Histoire à poursuivre...
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Ελπίδα
Athea
ness
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Histoire à poursuivre...
Là pour le coup c'est totale liberté! Une phrase, une seule par personne, et on fait une histoire! Ca roule? J'ai fait ça à pas mal de reprises à la fac et même en math sup (fallait s'arc boutter pour écrire le cours et faire l'histoire en même temps... et ce sans se faire capter par les profs). Bon allez hop! On verra où tout cela nous mènera!
Lars n'était pas content, pas content du tout!
Lars n'était pas content, pas content du tout!
ness- Messages : 183
Date d'inscription : 03/08/2012
Age : 47
Localisation : monde
Re: Histoire à poursuivre...
Qui d'autre à part Lorraine était au courant ?!
Moi, je donne un tournant nul à l'histoire ?! Pas du tout !
Moi, je donne un tournant nul à l'histoire ?! Pas du tout !
Athea- Messages : 57
Date d'inscription : 24/07/2012
Age : 26
Re: Histoire à poursuivre...
et Lars était furieux que son secret ait été dévoilé .
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Histoire à poursuivre...
Ce matin encore, comme tous les matins, il était descendu prendre son petit déjeuner à la terrasse du café, en bas de chez lui.
caméléone- Messages : 1293
Date d'inscription : 03/08/2011
Localisation : Paris banlieue est
Re: Histoire à poursuivre...
Lars pensait que c'était un matin tout comme les autres , un de ces matins à savourer qui allait inaugurer une douce et belle journée comme à l'accoutumée, et, tout à cette pensée ,il dégustait en souriant son café ,à petites gorgées.
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Histoire à poursuivre...
Lars n'était pas content, pas content du tout! Qui d'autre à part Lorraine était au courant ?!La connaissant, toute la ville, à n'en pas douter, voire tout le pays ! Et Lars était furieux que son secret ait été dévoilé .
Ce matin encore, comme tous les matins, il était descendu prendre son petit déjeuner à la terrasse du café, en bas de chez lui.Lars pensait que c'était un matin tout comme les autres , un de ces matins à savourer qui allait inaugurer une douce et belle journée comme à l'accoutumée, et, tout à cette pensée ,il dégustait en souriant son café ,à petites gorgées.
Ce matin encore, comme tous les matins, il était descendu prendre son petit déjeuner à la terrasse du café, en bas de chez lui.Lars pensait que c'était un matin tout comme les autres , un de ces matins à savourer qui allait inaugurer une douce et belle journée comme à l'accoutumée, et, tout à cette pensée ,il dégustait en souriant son café ,à petites gorgées.
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Histoire à poursuivre...
Son sourire s'est cependant estompé quand il a vu la pitié qui flottait dans le regard du serveur.
Athea- Messages : 57
Date d'inscription : 24/07/2012
Age : 26
Re: Histoire à poursuivre...
Un regard qui semblait dire: " Mon pauvre Monsieur Marty, je vous l'avais bien dit qu'on ne part pas comme ça sur un coup de tête, sans un sou en poche et au Chili, en plus !"
caméléone- Messages : 1293
Date d'inscription : 03/08/2011
Localisation : Paris banlieue est
Re: Histoire à poursuivre...
Au Chili... C'est vrai ça, au fait, pourquoi le Chili?
Mowa- Messages : 4392
Date d'inscription : 07/07/2012
Age : 56
Localisation : Suisse, la Côte
Re: Histoire à poursuivre...
Le Chili... après tout c'était pas le Pérou, et sa vie à lui non plus!
ness- Messages : 183
Date d'inscription : 03/08/2012
Age : 47
Localisation : monde
Re: Histoire à poursuivre...
Il faut dire qu'il avait songé à changer d'horizon un grand nombre de fois avant ce "coup de tête".
anthem- Messages : 55
Date d'inscription : 02/08/2012
Age : 46
Localisation : IDF
Re: Histoire à poursuivre...
Lars n'était pas content, pas content du tout! Qui d'autre à part Lorraine était au courant ?!La connaissant, toute la ville, à n'en pas douter, voire tout le pays ! Et Lars était furieux que son secret ait été dévoilé.
Ce matin encore, comme tous les matins, il était descendu prendre son petit déjeuner à la terrasse du café, en bas de chez lui. Lars pensait que c'était un matin tout comme les autres, un de ces matins à savourer qui allait inaugurer une douce et belle journée comme à l'accoutumée et, tout à cette pensée, il dégustait en souriant son café, à petites gorgées. Son sourire s'est cependant estompé quand il a vu la pitié qui flottait dans le regard du serveur. Un regard qui semblait dire: " Mon pauvre Monsieur Marty, je vous l'avais bien dit qu'on ne part pas comme ça sur un coup de tête, sans un sou en poche et au Chili, en plus !"
Au Chili... C'est vrai ça, au fait, pourquoi le Chili? Le Chili... après tout c'était pas le Pérou, et sa vie à lui non plus! Il faut dire qu'il avait songé à changer d'horizon un grand nombre de fois avant ce "coup de tête".
Au final, il pouvait peut-être remercier Lorraine. Sans elle, il en serait sans doute encore à simplement songer... autant dire, à rêvasser à des jours meilleurs, sans lever le moindre petit doigt pour agir, ni dans un sens ni dans l'autre. Mais quand même, quelle peste! Il sentit sa colère monter à nouveau, comme la lave bouillonnant dans les flancs d'un volcan sans que rien ne transparaisse à l'extérieur. Pour l'instant.
