Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
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Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Chante-moi l'amour que tu me portes, ma grande.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ca me bercera. Il faut que je file. Je vous aime. Enfin, j'essaie.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Mon superbe nain, un jour sans toi est insipide. Je suis la a attendre ce je ne sais quoi.
Tu es mon soleil, ma lune, qui rythment mes jours...
Tu es mon soleil, ma lune, qui rythment mes jours...
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Qu'importe le nain, pourvu connaît livresque
Odime- Messages : 3355
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Localisation : Des airs
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Qu'importe la main, pourvu qu'on ait caresse
SoleilSombre- Messages : 3757
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Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
pqjlvb : parce que je le vaux bien !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
A l'instant, dans le train, un jeune :"c'est quoi le nom du Christ ?"...Il cherchait "Jesus".
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Personnellement je me sens flatté chaque fois que l'on se rapporte à ma jeunesse, quelle qu'en soit la raison. Et puis je ne me prive pas de vous rappeler votre âge, parfois de façon cruelle, j'en conviens.
Mais non SoSo, je ne te fuis pas, entre toi et moi c'est pour la vie
Que me vaut ce début de rumeur? Et puis entre nous, les petits riens, c'est super.
Pour Que Jeanne Lui Vide Bite, ça marche aussi.
Ouh, j'en ai entendu des conneries, en train! Pis j'en ai proférées aussi...
Mais non SoSo, je ne te fuis pas, entre toi et moi c'est pour la vie
Que me vaut ce début de rumeur? Et puis entre nous, les petits riens, c'est super.
Pour Que Jeanne Lui Vide Bite, ça marche aussi.
Ouh, j'en ai entendu des conneries, en train! Pis j'en ai proférées aussi...
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
T'es fou ! Entre nous : durée de 24 h renouvelable par tacite reconduction toutes les heures. Je ne suis même pas sûre que la fréquence soit suffisante.
Bonne nuit Gimli
Bonne nuit Ygor
(On dirait la femme d'un couple a trois )
Bonne nuit Gimli
Bonne nuit Ygor
(On dirait la femme d'un couple a trois )
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Charles Baudelaire, Le parfum
Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d’encens qui remplit une église,
Ou d’un sachet le musc invétéré ?
Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.
De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,
Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.
Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d’encens qui remplit une église,
Ou d’un sachet le musc invétéré ?
Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.
De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,
Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Une fois pour toutes
j'ai l'air bien affreusement préoccupé de démontrer que je ne pense pas et que je m'en rends compte, que j'ai le cerveau faible, mais je pense que tous les hommes ont le cerveau faible d'abord_et ensuite qu'il vaut mieux être faible, qu'il vaut mieux être dans un état d'abdication perpétuelle en face de son esprit. C'est un meilleur état pour l'homme, c'est un état plus normal, plus adapté à notre sinistre état d'hommes, à cette sinistre prétention des hommes de vouloir.
J'ai une imagination stupéfiée.
Antonin Artaud, L'ombilic des limbes.
j'ai l'air bien affreusement préoccupé de démontrer que je ne pense pas et que je m'en rends compte, que j'ai le cerveau faible, mais je pense que tous les hommes ont le cerveau faible d'abord_et ensuite qu'il vaut mieux être faible, qu'il vaut mieux être dans un état d'abdication perpétuelle en face de son esprit. C'est un meilleur état pour l'homme, c'est un état plus normal, plus adapté à notre sinistre état d'hommes, à cette sinistre prétention des hommes de vouloir.
J'ai une imagination stupéfiée.
Antonin Artaud, L'ombilic des limbes.
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Je dois avouer avoir de plus en plus de mal à lire ces textes qui font l'apologie de la noirceur...Cette réalité intime qui se vide sur le papier me fait penser à des excréments mal évacués. Cela ne veut pas dire que je n'apprécie pas la qualité littéraire mais mon être se braque contre cette noirceur, ce nihilisme et cette fascination exercée par la destruction. J'en comprends la douleur mais lire des pages et des pages de ce type de textes me donne la nausée. Et pourtant, j'étais une grande lectrice/admiratrice de ce type de textes quand j'étais plus jeune.
