Préfèrer la mort au travail : une solution ?

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Message par Pierre de patience Lun 28 Déc 2015 - 17:59

[quote="Brouillon"
J'aime beaucoup ce point de vue, si je peux me permettre d'aller plus loin, je dirais que la trace que nous souhaitons laisser à un moment A n'est qu'un point de démarrage et qu'en avançant vers le point B, il est possible que notre souhait évolue.
[/quote]

Very Happy Ce que nous souhaitons laisser comme empreinte évolue en effet, et pas uniquement d'un point A à un point B! Il est bon de se laisser cette possibilité de se transformer, parfois même de s'améliorer ! Et de prendre de plus en plus soin des autres, et de nous.

Ce qui est profond à mon sens est que ce désir de mort récurrent vient d'une insatisfaction de ce que l'on est.  C'est en tout cas mon expérience. Depuis que j'ai donné un sens à mes actes, ils ont peu changé mais leurs conséquences m'apportent des satisfactions tout aussi infinitésimales mais infiniment plus savoureuses. Et l'idée d'en finir s'éloigne de plus en plus. Dans cette décision, ma place dans le monde joue un rôle très important.

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Message par CD_CD Lun 28 Déc 2015 - 18:10

@David : je ne pars pas loin pour fuir, mais pour construire.

@Brouillon : l'idée qu'un déménagement pouvait avoir pour objectif de laisser mes démons derrière moi est une projection/interprétation de ta part.

@David : "C'est totalement nul de ....". Sur un forum, des gens se croisent qui ne se seraient pas parlé sinon. La taxation de "nullité" d'un comportement ou avis ferme généralement de fait la communication avec lesdites personnes (si elles sont peu sûres d'elles, cela les déstabilise aussi) (remarque liée : lorsqu'il m'arrive, sporadiquement, de faire de même, c'est que, consciemment et volontairement, je ne suis pas en demande de communication avec les personnes concernées).

@David : je ne trouve pas que disparaître soit un manque de respect envers des personnes qui se sont investies pour moi ou réciproquement. Nous avons respectivement exprimé chacun nos opinions sur la question. Elles sont fondamentalement différentes, on ne peut que les poser côte à côte et constater qu'elles diffèrent. La notion de respect est d'ailleurs l'une des notions les plus controversées et la plus évoquée dans les cas de conflits.

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Message par Jo' Lun 28 Déc 2015 - 18:13

Ce qui est profond à mon sens est que ce désir de mort récurrent vient d'une insatisfaction de ce que l'on est.

Ça a du sens Wink Il y a aussi cette insatisfaction du monde dans lequel on vit qui peut devenir une vraie problématique puisqu'elle peut conduire à nous retourner contre lui, à nous mettre en marge. Mais les deux semblent liés, ne serait-ce pas un effet miroir d'ailleurs ?

@Brouillon : l'idée qu'un déménagement pouvait avoir pour objectif de laisser mes démons derrière moi est une projection/interprétation de ta part.

Je me suis mal exprimé, en fait je suis d'accord avec toi et je fais référence à mon vécu personnel Wink

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Message par Pierre de patience Lun 28 Déc 2015 - 18:19

Brouillon a écrit:
Il y a aussi cette insatisfaction du monde dans lequel on vit qui peut devenir une vraie problématique puisqu'elle peut conduire à nous retourner contre lui, à nous mettre en marge. Mais les deux semblent liés, ne serait-ce pas un effet miroir d'ailleurs ?


Cool Je pense également que les deux sont intimement liés et qu'en tentant de rendre notre monde plus satisfaisant, nous parvenons mieux à y trouver notre place. Et si on passe à un aspect plus quantique des choses, ça devient passionnant! Wink

Pierre de patience

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Message par Samy. Lun 28 Déc 2015 - 18:32

nuquenuque
Préfèrer la mort au travail : une solution ? - Page 5 1451321627-samisami

j´tenta de me suicider deux fois

une fois a 17 ans ( j´étais triste plutot déécolié, et tricollé a une chaisorditernette )

j´tenta bain chaud cutter sans grand succès, puis avaler des cachets mais y´avait rien de très puissant, puis j´marcha jusqu´a une fenetre en haut de l´immeuble, après plusieurs tentatives légères de me laisser tomber, ma dernière tentative fût plus proche du but et en me retenant j´ai pensé au seul endroit où je m´étais sentis heureux ces dernieres années ( c´est un centre campagnard pour les jeunes ), puis j´y au lit, hospitalisation, puis je retourna dans ce centre pendant 6 mois, en sortant de ce centre je me sentais bien dans ma beau, j´cotoyais une fille, j´avais finalement le brevet des colleges
j´tenta un moment de rester dans cette dynamique dynamique,
petit a petit je m´entraina une nouvelle fois en direction du chaos

a 18ans et demi, j´senti que si j´continuais comme ca, ca serait nul
j´suis parti de lyon et de mes parents avec un sac a dos et un peu d´argent

5 ans plus tard, pour résumer très briévement, j´sens que la premiere moitiée de ces 5 dernieres années furent plutot chaotique et elles se conclurent avec une seconde tentative de suicide ( pareil, je trouva finalement de l´espoir, et je suis content d´avoir vécu ca, de me retrouver face a la fenetre, la corde, le bouton d´allumage de gaz de la cuisine, et finalement trouver l´espoir de vivre, et juste apres ces deux moments suicidaires, je vécu des moments de vie intenses ) et la deuxieme moitié est pas a pas de plus en plus harmonieuse
donc c´est chouette

j´ai travaillé 7 mois ces 5 dernieres années et je suis indépendant financierement
j´vis avec 1/2e par jour ( j´utilise l´essentiel de mon argent pour acheter de la farine de blé d´industrie, du sucre d´industrie et du gras hydrogéné et/ou raffiné, et je me détache pas a pas de ces substances )
Préfèrer la mort au travail : une solution ? - Page 5 1451323599-manamana

j´veux plus travailler dans le sens faire quelque chose qui ne fait pas sens
et j´sens que ca sera plutot facile


tout le reste du temps c´fut essentiellement du voyage

jte souhaite un chouette chemin, et aux autres aussi

Préfèrer la mort au travail : une solution ? - Page 5 1451323603-onimac


s´ami
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Message par Jo' Lun 28 Déc 2015 - 18:46

Pierre de patience a écrit:
Brouillon a écrit:
Il y a aussi cette insatisfaction du monde dans lequel on vit qui peut devenir une vraie problématique puisqu'elle peut conduire à nous retourner contre lui, à nous mettre en marge. Mais les deux semblent liés, ne serait-ce pas un effet miroir d'ailleurs ?


Cool Je pense également que les deux sont intimement liés et qu'en tentant de rendre notre monde plus satisfaisant, nous parvenons mieux à y trouver notre place. Et si on passe à un aspect plus quantique des choses, ça devient passionnant! Wink

Ça me renvoie à cette notion de conflit dont j'ai pris conscience il y a deux ans. J'avais tellement de haine, je détestais le monde et un jour, je me suis retrouvé dans un état mental proche du chaos. J'étais fatigué de haïr, et fatigué de ce que j'étais devenu. Le chemin pour rendre mon monde plus satisfaisant n'en est encore qu'à ses prémices, parfois je replonge, je retourne dans le conflit mais le souvenir est encore vif. Je n'ai pas envie d'affronter à nouveau ce voyage morbide. Ce qui m'aide à tenir aujourd'hui, c'est le chemin que j'ai parcouru depuis. Je me suis trop engagé à en sortir alors je refuse de faire demi-tour.
Être en conflit avec le monde, c'est être en conflit avec soi-même, c'est exactement le même miroir qui renvoie cette insatisfaction. La première chose à faire (dans mon cas), c'est de prendre des distances avec ses pensées les plus nocives, de se détacher d'un certain nombre de choses et de faire le ménage dans ce qui rend malheureux, quitte à envoyer bouler un certain nombre de choses.

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Message par Invité Lun 28 Déc 2015 - 19:24

Je suis triste de voir que certaines valeurs se gardent. Dent pétée

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Message par fleur de canard Lun 4 Jan 2016 - 6:23

Bonjour karkakoa,

j'ai parcouru ton fil jusqu'à la 8e page et j'ai déjà beaucoup de questions à te poser...
Je pense être dans une situation de questionnement identique à la tienne en ce qui concerne ta recherche du "sens de la vie", sauf que j'en suis au stade où même si la colère persiste, j'agis.
Le travail... Une valeur que tout le monde semble trouver indispensable, mais surtout indispensable sous sa forme "d'habituelle" servitude volontaire. C'est Sénèque (le philosophe), il me semble, qui parle d'une période où l'on pouvait vivre en étant simplement poète ou philosophe, que ce rôle était admis dans la société et qu'ils étaient nourris et soignés. Et ô combien je comprends ta répugnance à te conformer aux idées des autres et de notre temps.
J'ai quitté mon travail de force (santé) et de plein gré (santé) à chaque fois qu'il le fallait. Cette année j'ai quitté définitivement l'idée de travailler comme je l'ai toujours fait. Travail en milieu industriel, pression, chef incohérent, valeurs bafouées, agissements inacceptables, je suis vaccinée.