Ce matin encore, comme tous les matins, il était descendu prendre son petit déjeuner à la terrasse du café, en bas de chez lui. Lars pensait que c'était un matin tout comme les autres, un de ces matins à savourer qui allait inaugurer une douce et belle journée comme à l'accoutumée et, tout à cette pensée, il dégustait en souriant son café, à petites gorgées. Son sourire s'est cependant estompé quand il a vu la pitié qui flottait dans le regard du serveur. Un regard qui semblait dire: " Mon pauvre Monsieur Marty, je vous l'avais bien dit qu'on ne part pas comme ça sur un coup de tête, sans un sou en poche et au Chili, en plus !"
Au Chili... C'est vrai ça, au fait, pourquoi le Chili? Le Chili... après tout c'était pas le Pérou, et sa vie à lui non plus! Il faut dire qu'il avait songé à changer d'horizon un grand nombre de fois avant ce "coup de tête".
Au final, il pouvait peut-être remercier Lorraine. Sans elle, il en serait sans doute encore à simplement songer... autant dire, à rêvasser à des jours meilleurs, sans lever le moindre petit doigt pour agir, ni dans un sens ni dans l'autre. Mais quand même, quelle peste! Il sentit sa colère monter à nouveau, comme la lave bouillonnant dans les flancs d'un volcan sans que rien ne transparaisse à l'extérieur. Pour l'instant.
Mowa- Messages : 4392
Date d'inscription : 07/07/2012
Age : 56
Localisation : Suisse, la Côte
Re: Histoire à poursuivre...
Voilà maintenant un mois qu'il était revenu à Paris. Il s'était inventé de petits rituels pour continuer à vivre. Ou plutôt, survivre. Une douche bouillante le matin, en sortant du lit. Un café-croissants chez Nino, avec les nouvelles toutes fraiches du Parisien, qu'il lisait avec avidité, assis à la terrasse, sous le soleil encore timide de ce mois de Juin. Pour ne pas penser, pour oublier un peu. Dès qu'il voyait la ravissante jeune femme du kiosque à journaux, où il achetait son quotidien, tous les matins, un sourire s'accrochait à ses lèvres. Il se demandait comment elle faisait pour paraitre si sereine, si sure d'elle, si pleine de vie.
caméléone- Messages : 1293
Date d'inscription : 03/08/2011
Localisation : Paris banlieue est
Re: Histoire à poursuivre...
Lars n'était pas content, pas content du tout! Qui d'autre à part Lorraine était au courant ?!La connaissant, toute la ville, à n'en pas douter, voire tout le pays ! Et Lars était furieux que son secret ait été dévoilé.
Ce matin encore, comme tous les matins, il était descendu prendre son petit déjeuner à la terrasse du café, en bas de chez lui. Lars pensait que c'était un matin tout comme les autres, un de ces matins à savourer qui allait inaugurer une douce et belle journée comme à l'accoutumée et, tout à cette pensée, il dégustait en souriant son café, à petites gorgées. Son sourire s'est cependant estompé quand il a vu la pitié qui flottait dans le regard du serveur. Un regard qui semblait dire: " Mon pauvre Monsieur Marty, je vous l'avais bien dit qu'on ne part pas comme ça sur un coup de tête, sans un sou en poche et au Chili, en plus !"
Au Chili... C'est vrai ça, au fait, pourquoi le Chili? Le Chili... après tout c'était pas le Pérou, et sa vie à lui non plus! Il faut dire qu'il avait songé à changer d'horizon un grand nombre de fois avant ce "coup de tête".
Au final, il pouvait peut-être remercier Lorraine. Sans elle, il en serait sans doute encore à simplement songer... autant dire, à rêvasser à des jours meilleurs, sans lever le moindre petit doigt pour agir, ni dans un sens ni dans l'autre. Mais quand même, quelle peste! Il sentit sa colère monter à nouveau, comme la lave bouillonnant dans les flancs d'un volcan sans que rien ne transparaisse à l'extérieur. Pour l'instant.
Voilà maintenant un mois qu'il était revenu à Paris. Il s'était inventé de petits rituels pour continuer à vivre. Ou plutôt, survivre. Une douche bouillante le matin, en sortant du lit. Un café-croissants chez Nino, avec les nouvelles toutes fraiches du Parisien, qu'il lisait avec avidité, assis à la terrasse, sous le soleil encore timide de ce mois de Juin. Pour ne pas penser, pour oublier un peu. Dès qu'il voyait la ravissante jeune femme du kiosque à journaux, où il achetait son quotidien, tous les matins, un sourire s'accrochait à ses lèvres. Il se demandait comment elle faisait pour paraitre si sereine, si sure d'elle, si pleine de vie.
Et puis sa rage reprit place dans son esprit. Elle prenait de l'ampleur à chaque seconde et il savait qu'il ne pourrait jamais pardonner à Lorraine de ce qu'elle avait fait. Sa colère était immense et d'une telle violence qu'il eût même des idées de meurtre. Se calmer , se calmer, ne plus penser, il fallait à tout prix qu'il s'apaise.
Ce matin encore, comme tous les matins, il était descendu prendre son petit déjeuner à la terrasse du café, en bas de chez lui. Lars pensait que c'était un matin tout comme les autres, un de ces matins à savourer qui allait inaugurer une douce et belle journée comme à l'accoutumée et, tout à cette pensée, il dégustait en souriant son café, à petites gorgées. Son sourire s'est cependant estompé quand il a vu la pitié qui flottait dans le regard du serveur. Un regard qui semblait dire: " Mon pauvre Monsieur Marty, je vous l'avais bien dit qu'on ne part pas comme ça sur un coup de tête, sans un sou en poche et au Chili, en plus !"
Au Chili... C'est vrai ça, au fait, pourquoi le Chili? Le Chili... après tout c'était pas le Pérou, et sa vie à lui non plus! Il faut dire qu'il avait songé à changer d'horizon un grand nombre de fois avant ce "coup de tête".
