir.
Je viens donc récolter vos témoignage sur l'autodestruction en générale, automutilation physique, ou comme le suggère mon pseudo: autodestruction intellectuelle.
j'ai hâte d'échanger sur ce thème avec vous.
Bonjour,
je ne sais pas si je poste dans la bonne section du forum, que les modérateurs déplacent mon sujet au besoin...
Je viens de taper "AUTOMUTILATION" dans la section recherche, avec AUCUNE réponse trouvée.
Je lance donc le sujet.
De mon expérience personnelle, aux alentours de mes 16 à 19 ans environ, la souffrance scolaire, la souffrance sociale étant trop lourdes et les mots me manquant, j'ai lentement glissé vers un mode d'expression qui me semblait bon sur le moment.
Le zèbre s'est fait ses propres rayures.
A coup de lames de rasoirs et divers accessoires coupants je me suis ainsi inscrit divers souffrances. N'ayant jamais cherché à les dissimuler, j'en avait plutôt fait un mode d'expression.
Finalement c'était une forme de vengeance aussi: "ah tu me fais du mal? regarde à quel point j'ai mal! tout cela c'est à cause de toi".
Aujourd'hui je suis grand, marié, bientôt papa, avec toutes ces cicatrices bien profondes qui me rappellent d'où je viens et qui me forcent justification quotidiennement.
D'accord ce processus autodestructeur entrait bien dans un moment dépressif sévère, entre douleur physique et envie d'en finir.
Je viens donc récolter vos témoignage sur l'autodestruction en générale, automutilation physique, ou comme le suggère mon pseudo: autodestruction intellectuelle.
j'ai hâte d'échanger sur ce thème avec vous.
Albatroce- Messages : 23
Date d'inscription : 04/12/2012
Age : 37
Localisation : Alès (30)
Re: Z'automutilations.
"Envie d'en finir"... Pas de mourir, de changer de monde, je me suis perdue sur Terre.
L'automutilation que je me porte depuis toujours, est celle de m'interdire de vivre. Je n'existe pas, je suis transparente, je n'ai pas le droit, je ne suis pas capable.
Ca allait au point de ne pas oser prendre un chips lors d'un apéritif, ce qui demandait un geste de ma part, un mouvement, c'est à dire, vie. J'avais peur de me faire remarquer parce que j'allais bouger et que les autres le remarqueraient. Pourtant j'existe, puisque j'en ai l'envie de ce chips... Mais je ne craquais jamais, je regardais les gens manger, "moi" n'a pas le droit, "moi" doit juste résister (Je n'existe pas à l'exterieur, mais à l'interieur, je bouillonne, je dois prendre sur "moi", en "moi", mais condamnée à vivre, je dois bien être quelque part, à l'intérieur, peut être qu'alors j'existe en me donnant des défis, résister.).
Mais je suis trop sensible, trop émotive, c'est plus fort que moi, je perd le combat, je ne dis rien, je reste dans le silence mais mon corps rejette, je pleure, je ne gère pas, ca sort tout seul... Tout le temps...
Et mes rayures, je ne peux pas les contrôler non plus, je fais de la dermographie, n'importe quel contact avec l'extérieur peut marquer ma peau.
Je me suis empêchée de lire, parce que ca m'interessait.
Je disais toujours "non" quand quelqu'un voulait me faire un cadeau, parce que la personne me prend en considération, que je ne serai pas capable de faire pareil pour elle, de lui faire un si beau cadeau que de lui donner une existence comme elle me donne en me faisant un cadeau; parce que ca peut lui couter de l'argent qu'elle pourrait utiliser pour elle même et donc faire moins de gâchis. Parce que "moi" n'existe pas, ne vit pas, alors ce serait une perte d'énergie pour une substance invisible... Et que cette personne ne mérite pas de perdre son énergie.
J'allais à l'encontre de ce qui pouvait m'être bénéfique. "Mets de la crème, ta peau en a besoin" "Manges ces légumes, ton corps en a besoin" "C'est sain, prends"
J'en ai besoin? C'est sain? Ca me fera du bien? Alors non, je ne le fais pas, et je m'efface.
Puis j'ai commencé à me couper, je ne voulais pas mourir, j'entaillais juste ma peau au dessus des veines, juste assez pour que ca me fasse mal, continuer à me condamner à vivre et me faire souffrir, psychologiquement et physiquement.
Mais ne fuyez pas, car maintenant je commence à vivre, et que j'ai tellement de choses à vous donner, des choses bénéfiques, positives, vous faire avancer, évoluer, si vous le voulez, le ressentez.
Certaines personnes ont été bien plus forte que moi, m'ont dit ce qu'ils voyaient en moi, qu'ils croyaient en moi, que j'ai une valeur, que je suis importante à leurs yeux.
Alors je m'élève, je sors du noir, parce qu'ils m'en ont donné le droit, parce qu'ils m'ont regardé, pris en compte sans me juger, en me demandant un partage, tout ca sans que je ressente la peur.
Alors aujourd'hui, j'ai appris à accepter les cadeaux.
L'automutilation que je me porte depuis toujours, est celle de m'interdire de vivre. Je n'existe pas, je suis transparente, je n'ai pas le droit, je ne suis pas capable.
Ca allait au point de ne pas oser prendre un chips lors d'un apéritif, ce qui demandait un geste de ma part, un mouvement, c'est à dire, vie. J'avais peur de me faire remarquer parce que j'allais bouger et que les autres le remarqueraient. Pourtant j'existe, puisque j'en ai l'envie de ce chips... Mais je ne craquais jamais, je regardais les gens manger, "moi" n'a pas le droit, "moi" doit juste résister (Je n'existe pas à l'exterieur, mais à l'interieur, je bouillonne, je dois prendre sur "moi", en "moi", mais condamnée à vivre, je dois bien être quelque part, à l'intérieur, peut être qu'alors j'existe en me donnant des défis, résister.).
Mais je suis trop sensible, trop émotive, c'est plus fort que moi, je perd le combat, je ne dis rien, je reste dans le silence mais mon corps rejette, je pleure, je ne gère pas, ca sort tout seul... Tout le temps...
Et mes rayures, je ne peux pas les contrôler non plus, je fais de la dermographie, n'importe quel contact avec l'extérieur peut marquer ma peau.
Je me suis empêchée de lire, parce que ca m'interessait.
Je disais toujours "non" quand quelqu'un voulait me faire un cadeau, parce que la personne me prend en considération, que je ne serai pas capable de faire pareil pour elle, de lui faire un si beau cadeau que de lui donner une existence comme elle me donne en me faisant un cadeau; parce que ca peut lui couter de l'argent qu'elle pourrait utiliser pour elle même et donc faire moins de gâchis. Parce que "moi" n'existe pas, ne vit pas, alors ce serait une perte d'énergie pour une substance invisible... Et que cette personne ne mérite pas de perdre son énergie.
J'allais à l'encontre de ce qui pouvait m'être bénéfique. "Mets de la crème, ta peau en a besoin" "Manges ces légumes, ton corps en a besoin" "C'est sain, prends"
J'en ai besoin? C'est sain? Ca me fera du bien? Alors non, je ne le fais pas, et je m'efface.
Puis j'ai commencé à me couper, je ne voulais pas mourir, j'entaillais juste ma peau au dessus des veines, juste assez pour que ca me fasse mal, continuer à me condamner à vivre et me faire souffrir, psychologiquement et physiquement.
Mais ne fuyez pas, car maintenant je commence à vivre, et que j'ai tellement de choses à vous donner, des choses bénéfiques, positives, vous faire avancer, évoluer, si vous le voulez, le ressentez.
Certaines personnes ont été bien plus forte que moi, m'ont dit ce qu'ils voyaient en moi, qu'ils croyaient en moi, que j'ai une valeur, que je suis importante à leurs yeux.
Alors je m'élève, je sors du noir, parce qu'ils m'en ont donné le droit, parce qu'ils m'ont regardé, pris en compte sans me juger, en me demandant un partage, tout ca sans que je ressente la peur.
Alors aujourd'hui, j'ai appris à accepter les cadeaux.
Re: Z'automutilations.
J'arrive un peu tard mais je veux quand meme place mon mot.
L'auto-mutilation j'y ai pense un Bon moment avant de m'enfoncer un couteau dans l'avant bras et je commence a peine. Je n'ai aucune idee du pourquoi je fais cela et je ne veux pas le savoir, je sais Juste que quand j'ai mal et que je le fais, je vais mieux. Je sais que c'est mal mais la vue de mon propre sang me soulage.
