Ma femme a besoin d'aide

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Bonjour,
et bien elle a de la chance de t'avoir rencontré ta femme, bravo quel courage!
j'ai personnellement passé pas mal de caps difficiles et dangereux
le chemin de chacun est unique, il n'y a je pense malheureusement pas de carte Michelin ou de GPS pour naviguer à l'aise dans notre monde quand on porte en permanence ce costume de la zébritude
mais soyons constructifs:
- évidemment trouver ce qui peut égayer et détendre un peu ton épouse, il y a forcément quelque chose qui lui procure un tant soit peu de plaisir, je suis moi-même fan de séries américaines en VO, et je serais prête à en regarder avec elle ou à en discuter,je sais pas, échanger une opinion sur le scénario, les acteurs, l'écriture du script...sans jugement aucun sur l'opinion d'autrui, je veux dire je ne sais pas entrer dans la polémique ou la prise de bec...à plus forte raison au sujet des séries américaines it is safe with me!
- une rencontre : et bien il y en a régulièrement mais ma question est : dans quelle région habitez-vous??

bon voilà, j'ai écris ça spontanément, je ne saurais juger de la mise en forme ou de la pertinence de mes propos mais je suis sincère!!

bon courage encore, je comprend parfaitement la situation et ne peux que compatir
chrissie

Je ne suis pas là depuis longtemps et je ne suis pas encore diagnostiquée (si ce n'est par les autres zèbres que j'ai rencontré hier soir qui eux n'avaient pas l'air d'avoir de doute).

Mais je pense comprendre ce besoin qu'elle a, même si elle ne le dit pas de pouvoir le partager avec des gens qui le savent et probablement aussi qui le vivent mieux qu'elle pour savoir que ce n'est pas perdue.

Pour ma part, même si j'ai pas mal de boulot ce mois, si vous êtes dans la région parisienne, je me ferais un plaisir de passer la voir pour discuter avec elle, essayer de la rassurer et lui apprendre qu'on peut vivre avec cet état de fait.
Au pire je peux être une accro du téléphone aussi.

Je sais que ma rencontre avec des zèbres d'hier soir, même si cela m'a créé des petits doutes (mais je ne serais plus moi si je ne doutais pas constamment), m'a fait du bien car je sais qu'on m'a reconnu comme zèbre, même si moi je n'en suis pas encore convaincue et le regard de ce gens là est vraiment un bon indicateur et un bonheur à vivre

pas de conseil à te donner si ce n'est de continuer à la soutenir comme tu le fais. Encourage-la à parler avec d'autres personnes du forum au téléphone par exemple, voire de rencontrer directement, avant le test. ça aide.

Bienvenue à vous deux Courage il m'est d'avis que vous tenez le bon bout ! Si vous voulez venir parler de choses sérieuses ou pas, il y a des uluberlu comme moi qui traînent sur le chat

Je fais mon chieur : vous pouvez peut être déplacer (avec l'aide d'un modo) ce sujet dans la rubrique présentation ?

C'est étrange, peut-être qu'elle est effectivement zèbre mais on dirait qu'il y a d'autres problèmes qui s'ajoutent (borderline, dépression...?) car elle semble vraiment mal...
Tu peux nous en dire un peu plus sur sa personnalité?

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Bonjour,
Non, ce n'est pas trop tard, et la preuve c'est que tu nous contactes. Il n'est jamais trop tard pour se comprendre, pour s'ouvrir à soi.
Si ta femme est capable de brûler les étapes comme tu le dis, le jour où elle trouvera le bout de la pelote, elle sera sûrement capable aussi d'avancer très vite (enfin, en tout cas, je lui souhaite).
Mais pourquoi la perspective de ce bilan la met dans cet état ?
Si l'attente de ce bilan la met dans un tel état, ne serait-il pas possible de contacter le centre pour avancer le RV en urgence ?

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Ne pas hésiter à venir aux rencontres, ça peut être un pas assez dur à franchir (voir une sacrée montagne) mais ça vaut vraiment le coup.