Tu n'aimes pas l'idée d'être salarié ? Ne le sois pas.
Tu as essayé des choses/métiers qui ne t'ont pas plu/rendu malade ? N'y retourne pas, sauf en cas d'extrême nécessité.
Tu aimes la musique assistée par ordinateur, j'en fais au conservatoire (avec un prof qui est là juste au cas où tu aurais des questions) pour moins de 90€ par an. Peut-être cela existe-t-il par chez toi ? Ou alors cela est à créer ?
Tu étudies la sociologie. Dans quel but ? Qu'est-ce que cela t'apporte ? Moi j'étudie la psycho car j'aime comprendre comment les gens fonctionnent, les groupes humains, les comportements, ce qu'ils ont dans leur tête... ; j'aurais peut-être du me lancer en philo parce-que je pense qu'il existe du blanc et du noir en toute chose et je l'accepte et le critique, bien que certaines choses me mettent en colère...
Tu as des valeurs, des principes, y a-t-il des causes qui te font monter en tension (injustices, comportements,...)?  Et peux-tu œuvrer dans le sens de tes valeurs/de tes idées ? (j'ai arrêté de travailler par choix, la servitude volontaire me donne la nausée, je suis contre notre système politico-économique pourri jusqu'à la moelle, je suis énervée par la passivité/le fatalisme de certaines personnes, et pourtant je dois faire avec! "Tu ne peux pas contrôler les gens", c'est ce que je me serine en ce moment et c'est dur crois-moi. Je cherche à vivre en adéquation avec mon ressenti, je me dirige vers mes idéaux (écologie, autonomie énergétique et alimentaire, en passant par le boycott et les solutions alternatives, ça c'est mon truc, et soit dit en passant je le fais en expliquant à mon entourage toutes les étapes de ce changement de façon à les garder intégrés à ma vie et accompagnée et poussée aux fesses par mon compagnon.
Quand je dis que je pense en blanc et noir, c'est que je suis ambivalente sur certains points : je ne comprends pas comment on peut faire les choses volontairement contre son gré, à s'en rendre malade la plupart du temps (-> cause=conséquence?) et à la fois je pense qu'il est nécessaire d'être persévérant pour obtenir ce que l'on souhaite (aidé d'un entourage adéquat et encourageant). Exemple : J'ai fait des études dans plusieurs domaines, j'ai travaillé dans différentes boîtes, à différents postes, j'ai quitté quand ça n'allait pas (la santé avant tout), là pour moi mes expériences m'ont appris à comprendre que je n'étais pas faite pour ça. Ce que j'ai fait pouvait me plaire par certains côtés mais au final le bilan était négatif. Pourtant cela m'a permis d'économiser. Cela m'est indispensable aujourd'hui pour faire ce que je veux faire. Sans ça je serais dans le chaos, parce-que sans argent, mon projet n'est pas réalisable. Et si j'ai besoin de plus d'argent, je ferai ce qu'il faut pour en obtenir en suivant au maximum mes valeurs et mes idées. Je ne peux pas faire autrement (vaccinée!). De plus, j'adore la musique, le chant, le piano, la guitare, et ce n'est que cette année que j'avance !! Je m'étais empêchée d'étudier la psycho (trop long, il faut des années avant d'aboutir, si un jour j'aboutis...) alors j'ai fait toute sorte d'études pas trop longues, des fois arrêtées au bout de 2 mois, et j'aurais pu être 2 fois psychologue pendant ce laps de temps !

Tout ce que je peux te dire c'est : Donne toi la chance. Je sais que c'est facile à dire, et que dans un état de confusion et de vision en noir on ne perçoit pas ce cri de protestation que tout notre corps nous lance. Il faut un bon coup de pied dans la fourmilière pour se réveiller. J'ai eu la chance d'avoir mon compagnon pour me secouer et me sortir de cet enlisement, et c'est pas agréable, parce-qu'on se complaît dans cet engourdissement, cette "noire chaleur", même si on souffre, et on s'oublie et on pense mal à soi en même temps.

Tu sais ce que tu aimes, tu sais ce que tu vaux, ya plus qu'à enclencher la première, un pas après l'autre. Je sais que c'est dur d'attendre après le résultat, mais tu n'es pas une machine, tu n'as de compte à rendre à personne, laisse-toi le temps, accepte de stagner parfois, ou de changer de direction. Agis selon tes valeurs, explique tes idées autour de toi, sois-toi et avance vers ton idéal de vie*.

*Tout chemin commence par un pas, même si ça te semble ridicule et que tout ce que tu veux c'est un plan tout fait pour l'avenir (ce que personne ne peut faire pour toi, tu es le seul à pouvoir créer et organiser ta vie, sans cette capacité la vie humaine serait morne)
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 15:54

Gabriel a écrit:
karkakoa a écrit:
Gabriel a écrit:Quoique très déprimé,  je te dirais que par définition tu peux tout préférer à la mort,  compte-tenu de son caractère définitif. Son inéluctabilité peut t'amener à tout tenter avant son échéance...

C'est admettre que rien est également le pire.
Si je peux concevoir qu'une existence enfermée dans une cave à être torturé jour après jour avec juste assez de vivres et de soins pour être maintenu en vie n'est pas préférable à la mort, c'est que ton postulat est faux. À partir de là, tout est relatif..


Pour répondre à ton exemple théorique, je pourrais aussi évoquer la situation de Nelson Mandela, emprisonné vingt-sept ans dans des conditions très dures, et qui a refusé d'être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions.

Sans juger de tes difficultés, je ne pense pas la situation d'un étudiant en sociologie en France en 2015, soit proche de celle d'une personne enfermée dans une cave, torturée, maintenue tout juste en vie. Ou alors les facultés de sciences humaines ont fortement évolué.


Oui mais voilà, il avait des convictions et de la visibilité, donc ses souffrances avaient une utilité...

Sinon c'était évidemment pas à prendre au pied de la lettre, c'est un petit exercice de réflexion un peu bateau pour invalider le postulat selon lequel rien est aussi le pire, moi je ne suis pas d'accord pour l'instant y a pas grand chose qui m'a convaincu que ma vie était préférable à la mort. C'est pas un jeu auquel j'aurais joué souvent s'il était disponible sur console
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 15:57

Pierre de patience a écrit:

Tu es jeune et penser ta mort te permet de l'appréhender et de t'y confronter. C'est une parole de "vieille" qui s'y confronte depuis tellement d'année qu'en effet, la frénésie n'est plus d'actualité. Il est possible qu'un jour, tu trouves ce panache dans la vie ; elle aura une telle intensité que toute mort te semblera fade...  Et se confronter à de grandes causes, à des idéaux, est sans doute le moyen de faire avancer les choses, avec brio et élégance. Et tu sauras alors pourquoi tu es arrivé sur cette Terre. Auquel cas, le fait que ta mort ne soit pas un problème deviendra une réelle force face à l'adversité. Une volonté de plomb, des idéaux, la passion et aucune peur de laisser le monde derrière soi? Un super-héros! Et...parce que je suis quand même un peu féministe, je citerai en plus de Mandela Aung San Suu Kiy .


Ouais vraiment je demande que ça !
Sauf qu'avoir des idées c'est plus du tout à la mode dans le monde actuel, il faut plutôt avoir des slogans, être assez bête pour être accessible. C'est fini le temps où les sciences humaines, les livres et les débats gouvernaient le monde des idées, maintenant c'est internet n'importe quelle youtubeuse de 15 ans se sent investie d'un message. Y a plus de super-héros, ou plutôt y en a tellement auto-proclamés que ça n'a plus aucun sens
Donc non soyons honnête : je ne serai jamais une figure, je ne brillerai jamais, je suis flemmard depuis aussi loin que je me souvienne et quoi qu'il en soit cette oisiveté me collera toujours au sol
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 15:59

Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:"j'aimerais exploser et éblouir tout le monde avant de disparaître", t'as pensé à être artificier ? Dent pétée

T'arrêtes jamais toi hein ^^ ?
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:01

david81 a écrit:je suis supris par la conversation, notamment sur 3 points :

1 - GEOGRAPHIE : je te rejoins, la géographie est un problème, les transports sont mal fichus, la géographie fait que l'on ne peux pas dérouler la vie comme on le souhaite

2 - TON ENVIE DE MOURIR : je me dis que quelqu'un qui voudrait se suicider, se suiciderai. Tu viens tout de même ici en parler, c'est pas la preuve que tu aimerais que la situation change?

3 - ENVIE D’ÉBLOUIR : ça montre que tu éprouve une forme de désir, de projet. Il me semble que quelqu'un voulant se suicider, n'éprouve plus tout cela. Et pourquoi vouloir éblouir puis mourir? En vivant tu peux éblouir plus longtemps.

En fait je trouve un décalage entre ton envie de mourir et ta démarche ici, ainsi que le contenu de tes messages. Après, je n'ai pas vraiment connu de gens dans ta situation. Et sans doute qu'imaginer un suicidaire tout de noir vêtu, très dépressif est un cliché.

Pour être très honnête (attention âmes sensibles ne plus lire à partir de là), je ne suis pas là pour te démotiver de ton envie de mourir, juste que je pense qu'il faut tout de même bien faire le tour de la question avant de passer à l'acte. Et notamment penser aux personnes autour de soi (famille, amis, animal, toute personne auprès de qui tu as une connexion). Car nous sommes responsables de nos relations aux autres.

Ensuite, puisque tu sembles assez déterminé et convaincu que seule le mort puisse être ton avenir à court terme, j'aimerai que tu exprime comment tu vois la chose (méthode, théâtralisation, as-tu déjà tenté, t'ai tu documenté, souhaites-tu que ce soit long, douloureux??).

Bien évidemment, réponds à ta guise et en MP si tu le souhaites. Au final, je vois juste cela comme n'importe quel choix non modifiable, il faut bien faire le tour de la question, sous tous les aspects avant de faire.


J'ai aussi envie de rouler des pelles à des mecs random dans la rue parfois, j'ai envie de mettre des claques à des petites filles qui hurlent dans les transports, c'est pas pour autant que je le fais
J'ai dit que j'avais envie de mourir oui c'est vrai, mais j'ai encore jamais fait de plan et surtout je suis pas d'accord avec ce sentiment, a priori j'aimerais moi aussi pouvoir profiter de la vie sinon effectivement je ne ferais pas ce topic
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:07

david81 a écrit:je vous trouve bien extrême les gens. Si tu pars loin pour fuir, je peux comprendre, tes amis sont tristes, mais tu n'est pas mort quand même.

Et dire qu'un ami qui attendrait quelque chose de toi n'est pas un ami, c'est vrai. Mais je ne parlais pas de ça. Si tu t'investi auprès de quelqu'un qui a un souci ou autre, et qu'après hop il disparaît, c'est quand même un manque de respect, et de reconnaissance pour l'aide que tu lui a apporté. Donc beaucoup de gens ne font pas les chose en attendant un retour, si ce n'est un minimum de respect. Et ça exclue donc un comportement indifférent à mon sens.

Je suis vraiment frappé par l'égoïsme, et l'égocentrisme qui est écrit par ici. C'est totalement nul de ne penser qu'à soi, ça mène à la solitude qui plus est.

Le suicide n'est pas plus un libre arbitre qu'un post-it, c'est juste le bout du chemin du problème. Le libre arbitre serait de pouvoir faire un pas de côté et se défausser de la situation. En se suicidant, tu te défausse pas du problème, tu fais juste un pas de plus.

Je suis triste de voir que certaines valeurs se perdent.


Beurk, quel est le rapport avec les ''valeurs'' (c'est le mot que je déteste le plus de la langue française je crois juste après ''morale'').

Sinon survivre pour faire plaisir aux autres, hey maman regarde je pèse 45 kilos et je suis bourré à 10h du matin t'es contente que je me traîne encore ma carcasse comme ça t'as encore un fils et ta vie a encore un semblant de cohérence lol ! C'est vrai que c'est bien plus agréable, sain et SURTOUT, ah oui surtout moral de garder proche de soi ses proches souffrants, agonisants, que de les laisser partir...

Alors ne soyons pas égoïstes, vivons pour les autres et exigeons que les autres vivent pour nous, pour ne surtout pas être égocentriques Smile Smile

Quel raisonnement daubé, puis comme si j'en avais quelque chose à foutre d'être un modèle ou d'être juste, je suis pas prêtre
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Message par Invité Jeu 21 Jan 2016 - 16:10

Fais comme moi, vie ta vie comme une expérience, sois un contemplatif de toi même, et si je t'ai fait sourire, et bien tu donnes un sens à mon expérience. Wink Dent pétée

PS : T'inquiète pas, la fin de la récrée sonne toujours, en attendant amuse toi.

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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:12

Brouillon a écrit:
Karkakoa, ton souhait actuellement est d'exploser et d'éblouir tout le monde, tu as envie de marquer les esprits. Est-ce que ce n'est pas en rapport avec un manque de reconnaissance, un sentiment de ne rien avoir envie/pouvoir apporter à cette société ? Peut-être qu'il y a une piste à creuser à partir de là.

Mon impression au delà de tout ça, c'est que tu n'as pas vraiment envie de mourir. Tu crèves d'envie de vivre même, de déployer tes ailes, tu as des profondes aspirations. La mort n'est là que pour dédramatiser la situation dans laquelle tu te sens, elle n'est qu'une projection. Elle est là pour symboliser le souhait que cette situation prenne fin, et que ton toi-présent meurt pour laisser place à un toi-futur qui puisse vivre.

Je vis quelque chose d'assez similaire depuis mes 16 ans. J'ai tellement pas la force de me suicider parce que j'ai peur de faire volontairement du mal à mes proches que j'en suis venu à rêver de cancer. C'est odieux comme pensée, complètement tordu. Mais ce n'est qu'une projection. Je me dis parfois qu'un cancer serait une solution, parce qu'on ferait attention à moi, que je marquerais les esprits et que si jamais je n'ai aucune chance de survie, ce ne serait pas un décès égoïste. Je pourrais quitter ce monde sans qu'on m'en veuille.
C'est une pensée qui intervient dans mes moments les plus sombres, et quand je vais mieux je me trouve pitoyable de me mettre de tels films en tête. Mais au delà du concept Mort/Maladie, il y a un message plus profond derrière.


Oui j'ai pensé exactement la même chose, je me suis aussi dit que si j'apprenais que mes proches étaient tous morts d'un coup dans un accident de voiture au début je serais anéanti mais tout de suite après je sentirais un infini soulagement parce que plus rien ne me retiendrait.
Car évidemment que j'y pense, au mal que ça leur ferait, et c'est irrationnel car au fond je m'en fous une fois mort ils peuvent bien souffrir que je m'en rendrai pas compte mais je peux pas nier que ça participe grandement à me retenir sur Terre.
Mais sinon oui bien sûr que je manque de reconnaissance, ça fait depuis que j'ai 15 ans que je fais le deuil de ne pas être Dieu ou au moins la personne la plus brillante de la planète, je suis sûr qu'une partie de moi pense encore que je suis un prophète, et tout ça cohabite avec un complexe d'infériorité, le sentiment que je n'arriverai jamais à rien de concret sur Terre à part faire des plans vaseux et annoncer beaucoup de choses que je ne ferai jamais.
Enfin, tu connais tout ça..
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:14

Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Fais comme moi, vie ta vie comme une expérience, sois un contemplatif de toi même, et si je t'ai fait sourire, et bien tu donnes un sens à mon expérience. Wink Dent pétée

PS : T'inquiète pas, la fin de la récrée sonne toujours, en attendant amuse toi.


Oui t'es drôle quand tu veux Smile
Je ne peux pas être contemplatif j'en reviens au sujet du topic : le travail... l'argent me contraint à continuer à me préoccuper du matériel, c'est juste impossible quand tu n'aimes pas trop la réalité de bosser 40h par semaine. Pour vivre la vie comme une expérience il faut de l'errance, du vagabondage, pas être enchaîné 80% en exécutant des ordres
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:17

Samy. a écrit:nuquenuque
Préfèrer la mort au travail : une solution ? - Page 5 1451321627-samisami

j´tenta de me suicider deux fois

une fois a 17 ans ( j´étais triste plutot déécolié, et tricollé a une chaisorditernette )

j´tenta bain chaud cutter sans grand succès, puis avaler des cachets mais y´avait rien de très puissant, puis j´marcha jusqu´a une fenetre en haut de l´immeuble, après plusieurs tentatives légères de me laisser tomber, ma dernière tentative fût plus proche du but et en me retenant j´ai pensé au seul endroit où je m´étais sentis heureux ces dernieres années ( c´est un centre campagnard pour les jeunes ), puis j´y au lit, hospitalisation, puis je retourna dans ce centre pendant 6 mois, en sortant de ce centre je me sentais bien dans ma beau, j´cotoyais une fille, j´avais finalement le brevet des colleges
j´tenta un moment de rester dans cette dynamique dynamique,
petit a petit je m´entraina une nouvelle fois en direction du chaos

a 18ans et demi, j´senti que si j´continuais comme ca, ca serait nul
j´suis parti de lyon et de mes parents avec un sac a dos et un peu d´argent

5 ans plus tard, pour résumer très briévement, j´sens que la premiere moitiée de ces 5 dernieres années furent plutot chaotique et elles se conclurent avec une seconde tentative de suicide ( pareil, je trouva finalement de l´espoir, et je suis content d´avoir vécu ca, de me retrouver face a la fenetre, la corde, le bouton d´allumage de gaz de la cuisine, et finalement trouver l´espoir de vivre, et juste apres ces deux moments suicidaires, je vécu des moments de vie intenses ) et la deuxieme moitié est pas a pas de plus en plus harmonieuse
donc c´est chouette

j´ai travaillé 7 mois ces 5 dernieres années et je suis indépendant financierement
j´vis avec 1/2e par jour ( j´utilise l´essentiel de mon argent pour acheter de la farine de blé d´industrie, du sucre d´industrie et du gras hydrogéné et/ou raffiné, et je me détache pas a pas de ces substances )
Préfèrer la mort au travail : une solution ? - Page 5 1451323599-manamana

j´veux plus travailler dans le sens faire quelque chose qui ne fait pas sens
et j´sens que ca sera plutot facile


tout le reste du temps c´fut essentiellement du voyage

jte souhaite un chouette chemin, et aux autres aussi

Préfèrer la mort au travail : une solution ? - Page 5 1451323603-onimac

s´ami


Tu vis quasiment en autarcie ?
À 23 ans, respect... J'y songeais beaucoup quand j'étais plus jeune. Et puis je me suis rendu compte que j'avais un autre ennemi fatal : l'ennui
Une fois débarrassé de l'argent dans mon petit bout de terre à faire pousser mes patates je crois que je me sentirais encore plus mal parce que je m'ennuierais à en mourir...
Comment tu gères ça ? Tu fais quoi de ton temps ?
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:18

Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Je suis triste de voir que certaines valeurs se gardent. Dent pétée

Laughing Laughing
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Message par Invité Jeu 21 Jan 2016 - 16:24

J'ai pas dit que l'expérience est toujours drôle, je regarde ma vie d'un œil critique, et puis j'ai fait un choix, c'était mourir ou en rire, du coup j'essaye de prendre du recul pour rire de cette absurdité que sont ces contraintes comme pisser et chier, alors qu'on a autre chose à foutre de bien plus intéressant. Dent pétée

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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:30

fleur de canard a écrit:Bonjour karkakoa,

j'ai parcouru ton fil jusqu'à la 8e page et j'ai déjà beaucoup de questions à te poser...
Je pense être dans une situation de questionnement identique à la tienne en ce qui concerne ta recherche du "sens de la vie", sauf que j'en suis au stade où même si la colère persiste, j'agis.
Le travail... Une valeur que tout le monde semble trouver indispensable, mais surtout indispensable sous sa forme "d'habituelle" servitude volontaire. C'est Sénèque (le philosophe), il me semble, qui parle d'une période où l'on pouvait vivre en étant simplement poète ou philosophe, que ce rôle était admis dans la société et qu'ils étaient nourris et soignés. Et ô combien je comprends ta répugnance à te conformer aux idées des autres et de notre temps.
J'ai quitté mon travail de force (santé) et de plein gré (santé) à chaque fois qu'il le fallait. Cette année j'ai quitté définitivement l'idée de travailler comme je l'ai toujours fait. Travail en milieu industriel, pression, chef incohérent, valeurs bafouées, agissements inacceptables, je suis vaccinée.

