Je ne me supporte plus!

Salut!

ça a recommencé. Quoi, me demanderez-vous?

Ben, le tourbillon d'émotions, qui passe, emporte et détruit.

Je n'arrive pas à gérer. Je pleure et je me déteste de ne pas être capable de gérer ces émotions violentes, alors que ma raison me dit l'inverse.

Je n'arrive pas à agir en fonction de ma raison, j'agis systématiquement selon mes émotions... Je deviens une autre, qui amplifie tout, fait quelque chose d'énorme avec une poussière. Je me mets dans des états pas possible, je ne suis plus capable de relativiser. Et tant que tout n'est pas détruit ou résolu, je continue.

J'ai progressé : maintenant j'ai conscience de mon état "anormal". Mais je ne sais toujours pas en sortir seule.

Mais je n'arrive pas à savoir. Ces émotions sont-elles légitimes, juste amplifiées par mon hyper sensibilité? Est-ce que je souffre d'une pathologie? J'ai pensé à la skizophrénie tant je deviens une autre dans ces cas là, mais ça ne semble pas correspondre... J'ai pensé à Asperger aussi, mais je ne crois pas avoir le profil.

Je n'en peux plus de tout détruire... Je deviens folle...

Bonjour Lysa,

je connais bien ces états-là, et c'est vrai que paradoxalement, le fait d'avoir conscience d'être dans un état "anormal" amplifie l'angoisse, puisqu'on n'arrive pas à éviter la spirale infernale.

Pourquoi vouloir à tous prix t'en sortir seule ? C'est le plus souvent impossible !
Il faut que tu te fasses aider... mais il faut que tu trouves la bonne thérapie, et surtout, surtout, le bon thérapeute (c'est fondamental ça)...

J'ai découvert il y a quelques mois que j'étais "borderline" ... peut-être devrais-tu chercher de ce côté-là, mais il n'y a en fait qu'un bon psy qui pourra non seulement poser un diagnostic, mais t'aider efficacement... je me méfie un peu des psychiatres qui donnent des médicaments à outrance, mais peut-être que ça peut aussi te filer un coup de main provisoire.

Ne te décourage pas en tous cas et laisse ta créativité s'exprimer... écris, chante, danse, peints ! ça fait du bien et ça redonne confiance en soi.

Keep the faith !

Merci pour ta réponse...

En effet je me retrouve dans certaines des caractéristiques.

J'ai peur.

Est-ce que ça se soigne avec un suivi? Est-ce qu'on peut en sortir?

Peur de quoi ?

Oui on peut s'en sortir.

Il y a quelques psys spécialisés mais j'ai l'impression qu'ils ont fait leur commerce du "borderline" et je ne les ai pas trop sentis en fait...

Disons que l'une des caractéristiques des personnes borderlines (outre celles que tu trouves sur internet), c'est que les thérapies traditionnelles, thérapies analytiques etc... ne fonctionnent pas.

De mon expérience, les thérapeutes "Gestalt", qui travaillent surtout sur l'émotion et le corps (mais ce sont des thérapies aussi verbales) me semblent plutôt appropriées parce que leur rapport au patient est humain et chaleureux et que leur empathie est concrète. Tu en trouveras j'imagine plein sur internet en fonction de là où tu habites. Mais je pense qu'il est important que tu précises que tu penses être borderline et que tu t'assures que le psy en face sait précisément de quoi il s'agit et qu'il peut te confirmer ce diagnostic ou pas.

Ce qui est sûr, c'est que la confiance est primordiale (et chez les borderlines, c'est pas gagné) et qu'il ne faut pas hésiter à changer de psy si tu ne te sens pas en confiance...

En fait le trouble borderline vient le plus souvent de réponses inappropriées des parents durant la petite enfance. Ce qui signifie que ça n'a rien de génétique. Donc sois rassurée de ce côté-là, aussi douloureuse et traumatique qu'ait été l'enfance (et je sais de quoi je parle) la réparation est possible. Et puis tu es toute jeune et tu as toute la vie devant toi

Ben ce qui me pose problème justement c'est que je n'ai pas eu une enfance dramatique. Pas du côté de mon éducation. j'ai très mal vécu ma scolarité (phobie sociale tout ça) et eu pas mal de soucis côté social (impossible de m'intégrer...), du coup j'ai du mal à comprendre.

Merci pour tes réponses en tous cas, je vais chercher sur cette piste!

