Et voilà, j'ai trouvé...

(mon pseudo, c'est "Eclair de Feu", et non pas "tous les autres" !)

fleur_bleue a écrit:Oui, tu as raison. Sauf que j'ai toujours peur que ces fils cassent, si seulement je pouvais être sûre de leur élasticité - qu'ils se détendent puis se resserrent de temps en temps...

Tu m'as dit, il n'y a pas si longtemps "Tu fais partie de la bande", et ça m'a donné chaud dedans, comme lovée dans un terrier avec toi, et d'autres, et ça m'a fait du bien.
Tu étais là pour moi, en ce jour de détresse, tu as écouté mes larmes.
Si c'est pas de l'élastique, je ne sais de quoi sont faits ces liens magiques!

Vivement le café, le gâteau et les mots sans fin qui les accompagneront

Merci, Foxy! Belle photo. Bien sûr que tu fais partie de la bande, d'ailleurs - je pensais à d'autres liens en écrivant ça, j'avoue...

Alors, quand est-ce que tu viens? Sinon, faudrait que j'aille en Belgique... (Faudrait de toute façon, en fait.)

Je ne sais pas comment c'est possible, mais le tuyau de la douche vient d'éclater... Heureusement que j'avais prévu d'en racheter un aujourd'hui, vu que j'ai un Leroy Merlin pas loin! Parce que sinon, pour prendre une douche, ce n'est pas bien commode...

Et il neige depuis ce matin, il y a certains bus qui ne circulent plus. J'espère que ca ira d'ici demain matin, faut que je bosse, moi!

J'avais loupé le message plus haut...

C'est un peu le désordre dans ma tête, en ce moment. Ça part dans tous les sens, et pas vraiment moyen de clarifier les choses... Enfin, pas pour l'instant. Entre envies contradictoires, peurs et doutes, il faut du temps, simplement du temps, et peut-être quelqu'un pour en parler, en vrai. Faut que je m'occupe de tout ça.

Sinon, c'est la procrastination aigüe, je passe mes journées à ne rien faire, mais je n'arrive pas à changer ça pour l'instant. Heureusement que je suis en congé la semaine prochaine! Faudra que je me rebooste un peu - et que je reprenne ma thèse, et cela d'urgence. *rechercheencoresamotivation*

Et je ne trouve même pas une musique sympa à mettre ici, genre un truc qui donne un peu la pêche, quoi.

Tient ça ça donne la pèche

C'est un peu logique que le sentiment de chantier dans la tête, de directions dans tous les sens aboutisse à la procrastination !

Les choses sont à décanter, quoi... Chercher de quel côté ça "sent la vie", de quel côté tu te sens vraiment toi. Cela fera le tri, y compris parmi les actions en standby...
Quand on procrastine, c'est souvent parce qu'on ne trouve pas ou plus de sens à l'action !

Fusain a écrit:C'est un peu logique que le sentiment de chantier dans la tête, de directions dans tous les sens aboutisse à la procrastination !

Les choses sont à décanter, quoi... Chercher de quel côté ça "sent la vie", de quel côté tu te sens vraiment toi. Cela fera le tri, y compris parmi les actions en standby...

Oui, ça me semble logique... Le problème étant que je ne "me sens" pas du tout en ce moment, je crois. J'ai vraiment du mal à me motiver à quoi que ce soit, en gros, même des choses que j'aime. Pourtant, je ne suis pas particulièrement "mal" en ce moment, c'était déjà bien pire, mais je suis très fatiguée. (Je me couche trop tard aussi, il faut dire.) Bon voilà. C'est un peu bordélique, tout ça. J'aimerais bien avoir le mode d'emploi moi-même!

