Me, myself and I... Over the rainbow
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Me, myself and I... Over the rainbow
Bonjour, bonsoir,
toute nouvelle ici, je me présente.
J'habite à l'autre bout du monde, sous les palmiers, un coin de terre qui ressemble fort à une carte postale. J'ai poussé la porte de ce forum par hasard, je sens que je vais y poser mes valises un petit moment. Les valises, justement... Je voyage beaucoup - mais de moins en moins, en fait -, en dépit de mon physique slave j'ai l'Asie dans le sang. Hop, il y a plus de 3 ans, j'ai fait le grand saut : vingt kilos sur le dos, bye bye Paris et en route pour une nouvelle vie ! La Thaïlande d'abord, la Malaisie, les Philippines, d'autres pays entre deux. Au cours de longs voyages et de ce début d'expatriation, j'avais fait le choix du nomadisme avant d'en être lassée : envie, au bout d'un moment, de poser mes malles, de me sentir appartenir à une terre, bien que j'ai conscience qu'ici je serais toujours "l'étrangère", la "puti" (puti = blanche en Bisayan).
L'aventure m'a plu, me plaît encore, je ne pense pas réintégrer un jour mes pénates parisiennes. Sauf contrainte et forcée, les fers aux pieds, peut-être !
J'aime ma drôle de vie tissée de voyages, d'écriture, de films, de photos, de plongée sous-marine et de projets même si tout n'est pas si rose derrière les palmiers.
J'ignore si je suis surdouée, pas été véritablement testée (je suppose que les tests disponibles sur le oueb, ça ne compte pas). J'ai fait de très longues études - agrég, DEA, thèse finalement lâchée en cours de route - mais ça ne compte pas vraiment non plus. Si l'intelligence se mesurait à la réussite aux examens et concours, ça se saurait !
J'ai tendance, paraît-il, à être "à côté de la plaque", souvent (em)murée dans mon monde à moi. Un monde étrange fait d'images, de photos, de bouts de roman et de films, avec une attention portée à des détails pour la plupart des gens. Je peux voir le minuscule en ratant l'essentiel, être absorbée par des ambiances, des non-dits, ce qui roule en dessous des conversations verbales. Les mots, les mots, ça n'arrête pas. Je passe le plus clair de mon temps à écrire dans ma tête, même en dormant, ce qui est épuisant. Peut-être est-ce d'ailleurs pour cela que j'écris sur papier moins que je ne le devrais/voudrais ? Sinon, je parle aussi toute seule, et à voix haute ! Malgré tout, je me crois plutôt saine d'esprit... mais ce n'est que mon opinion.
J'ai une imagination débordante mise à profit dans mon boulot, la tendance à semer mes affaires aux quatre vents (consolation : elles ne sont pas perdues pour tout le monde !), un rythme de vie décalé qui me fait rarement connaître le matin, une mémoire redoutable qui commence hélas à s'altérer, le chic pour poser des questions inattendues, si ce n'est absurdes. Mais pour moi, il y a une logique... pas très perceptible pour les autres, on dirait bien.
Depuis l'enfance j'ai des affinités particulières avec le monde des mots. Fille unique, j'avais sans cesse le nez fourré dans un bouquin, dévorant tout ce qui me tombait sous la main, du Petit Robert aux Play-Boy que mon père cachait sous sa table de chevet (oui, je sais, pas bien !). J'écris (des histoires, un journal, des nouvelles, des articles...) depuis que je suis capable de tenir un stylo. Ma mémoire photographique me permettait de retenir sans effort l'orthographe des mots, tant et si bien qu'en CE1 je corrigeais les fautes du maître... qui ne m'appréciait guère, j'en ai peur, et me voyait comme une sorte de monstre à lunettes. Je crois même qu'il avait convoqué mes parents.
Mon vocabulaire était très étendu par rapport aux autres enfants. J'avais également des préoccupations et des questions apparemment pas de mon âge. Précocité (?) qui mettait les adultes mal à l'aise, quand elle ne les effrayait pas.
