Ferrari et deudeuche
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Ferrari et deudeuche
Ce message comme un petit coup de gueule...
Constat : je suis une zébrette. Je perçois tout puissance 10000000000, mon cerveau fonctionne non-stop, je peux être plus efficace que la "moyenne", mais...je suis un colosse aux pieds d'argile.
J'aime beaucoup cette formulation. Oui, je suis forte, mais fragile en même temps. Tout est dans les extrêmes chez moi, et ma vie le reflète bien.
J'ai certes 30 piges, mais l'impression d'en avoir vécu le triple. Vivre une vie, me lancer dans quelque chose. Puis ça ne marche pas, je tombe, me relève tant bien que mal (Fée Nix...). Et hop, on recommence.
C'est bien beau d'être capable de tout ça, mais pour moi, je le vis comme un handicap (j'ai l'habitude de dire de moi que je suis une handicapée de la vie), pas comme un truc super emballant, genre je suis un super héro avec de super pouvoirs (j'ai l'impression de retrouver cet enthousiasme par rapport aux capacités HPI dans beaucoup de fils de discussion, j'ai du mal à partager cette façon de voir les choses).
Aujourd'hui, ma vie ne rime pas à grand chose. Je la vois comme des pointillés, un bout de ci, un bout de ça, le tout en 3D dans le temps, passé, présent, futur.
Mais j'ai du mal (doux euphémisme) à y trouver du sens, un sens, mon sens. Il n'y a pas de fil directeur dans tout ça, et ça me gêne.
Ca se barre dans tous les sens, et au final, je ne sais plus qui je suis ni où je vais (pire, où j'ai envie d'aller).
Je pense que de tous ces mots transpire une chose : je suis complètement paumée. J'ai entre les mains une chose (moi...) qui soit disant, a tout plein de capacités, un énorme potentiel (je cite ce que d'autres disent de moi). Mais au bout du compte, je ne sais pas trop quoi en faire. Très souvent, j'ai fait des mauvais choix.
Bref : comment conduit-on une Ferrari quand on vit au milieu de personnes qui roulent en deux chevaux ???
(aucun jugement de ma part, un simple constat, qui loin de me faire me sentir "supérieure" à la moyenne, me laisse plutôt ce sale arrière-goût, cette sensation d'être différente, jamais à ma place, que ce soit avec les autres ou entre moi et moi).
Constat : je suis une zébrette. Je perçois tout puissance 10000000000, mon cerveau fonctionne non-stop, je peux être plus efficace que la "moyenne", mais...je suis un colosse aux pieds d'argile.
J'aime beaucoup cette formulation. Oui, je suis forte, mais fragile en même temps. Tout est dans les extrêmes chez moi, et ma vie le reflète bien.
J'ai certes 30 piges, mais l'impression d'en avoir vécu le triple. Vivre une vie, me lancer dans quelque chose. Puis ça ne marche pas, je tombe, me relève tant bien que mal (Fée Nix...). Et hop, on recommence.
C'est bien beau d'être capable de tout ça, mais pour moi, je le vis comme un handicap (j'ai l'habitude de dire de moi que je suis une handicapée de la vie), pas comme un truc super emballant, genre je suis un super héro avec de super pouvoirs (j'ai l'impression de retrouver cet enthousiasme par rapport aux capacités HPI dans beaucoup de fils de discussion, j'ai du mal à partager cette façon de voir les choses).
Aujourd'hui, ma vie ne rime pas à grand chose. Je la vois comme des pointillés, un bout de ci, un bout de ça, le tout en 3D dans le temps, passé, présent, futur.
Mais j'ai du mal (doux euphémisme) à y trouver du sens, un sens, mon sens. Il n'y a pas de fil directeur dans tout ça, et ça me gêne.
Ca se barre dans tous les sens, et au final, je ne sais plus qui je suis ni où je vais (pire, où j'ai envie d'aller).
Je pense que de tous ces mots transpire une chose : je suis complètement paumée. J'ai entre les mains une chose (moi...) qui soit disant, a tout plein de capacités, un énorme potentiel (je cite ce que d'autres disent de moi). Mais au bout du compte, je ne sais pas trop quoi en faire. Très souvent, j'ai fait des mauvais choix.
Bref : comment conduit-on une Ferrari quand on vit au milieu de personnes qui roulent en deux chevaux ???
(aucun jugement de ma part, un simple constat, qui loin de me faire me sentir "supérieure" à la moyenne, me laisse plutôt ce sale arrière-goût, cette sensation d'être différente, jamais à ma place, que ce soit avec les autres ou entre moi et moi).
Dernière édition par Fée Nix le Mer 7 Nov 2012 - 22:48, édité 1 fois
Fée Nix- Messages : 251
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Re: Ferrari et deudeuche
On avance dans la vie... En souriant le plus possible et en essayant de ne pas déraper trop.
Conduire une Ferrari en temps de pluie demande de la maîtrise.
On est tous des extrêmes... Le tout est de ne pas être à l'extrémité de sois même... ne pas se perdre.
Phrase Nietzschéenne; "Connais toi toi-même".
Ne pas se sentir différent mais penser différemment.
Courage, ne jamais baisser les bras et toujours avancer car demain n'est pas pire qu'aujourd'hui. Tout à une fin, même le malheur et la souffrance.
Lis le recueil de Paul Eluard; 'Le phoenix'; il est chouette. « Le passé est un oeuf cassé, l’avenir est un oeuf couvé. » du même paupaul...
Conduire une Ferrari en temps de pluie demande de la maîtrise.
On est tous des extrêmes... Le tout est de ne pas être à l'extrémité de sois même... ne pas se perdre.
Phrase Nietzschéenne; "Connais toi toi-même".
Ne pas se sentir différent mais penser différemment.
Courage, ne jamais baisser les bras et toujours avancer car demain n'est pas pire qu'aujourd'hui. Tout à une fin, même le malheur et la souffrance.