Sinon, j'ai un truc à faire maintenant, et ça me stresse. Pourtant, il n'y a pas de raison de stresser à ce point, je ne suis pas non plus dans l'urgence, mais faut bosser, quoi. Faut réfléchir un peu à ce que je fais. Et j'ai mal à la tête, en plus, ça n'aide pas. Du mal à garder les yeux ouverts et en même temps, je suis super tendue. Du coup, voilà que j'écris ici au lieu de faire ce qu'on me demande... Bon, ça ne prend que cinq minutes... Enfin, voilà, ça part tellement dans tous les sens que je n'arrive plus vraiment à y mettre de l'ordre, même superficiellement. Je voudrais juste mettre tout ce qui ne concerne pas mon boulot dans un placard pour les heures qui viennent, c'est pas trop demandé, non? S'agit même pas de "ranger" correctement! Sauf que manifestement, le placard était trop plein et maintenant, plus moyen de garder les portes fermées... Purée. Je gérais déjà mieux.

Je me sens exactement dans le même état. Madame aussi, d'ailleurs.
D'une part, ce genre de transformation intérieure consomme énormément d'énergie. D'autre part, c'est l'hiver. C'est humiliant, surtout pour des abstractions intellectuelles à papattes comme nouzautres, mais la dépression saisonnière existe. Fin janvier, on est en manque cruel de lumière naturelle, de vitamine D etc et ça joue. On n'y peut pas grand-chose, mais éventuellement se rassurer un peu : le soleil nous rendra déjà un peu le moral.

Vu qu'il suffit d'un rayon de soleil pour me remonter le moral, oui, c'est probable que ça aidera... Avec le temps gris, froid et humide qu'on a eu, ça donne pas envie de sortir en plus. Mais je crains qu'on ne va pas avoir du soleil rapidement...



Au moins, je ne suis pas la seule. à toi, Fusain!

Je confirme : une cure de vitamine D en ampoules prescrite par mon homéopathe après une analyse "au plancher" a fait des merveilles l'an dernier !
Courage

Un p'tit passage par ici :

Bisous

Merci pour ton passage!

Je ne suis pas très bavarde en ce moment, mais rien de spécial... Enfin, je cherche toujours une selle pour le poney, en revanche, qu'est-ce qu'il était bien hier!

Je n'ai pas beaucoup écrit ces derniers temps... Ca part un peu dans tous les sens, et puis il y a des choses dont il est difficile de parler sur le forum. Même si les apparences pourraient faire croire que ca s'est calmé, c'est toujours la tempête dans ma tête, entre les peurs, les doutes, les envies parfois contradictoires... Et puis ces bouffées d'émotion, de tendresse, face à certaines personnes ou certaines choses, dont je ne sais pas toujours où les mettre... Enfin, c'est le désordre, même si par moments je peux fermer les yeux dessus et me sentir en sécurité. Du coup, j'ai passé ma semaine de vacances à pas faire grand-chose - pas un mot d'écrit pour la thèse, notamment, ni fait du rangement. J'ai tout de même réussi à nettoyer un peu mon appartement et puis je me suis "exercée" dans un truc, c'était plutôt bien. Et j'ai encore un petit peu de temps pour avancer sur certaines choses - juste dommage que le beau soleil qu'on avait hier a disparu de nouveau!

Voilà que toutes ces blessures à peine cicatrisées se sont rouvertes d'un coup... Je saigne, le cœur en lambeaux, je n'aurais jamais dû me laisser approcher comme ça, jamais. Jamais dû me laisser toucher. Et j'ai mal, j'ai mal... Encore. Le temps n'y fait rien. Ça me déchire. Et cause de la peine à quelqu'un qui n'y est pour rien, en plus...

Donc en parlant de cœur mou (je te pique ce terme, Fa), j'ai tendance à vouloir bâtir des barrages autour du mien, mais ils ne valent rien. Il est bien trop facile de les franchir, de les détruire même, pour atteindre le vif. Je ne sais pas résister... Et en réalité, j'aimerais juste savoir comment renforcer ça, pour mieux me protéger. Encore que, est-ce que ça vaut la peine de protéger un truc qui est déjà en morceaux?

J'en sais rien, moi... Juste que j'ai du mal à tenir le coup, toujours, et malgré tout.

fleur_bleue a écrit:(je te pique ce terme, Fa)

C'est à Sapho

Câlinou.