Chaque cas est particulier et il est impossible de faire des généralités...
Bonne route en tous cas.

Une petite question: manges-tu du sucre? Raffiné, notamment? Si tel est le cas, arrêtes immédiatement et diriges-toi vers des substituts si tu ne peux pas te passer du goût sucré. De nombreuses études montrent une étroite corrélation entre la consommation de sucre raffiné (qui est caché partout: jambon, boisson, chocolat, pain, conserves etc...) et la détresse émotionnelle sous toute ses formes.
C'est un véritable poison qui agit comme une drogue plus addictive encore que la cocaïne et l'opium!
Il est tellement dépourvue de nutriments qu'il force l'organisme à puiser dans ses propres réserves pour pouvoir le digérer.
Les carences en minéraux et nutriments sont responsables de dépression, perte du contrôle de ses émotions et sauts d'humeur, envie de suicide etc, etc... La raison: la dopamine et la sérotonine l'une chargée de réguler l'humeur et l'autre responsable de la joie de vivre sont fabriquées à partir de minéraux et vitamines, qui sont défaillants si l'on consomme du sucre raffiné!

Mon expérience: sauts d'humeur à vouloir tuer, maux de tête, déprime et inertie, culpabilité par-dessus le marché et fatigue chronique: j'ai diminué ma consommation d'une part et ajouté le miel et la purée d'amande tous les deux riches "nutritionnellement" parlant et...

Je n'ai PLUS de déprime même si ma vie n'est pas rose (chômage, rupture, pauvreté, solitude); PLUS de sauts d'humeur, PLUS de maux de tête, ni de fatigue!

Je fais le plein de ce qui me manque, cessé de provoquer le manque de minéraux et vitamines et je vais bien! Parfois j'en remange et là j'en ressens les effets (colère, migraine, culpabilité...) Mais je continue à manger miel et purée d'amande! Niamna! (comme dirait mon fils)

RENSEIGNES-TOI, tu verras!

Super intéressant, anianka05 ! Merci pour ces infos utiles pour tout le monde.

Au fait, si j'ai raison, une bonne nouvelle: il m'a fallu à peine une semaine pour constater les effets!

Enfin, si tu es blessée par quelque chose et quelqu'un, c'est parce que tu as des raisons de l'être. On a pénétré ta sphère intime, peu importe sa forme et sa dimension; l'essentiel c'est qu'elle soit respectée. Quand tu auras imposée tes limites aux autres et qu'elles seront respectées, tu te sentiras plus en confiance et donc plus détendue! Et donc plus cooooooolllll!

de rien!

Ah ouais, capitale, l'info, pour un drogué du sucre comme moi...

En revanche, j'espère ne plus faire d'hypoglycémie, parce qu'à l'époque où j'essayais de ne plus en prendre, j'avais des vertiges...

Merci !

J'ai le même problème que toi. Je pense aussi que ces variations de sensibilité et cette émotivité exacerbée sont physiologiquement dues à une déficience de dopamine et sérotonine, j'ai fait mes propres recherches sur la question.

De mon point de vue, tu peux régler le problème sous deux angles :

(i) hygiène de vie : attention, le sucre (qu'il soit chimique et naturel) agit sur l'insuline en l'augmentant, mais il n'a de répercussions sur la sérotonine que s'il est naturel. Tu peux prendre du sucre roux (le blanc est chimique) et bien sûr le miel, le meilleur dopant qu'il soit, d'autant plus qu'il contient moins de sucre que le sucre! (le miel a une teneur de 80% de glucides, 19% d'eau et 1% de protéines)
A part l'alimentation, veille à t'oxygéner : prévoit une marche quotidienne d'au moins un quart d'heure et respire à fond à chaque foulée. Il est important que tu sentes l'air emplir tes poumons, oxygéner ton cerveau, alimenter ton organisme de vie. Rien que cette prise de conscience t'aidera à te calmer et, dans une autre mesure, te ressourcer.
Le sommeil, aussi, est très important. Si, comme la plupart d'entre nous, tu as une tendance plus ou moins confirmée à l'insomnie, essaie de faire des siestes ou de te coucher après avoir beaucoup lu. J'ai personnellement fait un essai concluant : je me suis amusée à apprendre des notions de philosophie bien lourdes avant de dormir. Ces notions étant très difficilement appréhendables, mon cerveau s'est enfin fatigué au bout d'une bonne heure et m'a laissée tranquille pour le reste de la nuit
Bon, tu verras qu'après il te faudra chercher un terrain encore plus complexe pour le fatiguer, ce fameux muscle cérébral !...