Avec le temps j'ai fini par accepter ma solution de non-continuité, un moi qui se nourrit d'apparentes contradictions dans lesquelles, auparavant, je me perdais : le désordre même pas organisé de mes chez moi successifs et mon organisation intellectuelle plus que rigoureuse, ma force de travail herculéenne et mon baobab dans la main, le besoin d'interactions sociales (stimulantes, si possible, et c'est fréquemment là que le bât blesse) et celui, encore plus impérieux, de me retrouver seule, mon côté aventurière périples-sac-au-dos-en-solo et ma vie quotidienne essentiellement routinière, mes envolées lyriques et mon pragmatisme de terrienne aux lourdes bottes, mon optimisme défiant logique et expérience versus ma noirceur chevillée au corps, mon culot parfois impoli et ma fichue timidité.
Je passe pour distraite, ce que je peux être effectivement et à hautes doses, écervelée même (la blonditude n'aide pas !) mais à l'étonnement général, je garde bien les pieds sur terre. Amusant car du temps de la Sorbonne, c'était l'image inverse qui me collait à la peau : celle de l'intello presque austère, la fille planant dans le hautes sphères de la pensée (hum hum).
Un survol du forum et déjà un mot m'a frappée : différent(e). Depuis gamine, je me suis presque toujours sentie différente - ce qui ne signifie pas que je le suis. Différente moins pour mon mode de pensée, le fonctionnement de mon cerveau que pour les questions qui me torturaient, mes aspirations, mes choix, une certaine vision du monde qui s'est affinée au fil des années. Persistante impression que le tout, la vie en somme, n'est qu'une vaste farce. Dont je suis une actrice consentante, car sinon il me resterait le choix entre l'ermitage ou la balle de pistolet. Mais puisque j'aime la vie plus que de raison - ou ai choisi de l'aimer, ce qui revient presque au même -, je vais rester encore un peu.
toute nouvelle ici, je me présente.
J'habite à l'autre bout du monde, sous les palmiers, un coin de terre qui ressemble fort à une carte postale. J'ai poussé la porte de ce forum par hasard, je sens que je vais y poser mes valises un petit moment. Les valises, justement... Je voyage beaucoup - mais de moins en moins, en fait -, en dépit de mon physique slave j'ai l'Asie dans le sang. Hop, il y a plus de 3 ans, j'ai fait le grand saut : vingt kilos sur le dos, bye bye Paris et en route pour une nouvelle vie ! La Thaïlande d'abord, la Malaisie, les Philippines, d'autres pays entre deux. Au cours de longs voyages et de ce début d'expatriation, j'avais fait le choix du nomadisme avant d'en être lassée : envie, au bout d'un moment, de poser mes malles, de me sentir appartenir à une terre, bien que j'ai conscience qu'ici je serais toujours "l'étrangère", la "puti" (puti = blanche en Bisayan).
L'aventure m'a plu, me plaît encore, je ne pense pas réintégrer un jour mes pénates parisiennes. Sauf contrainte et forcée, les fers aux pieds, peut-être !
J'aime ma drôle de vie tissée de voyages, d'écriture, de films, de photos, de plongée sous-marine et de projets même si tout n'est pas si rose derrière les palmiers.
J'ignore si je suis surdouée, pas été véritablement testée (je suppose que les tests disponibles sur le oueb, ça ne compte pas). J'ai fait de très longues études - agrég, DEA, thèse finalement lâchée en cours de route - mais ça ne compte pas vraiment non plus. Si l'intelligence se mesurait à la réussite aux examens et concours, ça se saurait !
J'ai tendance, paraît-il, à être "à côté de la plaque", souvent (em)murée dans mon monde à moi. Un monde étrange fait d'images, de photos, de bouts de roman et de films, avec une attention portée à des détails pour la plupart des gens. Je peux voir le minuscule en ratant l'essentiel, être absorbée par des ambiances, des non-dits, ce qui roule en dessous des conversations verbales. Les mots, les mots, ça n'arrête pas. Je passe le plus clair de mon temps à écrire dans ma tête, même en dormant, ce qui est épuisant. Peut-être est-ce d'ailleurs pour cela que j'écris sur papier moins que je ne le devrais/voudrais ? Sinon, je parle aussi toute seule, et à voix haute ! Malgré tout, je me crois plutôt saine d'esprit... mais ce n'est que mon opinion.