Bon, tu demanderas à Sapho si elle m'en veut pas...

C'est bizarre. Hier soir, c'était relativement ok. La tempête s'est calmée. Momentanément, il semble. Aujourd'hui, j'ai peur. Comme ça. Peur de quoi? Aucune idée. Juste ce sentiment de peur. Que je cache bien sûr à l'extérieur. Mais qui est là, qui est forte. J'ai peur.

Bon, la peur est retombée. M'a épuisée. Je l'étais déjà avant, pas assez dormi, et puis pas bien. C'était mieux dernièrement, mais là? Je me sens bizarre. Pas tout à fait présente. Le chat ne peut pas tromper ce sentiment d'être loin de tout, loin. Du coton dans la tête. Peut-être ça donnera que du mal de tête, encore que ce n'est pas pratique. Mais c'est un état très désagréable. Je me sens à peine. Je pourrais recourir à de mauvais outils, peut-être, pour m'en sortir un peu, mais je ne veux pas. Ce n'est pas une solution. Alors, comment m'en sortir? Ça passera. M'accrocher à ça. Que ça passera. Et en attendant, comment faire ce que je devrais faire? Le travail. Parler à des gens. J'ai du mal à les entendre ou plutôt les comprendre. J'ai du mal à me concentrer. Même écrire ces phrases, c'est difficile. Je m'embrouille avec les lettres, et je dois corriger au fur et à mesure. Je suis comme déconnectée. Mais ça me fait du mal, en fait...

M'en fous des autres, tu disais, Fa. Je te pique ça, je digresse dessus. M'en foutre des autres, parfois, j'aimerais bien. Ne plus y porter trop attention. Avoir assez confiance en moi pour ne pas avoir besoin de vouloir m'adapter tout le temps. J'y arrive pas, en plus, puisque je suis en difficulté par rapport aux collègues. Par rapport au chef. Certes, je bosse bien, enfin, parfois. Dernièrement, c'est ça, le retour. J'ai l'impression pourtant de bosser beaucoup moins. Enfin, bref. M'en foutre du regard des autres. Mon histoire de vivre à la campagne avec des chevaux et écrire des livres, ça relève un peu de ça. De me retirer un peu pour mieux pouvoir m'en foutre. Mais c'est une chimère, un truc de gamine. Une fuite. Je ne veux pas fuir. Je veux faire ce boulot que je fais. Je veux apporter des choses qui permettent d'aller plus loin. Mais je veux aussi pouvoir y être à peu près moi-même. Ne plus trembler sous le regard d'un supérieur hiérarchique, de craindre une critique ou une réponse dévalorisante. Ne plus voir du rejet partout, alors qu'il n'en est rien. M'en foutre un peu, du regard des autres, finalement, oui. Et pouvoir regarder les étoiles quand je veux, mais aussi pouvoir rire avec des gens, des amis. Être proche. Écouter et être écoutée. Tout ça, et en vrai. Et beaucoup. J'en veux toujours trop, peut-être?

Et puis il y a des gens que j'ai juste envie de serrer très très fort dans mes bras...

fleur_bleue a écrit:M'en fous des autres, tu disais, Fa.

Nan, je ne l'ai pas dit... je l'ai plutôt cité.
Je ne pense pas que ce sentiment soit mien, encore.

Courage.

Si tu veux.

Spoiler:

Entre se foutre des autres et se protéger ... il y a un grand fossé. Il se rétrécit parfois, augmente à d'autres.

Je ne le mesure pas bien non plus cet écart, et mon langage n'est pas adapté pour en donner idée. Sans trop de nuances en fait.

Je ne sais pas si je ne viens pas un peu comme un cheveu sur la soupe ...

je voudrais te dire, fleur-bleue, que désirer être entendue fait partie d'une des choses essentielles à la vie, et que j'ai l'impression - pour moi en tout cas - que j'ai trop ignoré cela, et que pour se faire, il faudrait que je croies encore plus en mes ressentis, en mes capacités, ce qui produit ma croyance en l'autre. Je m'explique :

Si je pense que je fais bien, que mon avis est sûr (par exemple en choisissant mes amis, mon entourage, etc.) ... douter de l'autre me semble induire que je doute de moi.

Comment faire alors ? Tenter de se faire confiance je crois. Tenter encore, ne pas renoncer.

Je me suis trompé moi même plein de fois en ne regardant pas celle sous cet angle. J'en ai souffert. Beaucoup. trop en fait. Pourtant je n'ai pas la prétention de croire que c'est la voie royale. Je te fais juste part d'une piste que j'explore depuis peu.

Merci, Mjö. Me faire confiance, c'est justement un des gros problèmes. Ma confiance en moi est quasi-inexistante dernièrement, et bien sûr ça pèse. Et la confiance dans mon entourage - il y a eu des choses qui me font douter aussi. Des blessures, anciennes ou plus récentes, des rejets, des choses que j'ai vécu comme tels, mais qui ne l'étaient peut-être pas. Des erreurs d'appréciation de mon côté, des histoires auxquelles j'ai voulu croire et qui étaient en réalité impossibles. Tout ça pèse énormément et j'ai du mal à m'en défaire. Et pourtant, je ne demande qu'à faire confiance...

---

"J'ai du mal" - la phrase du jour, un peu. J'ai du mal à aller dormir et j'ai du mal à me réveiller. J'ai du mal à travailler, j'ai du mal à m'occuper du poney, j'ai du mal à me remettre à ma thèse. J'ai du mal à gérer mon quotidien, à faire quoi que ce soit. J'ai du mal à m'exprimer. J'ai du mal à aimer ou même simplement apprécier. J'ai du mal à vivre. Et pourtant, je veux vivre. Vivre à fond. J'essaie d'y travailler, pour y arriver. Vraiment, je veux, j'essaie. Mais c'est dur. Et je cherche encore, je tâtonne, je me perds, pour retomber dans le trou, dans la douleur et la peur, et l'envie de recourir à ces stratégies dysfonctionnelles. Parfois, j'ai l'impression de m'enfoncer davantage plutôt qu'autre chose. De toucher le fond. Mais si on touche le fond, peut-on pousser pour remonter? Comment retrouver la force?

Et puis quelqu'un qui me tend sa main. Qui essaie de m'aider à remonter. Qui est là, tout le temps, alors que je ne lui ai rien demandé. Alors que j'ai dit que c'était trop lourd, que c'était peut-être même dangereux. Qui insiste, qui ne veut pas abandonner. Et moi? Moi je doute, toujours. Pas confiance. Et en même temps, si. Envie de confiance. Envie de complicité. D'en trouver de nouvelles, d'en retrouver que je croyais perdues. En aurais-je la force? Pourrais-je surmonter mes peurs, mes blessures, pour me (r)ouvrir à eux? A celui qui tend la main. A celui qui me ressemble tant sur beaucoup de choses. A ceux que j'ai envie d'aimer. Je le voudrais tant...

Eh bien tente fleur_bleue. Tente, Tente encore.

De mon coté, je persiste à croire qu'une décision est à prendre de soi-même plutôt que de se la faire imposer.

Je n'osais pas avant, et le train passait ...

Regarde. je ne pouvais préjuger que tu me répondes. Et puis ... je me suis dit quand même que je pouvais poser une partie de moi là, de mes réflexions, pour "offrir" une piste, ouvrir un champ de discussion. Recevoir un Oui ou un Non (liberté de l'autre). Mais en tout cas créer une impulsion.
C'est un petit geste. Tout petit. Qui est passé de l'imaginaire à l'existence par le verbe.

Rien d'autre n'existe que ce que tu fais ni entreprend. Pour savoir ... il est bien de faire ...

Mjöllnir a écrit:Eh bien tente fleur_bleue. Tente, Tente encore.


Rien d'autre n'existe que ce que tu fais ni entreprend. Pour savoir ... il est bien de faire ...

