Une moins que rien

Depuis quelques temps j'ai l'impression d'être de plus en plus stupide que mon cerveau se met gentiment en mode off. Que ce soit des réflexions que je fais lorsque je parle avec des gens, ou simplement quand j'essaie de comprendre quelque chose de plutôt facile, j'ai l'impression que mon cerveau me dit "non", je n'arrive plus à percuter. Je me trouve d'ailleurs bien en dessous de vous tous ici. Je me demande même si j'ai bien ma place dans ce "monde" de HP. J'ai honte je m'exprime comme un boulet.

J'ai tout le temps l'impression d'être deux personnes à la fois. Une qui observe tout de l'exterieur, qui est critique des événements et qui voit ma stupidité, mais tout en ayant aucune influence. Ainsi qu'une autre personne qui vit le moment mais d'une façon plutôt débile, qui ne réfléchit pas.. Je suis très souvent (si ce n'est pas tout le temps) déçue de moi, je me trouve en fait gravement bébête.

Je sais que je n'invente rien en postant ce topic mais j'ai l'impression d'être perdue avec moi même, je ne me comprends plus. C'est très frustrant de savoir que je n'utilise pas mes capacités. Comme si mon cerveau était fermé à clé.

Pardonnez moi d'avoir posté un truc inutile..

Perso, le 1er point, c'est "moins que rien"... où là, point question de zèbres, de HQI ou de QI ras les paquerettes... les personnes à qualifier de moins que rien sont néfastes pour la société (tueurs, violeurs, et j'en passe).
Dc même cerveau au ralenti, ça n'enlève en rien ta valeur, notre vie ne tient pas à certaines facultés plus ou moins prononcées ou autres qualités.

Deuxio, c'est parfois compliqué de trouver sa place, je parle en vécu. Oui on s'adapte, oui au final, on devient d'aspect qq'1 d'autre, un être social différent de l'être profond qu'on est. Et alors? ça n'enlève rien, au contraire, c'est de l'adaptation. Et dans cette adaptation, nécessairement, tu ne peux pas être perpétuellement à 100%.

C'est, à mon sens, un "coup de mou", le temps de remonter. Souris, prends parfois la vie comme elle vient (c'est si rare qd on y arrive). Humain avant tout autre qualificatif, donc pas parfait, donc pas sans faille ;-)

je te remercie de ce message qui m'est utile. Il m'est souvent difficile dans la vraie vie de pouvoir dire moi même ce que je ressens aussi.

Il est difficile de dire autour de soi que l'on se sent nul (ce que l'on dirait plutôt "je suis nulle"). car les gens trouvent ce propos nul. je crois qu'il ne veut rien dire pour eux... En fait ton fonctionnement acteur/observateur est bien zébrique... nous pouvons nous détacher et observer... et dans ces moments là notre esprit critique continu à fonctionner, donc nous nous voyons et évaluons... et cela peut durer un moment...

J'éprouve aussi depuis deux ans une diminution de mon intelligence. je l'ai endormi pour garder mon travail... cela ne règle rien et me dévalorise.... mais lorsque je suis à fond, bonjour les dégats ! Je cherche l'excellence et la performance, ce qui est impossible en groupe... donc cela a peut être une fonction de protection aussi pour toi... mais c'est évidemment un leurre...

Tu te cales peut être à ton entourage... c'est difficile d'être different et d'assumer les sanctions des autres...

Merci pour vos réponses, ça me rassure que d'autres sont passé par là également. Par contre vous prensez que c'est passager et que cet état d'esprit disparaîtra tout seul, ou qu'il faut que je fasse un travail sur moi? Si c'est ce cas, par où commencer?

j'ai passé énormément de périodes de déprime dans lesquelles je ne me sentais pas "capable" tout simplement qui me bloquaient totalement dans tout ce que je faisais. Et à mon avis ce n'est pas fini...
Les zèbres doivent avoir une propension à vivre de façon hétérogène: ils passent de périodes pendant lesquelles ils vivent et exécutent de grandes choses à des périodes durant lesquelles ils ne sont capables de rien par un blocage cérébral.

100% d'accord avec toi nikoku74. Je suis d'ailleurs depuis 2j dans une période "en bas", qui est en train de partir doucement je crois ; jusqu'à la prochaine...

c'est dur parfois..

Bonjour, je souffre aussi d'auto critique incessante : tu aurais dût faire ça, tu n'y arrivera pas, tu as vraiment répondu à coté de la plaque, sort de ta bulle, vis au lieu de penser tout le temps, concentre toi ect
En fait j'ai la seule solution que j'ai trouvé c'est de rencontrer des gens qui t'encouragent, permettent à la personne de grande valeur que tu es de t'exprimer, te font des compliments (qu'ils pensent bien sur parce que les hypocrites ça donne plus envie de vomir qu'autre chose) parce qu'on a besoin sans cesse d'être rassuré. Malheureusement les personnes comme ça sont rares et quand je suis seule je me sent tellement vide... Des personnes fortes m'ont dit soit ta meilleure amie, tu te pose un moment, tu es sincère avec toi même et alors tu sera clairvoyante sur ce qu'il faut faire. Facile à dire... La conversation avec moi même tourne en boucle!
Autre solution que je vais tester : se cultiver
Avez vous d'autres idées?

Je suis d'accord, fréquenter des gens honnêtes, encourageants et plutôt positifs est important pour se sentir bien/mieux.

J'ai réalisé, pas plus tard qu'hier soir, que j'avais peur être enfin trouvé mon échappatoire. Il se trouve que j'ai des examens dans 2 semaines, que c'est ma dernière chance de réussir et donc par conséquent j'ai du (pour la première fois me mettre au travail). Bah.. Le fait de bosser à un effet réellement positif sur mon mental! J'apprend des choses, je vais au rythme que je veux vu que je ne suis pas en cours (en classe je m'ennuyais beaucoup trop souvent), j'ai des profs privés qui sont tous plus motivés les un que les autres.. J'ai juste l'impression de revivre.

J'espère que ça va durer!

l'important est de rester soi-même et faire le ménage pour expulser les gens avec qui on n'a rien à faire et qui ne peuvent que faire du mal. On a la chance de bien sentir les gens rapidement, il faut s'en servir.
La culture est effectivement super importante, c'est un peu notre nourriture.
Par contre je crains que le perfectionnisme qui nous habite ne peut pas s'étioler donc il s'agit de trouver les moyens de faire exister ce perfectionnisme (ex. j'ai du mal dans ma vie professionnelle car je vois que souvent ce qui se fait est médiocre et c'est difficile de changer les habitudes)

...

comme bon nombre d'entre nous la mesestime de soi et ce moment de"off" comme tu l'appelles m'est très familier!!!!
en effet nous avons grandi dans un monde inadapté pour nous ! donc nous l'avons été....inadapté!toujours cacher ce que nous ressentions pour ne pas passer pour des doux dingues!!!!toujours s'entendre dire qu'on est different mais sans jamais nous comprendre alors que nous les comprenons si bien!toujours savoir qu'on peut faire des choses incroyables mais qu'on ne dois surtout pas montrer!ce climat de "vilain petit canard "est du jour au lendemain bouleversé par le fait que vous savez que vous êtes zebres!!!comment apres avoir entendu qu'on etait nul et qu'on ferait jamais rien dans la vie alors que nous avons mené des combats contre nous même dont nous sommes sortis indemnes et dont ils n'auraient jamais survecu!du jour au lendemain tu prends conscience qu'à la place du vilain canard se trouve un magnifique cygne qui ne demande qu'a evoluer en toute intelligence......oui apres ça on perd notre latin car on passe de nul à surdoué!pas rien quand même !oui on sort des trucs que l'on trouve débiles et pas conformes à nous même!que diable!jettons les mots assassins trop souvent entendus ettrop souvent dis à nous même!le suicide verbal!jetons ça loin et soyons fiers d'etre differents d'un très bon coté!désormais je m'autorise le droit d'etre debile ou folle car ma différence peux aider etje ne veux plus m'autoparasiter par mes anciens réflexes d"adaptation!!soyons zebres,soyons fous ,débiles et autre !Quelques moments de folie douce!!

être débile, personnellement je n'y arriverai jamais, j'aurais trop honte.
Mais effectivement c'est ce que je vis actuellement : je viens d'être zébrotesté positif et je passe effectivement d'un sentiment d'infériorité à un sentiment de supériorité. C'est assez bizarre, mais pour l'instant je suis tout à ma joie de savoir pourquoi j'étais mal pendant si longtemps sans pouvoir corriger le tir.
Maintenant on va coir sur la longueur si vraiment ça aura changé ma vie...

Je comprends tout à fait le message initial de ce topic, je ressens souvent la même chose. Au point, régulièrement, de douter du diagnostic posé à l'issue du test de QI. Je me sens en panne, et de toute façon, pas vraiment au niveau, "pas un vrai, comme d'habitude, même là". Surtout en situation de fatigue, or pas de bol, depuis mon burn-out je souffre d'hyper-fatigabilité assez récurrente...

Quant à la petite voix malveillante, le tyran intérieur, je connais, de très près. Il m'a fait écrire des pages de fichiers intimes que je retrouve parfois - hallucinants. Des démonstrations implacables comme quoi je n'ai pas à m'octroyer le droit de vivre. Il ne suffit pas de lui dire "ta gueule" pour qu'elle se taise, hélas. A la moindre anicroche, la revoilà : "J'te l'avais bien dit ! J'te l'avais bien dit !"

Alors vous aussi =') ?

Je ressens la même chose ! Par rapport aux doutes concernant le résultat du test de QI et mes capacités, c'est quasiment permanent ! En tous cas c'est pesant...
Mais allez expliquer à votre entourage que malgré vos "capacités", vous angoissez à l'idée de subir un échec ! (Petit coup de gueule.)

C'est dur de mettre en accord un diagnostic (supposé fiable, on sait jamais hein ? Et blablabla c'est parti pour une attaque de doute à la moindre tentative de faire du diagnostic un acquis sûr...) et un ressenti pas toujours concordant !