vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
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flowwhere
Uranie
6 participants
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vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
Bonjour,
Il y a fort longtemps que ma manière particulière de penser a été remarquée par des amis ou des professionnels (psy ou orienteurs). Et à chaque fois, j'ai cherché des livres qui peuvent expliquer en quoi cela consiste exactement.
Je me disais que beaucoup de gens peuvent se reconnaître et qu'il s'agit d'un phénomène courant. En fait, j'ai eu de la difficulté à m'y reconnaître car j'ai vécu une scolarité difficile. La cancre de la classe pour tout dire.
Jusqu'à ce qu'une psy chez qui je suis en traitement depuis un an et demi pour une dépression passagère (plutôt une déprime) relance ce sujet en ce qui me concerne. Le livre de Jeanne Siaud a été un révélateur et m'a permis de comprendre mon fonctionnement, mes difficultés relationnelles passées et actuelles, etc. Toutefois, je trouve peu de littérature sur les neuro droitiers qui se découvrent tels à l'approche de la retraite...
Et maintenant à cinquante ans bien passés, le sujet revient sur le tapis et je ne suis pas très heureuse avec ça. En effet, je ne sais pas qu'en faire. Je suis à une période de ma vie où je n'ai plus rien à prouver.
Et lorsque je parcoure les sites et livres qui traitent du sujet, leur contenu concerne davantage les enfants et les jeunes, tranches de vie que j'ai évidemment dépassées.
Aussi, je voudrais obtenir des témoignages de personnes qui se trouvent dans une situation similaire. Comment avez vous vécu cette "révélation" ? Qu'avez vous ressenti et surtout comment avez vous fait pour gérer ce ressenti s'il était surprenant voire négatif? En avez vous parlé autour de vous? Et quelles ont été les réactions de votre entourage? Enfin ce qui vous a marqué et comment avez vous fait pour gérer votre hyperémotivité?
En espérant lancer un sujet qui peut intéresser du monde...
Merci pour vos réponses que je me réjouis de lire.
Il y a fort longtemps que ma manière particulière de penser a été remarquée par des amis ou des professionnels (psy ou orienteurs). Et à chaque fois, j'ai cherché des livres qui peuvent expliquer en quoi cela consiste exactement.
Je me disais que beaucoup de gens peuvent se reconnaître et qu'il s'agit d'un phénomène courant. En fait, j'ai eu de la difficulté à m'y reconnaître car j'ai vécu une scolarité difficile. La cancre de la classe pour tout dire.
Jusqu'à ce qu'une psy chez qui je suis en traitement depuis un an et demi pour une dépression passagère (plutôt une déprime) relance ce sujet en ce qui me concerne. Le livre de Jeanne Siaud a été un révélateur et m'a permis de comprendre mon fonctionnement, mes difficultés relationnelles passées et actuelles, etc. Toutefois, je trouve peu de littérature sur les neuro droitiers qui se découvrent tels à l'approche de la retraite...
Et maintenant à cinquante ans bien passés, le sujet revient sur le tapis et je ne suis pas très heureuse avec ça. En effet, je ne sais pas qu'en faire. Je suis à une période de ma vie où je n'ai plus rien à prouver.
Et lorsque je parcoure les sites et livres qui traitent du sujet, leur contenu concerne davantage les enfants et les jeunes, tranches de vie que j'ai évidemment dépassées.
Aussi, je voudrais obtenir des témoignages de personnes qui se trouvent dans une situation similaire. Comment avez vous vécu cette "révélation" ? Qu'avez vous ressenti et surtout comment avez vous fait pour gérer ce ressenti s'il était surprenant voire négatif? En avez vous parlé autour de vous? Et quelles ont été les réactions de votre entourage? Enfin ce qui vous a marqué et comment avez vous fait pour gérer votre hyperémotivité?
En espérant lancer un sujet qui peut intéresser du monde...
Merci pour vos réponses que je me réjouis de lire.
Uranie- Messages : 4
Date d'inscription : 02/08/2012
Localisation : Suisse
Re: vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
Tout d'abord : bienvenue!
Il y a des personnes de tout âge par ici... hihihi
Sur que tu trouveras du monde avec qui échanger!!!