Antonin Artaud, L'ombilic des limbes
Dans la lumière de l'évidence et de la réalité du cerveau,
au point où le monde devient sonore et résistant en nous,
avec les yeux de qui sent en soi se refaire les choses, de qui s'attache et se fixe sur le commencement d'une nouvelle réalité.
Ces états où la réalité la plus simple, la plus ordinaire n'arrive pas jusqu'à moi, où l'insistante pression de la réalité coutumière ne perce pas jusqu'à moi, où je n'atteins même pas le niveau nécessaire de ma vie.
Antonin Artaud, L'ombilic des limbes
Dans la lumière de l'évidence et de la réalité du cerveau,
au point où le monde devient sonore et résistant en nous,
avec les yeux de qui sent en soi se refaire les choses, de qui s'attache et se fixe sur le commencement d'une nouvelle réalité.
Ces états où la réalité la plus simple, la plus ordinaire n'arrive pas jusqu'à moi, où l'insistante pression de la réalité coutumière ne perce pas jusqu'à moi, où je n'atteins même pas le niveau nécessaire de ma vie.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Avant j'avais du mal à en lire. Cà me dégoûtait. Maintenant je comprends mieux sa biographie. Littérature noire ou blanche, tout passe. Mais je te demande pardon, je ne voulais pas te rendre malade. Je n 'enverrai plus ce genre de choses, Soleil, si c'est désagréable c'est sans intérêt; Sorry!
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Les deux sujets qui m'ont faire sourire :
* Les choses les plus sacrées de l'enfance
* Quand a eu lieu le premier traumatisme
* Les choses les plus sacrées de l'enfance
* Quand a eu lieu le premier traumatisme
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Odime a écrit:Avant j'avais du mal à en lire. Cà me dégoûtait. Maintenant je comprends mieux sa biographie. Littérature noire ou blanche, tout passe. Mais je te demande pardon, je ne voulais pas te rendre malade. Je n 'enverrai plus ce genre de choses, Soleil, si c'est désagréable c'est sans intérêt; Sorry!
Tu peux en mettre...Je lis tout.
C'est une réflexion générale que je me faisais en lisant le nom d'Artaud. Ce n'est pas lié au texte que tu as mis
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Antonin Artaud
Révolte contre la poésie
Nous n’avons jamais écrit qu’avec la mise en incarnation de l’âme, mais elle était déjà faite, et pas par nous-mêmes, quand nous sommes entrés dans la poésie.
Le poète qui écrit s’adresse au Verbe et le Verbe a ses lois. Il est dans l’inconscient du poète de croire automatiquement à ces lois. Il se croit libre et il ne l’est pas.
Il y a quelque chose derrière sa tête, autour de ses oreilles de sa pensée. Quelque chose est en germe dans sa nuque, où il était déjà quand il a commencé. Il est le fils de ses oeuvres, peut-être, mais ses oeuvres ne sont pas de lui, car ce qui était de lui-même dans sa poésie, ce n’est pas lui qui l’y avait mis, mais cet inconscient producteur de la vie qui l’avait désigné pour être son poète et qu’il n’avait pas désigné lui. Et qui ne fut jamais bien disposé pour lui.
Je ne veux pas être le poète de mon poète, de ce moi qui a voulu me choisir poète, mais le poète créateur, en rébellion contre le moi et le soi. Et je me souviens de la rébellion antique contre les formes qui venaient sur moi.
C’est par révolte contre le moi et le soi que je me suis débarrassé de toutes les mauvaises incarnations du Verbe qui ne furent jamais pour l’homme qu’un compromis de lâcheté et d’illusion et je ne sais quelle fornication abjecte entre la lâcheté et l’illusion. Je ne veux pas d’un verbe venu de je ne sais quelle libido astrale et qui fut toute consciente aux formations de mon désir en moi.
Il y a dans les formes du Verbe humain je ne sais quelle opération de rapace, quelle autodévoration de rapace où le poète, se bornant à l’objet, se voit mangé par cet objet.
Un crime pèse sur le Verbe fait chair, mais le crime est de l’avoir admis. La libido est une pensée d’animaux et ce sont ces animaux qui, un jour, se sont mués en hommes.
Le verbe produit par les hommes est l’idée d’un inverti enfoui par les réflexes animaux des choses et qui, par le martyre du temps et des choses, a oublié qu’on l’avait inventé.