J'aimerais bien pouvoir m'en sortir.
L'auto-mutilation j'y ai pense un Bon moment avant de m'enfoncer un couteau dans l'avant bras et je commence a peine. Je n'ai aucune idee du pourquoi je fais cela et je ne veux pas le savoir, je sais Juste que quand j'ai mal et que je le fais, je vais mieux. Je sais que c'est mal mais la vue de mon propre sang me soulage.
J'aimerais bien pouvoir m'en sortir.
Re: Z'automutilations.
Ahnoas a écrit:J'arrive un peu tard mais je veux quand meme place mon mot.
L'auto-mutilation j'y ai pense un Bon moment avant de m'enfoncer un couteau dans l'avant bras et je commence a peine. Je n'ai aucune idee du pourquoi je fais cela et je ne veux pas le savoir, je sais Juste que quand j'ai mal et que je le fais, je vais mieux. Je sais que c'est mal mais la vue de mon propre sang me soulage.
J'aimerais bien pouvoir m'en sortir.
Est-ce que tu n'essaies pas de te punir du mal qu'on te ( t'a ) fait, parce que tu ne peux ni fuir ni te battre ?
Northey- Messages : 361
Date d'inscription : 01/10/2012
Age : 64
Localisation : Grey Paris
Re: Z'automutilations.
Camdav..
Que répondrais-tu à une puce de 13 ans qui dit "maman..j'en ai besoin pour le moment...je n'ai pas d'autres solutions pour l'instant."
...?
Que répondrais-tu à une puce de 13 ans qui dit "maman..j'en ai besoin pour le moment...je n'ai pas d'autres solutions pour l'instant."
...?
Trèfle- Messages : 240
Date d'inscription : 30/08/2012
Age : 56
Localisation : Belgique
Re: Z'automutilations.
Merci pour tous ces témoignages. Je suis en mode AM depuis mes 13 ans et aujourd'hui, même après 5 ans de thérapie et d'être diagnostiquée bipolaire (du coup, des médocs) ça n'a pas arrêté complètement.
Quand même, cette discussion m'a beaucoup soulagé; du fait de ne pas me voir toute seule, et aussi grâce à des indications sur des types de thérapie.
je suis tout à fait d'accord que ça soit une manière de reprendre le contrôle de son corps, d'abord, et par conséquent, de son esprit, d'où la sensation de paix que ça apporte.
Mes parents n'ont jamais aperçu mes AMs et je pense que je suis pro en les cacher. Ce n'est que pour moi, mon moment intime, ma folie intime. Mon dark side qui se fait extérieur. Mais que je ne veux pas que les autres connaissent...
Quand même, cette discussion m'a beaucoup soulagé; du fait de ne pas me voir toute seule, et aussi grâce à des indications sur des types de thérapie.
je suis tout à fait d'accord que ça soit une manière de reprendre le contrôle de son corps, d'abord, et par conséquent, de son esprit, d'où la sensation de paix que ça apporte.
Mes parents n'ont jamais aperçu mes AMs et je pense que je suis pro en les cacher. Ce n'est que pour moi, mon moment intime, ma folie intime. Mon dark side qui se fait extérieur. Mais que je ne veux pas que les autres connaissent...
Albertine- Messages : 41
Date d'inscription : 22/11/2012
Age : 38
Re: Z'automutilations.
C'est un soulagement aussi pour moi que de vous lire, bien que la période de l'auto mutilation soit aujourd'hui loin en arrière. Je l'ai pratiquée pendant mes deux années de droit qui étaient aussi celles de la dépression et de l'anorexie à leur comble. A l'époque, j'utilisais la pointe des ciseaux à ongles pour me griffer au sang bras et mains. C'était le seul moyen d'évacuer la souffrance et le seul moyen aussi de me sentir exister je crois. La vue du sang et les picotements étaient apaisants. Je me souviens aussi que je réactivais la douleur en filant aux toilettes entre deux cours, parce que c'était tout ce que j'avais trouvé pour tenir.
