Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
yes, mais je fais plutôt dans le haut négatif ....
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
c'est certain mais tu auras du sang bien uniforme .....
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
La petite fille devenue plus grande a pu développer ses facultés intellectuelles et ses qualités humaines qui grâce à celles-ci lui ont permis de coudoyer des personnes qui font maintenant partie intégrante de sa vie.
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
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NewHope- Messages : 1047
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°4
Les insectes
O ces admirables terrains vagues qui occupaient maintes banlieues de la région parisienne, dont la végétation s’égaillait en herbes sauvages, [...]
Les insectes
O ces admirables terrains vagues qui occupaient maintes banlieues de la région parisienne, dont la végétation s’égaillait en herbes sauvages, [...]
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
De l’enfance, le petit garçon n’a gardé que le regard espiègle et l’envie de découverte.
Depuis le temps qu’il marche seul dans un désert glacé, il n’a plus le cœur d’un enfant.
Chaque pas lui enlevant un peu plus de chaleur, d’humanité ; les autres il ne les supporte pas, ils sont encore plus vides que ces étendues glaciales dont il ne sortira jamais.
Les autres, il ne les craint plus ; il est loin le temps de la boule au ventre sur le chemin de l’école : « Vais-je me faire chahuter aujourd’hui ? Si l’on ne me voit pas, en restant dans un coin de la cour…» Non, il ne craint plus les autres, d’ailleurs, il ne craint rien ; le petit garçon est devenu sous son apparence de grand enfant, un monstre impitoyable que rien ne peut arrêter, qui pulvériserait quiconque se mettrait sur sa route, taillant dans le vif à grand coups de griffes, soufflant des paroles qui congèleraient le cœur des imprudents.
Non, il n’a pas de haine, pas de méchanceté ; il veut survivre, comme un tigre.
Non, il ne veut pas de mal aux autres, ni de bien, ils sont là, c’est tout, et dès lors qu’ils ne s’interposent pas…
Aider les autres ? Ceux qui n’auraient plus aucun espoir, à bout de force, ayant tout tenté, tout donné, ayant payé de leur personne, ceux-là, il leur tendrait peut-être la main ; les autres il les laisserait à leur sort, sans plaisir, sans un regard, sans un mot ; ils n’ont rien fait alors qu’ils en avaient l’opportunité, la chance ; tout le monde ne l’a pas eu, cette chance ; pas le petit garçon en tout cas, et pourtant, il est là, meurtri, mais là.
Il n’aura jamais d’amis vivants, car les amis sont incapables de trahir ; il n’y a qu’à l’instant de sa mort que l’on peut dire qu’un ami s’en va.
A mesure qu’il avance, son être se dissout dans le paysage, il devient ce désert glacé, le percevant dans toute son immensité, dans toute sa froideur ; les notions humaines n’ont plus de sens, il n’est bientôt plus qu’un fantôme d’humain, et ceux-ci finiront d’exister à ses yeux, lorsque lui, le petit garçon, ne sera plus que perception, glaciale, infinie. A cet instant le monde aura cessé de l’émerveiller.
Toutefois, il reste une étincelle dans cet être aspirant au néant ; il reste la création.
L’univers n’est-il pas né d’une étincelle ?
Depuis le temps qu’il marche seul dans un désert glacé, il n’a plus le cœur d’un enfant.
Chaque pas lui enlevant un peu plus de chaleur, d’humanité ; les autres il ne les supporte pas, ils sont encore plus vides que ces étendues glaciales dont il ne sortira jamais.
Les autres, il ne les craint plus ; il est loin le temps de la boule au ventre sur le chemin de l’école : « Vais-je me faire chahuter aujourd’hui ? Si l’on ne me voit pas, en restant dans un coin de la cour…» Non, il ne craint plus les autres, d’ailleurs, il ne craint rien ; le petit garçon est devenu sous son apparence de grand enfant, un monstre impitoyable que rien ne peut arrêter, qui pulvériserait quiconque se mettrait sur sa route, taillant dans le vif à grand coups de griffes, soufflant des paroles qui congèleraient le cœur des imprudents.
Non, il n’a pas de haine, pas de méchanceté ; il veut survivre, comme un tigre.
