Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
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nikoku74
C12H23O2Na
Pieyre
Damon44
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Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Caractéristiques liées à la douance
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Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
J'ai vu qu'il y avait un autre topic sur le doute, vu d'un point de vue philosophique. Me posant encore de nombreuses questions sur la zébritude, celui-ci se veut un peu plus "terre à terre". (Loin de moi l'idée de dénigrer l'importance de l'autre )
Le doute est-il inhérent à la personnalité du zèbre?
De ma propre expérience, j’ai observé qu’il y avait deux formes de doute:
Celui qui nous permet de nous remettre en question et de prendre du recul. Et celui plus négatif, que j’appellerai le « doute destructeur ». Celui qui nous empêche de mener une entreprise à terme, celui qui paralyse une action à peine imaginé.
Le zèbre est-il enclin au doute plus qu’un autre type de personnalité? Par son esprit fortement analytique décortiquant chaque pensée qui viendrait à son esprit?
Le doute est-il inhérent à la personnalité du zèbre?
De ma propre expérience, j’ai observé qu’il y avait deux formes de doute:
Celui qui nous permet de nous remettre en question et de prendre du recul. Et celui plus négatif, que j’appellerai le « doute destructeur ». Celui qui nous empêche de mener une entreprise à terme, celui qui paralyse une action à peine imaginé.
Le zèbre est-il enclin au doute plus qu’un autre type de personnalité? Par son esprit fortement analytique décortiquant chaque pensée qui viendrait à son esprit?
Damon44- Messages : 151
Date d'inscription : 30/09/2012
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Bonjour et bienvenue puisque tu es nouvellement inscrit.
J'essaye d'analyser la part de doute qui existe en moi pour pouvoir répondre à ta question.
Il sera impossible bien entendu d'en faire une généralité.
Je doute de moi, de ma capacité à réussir et donc j'entreprends très rarement. Je doute également de tout ce que je ne peux pas "démonter" et en général je m'en méfie.
J'ai une impression de vie en parallèle, donc je suis forcément en recul mais je n'accorde pas de temps à la réflexion car je suis dans l'instantané.
Est-ce une question de caractère ou de zébritude, je l'ignore.
Les réponses qui vont suivre pourront surement nous éclairer davantage.
J'essaye d'analyser la part de doute qui existe en moi pour pouvoir répondre à ta question.
Il sera impossible bien entendu d'en faire une généralité.
Je doute de moi, de ma capacité à réussir et donc j'entreprends très rarement. Je doute également de tout ce que je ne peux pas "démonter" et en général je m'en méfie.
J'ai une impression de vie en parallèle, donc je suis forcément en recul mais je n'accorde pas de temps à la réflexion car je suis dans l'instantané.
Est-ce une question de caractère ou de zébritude, je l'ignore.
Les réponses qui vont suivre pourront surement nous éclairer davantage.
Invité- Invité
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Je ne dirais pas qu'il y a deux formes de doute, même si je ne me situe pas en opposition quant au fait qu'il y a deux phases qui correspondent au doute.
Il y a un étonnement premier, qui suscite davantage qu'à l'ordinaire nos facultés d'observation, de prise en compte de ce qui existe ou de ce qui est possible. Et puis, si l'on ne veut pas en rester à une position sceptique, il y a une phase déconstructrice, qui permettra de reconstruire autrement.
Par ailleurs je considère que c'est un sujet proprement philosophique. La philosophie est autant démarche pratique que construction théorique, sur la terre ferme comme dans les nuages. Elle est ce qui anime toute réflexion autonome.
Il y a un étonnement premier, qui suscite davantage qu'à l'ordinaire nos facultés d'observation, de prise en compte de ce qui existe ou de ce qui est possible. Et puis, si l'on ne veut pas en rester à une position sceptique, il y a une phase déconstructrice, qui permettra de reconstruire autrement.
Par ailleurs je considère que c'est un sujet proprement philosophique. La philosophie est autant démarche pratique que construction théorique, sur la terre ferme comme dans les nuages. Elle est ce qui anime toute réflexion autonome.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Damon44 a écrit:Le zèbre est-il enclin au doute plus qu’un autre type de personnalité? Par son esprit fortement analytique décortiquant chaque pensée qui viendrait à son esprit?
Personnellement, je ne pense pas. En fait, n'importe quelle personne "douée d'un minimum d'intelligence" - si l'on en croit Socrates et Aristote - est capable de douter (à partir du moment qu'on lui permet et/ou qu'on l'instruise suffisamment pour élever sa conscience).