Lis le recueil de Paul Eluard; 'Le phoenix'; il est chouette. « Le passé est un oeuf cassé, l’avenir est un oeuf couvé. » du même paupaul...
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Je sais bien qu'il en est ainsi, et moi aussi, j'avance et je fais au mieux, à chaque pas, chaque jour.
Je dis juste que c'est dur. Et que parfois, j'aimerais bien avoir une deudeuche...
Bon, ok, ça soulève le problème que je ne m'accepte pas vraiment comme je suis.....
Je dis juste que c'est dur. Et que parfois, j'aimerais bien avoir une deudeuche...
Bon, ok, ça soulève le problème que je ne m'accepte pas vraiment comme je suis.....
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
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Re: Ferrari et deudeuche
Je serais tentée d'aller au-delà de la pensée de Nietzsche. Plus que "connais toi toi-même", "accepte toi toi même"....
Pour ma part en tous cas, là est le challenge.
Pour ma part en tous cas, là est le challenge.
Fée Nix- Messages : 251
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Re: Ferrari et deudeuche
Mis en pate a écrit:
Phrase Nietzschéenne; "Connais toi toi-même".
Heu... je me goure ou ça vient plutôt des grecs ton truc ?
Genre gnauti seautou
ok ça change rien ----> je sors.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Alors si je ne dis pas de bêtises, c'est en effet des Grecs, c'était inscrit sur le fronton d'un temple (la Pythie ? jsais plus).
Et Nietzsche l'a repris.
Mais peut-être que je dis des bêtises....
Et Nietzsche l'a repris.
Mais peut-être que je dis des bêtises....
Fée Nix- Messages : 251
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Re: Ferrari et deudeuche
Oui, c'est cela. La Pythie, celle qui disait l'avenir. L'Oracle de Delphes.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Bon, ça va, jsuis pas un cas désespéré alors !
N'empêche que ça ne résout toujours pas l'équation de la Ferrari et la deudeuche...
N'empêche que ça ne résout toujours pas l'équation de la Ferrari et la deudeuche...
Fée Nix- Messages : 251
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Re: Ferrari et deudeuche
Non, tu n'es pas désespéré...
Pour moi c'est une question d'adaptation au monde.
Le monde tourne a une certaine vitesse et il n'ira pas plus ou moins vite pour toi.
Acceptes d'être une Ferrari qui quoiqu'il se passe doit rouler a en ville...
Je suis fatigué et je sens l'insomnie poindre...
Je vais suivre mon conseil et faire ce qu'il faut pour accepter cette insomnie.
J’espère que tu trouvera en toi la réponse à tes questions Fée Nix..
Prends soin de toi et le reste viendra.
Pour moi c'est une question d'adaptation au monde.
Le monde tourne a une certaine vitesse et il n'ira pas plus ou moins vite pour toi.
Acceptes d'être une Ferrari qui quoiqu'il se passe doit rouler a en ville...
Je suis fatigué et je sens l'insomnie poindre...
Je vais suivre mon conseil et faire ce qu'il faut pour accepter cette insomnie.
J’espère que tu trouvera en toi la réponse à tes questions Fée Nix..
Prends soin de toi et le reste viendra.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Je suis désespérée mais j'essaie de vivre avec...
A ce qu'il parait, les seuls remèdes contre le désespoir sont l'humour et l'action.
A ce qu'il parait, les seuls remèdes contre le désespoir sont l'humour et l'action.
Fée Nix- Messages : 251
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Re: Ferrari et deudeuche
L'action... oui, je suis en constant mouvement contre cela...
L'humour.
Aussi, mais l'humour même après il faut le garder en soit. C'est plus que salvateur!!!
"Il faut se méfier des philosophes qui ne rient jamais".
J'aime bien dire que ma vie est un gag.
Mais bon, c'est plus compliqué que cela.
Boris Vian est un bon palliatif pour ce qui est du mouvement et de l'humour, je te le conseille.
Après, trouves une fibre créatrice en toi et développe là à fond, sans réserve.
(peinture, musique, chant, danse, écriture, sculpture, etc...)
Il faut créer pour se sentir vivre, c'est vital!!!
L'humour.
Aussi, mais l'humour même après il faut le garder en soit. C'est plus que salvateur!!!
"Il faut se méfier des philosophes qui ne rient jamais".
J'aime bien dire que ma vie est un gag.
Mais bon, c'est plus compliqué que cela.
Boris Vian est un bon palliatif pour ce qui est du mouvement et de l'humour, je te le conseille.
Après, trouves une fibre créatrice en toi et développe là à fond, sans réserve.
(peinture, musique, chant, danse, écriture, sculpture, etc...)
Il faut créer pour se sentir vivre, c'est vital!!!
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Mis en pate a écrit:L'action... oui, je suis en constant mouvement contre cela...
En constant mouvement contre l'action ?
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
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Re: Ferrari et deudeuche
groumph... contre le désespoir... je suis en constant mouvement...
Bouger me fait oublier d'être désespéré...
Bon ça va, j'ai généré de l'humour dans ma phrase mal construite!!!
Bouger me fait oublier d'être désespéré...
Bon ça va, j'ai généré de l'humour dans ma phrase mal construite!!!
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
C'est déjà ça de gagné
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
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Localisation : quelque part sur Terre
Re: Ferrari et deudeuche
De gagné pour toi j’espère!!!
Bon allez, je vous laisse, je sors me balader car la nuit m'appelle et elle risque d'être longue.
Bonne nuitée à vous et retire le "des" au désespoir pour le transformer en "espoir".
Bon allez, je vous laisse, je sors me balader car la nuit m'appelle et elle risque d'être longue.
Bonne nuitée à vous et retire le "des" au désespoir pour le transformer en "espoir".
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
L'humour : sûrementFée Nix a écrit:
A ce qu'il parait, les seuls remèdes contre le désespoir sont l'humour et l'action.
Et le jeu ? T'as essayé ?
Quand des enfants jouent, ils jouent "en vrai" comme ils disent ; et c'est vrai qu'ils ne font pas semblant.
L'adulte lui fait semblant, parce qu'il manque peut-être de lucidité... A supposer que l'adulte existe d'ailleurs, mais c'est un autre sujet.
En tous les cas, tu peux peut-être essayer de jouer à être ce que tu es en profondeur et en vérité : tu peux faire 25 choses à la fois : vas-y
Et ne t'inquiète pas de ce que font les autres : exemple dans la nature : les animaux remplissent leur rôle sans se prendre la tête...
Tu imagines un lévrier faire une syncope parce qu'il voit un limaçon qui n'avance pas ?
Et déjà rien que de regarder un escargot qui fait demi-tour : t'as envie de lui dire "heu... je peux t'aider".
Sauf que l'escargot il correspond à sa capacité.
Donc pourquoi pas jouer-à-toi ?
Bon je sais pas pourquoi j'ai écrit ça : c'est venu comme ça. J'espère que c'est ps trop mal habile....
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
frlaurent a écrit:Tu imagines un lévrier faire une syncope parce qu'il voit un limaçon qui n'avance pas ?
Et déjà rien que de regarder un escargot qui fait demi-tour : t'as envie de lui dire "heu... je peux t'aider".
Ce n'est pas malhabile du tout, et j'adore cette comparaison !
Elle est à la fois drôle et juste.
J'ai un chien, alors en effet, ça me parle. La relation avec son animal est simple, pure, sans détours et jeux de contorsionnistes.
C'est également quelque chose que j'essaie de reproduire dans ma vie, pour en revenir à ton idée de jeu. J'assimile cela à un jeu de rôles. Parfois, j'arrive à trouver ça drôle (c'est un véritable exercice de voir les choses avec humour, mais il est salvateur, je le reconnais, car humour = prise de distance).
Parfois aussi, ça m'exaspère, et je m'énerve toute seule, intérieurement. Contre moi-même, contre ce monde dans lequel j'ai du mal à trouver ma place.
Mon psy fait la différence entre l'acceptation subie ou consentie. Le concept me parle beaucoup, et je les comprends aujourd'hui.
Je dirais que le seul souci, à endosser ainsi plusieurs costumes pour t'adapter en fonction de ton environnement, est qu'au bout d'un moment, un long moment, tu te perds et tu ne sais plus vraiment qui tu es au fond.
C'est un peu là où j'en suis : qui suis-je une fois que j'ai laissé tomber le costume ?
Fée Nix- Messages : 251
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Localisation : quelque part sur Terre
Re: Ferrari et deudeuche
Fée Nix a écrit:qui suis-je une fois que j'ai laissé tomber le costume ?
Sérieux : si tu connais quelqu'un qui a répondu à ça, pour lui, tu me le présentes...
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
LOL...
Pour ma part, j'en suis très, très loin...
Mais je suis sûre qu'il y a des gens remplis de certitudes et de préjugés, de ceux qui fonctionnent de façon simple (type deudeuche...), qui sont persuadés de très bien savoir qui ils sont !
Pour ma part, j'en suis très, très loin...
Mais je suis sûre qu'il y a des gens remplis de certitudes et de préjugés, de ceux qui fonctionnent de façon simple (type deudeuche...), qui sont persuadés de très bien savoir qui ils sont !
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
Age : 42
Localisation : quelque part sur Terre
Re: Ferrari et deudeuche
vi. Léon Bloy a des pages qui déchirent complètement sur ce sujet.
Mais c'est parfois un peu rude pour les âmes sensibles : donc je vais me ménager et ne pas faire de citation ;-)
Mais c'est parfois un peu rude pour les âmes sensibles : donc je vais me ménager et ne pas faire de citation ;-)
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Bah vas y, essaie toujours ! Je ne le connais pas en tous cas, donc ça m'intrigue !
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
Age : 42
Localisation : quelque part sur Terre
Re: Ferrari et deudeuche
Voici :Fée Nix a écrit:Bah vas y, essaie toujours ! Je ne le connais pas en tous cas, donc ça m'intrigue !
Dans "La Femme Pauvre"
- Les âmes droites sont réservées à de rectilignes tourments.
- la personne qui s'offrit alors avait été comparée quelques fois par celui-ci, avec plus d'exactitude que de respect, à un sac de pommes de terre à moitié vide.
Elle en avait la tournure et, si l'on peut dire, la démarche. "
- Á la vue de Clotilde s'approchant d'un air timide, mademoiselle Le Séchoir prit son attitude suprême qui consistait à redresser le torse en ramenant le train de derrière pour appuyer le mouvement de bascule des vertèbres cervicales, et regarda cette étrangère avec des yeux morts où toutes les lampes des vierges sages auraient pu s'éteindre.
Dans Mon Journal II
- Avez-vous besoin d'un bon conseil ? [si oui alors] Essayez d'emprunter à un ami. Plus votre ami sera riche, plus les conseils seront excellents " ( ndlr : comprendre : mais il ne donnera pas un rond !)
- [Dans une lettre] " Le mot ''j'y renonce'' qui vous a fait souffrir était conditionnel, puisque précédé de la conjonction SI que vous n'avez pourtant pas dû prendre pour la septième note de la gamme.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
L'impression d'enfermement n'est pas forcément dû à la présence des autres. Ce sont aussi les structures sociales dans lesquelles on est pris, ou dans lesquelles on s'est laissé prendre, qui jouent.
Je prends l'exemple du labyrinthe, qui est plus général que celui de la route. Si on a du mal à y circuler, c'est ou bien qu'à certains endroits c'est la cohue ou bien qu'il n'y a pas assez de lignes droites. On peut bousculer ses congénères pour se frayer un chemin mais on peut aussi tenter de renverser les parois. C'est toujours de l'énergie qu'on ne dépense pas contre soi-même.
Par ailleurs nous ne sommes pas des cobayes, ou alors dans un univers plus vaste qu'on croit. Dans la troisième dimension il y a peut-être aussi des passages, et même des espaces assez vastes, ceux de la création.
