Comment gérer les difficultés d'endormissement d'un enfant de 8 ans

Bonjour,

Mon fils de 8 ans (Supecté Zebre) présente , plus particulièrement depuis 2 mois, des difficultés pour s'endormir. D'une part, il a peur de s'endormir avant nous (la seule chose que j'ai réussi à en tirer c'est qu'il avait peur qu'un voleur n'entre dans la maison ), d'autre part il met plus d'une heure à s'endormir,en disant qu'il a essayé de faire de la relaxation, de penser à des belles choses, etc... mais que rien n'y fait. Nouveau problème (+ sympatique, celui-ci) il m'a dit aussi être trop excité pour s'endormir, car il essayait de s'imaginer comment peindre des tableaux comme ceux qu'on avait vu à une petite expo de peinture.

Ayant moi-même des tas de pb de sommeil (que je gère + ou moins bien), mais n'ayant pas le souvenir d'avoir eu le moindre pb de sommeil avant 15 ans), j'aimerai vraiment bien trouver une solution pour qu'il ne s'englue pas dans la peur d'aller se coucher, de s'endormir. (déjà qiue sa petite soeur dit que c'est nul de dormir, qu'elle s'ennuie quand elle dort).

Avez-vous été confronté a des situations similaires, vous même en étant petits, avec vos enfants : quelles astuces avez-vous adoptez ?

Merci d'avance de votre aide

Hmm, bon, en fait, j'en avais à cet age, mais je les ai résolus avec un peu de relaxation (je m’allongeais sur le dos en étoile) + en pensant à des choses que j'aimais bien (Noël).

Sinon il faut que le coucher soit à heure régulière pour que le corps 'sache' que c'est l'heure de dormir, et il faut des temps calmes avant l'heure du coucher (éviter les activités "excitantes"). Mais bon ça tu dois déjà le savoir.

Il doit y avoir des bouquins avec des astuces sur le sujet, non?

Haha il est mignon ça me rappelle des trucs ! Je revois ma chambre de quand j'étais petit et les soirs où au bout d'une heure ou deux à cogiter, je retournais, désespéré, voir ma mère.

Concernant ses peurs, essaie de les identifier au maximum pour ensuite le rassurer en les prenant point par point et les résoudre rationnellement. Rien ne sert de lui dire qu'il n'y a rien à craindre, mais il faut plutôt lui dire que la vie est remplie de dangers potentiels qu'il faut accepter, et il faut apprendre à identifier ceux qui sont réels. (je l'ai lu dans un bouquin il y a quelques mois mais je ne sais plus où)

Pour la relaxation, je me demande si ça marche, ou peut être le faites vous déjà : as tu essayé de lui faire faire la méthode "sophrologique" ? C'est à dire s'allonger, fermer les yeux, et NE PLUS RIEN BOUGER, tout en passant en revue les moindres parties de son propre corps. On commence par le visage, les muscles du front, la langue, les joues, puis le cou, les épaules, les bras, mains, puis cage thoracique, abdos, les principaux muscles et organes quoi. Il faut se les représenter et mentalement les "éteindre", les débrancher pour atteindre la relaxation complète.
Il faut se répéter aussi une phrase du genre "Plus ma respiration est leeeennte et profonnnnde, plus je suis caaalme et décontractééé". En même temps, on essaie de faire ce qu'on dit, c'est à dire calmer sa respiration, faire des mouvements de respi bien amples.
En mixant tout ça, en répétant le passage en revue de tout le corps, en une demi heure environ, on est vraiment dans un état presque second avec de l'entrainement, et l'endormissement n'est à portée de main, il suffit presque de le décider en abandonnant les exercices cités mais en restant sans bouger. A cet instant, on est déjà plus ou moins dans le rêve...
Bon pour un ptit gars, j'en sais rien du tout si ça marche. Tu peux commencer par lui dicter à voix basse tout ce que je viens de dire et ce qu'il faut faire pendant cette demi heure, pour commencer par exemple.

Pour commencer, effectivement le problème a commencé pil-poil avec la fin de l'année scolaire et donc un peu de relachement dans l'heure du coucher (ou plus exactement des sorties et des invitations pour fêter la fin d'année scolaire qui ont fait qu'on n'a pas pu respecter le rythme usuel).

Pour ce qui est de la relaxation, il tente bien d'en faire tout seul, mais dit que ca ne marche pas (il ne doit pas perseverer longtemps j'imagine). J'ai trouvé un livre très chouette avec un CD pour des relaxations enfants : "Calme et attentif comme une grenouille" . Tant qu'on n'était pas en vacances, les enfants réclamaient de l'écouter quasiment tous les soirs. Maintenant il dit essayer de les refaire par lui-même, mais je pense que c'est un peu trop dur. il faudrait que j'essaie de lui confier mon Ipod avec une liste de lecture correspondant aux plages qu'il apprécie (Je vais essayer ça la semaine prochaine). Pour ce qui est de le guider, le pb c'est que je n'ai pas la patience (ni le courage) de rester avec lui pour faire tous les exercices type sophro suffisament longtemps (d'autant + qu'il est en haut d'un lit superposé), mais surtout j'en ai marre de m'endormir dans son lit (ou sous son lit, selon) et de ne plus pouvoir m'endormir dans le mien après cette petite sieste .