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Je ne peux m'empêcher de me poser des questions sur la pertinence de se faire tester "dans l'urgence" compte tenu des conditions décrites... Avoir autant "d'attentes" quant aux résultats ne me semble pas pas être la meilleure des façons d'aborder la chose. De plus, les résultats sont totalement dépendant de "son état de forme physique et psychologique" à l'instant T du test et donnent donc, c'est reconnue, un caractère fortement aléatoire à ceux-ci (les résultats du test). Qu'adviendrait-il en cas de non reconnaissance de surdouement pour ta femme, même pondéré par la psy indiquant que les résultats ne sont pas "significatifs" ?
Ainsi, si je comprends totalement la démarche, je pense que les conditions actuelles rendent dangereux le passage des tests.

Super Sel2Mer a écrit:Ne pas hésiter à venir aux rencontres, ça peut être un pas assez dur à franchir (voir une sacrée montagne) mais ça vaut vraiment le coup.

Il y a la partie rencontre ici -> http://zebrascrossing.forumactif.org/attroupement-de-zebres-sorties-rencontres-f6/. Oui donc une rencontre sur Paris semble le plus approprié, j'habite à Chartres et je fais le déplacement à chaque fois.

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Rencontrer rapidement quelques un(e)s d'entre nous pour reprendre un peu du poil de la bête en s'apercevant/vérifiant que "sa folie" est, somme toute en gardant ses spécificités, ordinaire parmi celle des membres du forum est un incontournable par lequel nous sommes beaucoup à être passé.
Cette "bouffée d'oxygène", si elle ne règle en rien "les problèmes", permet néanmoins d'aborder "la suite du parcours" avec un peu plus de sérénité.
S'autoriser, ainsi, à avoir un autre regard sur soi est un premier pas important même si, et là encore ça été le cas pour un certain nombre d'entre nous sans revêtir de caractère obligatoire pour avoir sa place à part entière ici, cela doit passer tôt ou tard par une "validation" extérieure et "professionnelle".
Mais les conditions du passage des tests ne sont, dès lors, plus les mêmes.

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Je suis d'accords avec toi, Emmanuel, c'est sa tête qui fait survivre le reste, et l'hôpital n'est pas bon pour sa tête. Elle a survécu jusqu'ici, avec un peu de chance elle continuera à survivre, voire à vivre si elle a l'opportunité de rencontrer un petit troupeau de bestioles dans son genre. La fréquentation des zèbres est bonne pour la tête. Et viens aussi, nous aurons plaisir à te rencontrer.

Jette un oeil à ta messagerie de temps en temps.

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Bah, ce n'est pas loin, Rambouillet, je peux emmener et ramener 4 personnes avec ma tuture. Et il y a bien un livreur de pizzas dans le coin, on peut faire simple ... Reste à savoir si elle a envie de voir quelques nouvelles têtes, ou pas. Sinon, il y a le chat, les messages privés, msn, mais je préfère les rencontres en réel, c'est tellement mieux ...

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Bonsoir Emmanuel,

Je retire comme impression de tes messages, d'un côté un besoin de diagnostic - fiable - des origines des difficultés de ton épouse, et d'un autre côté une peur de la "folie".

Mais on peut tout à fait souffrir de difficultés d'ordres psychologique, même importantes, sans pour autant "être fou", i.e. victime de psychose.

Aussi, je pense qu'il est important de ne pas utiliser à outrance le verbe "être", qui semble indiquer que la personne a un défaut irrémédiable. Les difficultés psychologiques ne définissent pas la personne, et elles se résolvent.

En tout cas, il serait préjudiciable que cette peur de la folie empêche ton épouse de trouver l'aide dont elle a besoin. Un professionnel en qui elle puisse avoir confiance, qui intègre toutes ses caractéristiques dans l'élaboration de son diagnostic et qui trouve avec elle l'approche qui lui convienne.

emmanuelp a écrit:Elle a rencontré aussi des psychiatres et psychologues qui l'ont diagnostiqué tour a tour : trouble bipolaire, depressive, anoxerique ,....
Elle a refusé, a juste titre je pense, de prendre les nouveaux neuroleptiques (abilify,...) qu'on lui a prescris car elle ne veut plus de ces medicaments. Elle dit qu'on ne l'ecoute pas, que c'est n'importe quoi...
La seule hospitalisation qu'on lui propose c'est hopital psy

Quid d'une psychothérapie en consultation libre, sans médicaments ?