A bientot.
Il y a des personnes de tout âge par ici... hihihi
Sur que tu trouveras du monde avec qui échanger!!!
A bientot.
flowwhere- Messages : 563
Date d'inscription : 05/12/2011
Age : 44
Localisation : Lost in Translation
Re: vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
Oh, mais voilà quelqu'un qui se trouve un peu dans le même cas que moi (âge) et qui vient de faire une découverte récente: en fait, ce qui est plutôt positif, c'est qu'aujourd'hui, tu peux mettre des mots sur ta souffrance et mieux vaut tard que jamais, je pense
L'inconvénient, évidemment, c'est qu'on ne peut pas revenir en arrière, et recommencer en connaissance de cause, mais donne-toi comme but de profiter au maximum de ta vie, d'essayer de comprendre tes difficultés, de lire ... Essayer de rattraper le temps perdu dans quelques domaines qui te feront avancer dans ta rencontre avec ... TOI!!!
Je veux bien communiquer avec toi, volontiers, (je dispose de peu de temps, et je suis surtout dispo le soir, la nuit ... d'où mon pseudo?? peut-être ...
Et, soit la bienvenue!!!
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
Bonjour Uranie
J'espère que nous n'ouvrirons pas une sous-section 3e âge sur ce forum
J'ai la cinquantaine aussi et je n'ai découvert qu'il y a quelques mois que ma bizarrerie et son cortège de difficultés (relationnelles et professionnelles) était partagée par un certain nombre d'individus, qu'on pouvait mettre un nom dessus et une explication "scientifique", on va dire.
Comme ai-je vécu cette révélation ? Avec scepticisme d'abord, jusqu'à ce je passe le test qui confirme la chose. Et puis le mélange d'émotions habituel : colère (vis-à-vis de ma famille qui avait consciensieusement écrabouillé le vilain peit canard que j'étais), regrets (propres aux "vieux" j'imagine; tout ce potentiel mis au rebut pour se conformer tant bien que mal), mais soulagement aussi ("mettre des mots sur sa souffrance", comme le dit Sélène-Nyx). D'autres émotions aussi surement mais dont je n'ai pas encore fait le tri, car tout cela est trop récent.
Et bien sûr, la question lancinante : qu'est ce que je fais avec ça ? Est-ce qu'il n'est pas vraiment trop tard pour moi ? J'ai bâti des murs bien solides d'auto-défense, ils sont vieux d'un demi-siècle maintenant. Faut-il que je remette autant d'énergie à les déconstruire ? Finalement, à quoi ça va me servir ? A me réconcilier avec moi-même, peut-être bien, mais après, quid ?
Je n'en ai parlé qu'à deux ou trois personnes autour de moi et ça n'ira pas plus loin. J'ai été surprise de la compréhension qu'elles ont manifestée (ben oui, on s'en doutait, hein...) mais toujours accompagnée de cette question : que vas-tu faire de ça ?
Pour l'instant, je ne sais vraiment pas. Je laisse décanter, je lis tous ces témoignages sur le forum, je découvre une espèce de famille... Ce n'est pas mal déjà et pour la suite... après tout, je n'ai QUE 54 ans et toute une vie encore devant moi !
Je ne sais pas si mon témoignage peut te servir à qque chose : j'ai des interrogations semblables aux tiennes mais pas de réponses...!
Au plaisir d'en discuter plus avant avec toi si le coeur t'en dit.
J'espère que nous n'ouvrirons pas une sous-section 3e âge sur ce forum
J'ai la cinquantaine aussi et je n'ai découvert qu'il y a quelques mois que ma bizarrerie et son cortège de difficultés (relationnelles et professionnelles) était partagée par un certain nombre d'individus, qu'on pouvait mettre un nom dessus et une explication "scientifique", on va dire.
Comme ai-je vécu cette révélation ? Avec scepticisme d'abord, jusqu'à ce je passe le test qui confirme la chose. Et puis le mélange d'émotions habituel : colère (vis-à-vis de ma famille qui avait consciensieusement écrabouillé le vilain peit canard que j'étais), regrets (propres aux "vieux" j'imagine; tout ce potentiel mis au rebut pour se conformer tant bien que mal), mais soulagement aussi ("mettre des mots sur sa souffrance", comme le dit Sélène-Nyx). D'autres émotions aussi surement mais dont je n'ai pas encore fait le tri, car tout cela est trop récent.
