Un de Grenoble
+2
Roseau
Oekkat
6 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Un de Grenoble
Salut à tous,
Après avoir tourné autour du pot depuis deux mois, date à laquelle une amie membre du forum m'en a parlé, je prend enfin le temps de me présenter.
Je suis donc grenoblois depuis bientôt 15 ans, j'ai 32 ans et je bosse du côté arts et technologies.
Ma soeur m'avait conseillé "Trop intelligent pour..." il y a quelques années, j'avais commencé à le lire mais il m'était tombé des mains. A ce moment là, je voyais dans la notion de douance un aspect élitiste qui me dérangeait. Depuis, j'ai mûri cette idée et décidé de m'y intéresser à nouveau pour comprendre quel impact elle a dans ma vie. Pour faire simple, je cherche à arrêter de culpabiliser d'être moi-même (hypersensible, peu concentré, angoissé, etc., vous connaissez la chanson) et j'ai donc besoin que quelqu'un d'extérieur à mon entourage acte le fait que je fonctionne différemment de la moyenne. Je veux arriver à m'accepter et arrêter d'essayer, en vain, de devenir quelqu'un d'autre, plus "normal", plus "solide", moins etc. etc. J'ai donc décidé de me faire tester (je ne sais pas quel test, ni où, vos conseils sont les bienvenus! ) J'ai tenté à nouveau de lire "Trop intelligent", mais il m'est encore tombé des mains Je n'aime pas trop le style et puis je ne comprends pas que trois pages soient consacrées à expliquer pourquoi "zèbre" et pas un autre mot, pour que finalement ce soit "surdoué" qui soit utilisé dans la suite du texte.
Et puis j'ai décidé de venir ici pour des rencontres et des échanges virtuels et surtout (si possible) réels !
Voilà, je me force à ne pas pondre un roman pour ma première intervention !
A bientôt !
Après avoir tourné autour du pot depuis deux mois, date à laquelle une amie membre du forum m'en a parlé, je prend enfin le temps de me présenter.
Je suis donc grenoblois depuis bientôt 15 ans, j'ai 32 ans et je bosse du côté arts et technologies.
Ma soeur m'avait conseillé "Trop intelligent pour..." il y a quelques années, j'avais commencé à le lire mais il m'était tombé des mains. A ce moment là, je voyais dans la notion de douance un aspect élitiste qui me dérangeait. Depuis, j'ai mûri cette idée et décidé de m'y intéresser à nouveau pour comprendre quel impact elle a dans ma vie. Pour faire simple, je cherche à arrêter de culpabiliser d'être moi-même (hypersensible, peu concentré, angoissé, etc., vous connaissez la chanson) et j'ai donc besoin que quelqu'un d'extérieur à mon entourage acte le fait que je fonctionne différemment de la moyenne. Je veux arriver à m'accepter et arrêter d'essayer, en vain, de devenir quelqu'un d'autre, plus "normal", plus "solide", moins etc. etc. J'ai donc décidé de me faire tester (je ne sais pas quel test, ni où, vos conseils sont les bienvenus! ) J'ai tenté à nouveau de lire "Trop intelligent", mais il m'est encore tombé des mains Je n'aime pas trop le style et puis je ne comprends pas que trois pages soient consacrées à expliquer pourquoi "zèbre" et pas un autre mot, pour que finalement ce soit "surdoué" qui soit utilisé dans la suite du texte.
Et puis j'ai décidé de venir ici pour des rencontres et des échanges virtuels et surtout (si possible) réels !
Voilà, je me force à ne pas pondre un roman pour ma première intervention !
A bientôt !
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Merci Ygor !
Dis-donc, tu as posté 3856 messages depuis le 9 janvier 2013, ou il y a une erreur dans ta date d'inscription affichée ?
Dis-donc, tu as posté 3856 messages depuis le 9 janvier 2013, ou il y a une erreur dans ta date d'inscription affichée ?
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
C'est un bug informatique. Je l'ai signalé à la mod, mais ça n'a pas l'air de beaucoup les affecter Enlèves-en 3000 et tu y seras!
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
Ah oui !
Mais ça fait déjà pas mal plus de 800 en un mois et demi !
Mais ça fait déjà pas mal plus de 800 en un mois et demi !
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Tu sais, quand on n'écrit les mots qu'un par un ou plutôt six par six, ça va vite! Viens faire un tour au jeu des 6 mots, à l'occaze
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
Si tu cherches un test, je crois qu'il doit y avoir un test dans santé magasine du style "Avez-vous la volonté de perdre cinq kilos avant l'été ?". Ca devrait suffire largement pour rater sa vie et c'est beaucoup moins cher qu'un psy-chose, surtout que tu peux le trouver gratos chez ton coiffeur.
Ne me remercie pas, la bonté est une seconde nature, chez moi.
Ne me remercie pas, la bonté est une seconde nature, chez moi.
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
N'écoute pas ce vilain monsieur, c'est un comique. Il a plusieurs pseudos, ne t'étonnes pas si tu crois le croiser sous d'autres traits!
Amateur de littérature ou pas du tout?
Amateur de littérature ou pas du tout?
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
OK merci du conseil Ygor. :-)
J'apprécie beaucoup la lecture mais je ne sais pas si on peut m'appeler un fan de littérature pour autant, je n'y consacre pas un temps énorme. Sauf quand, de temps en temps, je tombe sur un livre qui me scotche.
En ce moment, je suis plutôt fan de manga Ca me permet de me déconnecter facilement, j'en ai grand besoin !
Puisque tu poses la question, je suppose que toi tu l'es, fan ?
Je vais aller faire un tour sur le jeu dont tu parles.
J'apprécie beaucoup la lecture mais je ne sais pas si on peut m'appeler un fan de littérature pour autant, je n'y consacre pas un temps énorme. Sauf quand, de temps en temps, je tombe sur un livre qui me scotche.
En ce moment, je suis plutôt fan de manga Ca me permet de me déconnecter facilement, j'en ai grand besoin !
Puisque tu poses la question, je suppose que toi tu l'es, fan ?
Je vais aller faire un tour sur le jeu dont tu parles.
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Oh bhé ça alors !
Bienvenue Oekkat, le plus zèbre de tous les zèbres que je connaisse.
Bienvenue Oekkat, le plus zèbre de tous les zèbres que je connaisse.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Un de Grenoble
Bienvenu Oekkat !
J'ai vécu une toute autre expérience avec le tipeh, tout en étant conscient que c'est pas un bouquin transcendant par sa construction, ni son écriture. Mais il avait été tellement troublant pour moi, par rapport à ce qu'il me renvoyait, et éclairait sur mon fonctionnement, que je l'avais relu illico, comme pour m'assurer que je n'avais pas révé. C'était une révélation, et un soulagement aussi.
J'ai vécu une toute autre expérience avec le tipeh, tout en étant conscient que c'est pas un bouquin transcendant par sa construction, ni son écriture. Mais il avait été tellement troublant pour moi, par rapport à ce qu'il me renvoyait, et éclairait sur mon fonctionnement, que je l'avais relu illico, comme pour m'assurer que je n'avais pas révé. C'était une révélation, et un soulagement aussi.
- Spoiler:
- Les autres fois où j'ai relu un bouquin de suite après l'avoir fermé :
-Allen Carr et sa méthode pour arrêter de fumer (alors là c'est pire que Tipeh, c'est vraiemnt chiant à lire, mais j'en avais eu besoin pour bien cimenter la prise de conscience avant d'expérimenter le truc, et puis parce que ça me faisait un peu flipper aussi de me lancer)
-"Eureka Street" de Mac Liam Wilson, par pur plaisir cette fois, ce roman m'avait subjugué à l'époque. Et puis les personnages étaient devenus des potes, j'avais du mal à admettre que ça se finisse déjà
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
waooo c'est impressionnant toute cette célébrité ! Une personne qui me reconnait, c'est un peu comme si... c'était une amie du lycée :-) Mais je ne savais pas que j'étais le plus zébré pour toi, basilice !
ferdi'z, je comprends ce que tu as ressenti en lisant le tipeh (je connaissais pas l'acronyme ), ça me l'a fait avec de nombreux articles lus sur internet. En général, ça colle les larmes aux yeux (genre : "aaah, ma famille, elle était là alors !"), ça me soulage quelques temps du poids d'être moi. C'est encore comme ça que je ressens instinctivement les choses...
Ca ne m'est jamais arrivé de lire deux fois d'affilées le même livre par contre ! Le même article, oui ! :-)
ferdi'z, je comprends ce que tu as ressenti en lisant le tipeh (je connaissais pas l'acronyme ), ça me l'a fait avec de nombreux articles lus sur internet. En général, ça colle les larmes aux yeux (genre : "aaah, ma famille, elle était là alors !"), ça me soulage quelques temps du poids d'être moi. C'est encore comme ça que je ressens instinctivement les choses...
Ca ne m'est jamais arrivé de lire deux fois d'affilées le même livre par contre ! Le même article, oui ! :-)
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Oekkat a écrit:Mais je ne savais pas que j'étais le plus zébré pour toi, basilice !