Au final, il pouvait peut-être remercier Lorraine. Sans elle, il en serait sans doute encore à simplement songer... autant dire, à rêvasser à des jours meilleurs, sans lever le moindre petit doigt pour agir, ni dans un sens ni dans l'autre. Mais quand même, quelle peste! Il sentit sa colère monter à nouveau, comme la lave bouillonnant dans les flancs d'un volcan sans que rien ne transparaisse à l'extérieur. Pour l'instant.
Voilà maintenant un mois qu'il était revenu à Paris. Il s'était inventé de petits rituels pour continuer à vivre. Ou plutôt, survivre. Une douche bouillante le matin, en sortant du lit. Un café-croissants chez Nino, avec les nouvelles toutes fraiches du Parisien, qu'il lisait avec avidité, assis à la terrasse, sous le soleil encore timide de ce mois de Juin. Pour ne pas penser, pour oublier un peu. Dès qu'il voyait la ravissante jeune femme du kiosque à journaux, où il achetait son quotidien, tous les matins, un sourire s'accrochait à ses lèvres. Il se demandait comment elle faisait pour paraitre si sereine, si sure d'elle, si pleine de vie.
Et puis sa rage reprit place dans son esprit. Elle prenait de l'ampleur à chaque seconde et il savait qu'il ne pourrait jamais pardonner à Lorraine de ce qu'elle avait fait. Sa colère était immense et d'une telle violence qu'il eût même des idées de meurtre. Se calmer , se calmer, ne plus penser, il fallait à tout prix qu'il s'apaise.
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Histoire à poursuivre...
Ce sourire forcé qu'il arborait depuis son retour, il n'en avait plus besoin à présent. Inutile de faire semblant. Même le serveur semblait être au courant. Hier aussi, il avait surpris des regards convenus entre Julia et Bob, le frère de Lorraine, pendant qu'ils dinaient à Saint Germain des Près. Qu'allait-il leurs dire ? Qu'il avait échoué, au bout de huit mois, à peine. Qu'il s'était retrouvé sans le sou, à errer dans les bar d'Ovale. Il avait tout quitté. Il avait démissionné de son travail, dit au revoir à ses amis, sa famille pour rejoindre cette délurée de Carmen.
Il l'avait d'abord rejoint à Santiago, où elle lui avait promis monts et merveilles. Il avait loué un petit appartement où ils s'étaient installés, tous les deux. Ils avaient fait la fête tous les soirs. Il était heureux quand elle riait. Il se sentait des ailes quand il la voyait danser et venir se lover contre lui, au creux de son épaule. Il la trouvait fragile et belle. Il voulait la protéger. Pour la première fois de sa vie, il se sentait exister. Il était libre.
Il l'avait d'abord rejoint à Santiago, où elle lui avait promis monts et merveilles. Il avait loué un petit appartement où ils s'étaient installés, tous les deux. Ils avaient fait la fête tous les soirs. Il était heureux quand elle riait. Il se sentait des ailes quand il la voyait danser et venir se lover contre lui, au creux de son épaule. Il la trouvait fragile et belle. Il voulait la protéger. Pour la première fois de sa vie, il se sentait exister. Il était libre.
caméléone- Messages : 1293
Date d'inscription : 03/08/2011
Localisation : Paris banlieue est
Re: Histoire à poursuivre...
Et puis... mais quelle idée!! Pour quelle raison obscure lui avait-il dit ce mot, ce mot qui avait tout fait basculer. Un mot rien qu'un mot... qui avait maintenant détruit ce début de vie rien qu'à lui qui, exquise, s'esquissait. Ce petit planton qui ne demandait qu'à grandir, et qui était enfin sorti de terre, après 29 ans d'une vie de norme, plus subie que souhaitée. Ce mot qui allait nécessiter de grands remèdes...
ness- Messages : 183
Date d'inscription : 03/08/2012
Age : 47
Localisation : monde
Re: Histoire à poursuivre...
Mais quels remèdes ? ça, il n'en avait aucune idée.
Il n'en avait aucune idée car il s'était enlisé dans la rage et la tristesse qu'elle sous-tendait; et ce trop plein d'émotions se lisait maintenant à ciel ouvert sur ses traits .Il se sentait totalement noyé sous un flot de sentiments négatifs qui lui prenaient toute son énergie....Et puis, et puis...Il y avait aussi le regret et le remord d'avoir prononcé ce mot à Carmen.
Ce matin-là, Lars était envahi par la colère, et il se trouvait laid.
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Histoire à poursuivre...
Il décide de prendre son téléphone et d'appeler Lorraine. Il cherche son téléphone partout, dans la poche de son pantalon. Dans celle de son polo Lacoste, celui-là même qu'elle lui avait offert à son dernier anniversaire. Il ne se souvenait pas de l'avoir mis dans son sac à dos.
-Allons bon, où ai-je la tête?
Son sac est pratiquement vide. Juste un livre et quelques feuillets avec un stylo Bic, si l'envie lui prenait d'écrire. Les livres et l'écriture était toute sa vie.
-Ah, te voilà!
Ses voisins de table se retournèrent vers lui au moment où il le sortait de son sac. Il ne s'était pas aperçu qu'il avait parlé tout haut. Ca lui arrivait souvent, ces derniers temps. Ca commençait à l'inquiéter sérieusement.
Il hésitait à composer son numéro. -Que vais-je lui dire? Et comment lui dire? Il se resservit un verre de jus d'orange que le patron lui mettait à disposition dans une carafe sur la table. Du jus d'orange frais, pressé ce matin même. Il avait l'impression que ça lui éclaircissait les idées. Il en but juste une gorgée, se remit à réfléchir. Puis comme rien ne venait. Aucune idée tangible, il en rebut une autre, puis une autre. -Action, se dit-il à lui-même. C'était son cri de ralliement quand il était pris d'hésitation. Et ça aussi, ça lui arrivait souvent ces derniers temps.
