La crainte de déranger...
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La crainte de déranger...
En fait c'est lié à la timidité, qui a déjà été abordé sur un ou deux autres fils.
Mais j'aurais envie de m'attarder plus spécifiquement sur cette question-là.
Ce qui m'y fait penser, ce sont qqs personnes du forum avec qui j'ai (eu) envie de discuter en privé, mais n'en ai pas créé l'occasion, ainsi qu'une charmante jeune femme croisée ce midi chez mon marchand de légumes, que j'ai n'ai pas eu envie de déranger non plus bien que la douceur qui émanait d'elle était délectable pour moi (ah, les charmantes jeunes femmes... c'est quand même une belle invention! ).
D'un autre côté, je me rends aussi compte que si l'on ne crée pas les occasions, eh bien la vie risque d'être triste et plus solitaire qu'il est souhaitable. D'autant que parfois, l'intérêt est réciproque, comme me l'a prouvé... (Édit: suivait un exemple tiré de mon passé scolaire).
(En plus de ça, c'est plus compliqué pour les gars, qui selon les conventions, doivent faire le premier pas... Mesdames et mesdemoiselles, n'hésitez pas à outre-passer les conventions avec les gars timides - votre honneur n'y perdra rien! )
Toujours est-il que j'avais envie (quitte à enfoncer une porte ouverte) d'évoquer le lien entre la crainte de déranger et la faible estime de soi, elle-même pouvant résulter d'une douance non-consciente ou non-admise familialement/scolairement/socialement...
Si je regarde un peu en moi, il y a deux-trois facteurs qui interviennent: le sentiment de n'avoir pas (ou peu) de valeur potentielle pour les autres, l'absence de confiance en ma capacité à ressentir si je dérange réellement l'autre et donc la crainte d'être lourd/indélicat et rejeté comme tel.
Du coup, à vouloir trop épargner à l'autre ma maladresse, je prive l'autre de me connaître, et vice-versa.
À force, je finis par vivre dans un (relatif) désert, m'étant transformé moi-même en cactus...
Pourtant, la pulpe d'un cactus, si l'on arrive à contourner les épines, ça peut être très rafraîchissant, surtout quand on traverse le désert!
Aussi je crois que je vais désormais prendre un peu plus le risque de déranger les autres (quitte à me faire jeter)...
What about you?
Mais j'aurais envie de m'attarder plus spécifiquement sur cette question-là.
Ce qui m'y fait penser, ce sont qqs personnes du forum avec qui j'ai (eu) envie de discuter en privé, mais n'en ai pas créé l'occasion, ainsi qu'une charmante jeune femme croisée ce midi chez mon marchand de légumes, que j'ai n'ai pas eu envie de déranger non plus bien que la douceur qui émanait d'elle était délectable pour moi (ah, les charmantes jeunes femmes... c'est quand même une belle invention! ).
D'un autre côté, je me rends aussi compte que si l'on ne crée pas les occasions, eh bien la vie risque d'être triste et plus solitaire qu'il est souhaitable. D'autant que parfois, l'intérêt est réciproque, comme me l'a prouvé... (Édit: suivait un exemple tiré de mon passé scolaire).
(En plus de ça, c'est plus compliqué pour les gars, qui selon les conventions, doivent faire le premier pas... Mesdames et mesdemoiselles, n'hésitez pas à outre-passer les conventions avec les gars timides - votre honneur n'y perdra rien! )
Toujours est-il que j'avais envie (quitte à enfoncer une porte ouverte) d'évoquer le lien entre la crainte de déranger et la faible estime de soi, elle-même pouvant résulter d'une douance non-consciente ou non-admise familialement/scolairement/socialement...
Si je regarde un peu en moi, il y a deux-trois facteurs qui interviennent: le sentiment de n'avoir pas (ou peu) de valeur potentielle pour les autres, l'absence de confiance en ma capacité à ressentir si je dérange réellement l'autre et donc la crainte d'être lourd/indélicat et rejeté comme tel.
Du coup, à vouloir trop épargner à l'autre ma maladresse, je prive l'autre de me connaître, et vice-versa.
À force, je finis par vivre dans un (relatif) désert, m'étant transformé moi-même en cactus...
Pourtant, la pulpe d'un cactus, si l'on arrive à contourner les épines, ça peut être très rafraîchissant, surtout quand on traverse le désert!
Aussi je crois que je vais désormais prendre un peu plus le risque de déranger les autres (quitte à me faire jeter)...
What about you?
Dernière édition par Phil le Mar 8 Juin 2010 - 18:02, édité 2 fois (Raison : Ajout d'une invite à commentaires.)
Re: La crainte de déranger...
Je te rejoins dans ce topic - hormis sur la solitude, j'ai eu la chance de rencontrer Maly, de prendre quelques risques et... voilà
J'ajoute un point aux causes que tu cites : l'habitude d'être mis à l'écart, l'habitude d'avoir des centres d'intérêts "décalés", le constat, difficilement évitable, qu'on est à peu près aux antipodes du modèle qui a "du succès", qu'il s'agisse de popularité ou de vie de couple... fait aussi que nous "n'osons pas". En fait, cela fait partie du sentiment d'avoir peu de valeur. Sachant pertinemment que nous ne partageons pas l'avis de la majorité de nos contemporains sur ce qui a de l'intérêt ou de la valeur, c'est comme si nos centres d'intérêt, nos idées, notre vie, nous-mêmes... n'avions pas de valeur. (De même que des choses qui préoccupent considérablement certains d'entre eux n'en ont aucune à nos yeux, mais on n'ose pas le leur dire...)
Comment aller vers les autres quand on expérimente un quotidien de décalages, sachant que le décalage vis-à-vis de la norme crée, aux yeux de celle-ci, le ridicule ?
En revanche, il y a un point sur lequel je vais contester c'est la difficulté à sentir si nous dérangeons réellement l'autre. C'est un peu contradictoire avec l'empathie attribuée aux zèbres. Il est vrai que nous "sentons" des choses mais n'en "comprenons pas" beaucoup d'autres ce qui rend nos réactions également décalées et maladroites. Mais je pense que ce genre de chose est difficile pour tous : seulement, à une extrémité il y a Séraphin Lampion, qui ne se pose jamais la question, au milieu, la grande majorité des gens heureux sans histoire, et à l'autre bout, ces zèbres pour qui il n'y a pas tant de difficulté à deviner s'ils dérangent, que la conviction bien arrêtée qu'ils dérangent tout le monde, tout le temps, à cause de leur faible estime d'eux, de leur quotidien de décalage, etc. Bref, il n'y a pas de difficulté, nous avons échoué d'avance à traiter la question !
Quant à prendre des risques, c'est vrai, nous n'avons pas le choix, mais encore faut-il avoir réalisé un travail sur soi pour ne pas s'effondrer au premier "échec"...
J'ajoute un point aux causes que tu cites : l'habitude d'être mis à l'écart, l'habitude d'avoir des centres d'intérêts "décalés", le constat, difficilement évitable, qu'on est à peu près aux antipodes du modèle qui a "du succès", qu'il s'agisse de popularité ou de vie de couple... fait aussi que nous "n'osons pas". En fait, cela fait partie du sentiment d'avoir peu de valeur. Sachant pertinemment que nous ne partageons pas l'avis de la majorité de nos contemporains sur ce qui a de l'intérêt ou de la valeur, c'est comme si nos centres d'intérêt, nos idées, notre vie, nous-mêmes... n'avions pas de valeur. (De même que des choses qui préoccupent considérablement certains d'entre eux n'en ont aucune à nos yeux, mais on n'ose pas le leur dire...)
Comment aller vers les autres quand on expérimente un quotidien de décalages, sachant que le décalage vis-à-vis de la norme crée, aux yeux de celle-ci, le ridicule ?
En revanche, il y a un point sur lequel je vais contester c'est la difficulté à sentir si nous dérangeons réellement l'autre. C'est un peu contradictoire avec l'empathie attribuée aux zèbres. Il est vrai que nous "sentons" des choses mais n'en "comprenons pas" beaucoup d'autres ce qui rend nos réactions également décalées et maladroites. Mais je pense que ce genre de chose est difficile pour tous : seulement, à une extrémité il y a Séraphin Lampion, qui ne se pose jamais la question, au milieu, la grande majorité des gens heureux sans histoire, et à l'autre bout, ces zèbres pour qui il n'y a pas tant de difficulté à deviner s'ils dérangent, que la conviction bien arrêtée qu'ils dérangent tout le monde, tout le temps, à cause de leur faible estime d'eux, de leur quotidien de décalage, etc. Bref, il n'y a pas de difficulté, nous avons échoué d'avance à traiter la question !