Dois-je te rappeler qui était "Dieu" lorsque nous étions jeunes et fous ?
Oekkat a écrit: "aaah, ma famille, elle était là alors !"
Pour ma part, cette piste (même non confirmée) m'a vraiment aidée à voir le passé sous un autre angle.
Bon cheminement Oekkat, à biental.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Un de Grenoble
Ceci est une sorte de bouteille à la mer.
Je me sens vraiment ébranlé. J'ai lu en deux traites le livre "L'adulte surdoué" de Monique de Kermadec et c'est assez bouleversant cette impression que quelqu'un a écrit un livre sur moi. Je me suis reconnu presque à chaque page, ce qui me pousse à me voir d'une façon complètement différente... Moi qui croyais que tout ce que je suis s'expliquait entièrement par la névrose, je découvre que ce pourrait être une erreur, que je pourrais avoir une différence fondamentale, dans ma nature même, sans rapport avec mon vécu familial. La prise de conscience a finalement été très brutale, je me sens perdu, isolé, j'alterne entre les moments d'angoisse très profonde et ceux où je sens qu'une libération pourrait advenir... Ca va aller mieux, mais par moments j'ai l'impression que je suis à deux orteils de perdre pied, de devenir fou.
Vous avez traversé ce genre de moments lorsque vous avez réalisé ce décalage immense entre le vrai et le faux self ?
glups... C'est pas tout confort le voyage vers la réalité
Je me sens vraiment ébranlé. J'ai lu en deux traites le livre "L'adulte surdoué" de Monique de Kermadec et c'est assez bouleversant cette impression que quelqu'un a écrit un livre sur moi. Je me suis reconnu presque à chaque page, ce qui me pousse à me voir d'une façon complètement différente... Moi qui croyais que tout ce que je suis s'expliquait entièrement par la névrose, je découvre que ce pourrait être une erreur, que je pourrais avoir une différence fondamentale, dans ma nature même, sans rapport avec mon vécu familial. La prise de conscience a finalement été très brutale, je me sens perdu, isolé, j'alterne entre les moments d'angoisse très profonde et ceux où je sens qu'une libération pourrait advenir... Ca va aller mieux, mais par moments j'ai l'impression que je suis à deux orteils de perdre pied, de devenir fou.
Vous avez traversé ce genre de moments lorsque vous avez réalisé ce décalage immense entre le vrai et le faux self ?
glups... C'est pas tout confort le voyage vers la réalité
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Oekkat a écrit: Ca va aller mieux, mais par moments j'ai l'impression que je suis à deux orteils de perdre pied, de devenir fou.
Vous avez traversé ce genre de moments lorsque vous avez réalisé ce décalage immense entre le vrai et le faux self ?
glups... C'est pas tout confort le voyage vers la réalité
Vouip, c'est un sacré chemin que tu prends là, ça chamboule. Puis on relit, on revisite plein de choses sous cet éclairage différent.
Et puis bienvenue aussi - pour finir par ce par quoi j'aurais dû commencer
⚡ Foxy Charlie ⚡- Messages : 1143
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 42
Localisation : Sur son terril
Re: Un de Grenoble
Ygor Radain a écrit:N'écoute pas ce vilain monsieur, c'est un comique. Il a plusieurs pseudos, ne t'étonnes pas si tu crois le croiser sous d'autres traits!
Amateur de littérature ou pas du tout?
Nouvelle réponse :
Ca dépend.... Est-ce que le fait de me sentir immédiatement serein en entrant dans une librairie et d'acheter 5 fois plus de livres que je ne peux en lire fait de moi un amateur de littérature ?
Ou simplement un acheteur compulsif d'un type très précis ?
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Moi je dirais amateur de presque tout, à tendance compulsive.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Un de Grenoble
Je dirais que tu as raison et que ça commence à devenir frustrant car je ne finis jamais rien sauf quand j'ai le katana sous la gorge...
Mais je vais quand même pas devoir m'en mettre un moi même ?... Si ?
Mais je vais quand même pas devoir m'en mettre un moi même ?... Si ?
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Non non, pas la peine et puis tu pourrais te faire mal !!
Je suis un peu dans le même cas que toi figure toi, sisi, jte jure! Je commence moultes choses que j'ai le plus grand mal à finir. Pire, je les commence même très souvent dans ma tête sans jamais passer à l'action. C'est TRES frustrant. J'essaie de m'obliger à faire au moins une chose constructive (pour moi) par jour, mais l'envie, le moral, l'énergie ne sont pas forcément au rendez-vous. Malgré ça, ce genre de mini-challenge m'aide pas mal. Au moins une chose par jour, un dessin, un peu de piano, finir un des 10 livres commencés il y a quatre mois, se renseigner sur les cours de Taichi à côté de chez moi, organiser enfin le voyage auquel j'aspire par dessus tout,... bref, cpô facile mais ça fait avancer je crois.
Et puis je suis en train de lire le livre de De Kermadec, je voulais t'en toucher un mot aussi (puisque c'est en lisant ton post que j'ai eu envie de le lire). Une violente décharge. Beaucoup trop de correspondances très difficiles à digérer.
Je suis en plein dedans .
Je vois une thérapeute, zèbre je crois, qui m'aide à voir les choses différemment, à accepter mes émotions tout ça, à envisager le fait que ce que je prenais pour un dysfonctionnement, une névrose,... pouvait s'expliquer par mon hypersensibilité, peut être la douance (n'y allons pas trop fort trop vite hein !). Un petit coup de main ça permet d'avancer.
A tte
Je suis un peu dans le même cas que toi figure toi, sisi, jte jure! Je commence moultes choses que j'ai le plus grand mal à finir. Pire, je les commence même très souvent dans ma tête sans jamais passer à l'action. C'est TRES frustrant. J'essaie de m'obliger à faire au moins une chose constructive (pour moi) par jour, mais l'envie, le moral, l'énergie ne sont pas forcément au rendez-vous. Malgré ça, ce genre de mini-challenge m'aide pas mal. Au moins une chose par jour, un dessin, un peu de piano, finir un des 10 livres commencés il y a quatre mois, se renseigner sur les cours de Taichi à côté de chez moi, organiser enfin le voyage auquel j'aspire par dessus tout,... bref, cpô facile mais ça fait avancer je crois.
Et puis je suis en train de lire le livre de De Kermadec, je voulais t'en toucher un mot aussi (puisque c'est en lisant ton post que j'ai eu envie de le lire). Une violente décharge. Beaucoup trop de correspondances très difficiles à digérer.
Oekkat a écrit:Moi qui croyais que tout ce que je suis s'expliquait entièrement par la névrose, je découvre que ce pourrait être une erreur, que je pourrais avoir une différence fondamentale, dans ma nature même, sans rapport avec mon vécu familial. La prise de conscience a finalement été très brutale, je me sens perdu, isolé, j'alterne entre les moments d'angoisse très profonde et ceux où je sens qu'une libération pourrait advenir... Ca va aller mieux, mais par moments j'ai l'impression que je suis à deux orteils de perdre pied, de devenir fou.
Vous avez traversé ce genre de moments lorsque vous avez réalisé ce décalage immense entre le vrai et le faux self ?
glups... C'est pas tout confort le voyage vers la réalité
Je suis en plein dedans .
Je vois une thérapeute, zèbre je crois, qui m'aide à voir les choses différemment, à accepter mes émotions tout ça, à envisager le fait que ce que je prenais pour un dysfonctionnement, une névrose,... pouvait s'expliquer par mon hypersensibilité, peut être la douance (n'y allons pas trop fort trop vite hein !). Un petit coup de main ça permet d'avancer.
A tte
Roseau- Messages : 54
Date d'inscription : 28/12/2012
Age : 38
Re: Un de Grenoble
Cher Roseau,
Te lire me fait du bien ! J'ai du mal à ajouter autre chose que : tout pareil
Pas besoin de jurer, je te crois !
A mesure que je lis ce forum, je me sens de moins en moins isolé, et de moins en moins coupable de fonctionner comme je fonctionne.
Je crois qu'inconsciemment j'applique un peu la même technique que toi (faire au moins une chose par jour) mais consciemment ça marchera sans doute mieux ! Sinon c'est beaucoup trop facile de se laisser détourner, surtout quand on habite en colocation.
Je te souhaite plein d'énergie pour voguer dans ce flot de changement. Pour ma part, les vagues commencent à se calmer, c'est pas du luxe.
Te lire me fait du bien ! J'ai du mal à ajouter autre chose que : tout pareil
Pas besoin de jurer, je te crois !
A mesure que je lis ce forum, je me sens de moins en moins isolé, et de moins en moins coupable de fonctionner comme je fonctionne.
Je crois qu'inconsciemment j'applique un peu la même technique que toi (faire au moins une chose par jour) mais consciemment ça marchera sans doute mieux ! Sinon c'est beaucoup trop facile de se laisser détourner, surtout quand on habite en colocation.
