reconnaitre les visages

J'ai du mal même avec des gens même vus plusieurs fois. Pas tous : avec les gens très atypiques ou bien contextualisés dans ma tête ça va. Sinon soit je ne reconnais pas la personne (je leur dis que je suis distraite), soit je mets quelques secondes à faire tilt (par ex une personne arrive en souriant vers moi, me dit bonjour, je sais que je la connais mais je ne sais pas qui c'est. Et ensuite tout s'éclaire et je la reconnais). Ou encore comme hier je pense connaitre la personne, qui pense in peto que je la zappe donc ne me fait pas de signes de confirmation, donc je sens un malaise gênant. On a dépassé ce malaise mais j'avais complètement occulté des pans de ce que je sais de cette personne et j'ai passé l'heure ensemble à me dire "il faut que je retienne sa tête pour la reconnaitre la prochaine fois"

Ça ne fait pas longtemps que j'ai conscience que c'est neurologique et pas juste de la distraction. J'ai tjs eu du mal aussi à retenir qui est qui sur un forum par rapport à la personne irl. C'est comme s'il me manquait un contexte réel permettant d'ajouter la personne dans ma mémoire. Au boulot j'avais même agrémenté une base de données secrète avec, outre les coordonnées des gens, un mot pour m'en souvenir physiquement (car c'est moi qui accueillait). C'est arrivé que je confonde deux personnes de firmes différentes pas spécialement ressemblantes mais ayant un truc en commun (une façon de marcher par ex.)

Pour ceux qui ont ce souci : avez-vous des trucs pour reconnaitre les physionomies ?
Pour le moment j'ai laissé tombé le "je suis distraite" (négatif) pour "j'ai du mal à reconnaitre les visages" mais ça parait étrange aux gens. Si je ne dis rien je parais impolie ou désinvestie, alors que non. D'ailleurs mon père a ce souci et il passe pour un gars constamment dans la lune, peu intéressé par les autres et impoli, alors que c'est l'inverse.

Je suis très physionomiste, mais je laisse penser le contraire. Et j'ai du mal à beaucoup écrire, même quand le sujet m'intéresse, je suis désolé.

je suis tres physionomiste egalement. je laisse donc la place a ceux qui sont comme toi, peut etre pourront ils mieux t'eclairer la dessus. mais je sens que ca doit pas etre tous les jours la fete pour toi.

Je suis également très physionomiste. Je n'oublie jamais un visage. Par contre les prénoms...

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Pareil. Je me rappelle quasiment toujours du visage des gens, de leur nom, du numéro de leur carte bancaire et de la date de leur anniversaire.

Pour ma part... j'ai du mal aussi, et j'ai toujours dit que j'étais distraite.

C'est soit :

- je ne reconnais pas les visages, et je ne retiens que très difficilement les noms et prénoms (quand j'arrive dans un nouveau boulot, c'est l'enfer ! la dernière fois, j'ai mis 3 mois à retenir 30 identités sur les 65 de mon service );

- je reconnais le visage de la personne qui me parle mais alors pour savoir qui c'est, et où on s'est connus.. la galère !

- je reconnais le visage d'une personne totalement inconnue ! en réalité, elle ressemble fort à une autre et j'intervertis.

Dans la rue je suis capable de passer devant une très bonne collègue que je ne reconnais pas (hors contexte ?), j'ai même pas reconnu un jour une collègue avec laquelle j'avais bossé le matin même et que j'ai croisée à La Poste alors qu'elle m'ouvrait la porte !!! la honte...

Depuis, je fais des efforts (car je me suis rendue compte que ce n'était pas que je ne pouvais pas mais plutôt que ... j'en avais rien à faire, ça ne m'intéressait pas). Mais il m'arrive régulièrement d'entendre mon prénom, et de saluer quelqu'un sans savoir qui c'est.. le pire étant la conversation qui suit (ça mouline sec là-haut pour trouver, mais ça trouve !).

Est-ce que c'est spécifique aux neuro-droitiers, aux surdoués ? Je ne sais pas...

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Peux-tu expliquer quand tu dis que c'est neurologique STP ?

J'ai remarqué pour ma part une grande corrélation entre mon état de concentration ou d'intérêt sur un tout autre champ que celui qui m'accapare physiquement et mes difficultés à reconnaitre quelqu'un. Et plus je me mets la pression, pire cela va être, comme dans beaucoup de choses par ailleurs.

Est-ce directement lié aux mêmes difficultés de reconnecter une idée avec une forme concrète, comme une chanson que l'on cherche en rapport à un ressenti sans pouvoir remettre la conscience dessus ? Autre hypothèse encore : cela correspond-il au mode de pensé Z décrit par JSF quand elle parle de comprendre en-deça du seuil de conscience ?

Enfin pour ce qui est de faire avec, pour ma part je m'efforce d'être le plus en adéquation possible entre la situation dans laquelle je suis et me aspirations personnelles pour éviter à mon corps d'avoir à me manifester de façon gênante que je ne suis pas tout à fait à ma place. Oui, pour moi il s'agit un peu de l'enfant en moi matérialisé par mon corps qui me renseigne toujours sur ce que je suis. Pas besoin de lui faire violence ou preuve d'autorité sur lui, mais de prendre le temps, de lui expliquer et de l'accompagner. Et sinon, pour ce qui est des petites techniques superficielles qui ne changent rien au problème mais font diversion pour que l'esprit croie pouvoir maîtriser la situation sociale effective, je tourne la situation en dérision en racontant l'anecdote de louper des amis dans un bar en passant à deux mètres d'eux et alors même qu'on m'avait dit qu'ils étaient là et que je les cherchait du regard. Alors pour ce qui est de retrouver quelqu'un dans une foule… bonjour l'angoisse.

Alors je m'efforce de changer la connexion entre le sentiment et la situation : une angoisse liée à la honte n'a plus de sens et s'apaise quand on réalise la faible pertinence de cette honte pour soi et pour sa vie. Et l'auto-dérision publique, que JSF souligne bien comme une bonne technique qu'on peut utiliser pour compenser notre esprit hyper-critique, permet de se montrer alors sous un jour plus agréable à l'autre.

A mon ancien job j'avais imprimé l'arborescence et je le lisais chaque jour. Bon truc qui aide je trouve

Sinon effectivement dans la troupe des femmes de ménage (une bonne dizaine) je confondais chacune avec l'autre Sauf si j'avais vraiment discuté un moment avec elle. Un jour j'ai reçu une carte de vœux de l'une d'elle : je ne savais qui remercier. C'était gênant mais par subterfuge j’ai trouvé qui s'était.

@ Helen : idem Sans parler des gens qui ne disent pas bonjour, et toi tu sais plus si tu dois ou pas saluer, si tu l'as déjà croisé où si c'était hier... Par contre quand on est en bisbrouille et que j'oublie j'aime bien

Sur un autre site que je fréquente pas mal de gens ont posé leur photo pour qu'on les reconnaisse mieux. Évidemment à moi ça ne me sert pas. On ne me comprend pas.

Je ne pense pas que ce soit typique, vu que pour d'autres c'est l'inverse ?

@ siddartha : (on a posté en même temps)
Neurologique je veux dire que cela ne dépend pas de ma volonté ni de ma concentration. Comme tu le dis si je focalise ça me stresse. Donc je focalise moins, j'assume. Pour donner un ex différent de problème de concentration : dernièrement j'étais chez une copine pour une activité bien précise. L’activité se termine, un autre copain arrive et on parle lui et moi de tout autre chose. Là dessus la copine n° 1 revient avec la première activité (je devais la payer). Et en même tps le copain me propose un rendez vous. Résultat : j'avais oublié le montant à payer et quand je suis partie j'avais déjà oublié le rv avec le copain. Les deux autres avaient retenu l'un et l'autre. Plus jeune je n'avais pas ça. J'ai travaillé dans des métiers où il faut faire plusieurs choses en même temps, retenir vite et peu longtemps, où il y a du stress dans les apprentissages. Je me dis que mon cerveau a modifié sa façon de fonctionner peut-être. Et effectivement l'angoisse de se dire "je perds mes capacités" augmente cette idée de ne plus être capable de (ou de ne pas être capable de pour la reconnaissance physionomique). Mais ce n'est pas non plus cognitif car j'ai gardé mon sens de l'abstrait.

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Moi aussi, je vois qu'avec le temps j'ai plus de mal à être multi-tâches (multi-tâche non ça va, je fais toujours plusieurs bêtises à la fois ).

Pourtant, je pense que ce n'est pas un "ramollissement" de mon cerveau, mais plutôt que j'ai mis en place d'autres moyens de fonctionner qui font que je n'ai plus besoin de le faire (boulot moins prenant déjà, et procédures substitutives). En même temps, je me suis rendue compte aussi que même si pour moi, étant moins multi-tâches = je suis moins performante, en réalité ça ne nuit pas à mon boulot vu que je fais très bien ce qu'on me demande (mais plus comme avant beaucoup plus), je suis moins exigeante avec moi-même et après tout, ça me va.

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Il parait qu'on est plus performant en tâche unique mais comme toi j'en doute. Et pourtant c'est vrai que commencer 5 trucs à la fois ça disperse plus qu'autre chose. Et ça crée un stress qu'à présent je refuse. Cependant là si je regarde mes journées monotâches il me faudrait 4 x la durée de la journée pour tout faire tranquillement. Et je ne travaille pas, je n'ai pas d'enfants ou de compagnon à gérer : juste moi et un animal de compagnie. (Je stresse déjà l'idée de ravoir des journées avec boulot + transport et devoir courir pour tout sans temps pour moi).