Non, il ne veut pas de mal aux autres, ni de bien, ils sont là, c’est tout, et dès lors qu’ils ne s’interposent pas…
Aider les autres ? Ceux qui n’auraient plus aucun espoir, à bout de force, ayant tout tenté, tout donné, ayant payé de leur personne, ceux-là, il leur tendrait peut-être la main ; les autres il les laisserait à leur sort, sans plaisir, sans un regard, sans un mot ; ils n’ont rien fait alors qu’ils en avaient l’opportunité, la chance ; tout le monde ne l’a pas eu, cette chance ; pas le petit garçon en tout cas, et pourtant, il est là, meurtri, mais là.
Il n’aura jamais d’amis vivants, car les amis sont incapables de trahir ; il n’y a qu’à l’instant de sa mort que l’on peut dire qu’un ami s’en va.
A mesure qu’il avance, son être se dissout dans le paysage, il devient ce désert glacé, le percevant dans toute son immensité, dans toute sa froideur ; les notions humaines n’ont plus de sens, il n’est bientôt plus qu’un fantôme d’humain, et ceux-ci finiront d’exister à ses yeux, lorsque lui, le petit garçon, ne sera plus que perception, glaciale, infinie. A cet instant le monde aura cessé de l’émerveiller.
Toutefois, il reste une étincelle dans cet être aspirant au néant ; il reste la création.
L’univers n’est-il pas né d’une étincelle ?
dreadglance- Messages : 101
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Localisation : La ville aux cent clochers
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
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Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Ou tout simplement la liberté d'être soi même.
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°5
La frontière
Elle vient d’ailleurs. Ses parents aussi. En remontant sur trois générations, ils ont changé de pays, de nationalité, de langue, de culture. L’exil est une tradition familiale.[...]
La frontière
Elle vient d’ailleurs. Ses parents aussi. En remontant sur trois générations, ils ont changé de pays, de nationalité, de langue, de culture. L’exil est une tradition familiale.[...]
Dernière édition par DesperateRobot le Lun 05 Aoû 2013, 14:29, édité 2 fois
NewHope- Messages : 1047
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Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Je vois que l’histoire du petit garçon n’est pas claire. Comment traduire une impression sans la dénaturer ? Par des images décrites par des mots ? Je suis mauvais écrivain et mauvais peintre
La question suivante :
« Ne serait-il pas plus doux de devenir élément d'une nature enchanteresse au lieu d'un désert de glace et de neige? », n’a aucun sens, au regard de l’idée contenue dans l’histoire ; certes, c’était très mal exprimé.
Dans le sens du texte, devenir élément, c’est déjà dénaturer l’idée ; il n’est pas question de devenir élément mais de se dissoudre dans un milieu, je ne sais pas, par exemple : une goutte d’eau dans l’océan ; la goutte est tellement diluée que l’on peut considérer qu’elle n’existe plus et fait en même temps partie du tout ; dans ces conditions, et pour reprendre le sens du texte, le bien, le mal, le beau, l’hideux…, tout cela n’a aucun sens, puisque le sujet sur lequel cela s’appliquait n’existe plus ; s’il faut préciser encore, l’humain.
Pour faire une fin rapide à l’histoire du petit garçon, disons que n’ayant besoin de personne, il va probablement continuer sa route, n’oublions pas qu’il n’a rien à perdre en tournant le dos à ce monde glacial, et que devant lui s’ouvre l’infinie richesse de la création (souvenez-vous, l’étincelle…), création gratuite, pour personne, juste pour la beauté intrinsèque du geste, parce que créer, c’est la vie.
Toute ressemblance avec des faits réels serait totalement fortuite.
Les insectes, fascinantes créatures, tellement nombreuses et diverses, étranges, venues des ages reculés de la vie terrestre, ayant côtoyé les dinosaures, ayant vu naître l’homme, et qui assisteront probablement à sa fin. Tellement utiles à l’humanité, à la planète.
Insectes, la putréfaction de vos corps devenant le sang qui donne vie à ma moto, ce sang qui en brûlant dans les entrailles métalliques de la machine, libère vos âmes par ses narines brûlantes ; après tant d’années d’emprisonnement dans les profondeurs du monde, enfin vos âmes regagnent les cieux.
Dans cette combustion, vous retrouvez la vie, le temps de deux tours de vilebrequin, vos voix s’expriment dans les grondements sourds et rageurs du moteur, comme si le sol tremblait sous les pas de votre multitude. Les pétarades à la fermeture des gaz claquent comme autant de mandibules que l’on voudrait priver de leur festin.