Je te souhaite plein d'énergie pour voguer dans ce flot de changement. Pour ma part, les vagues commencent à se calmer, c'est pas du luxe.
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Bin vu de l'extérieur, je trouve que tu finis 'atchement plus de choses que moi (par exemple).
(Y's'rend pô compte 'el garçon !)
J'en viens aux "réalisations" conceptuelles pour en voir le bout, c'est dire... (avec une feuille et un crayon tu fabriques le meuble de tes rêves en deux minutes !)
(Y's'rend pô compte 'el garçon !)
J'en viens aux "réalisations" conceptuelles pour en voir le bout, c'est dire... (avec une feuille et un crayon tu fabriques le meuble de tes rêves en deux minutes !)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Un de Grenoble
Ah je ne savais pas que tu t'étais mise à l'ébénisterie conceptuelle ! Ni même que ça existait d'ailleurs
Tu devrais peut-être écrire l'ouvrage de référence du domaine. Quelque chose comme "Votre maison en dix minutes".
C'est vrai, vu de l'extérieur, c'est toujours différent. De l'intérieur, tu vois le rapport nombre de projets/nombre de réalisations et c'est là que ça devient abysssaaaââââl
Tu devrais peut-être écrire l'ouvrage de référence du domaine. Quelque chose comme "Votre maison en dix minutes".
C'est vrai, vu de l'extérieur, c'est toujours différent. De l'intérieur, tu vois le rapport nombre de projets/nombre de réalisations et c'est là que ça devient abysssaaaââââl
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Si, si. Je fais aussi de la déco conceptuelle, ça fait un tabac.
Merci de ta suggestion, je la range dans ma boîte "idées de best-seller".
Exaque-te-ment !
Merci de ta suggestion, je la range dans ma boîte "idées de best-seller".
Exaque-te-ment !
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Un de Grenoble
bonne idée, et après tu postes là
https://www.zebrascrossing.net/t674-nos-creazions
https://www.zebrascrossing.net/t674-nos-creazions
Invité- Invité
Burn out
Chers zèbres, ça y est, on y est. Le travail m'a tuer.
Je me tourne vers vous car je crois que vous que je ne connais pas (à quelque exception notable près), êtes les plus à même de comprendre.
Je travaille dans le domaine de la recherche. Assez naturel pour un zèbre mais assez dur aussi. Il faut anticiper, comme si mon cerveau ne le faisait pas déjà assez comme ça. Il faut déposer des projets, les défendre, les exécuter. Ca dure des années les projets de recherche : des années à ne faire qu'anticiper et bien sûr à culpabiliser parce qu'on ne fait jamais assez bien, qu'on ne prévoie pas tout. Etc. Il faut aller parler devant des gens qu'on ne connaît pas et qu'on ne connaîtra sans doute jamais. Ressentir toutes leurs humeurs - ennui, incompréhension, intérêt, oh un haussement de sourcil par là-bas, qu'est-ce que j'ai bien pu dire pour déclencher ça ?
Parfois c'est dans une autre langue et faut prendre les informations la veille.
Dès le début, je sentais que ça allait être difficile émotionnellement parlant, mais ça me semblait moins difficile qu'ailleurs (genre dans une grosse boîte d'informatique) et ça m'intéressait alors mon cerveau m'a pris par la main, m'a dit "tes névroses finiront par partir si tu te forces, tu n'auras plus peur un jour" et on s'est lancés. Et bien sûr, ça a marché, thèse, articles acceptés, tout ça. Au fur et à mesure, j'ai donc eu des responsabilités de plus en plus importante, avec des angoisses de plus en plus profondes mais aussi de plus en plus maîtrisées. Le piège. Comme si on pouvait simplement maîtriser ses angoisses et s'en tirer à bon compte ! Hahahahabboouuuuhsnifsnif
Et bon, j'ai tenu des années hein ! Et puis bon, il s'agirait pas d'aller dire à la direction que je suis peut-être pas à la place qui me convient le mieux. Ils risqueraient de plus m'aimer, alors que dans la vie, c'est connu, il faut tout prendre sur son dos, plaire à tout le monde, ne décevoir personne. Et puis il s'agirait pas qu'ils croient que je suis pas à la hauteur pour prendre leur suite, parce qu'il faut être parfait quand même.
Alors au bout d'un moment, on se retrouve à déposer un projet européen avec plein de partenaires, à les monter en un mois (on arrête de vivre pendant ce temps, bien sûr, mais c'est pour la bonne cause). Et le tout sans que la direction n'ait à vous mettre particulièrement la pression. Tous vos foutus mécanismes culbabilisateur-perfectionnistes vous interdisent d'émettre la moindre objection bien entendu. C'est dur, dur, dur mais vous continuez à vous dire que vos névroses vont bien finir par se calmer, que c'est juste parce que vous le faites pour la première fois, ça va aller mieux après, que c'est qu'une phase. La preuve, après 8 ans de bureau vous arrivez presque à passer des coups de fil sans trembler, sans vous demander pendant 2 jours à l'avance sur quelle phrase vous allez commencer, et ce que peut répondre l'autre, et ce que avez de mieux à répondre. Alors c'est que tout va aller bien, probablement une fois la cinquantaine passée - une fois la vie complètement bouffée et plus rien à perdre.
Et puis le projet a la bonne idée d'être accepté et même de finir premier sur plusieurs centaines. Tout le monde se dit que vous avez vraiment fait vos preuve et qu'on va pouvoir compter sur vous pour de bon. Ah ah hi hi ho ho.
Pendant ce temps, votre première réaction est l'angoisse totale parce que pour la première fois, c'est vous qui allez gérer le projet, être en première ligne. Et là, les gens vont bien se rendre compte que vous êtes un imposteur de première ordre, qu'en vrai vous ne savez rien faire et que si vous avez réussi à déposer ce projet avec succès, c'est que ça, c'est facile, contrairement au reste, à ce qu'on va vous demander de faire dans les prochains épisodes.
Là dessus, vous lisez "l'adulte surdoué" et vous vous cassez le coccyx intérieur tellement vous tombez de haut sur votre cul intérieur. Vous réalisez qu'il y a des choses dans votre nature, dans votre fonctionnement, qui créent tous ces tourbillons dans votre cerveau, tous ces questionnements. Vous n'êtes pas juste un malade qui va bien finir par guérir à force de vous administrer l'affreux remède de la persévérance. Vous êtes différent et vous allez le rester quoi que vous fassiez.
Là votre cerveau commence sérieusement à ressembler à un miroir brisé, vous êtes prise de vertiges toute la journée, je vous commencez à anticiper la suite. Vous vous dites que vous devriez peut-être changer de métier. Vous retrouvez instantanément plongé dans la réunion où vous annoncez ça, vous entamez le dialogue, la présence des autres annihile votre volonté, votre décision, vous vous dites qu'on va juste vous prendre pour un immature là où vous savez maintenant que vous êtes avant tout, constitutivement, hypersensible et que vous avez un cerveau qui tourne beaucoup trop. Vous culpabilisez dans cet entretien imaginaire et vous culpabilisez de l'avoir imaginé. Vous décidez de ne rien faire de ne rien dire mais vous commencez à rêver de votre boulot toutes les nuits et de vous réveiller déjà angoissé mais là vous vous dites rien de plus normal étant donné que vos patrons ne dorment pas à cause de leur boulot et on dirait parfois qu'ils font exprès de vous le faire savoir pour bien vous faire comprendre que c'est ça la recherche, c'est difficile mon gars.
Les autres projets déjà en cours ou à lancer sont toujours là, vous continuez à vous laisser emporter par le flot et puis viens cette réunion d'information avec un financeur très important, mais en fait vous découvrez sur place que ce n'est pas eux qui vont vous informer mais vous qui devez justifiez ce que vous voulez faire avec leur argent et ce devant tous les autres bénéficiaire et là c'est le drame vous n’êtes plus qu'une boule de panique, vous tentez de préparer votre intervention pendant que les autres parlent et se font parfois allumer, vous vous surprenez à cherchez une excuse pour quitter la réunion en urgence. Quand c'est votre tour vous vous en sortez tant bien que mal mais vous savez que vos oreilles sont écarlates et qu'il y a marqué "IMPOSTEUR DE PREMIER ORDRE" sur votre front et en face de vous c'est quelqu'un dont c'est le métier de parler en réunion comme ça alors que vous c'est la première fois, c'est trop, c'est trop !
Vous sortez en ayant du mal à savoir quoi faire, à retrouver votre chemin. Dans le train, vous vous retenez de pleurer et puis vous avez des copies à corriger, ho, du cran mon petit ! Sur votre vélo vous passez sur un pont et l'appel de l'eau devient si fort que vous vous mordez la joue pour ne pas plonger, les larmes sortent enfin, et vous êtes totalement perdu. Totalement.