Quant à prendre des risques, c'est vrai, nous n'avons pas le choix, mais encore faut-il avoir réalisé un travail sur soi pour ne pas s'effondrer au premier "échec"...
Invité- Invité
Re: La crainte de déranger...
Je te rejoins aussi (comme c'est surprenant) mais contrairement à Plume, je suis d'accord avec toi sur la difficulté de sentir si nous dérangeons réellement l'autre. J'ai eu plusieurs mauvaises expériences où ce n'est qu'après que j'ai compris que je dérangeais l'autre en lui renvoyant à la figure, involontairement, simplement par ma manière d'être ou de vivre, des choses qu'il n'avait pas envie de voir. Et ça m'a fait mal. Je continue à ne pas toujours sentir quand le moment est opportun pour aller vers les gens, ou à avoir du mal à sentir ce que je peux dire à qui. Mais j'essaie d'apprendre.
Tu te compares à un cactus, je me compare à un hérisson: ça pique, mais ça peut aussi être très affectueux.
Tu te compares à un cactus, je me compare à un hérisson: ça pique, mais ça peut aussi être très affectueux.
Re: La crainte de déranger...
Comme Maly, je ne sens pas toujours quand je peux aller vers les gens, ni comment bien le faire, ou quoi dire à qui. Souvent quand je me lance, j'ai tendance à mettre tellement de "pincettes" dans ma manière d'aborder les gens qu'ils doivent penser que je ne veux qu'obtenir un renseignement d'eux. En fait, le truc c'est que je me force de trouver une justification à la raison pour laquelle j'aborde quelqu'un et je focalise mon intervention autour de ce truc.
Et je crois qu'après, si je réussi à créer un petit lien avec quelqu'un, d'un coup je deviens trop directe et je fais flipper l'autre. Du coup je n'ose plus le déranger, à nouveau par peur de déranger!
Et je crois qu'après, si je réussi à créer un petit lien avec quelqu'un, d'un coup je deviens trop directe et je fais flipper l'autre. Du coup je n'ose plus le déranger, à nouveau par peur de déranger!
katitchka- Messages : 48
Date d'inscription : 06/05/2010
Age : 40
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Re: La crainte de déranger...
katitchka a écrit:Du coup je n'ose plus le déranger, à nouveau par peur de déranger!
C'est exactement ça pour moi Pourtant, de manière totalement opposée à mes mauvaises expériences, je me suis parfois rendue compte que l'autre n'attendait que ça, que je vienne le déranger.
Re: La crainte de déranger...
Voilà!Maly a écrit:Pourtant, de manière totalement opposée à mes mauvaises expériences, je me suis parfois rendue compte que l'autre n'attendait que ça, que je vienne le déranger.
En fait il doit y avoir une couche de perfectionnisme en plus: la volonté de ne faire aucune erreur, et si l'on a le malheur d'une faire une, rompre la relation plutôt que de s'exposer à en refaire une autre... (ce qui est particulièrement déstabilisant pour l'autre, pour le coup!)
Re: La crainte de déranger...
De ce point de vue, je suis un zèbre un peu spécial, puisque mon empathie est "intermittente du spectacle". Parfois je n'y ai pas accès du tout je veux dire. (Je soupçonne que c'est d'ordre pathologique/d'origine traumatique.)Plume d'eau rayée a écrit:En revanche, il y a un point sur lequel je vais contester c'est la difficulté à sentir si nous dérangeons réellement l'autre. C'est un peu contradictoire avec l'empathie attribuée aux zèbres.
Oui, cela s'y ajoute. Jusqu'à un âge assez tardif (20 ans?), j'avais tendance à extrapoler mon cas personnel: la personne que je connaissais le mieux (enfin... le moins mal), c'était encore moi, aussi j'interagissais avec les autres comme s'ils étaient d'autres moi-même. Pas de bol, ça marche pas comme ça, surtout quand on est d'un modèle pas courant. Hum! :/Il est vrai que nous "sentons" des choses mais n'en "comprenons pas" beaucoup d'autres ce qui rend nos réactions également décalées et maladroites.
Oui, tu fais bien de le préciser. Ce genre d'effondrement, ce doit aussi faire partie du package Z...Quant à prendre des risques, c'est vrai, nous n'avons pas le choix, mais encore faut-il avoir réalisé un travail sur soi pour ne pas s'effondrer au premier "échec"...
Re: La crainte de déranger...
moi je suis rateauphobe, je veux bien déranger mais à condition que sois sur que ça se passera bien, le rejet des autres à tendance à me déprimer.
sinon, j'ai fait énormément d'efforts ces dernières années pour l'estime de soi, la confiance en soi...
ne plus être hésitant, être à l'aise, ne pas paraitre timide et introvertit (ce qui est généralement tres mal perçu par les filles), avoir de la "personalité" voir du "carisme"...
j'ai compris que avant je dérangeais les autres à cause de mon stress, le fait d'être mal à l'aise rendait mal à l'aise les autres qui du coup avaient plutot envi de m'éviter. le fameux "ressenti" se ressent, et à des conséquences inconscientes.
maintenant j'apprends à perçevoir ce que je ne perçevais pas.
avec mon cerveau qui se concentrait toujours sur la signification logique de ce que je disais, je ne prenais pas en compte la façon dont je le disais. maintenant que je maitrise la PNL vraiment bien les résultats sont surprenants.
celui qui prend trop de risques ne vit pas longtemps,
celui qui ne prend aucun risque ne vit pas.
sinon, j'ai fait énormément d'efforts ces dernières années pour l'estime de soi, la confiance en soi...
ne plus être hésitant, être à l'aise, ne pas paraitre timide et introvertit (ce qui est généralement tres mal perçu par les filles), avoir de la "personalité" voir du "carisme"...
j'ai compris que avant je dérangeais les autres à cause de mon stress, le fait d'être mal à l'aise rendait mal à l'aise les autres qui du coup avaient plutot envi de m'éviter. le fameux "ressenti" se ressent, et à des conséquences inconscientes.
maintenant j'apprends à perçevoir ce que je ne perçevais pas.
avec mon cerveau qui se concentrait toujours sur la signification logique de ce que je disais, je ne prenais pas en compte la façon dont je le disais. maintenant que je maitrise la PNL vraiment bien les résultats sont surprenants.
celui qui prend trop de risques ne vit pas longtemps,
celui qui ne prend aucun risque ne vit pas.
Re: La crainte de déranger...
Je ne suis pas timide, je suis plutôt perçue comme extravertie...mais les rejets...j'y ai droit aussi. Tout au moins je "ressens" comme ça.
C'est d'ailleurs assez "drôle" parfois de voir comment les personnes que l'on fréquente superficiellement, voire même moins superficiellement, nous perçoivent.
Je ne suis pas timide dans le sens où je ne m'effarouche pas quand je me retrouve nez à nez avec des personnes que je ne connais pas. J'aurais même plutôt tendance à aller vers les autres et me présenter (Ca s'est fait!).
Mais la peur de déranger, elle, fait indéniablement partie du personnage : pour tout et n'importe quoi! C'est d'autant plus difficile à gérer que sur d'autres points (ô combien embarassants pour d'autre) je suis assez "brute de décoffrage". C'est assez difficile à expliquer ... il faut le vivre en fait...
Il m'apparaît, au fil de ce "postage" que cette image ne concorde pas avec la fameuse estime de soi, la confiance... qu'on me prête... Crotte! Je vais voir ailleurs pour ne pas trop réfléchir à la question là maintenant tout de suite. Je ne voudrais pas déranger davantage
C'est d'ailleurs assez "drôle" parfois de voir comment les personnes que l'on fréquente superficiellement, voire même moins superficiellement, nous perçoivent.
Je ne suis pas timide dans le sens où je ne m'effarouche pas quand je me retrouve nez à nez avec des personnes que je ne connais pas. J'aurais même plutôt tendance à aller vers les autres et me présenter (Ca s'est fait!).
Mais la peur de déranger, elle, fait indéniablement partie du personnage : pour tout et n'importe quoi! C'est d'autant plus difficile à gérer que sur d'autres points (ô combien embarassants pour d'autre) je suis assez "brute de décoffrage". C'est assez difficile à expliquer ... il faut le vivre en fait...
Il m'apparaît, au fil de ce "postage" que cette image ne concorde pas avec la fameuse estime de soi, la confiance... qu'on me prête... Crotte! Je vais voir ailleurs pour ne pas trop réfléchir à la question là maintenant tout de suite. Je ne voudrais pas déranger davantage
V.O- Messages : 1018
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Re: La crainte de déranger...
+1 V.O, tout pareil, pas timide mais pas envie de déranger les autres.
Noumi- Messages : 1336
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Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: La crainte de déranger...
Craindre de déranger c'est supposer que l'autre est bien rangé. (L'aphorisme à la con .)
augenblick- Messages : 6243
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Localisation : Paris
Re: La crainte de déranger...
Je me reconnais assez dans V.O. et, je suis tout à fait d'accord avec Phil : j'an encore tendance à me mettre la pression dans le sens où la relation à l'autre doit être parfaite, car au moindre accroc c'est un échec irrémédiable. A une époque, cela me pesait tellement que même rentrer dans un magasin me semblait difficile si je n'étais pas décidé à acheter : je ne voulais pas faire de peine au vendeur en n'achetant rien... ce qui, pour moi, aurait correspondu à un jugement négatif sur la qualité / diversité de sa marchandise !
Idem dans les relations avec les autres de manière générale, étant précisé que j'avais une furieuse habitude de m'excuser pour un oui ou pour un non.
J'ai quand même évolué vers plus de naturel, et j'ai fini par m'apercevoir que lorsqu'on s'excuse un tout petit peu trop (voire qu'on s'excuse tout court) les "autres" ne voient pas la politesse ou le respect mais la faiblesse et l'inadaptation.
Idem dans les relations avec les autres de manière générale, étant précisé que j'avais une furieuse habitude de m'excuser pour un oui ou pour un non.
J'ai quand même évolué vers plus de naturel, et j'ai fini par m'apercevoir que lorsqu'on s'excuse un tout petit peu trop (voire qu'on s'excuse tout court) les "autres" ne voient pas la politesse ou le respect mais la faiblesse et l'inadaptation.
djaïbi- Messages : 74
Date d'inscription : 23/05/2010
Age : 44
Localisation : Nancy
Re: La crainte de déranger...
La crainte de déranger, je crois qu'elle a longtemps été assez pathologique pour moi. Maintenant que mon estime de moi est meilleure (merci mon psy) j'hésite moins à proposer ... tout en prenant mille précautions pour que la personne ait l'opportunité de refuser si ma proposition ne lui agrée pas. Si on ne veut pas de moi... je serais blessée (c'est sûr) mais je pourrais me dire que ce n'était pas le bon moment pour que la rencontre ait lieu, que la personne n'était pas disponible, etc.
Je dois dire aussi qu'une amie non-Z très à l'aise socialement et à qui j'ai une fois exposé ce problème m'a rassurée en me disant "mais enfin, La Laie, tu crois qu'on t'invite par obligation ?". Le bon sens de ses propos m' a un peu remis les pieds sur terre.
Pour certaines interactions, je suis étonnamment décomplexée par contre : je suis tout à fait capable de remercier une personne avec qui j'ai passé un moment agréable, de renvoyer d'une manière générale des choses positives à mon interlocuteur. Et sur le plan amoureux (ou plus basiquement sexuel) je n'ai pas souvent hésité à faire le premier pas (je ne dis pas que c'était facile ou que je ne me suis pas pris de râteau, hein !)... mais je crois que j'ai de bonnes antennes pour cela et que je devine assez bien ce que l'autre pense. Et pour moi, le doute est tellement insupportable que le pas qu'il faut faire me coûte moins, en général. Et, le plus souvent, ça paye.
Le pire reste le téléphone qui est un véritable instrument de torture... mais je me soigne. (et je bénis les textos et autres mails )
Phil je crois que si un membre du forum ne souhaite pas recevoir de mp, il a la possibilité de cocher une case spécifique pour l'indiquer... En tout état de cause, si l'on s'inscrit sur un forum, c'est aussi pour rencontrer du monde (ou alors je prends mon cas pour une généralité)... et si la personne qui nous sollicite ne nous intéresse pas a priori nous sommes tous des adultes capables de le dire sans agressivité, et (j'espère) capables de l'entendre.
Je dois dire aussi qu'une amie non-Z très à l'aise socialement et à qui j'ai une fois exposé ce problème m'a rassurée en me disant "mais enfin, La Laie, tu crois qu'on t'invite par obligation ?". Le bon sens de ses propos m' a un peu remis les pieds sur terre.
Pour certaines interactions, je suis étonnamment décomplexée par contre : je suis tout à fait capable de remercier une personne avec qui j'ai passé un moment agréable, de renvoyer d'une manière générale des choses positives à mon interlocuteur. Et sur le plan amoureux (ou plus basiquement sexuel) je n'ai pas souvent hésité à faire le premier pas (je ne dis pas que c'était facile ou que je ne me suis pas pris de râteau, hein !)... mais je crois que j'ai de bonnes antennes pour cela et que je devine assez bien ce que l'autre pense. Et pour moi, le doute est tellement insupportable que le pas qu'il faut faire me coûte moins, en général. Et, le plus souvent, ça paye.
Le pire reste le téléphone qui est un véritable instrument de torture... mais je me soigne. (et je bénis les textos et autres mails )
Phil je crois que si un membre du forum ne souhaite pas recevoir de mp, il a la possibilité de cocher une case spécifique pour l'indiquer... En tout état de cause, si l'on s'inscrit sur un forum, c'est aussi pour rencontrer du monde (ou alors je prends mon cas pour une généralité)... et si la personne qui nous sollicite ne nous intéresse pas a priori nous sommes tous des adultes capables de le dire sans agressivité, et (j'espère) capables de l'entendre.
Re: La crainte de déranger...
Perso, je suis une hypocrite la plupart du temps sur la peur de déranger.
C'est stupide mais c'est comme ça.
Je sais pertinemment que je ne dérange pas, pourtant je préfère quand même demander, histoire d'être rassurée, et aussi pour plus ou moins communiquer aux autres mon besoin d'être rassurée. Comem ça ils captent que j'ai souvent besoin d'être rassurée.
Ca marche plutôt bien. Pas tout le temps, mais souvent.
Voilà, j'ai pas fait avancer le schmilblik mais tant pis...
C'est stupide mais c'est comme ça.
Je sais pertinemment que je ne dérange pas, pourtant je préfère quand même demander, histoire d'être rassurée, et aussi pour plus ou moins communiquer aux autres mon besoin d'être rassurée. Comem ça ils captent que j'ai souvent besoin d'être rassurée.
Ca marche plutôt bien. Pas tout le temps, mais souvent.
Voilà, j'ai pas fait avancer le schmilblik mais tant pis...
Re: La crainte de déranger...
Je lis beaucoup ici et post rarement, mais là c'est dingue comme ça résonne pour moi.
(j'aurais quasiment pu écrire tout ce que La Laie a écrit...)
Alors si je pouvais ajouter quelque chose c'est que je pense qu'effectivement il y a une recherche d'absolu dans la relation à l'autre, puisque si par hasard "on dérange" on prend cela comme un rejet et le moindre rejet égratigne un peu plus notre estime de soi. Il n'y a que quelques rares personnes avec qui je peux me sentir suffisamment bien pour ne pas avoir cette crainte, mais ce sont des personnes avec qui il y a limite un amour indéfectible, inconditionnel (et donc une confiance dans leur "jugement" qui sera toujours bienveillant)... Comme l'estime de soi est fluctuante et heureusement souvent bonne (en tout cas avec le temps, en ce qui me concerne...), j'ose aller vers les autres (et naturellement, je suis plutôt extravertie en tout cas dans la rencontre), là où ça se corse pour moi, c'est quand les personnes que je rencontre m'intéressent vraiment, me plaisent vraiment, alors là, pffft, c'est comme si tout en moi pouvait les déranger et que je ne suis finalement plus du tout intéressante (même si j'ai pu capter l'attention...et que l'on me confirme que je suis "digne" d'intérêt...bref, je ne dis pas autre chose que ce que vous avez déjà tous dit à savoir que ce besoin d'être rassuré sur le fait que l'on ne dérange pas est bien en lien avec l'estime de soi (ultra fragile ici).