Grâce à vous, j’ai pu sillonner cet après-midi les routes fraîches et sinueuses de ma Normandie impressionniste. Tellement tortueuses que si je n’usais pas de vos restes avec parcimonie, c’est moi qui aurais répandu mon sang dans ce beau décor ; une flaque écarlate dans toute cette verdure à peine percée par les rayons du soleil…Joli tableau !
J’aime les insectes, oui, surtout les puces, particulièrement celles en silicium, quoique celles en diamant me plaisent aussi. Je collectionne les puces, je les répertorie, je les classe, les observe au microscope ; attention, je ne les maltraite pas et n’utilise que des puces mortes !
Celles qui vivent, je les dresse, je leur apprends des tours ; elles savent faire tellement de choses, les puces ! Elles sont merveilleuses.
La question suivante :
« Ne serait-il pas plus doux de devenir élément d'une nature enchanteresse au lieu d'un désert de glace et de neige? », n’a aucun sens, au regard de l’idée contenue dans l’histoire ; certes, c’était très mal exprimé.
Dans le sens du texte, devenir élément, c’est déjà dénaturer l’idée ; il n’est pas question de devenir élément mais de se dissoudre dans un milieu, je ne sais pas, par exemple : une goutte d’eau dans l’océan ; la goutte est tellement diluée que l’on peut considérer qu’elle n’existe plus et fait en même temps partie du tout ; dans ces conditions, et pour reprendre le sens du texte, le bien, le mal, le beau, l’hideux…, tout cela n’a aucun sens, puisque le sujet sur lequel cela s’appliquait n’existe plus ; s’il faut préciser encore, l’humain.
Pour faire une fin rapide à l’histoire du petit garçon, disons que n’ayant besoin de personne, il va probablement continuer sa route, n’oublions pas qu’il n’a rien à perdre en tournant le dos à ce monde glacial, et que devant lui s’ouvre l’infinie richesse de la création (souvenez-vous, l’étincelle…), création gratuite, pour personne, juste pour la beauté intrinsèque du geste, parce que créer, c’est la vie.
Toute ressemblance avec des faits réels serait totalement fortuite.
Les insectes, fascinantes créatures, tellement nombreuses et diverses, étranges, venues des ages reculés de la vie terrestre, ayant côtoyé les dinosaures, ayant vu naître l’homme, et qui assisteront probablement à sa fin. Tellement utiles à l’humanité, à la planète.
Insectes, la putréfaction de vos corps devenant le sang qui donne vie à ma moto, ce sang qui en brûlant dans les entrailles métalliques de la machine, libère vos âmes par ses narines brûlantes ; après tant d’années d’emprisonnement dans les profondeurs du monde, enfin vos âmes regagnent les cieux.
Dans cette combustion, vous retrouvez la vie, le temps de deux tours de vilebrequin, vos voix s’expriment dans les grondements sourds et rageurs du moteur, comme si le sol tremblait sous les pas de votre multitude. Les pétarades à la fermeture des gaz claquent comme autant de mandibules que l’on voudrait priver de leur festin.
Grâce à vous, j’ai pu sillonner cet après-midi les routes fraîches et sinueuses de ma Normandie impressionniste. Tellement tortueuses que si je n’usais pas de vos restes avec parcimonie, c’est moi qui aurais répandu mon sang dans ce beau décor ; une flaque écarlate dans toute cette verdure à peine percée par les rayons du soleil…Joli tableau !
J’aime les insectes, oui, surtout les puces, particulièrement celles en silicium, quoique celles en diamant me plaisent aussi. Je collectionne les puces, je les répertorie, je les classe, les observe au microscope ; attention, je ne les maltraite pas et n’utilise que des puces mortes !
Celles qui vivent, je les dresse, je leur apprends des tours ; elles savent faire tellement de choses, les puces ! Elles sont merveilleuses.
dreadglance- Messages : 101
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Il n'y a rien à comprendre ; votre sagacité n'est donc pas en échec. Je n’ai pas d’intentions, je me suis trouvé là, comme ça, et comme j’ai un esprit facétieux et taquin…
Puisque c’est si joliment tourné, et que c’est parfaitement juste, je cesse de polluer votre fil. Je vous prie d'accepter mes excuses, que je présente également à vos nombreux lecteurs.
Puisque c’est si joliment tourné, et que c’est parfaitement juste, je cesse de polluer votre fil. Je vous prie d'accepter mes excuses, que je présente également à vos nombreux lecteurs.
dreadglance- Messages : 101
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°6
Le café
Son grand-père avait connu la guerre. Pauvre soldat pris dans les tourbillons des événements comme d’autres qui ont vu leur village changer de nom et de nationalité plusieurs fois de suite, sans parvenir à comprendre s’ils étaient ou devenaient ukrainien, serbe, hongrois, tchèque, allemand ou russe.[...]