L’inverti est celui qui mange son soi et veut que son soi le nourrisse, cherche dans son soi sa mère et veut la posséder pour lui. Le crime primitif de l’inceste est l’ennemi de la poésie et tueur de son immaculée poésie.
Je ne veux pas manger mon poème, mais je veux donner mon coeur à mon poème et qu’est-ce que c’est que mon coeur et mon poème. Mon coeur est ce qui n’est pas moi. Donner son soi à son poème, c’est risquer aussi d’être violé par lui. Et si je suis Vierge pour mon poème, il doit rester vierge pour moi.
Je suis ce poète oublié, qui s’est vu tomber dans la matière un jour, et la matière ne me mangera pas, moi.
Je ne veux pas de ces réflexes vieillis, conséquence d’un antique inceste venu de l’ignorance animale de la loi Vierge de la vie. Le moi et le soi sont ces états catastrophiques de l’être où le vivant se laisse emprisonner par les formes qu’il perçoit en lui. Aimer son moi, c’est aimer un mort et la loi du Vierge est l’infini. Le producteur inconscient de nous-même est celui d’un antique copulateur qui s’est livré aux plus basses magies et qui a tiré une magie de l’infâme qu’il y a à se ramener soi-même sur soi-même sans fin jusqu’à faire sortir un verbe du cadavre. La libido est la définition de ce désir de cadavre et l’homme en chute est un criminel inverti.
Je suis ce primitif mécontent de l’horreur inexpiable des choses. Je ne veux pas me reproduire dans les choses, mais je veux que les choses se produisent par moi. Je ne veux pas d’une idée du moi dans mon poème et je ne veux pas m’y revoir, moi.
Mon coeur est cette Rose éternelle venue de la force magique de l’initiale Croix. Celui qui s’est mis en croix en Lui-Même et pour Lui-Même n’est jamais revenu sur lui-même. Jamais, car ce lui-même par lequel il s’est sacrifié Lui-Même, celui-là aussi il l’a donné à la Vie après avoir forcé en lui-même à devenir sa propre vie.
Je ne veux être que ce poète à jamais qui s’est sacrifié dans la Kabbale du soi à la conception immaculée des choses.
Révolte contre la poésie
Nous n’avons jamais écrit qu’avec la mise en incarnation de l’âme, mais elle était déjà faite, et pas par nous-mêmes, quand nous sommes entrés dans la poésie.
Le poète qui écrit s’adresse au Verbe et le Verbe a ses lois. Il est dans l’inconscient du poète de croire automatiquement à ces lois. Il se croit libre et il ne l’est pas.
Il y a quelque chose derrière sa tête, autour de ses oreilles de sa pensée. Quelque chose est en germe dans sa nuque, où il était déjà quand il a commencé. Il est le fils de ses oeuvres, peut-être, mais ses oeuvres ne sont pas de lui, car ce qui était de lui-même dans sa poésie, ce n’est pas lui qui l’y avait mis, mais cet inconscient producteur de la vie qui l’avait désigné pour être son poète et qu’il n’avait pas désigné lui. Et qui ne fut jamais bien disposé pour lui.
Je ne veux pas être le poète de mon poète, de ce moi qui a voulu me choisir poète, mais le poète créateur, en rébellion contre le moi et le soi. Et je me souviens de la rébellion antique contre les formes qui venaient sur moi.
C’est par révolte contre le moi et le soi que je me suis débarrassé de toutes les mauvaises incarnations du Verbe qui ne furent jamais pour l’homme qu’un compromis de lâcheté et d’illusion et je ne sais quelle fornication abjecte entre la lâcheté et l’illusion. Je ne veux pas d’un verbe venu de je ne sais quelle libido astrale et qui fut toute consciente aux formations de mon désir en moi.
Il y a dans les formes du Verbe humain je ne sais quelle opération de rapace, quelle autodévoration de rapace où le poète, se bornant à l’objet, se voit mangé par cet objet.
Un crime pèse sur le Verbe fait chair, mais le crime est de l’avoir admis. La libido est une pensée d’animaux et ce sont ces animaux qui, un jour, se sont mués en hommes.