Je pense, pour ma part, que ce qui est propre aux zèbres, c'est plutôt des questions de confiance en soi plus que de doutes à proprement parler...
C12H23O2Na- Messages : 579
Date d'inscription : 14/09/2012
Age : 46
Localisation : Lyon
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Sur l'aspect général de la capacité de douter, je suis d'accord, de même que sur l'accent que tu mets sur le manque de confiance.
Mais pourtant je veux bien croire qu'il y aurait deux éléments plus importants chez nous que chez d'autres (si l'on peut parler d'un collectif pour des personnes aussi diverses) :
— une interrogation plus grande sur tout ce qui est là;
— une capacité plus grande d'analyser tout, de tout décortiquer comme dit Damon.
Personnellement je m'y reconnais. Le manque de confiance correspond d'ailleurs à la crainte anticipée de ne pas pouvoir tout remonter.
(D'ailleurs c'est une question que je me pose : n'y a-t-il pas parmi nous des personnes qui ont une pensée plus synthétique qu'analytique ?)
Mais pourtant je veux bien croire qu'il y aurait deux éléments plus importants chez nous que chez d'autres (si l'on peut parler d'un collectif pour des personnes aussi diverses) :
— une interrogation plus grande sur tout ce qui est là;
— une capacité plus grande d'analyser tout, de tout décortiquer comme dit Damon.
Personnellement je m'y reconnais. Le manque de confiance correspond d'ailleurs à la crainte anticipée de ne pas pouvoir tout remonter.
(D'ailleurs c'est une question que je me pose : n'y a-t-il pas parmi nous des personnes qui ont une pensée plus synthétique qu'analytique ?)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Pieyre a écrit:
— une capacité plus grande d'analyser tout, de tout décortiquer comme dit Damon.
Capacité peut-être, mais je doute de la mienne donc comment affirmer que je suis capable ?
Besoin, surement, comme s'il y allait de ma survie (intellectuelle je précise).
Invité- Invité
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
certainement oui, et c'est ça qui fait avancer donc il ne faut pas s'en séparer.
Maintenant, ce doute permanent nous joue des tours et nous fait tomber bas pour remonter haut. Ne dit on pas que le doute est créatif?
Maintenant, ce doute permanent nous joue des tours et nous fait tomber bas pour remonter haut. Ne dit on pas que le doute est créatif?
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
J'aurais plutôt dû dire : « une propension plus grande à tout analyser », pour être dans la dynamique.paoline a écrit:Capacité peut-être, mais je doute de la mienne donc comment affirmer que je suis capable ?
La capacité, c'est un point de vue statique. Tu peux te rendre compte de celle que tu as en fonction de ta lucidité propre. C'est à toi et aux autres de le dire. Si c'est chez toi un besoin, c'est un saut qualitatif qui prouve bien aussi un aspect quantitatif, c'est-à-dire une capacité qui s'appuie sur des moyens intellectuels qui doive avoir une visibilité.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Pieyre a écrit:Mais pourtant je veux bien croire qu'il y aurait deux éléments plus importants chez nous que chez d'autres (si l'on peut parler d'un collectif pour des personnes aussi diverses) :
— une interrogation plus grande sur tout ce qui est là;
— une capacité plus grande d'analyser tout, de tout décortiquer comme dit Damon.
Personnellement je m'y reconnais. Le manque de confiance correspond d'ailleurs à la crainte anticipée de ne pas pouvoir tout remonter.
Hmm... c'est vrai, je n'ai pas pensé à voir la question sous cet angle.
(D'ailleurs c'est une question que je me pose : n'y a-t-il pas parmi nous des personnes qui ont une pensée plus synthétique qu'analytique ?)
Un peu vague pour moi : qu'appelles-tu pensée synthétique par opposition à analytique (pour moi, les deux vont ensemble...) ?
C12H23O2Na- Messages : 579
Date d'inscription : 14/09/2012
Age : 46
Localisation : Lyon
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Ce n'est pas une opposition si claire en effet. Alors voici une petite contribution que j'ajoute à ce qui a déjà été dit ici ou là sur les différents types de pensée. J'aimerais assez tout reprendre d'ailleurs à l'occasion.C12H23O2Na a écrit:Un peu vague pour moi : qu'appelles-tu pensée synthétique par opposition à analytique (pour moi, les deux vont ensemble...) ?Pieyre a écrit:(D'ailleurs c'est une question que je me pose : n'y a-t-il pas parmi nous des personnes qui ont une pensée plus synthétique qu'analytique ?)