Et puis, si l'on n'est capable ni de déconstruire ni de créer, on peut toujours se dissoudre dans la méditation.
Je prends l'exemple du labyrinthe, qui est plus général que celui de la route. Si on a du mal à y circuler, c'est ou bien qu'à certains endroits c'est la cohue ou bien qu'il n'y a pas assez de lignes droites. On peut bousculer ses congénères pour se frayer un chemin mais on peut aussi tenter de renverser les parois. C'est toujours de l'énergie qu'on ne dépense pas contre soi-même.
Par ailleurs nous ne sommes pas des cobayes, ou alors dans un univers plus vaste qu'on croit. Dans la troisième dimension il y a peut-être aussi des passages, et même des espaces assez vastes, ceux de la création.
Et puis, si l'on n'est capable ni de déconstruire ni de créer, on peut toujours se dissoudre dans la méditation.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Ferrari et deudeuche
Pieyre a écrit:L'impression d'enfermement n'est pas forcément dû à la présence des autres.
L'enfermement et la solitude pesante qui en découlent, pour ma part, sont à l'intérieur de moi essentiellement. Si on s'autorise à jouer le jeu des autres, on peut y prendre du plaisir, parfois. Si dès le départ, la porte est verrouillée de l'intérieur, alors on restera enfermé, même en étant au milieu des autres.
Pieyre a écrit:On peut bousculer ses congénères pour se frayer un chemin mais on peut aussi tenter de renverser les parois.
On peut aussi essayer de suivre le troupeau. L'inconvénient de bousculer les autres ou de renverser les parois est que l'on se fait tout de suite remarquer, juger. On "détone". On ne rentre pas dans le moule. On gêne.
Alors on est exclu, mis de côté. Et on se retrouve encore un peu plus seul.
Personnellement, prise dans la cohue, j'ai souvent tendance à me renfermer sur moi-même, et tenter au mieux de suivre le troupeau.
....................Je me rends compte en écrivant ces lignes que j'ai vraiment beaucoup de mal à m'accepter comme je suis, à m'accepter différente, et m'accorder le droit de vivre parmi les autres telle que je suis.
A tel point que je ne sais plus vraiment qui je suis.....
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
Age : 42
Localisation : quelque part sur Terre
Re: Ferrari et deudeuche
J'ai l'impression que la solitude est plutôt bénéfique pour des personnes qui réfléchissent beaucoup. Encore faut-il qu'elles n'en souffrent pas trop sur le plan émotionnel. Je pense que trouver une personne qui nous correspond pourrait être le mieux. Mais qu'est-ce qu'une personne qui nous correspond ? — Une personne comme nous, peut-être, mais pas forcément. Il est bien dommage qu'on ne soit pas attiré exclusivement par celles qu'il nous faudrait.Fée Nix a écrit:L'enfermement et la solitude pesante qui en découlent, pour ma part, sont à l'intérieur de moi essentiellement. Si on s'autorise à jouer le jeu des autres, on peut y prendre du plaisir, parfois.
Pourtant je n'ai pas tellement de problème à jouer le jeu des autres, comme tu dis, et d'y prendre plaisir, parfois, aussi. Du moment qu'on ne me demande pas d'être en tout point conforme...
Il ne faut pas suivre si l'on en conçoit de la frustration. Il y a des gens qui savent diriger, guider ou conseiller, et d'autres qui se font accepter à côté. C'est à nous de faire l'effort d'apporter aux autres la touche d'originalité qui les intéressera, et on finira bien par nous tolérer.On peut aussi essayer de suivre le troupeau. L'inconvénient de bousculer les autres ou de renverser les parois est que l'on se fait tout de suite remarquer, juger. On "détone". On ne rentre pas dans le moule. On gêne.
Je ne sais pas vraiment non plus qui je suis, mais cela ne me pose pas tellement de problème. Au contraire, j'ai toujours cherché à me détacher de ce que j'avais tendance à être. Se poser la question du droit d'exister tel qu'on est ne veut-il pas dire qu'on ne s'attache pas à ce qu'il faudrait ? La vie est injuste, mais on est libre de choisir, non ?Je me rends compte en écrivant ces lignes que j'ai vraiment beaucoup de mal à m'accepter comme je suis, à m'accepter différente, et m'accorder le droit de vivre parmi les autres telle que je suis.
A tel point que je ne sais plus vraiment qui je suis.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Ferrari et deudeuche
savoir déjà que tu as un ferrari, c'est déjà bien.
Après savoir aussi que tu ne pourras pas en échanger contre une deuche.
Et savoir qu'il ne faut pas essayer de se mettre à la vitesse des deuche tout en ne franchissant pas les vitesses limite.
Après savoir aussi que tu ne pourras pas en échanger contre une deuche.
Et savoir qu'il ne faut pas essayer de se mettre à la vitesse des deuche tout en ne franchissant pas les vitesses limite.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
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Localisation : Loire
Re: Ferrari et deudeuche
Pieyre a écrit:J'ai l'impression que la solitude est plutôt bénéfique pour des personnes qui réfléchissent beaucoup. Encore faut-il qu'elles n'en souffrent pas trop sur le plan émotionnel.
En effet, je suis entièrement d'accord sur ce point : j'ai besoin de mes moments seule, où je peux faire les choses à mon rythme à moi, penser à la vitesse et ne pas me préoccuper des autres autour, qui que ce soit.
Par contre, j'imagine que c'est un trait commun pour tout zèbre hypersensible : j'ai besoin de partager, et ce besoin est aussi fort que mon besoin de solitude parfois.
La difficulté est en effet de trouver les bonnes personnes.
Pieyre a écrit:Se poser la question du droit d'exister tel qu'on est ne veut-il pas dire qu'on ne s'attache pas à ce qu'il faudrait ?
Très, très juste. Je suis convaincue qu'à partir du moment où l'on s'accepte tel que l'on est, que l'on a réussi à faire un minimum la paix avec soi, qu'on a apprivoisé cette colère contre tout et contre tous, soi en premier...que l'on arrive enfin à voir les bonnes personnes.