Le café
Son grand-père avait connu la guerre. Pauvre soldat pris dans les tourbillons des événements comme d’autres qui ont vu leur village changer de nom et de nationalité plusieurs fois de suite, sans parvenir à comprendre s’ils étaient ou devenaient ukrainien, serbe, hongrois, tchèque, allemand ou russe.[...]
Dernière édition par DesperateRobot le Lun 05 Aoû 2013, 14:29, édité 2 fois
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
ta nouvellette a fait resurgir de ma mémoire ce film :
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Je ne croirai jamais que mes interventions étaient très intéressantes ; je voulais juste vous taquiner ; lorsqu'il me semble que quelqu'un sort du lot, j'aime bien le taquiner, pour voir ; j'avoue que j'ai un humour pour le moins particulier, mais utile pour moi ; c'est comme envoyer des coups de sonar, selon l'écho qui revient, ou pas, J'arrive à définir une image plus précise de ma "cible".
Effectivement, ce n'est pas la porte que vous m'indiquez, mais de vastes horizons ; il est temps, vous avez raison, que je me remette en route vers cet infini prometteur ; j'ai fait une halte, ayant cru apperçevoir quelque chose ; qu'importe, le chemin est encore long, cela permet d'espérer.
Je ne vous dit pas adieu, "dieu" est un mot que j'exècre. Bonne continuation pour vos nouvelles.
Effectivement, ce n'est pas la porte que vous m'indiquez, mais de vastes horizons ; il est temps, vous avez raison, que je me remette en route vers cet infini prometteur ; j'ai fait une halte, ayant cru apperçevoir quelque chose ; qu'importe, le chemin est encore long, cela permet d'espérer.
Je ne vous dit pas adieu, "dieu" est un mot que j'exècre. Bonne continuation pour vos nouvelles.
dreadglance- Messages : 101
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°7
Les jouets
Dire qu’elle n’avait pas eu de jouet eût été mentir. Elle participait à une commande de Noël collective sous la pression de sa sœur aînée.[...]
Les jouets
Dire qu’elle n’avait pas eu de jouet eût été mentir. Elle participait à une commande de Noël collective sous la pression de sa sœur aînée.[...]
Dernière édition par DesperateRobot le Lun 05 Aoû 2013, 14:30, édité 2 fois
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°8
L’amoureux
Elle n’était pas du genre à réclamer un pansement à tout bout de champ en gémissant de douleur, même si elle souffrait parfois dans ses chutes, [...]
L’amoureux
Elle n’était pas du genre à réclamer un pansement à tout bout de champ en gémissant de douleur, même si elle souffrait parfois dans ses chutes, [...]
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°9
Melancholia
L’automne, saison de prédilection. La mélancolie, sentiment intrinsèque et prégnant de son existence. Les feuilles rouges se déployant en flaques de sang répandu dans un ciel de brume.[...]
Melancholia
L’automne, saison de prédilection. La mélancolie, sentiment intrinsèque et prégnant de son existence. Les feuilles rouges se déployant en flaques de sang répandu dans un ciel de brume.[...]