Tu n'aimes pas l'idée d'être salarié ? Ne le sois pas.
Tu as essayé des choses/métiers qui ne t'ont pas plu/rendu malade ? N'y retourne pas, sauf en cas d'extrême nécessité.
Tu aimes la musique assistée par ordinateur, j'en fais au conservatoire (avec un prof qui est là juste au cas où tu aurais des questions) pour moins de 90€ par an. Peut-être cela existe-t-il par chez toi ? Ou alors cela est à créer ?
Tu étudies la sociologie. Dans quel but ? Qu'est-ce que cela t'apporte ? Moi j'étudie la psycho car j'aime comprendre comment les gens fonctionnent, les groupes humains, les comportements, ce qu'ils ont dans leur tête... ; j'aurais peut-être du me lancer en philo parce-que je pense qu'il existe du blanc et du noir en toute chose et je l'accepte et le critique, bien que certaines choses me mettent en colère...
Tu as des valeurs, des principes, y a-t-il des causes qui te font monter en tension (injustices, comportements,...)?  Et peux-tu œuvrer dans le sens de tes valeurs/de tes idées ? (j'ai arrêté de travailler par choix, la servitude volontaire me donne la nausée, je suis contre notre système politico-économique pourri jusqu'à la moelle, je suis énervée par la passivité/le fatalisme de certaines personnes, et pourtant je dois faire avec! "Tu ne peux pas contrôler les gens", c'est ce que je me serine en ce moment et c'est dur crois-moi. Je cherche à vivre en adéquation avec mon ressenti, je me dirige vers mes idéaux (écologie, autonomie énergétique et alimentaire, en passant par le boycott et les solutions alternatives, ça c'est mon truc, et soit dit en passant je le fais en expliquant à mon entourage toutes les étapes de ce changement de façon à les garder intégrés à ma vie et accompagnée et poussée aux fesses par mon compagnon.
Quand je dis que je pense en blanc et noir, c'est que je suis ambivalente sur certains points : je ne comprends pas comment on peut faire les choses volontairement contre son gré, à s'en rendre malade la plupart du temps (-> cause=conséquence?) et à la fois je pense qu'il est nécessaire d'être persévérant pour obtenir ce que l'on souhaite (aidé d'un entourage adéquat et encourageant). Exemple : J'ai fait des études dans plusieurs domaines, j'ai travaillé dans différentes boîtes, à différents postes, j'ai quitté quand ça n'allait pas (la santé avant tout), là pour moi mes expériences m'ont appris à comprendre que je n'étais pas faite pour ça. Ce que j'ai fait pouvait me plaire par certains côtés mais au final le bilan était négatif. Pourtant cela m'a permis d'économiser. Cela m'est indispensable aujourd'hui pour faire ce que je veux faire. Sans ça je serais dans le chaos, parce-que sans argent, mon projet n'est pas réalisable. Et si j'ai besoin de plus d'argent, je ferai ce qu'il faut pour en obtenir en suivant au maximum mes valeurs et mes idées. Je ne peux pas faire autrement (vaccinée!). De plus, j'adore la musique, le chant, le piano, la guitare, et ce n'est que cette année que j'avance !! Je m'étais empêchée d'étudier la psycho (trop long, il faut des années avant d'aboutir, si un jour j'aboutis...) alors j'ai fait toute sorte d'études pas trop longues, des fois arrêtées au bout de 2 mois, et j'aurais pu être 2 fois psychologue pendant ce laps de temps !

Tout ce que je peux te dire c'est : Donne toi la chance. Je sais que c'est facile à dire, et que dans un état de confusion et de vision en noir on ne perçoit pas ce cri de protestation que tout notre corps nous lance. Il faut un bon coup de pied dans la fourmilière pour se réveiller. J'ai eu la chance d'avoir mon compagnon pour me secouer et me sortir de cet enlisement, et c'est pas agréable, parce-qu'on se complaît dans cet engourdissement, cette "noire chaleur", même si on souffre, et on s'oublie et on pense mal à soi en même temps.

Tu sais ce que tu aimes, tu sais ce que tu vaux, ya plus qu'à enclencher la première, un pas après l'autre. Je sais que c'est dur d'attendre après le résultat, mais tu n'es pas une machine, tu n'as de compte à rendre à personne, laisse-toi le temps, accepte de stagner parfois, ou de changer de direction. Agis selon tes valeurs, explique tes idées autour de toi, sois-toi et avance vers ton idéal de vie*.

*Tout chemin commence par un pas, même si ça te semble ridicule et que tout ce que tu veux c'est un plan tout fait pour l'avenir (ce que personne ne peut faire pour toi, tu es le seul à pouvoir créer et organiser ta vie, sans cette capacité la vie humaine serait morne)


Hello !
Déjà merci du temps que tu as consacré à lire les 8 pages + rédiger une réponse aussi détaillée Smile

Pour les cours de musique électro au conservatoire, je ne pensais pas que ça existait, j'ai fait du piano et j'en ai gardé une image super vieillotte et conservatrice je pensais qu'ils auraient considéré la musique électro en puristes, ''c'est pas de la vraie musique''. Content de me tromper, je vais me renseigner de suite !
J'étudie la sociologie oui c'est sympa, je sais pas trop ce que je suis allé y chercher je crois que c'est ce qui me rebutait le moins en fait (oui c'est pas très glamour mais c'est vrai...). Et c'est bien, mais souvent ça fait que valider des sentiments que j'avais déjà, ça structure et appuie mes points de vue donc d'un point de vue personnel c'est cool, mais bon c'est pas une passion.
Sinon non je n'ai pas spécialement de valeurs, en fait comme l'a dit suce ces p'tits bleus les seules valeurs que j'ai c'est de démonter systématiquement toutes les ''valeurs'' qui servent uniquement de prétexte pour imposer un comportement comme allant de soi alors que rien ne va de soi, c'est poser le relativisme là où on a trop tendance à l'oublier, mais y a aucune ligne directive là-dedans et de toute manière les sciences humaines ont validé des hypothèses depuis des décennies et tout le monde les ignore, on continue de parler du genre ou de la race comme si on ne travaillait pas sur ces questions depuis les années 50, c'est parce que les gens débattent pour avoir raison la recherche du vrai on a laissé ça dans l'antiquité grecque et pour toujours. Donc gesticuler dans tous les sens pour essayer de rendre moins cons des gens très satisfaits par leur bêtise j'en vois pas l'intérêt. Enfin t''as l'air d'en être arrivée aux mêmes conclusions..

''Tu sais ce que tu aimes, tu sais ce que tu vaux'' lol justement, non, malheureusement... pas du tout, c'est même le centre de tous mes problèmes. J'ai pas de passion qui me ferait me dire ''bon allez, pour 6 mois tu bosses chez Subway mais au moins les 6 prochains mois tu pourras faire ça en toute liberté'', j'ai rien, je vais faire un job alimentaire exactement pour ce que c'est : me nourrir. Survivre. Ne pas mourir. Super..
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:31

Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:J'ai pas dit que l'expérience est toujours drôle, je regarde ma vie d'un œil critique, et puis j'ai fait un choix, c'était mourir ou en rire, du coup j'essaye de prendre du recul pour rire de cette absurdité que sont ces contraintes comme pisser et chier, alors qu'on a autre chose à foutre de bien plus intéressant. Dent pétée

Ouais je comprends
Encore une fois, on peut rire quand on ne travaille pas, quand on travaille on travaille. Rire, c'est pendant les weekends et les vacances, on te paie pour ça ! *coup de fouet*
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:32

Et oui ok la vie, expérience pas agréable, à ne jamais refaire. La prochaine fois que je me décide à surgir du néant je le ferai pas sur cette planète, ça c'est sûr lol
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 16:39

En postant ici je me rends compte d'à quel point je me sens mal sur la durée, absolument rien n'évolue, je me lève chaque matin tiraillé entre la haine et l'angoisse. Je me demande vraiment comment je ne deviens pas fou, je dois bien avoir des limites non ?
Peut être que ma plus grande qualité c'est de pouvoir emmagasiner les émotions négatives à l'infini, si un jour on peut les transférer d'humain à humain je pourrai servir d'éponge à dépression ambulante lol
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Message par Gabriel Jeu 21 Jan 2016 - 16:40

karkakoa a écrit:
Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Fais comme moi, vie ta vie comme une expérience, sois un contemplatif de toi même, et si je t'ai fait sourire, et bien tu donnes un sens à mon expérience. Wink Dent pétée

PS : T'inquiète pas, la fin de la récrée sonne toujours, en attendant amuse toi.