J'ai lu que la physionomie est un ensemble de tellement de micromouvements différents que le cerveau a un gros travail à faire pour reconnaitre et resituer.
Je pense intuitivement que le cerveau change avec l'âge, et vieillit (comme toute partie du corps), donc le fonctionnement se modifie... Mais je sais qu'on peut ré entrainer (vu qu'on réapprend après un avc par ex)

Helen M. a écrit:Je suis venue à douter que "moins multi-tâches = moins performante" : Ne vaut-il pas mieux faire une chose à la fois, en la faisant bien et en ayant la pleine conscience de la faire (c'est déjà bien assez difficile, vu toutes les digressions qui me traverse l'esprit !) que de faire 2 choses à la fois en les faisant finalement à moitié ?

Le problème, c'est que je suis multi tâches en les faisant très bien (d'où le fait qu'étant moins multi tâches, j'ai l'impression d'être moins performante).

Quand j'ai mémorise un visage en général je le reconnais mais j'avoue que parfois j'ai tendance à prendre une personne pour une autre même si elles ne se ressemblent que de loin et très très vaguement. Par contre, avant plusieurs jours ou semaines ne me demandez pas de retenir les noms sur les visages c'est impossible

J'ai aussi ce problème de reconnaissance des visages.
Pas de problème avec les gens que je connais de longue date, où avec ceux que je vois très souvent. Idem dans les revues ou à la TV pour les acteurs et chanteurs: je reconnais les anciens, mais ceux qui sont plus récents...
Je suis fan de feuilletons policiers, mais je m'étais toujours vaguement demandée comment ils faisaient pour établir un portrait robot ressemblant de quelqu'un qu'ils avaient juste vu quelques secondes.
Si on me montre une photo d'un inconnu, je ne reconnaitrai pas nécessairement cet inconnu s'il passe devant moi quelques minutes après.
Dans un film comme dans une soirée, je reconnais les gens à la façon dont ils sont coiffés et habillés, à leurs manies, gestes; pas à leur visage. Je peux ne pas reconnaitre quelqu'un avec qui j'ai parlé une heure avant, ou le confondre avec quelqu'un d'autre, parce que par exemple ils sont tous les 2 des "grands minces chauves" ou des "petits blonds à lunettes".

Si j'ai besoin de me justifier, je dis que "je ne suis pas physionomiste" , que "je reconnais difficilement les gens hors du contexte" ou que "je suis toujours plongée dans mes pensées, du coup je ne vois pas les gens".

(Pour le "hors du contexte": par exemple, c'est plus facile de reconnaître le voisin s'il est devant chez lui que si je le croise par hasard en vacances à 400 km.)

En lisant ce qui se dit sur le syndrome d'Asperger, j'ai vu que ce que je prenais pour de la simple distraction, pouvait être un trouble neurologique, lié ou non à l'autisme.

En cherchant sur google, j'ai vu que la difficulté à reconnaître les visages s'appelait "prosopagnosie". Apparemment chez certaines personnes, ça va jusqu'au fait de ne ne pas reconnaître les visages des gens de la famille.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Prosopagnosie

Les nouveaux visages et les prénoms qui y sont associés ne me posent aucune difficulté de mémorisation après qu'un fait significatif m'a interpelée : conversation non formelle ou anticonformiste, détail typique ou peu banal, fait significatif, long échange en tête-à-tête ...

Ma mémoire visuelle consolide tout cela et me rend vraiment familières ces personnes de connaissance à partir d'une deuxième rencontre. Les échanges suivants enrichissent et renforcent ma mémoire.

Par contre devant de nombreuses personnes que je n'ai jamais vues et qu'on me présente quand j'arrive quelque part (réunion de Z par exemple ), je dois attendre ou créer le fameux fait significatif. Sinon dix prénoms voire dix pseudos, dix visages nouveaux là tout de suite, sans rien pour les associer, c'est une chose impossible.

pour ma part, aucun probleme pour ce qui est des visages mais pour les prenoms cela ce corse. impossible de me souvenir des prenoms de certains au point de devoir dire des "eh.. euh.. toi la bas" a longueur de temps qui mettent extremement mal à l'aise

Je n'ai aucun problème à mémoriser les visages moi non plus, comme tout ce qui est de l'ordre de la perception plus généralement, du moment qu'un aspect émotif y soit attaché. Et pour les visages, justement, c'est le cas; je suis toujours impressionné par les visages des gens avec qui je suis en contact, même occasionnellement.
Il y a juste que j'ai tendance parfois à presque reconnaître les inconnus, parce que leurs traits ont quelque chose de commun avec des personnes que je connais. Mais il s'agit sans doute d'un autre phénomène.

Je m'écarte maintenant du sujet pour y revenir.

Je retiens bien aussi tout ce qui est expression formelle, comme les écrits, les citations, les formules mathématiques, etc. Mais je les retiens souvent de façon minimale, juste ce qu'il faut pour les restituer par moi-même ou en allant vérifier dans les sources documentaires. Je ne connais pas grand-chose par cœur mais je peux tout retrouver rapidement.

Alors c'est entre ce qui est purement émotionnel et ce qui est purement référentiel que j'ai des problèmes, c'est-à-dire pour presque tout ce qui est pratique. Notamment je ne me souviens pas des noms des gens moi non plus, comme si cela n'avait pas d'importance du moment que je reconnaissais leur visage. Je ne prête pas tellement attention aux conventions ou aux consignes, je ne connais rien à la culture ambiante, j'oublie tout ce qui est un peu technique, etc.

dans mon cas, ce sont les traits globaux que je ne retien jamais. Je c si il/elle a les cheveux blond ou bruns ou quel est son parfum. Mais les traits du visage je n'y arrie pas.

Et avec les avatars, C pareil??????????

Je ne regarde que les écrits et je ne les associe pas forcément aux personnes (dans le cas de débats). Enfin pas que je ne regarde pas mais je n'associe pas bien pseudo/avatar/prénom (si rencontre il y a eu). Mais ça vient avec le temps aussi, à force de recroiser les mêmes intervenants.

@ Granny : J'ai oublié ton prénom mais pas ton visage. Sans doute parce que je t'ai associée aux laquemants (orth?) et parce que, doyenne, je t'ai isolé du groupe mentalement. Par contre j'ai une fois rencontré à ploef une ancienne camarade de classe qui ne m'a pas reconnu du tout :p Du coup je comprends d'autant mieux la gène que ça peut être pour la personne qui reconnait de voir que l'autre n'a aucun souvenir. Quand ça fait des années ça passe mais quand ce n'est que quelques semaines..

@ Ygor : pareil. Je ne peux pas décrire une personne parce que j'ai oublié si lunettes ou pas...

En fait pour retenir il faut associer. Il doit y avoir moyen

Juste un petit témoignage à apporter, je ne suis pas concernée, mais mon père l'est.
J'ai découvert ça très tard parce qu'il donne très bien le change. Il me semble que dans le doute, il dit toujours bonjour. Dans le meilleur des cas, quand tu es effectivement censé connaître la personne, la conversation permet généralement de la resituer.
Si c'est une erreur, au mieux, tu te fais des nouvelles connaissances, au pire, c'est une anecdote de plus à raconter.

Moi pareil les prénoms mais je reconnais très bien les visages. N'oubli jamais un visage. Même dans le bus je sais qui était là hier quand je prends le temps de les regarder. Mais je connais des zèbres qui ont vraiment du mal avec les visages. Je crois avoir lu qu'il y a beaucoup d'Asperger qui ont aussi ce problème mais chui pas sûr.

Je ne suis pas du tout, mais alors pas DU TOUT physionomiste.

Et ça me met parfois dans des situations très embarrassantes.

Je pense que pour ma part ça vient du fait que ce que je retiens d'une personne n'est pas vraiment les traits de son visage mais un ensemble de choses, et notamment sa démarche, sa gestuelle...

Après il y a des personnes familières qui me restent très bien en tête et d'autres pas du tout. Certains visages me sont très remarquables, d'autres 'est l'horreur. Certaines donc je ne suis pas capable de me souvenir le visage mais que je reconnais direct quand je les vois, et d'autres dont je me souviens mais que je confonds! Il faudrait que je réfléchisse pourquoi...

ça me le fait également dans les films et c’est parfois très compliqué de comprendre l'histoire quand je mets la moitié du films à repérer les personnages. En plus dans un film, les autres éléments sont beaucoup moins repérables je trouve...

Dans le bus ça va car le bus c'est un contexte. Avant je faisais tjs la même ligne de métro à l"heure de pointe et je repérais des gens. C'est quand j'attends des gens par ex et que je vois arriver qqu'un qui fonce sur moi - je me dis ok c'est pour moi, c'est qui (déjà vu y a longtemps par ex et rien vécu de transcendant donc je ne sais plus). Après si j'ai fait un ciné par ex une fois avec une personne je m'en souviens (car j'associe). Mais bon j'ai du mal avec le voisinage parce que en 10 ans j'ai repéré 3 personnes, et pendant les premières années j'ai pas dit bonjour, forcément ..

Autant pour les prénoms, j'ai remarqué que c'était mon faible intérêt qui faisait que je ne les retenais pas (si je ne sais pas quand je rencontre une personne si je vais la voir juste une soirée ou plusieurs mois, pourquoi retenir son prénom ? :p), autant pour les visages, il y a ca mais plus aussi, puisqu'il y a des personnes (assez rares ouf) que malgré mes efforts (parce que je sais que je vais les revoir!) je n'arrive pas à reconnaître après les avoir vues 2 ou 3 fois. J'ai remarqué en tentant de les décrire pour les mémoriser qu'elles ne présentaient pas de trait distinctif pour moi. Pour caricaturer : cheveux chatain, nez normal, yeux normaux, bouche normale, menton normal, taille normale, corpulence normale. Ah

C'est ce qui fait que le terme de physionomiste est ambigu.
D'après le dictionnaire, c'est quelqu'un qui est capable de reconnaître immédiatement une personne déjà rencontrée.
Mais dans un autre usage, c'est aussi une personne capable de décrire précisément un visage ou une tenue portée. Ces gens sont sans doute assez rares. On sait que les témoins d'événements dramatiques peuvent parfois décrire les individus en présence de façons très différentes.
Personnellement je suis physionomiste dans le premier sens mais pas dans le second.

C'est clair que si une personne a un grand nez ou s'habille tjs en orange on associe !
Encore hier je croise une bonne copine et j'ai mis quelques secondes à la reconnaitre. Je me suis fait passée pour distraite - d'ailleurs je pensais c'est vrai-. Je lui ai déjà dit que suite au burn out j'ai des difficultés et qu'il ne faut pas hésiter à me secouer un peu (mais bon ça fait un peu handicapée mentale je trouve )

Ceci dit l'inverse m'arrive parfois. A une rencontre hp j'ai rencontré une ex camarade de classe qui ne se souvenait pas du tout de moi et moi là je m’en rappelais très bien.

Je n'ai aucune mémoire des visages ni des noms. Ce qui revient à me retrouver tous les jours avec des gens nouveaux que je ne sais pas comment appeler. Meme dans les films, si deux acteurs se ressemblent vaguement, il faut me dire quand on change d'acteur à l'écran sinon, je ne m'en rends pas compte et vois un autre film.

Par contre j'empathise extremement bien et rapidement les gens et leur donne vite un surnom sur ce ressenti. Du coup, ca me facilite la tâche pour les reconnaitre par la suite, puisque j'empathise toujours la meme chose et très vite. Donc mon entourage se compose de Doris (le poisson bleu dans Némo), Tournesol, petit poney, Karl Lagerfeld, etc...

Sinon, j'ai une excellente mémoire, alors je mémorise les vetements : les vestes, sacs et chaussures en premier vu qu'on en change moins souvent. Ca fait un peu bizarre au gens de leur décrire en détails leur garde-robe d'il y a 10 ans... ils sont persuadés que j'adorais leurs fringues pour m'en souvenir à ce point.

Même problème. J'ai même réussi à ne pas reconnaître ma propre marraine une fois!
Le truc, c'est que je me focalise sur des détails physiques qui changent constamment, comme un bracelet, une coupe de cheveux, une voix... ce qui me cause des problèmes pour les premières rencontres.
Après les prénoms, c'est plus une affaire de répétition, en général 2 fois suffisent. Ce qui est drôle, c'est que je me rappelle de tous les noms les plus alambiqués des personnages de romans ou films... mémoire sélective de merde....
J'ai aussi recours au surnoms, c'est une bonne méthode! Surtout si ils sont méchants  J'ai donc Rolex, Golden gay, Botox, Poker face...

Même problème pour moi. Les visages, mais aussi les prénoms/noms... Pas jusqu'à la prosopagnosie, bien sûr, mais c'est gênant. Je suppose que chez moi il y a une défaillance à la base (pour l’identification des visages et un peu pour cette mémoire "sociale" des identités) et que mon introversion, mon tempérament, ma timidité, le fait que j'évite de regarder les autres etc. contribuent à l'affaire. Je n'arrive pas vraiment à visualiser intérieurement un visage, même celui de mes proches. Et même lorsqu'il s'agit d'amis ou de personnes que je connais bien, je peux mettre un certain temps à faire "tilt" (et même plus de temps que quelqu'un de "normal" sur ce plan, lorsque la personne est juste en face !).
C'est embarrassant et j'en ai même parfois honte, parce que cela pose des problèmes délicats dans certaines situations...

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En règle générale, je suis physionomiste, je peux même me souvenir de certains visages de mon enfance, en détails....
comme Pieyre j'ai parfois même l'impression de connaître certains inconnus dans la rue, en me disant... je le ou la connaît !
Par contre, les prénoms sont plus durs à retenir, sauf certains, voire j'ai tendance à les rebaptiser, en imprimant un autre prénom sur leurs visages... dur à modifier après coup.

Ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule. Mon père est pareil, c'est un "enfer" au quotidien (entre guillemet parce que bon, faut pas déconner quand même).
Surtout si on ajoute à ça que je n'ai aucun souvenir des noms. Ni des noms, ni des visages, ça fait beaucoup.
Dans tous les boulots que j'ai eu c'était toujours super compliqué, et je passais toujours pour malpolie, parce que je disais bonjour cinq fois par jour à la même personne, ou pas du tout parce que je me disais que je l'avais déjà vue.
A un moment je sortais avec un garçon depuis peu, et je l'ai croisé dans la rue "hey, comment tu vas ? Je pensais pas te voir aujourd'hui!". Hein ? Comment ça on se connait pas ? Ah mais heu oui en fait pardon, je me suis trompée. Ne même pas reconnaître le visage de son copain tout neuf, c'est con quand même.

Et même pour les gens que je connais depuis toujours, mes parents, mes frères et sœurs, quand ils ne sont pas là, je ferme les yeux, et je suis incapable de voir leur visage. Je serai incapable de les décrire à un dessinateur.
J'espère que je serai jamais témoin d'un crime, parce que si je fois décrire le coupable je serai vraiment, vraiment dans la merde. "C'était un homme, c'est tout ce que je peux vous dire."

Ça a également été le drame de ma vie… D'autant plus que j'ai la particularité d'être… hypermnésique.

Spoiler:

Au quotidien, je me sens un peu comme une personne qui aurait un doctorat en mathématiques et qui ne saurait pas poser une division. Ou comme un pilote de F1 qui n'arriverait pas à passer les vitesses sur une Twingo.

Ma mémoire est capable d'enregistrer, d'archiver et de rejouer un volume de données infiniment supérieur à celui des autres, et pourtant, elle n'arrive pas à faire quelque chose de dix fois moins complexe, que presque tout le monde fait inconsciemment.

Il y a deux ou trois ans, j'aurais pu sans problème me souvenir de la couleur des lacets d'un inconnu croisé dans la rue dix ans plus tôt. Mais reconnaître mes amis proches… niet. J'aurais très bien pu croiser ma sœur dans la rue et ne pas réagir faute de contexte.

• Il y a eu cette fille au lycée qui connaissait des choses très personnelles à mon propos et qui venait me parler presque tous les jours sans que j'aie la moindre espèce d'idée de qui elle pouvait bien être;
  
• Il y a eu la fois où j'ai parlé pendant trente bonnes secondes à ma belle-mère au supermarché avant de comprendre (à l'expression de son visage) que cette personne était une parfaite inconnue qui me prenait pour un dingue;
  

Et plein d'autres moments de solitude

C'est assez handicapant, mais au final, on apprend à faire avec et on finit par développer des stratégies.

Par exemple, quand je croise une personne que je crois reconnaître (mais hors contexte, comme un membre de ma famille dans la rue), j'appelle cette personne sur son téléphone portable. Soit j'ai une confirmation visuelle, soit ce n'est pas elle et il me suffit d'accuser le téléphone d'être resté dans la poche sans avoir été verrouillé

Au lycée, mon répertoire téléphonique contenait au moins un quart de numéros avec le label « Inconnu(e) n°X ». Mes potes continuent de me chambrer avec ça d'ailleurs (quand on se promène, il y en a toujours un qui finit par pointer quelqu'un du doigt en disant « elle c'est une inconnue »; c'est devenu une sorte de running gag ).

Pour les gens de ma classe, je prétextais vouloir vérifier quelque chose sur leurs devoirs pour pouvoir récupérer leur prénom en haut de la copie.

Quand j'arrive au club de tir (l'un des rares endroits sociaux que je fréquente régulièrement), je fais mine de nettoyer mes lunettes, de m'essuyer les mains ou de boire un coup dans un coin de l'accueil… Face au mur où sont accrochés les badges des membres, histoire d'essayer de repérer qui est présent dans la pièce

La dernière technique que j'utilise souvent (mais elle ne fonctionne qu'à l'extérieur) me permet, quand une personne avance vers moi, de savoir si je la connais et qu'elle veut me parler, ou si elle se contente de marcher dans ma direction : la technique de la clope. Vous attendez que l'inconnu(e) soit à 10/15m, vous vous arrêtez, vous sortez une clope de votre blouson leeeentement, vous l'allumez leeeentement, et si en levant la tête la personne est encore là, vous savez à quoi vous en tenir

J'ai eu une sorte de déblocage l'an passé pendant une sortie course à pieds un peu violente (saignements de nez, goût du sang dans la bouche, tête qui tourne). J'ai croisé un autre coureur (un inconnu), et je me suis rendu compte le lendemain que j'avais encore son visage en tête. Ça a été comme ça quelques jours (c'est fou, j'arrivais à me souvenir de tout le monde, même des visages des gamins avec qui j'étais à l'école primaire), et mon nouveau super-pouvoir a disparu, d'un coup, comme il était arrivé.

Depuis, c'est moins pire. Mais… J'ai plus l'impression d'avoir compensé ce handicap par une autre stratégie (sûrement un peu plus subtile, et dont je n'ai pas pleinement conscience) que d'être guéri comme pendant la période magique.

Alors, moi, j'ai bossé dans des boutiques ("femme" et "enfant"), et le problème était précisément de reconnaître les visages: surtout les femmes, à cause du maquillage, je suppose ... Par contre, dès que la cliente prononçait quelques mots (sa façon de répondre "bonjour", par exemple), alors, là, je savais tout de suite à qui j'avais à faire, et pour celles auxquelles j'avais déjà vendu quelque chose, je pouvais? pour l'une, lui reparler de cet achat, parfois très ancien, qu'elle-même avait presqu'oublié, et même lui demander des nouvelles de sa belle-mère qui était malade à l'époque, et dont elle m'avait parlé, etc ... etc... Je les re-situais sans problème, sauf précisément leurs visages.
  Je me souviens d'une qui portait une perruque brune (c'est elle qui me l'avait dit), et me disait "vous m'avez reconnue? C'est étonnant, car je suis brune que depuis une semaine, car j'ai perdu mes cheveux à cause de la chimio", or ça faisait au moins deux ans que je ne l'avais pas revue, et j'ignorais qu'elle avait un cancer .. Et pourtant, je lui parlais d'une petite robe qu'il avait fallu recommander en double exemplaire, pour ses jumelles qu'elle voulait habiller pareil pour une cérémonie ...  Ceci dit, je peux la re-croiser en ville, si elle ne prononce pas un mot, pas sûre, alors, que je la reconnaisse ...

Bosser dans une boutique de fringue c'est le pire ! Une femme te demande une taille, tu vas vérifier dans les stocks, tu reviens et tu n'as plus AUCUNE idée de qui tu dois aller voir, j'ai eu paquet de moments où je me sentais très seule ^^

Eh, bien moi, je savais exactement l'état de mon stock, sans avoir à vérifier ... Sauf, à la fin, où, du fait que j'avais du personnel, j'ignorais ce que les vendeuses avaient vendu la veille, donc, tous les matins, coup d’œil sur les ventes effectuées par chacune et mémorisation des clientes qui avaient réglé par chèque, je me souvenais des noms, pas de leurs visages ... (c'est pratique, l'informatique!)

Wayne a écrit:
[*]Il y a eu la fois où j'ai parlé pendant trente bonnes secondes à ma belle-mère au supermarché avant de comprendre (à l'expression de son visage) que cette personne était une parfaite inconnue qui me prenait pour un dingue;
[/list]

  Il m'est arrivé un truc du même genre avec ma fille, (alors qu'elle était toujours chez moi, que je la voyais tous les jours): un jour, elle se pointe dans ma boutique, et "passe en caisse" avec une copine, et il y avait plein de monde: je leur dis (avec le sourire et toussa ..): "bonjour mesdemoiselles, vous avez trouver ce que vous recherchiez, voulez-vous autre chose", tout en les regardant, et c'est seulement quand ma fille, qui me regardait bizarrement, s'est exclamée: "mais qu'est-ce que tu me fais, là?", que je me suis rendue compte que j'étais "déconnectée" ... Crise de fou-rire, de part et d'autre!  

Amelia Pond a écrit:Bosser dans une boutique de fringue c'est le pire ! Une femme te demande une taille, tu vas vérifier dans les stocks, tu reviens et tu n'as plus AUCUNE idée de qui tu dois aller voir, j'ai eu paquet de moments où je me sentais très seule ^^

Ah, je crois comprendre ce qu'il s'est passé, car, effectivement, quand il m'est arrivé, à un moment, d'être "simple vendeuse", il m'arrivait la même chose ... En fait, j'ai besoin, dés le départ, de tout maîtriser (les achats, la compta, les ventes, les fiches produit etc ....), sinon, je suis complètement paumée, et là, effectivement, j'ai des "trous". Je pense que c'est un besoin de maîtriser!
(exemple, je ne maîtrise pas l'informatique, j'ai peur de me planter etc ... Et, je suis nulle en informatique!! Je voudrais tout connaître du fonctionnement d'une machine pour "oser" m'en servir. Et c'est pareil pour tout: si je n'ai pas tout compris, c'est la crise de panique assurée.
Même problème avec le permis de conduire ... Et je conduis comme une "patate")

Houla, moi j'étais vendeuse pendant les vacances, mon job consistait juste à ramasser tous ce que les nanas cinglées balançaient partout pendant les soldes, donc achat vente compta tout ça je m'en fichais pas mal ^^ La seule chose qu'on me demandait, c'était d'entourer les clientes, et j'étais même pas capable de les reconnaître ! Mais je comprend le truc de "tout comprendre sinon on comprend rien du tout", soit je comprend à 100% soit je comprend rien du tout. Je me souviens qu'en cours de littérature, la prof m'accusait de trichait, parce que je passais de feuille blanche parce que je comprennais pas ce qu'on me demandait à 19/20 une fois que j'avais compris. va expliquer ton fonctionnement dans ces moments là...

Effectivement, Amélia, si tu n'étais vendeuse que comme "extra", ça me parait impossible de se concentrer, ni même d'y trouver un quelconque intérêt (sauf l'argent), aussi, dans ce cas, tu devais t'ennuyer et penser à des tas d'autres choses, en plus des nouvelles informations qui t'assaillaient tout au long de la journée, ce qui est logique.
Et des tâches qui paraissent simples pour d'autres nous ennuient ...
D'après ma psy, j'aurais de "légers troubles de l'attention", ce qui peut expliquer. (pourquoi pas, le fait de se concentrer sur l'écoute des personnes, fait que je ne "vois" pas leurs visages ... mes pensées sont déjà ailleurs ...)
Il faut que je maîtrise l'ensemble d'un processus pour pouvoir agir correctement, sinon, je bloque, même sur ce qui n'est qu'un détail ..

Bonjour Cramique, je suis comme toi et je trouve cela très gênant, d'autant plus que cela donne l'impression qu'on ne s'intéresse pas aux gens hors quand je suis avec quelqu'un, cette personne a vraiment toute mon attention et mon respect...

Une fois, j'avais décidé de bien me concentrer et de faire vraiment attention aux noms, je les répétais dans ma tête et cela avait très bien marché, mais en général, c'est plutôt la cata.

Par contre, puisque certains disent que c'est neurologique, voici ma petite contribution: j'ai entendu dans "sur les épaules de Darwin" (Jean-Clause Ameisen) que la capacité de reconnaître les visages diminuait un peu avec l'acquisition de la lecture, ainsi, ceux qui ont appris à lire plus jeunes sont moins bons en reconnaissance des visages que ceux qui ont appris plus tard, ou moins, ou pas...

On se console comme on peut :-)

ça va j'ai appris à lire l'année dernière.

 

Coucou  

Et bien je suis rassurée de voir tous ces témoignages! Quel handicap tout de même.
C'est super gênant de ne pas être physionomiste. Incapable de reconnaître une personne, ainsi que son prénom.

Travaillant dans un bloc opératoire, imaginez l'angoisse de voir tous ses collègues avec masque et bonnet...

Avant cela, lorsque je travaillais en officine, le matin un client arrivait avec sa prescription, l'après-midi il revenait, moi lui disant bonjour comme si c'était la première fois, c'est en lisant l'ordonnance que je me rappelais de lui... et M****.

Une fois j'ai fait fort, j'avais passé un weekend à la montagne avec un groupe d'amis dont des nouveaux contacts... j'en revois un plusieurs jours après qui me dit bonjour, sur le coup, je ne l'avait vraiment pas remis!

Et même quand un mec me plait VRAIMENT, lorsque l'on me demande, il est comment? Il était habillé comment? Quelle est la couleur de ses yeux? Il est châtain, blond, brun???? Et bien, je réponds très souvent JE NE SAIS PAS Dingue non?!

Bref que des situations comme celles-ci.
Le pire c'est hors contexte. Aussi, on croit connaitre mais en fait pas du tout, il ressemblait (pour moi, en fait pas du tout) à un ami...
Dur dur la vie looool

A bientôt les Z'amis

j'ai aussi du mal a reconnaitre les visages, il m'est deja arrivé qu'on m'aborde dans la rue qu'on m'explique de A à Z où on s'est connu dans quelle circonstance mais ça ne me reviens pas alors la personne deçue s'en va moi désemparée (c'est arrivé qu'une fois) mais j'ai beaucoup de mal a reconnaitre des gens hors du contexte, reconnaitre des celebrités, chanteurs, acteurs dans la rue c'est impossible pour moi!!!
pour les prénoms c'est a peu près la même histoire, le jour de la rentree une femme vient me voir je reconnais son visage on a discuté plusieurs fois avant les vacances mais impossible de retrouver son prénom!!!! un trou noir, j'ai du faire sans, tout en cherchant son prénom (je crois que ça s'est vu dans mon regard... que je n'étais pas tres nette)
finalement son prénom m'est revenu 1h plus tard terrible!!!!