Vous finissez par rentrer chez vous après avoir pleuré toutes vos larmes, avoir pensé appeler la moitié de votre répertoire mais ne pas y être arrivé - de peur que votre mécanisme de régulation vous rende "raisonnable" au contact de quelqu'un d'autre et que vous finissiez encore par dire "mais bon ça va allez, c'est qu'un mauvais moment à passer".
Pour la première fois, vous contactez votre psy pour avoir un rendez-vous d'urgence le lendemain. Pour la première fois, vous envisagez très sérieusement d'aller voir votre médecin.
Puis vous pensez tout de suite à aller écrire une tartine sur Zebras Crossing et vous espérez que des gens vont la lire malgré tout et vont vous répondre.
Et la fin, vous vous sentez soulagé. Et là commence le pire : comme vous vous sentez mieux, vous culpabilisez de vouloir changer votre vie, de faire faux bond à votre employeur. Vous vous dites que finalement c'est peut-être pas le burn out, juste un mauvais moment. Peut-être prendre un ou deux jours.
Bref, vous êtes vraiment un sacré zèbre.
Je me tourne vers vous car je crois que vous que je ne connais pas (à quelque exception notable près), êtes les plus à même de comprendre.
Je travaille dans le domaine de la recherche. Assez naturel pour un zèbre mais assez dur aussi. Il faut anticiper, comme si mon cerveau ne le faisait pas déjà assez comme ça. Il faut déposer des projets, les défendre, les exécuter. Ca dure des années les projets de recherche : des années à ne faire qu'anticiper et bien sûr à culpabiliser parce qu'on ne fait jamais assez bien, qu'on ne prévoie pas tout. Etc. Il faut aller parler devant des gens qu'on ne connaît pas et qu'on ne connaîtra sans doute jamais. Ressentir toutes leurs humeurs - ennui, incompréhension, intérêt, oh un haussement de sourcil par là-bas, qu'est-ce que j'ai bien pu dire pour déclencher ça ?
Parfois c'est dans une autre langue et faut prendre les informations la veille.
Dès le début, je sentais que ça allait être difficile émotionnellement parlant, mais ça me semblait moins difficile qu'ailleurs (genre dans une grosse boîte d'informatique) et ça m'intéressait alors mon cerveau m'a pris par la main, m'a dit "tes névroses finiront par partir si tu te forces, tu n'auras plus peur un jour" et on s'est lancés. Et bien sûr, ça a marché, thèse, articles acceptés, tout ça. Au fur et à mesure, j'ai donc eu des responsabilités de plus en plus importante, avec des angoisses de plus en plus profondes mais aussi de plus en plus maîtrisées. Le piège. Comme si on pouvait simplement maîtriser ses angoisses et s'en tirer à bon compte ! Hahahahabboouuuuhsnifsnif
Et bon, j'ai tenu des années hein ! Et puis bon, il s'agirait pas d'aller dire à la direction que je suis peut-être pas à la place qui me convient le mieux. Ils risqueraient de plus m'aimer, alors que dans la vie, c'est connu, il faut tout prendre sur son dos, plaire à tout le monde, ne décevoir personne. Et puis il s'agirait pas qu'ils croient que je suis pas à la hauteur pour prendre leur suite, parce qu'il faut être parfait quand même.
Alors au bout d'un moment, on se retrouve à déposer un projet européen avec plein de partenaires, à les monter en un mois (on arrête de vivre pendant ce temps, bien sûr, mais c'est pour la bonne cause). Et le tout sans que la direction n'ait à vous mettre particulièrement la pression. Tous vos foutus mécanismes culbabilisateur-perfectionnistes vous interdisent d'émettre la moindre objection bien entendu. C'est dur, dur, dur mais vous continuez à vous dire que vos névroses vont bien finir par se calmer, que c'est juste parce que vous le faites pour la première fois, ça va aller mieux après, que c'est qu'une phase. La preuve, après 8 ans de bureau vous arrivez presque à passer des coups de fil sans trembler, sans vous demander pendant 2 jours à l'avance sur quelle phrase vous allez commencer, et ce que peut répondre l'autre, et ce que avez de mieux à répondre. Alors c'est que tout va aller bien, probablement une fois la cinquantaine passée - une fois la vie complètement bouffée et plus rien à perdre.
Et puis le projet a la bonne idée d'être accepté et même de finir premier sur plusieurs centaines. Tout le monde se dit que vous avez vraiment fait vos preuve et qu'on va pouvoir compter sur vous pour de bon. Ah ah hi hi ho ho.
Pendant ce temps, votre première réaction est l'angoisse totale parce que pour la première fois, c'est vous qui allez gérer le projet, être en première ligne. Et là, les gens vont bien se rendre compte que vous êtes un imposteur de première ordre, qu'en vrai vous ne savez rien faire et que si vous avez réussi à déposer ce projet avec succès, c'est que ça, c'est facile, contrairement au reste, à ce qu'on va vous demander de faire dans les prochains épisodes.
Là dessus, vous lisez "l'adulte surdoué" et vous vous cassez le coccyx intérieur tellement vous tombez de haut sur votre cul intérieur. Vous réalisez qu'il y a des choses dans votre nature, dans votre fonctionnement, qui créent tous ces tourbillons dans votre cerveau, tous ces questionnements. Vous n'êtes pas juste un malade qui va bien finir par guérir à force de vous administrer l'affreux remède de la persévérance. Vous êtes différent et vous allez le rester quoi que vous fassiez.
Là votre cerveau commence sérieusement à ressembler à un miroir brisé, vous êtes prise de vertiges toute la journée, je vous commencez à anticiper la suite. Vous vous dites que vous devriez peut-être changer de métier. Vous retrouvez instantanément plongé dans la réunion où vous annoncez ça, vous entamez le dialogue, la présence des autres annihile votre volonté, votre décision, vous vous dites qu'on va juste vous prendre pour un immature là où vous savez maintenant que vous êtes avant tout, constitutivement, hypersensible et que vous avez un cerveau qui tourne beaucoup trop. Vous culpabilisez dans cet entretien imaginaire et vous culpabilisez de l'avoir imaginé. Vous décidez de ne rien faire de ne rien dire mais vous commencez à rêver de votre boulot toutes les nuits et de vous réveiller déjà angoissé mais là vous vous dites rien de plus normal étant donné que vos patrons ne dorment pas à cause de leur boulot et on dirait parfois qu'ils font exprès de vous le faire savoir pour bien vous faire comprendre que c'est ça la recherche, c'est difficile mon gars.
Les autres projets déjà en cours ou à lancer sont toujours là, vous continuez à vous laisser emporter par le flot et puis viens cette réunion d'information avec un financeur très important, mais en fait vous découvrez sur place que ce n'est pas eux qui vont vous informer mais vous qui devez justifiez ce que vous voulez faire avec leur argent et ce devant tous les autres bénéficiaire et là c'est le drame vous n’êtes plus qu'une boule de panique, vous tentez de préparer votre intervention pendant que les autres parlent et se font parfois allumer, vous vous surprenez à cherchez une excuse pour quitter la réunion en urgence. Quand c'est votre tour vous vous en sortez tant bien que mal mais vous savez que vos oreilles sont écarlates et qu'il y a marqué "IMPOSTEUR DE PREMIER ORDRE" sur votre front et en face de vous c'est quelqu'un dont c'est le métier de parler en réunion comme ça alors que vous c'est la première fois, c'est trop, c'est trop !
Vous sortez en ayant du mal à savoir quoi faire, à retrouver votre chemin. Dans le train, vous vous retenez de pleurer et puis vous avez des copies à corriger, ho, du cran mon petit ! Sur votre vélo vous passez sur un pont et l'appel de l'eau devient si fort que vous vous mordez la joue pour ne pas plonger, les larmes sortent enfin, et vous êtes totalement perdu. Totalement.
Vous finissez par rentrer chez vous après avoir pleuré toutes vos larmes, avoir pensé appeler la moitié de votre répertoire mais ne pas y être arrivé - de peur que votre mécanisme de régulation vous rende "raisonnable" au contact de quelqu'un d'autre et que vous finissiez encore par dire "mais bon ça va allez, c'est qu'un mauvais moment à passer".
Pour la première fois, vous contactez votre psy pour avoir un rendez-vous d'urgence le lendemain. Pour la première fois, vous envisagez très sérieusement d'aller voir votre médecin.
Puis vous pensez tout de suite à aller écrire une tartine sur Zebras Crossing et vous espérez que des gens vont la lire malgré tout et vont vous répondre.
Et la fin, vous vous sentez soulagé. Et là commence le pire : comme vous vous sentez mieux, vous culpabilisez de vouloir changer votre vie, de faire faux bond à votre employeur. Vous vous dites que finalement c'est peut-être pas le burn out, juste un mauvais moment. Peut-être prendre un ou deux jours.
Bref, vous êtes vraiment un sacré zèbre.
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
eh ben, quel exercice !