J'ai une imagination débordante mise à profit dans mon boulot, la tendance à semer mes affaires aux quatre vents (consolation : elles ne sont pas perdues pour tout le monde !), un rythme de vie décalé qui me fait rarement connaître le matin, une mémoire redoutable qui commence hélas à s'altérer, le chic pour poser des questions inattendues, si ce n'est absurdes. Mais pour moi, il y a une logique... pas très perceptible pour les autres, on dirait bien.
Depuis l'enfance j'ai des affinités particulières avec le monde des mots. Fille unique, j'avais sans cesse le nez fourré dans un bouquin, dévorant tout ce qui me tombait sous la main, du Petit Robert aux Play-Boy que mon père cachait sous sa table de chevet (oui, je sais, pas bien !). J'écris (des histoires, un journal, des nouvelles, des articles...) depuis que je suis capable de tenir un stylo. Ma mémoire photographique me permettait de retenir sans effort l'orthographe des mots, tant et si bien qu'en CE1 je corrigeais les fautes du maître... qui ne m'appréciait guère, j'en ai peur, et me voyait comme une sorte de monstre à lunettes. Je crois même qu'il avait convoqué mes parents.
Mon vocabulaire était très étendu par rapport aux autres enfants. J'avais également des préoccupations et des questions apparemment pas de mon âge. Précocité (?) qui mettait les adultes mal à l'aise, quand elle ne les effrayait pas.
Avec le temps j'ai fini par accepter ma solution de non-continuité, un moi qui se nourrit d'apparentes contradictions dans lesquelles, auparavant, je me perdais : le désordre même pas organisé de mes chez moi successifs et mon organisation intellectuelle plus que rigoureuse, ma force de travail herculéenne et mon baobab dans la main, le besoin d'interactions sociales (stimulantes, si possible, et c'est fréquemment là que le bât blesse) et celui, encore plus impérieux, de me retrouver seule, mon côté aventurière périples-sac-au-dos-en-solo et ma vie quotidienne essentiellement routinière, mes envolées lyriques et mon pragmatisme de terrienne aux lourdes bottes, mon optimisme défiant logique et expérience versus ma noirceur chevillée au corps, mon culot parfois impoli et ma fichue timidité.
Je passe pour distraite, ce que je peux être effectivement et à hautes doses, écervelée même (la blonditude n'aide pas !) mais à l'étonnement général, je garde bien les pieds sur terre. Amusant car du temps de la Sorbonne, c'était l'image inverse qui me collait à la peau : celle de l'intello presque austère, la fille planant dans le hautes sphères de la pensée (hum hum).
Un survol du forum et déjà un mot m'a frappée : différent(e). Depuis gamine, je me suis presque toujours sentie différente - ce qui ne signifie pas que je le suis. Différente moins pour mon mode de pensée, le fonctionnement de mon cerveau que pour les questions qui me torturaient, mes aspirations, mes choix, une certaine vision du monde qui s'est affinée au fil des années. Persistante impression que le tout, la vie en somme, n'est qu'une vaste farce. Dont je suis une actrice consentante, car sinon il me resterait le choix entre l'ermitage ou la balle de pistolet. Mais puisque j'aime la vie plus que de raison - ou ai choisi de l'aimer, ce qui revient presque au même -, je vais rester encore un peu.
aldaway- Messages : 3
Date d'inscription : 10/11/2012
Localisation : Over the rainbow
Re: Me, myself and I... Over the rainbow
Bienvenue !!
toxic-paradise- Messages : 423
Date d'inscription : 08/07/2011
aldaway- Messages : 3
Date d'inscription : 10/11/2012
Localisation : Over the rainbow
Re: Me, myself and I... Over the rainbow
J'avais pas fais gaffe à l'époque, mais bienvenue à cette voyageuse que je crois deviner .
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