Pas mal résumé

Un peu de poésie:

Der Panther

Im Jardin des Plantes, Paris

Sein Blick ist vom Vorübergehn der Stäbe
so müd geworden, dass er nichts mehr hält.
Ihm ist, als ob es tausend Stäbe gäbe
und hinter tausend Stäben keine Welt.

Der weiche Gang geschmeidig starker Schritte,
der sich im allerkleinsten Kreise dreht,
ist wie ein Tanz von Kraft um eine Mitte,
in der betäubt ein großer Wille steht.

Nur manchmal schiebt der Vorhang der Pupille
sich lautlos auf -. Dann geht ein Bild hinein,
geht durch der Glieder angespannte Stille -
und hört im Herzen auf zu sein.

(Rainer Maria Rilke, 6.11.1902, Paris)

Spoiler:

traduction:

Tiens Rilke, les "lettres à un jeune poête" sont très bien!!
Et pour rendre à Lilipop, ce qui appartient à Lilipop, c'est elle qui me les avait conseillées (ptetre même offerts, je ne sais plus mais, bon, c'est l'intention qui compte!!! )

De toute facon, j'adore Rilke...

Pas d'amélioration fulgurante pendant la nuit... Juste encore plus de fatigue. Et la douleur qui monte, monte, j'ai peur de craquer... Quelqu'un m'a demandé hier si je prenais des médicaments, genre anti-dépresseurs. Non. J'ai pas de diagnostique officiel. Pas de suivi officiel non plus, d'ailleurs, puisque je n'ai jamais fait une demande à une instance quelconque, que je ne paie pas, que tout ça reste très discret. De toute façon, je ne suis pas sûre si l'idée de prendre des médicaments me plaît. Enfin, en même temps, c'est vrai que ça va pas du tout, et si ça peut aider? Faudrait que j'arrive à aborder le sujet... Ouais, en gros, j'aime pas trop l'idée, mais marre de retomber dans le trou tous les trois jours. Marre de n'arriver à rien comme ça, je n'arrive même pas à aller dormir à des horaires corrects! Et je commence à être à la bourre niveau boulot, pourtant, je suis encore ici au lieu de travailler. Vivement le week-end, et vivement la semaine prochaine, partir enfin! Voir si cette ville opère la même magie l'hiver, si c'est vivable, si je la garde sur la liste de mes choix potentiels...

Ça allait ce week-end, malgré la tempête de neige dimanche qui m'a découragée à aller voir mon poney. J'ai des photos pas mal de samedi, tout de même, quand il s'est défoulé en longe. Qu'est-ce qu'il est beau comme ça! (Même quand il est sale. )

Mais bon, parenthèse refermée, et tout revient. Les peurs, les doutes, la douleur. Et je me pose des questions... Pourquoi je prends des mois et des mois à digérer une histoire qui a été très courte et de toute façon pas très sérieuse? Qui d'un point de vue sentiments est finie pour moi aussi, en réalité? Ça me fait chier, ce truc. Je pensais avoir passé un cap dernièrement, erreur. Je n'arrive pas à laisser tout ça vraiment derrière moi, pourtant, ça fait des mois que je ne veux plus d'un retour en arrière. Impossible. Et une nouvelle histoire, je n'y crois plus. Je n'arrive pas. Ce n'est pas une histoire de personne, c'est une histoire de confiance, je ne fais plus confiance à la vie sur ce point. Si ce ne sont pas les sentiments qui font défaut, c'est autre chose qui fait tout foirer. C'est ancré et je n'arrive pas à me défaire de ça non plus. Ai-je tellement peur d'être abandonnée, volontairement ou involontairement, que je ne peux même plus tenter le coup? Même plus y croire ne soit-ce qu'un petit peu? Pourquoi est-ce si difficile, ne soit-ce que pour envisager cette possibilité théorique? Rebondir, oui. Non. Moi, je n'y crois plus vraiment. J'ai si peur. Et rechute ce matin, du coup. Marre. Marre aussi de chialer comme ça sur ce fil, tout le temps. Peut-être que je devrais me taire.