Bon courage, n'hésitez pas à venir nous rencontrer, on promet de vous chouchouter

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à la bonne heure, on VA trouver une solution, c'est sûr
je renforce et réitère mon offre d'aide qui semblait "légère" mais je pense sincèrement que parfois ce sont des "petites choses", ou en tout cas des approches de "bon sens" qui petit à petit, mais vraiment très doucement peuvent vous acheminer vers la guérison, ou tout simplement vers le bout du tunnel
je suis tout à fait d'accord sur l'état actuel de la médecine, de la science et de la psychiatrie en particulier, c'est pathétique
je pourrais témoigner sur plusieurs pages mais soyons bref
j'ai déduit me mon expérience et d'après les témoignages autour de moi qu'il appartenaient à chacun de se prendre en charge et de s'informer, de consulter, d'essayer absolument toutes les approches ce qui permet d'ailleurs de mieux se connaitre, mais aussi de faire quasiment un "prédiagnostic" avant de trouver un traitement, un psy, une aide adaptés.
Et essayer d'éviter au maximum toute thérapie lourde, surtout médicamenteuse. Je suis contre l'allopathie à forte dose et contre tout ce qui nuit à ma liberté, être dépendant d'une "drogue" ne me plait pas
Mais "entre 2 maux il faut choisir le moindre mal", je suis donc sous antidépresseur, celui qui me convient, j'espère que c'est "passager", pas à vie
Arrêter brutalement un traitement rajoute au "problème"

Bon moi j'aime trop manger et me faire plaisir, si ton épouse veut partager une tarte et une tasse de thé, je suis pour

Oui, enfin bon, là le jugement émis sur les compétences du monde médical est tout de même fortement influencé par la situation personnelle, le sentiment d'injustice et le besoin de coupables face à un vécu trop lourd (ce qui est tout à fait compréhensible).
Il faut penser aussi que l'état de nos connaissances ne nous permet pas encore de tout comprendre et tout soigner.
Et qu'un médecin n'est pas un parent qui va nous prendre en charge comme un enfant.

emmanuelp a écrit:Il y a un an et demi elle a suivi pendant 6 mois une pschothérapie avec une psychothérapeute avec qui elle s'entendait très bien. Elle était satisfaite et avait hate d'aller au rdv. Cependant la psy lui a avoué sur la fin qu'il lui fallait autre chose, que ca ne suffisait pas et donc ca c'est plus ou moins terminé en eau de boudin.

La psy ne l'a pas aidée à trouver ce complément qu'elle pensait nécessaire ? Pourquoi avoir arrêté avec elle ? Pourquoi ne pas revenir la voir aujourd'hui, avec le nouvel éclairage de la douance ?

emmanuelp a écrit:Cette dame lui avait dit qu'elle la sentait enfermée dans une piece capitonnée sans porte et qu'elle criait criait pour qu'on l'entende et la comprenne.

Est-ce que ton épouse a subi un ou des traumatismes dans son enfance ?

C'est vrai qu'il pourrait être utile qu'elle discute avec des zèbres, sur ce forum ou en face à face ; mais il me semble (ce n'est que mon ressenti) que la surdouance n'est qu'une toute petite partie du problème.
Nous ne sommes pas des spécialistes, juste des zèbres nous aussi quelque peu en souffrance mais rien de comparable avec ce que semble vivre ta femme...

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Ça fait plus que laisser des traces en effet : les interactions précoces conditionnent beaucoup de choses...

Cf la théorie de l'attachement, qui s'intéresse plus à la relation nourisson-parent, mais le principe reste vrai pour la suite.
Qu'est-ce que l’attachement parent-enfant?
Les différents styles d’attachement parent-enfant
Ou encore :

L'attachement naît des interactions réciproques entre un enfant et l'intervenante principale, que ce soit un parent ou n'importe quel autre intervenant à long terme.

Un enfant qui voit qu'une ou des personnes lui apportent une «base sécuritaire» est capable d'explorer son monde en confiance et en sachant qu'il est protégé de tout ce qui peut être dangereux (Leiberman, 1991).
Les interactions qu'il vit avec les personnes de confiance sont relativement homogènes, réconfortantes et prévisibles à la longue. De ces relations, l'enfant apprend: «On me comprend et je suis en sécurité». Les enfants qui établissent un attachement solide avec leurs intervenantes dès le plus jeune âge font preuve de meilleures compétences sociales et exploratoires que les enfants dont le lien n'est pas aussi riche.