Et bien sûr, la question lancinante : qu'est ce que je fais avec ça ? Est-ce qu'il n'est pas vraiment trop tard pour moi ? J'ai bâti des murs bien solides d'auto-défense, ils sont vieux d'un demi-siècle maintenant. Faut-il que je remette autant d'énergie à les déconstruire ? Finalement, à quoi ça va me servir ? A me réconcilier avec moi-même, peut-être bien, mais après, quid ?
Je n'en ai parlé qu'à deux ou trois personnes autour de moi et ça n'ira pas plus loin. J'ai été surprise de la compréhension qu'elles ont manifestée (ben oui, on s'en doutait, hein...) mais toujours accompagnée de cette question : que vas-tu faire de ça ?
Pour l'instant, je ne sais vraiment pas. Je laisse décanter, je lis tous ces témoignages sur le forum, je découvre une espèce de famille... Ce n'est pas mal déjà et pour la suite... après tout, je n'ai QUE 54 ans et toute une vie encore devant moi !
Je ne sais pas si mon témoignage peut te servir à qque chose : j'ai des interrogations semblables aux tiennes mais pas de réponses...!
Au plaisir d'en discuter plus avant avec toi si le coeur t'en dit.
marahute- Messages : 71
Date d'inscription : 01/07/2012
Localisation : Brûsel
Re: vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
Bonjour marahute, Sélène Styx et les autres qui m'ont lue, merci à vous
En effet, on ne peut plus revenir en arrière. Cela a un avantage toutefois : c'est qu'on a plus rien à prouver. Ce que j'apprécie beaucoup après cette jeunesse de galère où j'ai dû me battre pour me formater avec un succès mitigé... ouf !
Tout comme marahute, j'ai fait le choix de ne pas en parler sauf à deux amies que je suppose penser avec une prédominance du cerveau droit et qui ont compris de quoi je cause. Elles ont très bien reçu la chose et nous avons eu des discussions nourries à ce propos. Mais deux personnes c'est court... et la question qui va avec : que vas-tu faire de ça ?
Bien sûr je peux mettre des mots sur une vieille souffrance, comprendre les remparts que j'ai construits pour me protéger des autres, de leurs commentaires vécus comme des jugements et de mon émotivité envahissante. Et pourquoi je me suis réfugiée dans des activités qui m'isolent. Ce qui fait que ma vie relationnelle et amoureuse a été difficile.
Bien sûr, il est difficile de comprendre une façon de penser qui est si différente de la majorité et qui n'est pas valorisée socialement. Et il est si facile d'être taxée de péché d'orgueil et d'arrogance même si je précise et suis convaincue que ma façon de penser est différente sans avoir plus de valeur que celle des autres qui sont majoritaires. C'est pourquoi je n'apprécie pas le terme de surdoué... Par contre l’hypersensibilité et l’hyperémotivité me correspondent mieux. Je ne veux pas subir un nouveau formatage et entrer dans des cases étroites.
Ma question : comment faites vous pour gérer vos relations amicales sentimentales ou professionnelles avec ceux qui sont « neuro gauchers » ? Comment trouvez vous le calme intérieur quand vous êtes touchés par les réactions l'autre ?
Vu nos âges, avez vous pensé à des projets en lien avec cette découverte?Parce que j'ai l'impression d'avoir un trésor qui dort dans une cave :-)) C'est question lancinante : à quoi cela peut-il me servir maintenant ? Trop de questions de potentiel sans réponses pour l'instant. Comme le dit si bien marahute : j'ai la vie devant moi et j'ajoute une multitude d'instants à vivre. Que je veux vivre intensément mieux.
Au plaisir de vous lire bientôt et merci pour vos réponses
En effet, on ne peut plus revenir en arrière. Cela a un avantage toutefois : c'est qu'on a plus rien à prouver. Ce que j'apprécie beaucoup après cette jeunesse de galère où j'ai dû me battre pour me formater avec un succès mitigé... ouf !