Heu, non, tu devrais pas te taire. Tu peux, si tu en as envie. Tu peux parler, écrire, aussi. Et puis l'amour et la confiance, c'est pas tout à fait pareil, c'est vrai, et la confiance, c'est dur de travailler pour la faire revenir. Mais parfois, il faut se forcer à être naïve/f et continuer à croire.

Merci, Sapho! Oui, il faut peut-être parfois se forcer pour continuer à croire aux possibles - s'il n'y avait pas tant de peur...

Bon, 'fin, je reviens de chez le psy et ça part dans tous les sens. Intense, beaucoup de sujets, beaucoup de points sensibles, je ne sais pas trop quoi en faire pour l'instant. Ça cogite, cogite - du coup, pas top pour la concentration. J'aurai des trucs à dépatouiller cette semaine et la semaine prochaine... Et puis, je suis fatiguée aussi, du coup. (Ah non, mince, je bosse.)

Juste pour info: J'aurais pas trop accès à internet à partir de demain, je pars en mission 8 jours... Faudra donc pas s'étonner si je n'écris pas.

Bisous à tous.

Bonne mission alors, fleur_bleue

Je squatte l'ordi d'une collègue - j'en profite pour envoyer des bisous à tous ceux qui veulent, vu que je ne pourrai pas venir ce soir.

Donc:

Bon voilà, le pire est passé. Je suis complètement crevée, couchée à 3h20 hier après une journée à sillonner la campagne, d'un bureau de vote à l'autre, sur des routes à peine pratiquables (bonjour le dos), avant de faire la queue avec le dernier bureau de vote presque deux heures pour observer la saisie des résultats... C'est bien, l'observation électorale, mais il faut être en forme. En forme, je ne le suis pas trop depuis un moment, manque de sommeil difficile à rattraper, difficile à réparer, mon rythme est foutu apparemment. Bon, faudra que j'y réfléchisse en rentrant. Faudrait que je me remette à la méditation peut-être, tout simplement. On verra bien.

Et sinon... Des gens qui me manquent, certains beaucoup, d'autres un peu moins. Des gens que je n'ai pas vus depuis plus ou moins longtemps. Des relations aussi qui ont perdu de leur intensité et que je digère toujours. Le lâcher prise, ce n'est pas mon fort (rapport avec mes problèmes de sommeil?), je le sais bien. Je suis désolée si ca pose des difficultés parfois. Et puis, je me suis encore laissée prendre, là, des choses que je ne voulais plus. Surtout ne pas trop m'attacher, puisque je ne sais pas me détacher, puisque après, c'est comme si on m'arrachait le coeur, et qu'est-ce qui se passe? Bien le contraire, encore, je rencontre des gens, je m'ouvre, je m'attache, ce coeur qui n'obéit pas n'en fait qu'à la sienne, la tête ne peut plus résister à un moment. J'ai beau me mettre en garde contre moi-même, sur ce point, j'échoue à chaque fois. Peut-être que c'est mieux, d'ailleurs, mais il faudrait alors que j'apprenne à gérer la perte, à rebondir. Je ne rebondis pas, je me relève juste péniblement un petit peu, mais les fêlures restent. Les traces de ces chutes, ces blessures qui ne guérissent pas vraiment. Qui me font passer d'un sourire sincère, d'une joie partagée, à des yeux humides et la gorge qui se serre. Pas facile, la vie...

J'ai retrouvé un texte d'une époque où je voulais croire aux possibles dans quelque chose qui était peut-être condamné d'avance. Qui n'était qu'une illusion. La raison ou je ne sais quelle partie le savait, mais le coeur ne voulait pas l'écouter...

Je te l'avais bien dit, fallait pas y aller,
Fallait pas te laisser entraîner là-dedans.
Si tu as mal maintenant, c'est bien fait pour ta gueule,
Ne crois donc pas que j'ai pitié de toi.

Tu me l'as dit, mais c'était si beau,
J'ai tant besoin de rêves et de câlins,
Tant besoin de quelque chose d'autre dans ma vie.
J'y ai crû et je veux encore y croire,
Personne n'a dit que c'était terminé,
Du rêve et d'espoir, il en reste encore un peu.