Oui t'es drôle quand tu veux Smile
Je ne peux pas être contemplatif j'en reviens au sujet du topic : le travail... l'argent me contraint à continuer à me préoccuper du matériel, c'est juste impossible quand tu n'aimes pas trop la réalité de bosser 40h par semaine. Pour vivre la vie comme une expérience il faut de l'errance, du vagabondage, pas être enchaîné 80% en exécutant des ordres

A 35 heures, normalement.
Soit 28 heures à 80% (ce que je fais). En moyenne annuelle, théoriquement, je bosserais 1 jour sur 2.
J'envisage le 60% (soit 21 heures), mais cela bloque un peu mon épouse du point de vue financier.

Mais 40 ou 28 heures, pour moi la souffrance reste là.
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Message par Gabriel Jeu 21 Jan 2016 - 16:43

karkakoa a écrit:En postant ici je me rends compte d'à quel point je me sens mal sur la durée, absolument rien n'évolue, je me lève chaque matin tiraillé entre la haine et l'angoisse. Je me demande vraiment comment je ne deviens pas fou, je dois bien avoir des limites non ?
Peut être que ma plus grande qualité c'est de pouvoir emmagasiner les émotions négatives à l'infini, si un jour on peut les transférer d'humain à humain je pourrai servir d'éponge à dépression ambulante lol

C'est le confort qui te mets dedans. Comme beaucoup de ceux qui se lèvent et qui se bousculent, avant d'entamer leur journée.
C'est somme toute rassurant que tu ne t'en satisfasses pas. Mais maintenant, que vas-tu faire de tout ce temps, que sera ta vie ?
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 17:01

Gabriel a écrit:
karkakoa a écrit:
Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Fais comme moi, vie ta vie comme une expérience, sois un contemplatif de toi même, et si je t'ai fait sourire, et bien tu donnes un sens à mon expérience. Wink Dent pétée

PS : T'inquiète pas, la fin de la récrée sonne toujours, en attendant amuse toi.


Oui t'es drôle quand tu veux Smile
Je ne peux pas être contemplatif j'en reviens au sujet du topic : le travail... l'argent me contraint à continuer à me préoccuper du matériel, c'est juste impossible quand tu n'aimes pas trop la réalité de bosser 40h par semaine. Pour vivre la vie comme une expérience il faut de l'errance, du vagabondage, pas être enchaîné 80% en exécutant des ordres

A 35 heures, normalement.
Soit 28 heures à 80% (ce que je fais). En moyenne annuelle, théoriquement, je bosserais 1 jour sur 2.
J'envisage le 60% (soit 21 heures), mais cela bloque un peu mon épouse du point de vue financier.

Mais 40 ou 28 heures, pour moi la souffrance reste là.


Mais il suffit de dire au patron ''bon maintenant j'ai envie de bosser 20h au lieu de 35'' et il accepte ?
Car à temps partiel c'est pas la joie mais effectivement ça me semble moins insupportable, par exemple là mes 20h de cours hebdomadaires c'est une charge que je trouve acceptable, j'ai l'impression que mon temps est séparé en deux entre ça et le temps dit ''libre''.
35 pour moi c'est du délire mais apparemment ça semble déjà bien à beaucoup de monde, satisfaits de ne pas en faire 50 (?!!!!)
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 17:02

Gabriel a écrit:
karkakoa a écrit:En postant ici je me rends compte d'à quel point je me sens mal sur la durée, absolument rien n'évolue, je me lève chaque matin tiraillé entre la haine et l'angoisse. Je me demande vraiment comment je ne deviens pas fou, je dois bien avoir des limites non ?
Peut être que ma plus grande qualité c'est de pouvoir emmagasiner les émotions négatives à l'infini, si un jour on peut les transférer d'humain à humain je pourrai servir d'éponge à dépression ambulante lol

C'est le confort qui te mets dedans. Comme beaucoup de ceux qui se lèvent et qui se bousculent, avant d'entamer leur journée.
C'est somme toute rassurant que tu ne t'en satisfasses pas. Mais maintenant, que vas-tu faire de tout ce temps, que sera ta vie ?

Oui exact, quand on a pas faim on fait pas de révolution
Lol ben ce que j'en ai toujours fait : du gâchis ?
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Message par Jo' Jeu 21 Jan 2016 - 17:28

karkakoa a écrit:
Brouillon a écrit:
Karkakoa, ton souhait actuellement est d'exploser et d'éblouir tout le monde, tu as envie de marquer les esprits. Est-ce que ce n'est pas en rapport avec un manque de reconnaissance, un sentiment de ne rien avoir envie/pouvoir apporter à cette société ? Peut-être qu'il y a une piste à creuser à partir de là.

Mon impression au delà de tout ça, c'est que tu n'as pas vraiment envie de mourir. Tu crèves d'envie de vivre même, de déployer tes ailes, tu as des profondes aspirations. La mort n'est là que pour dédramatiser la situation dans laquelle tu te sens, elle n'est qu'une projection. Elle est là pour symboliser le souhait que cette situation prenne fin, et que ton toi-présent meurt pour laisser place à un toi-futur qui puisse vivre.

Je vis quelque chose d'assez similaire depuis mes 16 ans. J'ai tellement pas la force de me suicider parce que j'ai peur de faire volontairement du mal à mes proches que j'en suis venu à rêver de cancer. C'est odieux comme pensée, complètement tordu. Mais ce n'est qu'une projection. Je me dis parfois qu'un cancer serait une solution, parce qu'on ferait attention à moi, que je marquerais les esprits et que si jamais je n'ai aucune chance de survie, ce ne serait pas un décès égoïste. Je pourrais quitter ce monde sans qu'on m'en veuille.
C'est une pensée qui intervient dans mes moments les plus sombres, et quand je vais mieux je me trouve pitoyable de me mettre de tels films en tête. Mais au delà du concept Mort/Maladie, il y a un message plus profond derrière.


Oui j'ai pensé exactement la même chose, je me suis aussi dit que si j'apprenais que mes proches étaient tous morts d'un coup dans un accident de voiture au début je serais anéanti mais tout de suite après je sentirais un infini soulagement parce que plus rien ne me retiendrait.
Car évidemment que j'y pense, au mal que ça leur ferait, et c'est irrationnel car au fond je m'en fous une fois mort ils peuvent bien souffrir que je m'en rendrai pas compte mais je peux pas nier que ça participe grandement à me retenir sur Terre.
Mais sinon oui bien sûr que je manque de reconnaissance, ça fait depuis que j'ai 15 ans que je fais le deuil de ne pas être Dieu ou au moins la personne la plus brillante de la planète, je suis sûr qu'une partie de moi pense encore que je suis un prophète, et tout ça cohabite avec un complexe d'infériorité, le sentiment que je n'arriverai jamais à rien de concret sur Terre à part faire des plans vaseux et annoncer beaucoup de choses que je ne ferai jamais.
Enfin, tu connais tout ça..

Je me dis la même chose parfois : au pire si je meurs, c'est pas moi qui vais pleurer.
Mais rien que d'imaginer ma mère s'effondrer, ça me remue les tripes. Elle est déjà assez angoissée de me voir dans mon état actuel, j'ai pas envie de lui en rajouter plus.
Y'a des moments, ma voiture à 100 km/h contre un poteau électrique me traverse l'esprit, parfois je l'imagine assez froidement, j'me dis juste qu'il faudrait pas que j'me rate car finir tétraplégique serait pire que tout, et à d'autres moments je suis limite parano car j'ai encore trop de choses à réaliser avant de crever. Vivre dans un perpétuel paradoxe entre : j'ai trop de choses à accomplir/j'en ai plus rien à foutre d'accomplir quoique ce soit. Ne pas savoir comment s'y prendre, être fatigué de ne pas réussir. Avoir des envies, des idées irréalistes. Et quand j'arrive à quelque chose, j'suis même pas capable d'être content de moi, je ne ressens rien. C'est jamais assez bien, c'est pas comme je l'imaginais, je suis pas assez connecté au monde extérieur pour ressentir ou alors y'a toujours un truc pour faire chier derrière. J'ai l'impression de n'être sensible qu'au négatif sur l'instant présent, et je dois faire semblant d'être heureux comme tout le monde pour ne pas devoir me justifier et m'attirer les foudres, la morale suffisante des gens. Un petit sourire forcé sans saveur pour qu'on me laisse seul avec mon tiraillement interne. Y'a un truc qui bloque quelque part, au delà de l'introspection, de la remise en question, comment réussir à se connecter au présent, aux bonnes émotions ?
Un exemple : j'aime bien la peinture, les tableaux, par contre si tu me traines dans un musée je vais être incapable de ressentir le message du peintre, les émotions, l'admiration et toutes les exclamations des gens imprégnés par l'oeuvre. J'ai juste l'impression de marcher dans un dédale de couloirs, de me planter droit comme un piquet devant une image et de faire semblant d'analyser comme tout le monde. Alors que seul chez moi, j'peux passer des heures à observer des choses, et plonger dans mon imagination. C'est frustrant, et c'est pareil pour des tas de trucs.

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Message par Invité Jeu 21 Jan 2016 - 18:18

Putain, je préfère la mort à Windows, je suis macrohard ! Colère rentrée

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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 18:44

Brouillon a écrit:
karkakoa a écrit:
Brouillon a écrit:
Karkakoa, ton souhait actuellement est d'exploser et d'éblouir tout le monde, tu as envie de marquer les esprits. Est-ce que ce n'est pas en rapport avec un manque de reconnaissance, un sentiment de ne rien avoir envie/pouvoir apporter à cette société ? Peut-être qu'il y a une piste à creuser à partir de là.