Une pensée analytique, c'est assez clair je pense, mais ce qui s'oppose, ou ce qui est en rapport de dualité avec ce qui est clair n'est pas forcément clair. Ainsi le vrai peut être mis en balance avec le faux, mais le centre du cercle, avec quoi ? – sa périphérie ? – mais selon quel rayon ? Cela remet en question... la question-même.
Bon, je vais essayer de faire court, pour ne pas trop qu'on s'élève dans le ciel des Idées.
Si, une pensée analytique, c'est de diviser une question en ses parties élémentaires, cela implique aussi en pratique que la question soit précise.
Alors on peut envisager au moins deux oppositions :
— une pensée qui décompose / une pensée qui recompose;
— une pensée qui atteint une certaine profondeur / une pensée qui s'étend en surface.
La première opposition serait temporelle, dynamique ou cinématique : mouvement descendant / mouvement ascendant. La seconde serait spatiale, statique ou géométrique.
En informatique on parlerait de parcours en profondeur et de parcours en largeur, mais en combinant les deux oppositions. C'est parce que l'informatique, c'est de la pratique. Il faut se coltiner un peu tout, et notamment des limites temporelles et spatiales, autrement dit de puissance et de mémoire.
De façon analogue, si l'on est précis et profond, on est étroit; et si l'on est précis et étendu, on est superficiel (au sens propre). Et si l'on n'est pas précis, il y a encore d'autres cas, que je laisse en exercice.
Je prends mon cas personnel.
Décomposer et recomposer, cela ne me pose pas tellement de problème tant que j'en reste à un cône étroit de configurations. Les deux mouvements de pensée sont agréables.
Mais alors, envisager que, pour un problème, il y ait d'emblée de multiples aspects de différents types que je devrai faire apparaître à la surface de mon champ de pensée pour les traiter de façon coordonnée, cela me bloque immédiatement. Je suis capable de le faire, et la perspective est même stimulante, mais je dois vaincre un affolement intérieur, qui ne se calme que lorsque, pas à pas, je commence à maîtriser un certain espace de configurations pertinentes (mais pas en trop grand nombre).
C'est dit de façon rapide (rapide pour moi, c'est-à-dire que j'y ai passé plus de temps qu'il ne faudrait). Aussi j'aurai sans doute à y revenir.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
De façon analogue, si l'on est précis et profond, on est étroit; et si l'on est précis et étendu, on est superficiel (au sens propre). Et si l'on n'est pas précis, il y a encore d'autres cas, que je laisse en exercice.
Je fais peut-être fausse route, mais j'ai l'impression que cela s'apparente à penser convergente vs. pensée divergente, non ?
Quand je compare ma façon de raisonner avec les autres, zèbres et "normopensants" (à défaut de meilleurs termes - je déteste toute forme de généralisation et de catégorisation qui sont, par essence, limitatives), il y a quelque chose que je ne saisi pas :
chez les NP : la capacité de voir assez vite la "bonne réponse" => j'ai très souvent tendance à tomber à côté de la plaque.
chez les zèbres : la capacité de voir au-delà de la "bonne réponse" => je ne vois en général qu'une réponse sur le moment, mais j'ignore si c'est la "meilleure".
Toute la source du doute chez moi est là : je sais que je commets "naturellement" des erreurs de jugement et je peux difficilement faire confiance à mon intuition là-dessus. Je dois donc en permanence vérifier mes idées, les confronter à celles des autres et faire la synthèse.
Parfois, ça peut être très aliénants car je finis par avoir du mal à "penser par moi-même" et par me demander si ma pensée est réellement mienne ou si ce n'est pas celle de quelqu'un d'autre que j'ai empruntée...
C12H23O2Na- Messages : 579
Date d'inscription : 14/09/2012
Age : 46
Localisation : Lyon
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
C12H23O2Na a écrit:
chez les NP : la capacité de voir assez vite la "bonne réponse" => j'ai très souvent tendance à tomber à côté de la plaque.
chez les zèbres : la capacité de voir au-delà de la "bonne réponse" => je ne vois en général qu'une réponse sur le moment, mais j'ignore si c'est la "meilleure".