Le verbe produit par les hommes est l’idée d’un inverti enfoui par les réflexes animaux des choses et qui, par le martyre du temps et des choses, a oublié qu’on l’avait inventé.
L’inverti est celui qui mange son soi et veut que son soi le nourrisse, cherche dans son soi sa mère et veut la posséder pour lui. Le crime primitif de l’inceste est l’ennemi de la poésie et tueur de son immaculée poésie.
Je ne veux pas manger mon poème, mais je veux donner mon coeur à mon poème et qu’est-ce que c’est que mon coeur et mon poème. Mon coeur est ce qui n’est pas moi. Donner son soi à son poème, c’est risquer aussi d’être violé par lui. Et si je suis Vierge pour mon poème, il doit rester vierge pour moi.
Je suis ce poète oublié, qui s’est vu tomber dans la matière un jour, et la matière ne me mangera pas, moi.
Je ne veux pas de ces réflexes vieillis, conséquence d’un antique inceste venu de l’ignorance animale de la loi Vierge de la vie. Le moi et le soi sont ces états catastrophiques de l’être où le vivant se laisse emprisonner par les formes qu’il perçoit en lui. Aimer son moi, c’est aimer un mort et la loi du Vierge est l’infini. Le producteur inconscient de nous-même est celui d’un antique copulateur qui s’est livré aux plus basses magies et qui a tiré une magie de l’infâme qu’il y a à se ramener soi-même sur soi-même sans fin jusqu’à faire sortir un verbe du cadavre. La libido est la définition de ce désir de cadavre et l’homme en chute est un criminel inverti.
Je suis ce primitif mécontent de l’horreur inexpiable des choses. Je ne veux pas me reproduire dans les choses, mais je veux que les choses se produisent par moi. Je ne veux pas d’une idée du moi dans mon poème et je ne veux pas m’y revoir, moi.
Mon coeur est cette Rose éternelle venue de la force magique de l’initiale Croix. Celui qui s’est mis en croix en Lui-Même et pour Lui-Même n’est jamais revenu sur lui-même. Jamais, car ce lui-même par lequel il s’est sacrifié Lui-Même, celui-là aussi il l’a donné à la Vie après avoir forcé en lui-même à devenir sa propre vie.
Je ne veux être que ce poète à jamais qui s’est sacrifié dans la Kabbale du soi à la conception immaculée des choses.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
- Spoiler:
- Je pars avec un a priori négatif, là, mais je note de relire ceci plus tard.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ce texte est soft mais tu y perçois la vision du monde d'Artaud.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Okize, je me le tiens pour dit!
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
C'est vendredi, la photo des filles....(Je ne dirai rien. Je me demande bien ce que ça fait d'être à la place du tigreau )
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Paul Verlaine, Paysages Belges
Briques et tuiles,
O les charmants
Petits asiles
Pour les amants !
Houblons et vignes,
Feuilles et fleurs,
Tentes insignes
Des francs buveurs !
Guinguettes claires,
Bières, clameurs,
Servantes chères
A tous fumeurs !
Gares prochaines,
Gais chemins grands…
Quelles aubaines,
Bons juifs-errants !
Briques et tuiles,
O les charmants
Petits asiles
Pour les amants !
Houblons et vignes,
Feuilles et fleurs,
Tentes insignes
Des francs buveurs !
Guinguettes claires,
Bières, clameurs,
Servantes chères
A tous fumeurs !
Gares prochaines,
Gais chemins grands…
Quelles aubaines,
Bons juifs-errants !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
SoleilSombre a écrit:C'est vendredi, la photo des filles....
Waouuu.... je le veux..... !!!!! viens par ici mon chou...
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Elle ne semble pas intéressée par le nain...
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Remarque, ce n'est pas avec ton verbe que tu vas l'attirer ce soir
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
soirée trois mots
pour le nain
pour le nain
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J'avais remarqué
Ce truc bizarre...
Ygor au courant ?
Ce truc bizarre...
Ygor au courant ?
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Bon, je n'ai pas prêté sermant d'écrire en 3 mots.
Ygor a fait une remarque en 3 mots. Quel hasard !
Ygor a fait une remarque en 3 mots. Quel hasard !
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
ygor voit vite
qui peut savoir ?
qui peut savoir ?