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
La Seine a rencontré Paris
Jacques PRÉVERT
Recueil : "Choses et autres"
Qui est la
Toujours là dans la ville
Et qui pourtant sans cesse arrive
Et qui pourtant sans cesse s’en va
C’est un fleuve
répond un enfant
un devineur de devinettes
Et puis l’œil brillant il ajoute
Et le fleuve s’appelle la Seine
Quand la ville s’appelle Paris
et la Seine c’est comme une personne
Des fois elle court elle va très vite
elle presse le pas quand tombe le soir
Des fois au printemps elle s’arrête
et vous regarde comme un miroir
et elle pleure si vous pleurez
ou sourit pour vous consoler
et toujours elle éclate de rire
quand arrive le soleil d’été
La Seine dit un chat
c’est une chatte
elle ronronne en me frôlant
Ou peut-être que c’est une souris
qui joue avec mois puis s’enfuit
La Seine c’est une belle fille de dans le temps
une jolie fille du French Cancan
dit un très vieil Old Man River
un gentleman de la misère
et dans l’écume du sillage
d’un lui aussi très vieux chaland
il retrouve les galantes images
du bon vieux temps tout froufroutant
La Seine
dit un manœuvre
un homme de peine de rêves de muscles et de sueur
La Seine c’est une usine
La Seine c’est le labeur
En amont en aval toujours la même manivelle
des fortunes de pinard de charbon et de blé
qui remontent et descendent le fleuve
en suivant le cours de la Bourse
des fortunes de bouteilles et de verre brisé
des trésors de ferraille rouillée
de vieux lits-cages abandonnés
ré-cu-pé-rés
La Seine
c’est une usine
même quand c’est la fraicheur
c’est toujours le labeur
c’est une chanson qui coule de source
Elle a la voix de la jeunesse
dit une amoureuse en souriant
une amoureuse du Vert-Galant
Une amoureuse de l’ile des cygnes
se dit la même chose en rêvant
La Seine
je la connais comme si je l’avais faite
dit un pilote de remorqueur au bleu de chauffe
tout bariolé
tout bariolé de mazout et de soleil et de fumée
Un jour elle est folle de son corps
elle appelle ca le mascaret
le lendemain elle roupille comme un loir
et c’est tout comme un parquet bien briqué
Scabreuse dangereuse tumultueuse et rêveuse
par-dessus le marché
Voilà comment qu’elle est
Malice caresse romance tendresse caprice
vacherie paresse
Si ca vous intéresse c’est son vrai pedigree
La Seine
c’est un fleuve comme un autre
dit d’une voix désabusée un monsieur correct et
blasé
l’un des tout premiers passagers du grand tout
dernier bateau-mouche touristique et pasteurisé
un fleuve avec des ponts des docks des quais
un fleuve avec des remous des égouts et de temps à
autre un noyé
quand ce n’est pas un chien crevé
avec des pécheurs à la ligne
et qui n’attrapent rien jamais
un fleuve comme un autre et je suis le premier à le
déplorer
Et la Seine qui l’entend sourit
et puis s’éloigne en chantonnant
Un fleuve comme un autre comme un autre comme
un autre
un cours d’eau comme un autre cours d’eau
d’eau des glaciers et des torrents
et des lacs souterrains et des neiges fondues
des nuages disparus
Un fleuve comme un autre
comme la Durance ou le Guadalquivir
ou l’Amazone ou la Moselle
le Rhin la Tamise ou le Nil
Un fleuve comme le fleuve Amour
comme le fleuve Amour
chante la Seine épanouie
et la nuit la Voix lactée l’accompagne de sa tendre
rumeur dorée
et aussi la voix ferrée de son doux fracas coutumier
Comme le fleuve Amour
vous l’entendez la belle
vous l’entendez roucouler
dit un grand seigneur des berges
un estivant du quai de la Râpée
le fleuve Amour tu parles si je m’en balance
c’est pas un fleuve la Seine
c’est l’amour en personne
c’est ma petite rivière à moi
mon petit point du jour
mon petit tour du monde
les vacances de ma vie
Et le Louvre avec les Tuileries la Tour Eiffel la Tour
Pointue et Notre-Dame de l’Obélisque
la gare de Lyon ou d’Austerlitz
c’est mes châteaux de la Loire
la Seine
c’est ma Riviera
et moi je suis son vrai touriste
Et quand elle coule froide et nue en hurlante plainte
contre inconnu
faudrait que j’aie mauvaise mémoire
pour l’appeler détresse misère ou désespoir
Faut tout de même pas confondre les contes de fées et
les cauchemars
Aussi
quand dessous le Pont-Neuf le vent du dernier jour
soufflera ma bougie
quand je me retirerai des affaires de la vie
quand je serai définitivement à mon aise
au grand palace des allongés
à Bagneux au Père-Lachaise
je sourirai et me dirai
Il était une fois la Seine
il était une fois
il était une fois l’amour
il était une fois le malheur
et une autre fois l’oubli
Il était une fois la Seine
il était une fois la vie