Chez le normo-pensant la réponse va aboutir en conclusion d'une démonstration très pensée et élaborée (il a pris le temps).
Chez le HP la réponse va aboutir avec souvent l'impossibilité de présenter cette démonstration dans la mesure où il la juge inutile, seule la réponse compte, et où bien souvent il a des difficultés à la restituer compte tenu de la vitesse à laquelle celle-ci se déroule dans son esprit.
Demander à un HP de voir le point A qui se trouve à 20 cm de lui (vision maximale du normo-pensant) va lui demander un effort car sa vision va l'amener à voir le point B 30 cm plus loin.
Lorsque je réponds à un sujet sur le forum je suis tentée d'écrire une phrase, la conclusion qui seule m'importe. Le développement est un effort pour moi dans la mesure où je ne "comprends" pas bien son utilité.
Ceci résume assez les difficultés scolaires que rencontrent les HP.
Encore une fois, il y a surement des exceptions, des HP mieux adaptés au système existent vraisemblablement.
Invité- Invité
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
@ C12H23O2Na
ben c'est bien toi qui à "emprunté" cette pensée !
doônque tu peux remonter en toi et voir à quoi correspond cet emprunt, jusqu'à "voir" les schémas de pensées qui t'ont conduit à emprunter, et formuler ces schémas, (moi j'utilise alors les schémas heuristiques de Tony Buzan pour formuler en gardant la souplesse) l'emprunt devient ainsi l'illustration de mon schéma de pensée.
CQFD ?
je ne sais pas si CQFD !
alors que :
1 je n'ai lu que ton post de tout le sujet
2 je suis en mode nuageux et me réveille en écrivant
3 le doute est mon cheval de bataille, mais il a son écurie : je ne m'identifie pas à lui, je vais avec lui voir ce qu'il me montre, et je le rentre ensuite chez lui...
et j'ai appris peu à peu à lui mettre cette écurie : il ne doit pas me faire douter que la conscience en moi sait cheminer indépendamment de ma pensée
et je médite alors qu'il est hors de ma sphère intime, je me plonge dans ce mode de conscience qu'est l'état méditatif profond, là où les pensées ne vont pas, et où j'emploie le terme "voir" pour décrire ce que j'ai perçu
il est impossible de douter dans le "voir" car c'est de la conscience pure captée par moi qui suis unique en mon genre, (comme chaque un !), et la dialectique entre la conscience pure et mon moi est le mode de pensée actuel que j'étend de plus en plus à toutes les sphères de ma vie, retrouvant ainsi un mode de fonctionnement de mon enfance… et apprenant avec lui à cheminer dans le monde actuel avec ces années de vie à intégrer, en plus à la lumière zébrée, ce qui me rajeuni !
Il y a des doutes caché derrière des doutes qui ne valent pas la peine d'être conservés, les virer de la vie libère la place pour créer sa réalité "sans aucun doute", même si la fonction "remise en question" persiste, ce que je trouve juste.
Ce sont les doutes induis par les autres.
Une fois les programmations par les autres dévoilées et rangées, (mise sous l'ordre de moi) la fonction doute est juste un déclic qui me montre que je ne suis pas tout à fait sure de ce que je vis là,
doônque (j'aime bien écrire ça "avé l'assent")
je remet en question ce que je vis ! (encore là les schémas Tony Buzan sont souples et me permettent de tout étaler)
mais à la lumière de mon moi que je guette ainsi dans ses ressentis, ses pensées, ses croyances, ses émotions… sans jamais mettre en doute ce qu'il me montre ainsi, juste l'accompagner pour "voir" où il va !
Le sentiment de certitude comme pendant du sentiment ancien de doute induis ?
Oui, d'où la récupération de mes colères d'enfant, je "vois" le doute m'attaquer (sous la forme d'autres personnes et de leurs "dires") alors qu'il n'a rien compris à ce que j'avançais...
excusez moi de poster ainsi sans avoir tout lu et en plus sans avoir fais le tour complet de la question…
Y'a des jours comme ça...
... sans aucun doute mon cher Watson !!!
Belle journée tout le monde
Parfois, ça peut être très aliénants car je finis par avoir du mal à "penser par moi-même" et par me demander si ma pensée est réellement mienne ou si ce n'est pas celle de quelqu'un d'autre que j'ai empruntée...
ben c'est bien toi qui à "emprunté" cette pensée !
doônque tu peux remonter en toi et voir à quoi correspond cet emprunt, jusqu'à "voir" les schémas de pensées qui t'ont conduit à emprunter, et formuler ces schémas, (moi j'utilise alors les schémas heuristiques de Tony Buzan pour formuler en gardant la souplesse) l'emprunt devient ainsi l'illustration de mon schéma de pensée.
