Ceci est un titre

Bonjour bonjour, je me présente: j'ai 30 ans et je vis à Genève. Testé il y a longtemps par je ne sais qui.

A coté de la plaque depuis tout petit, j'ai toujours été en décalage. Trop de facilités à l'école me valent des insultes, des railleries que j'encaisse très mal, sans comprendre pourquoi. Ensuite viens le camouflage, je vise des notes "normales ou médiocre" pour me sentir comme les autres, mais malgré tout, ma mère tente quand même de me faire sauter une classe, je freine des quatre fers et foire majestueusement l'examen d'entrée pour ne pas être encore plus exclu.

Après l'école obligatoire, choix d'une orientation. Comme j'ai absolument envie de tout faire sauf étudier, car cela m'ennuie profondément, je vais voir un conseiller d'orientation qui me dit que je peux "faire ce que je veux". Bien merci, mais on me demande de choisir hein. Tant qu'à faire je choisi un bon compromis entre études et tripatouillages d'un de mes hobby de l'époque, ce sera un apprentissage d'informaticien. Nul en fait. Je me suis encore plus ennuyé. Trop lent et trop inadapté.

Ensuite mon premier emploi, dans le web, la programmation, passionnant pendant 7 ans. Les choses se gatent encore plus. Troubles de l'humeur, crises d'angoisses, anxiété. Terrible.

Finalement je démissionne et fini par monter ma propre entreprise, mon rêve, mais je m'ennuie à nouveau ou c'est tout le contraire, je stresse, je vois les montagnes arriver avant tout le monde mais je crie dans le vide.
Cette année mon corps a tiré la sonnette d'alarme: AVC, sans séquelle visibles, heureusement, hormis une hyperreflexie sur le coté paralysé (le monde à l'envers). J'ai eu le "privilège" d'avoir mon hémisphère droit éteint, ou tout du moins très ralenti et j'ai pu gouter la joie de ne plus penser pendant quelques jours, mon hamster faisait la sieste.
Ce n'est que quand il est reparti que j'ai clairement remarqué la différence. C'est comme un bruit de fond. Si je le nourri il est moins bruyant.

voila voila, ces temps j'oscille entre déprime, la découverte de khan academy et mes petites recherches sur l'influence de la conscience sur la réalité (je vais bientot recevoir mon vrai génerateur de nombres aléatoires )


Bref voilà, bravo si vous êtes arrivé jusqu'au bout du pavé, navré pour les fautes éventuelles je tape sur une tablette qui me rajoute des fautes quand elle s'ennuie.

bienvenue

Je trouve ton témoignage génial (à mon corps défendant cela va de soi) et le fait d'avoir connu les deux facettes de la médaille rend ta présence précieuse ! Je n'ai jamais connu (ni désiré) le bouton off. Cependant, si tu le peux, à l'occasion ça serait sympa que tu essaies de préciser les différences de fonctionnement observées ! Cela te donne ici une position singulière.

Bienvenue Youhou

Oooh, un hamster qui sieste... si tu savais comme tes mots m'ont fait rêver, l'espace d'un instant !!!
On devrait pouvoir croiser cette petite bête avec une marmotte, ça serait tellement bien !!!

Totalement avec Fata Morgana, je suis hyper curieuse de savoir ce que tu as ressenti pendant cette brève période de "normalité" !!!

As-tu parfois pensé "Mince, d'habitude il ne me fallait pas autant de temps pour faire tel truc / résoudre tel problème"
Ou au contraire " Wow !! Je n'ai jamais pris de décisions aussi vite de toute ma vie !!!"

Welcome !!

Hello,

Désolé pour le délai, je croule un peu sous le travail

Donc oui j'ai trouvé que j'était nettement moins efficace pour résoudre les problèmes. Pendant les tests de neuropsy, j'ai du réellement faire des efforts pour faire des choses simples, après je ne sais pas si c'était lié à la fatigue ou à mon hémisphère endormi. En sortant je pleurais parce que je pensais avoir foiré mes tests et que je ne pourrais plus jamais travailler etc. (Après le test on m'a dis que mes résultats étaient encore en dessus de la moyenne, sauf quelques problèmes d'attention périphérique).

Mais en gros: Le calme, des émotions beaucoup moins intense et totalement ancré dans le présent avec un fil de pensée.

Par contre depuis la sortie de l'hôpital, je remarque clairement une autre différence, comme si mon cerveau était encore plus affamé. Il n'a pas du tout apprécié la sieste. J'ai une hyperréfléxie sur la partie gauche du corps, et une espèce de bruit de fond indéfinissable, un réel inconfort quand je m'ennuie ou que je n'ai pas lu 3-4 bouquins sur des sujets totalement différents dans la semaine.