J'ai l'impression d'avoir vécu cela des dizaines de fois... et de reprendre toujours au même endroit. Parce qu'il faut travailler, assumer, honorer ses rendez-vous...parce qu'il ne faut pas échouer, défaillir... que la culpabilité chatouille dans le ventre, que c'est douloureux, mais où ? Dans la tête, le ventre, les muscles, sous la peau ? et que les autres vont parler, juger, anéantir, tuer, torturer. Et qu'il faut l'excellence dans un métier où rien n'est jamais pareil et dépend de soi.
Et la machine tourne toute seule... à fond... au fond...
Et que le lendemain les collègues te regardent bizarrement... car tu as failli, défailli, hésité, bafouillé... tu ne savais pas, tu n'avais pas la perfection du verbe et de l'énonciation.
Mais la clarté de la pensée, OUI.
J'ai l'impression d'avoir vécu cela des dizaines de fois... et de reprendre toujours au même endroit. Parce qu'il faut travailler, assumer, honorer ses rendez-vous...parce qu'il ne faut pas échouer, défaillir... que la culpabilité chatouille dans le ventre, que c'est douloureux, mais où ? Dans la tête, le ventre, les muscles, sous la peau ? et que les autres vont parler, juger, anéantir, tuer, torturer. Et qu'il faut l'excellence dans un métier où rien n'est jamais pareil et dépend de soi.
Et la machine tourne toute seule... à fond... au fond...
Et que le lendemain les collègues te regardent bizarrement... car tu as failli, défailli, hésité, bafouillé... tu ne savais pas, tu n'avais pas la perfection du verbe et de l'énonciation.
Mais la clarté de la pensée, OUI.
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
Et en meme temps Oekkat, ca te passionne ton métier n'est ce pas ?
Changez de boulot ? de projet ? c'est pas un peu ton bébé ce projet ? maintenant que tu l'as vendu.
J'imagine bien que ca t'empeche de dormir la nuit, mais faut dire que c'est la nuit que tu trouves les solutions, pas vrai ?
Faut que tu prennes confiance en toi et en ton intuition.
Tu pourrais prendre un peu de temps pour toi, en faisant du yoga par exemple, j'ai jamais fait mais parait que ca oxygene bien la tete. La sophro j'ai fait quand je faisais des crises d'angoisse... je sais pas si c'est ce qui m'a aidé mais ca detend au moins.
A mon avis, faut éviter les medocs, c'est un cercle vicieux.
Je suis passée par là aussi, sur un projet moins complexe que le tien, mais j'etais pas sure d'etre à la hauteur. J'ai développé des phobies de dingue, comme la phobie du métro, la phobie du restaurant, la phobie des gens...
Mais je suis contente d'avoir dépassé ma trouille de me planter, parce que je l'ai fait, et j'etais bien fiere de moi apres.
Changez de boulot ? de projet ? c'est pas un peu ton bébé ce projet ? maintenant que tu l'as vendu.
J'imagine bien que ca t'empeche de dormir la nuit, mais faut dire que c'est la nuit que tu trouves les solutions, pas vrai ?
Faut que tu prennes confiance en toi et en ton intuition.
Tu pourrais prendre un peu de temps pour toi, en faisant du yoga par exemple, j'ai jamais fait mais parait que ca oxygene bien la tete. La sophro j'ai fait quand je faisais des crises d'angoisse... je sais pas si c'est ce qui m'a aidé mais ca detend au moins.
A mon avis, faut éviter les medocs, c'est un cercle vicieux.
Je suis passée par là aussi, sur un projet moins complexe que le tien, mais j'etais pas sure d'etre à la hauteur. J'ai développé des phobies de dingue, comme la phobie du métro, la phobie du restaurant, la phobie des gens...
Mais je suis contente d'avoir dépassé ma trouille de me planter, parce que je l'ai fait, et j'etais bien fiere de moi apres.
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
Cher Oekkat,
Je crains que ces traversées angoissantes fassent partie du schmilblick.
Il se passe une chose nouvelle pour toi, tu parviens à une autre place, plus en vue : c'est forcément ultra l'enfer encore plus que d'habitude.
Mais ça va passer (ouf !)
Tu t'es investi dans ce boulot, le changement t'angoisse beaucoup aussi, ce serait dommage de partir maintenant !
Si tu arrives à t'arrêter deux jours ( ) je t'encourage vivement à souffler... Un petit tour dans la montagne ? Un petit tour dans la Vie ?
Les angoisses seront moins fortes dans quelques jours, puis elles reviendront, etcaeteri, etcaetera...
Et tu reviendras pondre une tartine sur ZC et ce ne sera pas Byzance mais au moins tu te sentiras moins seul.
Et peut-être qu'un jour tu deviendras aussi sage que Semama.
Je suis avec toi, je t'embrasse.
(Et c'était bien la peine de me reprocher mon mutisme alors que tu n'oses même pas de servir de ton répertoire, d'abord. )
(En même temps vu ce que je viens d'écrire je comprends que tu hésites. )
(N'empêche que, n'hésite pas.)
Je crains que ces traversées angoissantes fassent partie du schmilblick.
Il se passe une chose nouvelle pour toi, tu parviens à une autre place, plus en vue : c'est forcément ultra l'enfer encore plus que d'habitude.
Mais ça va passer (ouf !)
Tu t'es investi dans ce boulot, le changement t'angoisse beaucoup aussi, ce serait dommage de partir maintenant !
Si tu arrives à t'arrêter deux jours ( ) je t'encourage vivement à souffler... Un petit tour dans la montagne ? Un petit tour dans la Vie ?
Les angoisses seront moins fortes dans quelques jours, puis elles reviendront, etcaeteri, etcaetera...
Et tu reviendras pondre une tartine sur ZC et ce ne sera pas Byzance mais au moins tu te sentiras moins seul.
Et peut-être qu'un jour tu deviendras aussi sage que Semama.
Je suis avec toi, je t'embrasse.
(Et c'était bien la peine de me reprocher mon mutisme alors que tu n'oses même pas de servir de ton répertoire, d'abord. )
(En même temps vu ce que je viens d'écrire je comprends que tu hésites. )
(N'empêche que, n'hésite pas.)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Un de Grenoble
J'en suis sorti, Oekkat
Je suis à présent sur un chemin bien plus paisible.
J'ai aussi mené des projets informatiques, de plus en plus gros, de jours/homme à années/homme...
A ma demande en plus!
Après les avoir présenté devant des comités directeurs, des comités de pilotage... des troupeaux de gens pas toujours ni concernés, ni compétents.
Après avoir épluché des documents techniques, avoir expliqué ma vue personnelle des projets, et leurs imbrications avec le reste du SI.
J'ai fini par partir, changer de métier... devenir un illustre inconnu de formateur, et passer les 15 dernières années au chaud à ne faire plus que transmettre l'envie aux suivants, et quelques idées pour apprendre à apprendre.
Et ce avec soulagement et les nuits enfin complètes, même si parfois, la gamberge est encore là à vouloir exister.
Avec un peu de recul, ça m'a énormément plu de m'investir, de me chahuter les méninges pour optimiser et rendre possible les développements auxquels j'ai participés.
C'est dense certes, mais court.
Je suis à présent sur un chemin bien plus paisible.
J'ai aussi mené des projets informatiques, de plus en plus gros, de jours/homme à années/homme...
A ma demande en plus!
Après les avoir présenté devant des comités directeurs, des comités de pilotage... des troupeaux de gens pas toujours ni concernés, ni compétents.
Après avoir épluché des documents techniques, avoir expliqué ma vue personnelle des projets, et leurs imbrications avec le reste du SI.
J'ai fini par partir, changer de métier... devenir un illustre inconnu de formateur, et passer les 15 dernières années au chaud à ne faire plus que transmettre l'envie aux suivants, et quelques idées pour apprendre à apprendre.
Et ce avec soulagement et les nuits enfin complètes, même si parfois, la gamberge est encore là à vouloir exister.
Avec un peu de recul, ça m'a énormément plu de m'investir, de me chahuter les méninges pour optimiser et rendre possible les développements auxquels j'ai participés.
C'est dense certes, mais court.
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
Oekkat,
Ton message, j'en avais presque les larmes aux yeux tellement je me reconnaissais dans le processus que tu as décrit.
Se culpabiliser de ne pas être parfait, la peur panique de rater. La honte, ou plutôt l'appréhension de la honte qu'on ressentirait lorsque les autres se rendrait compte qu'on ne sait pas SI on se plantait. Parcequ'en fait, quand on y va en la graaaande majorité du temps on ne se plante pas. Mais cette peur de regard de l'autre, du haussement de sourcil, du regard interrogateur de la personne qui ne voit pas bien se qu'on est en train de raconter.
Mon Dieu que mon cerveau est fatiguant, et que d'angoisse. Mais pour RIEN au monde je n'en changerai.
Je n'ai pas la solution de ton problème (et tu m'en vois désolée car alors j'aurai résolu par là même le mien
Par contre je peux te dire que je ressens plus ou moins les même choses que toi ... et qu'on est beaucoup dans ce cas là !
Tu as remarqué comme c'est facile de discuter avec un autre zèbre ? Bon ok, peut-être pas tous, mais en tout cas les cas où la communication est fluide, et le faux self absent, c'est toujours avec un zèbre non ?
Parfois j'en viens à me dire que le monde serait tellement bien s'il n'y avait QUE des zèbres ! Bon, j'avoue, c'est un peu extrême mais tu vois l'idée ? Plus de faux self, fini la fausse schizophrénie et les processus "d'adaptation" .
Ah la la .. ce serait tellement trop parfait !! Bon mais ne "rêvons pas" ... impossible de reprogrammer tous les non zèbres et puis probablement qu'on s'apercevrait qu'en fait certains nous manque cruellement. rahh Sans parler de l'infaisabilité de la chose
Nous sommes donc condamnés à être différents et ça c'est dur. Je n'ai PAS fait le deuil de ça. Et c'est peut-être un tord, mais j'ai toujours envie de m'adapter. Oui c'est triste un peu je trouve, mais en même temps, bin c'est tout simple : j'ai envie d'avoir une vie sociale. Quand j'emmène mon faux self en balade ("Allez, rends-toi sympathique, acclimates-toi bon sang"), ok, la plus part du temps je suis acceptable, même plus qu'acceptable puisque je peux avoir des conversations et même faire rire mon auditoire (youh ouh) et même provoquer son intérêt, parfois même il me semble qu'un lien se crée. Oui mais en fait, je ne me leurre pas -(complètement) : mon faux self ne se fait pas d'amis ni de relation. Mais il me permet d'avoir des gens avec qui partager des activités. Et puis parfois (rarement) en chemin il y a un autres zèbres avec qui parler pour de vrai.
Alors je parlais de la vie sociale, et c'est déjà compliqué quand les gens sont "détendus" et n'ont pas autant d'enjeu, mais au travail ...
MERCI pour ton post (même si ta situation n'était vraiment pas agréable ni rien, on s'entend) mais merci parce que d'un coup - pouf- quelqu'un parle exactement ce que je connais moi-même. Et même je lui répond dans un message très très (trop?) long pour lui (te) dire tu n'est pas tout seul !
Ton message, j'en avais presque les larmes aux yeux tellement je me reconnaissais dans le processus que tu as décrit.
Se culpabiliser de ne pas être parfait, la peur panique de rater. La honte, ou plutôt l'appréhension de la honte qu'on ressentirait lorsque les autres se rendrait compte qu'on ne sait pas SI on se plantait. Parcequ'en fait, quand on y va en la graaaande majorité du temps on ne se plante pas. Mais cette peur de regard de l'autre, du haussement de sourcil, du regard interrogateur de la personne qui ne voit pas bien se qu'on est en train de raconter.
Mon Dieu que mon cerveau est fatiguant, et que d'angoisse. Mais pour RIEN au monde je n'en changerai.
Je n'ai pas la solution de ton problème (et tu m'en vois désolée car alors j'aurai résolu par là même le mien
Par contre je peux te dire que je ressens plus ou moins les même choses que toi ... et qu'on est beaucoup dans ce cas là !
Tu as remarqué comme c'est facile de discuter avec un autre zèbre ? Bon ok, peut-être pas tous, mais en tout cas les cas où la communication est fluide, et le faux self absent, c'est toujours avec un zèbre non ?
Parfois j'en viens à me dire que le monde serait tellement bien s'il n'y avait QUE des zèbres ! Bon, j'avoue, c'est un peu extrême mais tu vois l'idée ? Plus de faux self, fini la fausse schizophrénie et les processus "d'adaptation" .
Ah la la .. ce serait tellement trop parfait !! Bon mais ne "rêvons pas" ... impossible de reprogrammer tous les non zèbres et puis probablement qu'on s'apercevrait qu'en fait certains nous manque cruellement. rahh Sans parler de l'infaisabilité de la chose
Nous sommes donc condamnés à être différents et ça c'est dur. Je n'ai PAS fait le deuil de ça. Et c'est peut-être un tord, mais j'ai toujours envie de m'adapter. Oui c'est triste un peu je trouve, mais en même temps, bin c'est tout simple : j'ai envie d'avoir une vie sociale. Quand j'emmène mon faux self en balade ("Allez, rends-toi sympathique, acclimates-toi bon sang"), ok, la plus part du temps je suis acceptable, même plus qu'acceptable puisque je peux avoir des conversations et même faire rire mon auditoire (youh ouh) et même provoquer son intérêt, parfois même il me semble qu'un lien se crée. Oui mais en fait, je ne me leurre pas -(complètement) : mon faux self ne se fait pas d'amis ni de relation. Mais il me permet d'avoir des gens avec qui partager des activités. Et puis parfois (rarement) en chemin il y a un autres zèbres avec qui parler pour de vrai.
Alors je parlais de la vie sociale, et c'est déjà compliqué quand les gens sont "détendus" et n'ont pas autant d'enjeu, mais au travail ...
MERCI pour ton post (même si ta situation n'était vraiment pas agréable ni rien, on s'entend) mais merci parce que d'un coup - pouf- quelqu'un parle exactement ce que je connais moi-même. Et même je lui répond dans un message très très (trop?) long pour lui (te) dire tu n'est pas tout seul !
Peruenio essere- Messages : 70
Date d'inscription : 15/01/2013
Localisation : Grenoble
Re: Un de Grenoble
Oekkat, finalement alors, c’était juste un mauvais moment ou bien le burn out ?
Ca te rassure de savoir que plein de gens ici ont ressenti ce trop plein, ses angoisses, ce pas-capable-de ?
Dans ma boite, ils ont mis en place un système de Mentor. On trouve une personne qui a une expérience similaire, et qui peut nous guider. Cette personne, qui ne doit avoir aucun interet dans notre taf, nous donne des conseils sur certains dossiers chaud, sur les pieges à eviter, sur le psycho aussi. J’ai jamais fait moi, mais dans ton cas, ca pourrait t’aider. Un ancien, quelqu’un qui a déjà eu l’experience de projets europeens, qui sait par quel bout commencer, comment négocier le budget, les hommes, les outils etc…. ca serait faisable à ton avis ou pas ?
Ca te rassure de savoir que plein de gens ici ont ressenti ce trop plein, ses angoisses, ce pas-capable-de ?
Dans ma boite, ils ont mis en place un système de Mentor. On trouve une personne qui a une expérience similaire, et qui peut nous guider. Cette personne, qui ne doit avoir aucun interet dans notre taf, nous donne des conseils sur certains dossiers chaud, sur les pieges à eviter, sur le psycho aussi. J’ai jamais fait moi, mais dans ton cas, ca pourrait t’aider. Un ancien, quelqu’un qui a déjà eu l’experience de projets europeens, qui sait par quel bout commencer, comment négocier le budget, les hommes, les outils etc…. ca serait faisable à ton avis ou pas ?
Dernière édition par Manouchca le Mer 24 Avr 2013, 14:55, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
Super intéressant comme système. Ce ne serait pas un zèbre qui aurait mis ça en place par hasard ?Dans ma boite, ils ont mis en place un système de Mentor.
Le rêve ! Puis-je te demander dans quel domaine pro tu exerces ?Dans mon service, sur les 10 personnes, je pense que 8 sont des zebres
Moi même je cherche un emploi en ce moment (gestion de l'info numérique : BU, archives etc ...) et j'espère de tout coeur tomber sur un environnement zébré
Dans un précédent poste, la "chef" était une zèbre ainsi que d'autres collègues, et ce n'était que du bonheur ! Le plus, c'était vraiment d'avoir un environnement favorable et puis la marge de manoeuvre pour faire un peu dans la nouveauté et la proposition.
Cela dit dans mon cas, et pas comme toi Oekkat, il s'agissait de petite responsabilités en plus, donc pas stressant.
Moi aussi j'aimerai bien avoir des nouvelles sur cette période. Est-ce que tu t'en es sorti ? ou pas ?
... Petite digression
Juste pour clarifier parceque je ne voudrai pas avoir l'air intolérante. Je n'ai jamais pensé que les non zèbres ne tournaient pas rond, mais que c'était très difficile de s'entendre avec eux : à la fois de communiquer et de fonctionner à leur contact. Enfin ... rien que vous ne connaissiez déjà, et comme ce n'est pas le sujet du topic, je ne m'étend pas plusFinalement, est-ce bien les autres qui tourne à l’envers ou nous … toujours est-il qu’on tourne pas dans le même sens
Peruenio essere- Messages : 70
Date d'inscription : 15/01/2013
Localisation : Grenoble
Re: Un de Grenoble
Bonsoir,
Je suis très touché par vos nombreux messages, parfois durs à lire mais c'est bon de se sentir compris. J'aimerais répondre à chacun mais je ne m'en sens pas le courage pour l'instant.
Ca a été très dur hier, j'ai passé la matinée chez moi, en compagnie des larmes, des envies de violence envers moi-même et envers les objets qui m'entouraient. J'ai réussi à ne pas me faire mal (mais quand même, c'était bizarre quand ma tête tapait le mur, on entendait un bruit de débris qui tombaient à l'intérieur de la cloison) et à ne casser qu'un clavier USB à 17 €.