CQFD ?
je ne sais pas si CQFD !
alors que :
1 je n'ai lu que ton post de tout le sujet
2 je suis en mode nuageux et me réveille en écrivant
3 le doute est mon cheval de bataille, mais il a son écurie : je ne m'identifie pas à lui, je vais avec lui voir ce qu'il me montre, et je le rentre ensuite chez lui...
et j'ai appris peu à peu à lui mettre cette écurie : il ne doit pas me faire douter que la conscience en moi sait cheminer indépendamment de ma pensée
et je médite alors qu'il est hors de ma sphère intime, je me plonge dans ce mode de conscience qu'est l'état méditatif profond, là où les pensées ne vont pas, et où j'emploie le terme "voir" pour décrire ce que j'ai perçu
il est impossible de douter dans le "voir" car c'est de la conscience pure captée par moi qui suis unique en mon genre, (comme chaque un !), et la dialectique entre la conscience pure et mon moi est le mode de pensée actuel que j'étend de plus en plus à toutes les sphères de ma vie, retrouvant ainsi un mode de fonctionnement de mon enfance… et apprenant avec lui à cheminer dans le monde actuel avec ces années de vie à intégrer, en plus à la lumière zébrée, ce qui me rajeuni !
Il y a des doutes caché derrière des doutes qui ne valent pas la peine d'être conservés, les virer de la vie libère la place pour créer sa réalité "sans aucun doute", même si la fonction "remise en question" persiste, ce que je trouve juste.
Ce sont les doutes induis par les autres.
Une fois les programmations par les autres dévoilées et rangées, (mise sous l'ordre de moi) la fonction doute est juste un déclic qui me montre que je ne suis pas tout à fait sure de ce que je vis là,
doônque (j'aime bien écrire ça "avé l'assent")
je remet en question ce que je vis ! (encore là les schémas Tony Buzan sont souples et me permettent de tout étaler)
mais à la lumière de mon moi que je guette ainsi dans ses ressentis, ses pensées, ses croyances, ses émotions… sans jamais mettre en doute ce qu'il me montre ainsi, juste l'accompagner pour "voir" où il va !
Le sentiment de certitude comme pendant du sentiment ancien de doute induis ?
Oui, d'où la récupération de mes colères d'enfant, je "vois" le doute m'attaquer (sous la forme d'autres personnes et de leurs "dires") alors qu'il n'a rien compris à ce que j'avançais...
excusez moi de poster ainsi sans avoir tout lu et en plus sans avoir fais le tour complet de la question…
Y'a des jours comme ça...
... sans aucun doute mon cher Watson !!!
Belle journée tout le monde
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Ce sont les doutes induis par les autres.
Je garde cette phrase, non pas que je jette le reste mais c'est de cela dont j'aimerais discuter.
Que faire quand ce doute est parfaitement justifié ? L'expérience m'a prouvé que quand je me trompe, ce n'est vraiment pas un problème de vision des choses, mais que je me suis bel et bien trompé.
J'ai grandi avec un jugement social que je qualifierais de "défectueux", en gros j'ai longtemps été incapable (et j'ai toujours du mal) d'avoir un "bon jugement" des gens : par exemple, une personne m'aura l'air bienveillante, mais un moment je vais avoir l'impression qu'elle ne l'est plus, puis à un autre elle me paraîtra à nouveau bienveillante, puis quelqu'un m'aura montré qu'en fait elle me manipule, etc. jusqu'à ce que je tranche - mais le doute persistera toujours.
Résultat : j'alterne sans cesse entre une trop grande naïveté et une trop grande méfiance - car je me sens vraiment sans défenses face à la manipulation.
retrouvant ainsi un mode de fonctionnement de mon enfance…
Avancer à tâtons, à coup d'essais et d'erreurs successives ? Pas sûr de trop vouloir retrouver cela, franchement...
C12H23O2Na- Messages : 579
Date d'inscription : 14/09/2012
Age : 46
Localisation : Lyon
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Pieyre, peut être peux tu mettre des mots sur mon type de pensée.
Ma pensée, mes émotions sont de type global (synthétique?). Je conçois lan plupart des choses comme un tout.