Parce que sans cela, on peut les avoir sous les yeux, on passera à côté et on ira vers les mauvaises personnes.
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
Age : 42
Localisation : quelque part sur Terre
Re: Ferrari et deudeuche
nikoku74 a écrit:savoir déjà que tu as un ferrari, c'est déjà bien.
Après savoir aussi que tu ne pourras pas en échanger contre une deuche.
Et savoir qu'il ne faut pas essayer de se mettre à la vitesse des deuche tout en ne franchissant pas les vitesses limite.
Tu résumes bien les choses. Une image me vient en tête : l'équilibriste sur un fil. Le Yin et le Yang sont de part et d'autre de ce fil. Et nous passons notre temps à avancer sur ce fil, en quête constante d'un certain équilibre.
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
Age : 42
Localisation : quelque part sur Terre
Re: Ferrari et deudeuche
un voisin à qui je demandais un jour
"c'est quoi pour vous un surdoué", m'a répondu :
"C'est quelqu'un qui manque d'équilibre"... ça fait écho à ce que tu viens de répondre, non ?
L'enjeu est peut-être d'avoir l'audace de chercher... l'équilibre, le plus fréquent, le plus souvent, celui qui TE convient...
Et en ce sens là, personne ne peut le faire à la place de l'autre.
C'est un peu comme un enfant à qui on lâche la main pour la première fois...
Ne sommes nous pas fragiles comme des enfants ?
Je me demande si le problème n'est pas aussi que, comme les enfants, on ne sait pas s'occuper de soi-même et on attende cela des autres. Mais eux ne comprennent pas et ne savent pas...
Donc un jour il faut sans doute consentir. Et prendre le risque de s'occuper de soi.
Du genre :
Tu ne crois pas ?
"c'est quoi pour vous un surdoué", m'a répondu :
"C'est quelqu'un qui manque d'équilibre"... ça fait écho à ce que tu viens de répondre, non ?
L'enjeu est peut-être d'avoir l'audace de chercher... l'équilibre, le plus fréquent, le plus souvent, celui qui TE convient...
Et en ce sens là, personne ne peut le faire à la place de l'autre.
C'est un peu comme un enfant à qui on lâche la main pour la première fois...
Ne sommes nous pas fragiles comme des enfants ?
Je me demande si le problème n'est pas aussi que, comme les enfants, on ne sait pas s'occuper de soi-même et on attende cela des autres. Mais eux ne comprennent pas et ne savent pas...
Donc un jour il faut sans doute consentir. Et prendre le risque de s'occuper de soi.
Du genre :
cross fingers, go, and hope for the best
Tu ne crois pas ?
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
frlaurent a écrit:Donc un jour il faut sans doute consentir. Et prendre le risque de s'occuper de soi.
Je n'ai rien à ajouter à cela, tu es en plein dans le mille.
C'est là où j'en suis.
Partir à la découverte de soi.
En romançant, on dirait que c'est un des plus belles aventures que la vie offre à vivre.
En étant plus réaliste, c'est certainement la chose la plus flippante et la plus dure (pas difficille, dont le contraire est facile; dure) qui nous soit donnée.
La boucle est bouclée, on en revient au libre arbitre de Pieyre :
Pieyre a écrit:La vie est injuste, mais on est libre de choisir, non ?
Choisir, de passer à côté de soi ou de s'apprivoiser.
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
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Localisation : quelque part sur Terre
Re: Ferrari et deudeuche
En effet, je suis entièrement d'accord sur ce point : j'ai besoin de mes moments seule, où je peux faire les choses à mon rythme à moi, penser à la vitesse et ne pas me préoccuper des autres autour, qui que ce soit.
Par contre, j'imagine que c'est un trait commun pour tout zèbre hypersensible : j'ai besoin de partager, et ce besoin est aussi fort que mon besoin de solitude parfois.
Je connais bien tout ça, tiens.
Et on ne trouve quasiment personne avec qui partager, même les autres Z. Quelle sensation de puits !
Se poser la question du droit d'exister tel qu'on est ne veut-il pas dire qu'on ne s'attache pas à ce qu'il faudrait ?
Mais Pieyre, personne n'a le droit d'exister. Ce n'est qu'une faribole de la sensiblerie post-SGM que d'avoir écrit "Tout être humain a droit à la vie". Chacun de nous s'arroge ce droit à la face des autres, qui y sont, pour quelques-uns favorables, pour environ dix fois plus, très hostiles, et pour l'immense masse, indifférents, mais hostiles si on leur pose concrètement la question. Rien, à la base, ne nous autorise à imposer ainsi à la face du monde cette arrogance stupéfiante : "Je suis". Et en plus "Je suis tel que je suis". Je crois au contraire que le chemin exige d'avoir pleinement conscience du caractère transgressif de cette décision. Exister et s'assumer devant les autres est un crime - le seul crime que nous soyons obligés de commettre, sauf à nous suicider - et il recevra, régulièrement, des condamnations et des punitions. Ne pas le savoir, c'est ne pas anticiper celles-ci et en souffrir terriblement parce qu'on n'en comprendra pas le sens. Si tu as déjà conscience à la base que pour l'autre, toute existence d'un soi extérieur à lui est, objectivement, et légitimement, une agression, tu sais qu'il va, légitimement, se défendre, et tu peux gérer.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Ah, mais, personnellement je ne me suis jamais posé la question du droit d'exister, – ni le fait d'affirmer que j'existais, ni qu'il soit question d'un droit.
Mais je ne l'ai pas vécu pourtant de la façon dramatique dont tu l'exposes. Tu crois vraiment que les autres sont tellement hostiles au fait que nous existions ? Bon, qu'une envie se manifeste quand nous montrons un peu trop nettement un certain orgueil (que j'estime légitime en tant que sentiment), certes. Mais en pratique une adaptation se fait, de nous et des autres. Parfois tout au moins nous pouvons nous faire accepter. C'était d'ailleurs ta position me semble-t-il dans la discussion sur le « mal-être zébrique ». Je me demandais si à l'avenir, le rejet pourrait ne pas être plus important, si nous devenions moins utiles en quelque sorte. Dans l'immédiat, si j'ai des difficultés d'intégration, je les rapporte plutôt à moi-même.
Mais je ne l'ai pas vécu pourtant de la façon dramatique dont tu l'exposes. Tu crois vraiment que les autres sont tellement hostiles au fait que nous existions ? Bon, qu'une envie se manifeste quand nous montrons un peu trop nettement un certain orgueil (que j'estime légitime en tant que sentiment), certes. Mais en pratique une adaptation se fait, de nous et des autres. Parfois tout au moins nous pouvons nous faire accepter. C'était d'ailleurs ta position me semble-t-il dans la discussion sur le « mal-être zébrique ». Je me demandais si à l'avenir, le rejet pourrait ne pas être plus important, si nous devenions moins utiles en quelque sorte. Dans l'immédiat, si j'ai des difficultés d'intégration, je les rapporte plutôt à moi-même.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
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Re: Ferrari et deudeuche
Fusain a écrit:Si tu as déjà conscience à la base que pour l'autre, toute existence d'un soi extérieur à lui est, objectivement, et légitimement, une agression, tu sais qu'il va, légitimement, se défendre, et tu peux gérer.
Nous avons tous, zèbres ou pas zèbres, être humains tout simplement, peur de l'inconnu. Tout ce qui est à l'extérieur de soi, cela englobe donc "les autres", est par définition inconnu. Donc au 1er abord, quoi qu'il arrive, il fait peur (constitue en soi une agression). A des degrés de différentes intensités.
C'est une donnée de base qu'il est nécessaire d'intégrer.
Ensuite, il y a l'interaction. Un être humain face à un autre être humain. Et là, Fusain, je ne suis pas d'accord avec toi :
Tu es unique en tant qu'être humain (réflexion sur le mot en lui-même : "être" + "humain"), et tu as devant toi un être tout aussi unique.Fusain a écrit:Rien, à la base, ne nous autorise à imposer ainsi à la face du monde cette arrogance stupéfiante : "Je suis". Et en plus "Je suis tel que je suis".
Dans l'interaction, tu prendras de l'autre ce qu'il te donne et ce que tu veux bien prendre. Tu lui donneras ce que tu veux bien lui donner. Et en ça, tu t'affirmeras en en toi. Donc en te donnant ce droit d'être tel que tu es.
Tu donneras à l'autre, imposeras en quelque sorte, une image de toi, un bout de toi. De façon plus ou moins consciente.
Et tu seras toi. Tu existeras. Par toi et pour toi.
Fée Nix- Messages : 251
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Re: Ferrari et deudeuche
Pieyre a écrit:Dans l'immédiat, si j'ai des difficultés d'intégration, je les rapporte plutôt à moi-même.
Pareil. Et là, je suis d'accord sur le fait de les rapporter à soi-même.
Parce que nous avons le choix, le droit, de décider d'exister tels que nous le voulons.
Nous donnons le change aux autres en endossant tel ou tel costume. Ou en les évitant.
Mais quoi qu'il arrive, une fois de plus, consciemment ou pas, c'est nous qui décidons.
Libre arbitre.
(putain de libre arbitre qui fait souvent chier en fait.....)
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
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Re: Ferrari et deudeuche
Fusain a écrit:Et on ne trouve quasiment personne avec qui partager, même les autres Z. Quelle sensation de puits !
Il ne me semble pas que ce soit une question de Z ou pas Z. Heureusement que les Z ne sont pas condamnés à ne trouver satisfaction dans leurs relations aux autres qu'avec d'autres Z (statistiquement, ça ferait peu de personnes...).
Néanmoins, oui, triple oui sur la sensation de puits...parfois puits qui parait sans fond et très sombre.
Fée Nix- Messages : 251
Date d'inscription : 06/11/2012
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Re: Ferrari et deudeuche
Nous avons le choix, oui. Le droit, non. Parce que si on faisait voter la population sur l'irruption d'un énergumène supplémentaire, elle voterait non, pas folle la guêpe. Nous prenons ce droit parce que nous faisons, sauf très rares exceptions, le choix de vivre, mais il est une transgression, celui du bon équilibre de la société qui nous préexistait. Nous faisons en sorte, généralement, mais pas toujours, que cela se passe assez bien, en équilibrant les interactions et tout. Mais fondamentalement, nous avons pris une place comme on commet un coup d'Etat.
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Re: Ferrari et deudeuche
Fusain comme d'habitude tes propos sont pleins de sens et d'à-propos.
J'abonde en ton sens.
Rien n'a dire si ce n'est sourire bêtement en lisant tous cela.
J'abonde en ton sens.
Rien n'a dire si ce n'est sourire bêtement en lisant tous cela.
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Re: Ferrari et deudeuche
Moi aussi j'adhère, mais au style de Fusain surtout, où je n'avais pas remarqué jusqu'à présent un tel romantisme. J'admire devrais-je dire plutôt, parce que je me détache tout de même du fond. J'ai dû opérer moi aussi des petits coups d'État pour m'imposer auprès des autres, ne serait-ce qu'à mes propres yeux. Mais globalement ce n'est pas l'impression que je retire de mon existence, plutôt en retrait.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Ferrari et deudeuche
J'aime aussi le style d'écriture de Fusain mais je ne suis pas d'accord sur le fond.
Je suis. Je suis en tant qu'entité individuelle bien séparée des autres, cette séparation engendrant de la douleur parfois. Ne pas accepter d'être soi devant les autres, c'est se tuer, ne pas reconnaître notre individualité.
Il faut évidemment faire des ajustements vis-à-vis des autres, avoir un minimum de respect. Mais nier que je suis...
Il faut reconnaître la part de vanité derrière cette affirmation. Comme si nous étions unique, irremplaçable. C'est faux. Mais je suis ce que je suis et je me comporte comme je le fais parce que je suis. Je choque parfois les autres mais, en même temps, ils acceptent ces sorties car ils ont été habitués à ma manière d'être. Si ma manière d'être déplaît, tant pis. Le conflit mentionné par Fusain n'est pas systématique. Dans l'échange, il y a deux protagonistes. Tout ne vient pas de l'un ou de l'autre. Si le déséquilibre existe, les dès sont pipés dès le commencement...Il faut apprendre à se protéger de manière non pathologique et à s'affirmer de manière douce (pas uniquement dans le conflit). C'est possible.
Ce sont les paroles d'une femme qui a vécu de longues années en habits de camouflage car vraiment trop décalée dans son environnement. On peut changer son comportement et la perception des autres sur nous. C'est un travail de longue haleine.
Je suis. Je suis en tant qu'entité individuelle bien séparée des autres, cette séparation engendrant de la douleur parfois. Ne pas accepter d'être soi devant les autres, c'est se tuer, ne pas reconnaître notre individualité.
Il faut évidemment faire des ajustements vis-à-vis des autres, avoir un minimum de respect. Mais nier que je suis...
Il faut reconnaître la part de vanité derrière cette affirmation. Comme si nous étions unique, irremplaçable. C'est faux. Mais je suis ce que je suis et je me comporte comme je le fais parce que je suis. Je choque parfois les autres mais, en même temps, ils acceptent ces sorties car ils ont été habitués à ma manière d'être. Si ma manière d'être déplaît, tant pis. Le conflit mentionné par Fusain n'est pas systématique. Dans l'échange, il y a deux protagonistes. Tout ne vient pas de l'un ou de l'autre. Si le déséquilibre existe, les dès sont pipés dès le commencement...Il faut apprendre à se protéger de manière non pathologique et à s'affirmer de manière douce (pas uniquement dans le conflit). C'est possible.
Ce sont les paroles d'une femme qui a vécu de longues années en habits de camouflage car vraiment trop décalée dans son environnement. On peut changer son comportement et la perception des autres sur nous. C'est un travail de longue haleine.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Ce que je vais dire reviendra peut-être, in fine, à ce que tu dis. Par coup d'Etat, j'entends qu'il faut être lucide sur le fait qu'a priori, en tant qu'être humain supplémentaire, nous ne sommes pas souhaités : la Terre est déjà très peuplée. Nous ne nous choisissons pas. On peut prendre l'exemple d'un internat d'école ou les élèves sont imposés les uns aux autres : personne n'a choisi ses camarades de promotion. Aussi, a priori, existe-t-il de fortes tensions. J'ai fait une école d'ingé agri où nous étions tous de provenances diverses, formation bio pure ou technique, véto ou agro, enfants d'exploitants agricoles ou pas. Ben au début, je vous dis pas les clans, notamment la forte hostilité affichée par une partie des fils d'exploitants à l'encontre des "mecs de la ville", se comportassent-ils même en apprenants très humbles. Il fallait apprendre à se connaître, et cela imposait à chacun d'être conscient des a priori d'hostilité, et pour les moins légitimes (cad nous, les "mecs de la ville"), de la pleine justification de ces a priori. C'est un long et délicat travail que de les désamorcer pour parvenir à se faire accepter comme on est, sans céder à la tentation du splendide isolement ni à celle du caméléisme.
C'est en ce sens que je dis qu'il vaut mieux aborder la chose conscients que le droit d'exister n'est pas acquis, que nous nous le sommes arrogés (à l'instar de l'étudiant qui postule à intégrer telle école) et qu'il faut ensuite avoir conscience que notre existence s'est fondée dans cet acte violent et qu'il faut le désamorcer.
C'est en ce sens que je dis qu'il vaut mieux aborder la chose conscients que le droit d'exister n'est pas acquis, que nous nous le sommes arrogés (à l'instar de l'étudiant qui postule à intégrer telle école) et qu'il faut ensuite avoir conscience que notre existence s'est fondée dans cet acte violent et qu'il faut le désamorcer.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Sous le terme de violence, on met beaucoup de chose. Ce que tu décris est un processus normal de prise de connaissance, "d'apprivoisement". Tu le vis sur le mode violent car tu souhaiterais que l'acceptation se fasse naturellement.
Ben, par rapport à l'une de tes remarques, je suis mal placée car je fais partie de ceux qui se sont arrogés le droit d'exister...Cela modifie peut-être ma vision. Dans ce processus de sélection des grandes écoles, oui, il faut s'affirmer d'un point de vue intellectuel mais aussi d'un point de vue personnel. Contrairement à l'image standard, la sélection se fait aussi sur la personne, sur ses qualités,....Je l'ai bien senti en prépa. Je n'ai jamais compris pourquoi mes profs me soutenaient à fond alors que je trouvais d'autres personnes beaucoup plus brillantes que moi (en témoignaient les notes). Ils voyaient quelque chose en moi que je n'ai jamais su identifier.
En tout cas, je comprends mieux ce que tu voulais dire. Nous n'avons pas une vision radicalement opposée. C'est plus au niveau du ressenti que la différence se situe.
Ben, par rapport à l'une de tes remarques, je suis mal placée car je fais partie de ceux qui se sont arrogés le droit d'exister...Cela modifie peut-être ma vision. Dans ce processus de sélection des grandes écoles, oui, il faut s'affirmer d'un point de vue intellectuel mais aussi d'un point de vue personnel. Contrairement à l'image standard, la sélection se fait aussi sur la personne, sur ses qualités,....Je l'ai bien senti en prépa. Je n'ai jamais compris pourquoi mes profs me soutenaient à fond alors que je trouvais d'autres personnes beaucoup plus brillantes que moi (en témoignaient les notes). Ils voyaient quelque chose en moi que je n'ai jamais su identifier.
En tout cas, je comprends mieux ce que tu voulais dire. Nous n'avons pas une vision radicalement opposée. C'est plus au niveau du ressenti que la différence se situe.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Fusain a écrit:
en tant qu'être humain supplémentaire, nous ne sommes pas souhaités.(...)
il vaut mieux aborder la chose conscients que le droit d'exister n'est pas acquis, (...)
il faut ensuite avoir conscience que notre existence s'est fondée dans cet acte violent (...)
il faut le désamorcer.
j'ai pas du bien comprendre plein de choses...
Pour moi s'imposer, c'est prendre une carte dans le jeu de ceux qui nous refusent.
Cette carte qu'ils ont souvent joué m'a fait tellement souffrir par moments(sss!),
que je ne me vois vraiment pas l'utiliser moi-même.
Tu ne crois pas, qu'on peut faire mieux que de jouer le jeu de la violence ?
Désolé si je mets les pieds dans le plat. C'est sans doute que je n'ai pas compris grand chose...
Content que tu finisses par proposer de désamorcer...
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Tu ne crois pas, qu'on peut faire mieux que de jouer le jeu de la violence ?
En effet, tu ne comprends pas. Ce que je dis, c'est qu'on est obligé de jouer le jeu de la violence une fois, parce que le fait même d'exister, de ne pas nous supprimer physiquement dès que nous avons la possibilité de le faire, est un acte de violence envers tout le reste de l'humanité. Cet acte de violence, tu le commets à la seconde même où tu respires pour la première fois, par le fait même que tu respires sur cette terre où l'air est déjà bien rare. Ce n'est pas ton attitude, ton comportement, ni même ton apparence. C'est ta simple existence, le fait d'être en tant qu'être humain vivant posé là comme une unité supplémentaire dans la société. Vivre de la manière la plus effacée possible, c'est désamorcer en partie cet acte : il n'en a pas moins existé. Tu respires, tu prends de la place sur le trottoir, dans le bus, tu consommes de la nourriture, de l'énergie, tu accapares un emploi, un logement, alors que tout cela manque.
Tu commences par commettre cette violence : exister, sauf si on t'étouffe à la naissance.
Ce que tu fais, ensuite, peut consister à désamorcer. Tu as le choix de désamorcer, ou pas. Mais tu n'as pas le choix de commettre cette violence. Si tu te poses la question, c'est que tu l'as commise. Sinon, tu serais déjà mort. L'essentiel, c'est d'avoir conscience que pour être accepté des autres, tu ne pars pas de zéro mais avec le passif d'avoir commis, déjà, l'agression qui consiste à être à la surface de la terre.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Fusain a écrit:le fait même d'exister (...) est un acte de violence envers tout le reste de l'humanité.
merci pour ta réponse Fusain, mais la citation que je viens de tirer de ta réponse me laisse sur ma fin (faim ?).
En bref , je ne comprends pas ce qui te fait affirmer si fort (il me semble que c'est assez fort) que :
Exister = acte de violence.
Tu l'expliques après j'imagine en écrivant
... t'es sûr ? Vraiment ?Cet acte de violence, tu le commets à la seconde même où tu respires pour la première fois, par le fait même que tu respires sur cette terre où l'air est déjà bien rare.
Excuse-moi, j'ai remarqué que des fois j'ai la comprenoire un peu lente ...
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Tu as vraiment le sentiment que par les temps qui courent, l'arrivée de nouveaux "autres", dans une société plus crispée que jamais, est quelque chose de souhaité dans l'absolu ? Tu peux aussi reprendre l'exemple que j'ai donné plus haut.
Cet autre qui est là, qu'on n'a pas choisi, c'est normal de vivre son existence comme une agression.
Cet autre qui est là, qu'on n'a pas choisi, c'est normal de vivre son existence comme une agression.
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Fusain, je ne veux pas t'agacer, mais tu ne réponds pas à ma question...
Et ce que tu dis "normal" sur quoi le fondes-tu ?
Ceci dit, on peut laisser tomber si tu veux : encore une fois, je ne veux pas aller trop loin. J'avais juste l'impression que certaines idées qui étaient affirmées méritaient une explicitation....
Merci en tous les cas d'avoir répondu à mes agaçantes questions.
Et ce que tu dis "normal" sur quoi le fondes-tu ?
Ceci dit, on peut laisser tomber si tu veux : encore une fois, je ne veux pas aller trop loin. J'avais juste l'impression que certaines idées qui étaient affirmées méritaient une explicitation....
Merci en tous les cas d'avoir répondu à mes agaçantes questions.
Dernière édition par frlaurent le Dim 11 Nov 2012 - 17:33, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ferrari et deudeuche
Il y a plusieurs couches d'air qui nous sont nécessaires pour vivre.
Il suffit que l'une d'elles vienne à manquer pour qu'on étouffe, non ?
Il suffit que l'une d'elles vienne à manquer pour qu'on étouffe, non ?
Pieyre- Messages : 20908
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Re: Ferrari et deudeuche
Fusain a écrit:L'essentiel, c'est d'avoir conscience que pour être accepté des autres, tu ne pars pas de zéro mais avec le passif d'avoir commis, déjà, l'agression qui consiste à être à la surface de la terre.
C'est à dire savoir faire preuve d'assez d'humilité pour exister parmi les autres et s'approprier son propre espace ?
Je comprends mieux, à la lecture des derniers messages sur ce fil, ce que tu entends par l'acte de violence qu'est le fait même d'exister.
C'est juste que le terme "violence" me parait trop fort, trop violent justement.
Là où par contre je vois de la violence, c'est si tu t'arroges le droit de te retirer la vie (il fait partie du libre arbitre dont on hérite dans la pochette surprise qu'on reçoit à la naissance). Là oui, c'est violent.
Car à moins d'être un véritable ermite, il y a forcément des personnes qui tiennent à toi, à différents degrés. Décider par toi et pour toi de ne plus exister est alors un acte de pure violence par rapport à ces personnes.
Mais l'existence comme un acte violent ? J'ai du mal avec la forme, même si je suis d'accord avec toi sur le fond.
Fée Nix- Messages : 251
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Localisation : quelque part sur Terre
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