(ii) la fuite vers l'avant: j'entends par ici le besoin d'ailleurs. Plusieurs alternatives s'offrent alors à toi : tu peux effectivement aller voir ailleurs en voyageant, découvrant le monde. Tu peux aussi utiliser ta curiosité pour t'enrichir via les livres. Enfin, le plus efficace selon moi, tu peux créer. Créer n'importe quoi, pourvu que tu sois fière du résultat, et donc fière de toi. Une sculpture, une peinture, un dessin, un gâteau, une nouvelle/roman, etc. Tout ce qui te passe par la tête. Le but : t'échapper. T'oublier. Te rendre compte que le monde, malgré tout ce que nous pouvons lui reprocher, reste constellé de milliers de domaines qu'il nous reste à découvrir et que nous sommes qu'une petite particule dans ce qui nous entoure.

Tu pourras alors relativiser, le temps te semblera moins lourd à porter. Et qui sait, avec le temps justement, tu pourras enfin apprendre à t'accepter, voire t'aimer.

Merci pour vos réponses!

Le sucre... J'en mange énormément, je vais essayer de limiter, on verra bien...

Le reste, j'essaie, je ressens souvent des besoin de m'évader et en général je le fais!

Merci à vous pour vos réponses, elles me font beaucoup de bien!

Ainaelin a écrit:Ah ouais, capitale, l'info, pour un drogué du sucre comme moi...

En revanche, j'espère ne plus faire d'hypoglycémie, parce qu'à l'époque où j'essayais de ne plus en prendre, j'avais des vertiges...

Merci !

Cela fait partie des symptômes de manque, je crois! Il existe des centres de désintoxication au sucre, en Belgique. Pour les cas les plus sévères!

Salut,

les émotions (les négatives) sont effectivement le problème.
et nous faisons parti des hyper-émotifs, c'est relatif,
et les écarts sont énormes.

émotions "légitimes", ou "logiques", ou "justifiées"...
non,
ça reste des émotions, c'est irrationel.

la difference avec les autres animaux et l'humain, c'est que nous on a plus de contrôle dessus.
de self-control disons, chez les z, soit on se contrôle mieux (grâce à notre logique qui prend le dessus) / soit on part dans tous les sens de façon bien plus intense.
quand on perd le contrôle c'est effectivement extrême.

les émotions ne se "soignent" pas, c'est comme l'hypersensibilité, ça fait parti de nous, et c'est à vie.
moi perso j'évite les situations qui me déclenchent des émotions fortes.

l'opposition raison / émotions.
c'est le plus grand combat contre soi-même.

"anormale" ? ... selon des "normes" ? un dysfonctionnement ?
les émotions sont la folie naturelle.

un individu humain rationnel (uniquement), ça n'existe pas.

peux-tu identifier ce qui te déclenche ces émotions ?
qu'est ce qui dans ton environnement te perturbe, qu'est ce qui te préoccupe, à quoi tu penses dans ces moments là... ?

<< L'homme est un animal qui s'est à moitié dompté.>>
Charlie Chaplin

<< L'homme est un animal fou dont la folie a inventé la raison.>>
Cornelius Castoriadis

<< Un homme, peut abandonner toute humanité lorsqu’il est en proie à la panique.>>
Arthur C Clarke

<< Le Sage ne se met jamais en colère.>>
Cicéron


un Aspi.

Je ne suis pas d'accord avec toi Wise.

Je sais pertinemment ce qui provoque mes émotions violentes, je le sais même d'avance quand ça va se passer comme ça.

Mais non seulement ce n'est pas aussi facile que ça de pratiquer l’évitement, mais en plus je n'ai pas envie de vivre sans émotions, et de survivre ma vie parce qu'il y a plein de choses que je ne peux pas faire, de peur d'avoir à affronter mes émotions. Et puis à éviter, si un jour tu es obligé de te retrouver dans une des situations que tu n'as pas appris à gérer, tu n'es alors pas capable de connaitre l'impact que ça aura sur toi, et encore moins de le contrôler.

Non, l'évitement n'est pas une solution...

Tu as raison Lysa, l'évitement est à éviter

J'ai une question toutefois: t'es-tu posé les bonnes questions?
Pourquoi cela me met-il dans cet état? Et je ne te parle pas de "parce que c'est une question de principe..." mais de quelque chose du genre:

"Sur quel levier cela appuie-t-il à quoi ça me renvoie, au fond de moi?"