Que se passe-t-il lorsque ces interactions positives permanentes font défaut à long terme? Le sens de maîtrise de la situation s'en trouve nettement diminué chez l'enfant. S'il apprend que ses besoins ne sont pas satisfaits, ce dernier a l'impression de n'avoir aucun impact sur le monde. Tout ce qui l'entoure devient donc imprévisible et désordonné, et ce sont ces valeurs qui l'inspireront dans son comportement. Il lui sera difficile de découvrir ses propres sentiments puisque personne ne les lui aura fait comprendre. L'étape de la compréhension des sentiments d'autrui représentera alors une tâche monumentale. Son concept de soi en souffrira également, car il aura appris que «personne ne l'écoute» et il en aura déduit: «Je ne vaux rien». Il arrive que les enfants mettent souvent à l'épreuve cette théorie ou cette image négative d'eux-mêmes en provoquant les personnes qui les entourent et en réalisant ainsi un «cercle de rejet» (Landy, 1991).

• Un attachement sécure se met en place lorsque le nourrisson expérimente qu’il peut compter sur son parent, quand il a besoin d’être consolé ou réconforté. Ainsi, se construit chez le nourrisson l’image d’un Autre fiable, en même temps qu’une image valeureuse de lui-même. On trouve ici les prémices du lien entre estime de soi et estime de l’Autre. Dans ce cas, la capacité de se séparer et d’explorer l’environnement sera facilitée par cette image de fiabilité.
  
• Un attachement insécure ambivalent (ou angoissé) se met en place lorsque le parent témoigne d’une certaine attention mais manque de disponibilité, varie dans ses réponses sans justification compréhensible pour l’enfant, présente des attitudes imprévisibles. L’enfant n’est pas sûr de pouvoir toujours compter sur le parent, ni de compter sur lui-même. Dans ce cas, la capacité de se séparer et d’explorer l’environnement peut devenir problématique.
  
• Un attachement insécure évitant se constitue lorsque le parent est agressif et méprisant de façon régulière. L’enfant est sûr de ne pas pouvoir compter sur le parent, ni de compter sur lui. L’enfant tente de s’organiser pour survivre face au modèle de rapport de force qui lui est offert en évitant d’exprimer ses émotions et ses besoins. Des dysfonctionnements organiques (biologiques, génétiques, traumatiques…) peuvent jouer un rôle majeur dans la genèse de troubles du comportement.

Gigi a écrit:Je retire comme impression de tes messages, d'un côté un besoin de diagnostic - fiable - des origines des difficultés de ton épouse, et d'un autre côté une peur de la "folie".

Mais on peut tout à fait souffrir de difficultés d'ordres psychologique, même importantes, sans pour autant "être fou", i.e. victime de psychose.

Quitte à passer pour un triste sire, j'ai envie d'ajouter: la douance n'empêche pas les (vraies) maladies mentales (psychoses).
On peut avoir des caractéristiques "naturelles" décalées doublées de pathologies (à force, justement, que ces caractéristiques ne soient pas reconnues en tant que telles). (liées ou pas à la douance - génétique, enfance, etc.)

Par ailleurs, je me demande s'il ne serait pas judicieux pour ta compagne, emmanuel(p), de prendre des médocs (anxyolitiques?) pour déstresser au cours de la période du bilan (avant/pendant/après), ainsi que des compléments alimentaires (même si en quelques jours ça ne changera pas grand'chose). Évidemment pas une médication lourde qui abrutit... Juste histoire de passer le bilan dans les meilleures conditions, d'autant que le résultat du bilan n'est pas anodin pour elle.

Je me dis que ça ne m'aurait pas fait de mal pour passer le bac ou les concours. J'étais plus handicapé par mon stress qu'autre chose, ce qui d'ailleurs est (ré)apparu lors de mon bilan chez Cogito'Z...

Bon courage à vous deux en tout cas.

Je me demande si Jessicap(able), qui vient de s'inscrire, ne serait pas l'épouse d'Emmanu(h)elp. Bienvenue ici et bon courage

Au fait, si j'ai bien compris, bilan ce mercredi chez Cogito'z, donc vous serez de passage à Paris ?

On organise une rencontre des Z parisiens mercredi ?