J'ai cessé progressivement, en changeant de domaine d'études, en allant très souvent dans les salles de concerts. La musique a été salvatrice, elle m'a redonné l'espérance et mes études l'épanouissement qui me manquait (en tout cas dans ce domaine), notamment parce que j'y ai rencontré des gens à estimer. Les cicatrices sont demeurées visibles longtemps, comme un avertissement.
Sans doute chacun trouve-t-il sa planche de salut différemment. Mais, quoiqu'il en soit, préservez-vous ...
J'ai cessé progressivement, en changeant de domaine d'études, en allant très souvent dans les salles de concerts. La musique a été salvatrice, elle m'a redonné l'espérance et mes études l'épanouissement qui me manquait (en tout cas dans ce domaine), notamment parce que j'y ai rencontré des gens à estimer. Les cicatrices sont demeurées visibles longtemps, comme un avertissement.
Sans doute chacun trouve-t-il sa planche de salut différemment. Mais, quoiqu'il en soit, préservez-vous ...
Mrs D.- Messages : 26
Date d'inscription : 26/11/2012
Age : 36
Re: Z'automutilations.
J'ai commencé cette année. Je venais de retourner au lycée après 3 années au CNED. Forcément, c'était dur à supporter. Alors je n'ai trouvé que cette solution-là pour réussir à me vider de mes angoisses (actuelles ou lointaines). Ongles et couteaux (même de cantine ^^), je ne ressens plus la douleur, juste un sentiment d'enlever un peu de mon poids.
Maintenant j'essaye d'arrêter mais c'est dur. Je ne pensais pas que je puisse devenir aussi addicte de l'automutilation. Je sais que je me détruis mais c'est plus fort que moi.
Vous parler m'a fait du bien...
Maintenant j'essaye d'arrêter mais c'est dur. Je ne pensais pas que je puisse devenir aussi addicte de l'automutilation. Je sais que je me détruis mais c'est plus fort que moi.
Vous parler m'a fait du bien...
Liloumoi- Messages : 93
Date d'inscription : 29/11/2013
Age : 25
Localisation : Bled paumé à côté d'une ville inconnue... Ah non ça c'était avant
Re: Z'automutilations.
Je suis malheureusement passé par là moi aussi. J'ai commencé à une époque où j'étais complétement perdu, parfois je le faisais par colère contre moi même d'autres fois comme pour lancer un appel à l'aide. C'est bête mais je me disais qu'en voyant mes stigmates les gens pourraient, voudraient peut-être m'aider. Mais ça n'a jamais été le cas.
J'ai arrêté depuis longtemps mais je le regrette toujours amèrement. Les cicatrices ne disparaissent jamais et il faut les assumer ensuite.
Bref, je vous souhaite de trouver d'autres exutoires. Courage.
J'ai arrêté depuis longtemps mais je le regrette toujours amèrement. Les cicatrices ne disparaissent jamais et il faut les assumer ensuite.
Bref, je vous souhaite de trouver d'autres exutoires. Courage.
Invité- Invité
Re: Z'automutilations.
Mrs D a écrit:A l'époque, j'utilisais la pointe des ciseaux à ongles pour me griffer au sang bras et mains. C'était le seul moyen d'évacuer la souffrance et le seul moyen aussi de me sentir exister je crois. La vue du sang et les picotements étaient apaisants. Je me souviens aussi que je réactivais la douleur en filant aux toilettes entre deux cours, parce que c'était tout ce que j'avais trouvé pour tenir.
Vous lire a fait remonter les souvenirs de cette période ou moi aussi je auto-mutilais pour occuper mon esprit à autre chose. A cette époque de ma vie j'étais profondément tourmenté et "persécuté" par certaines personnes. Mais la honte m’empêchait d'en parler à qui que ce soit, il était hors de question que je dise à qui que ce soit que je souffrais, je devais faire face. Alors j'ai fait tout comme Mrs D. La description que tu en fait est a peu de choses près ce que j'ai vécu sauf que moi c'était avec la pointe d'un compas.
En fait à cette époque j'ai découvert que la souffrance physique permettait d'occuper relativement bien l'esprit et d'occulter la souffrance morale. Dès que la douleur baissait, un petit coup pour refaire saigner et ca me réoccupait, j'avais mal et j'y pensais, ca m'évitait de souffrir intérieurement. La douleur physique était une sorte de placebo à la souffrance psychologique.