-Allons bon, où ai-je la tête?
Son sac est pratiquement vide. Juste un livre et quelques feuillets avec un stylo Bic, si l'envie lui prenait d'écrire. Les livres et l'écriture était toute sa vie.
-Ah, te voilà!
Ses voisins de table se retournèrent vers lui au moment où il le sortait de son sac. Il ne s'était pas aperçu qu'il avait parlé tout haut. Ca lui arrivait souvent, ces derniers temps. Ca commençait à l'inquiéter sérieusement.
Il hésitait à composer son numéro. -Que vais-je lui dire? Et comment lui dire? Il se resservit un verre de jus d'orange que le patron lui mettait à disposition dans une carafe sur la table. Du jus d'orange frais, pressé ce matin même. Il avait l'impression que ça lui éclaircissait les idées. Il en but juste une gorgée, se remit à réfléchir. Puis comme rien ne venait. Aucune idée tangible, il en rebut une autre, puis une autre. -Action, se dit-il à lui-même. C'était son cri de ralliement quand il était pris d'hésitation. Et ça aussi, ça lui arrivait souvent ces derniers temps.
caméléone- Messages : 1293
Date d'inscription : 03/08/2011
Localisation : Paris banlieue est
Re: Histoire à poursuivre...
- Pardon hem...
La jeune fille paraissait un peu embêtée. Ses pommettes coquelicot trahissaient l'émoi qu'une personne timide aurait éprouvé dans un royal gala. Lars commença du coup à se sentir rougeoyant, sans connaître la raison qui poussait cette adolescente à l'aborder et encore plus sans comprendre son embarras bien visible.
- Euh... vous ne seriez pas réalisateur de film? Je crois bien vous avoir reconnu...
La stupéfaction de Lars prit l'ascenseur. Comment? Quoi? On lui avait bien qu'il ressemblait à Kennedy une fois, mais... Oui, Nigel Kennedy, bon. Mais là... Il se faisait bien des films, mais uniquement dans sa tête. Plutôt des courts métrages, des flopées... et pas de très bonne qualité artistique : plutôt de l'avant-garde floue, des flashs, des déchirures, avec plusieurs scénarios alternant, se rejoignant, se dissociant... rien de bien montrable!
-Euh... vous faites erreur! Parvint-il à exhaler
- Pourtant je crois bien... et puis vous vous êtes trahi, vous venez de dire "Action"! Vous ne pouvez pas dire le contraire...
Rrah. Cette récente manie de parler tout haut. Tout cela le ramena à ce mot. Pourquoi l'avoir prononcé... oh, Carmen...
La jeune fille paraissait un peu embêtée. Ses pommettes coquelicot trahissaient l'émoi qu'une personne timide aurait éprouvé dans un royal gala. Lars commença du coup à se sentir rougeoyant, sans connaître la raison qui poussait cette adolescente à l'aborder et encore plus sans comprendre son embarras bien visible.
- Euh... vous ne seriez pas réalisateur de film? Je crois bien vous avoir reconnu...
La stupéfaction de Lars prit l'ascenseur. Comment? Quoi? On lui avait bien qu'il ressemblait à Kennedy une fois, mais... Oui, Nigel Kennedy, bon. Mais là... Il se faisait bien des films, mais uniquement dans sa tête. Plutôt des courts métrages, des flopées... et pas de très bonne qualité artistique : plutôt de l'avant-garde floue, des flashs, des déchirures, avec plusieurs scénarios alternant, se rejoignant, se dissociant... rien de bien montrable!
-Euh... vous faites erreur! Parvint-il à exhaler
- Pourtant je crois bien... et puis vous vous êtes trahi, vous venez de dire "Action"! Vous ne pouvez pas dire le contraire...
Rrah. Cette récente manie de parler tout haut. Tout cela le ramena à ce mot. Pourquoi l'avoir prononcé... oh, Carmen...
ness- Messages : 183
Date d'inscription : 03/08/2012
Age : 47
Localisation : monde
Re: Histoire à poursuivre...
Lars n'était pas content, pas content du tout! Qui d'autre à part Lorraine était au courant ?!La connaissant, toute la ville, à n'en pas douter, voire tout le pays ! Et Lars était furieux que son secret ait été dévoilé.
Ce matin encore, comme tous les matins, il était descendu prendre son petit déjeuner à la terrasse du café, en bas de chez lui. Lars pensait que c'était un matin tout comme les autres, un de ces matins à savourer qui allait inaugurer une douce et belle journée comme à l'accoutumée et, tout à cette pensée, il dégustait en souriant son café, à petites gorgées. Son sourire s'est cependant estompé quand il a vu la pitié qui flottait dans le regard du serveur. Un regard qui semblait dire: " Mon pauvre Monsieur Marty, je vous l'avais bien dit qu'on ne part pas comme ça sur un coup de tête, sans un sou en poche et au Chili, en plus !"
Au Chili... C'est vrai ça, au fait, pourquoi le Chili? Le Chili... après tout c'était pas le Pérou, et sa vie à lui non plus! Il faut dire qu'il avait songé à changer d'horizon un grand nombre de fois avant ce "coup de tête".
Au final, il pouvait peut-être remercier Lorraine. Sans elle, il en serait sans doute encore à simplement songer... autant dire, à rêvasser à des jours meilleurs, sans lever le moindre petit doigt pour agir, ni dans un sens ni dans l'autre. Mais quand même, quelle peste! Il sentit sa colère monter à nouveau, comme la lave bouillonnant dans les flancs d'un volcan sans que rien ne transparaisse à l'extérieur. Pour l'instant.