Mon impression au delà de tout ça, c'est que tu n'as pas vraiment envie de mourir. Tu crèves d'envie de vivre même, de déployer tes ailes, tu as des profondes aspirations. La mort n'est là que pour dédramatiser la situation dans laquelle tu te sens, elle n'est qu'une projection. Elle est là pour symboliser le souhait que cette situation prenne fin, et que ton toi-présent meurt pour laisser place à un toi-futur qui puisse vivre.

Je vis quelque chose d'assez similaire depuis mes 16 ans. J'ai tellement pas la force de me suicider parce que j'ai peur de faire volontairement du mal à mes proches que j'en suis venu à rêver de cancer. C'est odieux comme pensée, complètement tordu. Mais ce n'est qu'une projection. Je me dis parfois qu'un cancer serait une solution, parce qu'on ferait attention à moi, que je marquerais les esprits et que si jamais je n'ai aucune chance de survie, ce ne serait pas un décès égoïste. Je pourrais quitter ce monde sans qu'on m'en veuille.
C'est une pensée qui intervient dans mes moments les plus sombres, et quand je vais mieux je me trouve pitoyable de me mettre de tels films en tête. Mais au delà du concept Mort/Maladie, il y a un message plus profond derrière.


Oui j'ai pensé exactement la même chose, je me suis aussi dit que si j'apprenais que mes proches étaient tous morts d'un coup dans un accident de voiture au début je serais anéanti mais tout de suite après je sentirais un infini soulagement parce que plus rien ne me retiendrait.
Car évidemment que j'y pense, au mal que ça leur ferait, et c'est irrationnel car au fond je m'en fous une fois mort ils peuvent bien souffrir que je m'en rendrai pas compte mais je peux pas nier que ça participe grandement à me retenir sur Terre.
Mais sinon oui bien sûr que je manque de reconnaissance, ça fait depuis que j'ai 15 ans que je fais le deuil de ne pas être Dieu ou au moins la personne la plus brillante de la planète, je suis sûr qu'une partie de moi pense encore que je suis un prophète, et tout ça cohabite avec un complexe d'infériorité, le sentiment que je n'arriverai jamais à rien de concret sur Terre à part faire des plans vaseux et annoncer beaucoup de choses que je ne ferai jamais.
Enfin, tu connais tout ça..

Je me dis la même chose parfois : au pire si je meurs, c'est pas moi qui vais pleurer.
Mais rien que d'imaginer ma mère s'effondrer, ça me remue les tripes. Elle est déjà assez angoissée de me voir dans mon état actuel, j'ai pas envie de lui en rajouter plus.
Y'a des moments, ma voiture à 100 km/h contre un poteau électrique me traverse l'esprit, parfois je l'imagine assez froidement, j'me dis juste qu'il faudrait pas que j'me rate car finir tétraplégique serait pire que tout, et à d'autres moments je suis limite parano car j'ai encore trop de choses à réaliser avant de crever. Vivre dans un perpétuel paradoxe entre : j'ai trop de choses à accomplir/j'en ai plus rien à foutre d'accomplir quoique ce soit. Ne pas savoir comment s'y prendre, être fatigué de ne pas réussir. Avoir des envies, des idées irréalistes. Et quand j'arrive à quelque chose, j'suis même pas capable d'être content de moi, je ne ressens rien. C'est jamais assez bien, c'est pas comme je l'imaginais, je suis pas assez connecté au monde extérieur pour ressentir ou alors y'a toujours un truc pour faire chier derrière. J'ai l'impression de n'être sensible qu'au négatif sur l'instant présent, et je dois faire semblant d'être heureux comme tout le monde pour ne pas devoir me justifier et m'attirer les foudres, la morale suffisante des gens. Un petit sourire forcé sans saveur pour qu'on me laisse seul avec mon tiraillement interne. Y'a un truc qui bloque quelque part, au delà de l'introspection, de la remise en question, comment réussir à se connecter au présent, aux bonnes émotions ?
Un exemple : j'aime bien la peinture, les tableaux, par contre si tu me traines dans un musée je vais être incapable de ressentir le message du peintre, les émotions, l'admiration et toutes les exclamations des gens imprégnés par l'oeuvre. J'ai juste l'impression de marcher dans un dédale de couloirs, de me planter droit comme un piquet devant une image et de faire semblant d'analyser comme tout le monde. Alors que seul chez moi, j'peux passer des heures à observer des choses, et plonger dans mon imagination. C'est frustrant, et c'est pareil pour des tas de trucs.


Je ne sais pas quoi répondre à part que je me reconnais (comme d'habitude) totalement, de la voiture à 100 km/h jusqu'à la frustration de ne pas réussir à percuter ce qui pousse les gens à aller au musée. Bon, pour ce dernier point plus mon sens esthétique s'affine, plus je me rends compte qu'en fait ce qui pousse les gens à aller au musée c'est d'y être, comme les soirées branchées. Être dans un lieu de culture avec des gens cultivés, s'extirper un peu de la médiocrité ambiante où tout est tourné vers la matériel pour s'immerger dans un milieu un peu feutré où l'on peut un peu laisser le rationnel pour se focaliser sur le sensible. Mais bien évidemment l'arrogance et la prétention des gens étant infiniment dures à canaliser, ça donne des trucs assez ridicules. La dernière fois que j'ai été à Pompidou j'ai suivi deux bonnes femmes parce que c'était juste énorme on aurait dit un sketch, elles s'arrêtaient devant des tâches d'encre et elles parlaient pendant 20 minutes en adoptant des postures d'intellectuelles, tout ça était tellement surjoué que finalement c'est la seule chose dont je me souvienne de ma visite (si on considère qu'elles faisaient de la performance artistique c'était la meilleure oeuvre du centre !)

Sinon pour le reste, que dire à part ''qu'est-ce qu'on va faire de nous'' :/ ?
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 18:48

Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Putain, je préfère la mort à Windows, je suis macrohard ! Colère rentrée

Mais qu'est-ce que tu racontes ??
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Message par Invité Jeu 21 Jan 2016 - 18:57

Mon Mac est mort récemment, depuis je suis sur PC, et je galère ! Gêné

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Message par Stauk Jeu 21 Jan 2016 - 18:59

Y a le RSA, qui fonctionne si ton loyer est de moins de 300 euros et que tu as les aides au logement. Et puis y a les allocations pour handicap (handicap social, dépression, syndrome d'asperger, etc etc etc ). Qui fonctionnent ... si t'es dans un bled paumé (et donc que ton loyer est de moins de 300 euros).


Sinon à Paris tu peux dormir dans le métro, et te faire détrousser si par hasard t'as quelque chose sur toi. Ou sinon dehors, mais gaffe à l'hypothermie.
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Message par Gabriel Jeu 21 Jan 2016 - 19:00

karkakoa a écrit:
Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Putain, je préfère la mort à Windows, je suis macrohard ! Colère rentrée

Mais qu'est-ce que tu racontes ??

Je suppose qu'il exprime, avec son vocabulaire de p'tit schtroumpf, que son passage récent de Mac à Windows lui donne des envies de suicide. C'est techniquement une bonne idée, c'est plus facile de se jeter par la fenêtre que dans le Mac. Attention, SCPB, attention, jusqu'à 15 étages, le risque est de survivre en restant polyhandicapé. A partir de 15, la létalité est plus certaine.

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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 19:02

Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Mon Mac est mort récemment, depuis je suis sur PC, et je galère ! Gêné

Moi aussi mon mac est mort, depuis je vends mes services directement aux clients sur planetromeo et je m'en porte pas plus mal ! Faut oser sucer en freelance, le monde change Smile
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 19:05

Stauk a écrit:Y a le RSA, qui fonctionne si ton loyer est de moins de 300 euros et que tu as les aides au logement. Et puis y a les allocations pour handicap (handicap social, dépression, syndrome d'asperger, etc etc etc ). Qui fonctionnent ... si t'es dans un bled paumé (et donc que ton loyer est de moins de 300 euros).


Sinon à Paris tu peux dormir dans le métro, et te faire détrousser si par hasard t'as quelque chose sur toi. Ou sinon dehors, mais gaffe à l'hypothermie.

Les allocations handicap ils les filent plus, apparemment ils ont compris que beaucoup de monde en abusait (et comme ça au passage ceux qui sont vraiment handicapés par leur cerveau ont plus aucune crédibilité)
Puis alors oui le RSA, on va dire que c'est mieux que rien, en tout cas mieux qu'ailleurs... enfin bon c'est pas le rêve non plus mais soit, j'en ai pas de toute manière
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Message par karkakoa Jeu 21 Jan 2016 - 19:06

Gabriel a écrit:
karkakoa a écrit:
Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:Putain, je préfère la mort à Windows, je suis macrohard ! Colère rentrée

Mais qu'est-ce que tu racontes ??

Je suppose qu'il exprime, avec son vocabulaire de p'tit schtroumpf, que son passage récent de Mac à Windows lui donne des envies de suicide. C'est techniquement une bonne idée, c'est plus facile de se jeter par la fenêtre que dans le Mac. Attention, SCPB, attention, jusqu'à 15 étages, le risque est de survivre en restant polyhandicapé. A partir de 15, la létalité est plus certaine.