Ne t'y fies pas, je te le dis en ami,
Les risques sont trop grands, laisse donc tomber,
Mets-toi à l'abri tant que c'est encore possible,
Et tiens-toi loin de ce genre d'histoire.

Tu as beau dire, mais je ne peux pas,
Ce que tu veux, ce n'est pas une vie.
S'il faut avoir mal pour pouvoir vivre vraiment,
Alors c'est comme ca et je devrai tenir.
Je m'en fous de tes phrases et aussi de tes peurs,
J'ai peur moi-même -
Mais je me battrai encore.


On pourrait dire que c'est positif sur la fin, sauf que c'est l'autre partie qui se renforce:
(...)
Il n'y aura plus rien.
La douleur, seule.
La peur avait raison.
Le rêve n'existe pas.


Et maintenant, j'essaie d'aller contre, j'essaie de supprimer ce qui est devenu presqu'une certitude plutôt qu'une peur, ou au moins de la réduire à quelque chose de normal. Peut-on réparer les fêlures, recommencer à rêver, et apprendre à gérer quand ca foire? Gérer les blessures pour arriver à les faire cicatriser normalement, sans que ca s'infecte tout le temps? Prendre un temps plus court pour me détacher quand c'est nécessaire - et me mettre en colère quand il y a des raisons pour? Est-ce possible? Et est-ce possible à nouveau de faire vraiment confiance, de laisser le coeur y aller, en sachant que même si ca fait mal, ce ne sera pas la fin du monde, qu'il est possible de rebondir, que j'arriverai à le faire? J'en suis encore loin, si loin, et pourtant je me suis laissée prendre, me suis laissée emballer, envelopper, par quelqu'un qui me propose tout ce que je n'arrive plus à croire possible pour moi... Et la bataille reprend, entre cette peur qui a eu trop souvent raison, et le coeur qui a envie d'essayer, envie d'y croire de nouveau, encore une fois. Qui voudrait garder l'espoir d'un possible, espoir que la tête ou la peur avaient déjà mis de côté pour se concentrer sur d'autres espoirs, se concentrer sur ce qui fera moins mal, mais quand même du bien, sur une vie simple où les tempêtes ne sont pas trop fortes, cocon de protection entre boulot, poney et sorties de zèbres, un peu d'amitié et pas trop de bas. Une vie comme je l'avais un peu avant, les sorties zèbres en moins, et à laquelle ce forum a apporté quelque chose qui manquait, et même plus, sauf que du coup, il y a toute cette histoire de peur, de doutes aussi, de blessures... Laisser tomber les barrières, c'est un risque, énorme si on ne sait pas faire avec. Et pourtant...

Hé doucette! Pas simple hein, la confiance...
Je me sens un peu comme toi en ce moment, difficile de se laisser aller.

Je me doute qu'une bise de renard te fait une belle jambe, mais

Merci, Foxy! Bise de fleur au renard!

Entre Fa qui se remet au dessin et Doinel qui évoque l'idée d'écrire des histoires, voilà que je me dis que j'aimerais me remettre sérieusement à l'écriture. Résultats des courses: j'ai écrit une page et demie pour ma thèse dans l'avion ce matin... Pas vraiment une histoire!

'Fin, mis à part ce truc, j'ai toujours la tête pleine d'histoires que j'aimerais raconter. Certaines que j'ai déjà commencé, mais qu'il faudrait retravailler - ce que je procrastine de peur de trouver le tout complètement nul, d'ailleurs à l'école, à la fac, dans les concours, je ne me relisais presque jamais pour la même raison. Mais il y a une envie d'écrire, et une envie de publier aussi, en fait. Créer ces personnages, les laisser raconter leur histoire - Elizabeth, Dominic, Léa, Chris, tous ceux qui ont déjà des débuts d'histoire, voire plus. Inclus ceux dont j'ai perdu l'histoire, parce que c'était quelque chose que j'avais commencé adolescente. Ils sont toujours présents, attendent que je me lance, peut-être...