Voilà maintenant un mois qu'il était revenu à Paris. Il s'était inventé de petits rituels pour continuer à vivre. Ou plutôt, survivre. Une douche bouillante le matin, en sortant du lit. Un café-croissants chez Nino, avec les nouvelles toutes fraiches du Parisien, qu'il lisait avec avidité, assis à la terrasse, sous le soleil encore timide de ce mois de Juin. Pour ne pas penser, pour oublier un peu. Dès qu'il voyait la ravissante jeune femme du kiosque à journaux, où il achetait son quotidien, tous les matins, un sourire s'accrochait à ses lèvres. Il se demandait comment elle faisait pour paraitre si sereine, si sure d'elle, si pleine de vie.
Et puis sa rage reprit place dans son esprit. Elle prenait de l'ampleur à chaque seconde et il savait qu'il ne pourrait jamais pardonner à Lorraine de ce qu'elle avait fait. Sa colère était immense et d'une telle violence qu'il eût même des idées de meurtre. Se calmer , se calmer, ne plus penser, il fallait à tout prix qu'il s'apaise.
Ce sourire forcé qu'il arborait depuis son retour, il n'en avait plus besoin à présent. Inutile de faire semblant. Même le serveur semblait être au courant. Hier aussi, il avait surpris des regards convenus entre Julia et Bob, le frère de Lorraine, pendant qu'ils dinaient à Saint Germain des Près. Qu'allait-il leurs dire ? Qu'il avait échoué, au bout de huit mois, à peine. Qu'il s'était retrouvé sans le sou, à errer dans les bar d'Ovale. Il avait tout quitté. Il avait démissionné de son travail, dit au revoir à ses amis, sa famille pour rejoindre cette délurée de Carmen.
Il l'avait d'abord rejoint à Santiago, où elle lui avait promis monts et merveilles. Il avait loué un petit appartement où ils s'étaient installés, tous les deux. Ils avaient fait la fête tous les soirs. Il était heureux quand elle riait. Il se sentait des ailes quand il la voyait danser et venir se lover contre lui, au creux de son épaule. Il la trouvait fragile et belle. Il voulait la protéger. Pour la première fois de sa vie, il se sentait exister. Il était libre..
Et puis... mais quelle idée!! Pour quelle raison obscure lui avait-il dit ce mot, ce mot qui avait tout fait basculer. Un mot rien qu'un mot... qui avait maintenant détruit ce début de vie rien qu'à lui qui, exquise, s'esquissait. Ce petit planton qui ne demandait qu'à grandir, et qui était enfin sorti de terre, après 29 ans d'une vie de norme, plus subie que souhaitée. Ce mot qui allait nécessiter de grands remèdes....
Mais quels remèdes ? ça, il n'en avait aucune idée.
Il n'en avait aucune idée car il s'était enlisé dans la rage et la tristesse qu'elle sous-tendait; et ce trop plein d'émotions se lisait maintenant à ciel ouvert sur ses traits .Il se sentait totalement noyé sous un flot de sentiments négatifs qui lui prenaient toute son énergie....Et puis, et puis...Il y avait aussi le regret et le remord d'avoir prononcé ce mot à Carmen.
Ce matin-là, Lars était envahi par la colère, et il se trouvait laid.
Il décide de prendre son téléphone et d'appeler Lorraine. Il cherche son téléphone partout, dans la poche de son pantalon. Dans celle de son polo Lacoste, celui-là même qu'elle lui avait offert à son dernier anniversaire. Il ne se souvenait pas de l'avoir mis dans son sac à dos.
-Allons bon, où ai-je la tête?
Son sac est pratiquement vide. Juste un livre et quelques feuillets avec un stylo Bic, si l'envie lui prenait d'écrire. Les livres et l'écriture était toute sa vie.
-Ah, te voilà!
Ses voisins de table se retournèrent vers lui au moment où il le sortait de son sac. Il ne s'était pas aperçu qu'il avait parlé tout haut. Ca lui arrivait souvent, ces derniers temps. Ca commençait à l'inquiéter sérieusement.
Il hésitait à composer son numéro. -Que vais-je lui dire? Et comment lui dire? Il se resservit un verre de jus d'orange que le patron lui mettait à disposition dans une carafe sur la table. Du jus d'orange frais, pressé ce matin même. Il avait l'impression que ça lui éclaircissait les idées. Il en but juste une gorgée, se remit à réfléchir. Puis comme rien ne venait. Aucune idée tangible, il en rebut une autre, puis une autre. -Action, se dit-il à lui-même. C'était son cri de ralliement quand il était pris d'hésitation. Et ça aussi, ça lui arrivait souvent ces derniers temps.
- Pardon hem...
La jeune fille paraissait un peu embêtée. Ses pommettes coquelicot trahissaient l'émoi qu'une personne timide aurait éprouvé dans un royal gala. Lars commença du coup à se sentir rougeoyant, sans connaître la raison qui poussait cette adolescente à l'aborder et encore plus sans comprendre son embarras bien visible.
- Euh... vous ne seriez pas réalisateur de film? Je crois bien vous avoir reconnu...
La stupéfaction de Lars prit l'ascenseur. Comment? Quoi? On lui avait bien qu'il ressemblait à Kennedy une fois, mais... Oui, Nigel Kennedy, bon. Mais là... Il se faisait bien des films, mais uniquement dans sa tête. Plutôt des courts métrages, des flopées... et pas de très bonne qualité artistique : plutôt de l'avant-garde floue, des flashs, des déchirures, avec plusieurs scénarios alternant, se rejoignant, se dissociant... rien de bien montrable!
-Euh... vous faites erreur! Parvint-il à exhaler
- Pourtant je crois bien... et puis vous vous êtes trahi, vous venez de dire "Action"! Vous ne pouvez pas dire le contraire...
Rrah. Cette récente manie de parler tout haut. Tout cela le ramena à ce mot. Pourquoi l'avoir prononcé... oh, Carmen....