Bien évidement, un peu comme tigrou, faire ca sur mes mains c'était aussi essayer de montrer aux gens que çà allait pas. Et heureusement un jour une prof l'a remarqué et m'a mis ultimatum pour me forcer à en parler a quelqu’un. J'ai fini par vider mon sac, ça a pas été évident mais ça m'a au moins permis d’arrêter.
En y repensant, je pense que cette période à été un point clé dans mon parcours de zèbre. J'étais dans un déni absolu et c'est à cette époque que j'ai donné à mon faux self cette froideur terrible. J'ai crée un moi qui refoulait ses sentiments, j'avais tellement souffert qu'il était hors de question que ca recommence et je devais me protéger des autres et de mes émotions.
Aujourd'hui alors que je suis en pleine renaissance, que je commence à accepter ce que je suis, je me rends compte que j'ai toujours un rapport particulier à la nourriture que j'utilise d'une certaines manière pour me punir ou pour me récompenser. Quand les choses ne vont pas ou idéologiquement, je suis capable de ne plus m'alimenter, ou du moins juste assez pour ne pas m’effondrer en public. Par contre quand tout va bien, je mange avec envie et plaisir.
Helix le disait dans de vieux posts, la cause de tout ca c'est bien évidemment mon hypersensibilité envahissante qui me fait tout ressentir plus fort.
Bref, moi aussi je suis passé par la, je me suis retrouvé dans beaucoup de vos témoignages. Merci à vous
askonmadi- Messages : 136
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 34
Localisation : Paris
Re: Z'automutilations.
Moi aussi, je suis devenu un être terriblement froid pour les mêmes raisons. Je crois que malgré tout, ça m'a aidé à traverser cette mauvaise passade.askonmadi a écrit:
En y repensant, je pense que cette période à été un point clé dans mon parcours de zèbre. J'étais dans un déni absolu et c'est à cette époque que j'ai donné à mon faux self cette froideur terrible. J'ai crée un moi qui refoulait ses sentiments, j'avais tellement souffert qu'il était hors de question que ca recommence et je devais me protéger des autres et de mes émotions.
Je suis beaucoup plus solide aujourd'hui que je ne l'étais à cette époque et j'aimerai bien les retrouver toute ces émotions.
Invité- Invité
Re: Z'automutilations.
Moi aussi je m'auto-mutile (oui, encore à mon âge, et même encore plus à mon âge d'ailleurs). La toute première fois, c'était à l'âge de 9 ans avec mon compas en étude après l'école. Au collège aussi, je me faisais du mal avec le compas. En grandissant, je me suis mise à utiliser d'autres méthodes : ciseaux, cutter, rasoir, bout de verre, petite lame de scie sauteuse, couteau...
En ce moment, j'utilise surtout le cutter (et je me "griffe" avec les ciseaux), ça me soulage sur le coup mais ça ne supprime en rien mon mal être. Et quand je regarde mon bras, ça me rappelle ma douleur d'être en vie.
En ce moment, j'utilise surtout le cutter (et je me "griffe" avec les ciseaux), ça me soulage sur le coup mais ça ne supprime en rien mon mal être. Et quand je regarde mon bras, ça me rappelle ma douleur d'être en vie.
Anyamaranth- Messages : 25
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 34
Localisation : Paris
Re: Z'automutilations.
Ça fait long Anyamaranth, j'espère que tu arriveras à t'en défaire.
Moi ça me le rappelai constamment et ça me suis encore aujourd'huiAnyamaranth a écrit:... ça me soulage sur le coup mais ça ne supprime en rien mon mal être ...
Invité- Invité
Re: Z'automutilations.
hello je crois que j'ai encore rencontré une personne qui le fait de puis peut-être un an et à qui j'ai dit il y a 3 ans qu'il avait le comportement d'un surdoué (même si je sentais un grand autre chose à côté tout de même)... je pensais que ça allait le sauver psychiquement de lui dire ça. De plus, je sais qu'il fréquente beaucoup de surdoués et de créatifs.
Pour ma part, en ce moment, je fais de la musique et c'est vraiment pas mal je trouve pour s'occuper les mains et l'esprit.
Pour ma part, en ce moment, je fais de la musique et c'est vraiment pas mal je trouve pour s'occuper les mains et l'esprit.
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
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