Nouveau défi : 6mots

Cher nain, me voilà vraiment désolée
Faible femme suis-je, oui réellement
J'ai fait les soldes hier
J'ai succombé à des chaussures
A hauts talons, de 10 cm
Elles mettent mes jambes en valeur
Ma démarche dansante se chaloupe langoureusement
Je deviens féline prête à séduire
Cher nain, pour toi, un effort
Je quitterai ces talons, sans problème
Je comprends le grand effort demandé
Je dénuderai mes pieds d'albâtre
Pour être plus proche de toi

Les soldes ? Avez-vous eu rabais ?
Oui, elle a consenti 10 cm

La gerbille nous propose un défi.
Gerbille, est-ce là bien sérieux ?
Nous, ce jour, sommes si ailleurs...
Propose, là, sommes toutes, toi-même :
Un bien si toi le faisais...
Défi sérieux ailleurs même faisais-tu ?

Ise trouve 6 mots trop facile
Pour elle, sans doute, mais moi
6 mots, c'est déjà presque toute
l'étendue de mon pauvre dictionnaire
6 mots horizontaux, 6 mots verticaux,
ce n'est plus un jeu
de mots, c'est un sudoku

Et en Trois D ça donne
Quoi ? Je m'avoue déjà vaincue.
Voyez, point ne puis culminer et
Calculer le nombre de mots du
Cube de 6 mots par 6
Me semble un parfait casse-tête

Cette idée m'intéresse vraiment beaucoup
Oui, mais est-elle bien raisonnable?
Union fait force, Ise, tu perdis
C'eut pu dérailler tu sais
On aurait aussi imposé l'acrostiche,
Utopie... Retrouvons bon sens et médiocrité...

Médiocrité signifiant en premier juste mesure!

Précision importante de ta part, Ygor.
J'aime beaucoup les 6 mots
Pour sa souplesse, son ouverture justement
L'histoire du nain ne serait
Une histoire a besoin d'ampleur

Ouip, rester aux six mots permet
Plusieurs lignes, pas de règle pour
Plus de plaisir par liberté élargie

Ise, tu as saisi The Truc
Ta proposition peut intéressée d'autres
Alors, tu peux le faire aussi
Au milieu des autres humeurs, styles

La plus digne est la ligne seule
Concision et précision, voilà la clef
Et le décrochage à la ligne
Ne peut pas être, risible échappatoire...
Mais non Ise, tu me connais
Je ne fais que plaisanter, encore!
Me trouves-tu trop mordant, Soleilsombre?

Personne ne remarque ma tentative, alors ?
Elle ne fait que reprendre, certes.

Désolé d'interrompre, je suis ailleurs ...


Elle dormait et le nain veillait.
Un mouvement comme une ombre furtive
attira son attention, il reste immobile.
L’ombre se déplace avec timidité
sur le corps endormi, il suit.
Cette ombre, une image, comme projetée
d’un film, se déplace glissante
sur le corps de la grande,
sans paraître menaçante, pense le nain.
On dirait l’image mouvante, vivante,
et bien observée, elle l’est.
Qui es-tu, demande le nain,
parle ou ma hache te déliera
la langue, quelque magie, sans doute.
Monsieur, point de magie, je suis
la petite fille qui regarde de côté,
et je vous prierai, sans exiger,
de vous mettre de côté et
non de face, que je puisse
savoir la tête de mon interlocuteur.
Devant la faible menace, le nain
se détend et plaisante, je suis
plutôt un interloqué que terlocuteur, parbleu.
Et il part d’un rire satisfait
qui réveille la grande grande blonde.
A qui parlez-vous, Maître Nain ?
Ou rêvez vous tout haut, somnanbule ?
Excusez le trouble, ma grande dame,
je parle à cette jeune fille étrange,
qui ne voit pas de face,
n’étant, diable, que de profil,
et se déplace comme une image.
Venez jeune fille sur ma main,
dit la très grande grande blonde
je vous verrai mieux et vous serez
plus, comment dire, verticale, venez donc.
Vous nous raconterez ce qui amène
une si jeune fille tellement étrange
dans notre histoire ; je l’avoue,
qui ne l’est pas moins.
Racontez-nous ce qui vous amène.
C’est assez compliqué, en fait,
car pour prendre dès le début
il faut que je vous raconte
comment il y a si longtemps
je fus peinte vivante par Pharaon.

Pieyre, Ise est libre d'elle
Si ton envie est plus grande
Vas-y, sans hésiter, tu hésites
De peur d'avoir fil supplémentaire ?
Je vais poursuivre l'histoire racontée

Le son de fable y est.
Retourner vite entendre pleuvoir les mots.

Soleil, je n'ai pas compris.
J'ai fait, c'est fini.

Je fus peinte vivante par Pharaon
Il fut subjugué par ma beauté
Sombre comme encre, sombre comme peau
Toujours de profil, il me désirait
Mon mystère ne pouvait être révélé
Cette tristesse infinie raconte mon histoire
Née d'esclaves, souffrant du joug
J'ai grandi à la sauvage
En survivant à la violence inouie
J'ai grandi comme herbe folle
Un jour, Pharaon me vit courrant
Il vit cette sombre fillette jouant
Pleine de vie et de joie
Malgré sa minuscule vie d'esclave
Il me voulut pour lui seul

Pieyre nous dit plein d’insistance
La gerbille nous propose un défi.
verticalement aussi il se lit aisément
mais là personne ne lui dit
j'ai compris, j'ai vu
que grâce à toi le paridISE
d'un bon pied est parti.

dans le même temps gimli, soleilsombre
racontant entre eux deux une histoire
de lointaine historique esclave encre sombre
de 6 mots en 6 mots
mêlant pharaons et grande blonde
seins blancs d’albâtre, hauts talons
inventaire surfilé surprenant et très bon

Le plaisir des 6 mots monocontraignant
tient à son absence de règles.
Et si on relit le fil
on voit que chacun se donne
celles dont il a envie au
moment où il en a envie.

Versifications, holorimes, élisions, associations, tout
est bon si on s'amuse.

Avec six mots,je m'amuse
En rien je n'en abuse
Car ma muse ruse et fuse
Sans limite,j'en suis confuse.

Une rusée amusée muse, juste confuse...

Une muselée conjurée, usée, qui abuse

Communiqué à l'usage des usurpateurs

qu'on munit, qu'elle use

Musique, ce qu'elle en abuse!

Munie d'unique idée d' unicité

Munich, une idée de Monique, non ?

Non de Vé.... ionique ou biologique

Logico-bionique,raison d'étre unique

Unie à soi même, sens unique...

Sens unique aboutit à un mur

Embouti un mur, sans une égratignure

A bout de murmure, sans grain

Agrandit sa bure, la mère mûre

Amere, tu me laisses le goût

Grandis ma dure, dit la mère

Suite du nain (ne doit pas interrompre le jeu ) :

Il la voulut pour lui seul
Il me fit venir, accompagnée grandement
Des servantes me nettoyèrent, m’habillèrent
D’une robe magnifiant ma beauté
Le Pharaon voulut ma compagnie toujours
Comme une ombre omniprésente, tout près
Partant en guerre, il se décida
A faire mon portrait de profil

J'ai fini lessive et repassage
Ca n'a rien à voir
Mais ça fait 6 mots aussi

Goutte à goutte, l'amertume transfuse

Faut bien vivre. On connait tous...

Fourberie, on se valait tous aussi

Quel fourbe, boire, valet ne peut !

Il avalait dans la vallée valaisanne

Dévaler la vallée à pleine trombe

Tu te trombes...il pleut des cordes...

Bizz ma belle..

qu'il a volée à Eustache

Oué, je viens de m'apercevoir
Ca m'apprendra à faire plusieurs
Choses en même temps, sans arrêt

Eux se tachent, nous restons propres

Le Chat, sans tâche, propreté immaculée

Et crapoutou basta fuite, vive arielle

Lemniscate

Spoiler: