Bonjour bonjour!

Spoiler:

ChevalRayé a écrit:
Pour ma fille, bien entendu que je l'ai toujours trouvé très vive, intelligente, curieuse, hors du commun, mais n'est-ce pas le propre des parents de penser cela de leurs enfants ?
Je la trouve très intelligente, mais je ne sais pas quelle est la frontière entre "très intelligent" et "trop intelligent"...
Par ailleurs, je trouve aussi que ma cadette est extraordinaire, vive, curieuse de tout et je trouve qu'elle fait beaucoup moins "bébé passif" que les autres enfants de son âge. Mais je suis sa mère, je ne suis pas hyper bien placée pour être objective! (et quand les auxiliaires de la crèche me vantent ses mérites, je me dis qu'elles font ça avec tous les parents, ça fait tellement plaisir!)

Je ne crois pas que ça soit à ce point subjectif. Quand on constate qu'il y a du raisonnement, de la débrouillardise, c'est qu'elle est là. Et si tu es impressionnée c'est qu'il y en a pas mal...Je crois d'ailleurs que tu peux faire confiance aux auxiliaires lorsqu'elles te disent que ta fille se débrouille bien, et a priori tu as donc deux filles très intelligentes.
Le "trop" ça ne serait que dans le cadre du vécu avec les autres, et dans certaines conditions (car si on change des paramètres, le "trop" peut redevenir "très" je pense).

Pour ce qui est de me dire que j'étais intelligente, c'est un peu plus compliqué que ça. Par exemple, j'ai su lire très tôt (à 4 ans je lisais couramment), ça a été l'objet de grande fierté pour ma mère, mais sans aller chercher plus loin. On m'a tenu des discours très contradictoires, j'ai été une sorte de petit singe savant jusqu'à 5/6 ans, et à côté de ça, on me traitait d'erreur et on remettait en cause mon existence même (ça va de pair avec les sévices, la maltraitance, etc...). Et puis passé la 4°, alors que j'étais une excellente élève, je suis devenue un cancre... Ca s'explique par le fait que j'ai enfin parlé de ce qui m'arrivait aux alentours de ce moment-là (enfin, c'est plus complexe que ça, mais je trouve des explications logiques à tout).

Eh bien, une enfance très dure, et ça rend d'autant plus beau le fait que tu sois une mère visiblement tendre et attentive, sans avoir eu de modèle. Enfin, ce parcours précoce, brillant, avec effondrement dans le secondaire, est décrit dans la littérature à propos des surdoués.
Une raison de plus pour creuser de ce côté, même si j'ai l'impression que tu n'es pas loin d'être déjà décidée

@Puzzle, merci aussi pour ton accueil!
Ma fille se croit nulle, elle manque de confiance en elle, elle croit toujours que ce qui lui est demandé est plus dur que la véritable réponse... Elle ne sait pas travailler, manque de concentration.
Elle est plutôt partante pour une thérapie. Elle a bien compris que nous avons atteint nos limites de parents, que tout notre amour et nos encouragements ne pourront pas l'aider comme elle le mérite.

Autant je pense que c'est très utile pour comprendre ce qu'on est de voir ça avec le psychologue, autant je me demande si les points de travail scolaire ne sont pas déjà possibles à travailler avec ses parents (si tu t'en sens les épaules). L'aider à travailler correctement, lui expliquer que l'effort et la pratique sont des choses fondamentales, même si elle comprend facilement ce qu'on lui raconte. C'est ce qui permet de maîtriser.

Dis-moi et j’oublierai
Montre moi et je me souviendrai
Implique moi et je comprendrai

Confucius

Enfin, à toi de voir, et en fait mon fils est trop petit pour que je puisse dire si ma vision des choses est la bonne. Mais j'essaierai au maximum de bosser la confiance en soi, et le sens de l'effort (avec relativisation de l'échec), deux choses qui m'ont beaucoup manqué à l'époque...

Je pense qu'elle a envie d'un soutien extérieur. Elle est plutôt mature et je trouve son approche très saine. Elle sait qu'elle a des soucis, elle ne sait pas comment les résoudre, ça lui semble naturel d'aller consulter un spécialiste.
Après, j'ai toujours désacralisé les "psy". Nous avons déjà été en voir un pour elle il y a un an et demi, ça nous avait tous beaucoup aidé. Elle avait des pensées très noires qui nous inquiétaient énormément, la pédopsy avait soulevé un besoin d'attention -sa petite soeur avait environ un an- et le fait qu'on avait à faire à une jeune fille hypersensible aux besoins affectifs très forts.
Enfin, du coup, nous avons tous gardé un bon souvenir de ce passage chez la psy qui nous a aidé à surmonter un problème. Je crois que notre fille a cette vision du spécialiste qui accompagne avec bienveillance.
Par ailleurs, en 8 ans, elle a eu plusieurs fois l'occasion de voir mon propre psychiatre, et elle a dû sentir que ça me faisait du bien d'aller le voir (ou j'ai dû lui expliquer).

J'espère que vous trouverez un bon praticien pour l'accompagner, et qu'elle arrivera à surmonter ses difficultés.

(Désolée pour mes pavés un peu confus!!!)
Non, merci pour tes réponses détaillées !