Si je vois un film, je ressens le jeu des acteurs, la mise en scène, le message, la subtilité des dialogues, mais je n'analyse pas la technique derrière tout cela. Pareil pour tous les arts. J'y suis très sensible mais me sens incapable d'en créer car je ne possède pas la technique nécessaire.
Quand je dois trouver une solution à un problème, dans le travail par exemple, je pars de toutes les données et arrive directement à la solution. Mais là, dans un deuxième temps je peux recréer un processus analytique.
J'ai fait des études en informatique mais n'ai jamais écrit une ligne de code dans ma vie professionnelle. Se plonger dans les détails, perdre son temps à aller pas à pas vers un résultat que l'on connait déjà totalement, que l'on sait déjà décomposer dans des éléments simples et donc réalisables par virtuellement n'importe quel programmeur, ne présente aucun intérêt pour moi. et en même temps c'est très frustrant car on ne peut apporter soi même la preuve de la justesse de ses idées.
Ma pensée, mes émotions sont de type global (synthétique?). Je conçois lan plupart des choses comme un tout.
Si je vois un film, je ressens le jeu des acteurs, la mise en scène, le message, la subtilité des dialogues, mais je n'analyse pas la technique derrière tout cela. Pareil pour tous les arts. J'y suis très sensible mais me sens incapable d'en créer car je ne possède pas la technique nécessaire.
Quand je dois trouver une solution à un problème, dans le travail par exemple, je pars de toutes les données et arrive directement à la solution. Mais là, dans un deuxième temps je peux recréer un processus analytique.
J'ai fait des études en informatique mais n'ai jamais écrit une ligne de code dans ma vie professionnelle. Se plonger dans les détails, perdre son temps à aller pas à pas vers un résultat que l'on connait déjà totalement, que l'on sait déjà décomposer dans des éléments simples et donc réalisables par virtuellement n'importe quel programmeur, ne présente aucun intérêt pour moi. et en même temps c'est très frustrant car on ne peut apporter soi même la preuve de la justesse de ses idées.
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
paoline a écrit:Pieyre a écrit:
— une capacité plus grande d'analyser tout, de tout décortiquer comme dit Damon.
Capacité peut-être, mais je doute de la mienne donc comment affirmer que je suis capable ?
Besoin, surement, comme s'il y allait de ma survie (intellectuelle je précise).
Merci pour vos réponses. Dans ma vie le doute est dévastateur et non créateur. Il me paralyse totalement. Ainsi mes capacitées restent un potentiel et non-réalisables. Et oui, je doute completement de mes capacitées et je rejoins Paoline en me posant la question "comment affirmer que je suis capable"?
Damon44- Messages : 151
Date d'inscription : 30/09/2012
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Damon 44,
Le doute comme méthodologie et philosophie (scepticisme, école pyrrhonienne, Kant, Descartes et alii.) a pour objectif d’atteindre quelque chose (une forme de vérité, un jugement bon, etc.) que la suspension de jugement (épochè, morale provisoire etc.) doit induire, parallèlement à une réflexion active se voulant la plus exhaustive possible. Il s’agit là d’un procédé intellectuel plus ou moins cohérent, volontaire et contrôlé.
Le doute, sur le plan émotionnel, est d’un autre ordre. A priori il ne relève pas du champ de l’intellection, il se rapporte à l’estime de soi, à l’assurance, à la capacité d'(auto)détermination et de délibération. En cela, le doute, comme tu l’as souligné, peut s’avérer stérile voire destructeur (trop d’appréhensions = immobilisme) or il peut également se montrer bénéfique si l’on apprend à le discipliner pour en faire un allié.
L’attitude sceptique et le relativisme (quasi) absolu sont des attributs - conscients et réfléchis - du surdoué pour plusieurs raisons : sur le plan intellectuel, il doit sans cesse se limiter, sélectionner, tout en sachant que la véracité de son affirmation n’est qu’une probabilité parmi tant d’autres. Sur le plan affectif (le point qui t'intéresse) : le doute n’est pas maîtrisable, généralement, il tend à remettre en questions les capacités du sujet, ses effets peuvent être bons ou mauvais.
1) Le doute comme disposition réflexive très positive lorsqu’il s’associe à une démarche critique visant un progrès.
2) Le doute comme état d’esprit dommageable s’il s'accompagne d'une dévalorisation de soi, d'un défaitisme et d'une absence d’initiative.