Ne serait-ce que le temps de te poser cette question ça te laissera passer des secondes qui te donneront autant de temps pour t'apaiser...
Et puis surtout, sais-tu que le "comment" est plus fort que le pourquoi? Les questions précédentes sont intéressantes, mais les réflexions suivantes le sont également:
Quel est mon but? Quel message veux-je faire passer? Et donc comment le faire passer pour être la mieux comprise possible?

La colère apparaît là où la communication cesse! Donc il faut trouver le moyen de communiquer efficacement!

"blablabla! ("elle m'embête avec tous ces conseils à deux balles! si je pouvais je le ferais! pffff!")

Voici un coup de pouce concret : "la communication non-violente" petit livre simple et facile à lire, très concret!

Ca dépend. Mes émotions ont longtemps été un énorme problème pour moi. Je ne savais pas du tout les gérer. Les émotions 'amour devaient être exprimées, mais elles étaient toujours ma interprétées, trop fortes pour l'autre qui y répondait alors agressivement, méchamment.
Les rares fois où j'étais accepté, c'était quand je ne les exprimais pas ou que je n'en avais pas, et si mon acceptation était remise en cause, je me mettais en colère. Une colère noire, je ne percevais plus rien d'autre que l'objet de ma colère que j'avais envie de détruire. Il n'y avait aucune logique, aucun frein. A neuf ans, j'ai tabassé un mec parce qu'il m'avait gêné dans la cour de récré alors que pour une fois, je jouais au foot. Ca a duré 5 secondes avant que je voie ce que j'étais en train de faire, j'étais désolé, et on est devenus très amis par la suite, mais je lui avais pété une dent.
Plus tard, j'ai failli étranglé ma cousine. et il y a eu 2-3 incidents comme ça pendant mon enfance et mon adolescence.

J'ai dû éviter pendant quelques temps de me mettre dans des situations pareilles. Et quand ça m'arrive encore, je le sens maintenant venir et je pars, seul, loin : je fuis les sources et les révélateurs de colère avant de faire ou dire quelque chose d'irrémédiable.
Pour les autres émotions, la plupart du temps, je tente de les contenir, et de ne les exprimer que peu à peu. Je suis conscient de ces émotions, mais je ne les laisse pas transparaître, sauf à quelques rares personnes de confiance. Et encore.

anianka05 a écrit:Tu as raison Lysa, l'évitement est à éviter

J'ai une question toutefois: t'es-tu posé les bonnes questions?
Pourquoi cela me met-il dans cet état? Et je ne te parle pas de "parce que c'est une question de principe..." mais de quelque chose du genre:

"Sur quel levier cela appuie-t-il à quoi ça me renvoie, au fond de moi?"

Ne serait-ce que le temps de te poser cette question ça te laissera passer des secondes qui te donneront autant de temps pour t'apaiser...
Et puis surtout, sais-tu que le "comment" est plus fort que le pourquoi? Les questions précédentes sont intéressantes, mais les réflexions suivantes le sont également:
Quel est mon but? Quel message veux-je faire passer? Et donc comment le faire passer pour être la mieux comprise possible?

J'ai travaillé lors d'une thérapie sur le moment de "glissement" entre mon état normal et mon état émotif incontrôlable. Mais je n'arrive pas à gérer... J'ai maintenant tout à fait conscience des deux côtés : le côté raison, qui a raison, et le côté émotionnel qui part dans des délires.

Je pense d'ailleurs que pour me désamorcer, quelque part, il suffit de s'adresser à ma raison, et pas à cet émotif qui ne veut rien entendre.

Spoiler:

Côté raisonnement ça n'a aucun effet. J'ai souvent une conscience parfaitement lucide de la réalité des choses et de leur importance relative, des pourquoi et des comment, mais je suis totalement envahie par mes émotions, et incapable d'y faire face. Je n'agis que dans un seul but : soulager mes peurs. Et ce malgré toute la volonté que j'ai pour ne pas recommencer indéfiniment ce genre de trucs.

C'est simple : je ne contrôle plus rien.

Ton problème est comme un rummikub, il y a forcément une solution. T'as fait un point sur le sucre (à tout hasard?)

oui, je l'ai dit je vais arrêter... Mais je vais chercher côté borderline aussi, parce que je me reconnais dramatiquement bien là dedans... :/

Je cherche une adresse de psy...