Tout comme marahute, j'ai fait le choix de ne pas en parler sauf à deux amies que je suppose penser avec une prédominance du cerveau droit et qui ont compris de quoi je cause. Elles ont très bien reçu la chose et nous avons eu des discussions nourries à ce propos. Mais deux personnes c'est court... et la question qui va avec : que vas-tu faire de ça ?
Bien sûr je peux mettre des mots sur une vieille souffrance, comprendre les remparts que j'ai construits pour me protéger des autres, de leurs commentaires vécus comme des jugements et de mon émotivité envahissante. Et pourquoi je me suis réfugiée dans des activités qui m'isolent. Ce qui fait que ma vie relationnelle et amoureuse a été difficile.
Bien sûr, il est difficile de comprendre une façon de penser qui est si différente de la majorité et qui n'est pas valorisée socialement. Et il est si facile d'être taxée de péché d'orgueil et d'arrogance même si je précise et suis convaincue que ma façon de penser est différente sans avoir plus de valeur que celle des autres qui sont majoritaires. C'est pourquoi je n'apprécie pas le terme de surdoué... Par contre l’hypersensibilité et l’hyperémotivité me correspondent mieux. Je ne veux pas subir un nouveau formatage et entrer dans des cases étroites.
Ma question : comment faites vous pour gérer vos relations amicales sentimentales ou professionnelles avec ceux qui sont « neuro gauchers » ? Comment trouvez vous le calme intérieur quand vous êtes touchés par les réactions l'autre ?
Vu nos âges, avez vous pensé à des projets en lien avec cette découverte?Parce que j'ai l'impression d'avoir un trésor qui dort dans une cave :-)) C'est question lancinante : à quoi cela peut-il me servir maintenant ? Trop de questions de potentiel sans réponses pour l'instant. Comme le dit si bien marahute : j'ai la vie devant moi et j'ajoute une multitude d'instants à vivre. Que je veux vivre intensément mieux.
Au plaisir de vous lire bientôt et merci pour vos réponses
Uranie- Messages : 4
Date d'inscription : 02/08/2012
Localisation : Suisse
Re: vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
Bonjour Uranie,
je viens baisser la moyenne d'âge pour rassurer marahute
Tu pourras lire sur mon fil la découverte de la zébritude en "live" il y a quelques mois, ce mélange étonnant de soulagement, de sérénité et d'un sentiment de gâchis immense... Comment je gère les relations au quotidien ? En me nourrissant régulièrement dans des rencontres zèbres (il y a une section sur ce site). Une fois bien "reboostée", les autres relations deviennent tranquilles. Hier par exemple, dans une boutique, j'ai bien senti que mes tentatives d'entrer en communication restaient lettre morte, tant avec la vendeuse qu'avec un des clients. Autrefois ça m'aurait blessée, là j'ai simplement souri intérieurement... Ce n'est pas si important après tout, de passer pour une "bizarre", tant qu'on peut retrouver d'autres bizarres régulièrement et se sentir accueillie et "normale".
Quand même, ça m'interpelle tes paroles à propos du "quoi en faire maintenant" ? Tu n'as pas 95 ans quand même... Des choses à faire, à découvrir, à apprendre, à créer, il y en a tant... Bienvenue sur ce forum en tous cas
je viens baisser la moyenne d'âge pour rassurer marahute
Tu pourras lire sur mon fil la découverte de la zébritude en "live" il y a quelques mois, ce mélange étonnant de soulagement, de sérénité et d'un sentiment de gâchis immense... Comment je gère les relations au quotidien ? En me nourrissant régulièrement dans des rencontres zèbres (il y a une section sur ce site). Une fois bien "reboostée", les autres relations deviennent tranquilles. Hier par exemple, dans une boutique, j'ai bien senti que mes tentatives d'entrer en communication restaient lettre morte, tant avec la vendeuse qu'avec un des clients. Autrefois ça m'aurait blessée, là j'ai simplement souri intérieurement... Ce n'est pas si important après tout, de passer pour une "bizarre", tant qu'on peut retrouver d'autres bizarres régulièrement et se sentir accueillie et "normale".