Wow on peut survivre en se jetant du 13ème étage d'un immeuble, l'être humain est plein de ressources !
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Message par Jo' Jeu 21 Jan 2016 - 19:33

karkakoa a écrit:Je ne sais pas quoi répondre à part que je me reconnais (comme d'habitude) totalement, de la voiture à 100 km/h jusqu'à la frustration de ne pas réussir à percuter ce qui pousse les gens à aller au musée. Bon, pour ce dernier point plus mon sens esthétique s'affine, plus je me rends compte qu'en fait ce qui pousse les gens à aller au musée c'est d'y être, comme les soirées branchées. Être dans un lieu de culture avec des gens cultivés, s'extirper un peu de la médiocrité ambiante où tout est tourné vers la matériel pour s'immerger dans un milieu un peu feutré où l'on peut un peu laisser le rationnel pour se focaliser sur le sensible. Mais bien évidemment l'arrogance et la prétention des gens étant infiniment dures à canaliser, ça donne des trucs assez ridicules. La dernière fois que j'ai été à Pompidou j'ai suivi deux bonnes femmes parce que c'était juste énorme on aurait dit un sketch, elles s'arrêtaient devant des tâches d'encre et elles parlaient pendant 20 minutes en adoptant des postures d'intellectuelles, tout ça était tellement surjoué que finalement c'est la seule chose dont je me souvienne de ma visite (si on considère qu'elles faisaient de la performance artistique c'était la meilleure oeuvre du centre !)

Sinon pour le reste, que dire à part ''qu'est-ce qu'on va faire de nous'' :/ ?

Ton message me fait rire car c'est exactement ça. Tellement blasé de se sentir étranger que t'en viens à observer les gens comme des bêtes curieuses et à tout tourner au sarcasme.
Je sais pas comment font les gens pour se perdre pendant 20 minutes devant un tableau et trouver des arguments pour meubler le vide ambiant.
La dernière fois que je suis allé à Pompidou, t'avais l'animatrice toute sérieuse qui racontait le message d'un artiste qui a créé une oeuvre à partir d'excréments à un groupe de touristes pendant 15 minutes. J'hésitais entre m'endormir et le fou-rire, j'ai choisi la deuxième option.

J'sais pas non plus ce qu'on va faire de nous. J'ai envie de faire de belles choses mais j'ai un problème avec le monde du travail et le code social. Et les aides, ça ne va rien arranger, certainement pas cette envie de faire de "belles choses" et encore moins de me réconcilier avec le travail et les gens. Et puis toutes ces démarches administratives sont une vraie torture.

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Message par Stauk Jeu 21 Jan 2016 - 19:37

Brouillon a écrit:J'ai envie de faire de belles choses mais j'ai un problème avec le monde du travail et le code social. Et les aides, ça ne va rien arranger, certainement pas cette envie de faire de "belles choses" et encore moins de me réconcilier avec le travail et les gens. Et puis toutes ces démarches administratives sont une vraie torture.

Y a des choses qu'on peut faire seuls, sans dépenser des fortunes : on a pas vraiment d'excuse pour ne pas les faire (à part la déprime, mais voilà quoi). Y a des chose qu'on doit faire en groupe, ou qui demandent de l'argent. Ca demande de rencontrer d'autres personnes, de développer un réseau, de parler de ce qu'on aime, et de trouver à quoi ça peut servir, ou qui ça peut intéresser.
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Message par Jo' Jeu 21 Jan 2016 - 19:47

Quand je parle de belles choses, c'est d'un métier stimulant, créatif et épanouissant. C'est à dire, me lever le matin sans avoir le sentiment d'aller au bagne, ne pas m'ennuyer de la journée pour ne pas avoir le temps de penser, et me trouver dans un milieu social où je suis suffisamment indépendant pour ne pas me sentir oppressé par les gens, et suffisamment entouré pour ne pas me sentir trop seul, sans tous ces tirs dans les pattes, cette rivalité ambiante, cette jalousie et cette hiérarchie castratrice. Belle utopie.

Sinon des belles choses à faire seul sans argent, j'en fais mais c'est fatiguant de tout garder pour soi et de voir les gens hermétiques à mon enthousiasme. Alors dur de se motiver.

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Message par Stauk Jeu 21 Jan 2016 - 19:49

Brouillon a écrit:
Sinon des belles choses à faire seul sans argent, j'en fais mais c'est fatiguant de tout garder pour soi et de voir les gens hermétiques à mon enthousiasme. Alors dur de se motiver.

Il est impossible qu'absolument tout le monde soit tout à fait hérmétique.
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Message par Invité Jeu 21 Jan 2016 - 19:53

Ouaip, on est pas tous des Tupperware. Dent pétée

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Message par fleur de canard Ven 22 Jan 2016 - 13:18

karkakoa a écrit:''Tu sais ce que tu aimes, tu sais ce que tu vaux'' lol justement, non, malheureusement... pas du tout, c'est même le centre de tous mes problèmes. J'ai pas de passion qui me ferait me dire ''bon allez, pour 6 mois tu bosses chez Subway mais au moins les 6 prochains mois tu pourras faire ça en toute liberté'', j'ai rien, je vais faire un job alimentaire exactement pour ce que c'est : me nourrir. Survivre. Ne pas mourir. Super..

J'étais comme toi à peu près au même âge. Je me disais que je n'avais pas de passion (et en fait si) et j'enviais les autres qui avaient leurs loisirs stables.
Ce que j'ai voulu t'exprimer en parlant de mes échecs en matière de travail (ce qui vaut également pour mes loisirs : essai de toute sorte de sport etc), c'est que tu apprends à te connaître en essayant. Tu apprends à connaître ce que tu aimes et ce que tu n'aimes pas. Et au début tu apprends surtout à connaître ce que tu n'aimes pas.
Exemple : j'ai testé le taï-chi. Ça avait l'air sympa, j'avais besoin d'apprendre à me maîtriser, me relaxer etc... Premier cours, (ce n'est peut-être pas pareil partout) on nous a demandé de faire des mouvements par 2! J'ai compris que j'avais horreur du contact. Pour moi le taïchi c'est un travail sur soi pas sur les autres... enfin bref.
Autre exemple : le boulot m'a fait comprendre que je ne peux pas travailler en équipe (je crois que je suis "Asperger", ça c'est un nouveau travail sur moi que j'entreprends depuis peu), ce qui fait que je me dirige vers le libéral.
Tout ça pour dire que chaque expérience t'apprend à te connaître plus en profondeur. La diversité des expériences est la clé.

Une piste : y a-t-il une chose qu'on t'aurait empêché de faire (études, passe-temps, attitude...) à un moment donné ? Je te demande ça car ma mère m'avait empêchée d'étudier la psycho après le bac, du coup j'ai pris un truc au pif et j'ai galéré ensuite... pendant des années, jusqu'à aujourd'hui où je me trouve plus en phase avec moi-même et où je  m'autorise à étudier ce que j'ai toujours voulu.

Sache que tous les jobs sont alimentaires, même astronaute ou président de la république. Ya juste le titre et les responsabilités qui claquent. Mais ça doit pas être marrant.
Je crois qu'il est temps de comprendre qu'on idéalise les personnes qui disent "moi j'aime mon travail". On n'aimerait pas être à leur place, on n'est pas eux. A chaque personnalité son idéal.

L'autonomie que je vise est alimentaire et énergétique (ou l'autarcie) , de façon à ce que je n'ai pas à travailler (ou pas trop) pour payer des factures inutiles, de la bouffe, des impôts et un loyer. A toi de voir si cela peut te plaire.
En tout cas moi c'est un projet qui me prend du temps, qui me fait réfléchir à comment aboutir à une autonomie énergétique (eau, électricité, chauffage), alimentaire (faire pousser mes fruits et légumes -> j'étudie la permaculture), je m'intéresse aux plantes médicinales...
Il y a 10 ans (à ton âge) jamais je n'aurais pensé à ça !! C'est clair que non ! Tu vois ya de l'espoir Wink
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Message par Gabriel Ven 22 Jan 2016 - 14:29

fleur de canard a écrit:

J'étais comme toi à peu près au même âge. Je me disais que je n'avais pas de passion (et en fait si) ...

C'est intéressant. Tu pourrais en parler un peu du passage de « je n'ai pas de passion » à « en fait, si » ?
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Message par karkakoa Ven 22 Jan 2016 - 22:21

Brouillon a écrit:
karkakoa a écrit:Je ne sais pas quoi répondre à part que je me reconnais (comme d'habitude) totalement, de la voiture à 100 km/h jusqu'à la frustration de ne pas réussir à percuter ce qui pousse les gens à aller au musée. Bon, pour ce dernier point plus mon sens esthétique s'affine, plus je me rends compte qu'en fait ce qui pousse les gens à aller au musée c'est d'y être, comme les soirées branchées. Être dans un lieu de culture avec des gens cultivés, s'extirper un peu de la médiocrité ambiante où tout est tourné vers la matériel pour s'immerger dans un milieu un peu feutré où l'on peut un peu laisser le rationnel pour se focaliser sur le sensible. Mais bien évidemment l'arrogance et la prétention des gens étant infiniment dures à canaliser, ça donne des trucs assez ridicules. La dernière fois que j'ai été à Pompidou j'ai suivi deux bonnes femmes parce que c'était juste énorme on aurait dit un sketch, elles s'arrêtaient devant des tâches d'encre et elles parlaient pendant 20 minutes en adoptant des postures d'intellectuelles, tout ça était tellement surjoué que finalement c'est la seule chose dont je me souvienne de ma visite (si on considère qu'elles faisaient de la performance artistique c'était la meilleure oeuvre du centre !)

Sinon pour le reste, que dire à part ''qu'est-ce qu'on va faire de nous'' :/ ?