Ce matin encore, comme tous les matins, il était descendu prendre son petit déjeuner à la terrasse du café, en bas de chez lui. Lars pensait que c'était un matin tout comme les autres, un de ces matins à savourer qui allait inaugurer une douce et belle journée comme à l'accoutumée et, tout à cette pensée, il dégustait en souriant son café, à petites gorgées. Son sourire s'est cependant estompé quand il a vu la pitié qui flottait dans le regard du serveur. Un regard qui semblait dire: " Mon pauvre Monsieur Marty, je vous l'avais bien dit qu'on ne part pas comme ça sur un coup de tête, sans un sou en poche et au Chili, en plus !"
Au Chili... C'est vrai ça, au fait, pourquoi le Chili? Le Chili... après tout c'était pas le Pérou, et sa vie à lui non plus! Il faut dire qu'il avait songé à changer d'horizon un grand nombre de fois avant ce "coup de tête".
Au final, il pouvait peut-être remercier Lorraine. Sans elle, il en serait sans doute encore à simplement songer... autant dire, à rêvasser à des jours meilleurs, sans lever le moindre petit doigt pour agir, ni dans un sens ni dans l'autre. Mais quand même, quelle peste! Il sentit sa colère monter à nouveau, comme la lave bouillonnant dans les flancs d'un volcan sans que rien ne transparaisse à l'extérieur. Pour l'instant.
Voilà maintenant un mois qu'il était revenu à Paris. Il s'était inventé de petits rituels pour continuer à vivre. Ou plutôt, survivre. Une douche bouillante le matin, en sortant du lit. Un café-croissants chez Nino, avec les nouvelles toutes fraiches du Parisien, qu'il lisait avec avidité, assis à la terrasse, sous le soleil encore timide de ce mois de Juin. Pour ne pas penser, pour oublier un peu. Dès qu'il voyait la ravissante jeune femme du kiosque à journaux, où il achetait son quotidien, tous les matins, un sourire s'accrochait à ses lèvres. Il se demandait comment elle faisait pour paraitre si sereine, si sure d'elle, si pleine de vie.
Et puis sa rage reprit place dans son esprit. Elle prenait de l'ampleur à chaque seconde et il savait qu'il ne pourrait jamais pardonner à Lorraine de ce qu'elle avait fait. Sa colère était immense et d'une telle violence qu'il eût même des idées de meurtre. Se calmer , se calmer, ne plus penser, il fallait à tout prix qu'il s'apaise.
Ce sourire forcé qu'il arborait depuis son retour, il n'en avait plus besoin à présent. Inutile de faire semblant. Même le serveur semblait être au courant. Hier aussi, il avait surpris des regards convenus entre Julia et Bob, le frère de Lorraine, pendant qu'ils dinaient à Saint Germain des Près. Qu'allait-il leurs dire ? Qu'il avait échoué, au bout de huit mois, à peine. Qu'il s'était retrouvé sans le sou, à errer dans les bar d'Ovale. Il avait tout quitté. Il avait démissionné de son travail, dit au revoir à ses amis, sa famille pour rejoindre cette délurée de Carmen.
Il l'avait d'abord rejoint à Santiago, où elle lui avait promis monts et merveilles. Il avait loué un petit appartement où ils s'étaient installés, tous les deux. Ils avaient fait la fête tous les soirs. Il était heureux quand elle riait. Il se sentait des ailes quand il la voyait danser et venir se lover contre lui, au creux de son épaule. Il la trouvait fragile et belle. Il voulait la protéger. Pour la première fois de sa vie, il se sentait exister. Il était libre..
Et puis... mais quelle idée!! Pour quelle raison obscure lui avait-il dit ce mot, ce mot qui avait tout fait basculer. Un mot rien qu'un mot... qui avait maintenant détruit ce début de vie rien qu'à lui qui, exquise, s'esquissait. Ce petit planton qui ne demandait qu'à grandir, et qui était enfin sorti de terre, après 29 ans d'une vie de norme, plus subie que souhaitée. Ce mot qui allait nécessiter de grands remèdes....
Mais quels remèdes ? ça, il n'en avait aucune idée.
Il n'en avait aucune idée car il s'était enlisé dans la rage et la tristesse qu'elle sous-tendait; et ce trop plein d'émotions se lisait maintenant à ciel ouvert sur ses traits .Il se sentait totalement noyé sous un flot de sentiments négatifs qui lui prenaient toute son énergie....Et puis, et puis...Il y avait aussi le regret et le remord d'avoir prononcé ce mot à Carmen.
Ce matin-là, Lars était envahi par la colère, et il se trouvait laid.
Il décide de prendre son téléphone et d'appeler Lorraine. Il cherche son téléphone partout, dans la poche de son pantalon. Dans celle de son polo Lacoste, celui-là même qu'elle lui avait offert à son dernier anniversaire. Il ne se souvenait pas de l'avoir mis dans son sac à dos.
-Allons bon, où ai-je la tête?
Son sac est pratiquement vide. Juste un livre et quelques feuillets avec un stylo Bic, si l'envie lui prenait d'écrire. Les livres et l'écriture était toute sa vie.
-Ah, te voilà!
Ses voisins de table se retournèrent vers lui au moment où il le sortait de son sac. Il ne s'était pas aperçu qu'il avait parlé tout haut. Ca lui arrivait souvent, ces derniers temps. Ca commençait à l'inquiéter sérieusement.
Il hésitait à composer son numéro. -Que vais-je lui dire? Et comment lui dire? Il se resservit un verre de jus d'orange que le patron lui mettait à disposition dans une carafe sur la table. Du jus d'orange frais, pressé ce matin même. Il avait l'impression que ça lui éclaircissait les idées. Il en but juste une gorgée, se remit à réfléchir. Puis comme rien ne venait. Aucune idée tangible, il en rebut une autre, puis une autre. -Action, se dit-il à lui-même. C'était son cri de ralliement quand il était pris d'hésitation. Et ça aussi, ça lui arrivait souvent ces derniers temps.