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Perso, je rêve d'une nouvelle après-midi jardin du Luxembourg + balade vélo + repos mérité le long du canal. Augenblick, prête à rejouer les guides le WE prochain ?

une autre fois oui (wir sind easy riders ), je vais avoir une semaine fatigante et je pense que le vélo n'est probablement pas une nécessité pour cette rencontre-ci.
Dans les statues allégoriques ou antiques du jardin du Luxembourg, il y a, ici aussi "la liberté guidant le monde" : voir sur site du Sénat, dans la liste, à droite.

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Tant que la personne elle-même ne s'est pas exprimée, on pisse tous dans un violon

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emmanuelp a écrit:
N'oublions pas la fameuse phrase du médecin generaliste/specialiste qui ne sait pas quoi dire:"c'est dans votre tête ma petite dame"
Ensuite n'oublions pas les psy: "si vous etes faible, c'est que vous ne mangez pas, vous revez que vous manger mais vous ne mangez", par contre les additions au resto elles sont belles et bien réelles ! des comme-ca j'en ai des dizaines !

Je ne sais pas si ça va t'être d'une grande aide, mais un jour où j'ai dit à mon médecin que j'en avais marre de cette petite phrase "c'est dans ta tête", elle m'a répondu que la grande majorité des gens avait du mal à imaginer qu'une souffrance psychique puisse être aussi intense qu'une souffrance physique. Qu'un médecin puisse dire ça, j'ai trouvé ça formidable.

Sinon, ayant lu tout le sujet mais ne sachant que répondre, j'ai lu tes deux derniers messages et j'aime cette lueur d'espoir et ce soulagement qui s'ouvrent à ta femme.

ahlala a écrit:mes messages de bon sens je les ai enlevé parce que pisser dans un violon (passez moi l'expression) ça m'enchante moyen.

Bonjour Ahlala,

Je trouve dommage que tu aies effacé tes messages.

Ton opinion était intéressante, elle apportait une point de vue différent et pour moi la variété des points de vue est enrichissante. Ensuite, Emmanuel et sa femme sont libres de faire ce qu'ils veulent des différentes informations que leurs propose chacun de nous.

En ce qui te concerne, ton opinion n'a pas plus ou moins de valeur selon le nombre de personnes qui vont ou non dans le même sens que toi et selon la façon dont l'accueille ton interlocuteur, ce qu'il en fait.

emmanuelp a écrit:N'oublions pas la fameuse phrase du médecin generaliste/specialiste qui ne sait pas quoi dire:"c'est dans votre tête ma petite dame"

Peut-être une façon maladroite de rappeler l'importance de l'influence de l'esprit sur le corps, ou comment des problèmes d'origine psychologique entrainent des problèmes physiologiques (tout à fait réels) ?
Malheureusement, beaucoup de généralistes semblent avoir tendance à considérer que seuls les problèmes purement somatiques méritent leur intérêt. Heureusement, quelques-uns savent faire le pont entre les deux.

emmanuelp a écrit:Ensuite n'oublions pas les psy: "si vous etes faible, c'est que vous ne mangez pas, vous revez que vous manger mais vous ne mangez", par contre les additions au resto elles sont belles et bien réelles ! des comme-ca j'en ai des dizaines !

Question idiote : la présence d'un parasite (vers intestinaux) dans le système digestif de ton épouse a-t-elle été vérifiée ?

Comme tu le sais, ta femme vis les événements de façon décuplée.
Chaque déception est une nouvelle fissure, chaque échec est une fracture.

J'ai longtemps cru que je devenais folle, car je captais des sons que les autres n'entendaient pas, je me concentrais sur des éléments que les autres considéraient sans importance.
La seule phrase qui m'a plu et que j'ai gardé de ma thérapie, c'est "quand on croit devenir fou, c'est qu'on ne le devient pas !"
Avoir conscience de ce qui se passe, ce n'est pas devenir fou.

Ta femme a d'énormes capacités, mais elle n'a pas trouvé le domaine pour les exploiter ! Elle sait qu'elle est capable de tout accomplir, mais n'en a pas forcément envie !

J'espère qu'elle trouvera le domaine qui la passionne, pour ma part j'en ai au moins une dizaine pour être toujours occupé ! Je veux bien les partager si ça l'aide.

Je suis également sans activité depuis 9 mois, et je lutte aussi contre l'idée de l'inutilité ou du manque d'opportunité d'exprimer mes compétences.