Donc oui, c'est le burn out.
Ce qui est clair, c'est que ce n'est pas le moment pour moi de prendre des décisions pour l'avenir, mais seulement de me reposer. Le médecin m'a donné un arrêt d'une semaine et prescrit un anxiolytique qui, d'après ce que j'ai vu sur le web, devrait soit ne me faire aucun effet, soit me déclencher une grave pathologie du foie C'était pas mon médecin traitant, donc c'était dur de parler de problèmes psychologiques, surtout quand on a l'habitude de parler avec un psychologue.
Donc ça a été ma première journée de repos et je suis encore complètement sur le qui-vive. Bien sûr, une partie de moi me reproche d'avoir déserté mon poste pour mon confort personnel et j'ai l'impression que je peux recevoir à tout moment un appel d'urgence du travail disant de façon tout à fait légitime "reviens ici tout de suite". Mais bon, je vais pas me laisser avoir, je vais profiter de ce temps de repos pour réaliser que je suis pas indispensable et j'irais jusqu'au bout de mon arrêt.
Et puis je vous répondrai plus en détail dans les jours qui viennent.
à tous
Je suis très touché par vos nombreux messages, parfois durs à lire mais c'est bon de se sentir compris. J'aimerais répondre à chacun mais je ne m'en sens pas le courage pour l'instant.
Ca a été très dur hier, j'ai passé la matinée chez moi, en compagnie des larmes, des envies de violence envers moi-même et envers les objets qui m'entouraient. J'ai réussi à ne pas me faire mal (mais quand même, c'était bizarre quand ma tête tapait le mur, on entendait un bruit de débris qui tombaient à l'intérieur de la cloison) et à ne casser qu'un clavier USB à 17 €.
Donc oui, c'est le burn out.
Ce qui est clair, c'est que ce n'est pas le moment pour moi de prendre des décisions pour l'avenir, mais seulement de me reposer. Le médecin m'a donné un arrêt d'une semaine et prescrit un anxiolytique qui, d'après ce que j'ai vu sur le web, devrait soit ne me faire aucun effet, soit me déclencher une grave pathologie du foie C'était pas mon médecin traitant, donc c'était dur de parler de problèmes psychologiques, surtout quand on a l'habitude de parler avec un psychologue.
Donc ça a été ma première journée de repos et je suis encore complètement sur le qui-vive. Bien sûr, une partie de moi me reproche d'avoir déserté mon poste pour mon confort personnel et j'ai l'impression que je peux recevoir à tout moment un appel d'urgence du travail disant de façon tout à fait légitime "reviens ici tout de suite". Mais bon, je vais pas me laisser avoir, je vais profiter de ce temps de repos pour réaliser que je suis pas indispensable et j'irais jusqu'au bout de mon arrêt.
Et puis je vous répondrai plus en détail dans les jours qui viennent.
à tous
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Quand je pense aux nombres de fois où je me suis tapée la tête contre le mur... sans trop me faire de mal, pour ne pas laisser de traces ni sur moi ni sur les murs... pour ne pas faire de bruit... pour ne pas éveiller l'attention... pour souffrir en silence... pour ne pas déranger...
Avec cette envie d'enlever cette chose dans ma tête... avec ce sentiment de solitude extrême... et cette douleur, cette douleur.
En tous cas le repos dans ces situations fait toujours du bien.
Je te souhaite de t'apaiser quelque peu.
Avec cette envie d'enlever cette chose dans ma tête... avec ce sentiment de solitude extrême... et cette douleur, cette douleur.
En tous cas le repos dans ces situations fait toujours du bien.
Je te souhaite de t'apaiser quelque peu.
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
Désolé mais je vais faire rien qu'à te contredire
Je peux plus me dire qu'il me passionne. Pour moi, une passion est quelque chose qui nourrit. Ca peut créer des tensions, bien sûr, mais ça doit aussi apporter de l'épanouissement et surtout ne pas engendrer des envies suicidaires.
Dans mon billet, je parlais de deux projets différents. Celui que j'ai dû défendre à l'oral, je n'en ai écrit qu'une petite partie (d'où la difficulté de l'exercice), ce n'est pas celui sur lequel j'ai bossé comme un fou pendant un mois.
Non, dans ces moments là je ne suis pas suffisamment éveillé pour réfléchir, je suis plus dans une sorte de cauchemar à demi conscient où tout ce que j'ai à faire se mélange dans ma tête sans que je puisse y apporte des réponses.
Bonne idée la sophro, je vais me renseigner la semaine prochaine. Pour les médocs, j'en ai déjà pris et ça s'est très bien passé pour moi (aucune difficulté à arrêter, ouf!)
Le problème, c'est que j'ai l'impression de ne faire que ça : dépasser mes trouilles, jour après jour, sans jamais (ou presque) avoir de moment où j'ai l'esprit libre pour réellement et simplement faire mon boulot. Je ressens parfois la fierté dont tu parles, mais le plus souvent c'est simplement le soulagement d'avoir réussi à terminer un truc. Chercher le soulagement, c'est pas un bon moteur dans la vie.
Manouchka a écrit:Et en meme temps Oekkat, ca te passionne ton métier n'est ce pas ?
Changez de boulot ? de projet ? c'est pas un peu ton bébé ce projet ? maintenant que tu l'as vendu.
Je peux plus me dire qu'il me passionne. Pour moi, une passion est quelque chose qui nourrit. Ca peut créer des tensions, bien sûr, mais ça doit aussi apporter de l'épanouissement et surtout ne pas engendrer des envies suicidaires.
Dans mon billet, je parlais de deux projets différents. Celui que j'ai dû défendre à l'oral, je n'en ai écrit qu'une petite partie (d'où la difficulté de l'exercice), ce n'est pas celui sur lequel j'ai bossé comme un fou pendant un mois.
Manouchka a écrit:J'imagine bien que ca t'empeche de dormir la nuit, mais faut dire que c'est la nuit que tu trouves les solutions, pas vrai ?
Non, dans ces moments là je ne suis pas suffisamment éveillé pour réfléchir, je suis plus dans une sorte de cauchemar à demi conscient où tout ce que j'ai à faire se mélange dans ma tête sans que je puisse y apporte des réponses.
Manouchka a écrit:Tu pourrais prendre un peu de temps pour toi, en faisant du yoga par exemple, j'ai jamais fait mais parait que ca oxygene bien la tete. La sophro j'ai fait quand je faisais des crises d'angoisse... je sais pas si c'est ce qui m'a aidé mais ca detend au moins.
A mon avis, faut éviter les medocs, c'est un cercle vicieux.
Bonne idée la sophro, je vais me renseigner la semaine prochaine. Pour les médocs, j'en ai déjà pris et ça s'est très bien passé pour moi (aucune difficulté à arrêter, ouf!)
Manouchka a écrit:Mais je suis contente d'avoir dépassé ma trouille de me planter, parce que je l'ai fait, et j'etais bien fiere de moi apres.
Le problème, c'est que j'ai l'impression de ne faire que ça : dépasser mes trouilles, jour après jour, sans jamais (ou presque) avoir de moment où j'ai l'esprit libre pour réellement et simplement faire mon boulot. Je ressens parfois la fierté dont tu parles, mais le plus souvent c'est simplement le soulagement d'avoir réussi à terminer un truc. Chercher le soulagement, c'est pas un bon moteur dans la vie.
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Basilice a écrit:Cher Oekkat,
Je crains que ces traversées angoissantes fassent partie du schmilblick.
Il se passe une chose nouvelle pour toi, tu parviens à une autre place, plus en vue : c'est forcément ultra l'enfer encore plus que d'habitude.
Chère Basilice,
Ce que tu dis s'applique tout à fait aux différentes crises que j'ai vécu auparavant, mais cette fois c'est différent. Je crois que j'ai atteint un point de rupture, je me suis réellement senti vaciller (urgences psychiatriques à droite, urgences tout court à gauche, euh, non finalement je vais tenter de rester là où je suis). Ca fait déjà plusieurs jours que je suis au repos maintenant, et je commence tout juste à revenir sur Terre.
Le chemin est long. Mais par ailleurs je garde le moral, le sourire et j'aime la vie. J'ai envie de vivre, mais plus au fond d'un puits.
Et puis d'abord pourquoi "puits" ça prend toujours un 's'. C'est vraiment n'importe quoi cette langue !
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
J'adore qu'on me contredise
Dernière édition par Manouchca le Mer 24 Avr 2013, 14:56, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
semama a écrit:J'en suis sorti, Oekkat
Je suis à présent sur un chemin bien plus paisible.
[...]
J'ai fini par partir, changer de métier... devenir un illustre inconnu de formateur, et passer les 15 dernières années au chaud à ne faire plus que transmettre l'envie aux suivants, et quelques idées pour apprendre à apprendre.