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ce n'est pas fatiguant ?
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Le Seigneur
N'as tu rien de plus à nous dire? Et n'y a t il selon toi rien de bon sur la terre?
Mephistopheles
Rien, Seigneur: tout y va parfaitement mal, comme toujours, les hommes me font pitié dans leurs jours de misère, au point que je me fais conscience de tourmenter cette pauvre espèce.
Le Seigneur
Connais tu Faust?
Mephistopheles
Le Docteur?
Le Seigneur
Mon serviteur.
Sans doute. Celui là vous sert de manière étrange. Chez ce fou rien de terrestre, pas même le boire et le manger. Toujours son esprit chevauche dans les espaces, et lui même se rend compte à moitié de sa folie. Il demande au ciel ses plus belles étoiles et à la terre ses joies les plus sublimes, mais rien de loin ni de près ne suffit à calmer la tempête de ses désirs.
Le Seigneur
Il me cherche ardemment dans l'obscurité, et je veux le conduire bientôt à la lumière. Dans l'arbuste qui verdit, le jardinier distingue déjà les fleurs et les fruits qui se développeront dans la saison suivante.
Mephisto
Voulez vous gager que celui là, vous le perdrez encore? Mais laissez moi le choix des moyens pour l'entraîner doucement dans mes voies.
Le Seigneur
Aussi longtemps qu'il vivra sur la terre, il t'es permis de l'induire en tentation. Tout homme qui marche peut s'égarer.
Mephisto
Je vous remercie. J'aime avoir affaire aux vivants. j'aime les joues pleines et fraîches. Je suis comme le chat, qui ne se soucie guère des souris mortes.
Le Seigneur
C'est bien, je te le permets. Ecarte cet esprit de sa source, et conduis le dans ton chemin, si tu peux; mais sois confondu, s'il te faut reconnaître qu'un homme de bien, dans la tendance confuse de sa raison, sait distinguer et suivre la voie étroite du Seigneur.
Mephisto
Il ne la suivra pas longtemps, et ma gageure n'a rien à craindre. Si je réussis, vous me permettrez bien d'en triompher à loisir. Je veux qu'il mange la poussière avec délices, comme le serpent mon cousin.
Le Seigneur
Tu pourras toujours te présenter ici librement. Je n'ai jamais haï tes pareils. Entre les esprits qui nient, l'esprit de ruse et de malice me déplaît le moins. L'activité de l'homme se relâche trop souvent; il est enclin à la paresse, et j'aime à lui voir un compagnon actif, inquiet, et qui même au besoin peut créer comme le diable. Mais vous, les vrais enfants du ciel, réjouissez vous dans la beauté vivante où vous nagez; que la puissance qui vit et opère éternellement vous retienne dans les douces barrières de l'amour, et sachez affermir dans vos pensées durables les tableaux vagues et changeants de la création. (Le ciel se ferme, les archanges se séparent.)
Mephistophélès
J'aime à visiter de temps en temps le vieux Seigneur, et je me garde de rompre avec lui. C'est fort bien, de la part d'un aussi grand personnage, de parler lui même au diable avec tant de bonhomie.
Goethe, Faust, trad. Gérard de Nerval. (Prologue dans le ciel)
N'as tu rien de plus à nous dire? Et n'y a t il selon toi rien de bon sur la terre?
Mephistopheles
Rien, Seigneur: tout y va parfaitement mal, comme toujours, les hommes me font pitié dans leurs jours de misère, au point que je me fais conscience de tourmenter cette pauvre espèce.
Le Seigneur
Connais tu Faust?
Mephistopheles
Le Docteur?
Le Seigneur
Mon serviteur.
Sans doute. Celui là vous sert de manière étrange. Chez ce fou rien de terrestre, pas même le boire et le manger. Toujours son esprit chevauche dans les espaces, et lui même se rend compte à moitié de sa folie. Il demande au ciel ses plus belles étoiles et à la terre ses joies les plus sublimes, mais rien de loin ni de près ne suffit à calmer la tempête de ses désirs.
Le Seigneur
Il me cherche ardemment dans l'obscurité, et je veux le conduire bientôt à la lumière. Dans l'arbuste qui verdit, le jardinier distingue déjà les fleurs et les fruits qui se développeront dans la saison suivante.