Voilà de nouveaux sujets que nous pourrions aborder !

En tout cas, bravo pour ton soutien !

l'ont empeché de faire chercheur car les fonctionnaires chercheurs sont des creves la faim selon eux...

pas étonnant qu'elle ne pèse que trente kilo pour son mètre 55....
elle n'a pas fait chercheur... mais elle est chercheur dans ses tripes...vu comment résonne l'injonction paradoxale reçue de ses parents, intégrée et (mal)digérée...

par ailleurs, je rejoins l'aspect conscience de sa folie = absence de folie (je fais court, des comparses ont très bien exprimé cela). la suradaptation est une véritable souffrance et maltraitance que l'on s'inflige au final... parce que je reste responsable de ce que je m'inflige, même si il y a des causes et explications externes tout à fait valables qui permettent de comprendre le pourquoi je me suis infligé cela... il y a une histoire de pardon à soi-même aussi qui peut venir après la découverte de ses ailes d'albatros trop grandes et lourdes quand elles restent clouées au sol...et qu'on ne sait plus comment voler tellement on a pu s'abîmer au passage.
il est temps à un moment de devenir son propre parent, de se protéger soi, corps et âme, coeur à coeur, pour éviter de ne plus ressentir la vie.
prendre qq béquilles momentanées, (pas sans avis médical) pourraient quand même aider...car si tout devient plus intense c'est peut-être aussi parce qu'elle n'a jamais été aussi proche d'elle même...c'est effrayant, alors qu'il n'y a rien de plus beau.
mes angoisses, mes folies se sont peu à peu estompées, cela devient plus doux, par moment, c'est même la paix...
alors qu'elle s'accroche bien au mat pendant cette tempête, cette longue dépression est à mon sens le signe d'une avancée dans la vie à contre coeur et le corps dit stop...il ne peut plus fonctionner selon les anciens schémas...et forcément, si on laisse ses vieux schémas au placard, reste la peur de l'inconnu... mais, putain, si j'ose m'exprimer ainsi, je crois que ça vaut le coup d'aller vers ça....d'ailleurs, quand j'y pense, se connaître c'est aussi accepter de ne pas tout connaître de soi, sur soi, ne pas tout comprendre... simplement accueillir avec bienveillance.

aux vus des tempêtes déjà passées, au vu de votre navire qui n'a pas sombré, je ressens en vous lisant la force intime de nos intuitions...aller vers le test, oui...être dans de meilleures dispositions physiques oui aussi je suis d'accord avec ce qu'a dit nicoco...
pour ma part, j'ai mis un an avant d'aller passer ces tests...en dépression, et toujours sous traitement, j'ai lu, écris moi-même sur le forum, (mais je n'avais pas le compagnon de route ad hoc non plus), parlé au tel, sur msn pendant des heures voire des nuits entières, puis rencontré des gens du forum... avant de me décider à y aller. j'avais déjà eu pas mal de confirmations "live" qui m'ont apaisée quelquepart, même si je n'avais pas encore fait le chemin vers les tests. j'ai eu besoin d'eux aussi pour avoir une preuve tangible...un espèce de signal officiel de "ok, maintenant tu peux construire un nouveau socle, ton socle"...aujourd'hui je suis en train de creuser mes nouvelles fondations...
voilà, au fond, elle sait qu'elle a raison...raisonnablement raison.. pour une fois faire confiance à sa tête, mais ne pas oublier son corps...indissociables...mais le corps comprendra et pardonnera aussi... même si aujourd'hui il doit accepter l'aide et l'assistance adéquate...

je vous envoie mon soutien,

amicalement,

Titelfe

à tout les deux j'espère que tout va s'arranger bon courage à vous et tenez le coup ce qui ne nous tuent pas nous rend plus fort comme dis l'adage !
il n'y a pas si longtemps que ça Phèdre m'a envoyé "un léger souffle d'air d'ailes de papillons" je vous les envoie parce que l'air de rien c'est précieux et ça soulage.
Votre premier message dis que votre épouse s'est reconnue dans mes propos si l'envie lui prend de m'envoyer un message je lui répondrais et ferais de mon mieux pour lui apporter du soutien de la même façon que j'en ai reçu ici.

Il ne faut pas perdre espoir.

C'est marrant la vie, le monde est petit... J'espère que ça va aller pour vous 2 et qu'on pourra faire quelque chose.

En tous cas, je vois que je ne suis pas la seule à avoir une "certaine" vision du corps médical. Sans en arriver à ces extrêmes, ils ne m'ont jamais aidé, se retranchant derrière des "c'est dans votre tête" ou vous n'avez rien, quand manifestement, ils ne trouvent pas la case dans laquelle nous mettre. C'est marrant comme la plupart se mettent à vous détester quand, malgré vous, vous leur résistez.

Merci Anaïs (super heureuse )

Bah courage, on est quelques uns à être passé par là, mais je me dis que en bas de la pente, après, avec des informations nouvelles etc on ne peut que remonter ?

Je crois qu'il ne "faut pas se mettre la pression" et remonter doucement, à son rythme...

Et puis prendre le temps de réfléchir...à au moins une chose, un but...qui fait renaître la motivation, l'envie de prendre une direction...après aucun conseil, c'est si personnel...peut-être chercher dans les petits plaisirs, dans l'enfance aussi...ça peut donner des idées nouvelles...

(moi je voulais être magicienne = cinéma plus grande )

Et puis...des lectures, des rencontres, des films, oui ça peut aider...alors...pourquoi pas...

Sinon ça compte beaucoup de "se sentir compris", ou "écouté" alors bravo pour votre soutien...

En espérant que tout ça se débloque....

Sinon un truc très con : prendre des vacances.

Même un week end.

Loin. De tout et de tout le monde. Sans livre. Sans rien.

Le soleil. Le vent. Vous deux. Un arbre. S'asseoir dessous. Se poser.

Et puis après...après une bonne nuit....des choses nouvelles pourraient surgir...

.......................

Et puis aussi : ne pas renier ses émotions, les laisser s'épancher, pleurer, craquer un bon coup, mettre des mots sur ce qui ne va pas, les angoisses, les questions....

Et puis faire un peu de tri, se calmer...

Là encore: après, peuvent émerger des choses...et puis ça détend le corps, qui en a souvent besoin...

(Sinon pardon si je répète quelque chose, je n'ai lu que le premier post )

Je me suis inscrite pour pouvoir te répondre. Je ne sais pas où en est "ta femme" mais si je peux aider je suis prête à donner mon num de tel. Bon d'abord je sais que je vais faire des envieux j'ai parlé une heure hier avec Jeanne S-F, mais je ne suis pas là pour parler de moi. En lisant les descriptions de ta femme je me suis reconnue il y a un an (48 kg pour 1m68 ) quand je découvrais cet état de disgrâce qu'est la zébritude, du fond d'une clinique psychiatrique avec une seule obsession : MOURIR !
Son état m'a effrayée et j'ai eu envie de lui parler là tout de suite. Puis je me suis dit que pour être si prés de ce qu'elle ressent c'était peut etre toi le zebre qui souffre. Si c'est le cas tant mieux, si tu écris même en te cachant, il y a de l'espoir. Si tu es le mari alors peut etre bien que tu es zebre aussi.
Donc la premiere chose est savoir que vivre en étant SD est et restera UNE GUERRE ! La pire qui soit parce que l'ennemi est à l'interieur.
La deuxième est que l'envie de mourir vient d'un épuisement moral, plus envie de faire l'effort, trop douloureux et pas de l'intelligence qui reste un grand bonheur. Pour mener cette guerre TU N'ES PAS SEULE ! Et tu connais l'immense empathie des zèbres, ils peuvent te sauver de toi-même. Courage et donne des nouvelles je suis nulle en internet je ne trouve pas d'autres messages de toi apres le 1er mai. Mais si tu es comme moi tu sais qu'à partir de maintenant je vais penser à toi non stop.

l'envie de mourir :

j'ai envie d'en parler...j'ai connu ça...d'ailleurs sans le savoir...mais pas facile à mettre en mots...

je saute à la conclusion : beaucoup de zèbres sont malades selon moi car on vit dans un système social "corrompu" par des valeurs biaisées (consommation, tout tout de suite, travailler plus, se ruiner la santé, et la vie, se durcir, cloisonner, se durcir, être tendu, ne plus avoir le temps de rien, techniques de management par la pression, leader autoritaire et froid et dur....etc etc...)