Et ce avec soulagement et les nuits enfin complètes, même si parfois, la gamberge est encore là à vouloir exister
Cher semama, merci de m'avoir raconté ça, ça me fait du bien d'avoir un témoignage qui ressemble à ce que je vis... et à ce que j'ai envie de vivre !
Je crois que je vais aussi prendre un autre chemin, une reconversion me tente de plus en plus.
De ton côté, tu as continué dans l'informatique ou tu es formateur dans totalement autre chose maintenant (botanique ? kayak ? autre chose ? )
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
À mon tour de frôler, de près, de loin, de trop près, le burn-out. Aussi dans le monde de la recherche: un environnement où on peut se lâcher dans les lignes droites se prête bien trop aux excès de vitesse.
Pas à Grenoble, mais pas très loin. Où en es-tu aujourd'hui ?
Pas à Grenoble, mais pas très loin. Où en es-tu aujourd'hui ?
eaSiesh9- Messages : 8
Date d'inscription : 06/05/2014
Re: Un de Grenoble
eaSiesh9 a écrit:À mon tour de frôler, de près, de loin, de trop près, le burn-out. Aussi dans le monde de la recherche: un environnement où on peut se lâcher dans les lignes droites se prête bien trop aux excès de vitesse.
Pas à Grenoble, mais pas très loin. Où en es-tu aujourd'hui ?
Salut,
J'ai quitté la recherche depuis fin 2013 et je suis en train de construire un projet de vie professionnelle intégrant mes différents besoins : créativité, indépendance, autonomie, souhait de travailler pour des individus et non une grosse machine sans visage.
Si tu te sens proche du ou dans le burn-out, je te recommande de prendre ça en charge dès que possible si tu ne l'as pas déjà fait. Tu n'as pas l'air d'avoir encore traversé la crise brutale par laquelle le burn out semble souvent se signaler, alors autant éviter d'aller jusque là.
- Parles-en avec un ou plusieurs professionnels de la santé (à commencer par ton médecin traitant si c'est quelqu'un en qui tu as confiance). Si tu sens que tu as besoin d'un arrêt de travail, prends-le et va jusqu'au bout. D'après une de mes interlocutrices qui connaît bien la question, un arrêt d'un mois (comme je l'ai eu) n'est normalement pas suffisant.
- N'hésites pas à t'ouvrir de ça à tes proches hors boulot. Tes collègues de boulot ne sont pas forcément les meilleurs interlocuteurs, car ils ont une vision partielle et sont trop impliqués dans le coeur du problème.
- Tu peux lire "Se reconstruire après un burn-out" de Sabine Bataille. Le titre est un peu trompeur car il traite largement d'avant et pendant le burn-out et propose quelque outils pour faire le point qui pourraient être intéressants là où tu en es.
Si tu veux, on peut se rencontrer sur Grenoble à l'occasion, tu peux me dire ça par message privé.
Bon courage, écoutes ce que te dit ton corps et aies confiance : le burn out est une réaction qui va t'aider à te séparer de ce qui te détruit.
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
ehhhh un revenant ni vu ni connu qui reapparait
Te rappelles tu d'une fée ?
Te rappelles tu d'une fée ?
Invité- Invité
Re: Un de Grenoble
Oui, c'est toi qui l'avait dessinée non ?
C'était quoi ton pseudo à l'époque ??
C'était quoi ton pseudo à l'époque ??
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Oekkat a écrit:
Salut,
J'ai quitté la recherche depuis fin 2013 et je suis en train de construire un projet de vie professionnelle intégrant mes différents besoins : créativité, indépendance, autonomie, souhait de travailler pour des individus et non une grosse machine sans visage.
Si tu te sens proche du ou dans le burn-out, je te recommande de prendre ça en charge dès que possible si tu ne l'as pas déjà fait. Tu n'as pas l'air d'avoir encore traversé la crise brutale par laquelle le burn out semble souvent se signaler, alors autant éviter d'aller jusque là.
- Parles-en avec un ou plusieurs professionnels de la santé (à commencer par ton médecin traitant si c'est quelqu'un en qui tu as confiance). Si tu sens que tu as besoin d'un arrêt de travail, prends-le et va jusqu'au bout. D'après une de mes interlocutrices qui connaît bien la question, un arrêt d'un mois (comme je l'ai eu) n'est normalement pas suffisant.
- N'hésites pas à t'ouvrir de ça à tes proches hors boulot. Tes collègues de boulot ne sont pas forcément les meilleurs interlocuteurs, car ils ont une vision partielle et sont trop impliqués dans le coeur du problème.
- Tu peux lire "Se reconstruire après un burn-out" de Sabine Bataille. Le titre est un peu trompeur car il traite largement d'avant et pendant le burn-out et propose quelque outils pour faire le point qui pourraient être intéressants là où tu en es.
Si tu veux, on peut se rencontrer sur Grenoble à l'occasion, tu peux me dire ça par message privé.
Bon courage, écoutes ce que te dit ton corps et aies confiance : le burn out est une réaction qui va t'aider à te séparer de ce qui te détruit.
Merci pour ta réponse rapide Ne sachant pas si ton thread était encore actif, mon post était concis.
Un peu plus de détails: je ne suis en effet pas dans une "crise brutale" - en tout cas sur le plan de la raison, parce que les tripes y sont bien, elles. Ce dernier mois, j'ai déjà grillé presque tous les congés que je peux prendre cette année. Si j'observe un mieux-être, il n'est que très temporaire et d'autant plus fragile qu'il n'y a pas de changement de fond dans le contexte structurel défavorable émergeant de la rencontre entre ma personnalité et l'organisation du travail dans le groupe de recherche dans lequel je suis. Bilan: je diminue ma consommation d'oxygène pour m'adapter, mais aucune ouverture ne se profile. Du coup, dès que les contraintes professionnelles resurgissent dans mes pensées, c'est la dégringolade assurée, oscillant entre une colère sourde et la résignation devant l'absence de perspective. C'est le moment d'agir et je te remercie de tes conseils.
Ce post étant mon second, je n'ai pas encore assez de crédit pour envoyer des MP. Très intéressé par te rencontrer à Grenoble. Tu habites plutôt côté Chambéry ou vallée du Rhône ? Ton projet de vie professionnelle s'oriente dans quelle direction ? Aller, si ça se trouve, ça va être possible de passer en MP après ce deuxième post, qui sait ?
eaSiesh9- Messages : 8
Date d'inscription : 06/05/2014
Re: Un de Grenoble
Ha je ne savais pas qu'il fallait une certaine ancienneté pour les MP !
J'habites pas très loin du Campus, donc côté Chambéry. Mais de toute façon je suis mobile sur toute l'agglo grâce à mon super vélo.
Pour mon projet pro, c'est création d'applications mobiles et métiers du son, ensemble ou séparément, on verra
Je t'en dirai plus quand on se verra.
Si tu veux avoir des crédits, tu peux te fendre d'une jolie présentation de toi même dans l'espace dédié c'est toujours intéressants et tu seras vite accueilli par des gens bienveillants.
J'habites pas très loin du Campus, donc côté Chambéry. Mais de toute façon je suis mobile sur toute l'agglo grâce à mon super vélo.
Pour mon projet pro, c'est création d'applications mobiles et métiers du son, ensemble ou séparément, on verra
Je t'en dirai plus quand on se verra.
Si tu veux avoir des crédits, tu peux te fendre d'une jolie présentation de toi même dans l'espace dédié c'est toujours intéressants et tu seras vite accueilli par des gens bienveillants.
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Un de Grenoble
Héhé, ça me rappellera des souvenirs de venir dans ce coin-là
Pour l'instant je suis en vacances, un peu trop loin et sans visibilité pour te proposer une date. J'erre sur zebracrossing très occasionnellement, mais je vais peut-être finalement faire un petit post de présentation, en effet
Allez, est-ce que ça marche désormais, ces MP ?
Pour l'instant je suis en vacances, un peu trop loin et sans visibilité pour te proposer une date. J'erre sur zebracrossing très occasionnellement, mais je vais peut-être finalement faire un petit post de présentation, en effet
Allez, est-ce que ça marche désormais, ces MP ?
eaSiesh9- Messages : 8
Date d'inscription : 06/05/2014
Re: Un de Grenoble
Salut,
Je t'ai envoyé un MP, est-ce que tu as pu le lire ?
En tous cas, donne moi de nouvelles quand tu seras dans le coin. Pour l'instant je bouge pas de Grenoble sauf les weekends et autres ponts.
Je t'ai envoyé un MP, est-ce que tu as pu le lire ?
En tous cas, donne moi de nouvelles quand tu seras dans le coin. Pour l'instant je bouge pas de Grenoble sauf les weekends et autres ponts.
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» rencontre de Grenoble
» Grenoble, des idées...
» Rencontre à Grenoble 30/05
» Grenoble , cherche psy ad hoc
» Un p'tit café à Grenoble ? ☺️
» Grenoble, des idées...
» Rencontre à Grenoble 30/05
» Grenoble , cherche psy ad hoc
» Un p'tit café à Grenoble ? ☺️
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum