Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
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Ressentez-vous la solitude-souffrance et la solitude-ressource autant l'une que l'autre ou non ?
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
zebravalia a écrit:je vais répondre par une anecdote. Quand 'étais une petite fille, il y avait dans la chambre que je partageais avec ma soeur une énorme armoire en bois à portes coulissantes. Je n'étais jamais seule, il y avait toujours du monde à la maison. Alors parfois j'entrais dans l'armoire sans bruit, je faisais coulisser la porte et je me faisais oublier deux ou trois heures en savourant le noir total, les bruits amortis, la solitude de mon refuge.
Aujourd'hui encore, quand je suis seule chez moi, sans personne dans la maison à part le chat, c'est comme si je croquais dans un chocolat hors de prix, si je portais un parfum rare, si je buvais un grand cru : un plaisir enivrant parce que rare. Il me semble que mes poumons s'ouvrent. je me frotte les mains en me demandant à quoi je vais consacrer ces instants précieux. Je traîne le soir tard pour les mêmes raisons : tout le monde dort, je veille, le silence n'est pas de la même qualité la nuit, il est plus mystérieux. J'adore.
C'est tout à fait ça.
J'ai découvert il y a peu un nouveau truc contre les crises d'angoisse : je sors du mental qui s'affole et rumine les soucis et j'écoute avec le plus d'intensité possible le silence. Je le savoure comme un nectar précieux.
je dis que "j'écoute le silence".
Une magnifique scène dans le beau film "An" (Délices de Tokyo) reprend l'idée. L'héroine dit que nous sommes sur terre pour regarder et ECOUTER (c'est moi qui souligne) le monde, même si on n'a pas réussi dans la vie (selon les critères de réussite habituels).
[/quote]
Invité- Invité
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
En ce qui me concerne, je trouve essentiel de vivre la solitude-ressource pour pouvoir comme vous le dites plus haut "faire le plein". C'est une façon pour moi de me poser, prendre du recul et c'est pour moi salvateur... à condition que ce soit voulu bien entendu ! Parallèlement je vis beaucoup (trop) de solitude-souffrance (subie), qui bien évidemment n'est absolument pas reconnue par mon entourage, n'est qu'affabulation et j'en passe.... Alors oui, être entourée pour ne pas réellement partager revient à vivre seule au milieu de tous, vivre son quotidien seule ne permet pas de s'épanouir pleinement puisqu'il n'y a pas d'interaction avec les autres, et l'ouverture sur l'extérieur pourrait permettre de casser cette solitude... mais quid du comment faire puisque "je n'ai pas le droit de souffrir de ma solitude puisque je ne suis pas seule" ???
Madina- Messages : 78
Date d'inscription : 28/12/2015
Age : 46
Localisation : Grand Sud
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
J'ai mis que ça dépend des périodes. Mais ce que je ressens depuis des années, c'est la solitude-souffrance, j'ai très peu d'amis, ils vivent à 5 h de route minimum. Oui, il y a le portable mais si je veux sortir le samedi soir, il n'y a personne pour ça donc je ne sors pas. J'ai de moins en moins la motivation pour faire des choses seule parce que j'en ai marre, tout simplement. J'y arrive encore parce que je me dis qu'il vaut mieux faire quelque chose seule que ne rien faire seule, mais le jour où l'envie de faire une activité sera moins forte que la tristesse de la faire seule, je ne ferai plus rien. Déjà, j'ai renoncé à mes promenades quand il fait beau (également parce que j'ai exploré les environs donc il me faudrait aller plus loin trouver de la nouveauté, c'est encore plus dur). Pourtant, j'ai tout tenté durant deux ans sans succès, j'ai beaucoup changé en bien car j'ai fait un travail sur moi et je suis bien plus heureuse. Mais rien ne vient, la chance ne tourne pas. J'avoue en avoir assez des "relations" artificielles (sorties OVS, discussions avec les collègues que je ne reverrai jamais après la fin du contrat ou avec les gens lors de mes activités de loisirs, pareil, on discute, on rigole mais ça n'ira jamais plus loin). Donc je ne tente plus rien pour mettre mon énergie ailleurs, si l'occasion se présente, je la saisirai évidemment en prenant le risque d'une nouvelle déception.
Mais si je suis trop entourée (typiquement, lors des fêtes de fin d'année en famille quand on voit plein de monde sur 3 jours), j'ai besoin de moments de solitude. En général, je prends un livre, on me laisse généralement tranquille. Ou je feins d'avoir oublié quelque chose dans ma chambre pour m'isoler. Ou je me coupe mentalement des autres et je reste dans mes pensées. Ca peut être quelques minutes mais si je ne le fais pas, je me sens étouffée.
En général, de courts moments me suffisent: le trajet en bus ou en voiture pour aller au travail, le moment où je lis mes mails avec mon thé, quand je prends ma douche. J'en ai surtout besoin le matin et en début de soirée, un court moment juste pour moi.
Mais si je suis trop entourée (typiquement, lors des fêtes de fin d'année en famille quand on voit plein de monde sur 3 jours), j'ai besoin de moments de solitude. En général, je prends un livre, on me laisse généralement tranquille. Ou je feins d'avoir oublié quelque chose dans ma chambre pour m'isoler. Ou je me coupe mentalement des autres et je reste dans mes pensées. Ca peut être quelques minutes mais si je ne le fais pas, je me sens étouffée.
En général, de courts moments me suffisent: le trajet en bus ou en voiture pour aller au travail, le moment où je lis mes mails avec mon thé, quand je prends ma douche. J'en ai surtout besoin le matin et en début de soirée, un court moment juste pour moi.
Invité- Invité
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
Et si la solitude devenait souffrance parce qu'étant incompris des autres nous demeurons seuls au milieu des gens et, ne pouvant interagir avec autrui, nous ne pouvons nous "nourrir" et donc nous épanouir ?
Je pensais à une image ce soir : comment un homme enfermé entre 4 murs durant des décennies, privé de tout contact extérieur, pourrait raisonnablement vivre heureux, bien qu'il n'ait pas besoin des autres pour savoir ce qu'il est ? Il se confronte perpétuellement à l'impossibilité de pouvoir "avancer" car sans accès à l'échange y a-t-il un véritable apprentissage, une évolution, un partage qui nous fait grandir ?
Je pensais à une image ce soir : comment un homme enfermé entre 4 murs durant des décennies, privé de tout contact extérieur, pourrait raisonnablement vivre heureux, bien qu'il n'ait pas besoin des autres pour savoir ce qu'il est ? Il se confronte perpétuellement à l'impossibilité de pouvoir "avancer" car sans accès à l'échange y a-t-il un véritable apprentissage, une évolution, un partage qui nous fait grandir ?
Madina- Messages : 78
Date d'inscription : 28/12/2015
Age : 46
Localisation : Grand Sud
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
A mon sens, la solutide-ressource, qui apporte les moments où l'on a besoin de se retrouver soi, a une continuité.
Je la formulerais solitude-quietude, qui apporte les moments où l'on profite d'etre soi, avec soi.
L'aide de la solitude-introspection&reflexion est pour moi un doux moment, car il permet de développer les autres.
Les autres apportent la matière, si elle est vue comme utile, et assure que l'on ne s'éloigne pas trop de la réalité, si cela est vu comme un problème.
Je la formulerais solitude-quietude, qui apporte les moments où l'on profite d'etre soi, avec soi.
L'aide de la solitude-introspection&reflexion est pour moi un doux moment, car il permet de développer les autres.
Les autres apportent la matière, si elle est vue comme utile, et assure que l'on ne s'éloigne pas trop de la réalité, si cela est vu comme un problème.
Invité- Invité
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
La solitude ressource est à mon sens une sorte d'état où on est en communication avec de nombreux aspects de nous même ,et c'est souvent une dynamique créative en thermes de changement intérieurs et d'épanouissement.
La solitude souffrance est totalement différente elle est un néant ce n'est pas de la solitude mais de l'isolement et c'est un état où nous sommes coupés de nous même et de ce fait, des autres.C'est un état qui peut aboutir lorsqu'on n'arrive pas à en sortir , à des actes destructeurs pour nous même (soit pour se sentir vivre :mutilations,addictions... soit pour finaliser cet état de mort dans l'âme :le suicide)
Dans tout les cas ces 2 états sont les deux aspects de l'accès à notre intériorité.
La solitude souffrance est totalement différente elle est un néant ce n'est pas de la solitude mais de l'isolement et c'est un état où nous sommes coupés de nous même et de ce fait, des autres.C'est un état qui peut aboutir lorsqu'on n'arrive pas à en sortir , à des actes destructeurs pour nous même (soit pour se sentir vivre :mutilations,addictions... soit pour finaliser cet état de mort dans l'âme :le suicide)
Dans tout les cas ces 2 états sont les deux aspects de l'accès à notre intériorité.
nicolas.a- Messages : 90
Date d'inscription : 12/11/2013
Age : 41
Localisation : montpellier
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
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Dernière édition par the truth le Dim 12 Mar 2017 - 5:23, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
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Dernière édition par Sunsimiao le Jeu 11 Aoû 2016 - 23:41, édité 1 fois
Sun Simiao- Messages : 735
Date d'inscription : 04/08/2016
Localisation : ici
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
La solitude dont je souffre, c'est de manquer de relations épanouissantes et profondes. Cela dit, prendre mieux en compte mes besoins relationnels et accepter me reconnaître dans une frange de personnes plutôt rares m'aident à y remédier, je suis en bonne voie pour combler ce manque...
Sun Simiao- Messages : 735
Date d'inscription : 04/08/2016
Localisation : ici
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
La solitude-souffrance et la solitude-ressource sont intimement liées.
Les personnes qui ressentent de la solitude souffrance vont paradoxalement rechercher à se ressourcer d'autant plus , alternant donc des périodes de souffrances et des périodes de récupération-ressources solitaires.
Je pense que les nombreux zèbres qui traînent à la fois un besoin et une difficulté d'intégration (même virtuelle) vont ressentir cette solitude-souffrance avec une intensité particulière.
Dans certains cas, la solitude-souffrance peut devenir proche de l'angoisse. Cela peut s'intégrer dans la psyché dès les tous premiers moments de la vie. Par exemple, lorsqu'un deuil survient dans la famille, lors d'une grossesse. Le fœtus est soumis à un stress intense et ne peut y répondre. La mère non plus ne peut y répondre. La détresse pour le fœtus est intense et marque fortement l'être en devenir. Des études ont montré une corrélation importante avec le sentiment de solitude-détresse chez l'adulte.
Comme bien souvent je n'invente rien , je l'ai lu ailleurs, en l'occurrence dans "l'incapacité d'être seul' de Catherine Adibert. Mais ce livre m'a fortement marqué car je m'y retrouvais en partie.
Les personnes qui ressentent de la solitude souffrance vont paradoxalement rechercher à se ressourcer d'autant plus , alternant donc des périodes de souffrances et des périodes de récupération-ressources solitaires.
Je pense que les nombreux zèbres qui traînent à la fois un besoin et une difficulté d'intégration (même virtuelle) vont ressentir cette solitude-souffrance avec une intensité particulière.
Dans certains cas, la solitude-souffrance peut devenir proche de l'angoisse. Cela peut s'intégrer dans la psyché dès les tous premiers moments de la vie. Par exemple, lorsqu'un deuil survient dans la famille, lors d'une grossesse. Le fœtus est soumis à un stress intense et ne peut y répondre. La mère non plus ne peut y répondre. La détresse pour le fœtus est intense et marque fortement l'être en devenir. Des études ont montré une corrélation importante avec le sentiment de solitude-détresse chez l'adulte.
Comme bien souvent je n'invente rien , je l'ai lu ailleurs, en l'occurrence dans "l'incapacité d'être seul' de Catherine Adibert. Mais ce livre m'a fortement marqué car je m'y retrouvais en partie.
Ailes Bleues- Messages : 68
Date d'inscription : 17/06/2016
Age : 50
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
Solitude, tu es tantôt mon amie sûre, mon refuge, tantôt ma prison. Je t'apprécie mieux depuis que j'ai compris que tu es le prix de ma liberté, que je ne puis de toute façon pas me soustraire à toi car comme on dit, on naît seul, on meurt seul.
Il m'arrive de me dérober, le temps d'une journée, de préférer la compagnie de personnes de mon âge pour me changer les idées, mais je reviens vers toi, invariablement.
Il m'arrive de me dérober, le temps d'une journée, de préférer la compagnie de personnes de mon âge pour me changer les idées, mais je reviens vers toi, invariablement.
Invité- Invité
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
Seul de la naissance à la mort , l'accepter comme ressource de peur d'en souffrir
Re: Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
je suis adepte de la solitude-ressource pour me retrouver, me recentrer lorsque que le contact aux autres est frustrant, douloureux, complexant, limitant....
C.E- Messages : 4
Date d'inscription : 01/02/2016
Age : 50
Localisation : lyon
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