Perçus comme caractériel ?

Depuis l'enfance, j'ai pris sur moi la bêtise et la méchanceté d'autrui, me taisant et refoulant au plus profond de moi-même toutes ces souffrances. Mais qui dit refoulement, dit forcément qu'un jour, tout va ressortir. Et ces derniers mois, tout ce que j'ai intériorisé depuis si longtemps est en train de sortir. J'ai envie de tout envoyer paître sans ménagement. Je ne fais confiance à personne et dès que je vois une chose que je considère comme injuste, je réagis au quart de tour. Non seulement mes relations "sociales" s'en ressentent, mais aussi mes résultats scolaires maintenant et ça m'énerve encore plus. De plus, par les autres, qui sont non-zèbres, je suis perçue comme caractérielle (même si à mon avis, c'est un doux euphémisme).

Je suis la seule à être perçue de la sorte par les 98% n'ayant pas l'hypersensibilité, le parcours douloureux et les valeurs des zèbres ?

Je suis perçue comme caractérielle, après je sais pas si la zébritude y est pour grand chose. En tout cas je me préfère à avant, où j'étais perçue comme conciliante. Caractérielle, c'est "qui a du caractère", non? Ca veut juste dire que j'ai arrêté de m'écraser. Et comme toi, je suis passée par la phase cocotte-minute qui explose...
Mais au final, je suis surtout en colère contre moi de m'être tant écrasée et de continuer à intérioriser ces jugements négatifs que je perçois de l'extérieur, et dont au moins une partie est un reflet de mon opinion de moi-même...
Et toi? Es-tu bien sûre que les 98% sont plus durs envers toi que toi-même? Ne le prends pas mal, c'est juste que dans mon cas des fois les normo-pensants ont bon dos...
Je te connais pas, alors vu que la colère gratuite, je fais, je vais faire un peu d'amour gratuit pour changer: ta colère elle est belle et vivante et pleine de possibilités. Alors je t'aime. Paf, comme ça, gratos!!

Je sais bien qu'ils ont bons dos, mais malheureusement, je me heurte à de vrais murs vivants quand j'essaie de me justifier. Soit ils n'écoutent rien, soit ils ne comprennent pas. Pour l'heure, la seule personne qui ait compris ce que je ressentais, c'est un zèbre.

Caractériel, ça peut être quelqu'un qui a du caractère, ou quelqu'un qui a des troubles affectifs. Après, je pense qu'on me voit plus dans la seconde option, vu les jugements que j'entends.

Tu as pris sur toi.
tu as accumulé.
il y a une incompréhension évidente...
vivre avec ces gens là doit vraiment être une souffrance...

Colérique ?
il faut exprimer aux autres ce qui nous gêne.
(en doucveur).
pas se mettre en colère, ça aggrave les choses, et ne permet pas aux autres de te comprendre.
les "résultats" on s'en fous, ça passe bien apres ton bien-être.

perso, je ne supporte pas les filles colériques et caracterielles, parceque je me sens agressé, je perçois ça comme un manque de respect, j'aime bien que les gens me disent ce qui ne va pas calmement. (mais c'est peut être un autre cas de figure...).

ce que tu dis me parrait assez banal. mais il nous faudrait beaucoup plus de précisions...
surtout des faits, des exemples...

pour moi, le "trop de valeur des zèbres", c'est en fait le manque de valeurs des autres. il ne faut pas "s'asseoir dessus" mais au contraire les revendiquer.

J'essaie de le dire parfois en douceur, mais comme ils refusent d'entendre la plupart du temps, alors j'explose.

Au niveau injustice, certaines personnes ne prennent pas le temps de connaître la situation dans son ensemble, ils prennent uniquement les dernières informations et font payer des propos mal exprimés sans demander d'explications. J'ai aussi le sentiment que certains membres veulent me voir gicler du site où je suis, raison pour laquelle ils ignorent mes propos.

D'ailleurs, chose curieuse, ceux qui s'en prennent plein la tête sur le site où je suis revenue dans le staff, font justement partie des personnes avec qui je m'entends bien. Vous allez me trouver un peu parano, mais je crois de moins en moins aux coïncidences.

Après, c'est sûr qu'avec un tel ressenti d'hostilités, je ne peux que passer pour une caractérielle.

Je ne peux pas forcer les gens à écouter et comprendre ce que je ne supporte pas chez eux, mais j'aimerais tout de même trouver un moyen d'évacuer mon agressivité de manière plus constructive.

pas grand chose à te conseiller, juste t'apporter mon temoignage de furie colérique.

Je suis capable de tout casser si on me manque de respect . principalement dans mes jobs, car dans mon couple, amitiés etc.. ca arrive pas.

j'ai malheureusement perdu 3 boulots en 2 mois pour cela mais c'était justifié .

Comme vous, je m'écrasais parfois avant (bien avant), comme je me le dis souvent, j'ai pas osé dire NON qd j'étais gosse, là où j'aurai dû, depuis , je me suis promis d'envoyer les gens se faire foutre, ma dignité passe avant tout (comme Louise qui pète les plombs qd le cave pelote Thelma, et que sa réaction "peut" sembler disproportionnée, ben moi, c'est la même, pétage de plombs de haute volée si on me manque de respect << dernier exp ; jai envoyé des sms d'insultes balèzes à mon ex-patron qui m'avait fait galérer à 4h du matin à pieds portant des journaux à me rendre à une adresse qui existait plus mais il ne l'avait pas vérifié ......

le pb c'est que je me fais toujours virer de mes boulots, je ne sais pas laisser glisser une insulte, je me mets à choper les gens par le col, un typhon quoi !!

je répare les instants de silence honteux, à ne pas avoir osé dire "je ne mérite pas cet outrage !!" .

j'ai juste peur qu' un jour il y ait plainte contre moi, pour agressivité, insulte etc..

en attendant, je n'arrêterai pas, si il faut monter ma boite pour ne plus risquer d'etre rabaissée par un patron, ben soit =)

désolée ca doit pas aire avancer bcp ton shmilblick Eclair Fou = P

Au moins, je me reconnais dans ton témoignage, c'est déjà ça ^^ Moi aussi j'ai toujours fait ce qu'on me demandait de faire étant enfant. A l'école, je levais la main pour répondre, même en sachant qu'on n'allait pas m'interroger parce que les profs savaient que je savais, même si je ne faisais pas mes devoirs par fainéantise, j'ai toujours eu de bons résultats parce qu'on m'avait promis qu'en travaillant bien à l'école j'allais pouvoir faire le métier qui me faisait rêver. Maintenant, je me coltine une formation qui m'étouffe, où l'injustice, la mauvaise foi et les émotions négatives véhiculées par autrui sont légions, sans oublier l'ignorance dans laquelle les jeunes que je côtoie noie le système éducatif. Tout ça m'insupporte et je suis vraiment à bout, mais je crois que tout garder pour moi parce que je sais que péter un plomb me serait préjudiciable n'est pas la solution, tellement ça me rend malade, malheureuse.

écoute, je crois qu'au final c'est mieux de péter son plomb .

mon mec me dit en ce moment, tkt, ta droiture dans ce que tu es , ce ke tu revendiques être, va finir par payer .

Je te comprends eclair fou, c'est étouffant, on approche la noyade emotionelle ! Mais qd ça va payer, si ca nous tue pas avant, on aura NOTRE place, la vraie, celle dont on a façonné le sillon, à la sueur de notre souffrance, ok, mais ce sera une place à notre forme, non pas le moule mais Notre moule, moulée pour nous quoi .

le truc c'est dpas crever avant .

Voilà, moi jai vécu une pipe d'un adulte à ki je voulais pas vraiment la faire, et même sans ça, jai vécu com bcp de petits zèbres, des idées qu'on essayait dme rentrer ds la tête, un "idéal" de vie qui était pas le mien... nulle part où epanouir ma créativité, aucun partenaires de projets (je montais des chorégraphies, des spectacles etc.. etc.. bon, aujourd'hui jai un groupe de zic, qui tourne bien, où je peux amener mes idées de compos tarées, mes paroles "inspirées", et surtout jy suis res-pec-tée !!! normal c moi le leader, mais y être écoutée, mes idées suivies, ma parole écoutée et pas coupée d'un revers de main . ca c'est trèèèès important .

bref, je crois qu'il vaut mieux le péter, ce câble . si il demande à sortir .

si c'est justifié, on sera toujours réhabilitées . par un témoin de la scène, qui finira par dire "mais elle était ds son droit, attends merde là !!"

ca passe par des phases de solitude, exclusion, quarantaine .. les autres ont des boulots, pas nous .. les autres on les convoque pas dans le bureau du chef pour vol (les salopes de mon taf avaient mis le i-phone d'une d'elles ds mon sac, dans mon casier, pour me aire porter le chapeau  

pour exp, jai trouvé mon mec, il ya 2ans, un miracle .... c'est un gars, qd même, qui ma dit un soir, chérie jaime ton cerveau ! en me couvrant de baisers !!

bref ; perd pas espoir !!!

(c pas rose en ce moment là pour moi, mais te lire m'a fait msentir moins seule, alors si mes paroles peuvent t'aider ^_^

bises

Je me permet d'intervenir sur ton topic car je me sens particulièrement visée par celui-ci.

Etant petite, j'étais déjà designée comme "caractérielle, suceptible, pleurnicharde" par les autres enfants qui faisaient preuve
de beaucoup de cruauté à mon égard (justifiée selon eu par mon comportement alors que je n'ai jamais voulu de mal à personne)
et j'en ai beaucoup souffert, j'avais très très peu d'amis et j'était souvent seule, montrée du doigt, exclue, on ne m'invitais jamais
à quoi que se soit, bref, une vraie torture psychologique déjà à cet âge.
Je pense que je faisait déjà preuve de trop de lucidité ce qui me valait de passer pour une "anormale" qui ne suis pas les codes
de comportements.

J'ai toujours été très touchée et revoltée contre l'injustice, d'autant plus que je faisait tout comme il fallait, que j'était très studieuse et que je mettais un point d'honneur à respecter les règles partout ou j'allais.

Je me rappelle encore très bien d'une anecdote que j'ai vécu alors que j'était en primaire (CM2 je croit) qui exprime bien ce soucis de "caractère".

J'étais arrivée en retard en cours (la toute première fois de ma vie et pour des raisons dont je me rappelle plus mais qui étaient légitimes) et je me suis faite engueulée par le prof direct, sans même qu'il me demande pourquoi j'arrivait en retard alors que ça
ne m'étais jamais arrivée je le re-précise. Pour moi c'était juste super injuste de sa part étant donné que d'autres le faisaient fréquemment et qu'ils avaient au moins le droit au bénéfice du doute. Du coup j'ai senti la colère monter en moi et ne sachant pas du tout maitriser mes émotions à cette époque (ce qui me semble normal) j'ai explosé et je me suis mise à pleurer en pleine classe, les autres me jugeant et me regardant d'un air méprisant (ce qui m'a d'ailleurs valu une sacré réputation qui m'a collé à la peau toute ma scolarité). Non pas que j'étais "triste", c'était plutôt des larmes de rage d'avoir été ainsi traitée de la sorte par quelqu'un dont le rôle est d'être juste et de représenter l'autorité.

Et y'en a bien d'autres des comme ça. De nombreux accès de colère car très souvent jugée à la va vite comme tu disait plus haut sur une parcelle des informations (et sans connaitre toute l'histoire ni même me poser la question du pourquoi du comment) ce qui fait que j'ai finit par enfouir ces émotions au fond de moi et ça me rongeait de l'intérieur.

J'ai finit par ne plus rien attendre des autres, j'ai compris que de toute façon le monde était fait comme ça, que je ne serais jamais jugée à ma juste valeur par la plupart des gens, et que je devait "faire semblant" de comporter comme les autres pour être acceptée.

Encore aujourd'hui, il m'arrive de prendre mal certaines choses et j'ai aussi beaucoup de mal avec le second degrès quand il vient d'une personne que je ne connait pas ou que j'ai du mal à cerner, j'ai tendance à le prendre au pieds de la lettre mais c'est une autre histoire.

Donc non, tu n'es pas seul à ressentir tout ça !