Sauf que voilà, peu de temps, puis la thèse, je ne veux pas encore l'abandonner complètement, et du coup, c'est difficile. Plus facile de procrastiner! D'autant plus qu'au moins un de ces projets est un roman historique, il faudrait faire des recherches pour que ce soit crédible, pour bien représenter l'époque... (L'idée étant de raconter l'histoire d'une jeune femme qui veut faire des études de médecine dans les années 1890, quand ça venait tout juste d'être autorisé.) Ce n'est pas évident. Et je ne suis pas vraiment en forme en ce moment, du coup, c'est encore plus dur de faire quoi que ce soit. Mais peut-être est-ce déjà bien si je ressens l'envie de m'y lancer de nouveau? Enfant, on me disait que j'écrivais bien...

Hier, j'ai quand même réussi à me coucher avant minuit! Ce matin, sentiment un peu étrange: à la fois calme et détendue, et en même temps une pointe désagréable et un mal de dos liée aux routes cahoteuses que j'ai sillonnées le week-end dernier. Ça fait un drôle de mélange quand même. Mais domine je crois ce calme, bienvenue après les tempêtes... Maintenant, si je pouvais y rajouter l'énergie pour avancer sur des projets en cours, ce serait parfait. Mais bon, ça viendra peut-être. Déjà, si je commençais par bosser un peu, ce serait pas mal...

Côté écriture, je me suis reconnectée à un forum/groupe d'écriture en ligne où je n'avais pas mis le nez depuis plus de deux ans. Juste pour voir un peu. Je ne sais pas encore si j'arriverai à quelque chose ou pas, mais quand même, c'est un petit début pour revenir sur cette voie. Je crois que c'est important pour moi, finalement. Après tout, j'avais pas mal repris au niveau des poèmes dernièrement, des positifs et des tristes, mais des poèmes en tout cas. Des poèmes pour m'exprimer quand je n'y arrivais plus autrement, sans trop me poser la question de ce que ça "vaut", d'ailleurs. J'en ai fait lire deux à quelqu'un (que je ne connais pas beaucoup) l'autre jour, il les trouvait bien (et voulait m'encourager pour en lire un en public, mais j'ai pas osé). J'en ai eu un aussi qui a été publié en 2001, dans une anthologie de concours, donc visibilité minime, mais quand même. Enfin, je sais pas. Pas du tout. Il y a une envie qui pointe son nez, mais c'est encore tout petit, alors j'aimerais la faire grandir, mais je ne sais pas trop comment... Si quelqu'un a des pistes là-dessus?

Carpe Diem! Ceux que tu as mis ici où que tu m'as montrés sont supers! Alors fonces!!!

Entretien avec la DRH cet après-midi... Je flippe à fond.

Edit: Entretien annulé... Ça va pas quand même.

Stress.
Froid.
Rechute.
Inutile? Peut-être.
Rechute encore.
Inévitable.

Des bisouilles ici!

Tu as eu ton lot de stress et de fatigue ces derniers temps...Ceci explique aussi la baisse de forme. Courage..

Écrire c'est vivre, c'est créer.
Lance toi les yeux fermés.
Et rire, il manque juste un C.
On peut jouer avec les mots et inventer des choses inimaginables.

Dites moi qui a déjà vu le Soleil noir de la Désespérance ?
Personne.
Qui peut dire qu'il tient la Liberté dans sa main comme un oiseau caresse les nuages ?
Personne.

Écris Petite Fleur, je serai heureux de lire tes mots.

"Le fardeau des enclumes taille les plumes du sang jaillissant..."

Merci, Steph!

Mis en pâte, merci. Je crois qu'il manque encore le déclic pour que je puisse vraiment m'y mettre, finalement - je n'arrive pas à me motiver assez pour prendre un crayon ou m'asseoir devant mon clavier et me lancer. Si écrire, c'est vivre (je suis d'accord avec ça!), je ne suis pas encore prête...

Spoiler:

Un peu de musique...