Quand même, ça m'interpelle tes paroles à propos du "quoi en faire maintenant" ? Tu n'as pas 95 ans quand même... Des choses à faire, à découvrir, à apprendre, à créer, il y en a tant... Bienvenue sur ce forum en tous cas
Dernière édition par Mogwai le Dim 12 Aoû 2012 - 2:25, édité 1 fois
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
Merci Mogwai
Il est vrai que découvrir sa zébritude à 50 ans passés pose des problèmes spécifiques. C'est un long vécu, souvent douloureux, qui s'éclaire d'une lumière nouvelle... ça donne pas mal de grain à moudre... le sentiment de gâchis est à la mesure du nombre des années consacrées à se normaliser(avec plus d'échecs que de succès, en ce qui me concerne).
Impossible d'y échapper mais il faut le dépasser à un moment donné pour se tourner vers ce qu'il y a devant soi. Du boulot en perspective...
Comment gérer ses relations au quotidien ? Jusqu'à présent (mais ça pourrait changer maintenant), je l'ai fait de la seule manière possible pour moi : en m'isolant chaque année davantage, aussi bien sur le plan affectif que professionnel. Pas terrible la tactique de la fuite mais je n'en ai pas trouvé d'autres.
Pour ce qui est des relations superficielles indispensables, je me mets "en mode...", c'est-à-dire que je joue le rôle de "la fille attentionnée", la "voisine compréhensive", la "collègue à l'écoute", etc. Il suffit de donner à l'autre ce qu'il attend sans en rien attendre en retour; ça fonctionne bien pour sauver les apparences mais c'est très couteux en énergie, d'où un besoin accru de retour à la solitude pour recharger ses batteries.
Pour le reste, les relations vraiment nourissantes, j'en ai peu. Mes amitiés avec des "neuro gauchers" ont survécu en acceptant le fait qu'à certains moments, il me faut limiter ma (mes) réflexions et me contenter de sourire en écoutant. "Toi au moins, tu sais écouter...", j'ai entendu cela des milliers de fois.
Bon, tout ça fait un peu cynique ou désabusée (désolée) mais le but n'est pas de dénigrer qui que ce soit. La gentillesse et le bon sens de mes amis "neuro gauchers" m'ont permis plus d'une fois de garder la tête hors de l'eau !
La question qui se pose à moi maintenant est : est-ce que je conserve ces modes de fonctionnement (ce qu'on attend d'une personne "normale") qui assurent une socialisation minimale et nécessaire ou est-ce que je déterre "le trésor caché dans ma cave" au risque de me retrouver encore plus seule à compter les pièces Un mix des deux peut-être ?
Il est vrai que découvrir sa zébritude à 50 ans passés pose des problèmes spécifiques. C'est un long vécu, souvent douloureux, qui s'éclaire d'une lumière nouvelle... ça donne pas mal de grain à moudre... le sentiment de gâchis est à la mesure du nombre des années consacrées à se normaliser(avec plus d'échecs que de succès, en ce qui me concerne).
Impossible d'y échapper mais il faut le dépasser à un moment donné pour se tourner vers ce qu'il y a devant soi. Du boulot en perspective...
Comment gérer ses relations au quotidien ? Jusqu'à présent (mais ça pourrait changer maintenant), je l'ai fait de la seule manière possible pour moi : en m'isolant chaque année davantage, aussi bien sur le plan affectif que professionnel. Pas terrible la tactique de la fuite mais je n'en ai pas trouvé d'autres.
Pour ce qui est des relations superficielles indispensables, je me mets "en mode...", c'est-à-dire que je joue le rôle de "la fille attentionnée", la "voisine compréhensive", la "collègue à l'écoute", etc. Il suffit de donner à l'autre ce qu'il attend sans en rien attendre en retour; ça fonctionne bien pour sauver les apparences mais c'est très couteux en énergie, d'où un besoin accru de retour à la solitude pour recharger ses batteries.
Pour le reste, les relations vraiment nourissantes, j'en ai peu. Mes amitiés avec des "neuro gauchers" ont survécu en acceptant le fait qu'à certains moments, il me faut limiter ma (mes) réflexions et me contenter de sourire en écoutant. "Toi au moins, tu sais écouter...", j'ai entendu cela des milliers de fois.
