"Travailler" sans arrêt.
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zebzeb
Fata Morgana
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"Travailler" sans arrêt.
Parfois je me dis que je me prends au sérieux. Quoi que j'observe, je l'observe intensément et tout me semble grave. Je ne veux pas perdre une miette de quoi que ce soit.
Je n'ai jamais travaillé ni n'ai de profession, ni n'ai réellement suivi l'école. Mais j'ai malgré ça le sentiment de travailler sans arrêt. Si je regarde la télé, je l'observe intensément, la scrute. Tout en faisant cela je crée une foule de relations entre ce qui est dit et montré et des connaissances acquises ici ou là. Je trouve des idées, des dictons de ma création, discerne des intentions, décortique tout ce que je vois et entends. Et il en va ainsi de tout ce qui me passe à portée de main. Ainsi mon épouse me fait signe quand mon attention est accrochée par une personne dans la rue ou dans un magasin et que je scrute fixement sans la lâcher des yeux...Ainsi, mon monde intérieur est stimulé par tout. De tout je fais leçons, enseignements, méditations, philosophie. Alors si on me dit que je ne fais rien devant la télé, je sais dans mon for intérieur que c'est faux, j'ai l'impression d'entrer au cœur de la machine sociale, politique, idéologique, psychologique que me présente l'écran. En fait, je suis sans cesse entrain de travailler, d'analyser, de saisir des relations souterraines entre les choses. D'essayer de découvrir l'âme de toute chose.
Ne rien faire, c'est la seconde chose que je n'ai jamais su faire, en plus de travailler...
Je n'ai jamais travaillé ni n'ai de profession, ni n'ai réellement suivi l'école. Mais j'ai malgré ça le sentiment de travailler sans arrêt. Si je regarde la télé, je l'observe intensément, la scrute. Tout en faisant cela je crée une foule de relations entre ce qui est dit et montré et des connaissances acquises ici ou là. Je trouve des idées, des dictons de ma création, discerne des intentions, décortique tout ce que je vois et entends. Et il en va ainsi de tout ce qui me passe à portée de main. Ainsi mon épouse me fait signe quand mon attention est accrochée par une personne dans la rue ou dans un magasin et que je scrute fixement sans la lâcher des yeux...Ainsi, mon monde intérieur est stimulé par tout. De tout je fais leçons, enseignements, méditations, philosophie. Alors si on me dit que je ne fais rien devant la télé, je sais dans mon for intérieur que c'est faux, j'ai l'impression d'entrer au cœur de la machine sociale, politique, idéologique, psychologique que me présente l'écran. En fait, je suis sans cesse entrain de travailler, d'analyser, de saisir des relations souterraines entre les choses. D'essayer de découvrir l'âme de toute chose.
Ne rien faire, c'est la seconde chose que je n'ai jamais su faire, en plus de travailler...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: "Travailler" sans arrêt.
Fata Morgana a écrit:Parfois je me dis que je me prends au sérieux. Quoi que j'observe, je l'observe intensément et tout me semble grave. Je ne veux pas perdre une miette de quoi que ce soit..
idem, et c'est epuisant.
je ne sais pas quelle est ton exutoire, ta soupape de sécurité pour arriver à ressortir tout ce que tu engranges , moi c'est souvent la cocotte minute en permanence...
zebzeb- Messages : 150
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: "Travailler" sans arrêt.
Je dis souvent, en plaisantant, que le "travail" (au sens commun) est l'activité de ceux qui ne savent pas quoi faire de leur vie.
Je dis aussi que je suis un fainéant (qui ne fait rien) en apparence, tombé dans un monde de feignants (qui feignent d'avoir des activités importantes).
Je dis aussi que je suis un fainéant (qui ne fait rien) en apparence, tombé dans un monde de feignants (qui feignent d'avoir des activités importantes).
Invité- Invité
Re: "Travailler" sans arrêt.
Je n'en n'ai pas. J'aime bien, que dis-je, j'adore, penser ! Il n'y a que quand je n'ai rien à me mettre sous la dent que je flippe comme un malade. Donne-moi du blé à moudre, et je suis comme un gosse...je ne sais pas quel est ton exutoire
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: "Travailler" sans arrêt.
J'ai été comme cela jusqu'au burn out et à l'incapacité de faire quoique ce soit.
Je suis tombée d'un coup de l'autre côté du miroir, dans un immobilisme effrayant où je ne me reconnaissais plus. L'élan vital était absent, mon corps était là mais vide !
Aujourd'hui je relance doucement la machine avec l'angoisse de repasser du côté opposé, sans pouvoir trouver un équilibre salvateur ...
Je suis tombée d'un coup de l'autre côté du miroir, dans un immobilisme effrayant où je ne me reconnaissais plus. L'élan vital était absent, mon corps était là mais vide !
Aujourd'hui je relance doucement la machine avec l'angoisse de repasser du côté opposé, sans pouvoir trouver un équilibre salvateur ...
Re: "Travailler" sans arrêt.
Pfff j'arrête pas... Va essayer d'avoir des relations sociales avec ça...mon attention est accrochée par une personne dans la rue ou dans un magasin et que je scrute fixement sans la lâcher des yeux...
JoliJe dis aussi que je suis un fainéant (qui ne fait rien) en apparence, tombé dans un monde de feignants (qui feignent d'avoir des activités importantes).
Ca me rappelle ceci:
"Far-off sounds of others on their chosen run
As they do all those things they feel give life some meaning,
Even if they're dull."
Guard 'n wall PB- Messages : 1962
Date d'inscription : 03/07/2012
Re: "Travailler" sans arrêt.
Pour ma part, quand je "vois" quelque chose (ou fais l'expérience de quelque chose, dune situation, etc), je ne peux m'empêcher d'essayer de tenter d'en saisir la complexité. Tout proportion gardée bien entendu, puisqu'il serait vain de prétendre pouvoir saisir l'entière complexité de quoi que ce soit.
D'autres fois, à de rares occasions, en compagnie des chevaux par exemple, que j'apprécie beaucoup, j'arrive à arrêter de penser. C'est une autre façon d'être au monde. Loin des mots.
Et ces deux modes d'être me plaisent tout autant.
D'autres fois, à de rares occasions, en compagnie des chevaux par exemple, que j'apprécie beaucoup, j'arrive à arrêter de penser. C'est une autre façon d'être au monde. Loin des mots.
Et ces deux modes d'être me plaisent tout autant.
Invité- Invité
Re: "Travailler" sans arrêt.
Je croise beaucoup de personnes ici dont le surdon est une source de souffrance INTÉRIEURE (je ne parle pas du contact avec le reste du monde). Or pour moi il n'en n'est rien. C'est vrai, je suis souvent totalement absorbé dans mes pensées, j'oublie le monde environnant, mais jamais je n'ai l'impression de tourner en roue libre, tout se déploie avec ordre, rien n'est éparpillé, il y a à tout cela une logique sous-jacente qui interdit les dispersions. Par contre, quelle solitude ! Quel silence, quelle distance ! J'ai toutes les peines du monde à partager ce que je perçois, à communiquer ce que je vois. La solitude est le sceau de ma vie. C'est comme si j'étais allé trop loin, et que le chemin de retour est si long que je n'ai plus le courage de le refaire, que pour revenir il me faudrait tout réexpliquer, tout rembobiner pour partager mes conclusions. Aussi je préfère me taire, puisque les chances de faire entendre réellement le fond de mes pensées sont presque nulles.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: "Travailler" sans arrêt.
@ fata: tu évoques la souffrance intérieure que d'autres ici te font ressentir chez eux. mais tu dis aussi que tu ressens une grande solitude, une grande distance. ne peut on pas la définir comme une souffrance intérieure selon toi ?
zebzeb- Messages : 150
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: "Travailler" sans arrêt.