Je pense que selon vos conseils, je vais essayer de poursuivre sur la description de ses peurs : à vrai dire j'ai un peu du mal à lui tirer les vers du nez, genre "mais à quoi tu penses en attendant de t'en dormir ? Ben à rien, à des belles choses !!!". Et jusqu'à présent, je n'osais pas le pousser dans ses retranchements par peur de lui faire identifier des nouvelles peurs... Mais à bien y penser, étant très probablement zèbre, son esprit s'est probablement déjà emballé pour envisager toutes les hypothèses les plus terribles. Et probablement qu'il pense à des trucs, dont il n'ose pas me parler... Je vais donc creuser vers là, en essayant d'aller au bout du raisonnement même si on doit arriver à du métaphysique et de répondre point par point et en développant le fait qu'il faut vivre avec certains dangers...

Par aillurs, si ca peut aider quelqu'un dans le même cas que moi, ma psy m'a dit de lui expliquer que quand il était allongé dans son lit, c'était très réparateur et que quand il faisait ses exercices de relaxation, c'était comme si il dormait, afin de dédramatiser la situation (c'est vrai qu'il dit qu'il avait peur d'être fatigué le lendemain). Et il y a aussi un volume de la collection "Max et Lili" sur le sujet, "Lili ne veut pas aller se coucher", mon schtroumpf me l'a demandé, ca permet de discuter le sujet (mais pas encore utilisé, ce sera à la fin de mes "vacances" la semaine prochaine, son pè_re a oublié de lui emmener). Il a l'air fan de ces petits bouquins, parce que "ca explique" !

Bon, il me reste 3 ou 4 semaines pour le recaler avant la rentrée.

Merci pour votre aide

Même "problème", je mets entre guillemet parce que je ne l'ai pas vraiment. A vrai dire je ne l'ai jamais considéré comme un problème bien que ça m'ait longtemps inquiété et laissé sans réponse. Pourtant mon fils a commencé jeune.
Avantage suprême c'est qu'en tant que Z il sait lire depuis qu'il a 5 ans, DONC, tu vas dans ton lit et tu lis mon grand, et t'arrêtes de m'emmerder.
Plus sérieusement, sachant très bien ce qu'est une insomnie, nous ne l'avons jamais forcé à dormir, jamais. Juste, il va au lit à l'heure prévue et dedans il lit. Autant qu'il veut et basta. Il à 8ans et demi, il lit à la lumière d'une frontale, parfois à 21h c'est éteint, et parfois à 22h30 ou 23h tu le vois envore le livre sur ses genous plié la tête plongée dedans...

"papa j'arrive pas à m'arrêter Harry Poter, c'est troooooooooooop bien"
On s'en fout si le lendemain il y a école et qu'il est crevé, de toutes les façons en cas d'insomnie il ne le sera pas moins ! Quitte à pas dormir autant s'éclater.
Et parfois l'insomnie tombe quand même pour de vrai. Jamais dramatiser. Va boire un verre d'eau, mets toi à la fenêtre, prends l'air, fait un tour dans la maison.
Au début, quand ça arrivait, il en pleurait. Maintenant il commence à gérer, à comprendre. Ca peut arriver mais c'est pas tous les jours... Papa et Maman n'y peuvent rien mais ils sont là.
Vila vila... Des trucs comme ça... C'était un cas perso hein ;)Avec les angoisses nocturnes et tout ce qu'on laisse trainer ça peut être bcp plus profond que ça, mais ça peut aussi être très léger. Je pense oui que le plus important, quoi qu'il se passe avec nos gosses, est de ne jamais dramatiser.

Un truc que j'utilise pour moi et mon ado chez qui ca marche bien :
- les enregistrement de d'hypnose pour s'endormir. Il me semble que c'est beaucoup plus efficace que la relaxation car ca déconnecte bien le conscient (qui est un problème pour le zèbre qui pense trop)
- les livres lus. beaucoup mieux que les livres papiers qu'on arrive pas à lâcher. En stimulant moins le visuel on accède plus facilement au sommeil.
Bon, parfois le mp3 tourne un peu toute la nuit mais ce n'est pas très grave. On peut passer un peu plus tard lui enlever.

Après le plus efficace est d'arriver à se caler sur les cycles de sommeil qui ont lieu toutes les 1h30.
Par contre il faut les repérer (pas tous synchronisés pareil pour tout le monde).
Essayer de repérer ses baillements dans la journées, c'est symptomatique d'une début de cycle. les autres sont à multiples d'1h30.
Coucher l'enfant 20 minutes avant au calme avec un livre par exemple. (surtout pas de télé ou de visuel). et le cycle emporte tout seul dans le sommeil.
Si on loupe un cycle et qu'on sent que ca va être galère, ne pas forcer, se relever faire autre chose et recommencer avec l'autre cycle.
Ca marche nickel et souvent beaucoup moins besoin d'heures de sommeil.
Ilo