Pour faire simple, oui, les surdoués sont des individus qui doutent perpétuellement du bien-fondé de leurs analyses, de leurs sentiments, de leurs perceptions, de leurs actions. Parfois de façon maladive, ils ne cessent de se/tout remettre en question.
Le doute comme méthodologie et philosophie (scepticisme, école pyrrhonienne, Kant, Descartes et alii.) a pour objectif d’atteindre quelque chose (une forme de vérité, un jugement bon, etc.) que la suspension de jugement (épochè, morale provisoire etc.) doit induire, parallèlement à une réflexion active se voulant la plus exhaustive possible. Il s’agit là d’un procédé intellectuel plus ou moins cohérent, volontaire et contrôlé.
Le doute, sur le plan émotionnel, est d’un autre ordre. A priori il ne relève pas du champ de l’intellection, il se rapporte à l’estime de soi, à l’assurance, à la capacité d'(auto)détermination et de délibération. En cela, le doute, comme tu l’as souligné, peut s’avérer stérile voire destructeur (trop d’appréhensions = immobilisme) or il peut également se montrer bénéfique si l’on apprend à le discipliner pour en faire un allié.
L’attitude sceptique et le relativisme (quasi) absolu sont des attributs - conscients et réfléchis - du surdoué pour plusieurs raisons : sur le plan intellectuel, il doit sans cesse se limiter, sélectionner, tout en sachant que la véracité de son affirmation n’est qu’une probabilité parmi tant d’autres. Sur le plan affectif (le point qui t'intéresse) : le doute n’est pas maîtrisable, généralement, il tend à remettre en questions les capacités du sujet, ses effets peuvent être bons ou mauvais.
1) Le doute comme disposition réflexive très positive lorsqu’il s’associe à une démarche critique visant un progrès.
2) Le doute comme état d’esprit dommageable s’il s'accompagne d'une dévalorisation de soi, d'un défaitisme et d'une absence d’initiative.
Pour faire simple, oui, les surdoués sont des individus qui doutent perpétuellement du bien-fondé de leurs analyses, de leurs sentiments, de leurs perceptions, de leurs actions. Parfois de façon maladive, ils ne cessent de se/tout remettre en question.
Dernière édition par Théodicée le Mar 9 Oct 2012 - 13:14, édité 1 fois (Raison : Nous avons posté en même temps : ))
Invité- Invité
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Merci Théodicée pour cette réponse claire!
C'est exactement la réponse que j'attendais. C'est le doute émotionnel que je dois parvenir à maitriser et j'en suis bien conscient.
C'est exactement la réponse que j'attendais. C'est le doute émotionnel que je dois parvenir à maitriser et j'en suis bien conscient.
Damon44- Messages : 151
Date d'inscription : 30/09/2012
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
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Dernière édition par Théodicée le Lun 18 Fév 2013 - 22:29, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Une eau au moulin (la 1ère est un peu brutale, ne fait pas dans la nuance, je l'apprécie qu'à moitié, mais bon...! elle a le mérite d'avoir un certain punch)
L'ennui en ce monde, c'est que les imbéciles sont sûrs d'eux et les gens sensés pleins de doutes.
Bertrand Russel
On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter.
Emmanuel Kant
Au bout de tout savoir et de tout accroissement de notre savoir,
il n'y a pas un point final, mais un point d'interrogation.
Herman Hesse
L'ennui en ce monde, c'est que les imbéciles sont sûrs d'eux et les gens sensés pleins de doutes.
Bertrand Russel
On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter.
Emmanuel Kant
Au bout de tout savoir et de tout accroissement de notre savoir,
il n'y a pas un point final, mais un point d'interrogation.
Herman Hesse
6 bouleaux- Messages : 545
Date d'inscription : 02/10/2012
Localisation : Nantes
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
6 bouleaux, ton eau au moulin tombe à pic!
Dernière édition par Damon44 le Mer 10 Oct 2012 - 14:02, édité 1 fois
Damon44- Messages : 151
Date d'inscription : 30/09/2012
Age : 47
Localisation : Nantes
Re: Le doute est'il constitutif de la personnalité zébrée?
Je doute constamment de tout, c'est pas toujours facile a vivre... Heureusement que mon utopie m'insuffle quelques étincelles de certitude .
Another-Point-Of-View- Messages : 285
Date d'inscription : 30/07/2012
Age : 28
Localisation : Belgique (Hainaut)
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