Ton message me fait rire car c'est exactement ça. Tellement blasé de se sentir étranger que t'en viens à observer les gens comme des bêtes curieuses et à tout tourner au sarcasme.
Je sais pas comment font les gens pour se perdre pendant 20 minutes devant un tableau et trouver des arguments pour meubler le vide ambiant.
La dernière fois que je suis allé à Pompidou, t'avais l'animatrice toute sérieuse qui racontait le message d'un artiste qui a créé une oeuvre à partir d'excréments à un groupe de touristes pendant 15 minutes. J'hésitais entre m'endormir et le fou-rire, j'ai choisi la deuxième option.

J'sais pas non plus ce qu'on va faire de nous. J'ai envie de faire de belles choses mais j'ai un problème avec le monde du travail et le code social. Et les aides, ça ne va rien arranger, certainement pas cette envie de faire de "belles choses" et encore moins de me réconcilier avec le travail et les gens. Et puis toutes ces démarches administratives sont une vraie torture.


Oui voilà, l'art contemporain a fait que confirmer ce qui a toujours été : l'art est subjectif et à trop le prendre au sérieux on devient forcément ridicule ou dogmatique. Y a qu'à voir la suffisance insupportable des types des beaux arts (pas tous, évidemment), ils sont pas grand chose sans ce vernis d'arrogance. On peut généraliser ça à plein de choses, les puristes de tous horizons, les types qui te disent que la vraie musique c'est le classique (demande-leur ensuite de t'expliquer pourquoi et prépare-toi à rire), les types qui choisissent soigneusement leurs références littéraires de sorte qu'elles ne soient ni trop connues (et donc vulgaires!) ni trop marginales (pareil, demande à un type qui a lu Hegels de t'en parler, c'est un régal), bref tous les types qui se lovent confortablement dans une aura mystérieuse de savoir inaccessible qu'ils auraient acquis et que ''tu comprendras toi aussi un jour si tu t'en donnes la peine''
Puis si t'as pas l'âme hypocrite t'auras beau apprendre, apprendre, ça ne changera qu'une chose : la culpabilité se transformera en irrésistible envie de se moquer. L'humain est quand même super lourd quand il s'y met..

Ouais c'est ça, les aides ça fait survivre quoi perso je le vois juste comme le prolongement des aides financières de mes parents, on te file ça pour survivre en attendant que tu fasses quelque chose sauf que je ferai jamais rien du coup je culpabilise même de manger ce que je mange, c'est de la bouffe qu'on aurait pu filer à quelqu'un qui en a plus besoin que moi


Dernière édition par karkakoa le Ven 22 Jan 2016 - 22:56, édité 4 fois
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Message par karkakoa Ven 22 Jan 2016 - 22:23

Stauk a écrit:
Brouillon a écrit:
Sinon des belles choses à faire seul sans argent, j'en fais mais c'est fatiguant de tout garder pour soi et de voir les gens hermétiques à mon enthousiasme. Alors dur de se motiver.

Il est impossible qu'absolument tout le monde soit tout à fait hérmétique.

Si, c'est totalement possible. Hermétique c'est pas forcément une question de volonté, quand tu as une sensibilité suffisamment affinée et complexe pour qu'elle en devienne unique alors il n'y a rien d'étonnant à ne trouver personne chez qui ça produise le même écho, même s'ils y mettent du leur.
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Message par karkakoa Ven 22 Jan 2016 - 22:32

fleur de canard a écrit:
karkakoa a écrit:''Tu sais ce que tu aimes, tu sais ce que tu vaux'' lol justement, non, malheureusement... pas du tout, c'est même le centre de tous mes problèmes. J'ai pas de passion qui me ferait me dire ''bon allez, pour 6 mois tu bosses chez Subway mais au moins les 6 prochains mois tu pourras faire ça en toute liberté'', j'ai rien, je vais faire un job alimentaire exactement pour ce que c'est : me nourrir. Survivre. Ne pas mourir. Super..

J'étais comme toi à peu près au même âge. Je me disais que je n'avais pas de passion (et en fait si) et j'enviais les autres qui avaient leurs loisirs stables.
Ce que j'ai voulu t'exprimer en parlant de mes échecs en matière de travail (ce qui vaut également pour mes loisirs : essai de toute sorte de sport etc), c'est que tu apprends à te connaître en essayant. Tu apprends à connaître ce que tu aimes et ce que tu n'aimes pas. Et au début tu apprends surtout à connaître ce que tu n'aimes pas.
Exemple : j'ai testé le taï-chi. Ça avait l'air sympa, j'avais besoin d'apprendre à me maîtriser, me relaxer etc... Premier cours, (ce n'est peut-être pas pareil partout) on nous a demandé de faire des mouvements par 2! J'ai compris que j'avais horreur du contact. Pour moi le taïchi c'est un travail sur soi pas sur les autres... enfin bref.
Autre exemple : le boulot m'a fait comprendre que je ne peux pas travailler en équipe (je crois que je suis "Asperger", ça c'est un nouveau travail sur moi que j'entreprends depuis peu), ce qui fait que je me dirige vers le libéral.
Tout ça pour dire que chaque expérience t'apprend à te connaître plus en profondeur. La diversité des expériences est la clé.

Une piste : y a-t-il une chose qu'on t'aurait empêché de faire (études, passe-temps, attitude...) à un moment donné ? Je te demande ça car ma mère m'avait empêchée d'étudier la psycho après le bac, du coup j'ai pris un truc au pif et j'ai galéré ensuite... pendant des années, jusqu'à aujourd'hui où je me trouve plus en phase avec moi-même et où je  m'autorise à étudier ce que j'ai toujours voulu.

Sache que tous les jobs sont alimentaires, même astronaute ou président de la république. Ya juste le titre et les responsabilités qui claquent. Mais ça doit pas être marrant.
Je crois qu'il est temps de comprendre qu'on idéalise les personnes qui disent "moi j'aime mon travail". On n'aimerait pas être à leur place, on n'est pas eux. A chaque personnalité son idéal.

L'autonomie que je vise est alimentaire et énergétique (ou l'autarcie) , de façon à ce que je n'ai pas à travailler (ou pas trop) pour payer des factures inutiles, de la bouffe, des impôts et un loyer. A toi de voir si cela peut te plaire.
En tout cas moi c'est un projet qui me prend du temps, qui me fait réfléchir à comment aboutir à une autonomie énergétique (eau, électricité, chauffage), alimentaire (faire pousser mes fruits et légumes -> j'étudie la permaculture), je m'intéresse aux plantes médicinales...
Il y a 10 ans (à ton âge) jamais je n'aurais pensé à ça !! C'est clair que non ! Tu vois ya de l'espoir Wink


Ouais mais je crois que sur ce topic j'ai déjà fait la liste de tout ce que j'ai essayé, et franchement c'est effrayant la seule conclusion que j'en tire ce que j'aime bien rien, ou que peut-être je suis né trop tôt dans un monde pas assez stimulant.
Je veux dire, je me suis pas convaincu tout seul que je n'aime rien, en fait mes parents ont détecté le problème très tôt depuis que j'ai 6-7 ans et m'ont inscrit absolument partout, ensuite moi-même depuis aussi loin que je me souvienne j'ai toujours cherché une activité qui me plaise. Et résultat : rien, rien du tout, toutes les activités que j'ai pratiquées c'était une corvée d'y aller et un soulagement d'arrêter. J'en tire pas grand chose, la liste des choses qui me déplaisent s'étend à l'infini et les choses qui me plaisent peuvent être attribuées chacune aux doigts d'une main : me défoncer, manger, être insolent, voilà je saurais même pas continuer.

Et je ne me suis non plus empêché de rien, j'ai redoublé depuis une première S vers une première littéraire contre l'avis de mes parents, je me suis dirigé en sociologie contre l'avis de mes parents, à chaque fois ça a été très conflictuel mais j'en ai fait qu'à ma tête. Résultat : bof, ouais, ok c'était moins pire que si j'avais fait ce que mes parents m'avaient demandé de faire mais j'étais pas heureux ni stimulé pour autant.

Sinon oui l'autarcie pourquoi pas, encore une fois comme je disais à la page précédente j'y songe depuis très longtemps, mais justement en opérant le même relativisme qui pousse à ne pas idéaliser la vie des types aux professions exotiques, quand j'ai rendu ma vision de l'autarcie un peu moins bucolique et que j'ai envisagé ça autrement qu'en m'imaginant une journée-type, mais globalement et dans la longueur, j'ai trouvé ça en fait encore plus terrible que le salariat. Une charge de travail considérable, et puis surtout l'ennui... qu'est-ce que je pourrais bien y foutre sur mon petit bout de terre ? Attendre la mort ? Autant profiter du RSA, au moins j'ai pas besoin de me faire chier dans la boue en plein hiver. (je critique pas hein, y en a qui sont heureux avec juste une chèvre et un bon bouquin, moi dès que je suis calme je meurs)
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Préfèrer la mort au travail : une solution ? - Page 5 Empty Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?

Message par noémiie Ven 22 Jan 2016 - 22:37

Tu t'achètes un camping car, et tu vis du RSA...
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Message par karkakoa Ven 22 Jan 2016 - 22:41

noémiie a écrit:Tu t'achètes un camping car, et tu vis du RSA...

Ouais c'est un suicide lent quoi, je suis plutôt du genre à faire les choses franchement
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Préfèrer la mort au travail : une solution ? - Page 5 Empty Re: Préfèrer la mort au travail : une solution ?

Message par karkakoa Ven 22 Jan 2016 - 22:42

+ le jour où l'extrême droite passe et que les aides sautent t'es bien content dans ta caravane avec tes années d'inactivité injustifiables professionnellement lol
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Message par noémiie Ven 22 Jan 2016 - 22:46

Vivre, c'est un suicide lent. Si ton problème, c'est d'être mortel, sache que c'est le même pour tout le monde.
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