Si on peut avancer, alors, c'est simplement peut-être prendre un peu plus de risque (chaque jour un peu plus...), accepter les moments où l'estime de soi flanche comme des passages d'émotions qui nous traversent et ne perdurent pas et attendre patiemment qu'elle remonte (enfin attendre, non, prendre soin de soi et la regonfler avec des petites choses que l'on sait nous faire du bien)...O"z"ez, o"z"ons, o"z"e Phil!!!! L'estime de soi ne se regonfle que par l'action, il me semble....
Pour ce qui est de l'image du cactus (Phil) dans le désert... oui effectivement cela peut-être très agréable, mais ce qui est à souhaiter c'est de ne pas être ce cactus qui serait agréable pour quelqu'un traversant un désert, dans le sens ne pas être bon qu'à être une "béquille", enfin je dérive sûrement du sujet là, mais c'est ce que ton image m'a inspirée.
Quant aux MP, moi ça ne me dérange pas d'en recevoir, avis aux amateurs et trices ... (je te rejoins La Laie, si on est ici, c'est bien pour croiser du monde - et du beau monde il me semble)
(j'aurais quasiment pu écrire tout ce que La Laie a écrit...)
Alors si je pouvais ajouter quelque chose c'est que je pense qu'effectivement il y a une recherche d'absolu dans la relation à l'autre, puisque si par hasard "on dérange" on prend cela comme un rejet et le moindre rejet égratigne un peu plus notre estime de soi. Il n'y a que quelques rares personnes avec qui je peux me sentir suffisamment bien pour ne pas avoir cette crainte, mais ce sont des personnes avec qui il y a limite un amour indéfectible, inconditionnel (et donc une confiance dans leur "jugement" qui sera toujours bienveillant)... Comme l'estime de soi est fluctuante et heureusement souvent bonne (en tout cas avec le temps, en ce qui me concerne...), j'ose aller vers les autres (et naturellement, je suis plutôt extravertie en tout cas dans la rencontre), là où ça se corse pour moi, c'est quand les personnes que je rencontre m'intéressent vraiment, me plaisent vraiment, alors là, pffft, c'est comme si tout en moi pouvait les déranger et que je ne suis finalement plus du tout intéressante (même si j'ai pu capter l'attention...et que l'on me confirme que je suis "digne" d'intérêt...bref, je ne dis pas autre chose que ce que vous avez déjà tous dit à savoir que ce besoin d'être rassuré sur le fait que l'on ne dérange pas est bien en lien avec l'estime de soi (ultra fragile ici).
Si on peut avancer, alors, c'est simplement peut-être prendre un peu plus de risque (chaque jour un peu plus...), accepter les moments où l'estime de soi flanche comme des passages d'émotions qui nous traversent et ne perdurent pas et attendre patiemment qu'elle remonte (enfin attendre, non, prendre soin de soi et la regonfler avec des petites choses que l'on sait nous faire du bien)...O"z"ez, o"z"ons, o"z"e Phil!!!! L'estime de soi ne se regonfle que par l'action, il me semble....
Pour ce qui est de l'image du cactus (Phil) dans le désert... oui effectivement cela peut-être très agréable, mais ce qui est à souhaiter c'est de ne pas être ce cactus qui serait agréable pour quelqu'un traversant un désert, dans le sens ne pas être bon qu'à être une "béquille", enfin je dérive sûrement du sujet là, mais c'est ce que ton image m'a inspirée.
Quant aux MP, moi ça ne me dérange pas d'en recevoir, avis aux amateurs et trices ... (je te rejoins La Laie, si on est ici, c'est bien pour croiser du monde - et du beau monde il me semble)
Dernière édition par Manou le Mer 26 Mai 2010 - 19:47, édité 1 fois (Raison : corrections...et j'en oublie encore sûrement...)
Manou- Messages : 1894
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Re: La crainte de déranger...
Ton on se dégonfle quand on est vraiment intéressés par quelqu'un... Bah! mais, oui, mais c'est bien sûr! Je n'y avais pas pensé!
V.O- Messages : 1018
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Re: La crainte de déranger...
Manou a écrit:
Alors si je pouvais ajouter quelque chose c'est que je pense qu'effectivement il y a une recherche d'absolu dans la relation à l'autre, puisque si par hasard "on dérange" on prend cela comme un rejet et le moindre rejet égratigne un peu plus notre estime de soi.
Quant aux MP, moi ça ne me dérange pas d'en recevoir, avis aux amateurs et trices ... (je te rejoins La Laie, si on est ici, c'est bien pour croiser du monde - et du beau monde il me semble)
C'est exactement cela, la quête de l'absolu... (Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ????)
Re: La crainte de déranger...
Ah, parce que vous aussi vous êtes addicté-e-s à l'absolu?
(Oui, mon image du cactus n'était pas parfaite... navré!)
(Oui, mon image du cactus n'était pas parfaite... navré!)
Re: La crainte de déranger...
Je rejoins pas mal d'avis ici! Très faible estime de soi, peur de déranger/peur du rejet, timidité, du coup, je ne vais pas vers les autres, ou alors j'imagine des stratagèmes monstrueux pour justifier ma démarche!
Je me dis "si je fais ça, il/elle-s va/vont penser ça, réagir comme ça, alors faudrait faire comme ça, dire ceci, éviter ça blablabla..."
Finalement, je n'avance pas des masses!
Et quand je vois les gens interagir de manière naturelle, je me dis "mais comment font-ils????"
Déjà que je me sens en décalage, et en plus les gens ne vont pas tellement vers moi... si en plus je ne fais rien...
Je suis un peu hérisson aussi. Une amie m'avait d'ailleurs comparée au hérisson y'a quelques années.
Je me dis "si je fais ça, il/elle-s va/vont penser ça, réagir comme ça, alors faudrait faire comme ça, dire ceci, éviter ça blablabla..."
Finalement, je n'avance pas des masses!
Et quand je vois les gens interagir de manière naturelle, je me dis "mais comment font-ils????"
Déjà que je me sens en décalage, et en plus les gens ne vont pas tellement vers moi... si en plus je ne fais rien...
Je suis un peu hérisson aussi. Une amie m'avait d'ailleurs comparée au hérisson y'a quelques années.
Re: La crainte de déranger...
"stratagèmes monstrueux"... Ro! mais zut! crotte! (pour rester polie!!!) et la suite (la projection des dialogues, échanges, etc.) qui tombe souvent à côté, à l'eau, enfin qui ne mène pas du tout où on veut aller... Voire on coupe court avant même d'avoir commencer...
Je "découvre" un tas de "trucs" ici... ça me fait vraiment "drôle".
Je "découvre" un tas de "trucs" ici... ça me fait vraiment "drôle".
V.O- Messages : 1018
Date d'inscription : 10/02/2010
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Re: La crainte de déranger...
pareil! résultat : l'autre crois que je ne le contacte que quand j'y ai un intérêt, alors que c'est tout le contraire ... je voudrais bien mais ... j'ai pas d'raison alors ... je ne ...pas...katitchka a écrit: je me force de trouver une justification à la raison pour laquelle j'aborde quelqu'un et je focalise mon intervention autour de ce truc.
gemma- Messages : 190
Date d'inscription : 12/04/2010
Age : 46
Re: La crainte de déranger...
je plussoie sur toute la ligne...(y-avait un petit moment qu'un post n'avait pas résonné en moi comme ça...heureusement, je suis assis...)
bon, quand-est-ce qu'on organise un stage de désensibilisation à la peur de déranger ?
plus sérieusement qui a trouvé une/des solution(s) sans se faire mal, je suis moi aussi rateauphobe...
bon, quand-est-ce qu'on organise un stage de désensibilisation à la peur de déranger ?
plus sérieusement qui a trouvé une/des solution(s) sans se faire mal, je suis moi aussi rateauphobe...
tribal40- Messages : 1169
Date d'inscription : 11/03/2010
Age : 58
Localisation : près de mont de marsan
Re: La crainte de déranger...
je plussoie totalement aussi.
Oui il faut trouver une raison pour, de temps en temps j'arrive à me convaincre que juste le fait de vouloir contacter la personne est une raison suffisante, mais c'est très rare et j'arrive toujours dans ces cas à me trouver une autre excuse toute petite, mais une autre excuse pour le faire.
Arggh merci j'suis pas toute seule
Oui il faut trouver une raison pour, de temps en temps j'arrive à me convaincre que juste le fait de vouloir contacter la personne est une raison suffisante, mais c'est très rare et j'arrive toujours dans ces cas à me trouver une autre excuse toute petite, mais une autre excuse pour le faire.
Arggh merci j'suis pas toute seule
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 44
Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: La crainte de déranger...
Pour quelqu'un que je connais, l'excuse, de prendre des nouvelles est pas mal, voire celle d'avoir envie de prendre un verre
Sinon, j'essaie de me demander comment je réagirai si les situations étaient inversées, que si ça me dérangerait pas que des gens viennent m'aborder, c'est possible que dans l'autre sens aussi ça ne les dérangerait pas que je les contacte. Bon, c'est pas toujours le cas, mais quand même assez souvent en fait
Sinon, j'essaie de me demander comment je réagirai si les situations étaient inversées, que si ça me dérangerait pas que des gens viennent m'aborder, c'est possible que dans l'autre sens aussi ça ne les dérangerait pas que je les contacte. Bon, c'est pas toujours le cas, mais quand même assez souvent en fait
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: La crainte de déranger...
moi le problème, c'est qu'un jour, face à cette prise de conscience, j'ai décidé de prendre mon téléphone, pour contacter une amie qui était toujours celle qui appelait, pour cette fois, moi, faire le premier pas... Résultat : échec. (genre, pas dispo, même pour le coup de fil elle semblait ne pas y être totalement). Conclusion : elle me connaît, sait très bien que je n'appelle pas, donc, si elle veut m'appeler, elle le fait, mais si elle n'appelle pas, c'est bel et bien qu'elle n'a pas prévu de le faire, tout simplement ... Et j'ai constaté ça à quelques reprises ... Et puis, il y a la vie un peu "hors normes", qui fait que les points communs, le vécu commun sur lequel discuter est de plus en plus minime, ce qui explique une plus grande difficulté à s'appeler ...
Je crois qu'il y a aussi que, n'aimant pas souffrir, et m'étant pris plusieurs claques, je ne veux plus prendre de risques. Et pour moi, ne pas faire le premier pas, c'est être assurée que la personne veut réellement entrer en contact avec moi. Idem pour les hommes, je préfère qu'ils fassent le premier pas, car je me dis qu'au moins, je suis sûre que c'est une vraie volonté de leur part ...
Je crois qu'il y a aussi que, n'aimant pas souffrir, et m'étant pris plusieurs claques, je ne veux plus prendre de risques. Et pour moi, ne pas faire le premier pas, c'est être assurée que la personne veut réellement entrer en contact avec moi. Idem pour les hommes, je préfère qu'ils fassent le premier pas, car je me dis qu'au moins, je suis sûre que c'est une vraie volonté de leur part ...
gemma- Messages : 190
Date d'inscription : 12/04/2010
Age : 46
Re: La crainte de déranger...
Super PY : de temps en temps j'y arrive aussi à me dire cela, mais ya des jours où ce n'est pas assez fort, c'est dommage.
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
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Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: La crainte de déranger...
Bah oui, mais des fois, c'est juste pas le bon moment. Puis t'as le droit aussi d'appeler des gens quand tu en as besoin. Puis, faire le premier pas, c'est le début du processus d'apprivoisement, c'est pas forcément un pas énorme, mais petit à petit on se rapproche, les pas deviennent plus faciles... (enfin ça dépend de la réaction en face aussi ), puis des fois les gens sont pas prêts....
Noumi : bah, c'est normal aussi, il y a des jours où c'est plus facile que d'autres, on a le droit de ne pas toujours être à son top de sociabilité , mais bon, les risques d'un échec sont plus ou moins effrayant selon les cas... mais à un moment, faut oser.
Noumi : bah, c'est normal aussi, il y a des jours où c'est plus facile que d'autres, on a le droit de ne pas toujours être à son top de sociabilité , mais bon, les risques d'un échec sont plus ou moins effrayant selon les cas... mais à un moment, faut oser.
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: La crainte de déranger...
Pour moi, la difficulté c'est aussi que pour avoir du contact avec qui que ce soit, c'est pratiquement toujours à moi de faire le premier pas (sauf si c'est un lourdeau qui tente sa chance pour me draguer, style "mademoiselle vous êtes charmante, pstt t'as pas un 06?). Et à force de me prendre des râteaux et finalement de ne pas avoir d'exemple, d'être timide et tout ce qu'on a déjà pu dire sur le sujet... bah je galère grave!
Du coup, difficile de se rendre compte quand est-ce que c'est le bon moment, quel est le bon tempo pour proposer quelque chose à quelqu'un...
Du coup, difficile de se rendre compte quand est-ce que c'est le bon moment, quel est le bon tempo pour proposer quelque chose à quelqu'un...
katitchka- Messages : 48
Date d'inscription : 06/05/2010
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Localisation : dans un putain d'appart
Re: La crainte de déranger...
katitchka a écrit:Du coup, difficile de se rendre compte quand est-ce que c'est le bon moment, quel est le bon tempo pour proposer quelque chose à quelqu'un...
je trouve que c'est un bon résumé, ne serait-ce pas justement la base de pas mal de nos soucis ? doute (sur la pertinence de notre intervention), peur (du rateau, de l'échec, de déranger)
tribal40- Messages : 1169
Date d'inscription : 11/03/2010
Age : 58
Localisation : près de mont de marsan
Re: La crainte de déranger...
Ce sujet me parle beaucoup, surtout en ce moment où j'ai atteint mon maximum de sociabilisation. C'est ironique, bien sur car je ne côtoie plus personne, hormis un cercle très restreint. Et même pour ces personnes, je limite les visites.
Obligée de demander 10 fois pour être sûre de ne pas déranger lorsque je suis chez quelqu'un, je ne me sens à l'aise que chez moi. Je crois pouvoir dire que j'ai peur des gens (c'est idiot, je sais...). Même prendre un RDV par téléphone, je n'en suis pas capable.
Mauvaise estime de soi ? Certainement...
J'ai mis du temps avant de poster ici (pourtant, ce n'est que virtuel vous me direz, il suffit d'un clic et l'enquiquineur disparait), oui mais les personnes sont bien réelles derrière leur écran et l'angoisse revient, peur de blesser, d'être blessée, ignorée ou agressée.
Si j'ai passé le cap c'est pour 2 raisons : Je me suis "entrainé" sur des forums généraux, participant à 2/3 fils de discussion, puis des MP avec 1 personne avec qui j'ai "accroché", une zébrette, comme elle dit. Puis, en vous lisant, je ne sais pas, je me suis sentie en confiance alors j'ai décidé de franchir le pas.
Car malgré tout, j'ai envie de passer au dessus de cette peur, faire de nouvelles rencontres, partager des activités et autres. Je n'arrive pas à faire le premier pas.
Mon compagnon m'a, à maintes reprises, proposé une balade en ville, rien à faire. Par contre, j'apprécie une balade en forêt (ben, oui, moins de monde, forcément...).
Si quelqu'un avait des ... petites astuces facilitant le retour à une sociabilisation plus acceptable... Je suis preneuse =)
Obligée de demander 10 fois pour être sûre de ne pas déranger lorsque je suis chez quelqu'un, je ne me sens à l'aise que chez moi. Je crois pouvoir dire que j'ai peur des gens (c'est idiot, je sais...). Même prendre un RDV par téléphone, je n'en suis pas capable.
Mauvaise estime de soi ? Certainement...
J'ai mis du temps avant de poster ici (pourtant, ce n'est que virtuel vous me direz, il suffit d'un clic et l'enquiquineur disparait), oui mais les personnes sont bien réelles derrière leur écran et l'angoisse revient, peur de blesser, d'être blessée, ignorée ou agressée.