- Pardon hem...
La jeune fille paraissait un peu embêtée. Ses pommettes coquelicot trahissaient l'émoi qu'une personne timide aurait éprouvé dans un royal gala. Lars commença du coup à se sentir rougeoyant, sans connaître la raison qui poussait cette adolescente à l'aborder et encore plus sans comprendre son embarras bien visible.
- Euh... vous ne seriez pas réalisateur de film? Je crois bien vous avoir reconnu...
La stupéfaction de Lars prit l'ascenseur. Comment? Quoi? On lui avait bien qu'il ressemblait à Kennedy une fois, mais... Oui, Nigel Kennedy, bon. Mais là... Il se faisait bien des films, mais uniquement dans sa tête. Plutôt des courts métrages, des flopées... et pas de très bonne qualité artistique : plutôt de l'avant-garde floue, des flashs, des déchirures, avec plusieurs scénarios alternant, se rejoignant, se dissociant... rien de bien montrable!
-Euh... vous faites erreur! Parvint-il à exhaler
- Pourtant je crois bien... et puis vous vous êtes trahi, vous venez de dire "Action"! Vous ne pouvez pas dire le contraire...
Rrah. Cette récente manie de parler tout haut. Tout cela le ramena à ce mot. Pourquoi l'avoir prononcé... oh, Carmen....
ness- Messages : 183
Date d'inscription : 03/08/2012
Age : 47
Localisation : monde
Re: Histoire à poursuivre...
_ Oui, c'est vrai. J'ai une fâcheuse tendance à parler tout seul, en ce moment. Et même, tout haut. Je ne m'en étais même pas rendu compte. Désolé !Mais, je vous assure, vous faites erreur, je n'ai jamais réalisé de films. J'ai pourtant bien écrit plusieurs scénarios, mais ils n'ont intéressé personne. Enfin! pour l'instant.
-Ah, excusez-moi, je croyais….
-Non, ne vous excusez pas. Vous m'avez pris pour quelqu'un d'autre et, voilà tout.
-Mais vous écrivez des scénarios. Ce n'étais pas si loin….Moi aussi, j'écris. Et quand je vous ai vu, j'ai pensé que vous étiez… d'ailleurs, je ne me souviens même plus de son nom.. Comment s'appelle-t-il, déjà… Oh, et puis, ça n'a pas d'importance, puisque ce n'est pas vous. Enfin…lui…
-Oui, ça n'a pas d'importance….
Ils restent comme ça, immobiles. Suspendus à cette dernière phrase. Chacun se demande ce qu'il va bien pouvoir dire, à présent. Ils se sentent un peu gênés.
- Ben, j'ai l'impression qu'on a fait les présentations. Enfin, presque… Je m'appelle Lars…Lars Marty. Et vous ? dit-il en lui tendant la main avec un sourire chaleureux
- Je m'appelle Concepçion. Euh… Concepçion Lopez. Enchantée.
-Ah, excusez-moi, je croyais….
-Non, ne vous excusez pas. Vous m'avez pris pour quelqu'un d'autre et, voilà tout.
-Mais vous écrivez des scénarios. Ce n'étais pas si loin….Moi aussi, j'écris. Et quand je vous ai vu, j'ai pensé que vous étiez… d'ailleurs, je ne me souviens même plus de son nom.. Comment s'appelle-t-il, déjà… Oh, et puis, ça n'a pas d'importance, puisque ce n'est pas vous. Enfin…lui…
-Oui, ça n'a pas d'importance….
Ils restent comme ça, immobiles. Suspendus à cette dernière phrase. Chacun se demande ce qu'il va bien pouvoir dire, à présent. Ils se sentent un peu gênés.
- Ben, j'ai l'impression qu'on a fait les présentations. Enfin, presque… Je m'appelle Lars…Lars Marty. Et vous ? dit-il en lui tendant la main avec un sourire chaleureux
- Je m'appelle Concepçion. Euh… Concepçion Lopez. Enchantée.
caméléone- Messages : 1293
Date d'inscription : 03/08/2011
Localisation : Paris banlieue est
Re: Histoire à poursuivre...
Oui, c'était ça le mot. Conception. Il lui avait dit: "Je n'ai pas la même conception que toi"
Comment avait-il pu lui dire ça. Il n'avait jamais eu de conception de quoi que ce soit, avant qu'elle ne croise son chemin. C'est elle qui l'avait tiré de sa petite vie de bobo, toute tracée. Qui lui avait fait entrevoir ce qu'est une conscience politique. Une cause qui vaille la peine de se battre. Un motif d' exister. Elle ne lui avait jamais rien promis. Elle lui avait juste demandé de l'aider à mener sa révolution. C'est vrai qu'elle était très persuasive et très belle, aussi. C'est comme ça qu'il avait tout vendu, le peu qu'il possédait et, qu'il avait contribué à son retour au pays. Mais, elle ne lui avait rien promis et il le savait. Ni un avant-poste, ni une relation amoureuse. Il s'était juste bercé d'illusions. Et en plus, il pensait pouvoir lui donner des leçons. Quel gâchis !