Bon, tout ça fait un peu cynique ou désabusée (désolée) mais le but n'est pas de dénigrer qui que ce soit. La gentillesse et le bon sens de mes amis "neuro gauchers" m'ont permis plus d'une fois de garder la tête hors de l'eau !
La question qui se pose à moi maintenant est : est-ce que je conserve ces modes de fonctionnement (ce qu'on attend d'une personne "normale") qui assurent une socialisation minimale et nécessaire ou est-ce que je déterre "le trésor caché dans ma cave" au risque de me retrouver encore plus seule à compter les pièces Un mix des deux peut-être ?
marahute- Messages : 71
Date d'inscription : 01/07/2012
Localisation : Brûsel
Re: vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
Merci à Mogwai de baisser la moyenne d'âge et de finalement nous rassurer sur les extra terrestres que nous sommes.
En effet, c'est un long vécu douloureux avec moult échecs sur le plan relationnel et finalement d'aller vers les autres plus ou moins facilement et la plupart du temps avec la crainte de ne pas savoir quoi leur dire ou qu’échanger avec eux. Et au bout du compte cela se passe bien
Oui je n'ai pas 95 ans: j'ai encore un certain délai délai avant d'y arriver!! Et surtout la vie devant moi
le témoignage de Marahute m'est très parlant: Risque d’isolement, limite des réflexions et surtout se contenter d'écouter sans (trop) poser de questions. J'ai effectivement la chance d'avoir quelques amis neuro gauchers que je ne vois pas souvent mais que j'apprécie beaucoup. Toutefois, je me trouve dans l'impossibilité de leur causer de mes prises de conscience récentes.
Jusqu'à il y a peu, je vivais mes émotions envahissantes comme un handicap relationnel. Je n'ai pas encore trouvé de méthode pour les vivre comme une richesse mais ça va venir ;-)
Marahute, je ne pense pas qu'il soit possible de changer un mode de fonctionnement qui t'est propre. Ce serait renier une part essentielle de toi avec un gros risque de sombrer dans une dépression où tu ne te reconnaîtrais plus. Le mix des deux est une richesse à faire fructifier. Peut être que ce sont les pièces du trésor??'
En effet, c'est un long vécu douloureux avec moult échecs sur le plan relationnel et finalement d'aller vers les autres plus ou moins facilement et la plupart du temps avec la crainte de ne pas savoir quoi leur dire ou qu’échanger avec eux. Et au bout du compte cela se passe bien
Oui je n'ai pas 95 ans: j'ai encore un certain délai délai avant d'y arriver!! Et surtout la vie devant moi
le témoignage de Marahute m'est très parlant: Risque d’isolement, limite des réflexions et surtout se contenter d'écouter sans (trop) poser de questions. J'ai effectivement la chance d'avoir quelques amis neuro gauchers que je ne vois pas souvent mais que j'apprécie beaucoup. Toutefois, je me trouve dans l'impossibilité de leur causer de mes prises de conscience récentes.
Jusqu'à il y a peu, je vivais mes émotions envahissantes comme un handicap relationnel. Je n'ai pas encore trouvé de méthode pour les vivre comme une richesse mais ça va venir ;-)
Marahute, je ne pense pas qu'il soit possible de changer un mode de fonctionnement qui t'est propre. Ce serait renier une part essentielle de toi avec un gros risque de sombrer dans une dépression où tu ne te reconnaîtrais plus. Le mix des deux est une richesse à faire fructifier. Peut être que ce sont les pièces du trésor??'
Uranie- Messages : 4
Date d'inscription : 02/08/2012
Localisation : Suisse
Re: vieille nouvelle sur ce forum qui veut en connaître d'autres
Difficile d'avoir construit l'essentiel de sa vie, la 1ere partie en tout cas, sans le savoir. Mais passé le 1er cap douloureux on s'y fait.
Pour ma part le soulagement est venu du forum et surtout des IRL !
Rencontrer d'autres zèbres pour m'accepter et réussir à avancer, à dompter mes différences.
Pour ma part le soulagement est venu du forum et surtout des IRL !
Rencontrer d'autres zèbres pour m'accepter et réussir à avancer, à dompter mes différences.
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