moi j'ai failli crever : d'un cruel, et immense manque...d'amour.

le vrai : l'amour de soi et des autres. (pas le narcisse !!!)

prendre le temps de faire les choses pour les faire bien, travailler mais seulement : faire ce qui est humainement possible (pas se ruiner la santé), être solidaires, apprendre à retrouver le chemin du désir : qui prend son temps...et patiente...avant d'atteindre son but....aller poser son cul sous un arbre...et là, comme ça discuter....écouter les histoires de vies des autres qui sont si touchantes et belles (ou tristes mais comme un cadeau)

et rencontrer "des autres" qui fonctionnent ainsi...

ces valeurs biaisées, elles sont partout autour de nous...véhiculées par les médias...au travail par certains chefs...véhiculées par nos amis non-conscients....

ces valeurs biaisées tuent : tuent ceux qui ont des émotions, qui sont sensibles ou hypersensibles, qui n'ont pas rompu avec leur humanité, leur âme, leur corps...

j'ai failli crever parce qu'à présent je sais que je me suis dit :

je suis si forte, si il n'y a pas de place pour tous, alors que les plus forts se sacrifient.

moi j'ai toujours été forte, je n'ai pas peur de ma mort, ce monde là j'en veux pas, je ne vois pas d'issue...fatigue, usure, perte de sens, dégoût, maladie somatique (troubles du sommeil 2 ans...c'est fini ouff !)

eh ouais. j'ai eu envie de crever pour avoir la paix, pour laisser ma place, (pas assez de travail pour tous...les ressources qui sont menacées etc) mais tout ça à présent je le sais : C EST UNE ILLUSIONS FAUSSE !!!!!!

les ressources et la gestion des états sont entre les mains de décideurs qui font nimp. aux décideurs la faut des décisions qu'ils prennent.

PARCE QUE :

politeia = politique = art de bien gouverner la cité !!!!!

or la cité c'est des hommes et des femmes !!!!!

mais ceux qui "gouvernent les cités" ne savent rien de rien de l'homme ni de la femme !!!!!! ils ne connaissent que les stratégies froides inadaptées à l'humain !!!!!!!!!!!!!! (pardon hein...il ne faut pas généraliser, je pense que certains ont une réelle volonté de bien faire mais bon)

ceux qui connaissent bien l'humain : sont ceux qui ont du vécu !!!!

(donc la population qui a pris des coups dans la gueule mais qui ne serait pas devenue endurcie, ferait des bons décideurs )

et heureusement il y a autant de connards froids et tendus et dangereux (voir bien moins finalement)....que d'humains solidaires qui partagent leurs richesses équitablement, qui se tendent la main, qui décident de vivre autrement, et ensemble, qui savent aimer les autres et eux-même, et leur planète...

et ceux-là, quand on en voit un, quand on en trouve un quand on en rencontre quelques uns :

ceux là : NOUS SAUVENT PAR LE MIRACLE DU HASARD DE CE QU ILS SONT.

(Merci en passant, pour moi beaucoup étaient des Z qui n'ont pas renié leur part sensible ) mais pas seulement !! Il y en a chez les gens simples et intuitifs aussi ! (les paysans, les artisans etc etc dans tous milieux sociaux et tous pays)

Courage !!!!!! les systèmes sociaux occidentaux dans lesquels nous vivons n'ont aucun sens !! mais ça n'est pas de notre faute !! A chacun de réussir à redonner du sens à sa vie malgré eux, pour ne pas laisser les cons gagner !!

Peut-être même les peuples européens devraient réagir aux décisions prises au sommet des pyramides...et faire passer un message fort...mais sincèrement je ne sais pas quelle forme il devrait prendre...

Courage !!!!!!!

Ne regardez plus les infos sortez extra muros, vivez le vent dans vos cheveux, baladez vous dans les bois, prenez votre temps, refusez de vous laisser user encore et encore...mangez bien...

prenez bien soin de vous !!!!!!!!!
(car nul ne le fera à votre place)

enfin voilà, j'éditerai peut-être.......
là j'ai témoigné pour vous...
en espérant ne pas vous en rajouter une couche, mais au contraire vous aider à y voir plus clair...

et d'ailleurs, cessez vite de me lire et allez respirer le soleil et puis la nuit puisqu'il fait beau