Comment avait-il pu lui dire ça. Il n'avait jamais eu de conception de quoi que ce soit, avant qu'elle ne croise son chemin. C'est elle qui l'avait tiré de sa petite vie de bobo, toute tracée. Qui lui avait fait entrevoir ce qu'est une conscience politique. Une cause qui vaille la peine de se battre. Un motif d' exister. Elle ne lui avait jamais rien promis. Elle lui avait juste demandé de l'aider à mener sa révolution. C'est vrai qu'elle était très persuasive et très belle, aussi. C'est comme ça qu'il avait tout vendu, le peu qu'il possédait et, qu'il avait contribué à son retour au pays. Mais, elle ne lui avait rien promis et il le savait. Ni un avant-poste, ni une relation amoureuse. Il s'était juste bercé d'illusions. Et en plus, il pensait pouvoir lui donner des leçons. Quel gâchis !
caméléone- Messages : 1293
Date d'inscription : 03/08/2011
Localisation : Paris banlieue est
Re: Histoire à poursuivre...
Tandis qu'il divaguait dans ses pensées Mademoiselle Lopez n'avait pas cessé de l'observer, et Lars s'en aperçut. "Mais que voulez-vous ?" lui demanda-t-il d'un ton agacé. "Je ne voudrais pas vous déranger, répondit-elle, mais votre visage est tellement expressif , que toutes les émotions qu'il exprime m'inspirent un début de scénario. Puis-je vous poser quelques questions ?". Lars se surprit à acquiescer en lui proposant de prendre place à ses cotés.
- Voulez-vous boire quelque chose ?
- Volontiers, ce sera un café
- Que voulez-vous savoir ?
- Je voudrais que vous me racontiez cette belle histoire d'amour qui vous rend si triste ..
Et là , devant cette jeune inconnue il se mit à parler.
Ses mots coulaient à flot et s'entrechoquaient: Carmen, le Chili, sa beauté,son engagement politique; et lui ,là-dedans , qui s'était laissé porter par l'amour sans prêter attention à Carmen, sans comprendre l'importance de ses convictions. Il parla ainsi deux heures durant ,en concluant qu'il n'était qu'un imbécile.
- Voulez-vous boire quelque chose ?
- Volontiers, ce sera un café
- Que voulez-vous savoir ?
- Je voudrais que vous me racontiez cette belle histoire d'amour qui vous rend si triste ..
Et là , devant cette jeune inconnue il se mit à parler.
Ses mots coulaient à flot et s'entrechoquaient: Carmen, le Chili, sa beauté,son engagement politique; et lui ,là-dedans , qui s'était laissé porter par l'amour sans prêter attention à Carmen, sans comprendre l'importance de ses convictions. Il parla ainsi deux heures durant ,en concluant qu'il n'était qu'un imbécile.
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Histoire à poursuivre...
Perdu dans ses pensées, qu'il débitait tout haut, il avait oublié la présence de Concepçion, d'autant qu'elle était restée silencieuse, tout le long du récit. Quand il eut fini, il sentit comme un poids sur l'estomac qui s'en allait. Il se sentit plus léger.
-Hé ben dis donc, vous lui devez une fière chandelle à cette Lorraine !
La voix de Concepçion le fit revenir à lui. Il balaya la pièce des yeux, se rappela où il était. Il regarda l'heure sur la grande horloge accroché sur le mur, en face de lui. Onze heures. Depuis combien de temps était-il en train de parler?
-Oh, excusez-moi, dit-il, confus, c'est la première fois que je raconte tout ça à quelqu'un. Je n'ai pas vu le temps passer. J'espère que je ne vous ai pas trop ennuyé. Mais pourquoi dites vous que je dois une fière chandelle à Lorraine?
-Ben, c'est grâce à elle ,que vous avez pu sortir du Chili? C'est bien elle qui est venu vous chercher, vous a retrouvé et vous a ramené en France. En tout cas, c'est ce que j'ai compris de votre récit. Je me trompe?
Lars n'avait jamais vu ça sous cet angle. Pour lui, elle était venue, parce qu'elle l'aimait et voulait le récupérer. Il ne voyait que du calcul de sa part. Il avait l'impression qu'elle ne voulait pas entendre, qu'entre eux deux, c'était fini, bien fini. Elle lui avait tellement rabâché tout ce qu'elle avait fait pour lui, qu'il ne s'était même pas rendu compte que rien ne l'y obligeait . En fait, tout le temps où ils vécurent ensemble, elle l'avait déchargé de toutes ses responsabilités. Il se laissait complètement materné par elle. Il n'avait tout simplement pas grandi.
-Hé ben dis donc, vous lui devez une fière chandelle à cette Lorraine !
La voix de Concepçion le fit revenir à lui. Il balaya la pièce des yeux, se rappela où il était. Il regarda l'heure sur la grande horloge accroché sur le mur, en face de lui. Onze heures. Depuis combien de temps était-il en train de parler?
-Oh, excusez-moi, dit-il, confus, c'est la première fois que je raconte tout ça à quelqu'un. Je n'ai pas vu le temps passer. J'espère que je ne vous ai pas trop ennuyé. Mais pourquoi dites vous que je dois une fière chandelle à Lorraine?
-Ben, c'est grâce à elle ,que vous avez pu sortir du Chili? C'est bien elle qui est venu vous chercher, vous a retrouvé et vous a ramené en France. En tout cas, c'est ce que j'ai compris de votre récit. Je me trompe?
Lars n'avait jamais vu ça sous cet angle. Pour lui, elle était venue, parce qu'elle l'aimait et voulait le récupérer. Il ne voyait que du calcul de sa part. Il avait l'impression qu'elle ne voulait pas entendre, qu'entre eux deux, c'était fini, bien fini. Elle lui avait tellement rabâché tout ce qu'elle avait fait pour lui, qu'il ne s'était même pas rendu compte que rien ne l'y obligeait . En fait, tout le temps où ils vécurent ensemble, elle l'avait déchargé de toutes ses responsabilités. Il se laissait complètement materné par elle. Il n'avait tout simplement pas grandi.
caméléone- Messages : 1293
Date d'inscription : 03/08/2011
Localisation : Paris banlieue est
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