J'aime et recherche la solitude. Elle est la condition d'une réflexion sereine. Nos leaders feraient bien d'en retenir la leçon: les décisions prises dans l'agitation et au milieu de la troupe ont des chances de n'être que des pétards mouillés !
je pense à ces pubs dignes d'une propagande stalinienne où l'on voit des troupeaux de crétins ébahis s'ébaubir d'une merde en braillant comme des putois... Ce collectivisme des consommateurs arriérés est le pendant de celui de la fraternité forcée des régimes mortifères. Être compris oui ça m'intéresse, mais pas par n'importe qui. Je préfère penser seul, ça évite les parasitages et je peux rester hypnotisé pépère par une réflexion sans que le rire béta d'une gourde ou que la bourrade viril d'un niais ne me déconcentre.
D'ailleurs il n'est ni nécessaire ni utile que tout soit compris. Je garde quelques trésors par devers moi, à l'abri des ratiocineurs et des donneurs de conseils.
je pense à ces pubs dignes d'une propagande stalinienne où l'on voit des troupeaux de crétins ébahis s'ébaubir d'une merde en braillant comme des putois... Ce collectivisme des consommateurs arriérés est le pendant de celui de la fraternité forcée des régimes mortifères. Être compris oui ça m'intéresse, mais pas par n'importe qui. Je préfère penser seul, ça évite les parasitages et je peux rester hypnotisé pépère par une réflexion sans que le rire béta d'une gourde ou que la bourrade viril d'un niais ne me déconcentre.
D'ailleurs il n'est ni nécessaire ni utile que tout soit compris. Je garde quelques trésors par devers moi, à l'abri des ratiocineurs et des donneurs de conseils.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: "Travailler" sans arrêt.
Fata Morgana a écrit:Je n'en n'ai pas. J'aime bien, que dis-je, j'adore, penser ! Il n'y a que quand je n'ai rien à me mettre sous la dent que je flippe comme un malade. Donne-moi du blé à moudre, et je suis comme un gosse...je ne sais pas quel est ton exutoire
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Fata Morgana a écrit:J'aime et recherche la solitude. Elle est la condition d'une réflexion sereine. Nos leaders feraient bien d'en retenir la leçon: les décisions prises dans l'agitation et au milieu de la troupe ont des chances de n'être que des pétards mouillés !
je pense à ces pubs dignes d'une propagande stalinienne où l'on voit des troupeaux de crétins ébahis s'ébaubir d'une merde en braillant comme des putois... Ce collectivisme des consommateurs arriérés est le pendant de celui de la fraternité forcée des régimes mortifères. Être compris oui ça m'intéresse, mais pas par n'importe qui. Je préfère penser seul, ça évite les parasitages et je peux rester hypnotisé pépère par une réflexion sans que le rire béta d'une gourde ou que la bourrade viril d'un niais ne me déconcentre.
D'ailleurs il n'est ni nécessaire ni utile que tout soit compris. Je garde quelques trésors par devers moi, à l'abri des ratiocineurs et des donneurs de conseils.
je comprends et aussi partage tes remarques que j'ai repris dans la 2e citation, mais perso j'ai passé un tres long moment de solitude non voulue et je dois dire qu'à la joie de pouvoir réfléchir et cogiter m'a manqué celle de transmettre et d'échanger le fruit de mes reflexions, et d'exprimer également mes émotions . ca a été une douleur intense.
zebzeb- Messages : 150
Date d'inscription : 25/09/2011
Re: "Travailler" sans arrêt.
mes exutoires :
mes amis
mes études
le sport
le soleil
un beau paysage
mes projets
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DYNAMITE- Messages : 11
Date d'inscription : 01/05/2012
Age : 60
Localisation : Alpes Maritimes
Re: "Travailler" sans arrêt.
Mes exutoires:
découvrir,apprendre et,surtout,arriver à voir la beauté du monde en déblayant mentalement la montagne de décharges...et puis partager,comme vous tous,puisque vous êtes ici..
découvrir,apprendre et,surtout,arriver à voir la beauté du monde en déblayant mentalement la montagne de décharges...et puis partager,comme vous tous,puisque vous êtes ici..
Invité- Invité
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