Mephisto
Voulez vous gager que celui là, vous le perdrez encore? Mais laissez moi le choix des moyens pour l'entraîner doucement dans mes voies.
Le Seigneur
Aussi longtemps qu'il vivra sur la terre, il t'es permis de l'induire en tentation. Tout homme qui marche peut s'égarer.
Mephisto
Je vous remercie. J'aime avoir affaire aux vivants. j'aime les joues pleines et fraîches. Je suis comme le chat, qui ne se soucie guère des souris mortes.
Le Seigneur
C'est bien, je te le permets. Ecarte cet esprit de sa source, et conduis le dans ton chemin, si tu peux; mais sois confondu, s'il te faut reconnaître qu'un homme de bien, dans la tendance confuse de sa raison, sait distinguer et suivre la voie étroite du Seigneur.
Mephisto
Il ne la suivra pas longtemps, et ma gageure n'a rien à craindre. Si je réussis, vous me permettrez bien d'en triompher à loisir. Je veux qu'il mange la poussière avec délices, comme le serpent mon cousin.
Le Seigneur
Tu pourras toujours te présenter ici librement. Je n'ai jamais haï tes pareils. Entre les esprits qui nient, l'esprit de ruse et de malice me déplaît le moins. L'activité de l'homme se relâche trop souvent; il est enclin à la paresse, et j'aime à lui voir un compagnon actif, inquiet, et qui même au besoin peut créer comme le diable. Mais vous, les vrais enfants du ciel, réjouissez vous dans la beauté vivante où vous nagez; que la puissance qui vit et opère éternellement vous retienne dans les douces barrières de l'amour, et sachez affermir dans vos pensées durables les tableaux vagues et changeants de la création. (Le ciel se ferme, les archanges se séparent.)
Mephistophélès
J'aime à visiter de temps en temps le vieux Seigneur, et je me garde de rompre avec lui. C'est fort bien, de la part d'un aussi grand personnage, de parler lui même au diable avec tant de bonhomie.
Goethe, Faust, trad. Gérard de Nerval. (Prologue dans le ciel)
Dernière édition par Odime le Ven 15 Mar 2013 - 21:04, édité 1 fois
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Merci Odime
Que sommes-nous ? Des poupées bourrées de désirs plus grands que leur vie ?
Que sommes-nous ? Des poupées bourrées de désirs plus grands que leur vie ?
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Odime, jure-moi que tu ne me réveilleras jamais en pleine nuit pour me demander si je t'aime.
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Gimli veut faire Verlaine
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Il ne faut jurer de rien, dixit Musset!
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J'ai bien envie d'assister à une scène de ménage.
Je m'installe confortablement..
Je m'installe confortablement..
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Tu aimes ce que tu veux !
Viens pas fourrer ton nez dans ce que j'aime ou je déteste.
Viens pas fourrer ton nez dans ce que j'aime ou je déteste.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Verlaine est un poireau, non, un poivrot, un pauvret.
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Y a plein de poivrots chez les écrivains ou poètes.
Noyer sa vie dans l'alcool pour vivre à travers l'écrit.
Verlaine, quelques poèmes me plaisent.
Gimli doit se douter du pourquoi du choix du poème que j'ai mis.
Noyer sa vie dans l'alcool pour vivre à travers l'écrit.
Verlaine, quelques poèmes me plaisent.
Gimli doit se douter du pourquoi du choix du poème que j'ai mis.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
J'ai bien essayé de boire, mais j'ai pas la santé pour. Tant pis.
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Ben, j'ai essayé de me saouler à l'eau. Et je n'ai jamais réussi à atteindre l'état nécessaire pour être poètesse.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
http://www.blogg.org/blog-21529-billet-160144.html
Invité- Invité
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Et pourtant, tu aimes Baudelaire. Ce n'est pas très flatteur....Ses écrits sont poétiques mais le bonhomme reste un bonhomme. Normal.
SoleilSombre- Messages : 3757
Date d'inscription : 19/12/2012
Re: Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?
Sur la photo, sa pochette ressemble à un coeur blanc.
Odime- Messages : 3355
Date d'inscription : 05/02/2013
Localisation : Des airs
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