Si j'ai passé le cap c'est pour 2 raisons : Je me suis "entrainé" sur des forums généraux, participant à 2/3 fils de discussion, puis des MP avec 1 personne avec qui j'ai "accroché", une zébrette, comme elle dit. Puis, en vous lisant, je ne sais pas, je me suis sentie en confiance alors j'ai décidé de franchir le pas.
Car malgré tout, j'ai envie de passer au dessus de cette peur, faire de nouvelles rencontres, partager des activités et autres. Je n'arrive pas à faire le premier pas.
Mon compagnon m'a, à maintes reprises, proposé une balade en ville, rien à faire. Par contre, j'apprécie une balade en forêt (ben, oui, moins de monde, forcément...).
Si quelqu'un avait des ... petites astuces facilitant le retour à une sociabilisation plus acceptable... Je suis preneuse =)
- Spoiler:
- arff, j'ai hésité à tout supprimer, encore une stupide peur du rejet, mais si on doit apprendre à se connaître, autant me livrer un peu plus... bon, aller ! (appuies sur entrée)
Invité- Invité
Re: La crainte de déranger...
Moi, le problème c'est que même si je sais intellectuellement que je ne vais nullement déranger (voire qu'une personne souhaite que j'aille vers elle), j'ai quand même une petite voix de Jiminy Cricket qui me dissuade d'aborder les gens Mes émotions contredisent ma raison. A partir de là il est confortable de se trouver tout un tas d'excuses bidon pour ne pas soit-disant "déranger"... (Cette personne a mieux à faire, je n'ai rien d'important à lui dire, je ne voudrais surtout pas interrompre sa lecture, je ne mérite pas d'adresser la parole à une telle beauté, je vais passer pour un mec lourd, etc.)
De plus en plus souvent j'arrive à franchir l'interdit, mais ça me coûte beaucoup en énergie. Satané Jiminy Cricket !!!
Je suis aussi râteauphobe, mais la vérité est que je n'ai pris que deux râteaux dans ma vie (au sens d'un rejet immédiat dans un cadre de séduction). Et je n'ai quasiment pas été affecté, car ce n'était pas des râteaux violents. Au contraire, le fait d'avoir enfin tenté quelque chose après des années de frustrations, m'a empli d'une certaine fierté. Finalement, je dois être un peu râteauphile sur les bords
De plus en plus souvent j'arrive à franchir l'interdit, mais ça me coûte beaucoup en énergie. Satané Jiminy Cricket !!!
Je suis aussi râteauphobe, mais la vérité est que je n'ai pris que deux râteaux dans ma vie (au sens d'un rejet immédiat dans un cadre de séduction). Et je n'ai quasiment pas été affecté, car ce n'était pas des râteaux violents. Au contraire, le fait d'avoir enfin tenté quelque chose après des années de frustrations, m'a empli d'une certaine fierté. Finalement, je dois être un peu râteauphile sur les bords
Rus In Urbe- Messages : 359
Date d'inscription : 24/08/2011
Age : 44
Localisation : 70ème quartier administratif de Paris
Re: La crainte de déranger...
Oui c'est consommateur d’énergie, d'autant que parfois, quand on cherche à percer ce mur de la peur de déranger, il faut prendre de l'élan. Et l'arrivée tonitruante dans un fracas de briques, la bave aux lèvres, le front ensanglanté, de l'autre coté du mur est le plus souvent ressentie comme... étrange, incompréhensible.
La tentation est forte de continuer son élan sans même s’arrêter et se reconstruire un mur de sécurité encore plus épais.
Si y'avait pas ce foutu élastique qui fait revenir à la charge sans arrêt !
Faut le couper ou pas ??
La tentation est forte de continuer son élan sans même s’arrêter et se reconstruire un mur de sécurité encore plus épais.
Si y'avait pas ce foutu élastique qui fait revenir à la charge sans arrêt !
Faut le couper ou pas ??
Oh que oui !!Mes émotions contredisent ma raison
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: La crainte de déranger...
J'ai essayé de tourner ce problème autrement.
Voilà quand les gens viennent vers moi, pour me parler, pour me demandes des choses, à l'aide, juste pour parler, cela ne me dérange pas, pire que cela j'adore quand on fait cela. Au pire si vraiment je n'ai pas le temps je le dis.
A partir de là, oui je me sens toujours différente de tout le monde du fait d'une surdouance. Mais est-ce vraiment le cas et sur tous les sujets??? non probablement pas.
Et donc j'arrive vers les gens en me disant : ils ont aussi envie de se sentir utile, compris, en association avec les autres... et donc ils ne vont pas se sentir agresser ou déranger par moi.
Si par hasard ils n'ont pas le temps, ils me le diront. S'ils le font violement, je regarde le pourquoi et s'il n'y a pas de raison et que c'est une manière d'agir normal chez eux d'être violent je les vire de ma vie (aspiration au calme).
Au pire je préviens la chose. Quand j'appelle par exemple je commence par un : "bonjour, comment vas-tu?". Suivi d'un :"Est-ce que je te dérange?".
Alors qu'avant je commencais directement par le "Est-ce que je te dérange?". Les relations sont moins tendu avec la nouvelle méthode. Qu'on prenne de nos nouvelles, qu'on s'intéresse à nous, c'est un peu ce qu'on demande tous plus ou moins et de manières différentes. On a envie de se sentir apprécier par les autres, aimer, écouter.... Sentir qu'ils viennent nous voir pour nous et pas pour autre chose.
L'être humain est un être sociable. Il a besoin de contact avec les autres, même le plus ermite des ermites.
Autre notion que je garde en tête parce que cette peur de déranger se couple chez moi avec une sensation de ne pas mériter d'être là.
Cette autre notion c'est qu'on est 7 milliards sur cette planète et que moi, pas plus que les autres, je n'ai demandé à venir au monde. Je n'ai donc ni plus, ni moins le droit qu'eux.
J'ai donc le droit et la possibilité de leur demander des choses au besoin, mais je garde en tête que c'est une demande et qu'ils ont le droit de refuser.
Si par hasard je tombe sur quelqu'un qui est trop timide pour refuser, 2 options s'offrent à moi:
1) je ne m'en rends pas compte et donc la personne fera une chose qu'elle aura eu du mal à refuser car elle ne sait pas dire non. Dans ces cas, j'aimerai dire que je peux sauver le monde, mais non ce n'est pas possible. Cette personne pourra se sauver elle-même le jour où ne pas savoir s'affirmer lui pésera trop.
2) je m'en rends compte. Là je joue ma sauveuse et tente de bien vérifier si l'acceptation est réellement ou juste du à une impossibilité à dire non.
Voilà quand les gens viennent vers moi, pour me parler, pour me demandes des choses, à l'aide, juste pour parler, cela ne me dérange pas, pire que cela j'adore quand on fait cela. Au pire si vraiment je n'ai pas le temps je le dis.
A partir de là, oui je me sens toujours différente de tout le monde du fait d'une surdouance. Mais est-ce vraiment le cas et sur tous les sujets??? non probablement pas.
Et donc j'arrive vers les gens en me disant : ils ont aussi envie de se sentir utile, compris, en association avec les autres... et donc ils ne vont pas se sentir agresser ou déranger par moi.
Si par hasard ils n'ont pas le temps, ils me le diront. S'ils le font violement, je regarde le pourquoi et s'il n'y a pas de raison et que c'est une manière d'agir normal chez eux d'être violent je les vire de ma vie (aspiration au calme).
Au pire je préviens la chose. Quand j'appelle par exemple je commence par un : "bonjour, comment vas-tu?". Suivi d'un :"Est-ce que je te dérange?".
Alors qu'avant je commencais directement par le "Est-ce que je te dérange?". Les relations sont moins tendu avec la nouvelle méthode. Qu'on prenne de nos nouvelles, qu'on s'intéresse à nous, c'est un peu ce qu'on demande tous plus ou moins et de manières différentes. On a envie de se sentir apprécier par les autres, aimer, écouter.... Sentir qu'ils viennent nous voir pour nous et pas pour autre chose.
L'être humain est un être sociable. Il a besoin de contact avec les autres, même le plus ermite des ermites.
Autre notion que je garde en tête parce que cette peur de déranger se couple chez moi avec une sensation de ne pas mériter d'être là.
Cette autre notion c'est qu'on est 7 milliards sur cette planète et que moi, pas plus que les autres, je n'ai demandé à venir au monde. Je n'ai donc ni plus, ni moins le droit qu'eux.
J'ai donc le droit et la possibilité de leur demander des choses au besoin, mais je garde en tête que c'est une demande et qu'ils ont le droit de refuser.
Si par hasard je tombe sur quelqu'un qui est trop timide pour refuser, 2 options s'offrent à moi:
1) je ne m'en rends pas compte et donc la personne fera une chose qu'elle aura eu du mal à refuser car elle ne sait pas dire non. Dans ces cas, j'aimerai dire que je peux sauver le monde, mais non ce n'est pas possible. Cette personne pourra se sauver elle-même le jour où ne pas savoir s'affirmer lui pésera trop.
2) je m'en rends compte. Là je joue ma sauveuse et tente de bien vérifier si l'acceptation est réellement ou juste du à une impossibilité à dire non.
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 44
Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: La crainte de déranger...
Je partage assez le ressenti de Noumi, ce qui fait que je suis capable d'aller vers les autres pour leur demander quelque chose, si c'est vraiment important. Après, ce n'est pas toujours facile mais ça ne m'est pas non plus insurmontable.
par contre, ma mère est comme ça, à jamais rien demander, même quand ça ne va pas, même aux gens de sa propre famille et honnêtement, c'est gonflant ! On ne peut pas toujours tout deviner, même quand on connaît bien quelqu'un et alors quand il s'agit de quelqu'un de moins proche ou de pas du tout zèbre, alors là... Comme quand elle n'a pas osé demander à son nouveau compagnon (ensemble depuis 1 an) de l'accompagner faire des examens à l'hôpital alors qu'elle en avait envie car ça la faisait complètement flipper !! Ou alors elle n'ose pas nous demander de l'accompagner visiter des maisons (pour acheter) ; le problème c'est que moi j'habite pas tout près, donc je veux bien venir (je lui ai déjà dit des dizaines de fois), mais si elle ne me demande rien... Je l'aide comme je peux à distance, mais bon... Et en fait ça me fait de la peine pour elle, car parfois ça la rend malheureuse...
par contre, ma mère est comme ça, à jamais rien demander, même quand ça ne va pas, même aux gens de sa propre famille et honnêtement, c'est gonflant ! On ne peut pas toujours tout deviner, même quand on connaît bien quelqu'un et alors quand il s'agit de quelqu'un de moins proche ou de pas du tout zèbre, alors là... Comme quand elle n'a pas osé demander à son nouveau compagnon (ensemble depuis 1 an) de l'accompagner faire des examens à l'hôpital alors qu'elle en avait envie car ça la faisait complètement flipper !! Ou alors elle n'ose pas nous demander de l'accompagner visiter des maisons (pour acheter) ; le problème c'est que moi j'habite pas tout près, donc je veux bien venir (je lui ai déjà dit des dizaines de fois), mais si elle ne me demande rien... Je l'aide comme je peux à distance, mais bon... Et en fait ça me fait de la peine pour elle, car parfois ça la rend malheureuse...
enzèbrée- Messages : 384
Date d'inscription : 31/03/2011
Re: La crainte de déranger...
Oui, ça m'est arrivé.qwerty a écrit:quand on cherche à percer ce mur de la peur de déranger, il faut prendre de l'élan. Et l'arrivée tonitruante dans un fracas de briques, la bave aux lèvres, le front ensanglanté, de l'autre coté du mur est le plus souvent ressentie comme... étrange, incompréhensible.
Il y avait une nouvelle hôtesse d'accueil au boulot. Je passais devant elle plusieurs fois par jour. Elle était toujours souriante et on s'échangeait des regards, mais on ne s'était jamais dit autre chose que "bonjour". En effet, le bureau du patron était à côté, et il écoutait toutes les conversations (ce c**nard s'en vantait en plus). Un jour qu'il était en déplacement, je prends mon courage à deux mains et je me présente devant elle tout tremblant de peur (avec l'attitude du mec qui s'excuse de déranger, alors que je savais pertinemment que je ne la dérangeais pas puisqu'elle n'avait rien à faire de ses journées) :
Salut !
- Salut [elle me sourit, un peu étonnée]
- Tu es la remplaçante de M. ?
- [Elle me répond par un regard d'incompréhension]
- Euh... Tu... fais une mission longue ici ?
- Non, juste ce mois-ci, je suis en deuxième année de médecine.
- Ah, c'est vachement bien ça [là, je commence à m'essoufler]. Tu t'appelles comment ?
- L.
- Enchanté L., moi c'est O.
Et là, plus rien à dire, gros vide dans ma tête, la situation devient gênante. Je fuis donc :
- Bon après midi.
- Merci, toi aussi.
Un grand ouf de soulagement, suivi immédiatement d'une séance d'auto-flagellation : mon dieu, quel nul, je me suis ridiculisé à vie, je n'arriverai jamais à rien... J'avais pris mon élan, mais une fois le mur brisé, je me suis retrouvé complètement à poil. Je ne lui ai plus jamais reparlé sauf pour dire bonjour. D'autant plus que j'ai vu d'autres mecs la draguer longuement par la suite (des plus beaux, des plus forts que moi comme dirait Souchon).
Mais ce soir-là, en rentrant, je me suis quand même félicité d'avoir eu les c... de surmonter ma peur
Rus In Urbe- Messages : 359
Date d'inscription : 24/08/2011
Age : 44
Localisation : 70ème quartier administratif de Paris
Re: La crainte de déranger...
Mais peut être que c'est de toi qu'elle parle aux autres en disant : au moins lui il est moins gonflant que les autres, c'est peut être juste dommage qu'il soit si timide....
@enzébrée : je comprends ton ressenti. C'est dur de voir les autres agir "pour leur mal". Malheureusement, on ne peut pas y faire grand chose.
Peut être amener la personne à voir d'autres direction dans sa vision du monde, mais même cela il faut le faire en ayant toujours conscience que si la personne en face n'a pas atteint son point à elle de non retour, probablement qu'elle n'agira pas.
Puis le "seuil du malheur" est différent pour chacun. Ta maman supporte bien son état sinon elle aurait agi d'une manière ou d'une autre. Tant qu'elle n'agit pas c'est qu'elle peut le supporter.
En fait ce que je veux vraiment dire, c'est que oui ce n'est pas agréable de voir des gens qui semblent souffrir, mais on ne peut jamais vraiment savoir la profondeur de leur souffrance à moins qu'ils ne l'expriment et surtout on ne peut pas agir pour eux. Donc se rendre soi malheureux pour ce qu'on semble voir chez les autres c'est dommage de rendre 2 personnes malheureuses. Il faut les soutenir, les aider, être là pour eux, mais il est inutile de s'en rendre soi malheureux, cela ne fera pas avancer les choses et en ce qui concerne les parents cela risque de leur apporter un double malheur, celui qu'ils s'infligent à eux et celui de savoir qu'ils en infligent à leur enfant.
Enfin c'est ma vision des choses.
@enzébrée : je comprends ton ressenti. C'est dur de voir les autres agir "pour leur mal". Malheureusement, on ne peut pas y faire grand chose.
Peut être amener la personne à voir d'autres direction dans sa vision du monde, mais même cela il faut le faire en ayant toujours conscience que si la personne en face n'a pas atteint son point à elle de non retour, probablement qu'elle n'agira pas.
Puis le "seuil du malheur" est différent pour chacun. Ta maman supporte bien son état sinon elle aurait agi d'une manière ou d'une autre. Tant qu'elle n'agit pas c'est qu'elle peut le supporter.
En fait ce que je veux vraiment dire, c'est que oui ce n'est pas agréable de voir des gens qui semblent souffrir, mais on ne peut jamais vraiment savoir la profondeur de leur souffrance à moins qu'ils ne l'expriment et surtout on ne peut pas agir pour eux. Donc se rendre soi malheureux pour ce qu'on semble voir chez les autres c'est dommage de rendre 2 personnes malheureuses. Il faut les soutenir, les aider, être là pour eux, mais il est inutile de s'en rendre soi malheureux, cela ne fera pas avancer les choses et en ce qui concerne les parents cela risque de leur apporter un double malheur, celui qu'ils s'infligent à eux et celui de savoir qu'ils en infligent à leur enfant.
Enfin c'est ma vision des choses.
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 44
Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: La crainte de déranger...
Noumi a écrit:Mais peut être que c'est de toi qu'elle parle aux autres en disant : au moins lui il est moins gonflant que les autres, c'est peut être juste dommage qu'il soit si timide....
@enzébrée : je comprends ton ressenti. C'est dur de voir les autres agir "pour leur mal". Malheureusement, on ne peut pas y faire grand chose.
Peut être amener la personne à voir d'autres direction dans sa vision du monde, mais même cela il faut le faire en ayant toujours conscience que si la personne en face n'a pas atteint son point à elle de non retour, probablement qu'elle n'agira pas.
Puis le "seuil du malheur" est différent pour chacun. Ta maman supporte bien son état sinon elle aurait agi d'une manière ou d'une autre. Tant qu'elle n'agit pas c'est qu'elle peut le supporter.
En fait ce que je veux vraiment dire, c'est que oui ce n'est pas agréable de voir des gens qui semblent souffrir, mais on ne peut jamais vraiment savoir la profondeur de leur souffrance à moins qu'ils ne l'expriment et surtout on ne peut pas agir pour eux. Donc se rendre soi malheureux pour ce qu'on semble voir chez les autres c'est dommage de rendre 2 personnes malheureuses. Il faut les soutenir, les aider, être là pour eux, mais il est inutile de s'en rendre soi malheureux, cela ne fera pas avancer les choses et en ce qui concerne les parents cela risque de leur apporter un double malheur, celui qu'ils s'infligent à eux et celui de savoir qu'ils en infligent à leur enfant.
Enfin c'est ma vision des choses.
Je n'ai pas envie de déballer sa vie ici, hein, mais je sais que ça la rend malheureuse et j'ai toujours eu le mauvais rôle de l'enfant qui ne veut pas que son parent souffre. Maintenant que j'en ai pris conscience (quelques années), j'essaye de faire attention de ne pas trop en faire, mais parfois ça me rend "agressive", dans le sens où j'ai envie de la faire réagir... mais bon, je sais bien que ça ne fonctionne pas aussi facilement.
enzèbrée- Messages : 384
Date d'inscription : 31/03/2011
Re: La crainte de déranger...
Je me pose cette question quotidiennement. Mais il m'arrive aussi de me dire qu'un observateur pourrait se poser la même question à mon sujet dans d'autres circonstances : "mais comment fait-il ?" (Lorsque je me trouve à une terrasse de café avec une jolie fille. Ou lorsque je suis très à l'aise avec un ami dans un restaurant, etc.)Debo aka "x-x²" aka... a écrit:Et quand je vois les gens interagir de manière naturelle, je me dis "mais comment font-ils????"
D'où vient cette sensation ? Elle me suit parfois jusque dans mes sorties avec mes amis.Noumi a écrit:Autre notion que je garde en tête parce que cette peur de déranger se couple chez moi avec une sensation de ne pas mériter d'être là.
Je n'étais pas comme ça avant l'adolescence... Est-ce à cause d'un manque d'accomplissement dans ma vie professionnelle, entre autres ? A cause du sentiment de ne pas être à ma place ?
Merci, c'est sympaNoumi a écrit:Mais peut être que c'est de toi qu'elle parle aux autres en disant : au moins lui il est moins gonflant que les autres, c'est peut être juste dommage qu'il soit si timide....
Mais j'en doute dans ce cas précis... Avec d'autres, peut-être...
Rus In Urbe- Messages : 359
Date d'inscription : 24/08/2011
Age : 44
Localisation : 70ème quartier administratif de Paris
Re: La crainte de déranger...
Tu me demandes à moi d'où vient cette sensation???
Pour ma part j'ai l'impression de l'avoir depuis toujours.
J'ai une explication, mais trop longue et complexe à expliquer par écrit, surtout que je devrais être en train de bosser....
Donc si vraiment cela t'intéresse 2 solutions s'offrent à toi : une rencontre, ou une demande officielle qui fait que je ferais un écrit, mais qui peut mettre du temps à arriver.
Pour ma part j'ai l'impression de l'avoir depuis toujours.
J'ai une explication, mais trop longue et complexe à expliquer par écrit, surtout que je devrais être en train de bosser....
Donc si vraiment cela t'intéresse 2 solutions s'offrent à toi : une rencontre, ou une demande officielle qui fait que je ferais un écrit, mais qui peut mettre du temps à arriver.
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 44
Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: La crainte de déranger...
Oui, je te demande d'où te vient cette sensation. Mais je ne sais pas si je mérite de te rencontrer
Rus In Urbe- Messages : 359
Date d'inscription : 24/08/2011
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Re: La crainte de déranger...
Je ne sais pas non plus si tu le mérites, mais une chose est sur : JE mérite d'être rencontrée !!!
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 44
Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: La crainte de déranger...
Ref: dernier post d'enzébrée
C'est un truc que je connais aussi, les rôles qu'on se voit attribuer.
Très difficile d'en sortir.
L'autre considère toute sortie de ce rôle comme une agression. Et la violence de l’émotion ressentie peut même parfois le renforcer dans le sentiment de légitimité.
Cette spirale est extrêmement difficile à inverser.
Et elle se transmet très bien.
C'est la base du sentiment que l'on a tous de se sentir à sa place ou non.(lien fort avec l'empathie)
On peut d'ailleurs y réagir de façons très différentes.
Cela peut générer le sédentaire acharné qui défend âprement son territoire. Ou le nomade permanent qui préfère s’essouffler à courir sans but, plutôt que de risquer l'enlisement, y compris là ou l'on ne demande que de lui accorder l'asile.
A y regarder de près d'ailleurs, alors qu'on classerait volontiers ces mécanismes dans la case pathologique, ils sont si fréquents quoique parfois subtils, que je m'interroge sur leur caractère inévitable (en fait je ne me demande pas !!).
Je crois même que c'est la revers de la médaille concernant la mémoire et les émotions.
Un post interessant d'ailleurs qui me semble recouper très largement ce dont on parle:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4080-rencontres-irl-un-effet-coupe-du-monde#157838
De toute façon quoi que l'on fasse, il est couteux de devoir revenir sur une idée que l'on tient pour acquise.
De plus il est indéniable que le cerveau fonctionne par raccourcis dès que cela est possible, et d'autant plus que la situation a un caractère urgent. Il approxime sévèrement dans ce cas.
Bref, il faut peut être essayer de freiner autant que possible la tendance du vieillissement à scléroser nos points de vue, sans pour autant sombrer dans la dépersonnalisation.
C'est un truc que je connais aussi, les rôles qu'on se voit attribuer.
Très difficile d'en sortir.
L'autre considère toute sortie de ce rôle comme une agression. Et la violence de l’émotion ressentie peut même parfois le renforcer dans le sentiment de légitimité.
Cette spirale est extrêmement difficile à inverser.
Et elle se transmet très bien.
C'est la base du sentiment que l'on a tous de se sentir à sa place ou non.(lien fort avec l'empathie)
On peut d'ailleurs y réagir de façons très différentes.
Cela peut générer le sédentaire acharné qui défend âprement son territoire. Ou le nomade permanent qui préfère s’essouffler à courir sans but, plutôt que de risquer l'enlisement, y compris là ou l'on ne demande que de lui accorder l'asile.
A y regarder de près d'ailleurs, alors qu'on classerait volontiers ces mécanismes dans la case pathologique, ils sont si fréquents quoique parfois subtils, que je m'interroge sur leur caractère inévitable (en fait je ne me demande pas !!).
Je crois même que c'est la revers de la médaille concernant la mémoire et les émotions.
Un post interessant d'ailleurs qui me semble recouper très largement ce dont on parle:
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4080-rencontres-irl-un-effet-coupe-du-monde#157838
De toute façon quoi que l'on fasse, il est couteux de devoir revenir sur une idée que l'on tient pour acquise.
De plus il est indéniable que le cerveau fonctionne par raccourcis dès que cela est possible, et d'autant plus que la situation a un caractère urgent. Il approxime sévèrement dans ce cas.
Bref, il faut peut être essayer de freiner autant que possible la tendance du vieillissement à scléroser nos points de vue, sans pour autant sombrer dans la dépersonnalisation.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
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