Jacques PRÉVERT
Recueil : "Choses et autres"
Qui est la
Toujours là dans la ville
Et qui pourtant sans cesse arrive
Et qui pourtant sans cesse s’en va
C’est un fleuve
répond un enfant
un devineur de devinettes
Et puis l’œil brillant il ajoute
Et le fleuve s’appelle la Seine
Quand la ville s’appelle Paris
et la Seine c’est comme une personne
Des fois elle court elle va très vite
elle presse le pas quand tombe le soir
Des fois au printemps elle s’arrête
et vous regarde comme un miroir
et elle pleure si vous pleurez
ou sourit pour vous consoler
et toujours elle éclate de rire
quand arrive le soleil d’été
La Seine dit un chat
c’est une chatte
elle ronronne en me frôlant
Ou peut-être que c’est une souris
qui joue avec mois puis s’enfuit
La Seine c’est une belle fille de dans le temps
une jolie fille du French Cancan
dit un très vieil Old Man River
un gentleman de la misère
et dans l’écume du sillage
d’un lui aussi très vieux chaland
il retrouve les galantes images
du bon vieux temps tout froufroutant
La Seine
dit un manœuvre
un homme de peine de rêves de muscles et de sueur
La Seine c’est une usine
La Seine c’est le labeur
En amont en aval toujours la même manivelle
des fortunes de pinard de charbon et de blé
qui remontent et descendent le fleuve
en suivant le cours de la Bourse
des fortunes de bouteilles et de verre brisé
des trésors de ferraille rouillée
de vieux lits-cages abandonnés
ré-cu-pé-rés
La Seine
c’est une usine
même quand c’est la fraicheur
c’est toujours le labeur
c’est une chanson qui coule de source
Elle a la voix de la jeunesse
dit une amoureuse en souriant
une amoureuse du Vert-Galant
Une amoureuse de l’ile des cygnes
se dit la même chose en rêvant
La Seine
je la connais comme si je l’avais faite
dit un pilote de remorqueur au bleu de chauffe
tout bariolé
tout bariolé de mazout et de soleil et de fumée
Un jour elle est folle de son corps
elle appelle ca le mascaret
le lendemain elle roupille comme un loir
et c’est tout comme un parquet bien briqué
Scabreuse dangereuse tumultueuse et rêveuse
par-dessus le marché
Voilà comment qu’elle est
Malice caresse romance tendresse caprice
vacherie paresse
Si ca vous intéresse c’est son vrai pedigree
La Seine
c’est un fleuve comme un autre
dit d’une voix désabusée un monsieur correct et
blasé
l’un des tout premiers passagers du grand tout
dernier bateau-mouche touristique et pasteurisé
un fleuve avec des ponts des docks des quais
un fleuve avec des remous des égouts et de temps à
autre un noyé
quand ce n’est pas un chien crevé
avec des pécheurs à la ligne
et qui n’attrapent rien jamais
un fleuve comme un autre et je suis le premier à le
déplorer
Et la Seine qui l’entend sourit
et puis s’éloigne en chantonnant
Un fleuve comme un autre comme un autre comme
un autre
un cours d’eau comme un autre cours d’eau
d’eau des glaciers et des torrents
et des lacs souterrains et des neiges fondues
des nuages disparus
Un fleuve comme un autre
comme la Durance ou le Guadalquivir
ou l’Amazone ou la Moselle
le Rhin la Tamise ou le Nil
Un fleuve comme le fleuve Amour
comme le fleuve Amour
chante la Seine épanouie
et la nuit la Voix lactée l’accompagne de sa tendre
rumeur dorée
et aussi la voix ferrée de son doux fracas coutumier
Comme le fleuve Amour
vous l’entendez la belle
vous l’entendez roucouler
dit un grand seigneur des berges
un estivant du quai de la Râpée
le fleuve Amour tu parles si je m’en balance
c’est pas un fleuve la Seine
c’est l’amour en personne
c’est ma petite rivière à moi
mon petit point du jour
mon petit tour du monde
les vacances de ma vie
Et le Louvre avec les Tuileries la Tour Eiffel la Tour
Pointue et Notre-Dame de l’Obélisque
la gare de Lyon ou d’Austerlitz
c’est mes châteaux de la Loire
la Seine
c’est ma Riviera
et moi je suis son vrai touriste
Et quand elle coule froide et nue en hurlante plainte
contre inconnu
faudrait que j’aie mauvaise mémoire
pour l’appeler détresse misère ou désespoir
Faut tout de même pas confondre les contes de fées et
les cauchemars
Aussi
quand dessous le Pont-Neuf le vent du dernier jour
soufflera ma bougie
quand je me retirerai des affaires de la vie
quand je serai définitivement à mon aise
au grand palace des allongés
à Bagneux au Père-Lachaise
je sourirai et me dirai
Il était une fois la Seine
il était une fois
il était une fois l’amour
il était une fois le malheur
et une autre fois l’oubli
Il était une fois la Seine
il était une fois la vie
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
c'est le désert ici, j'erre à la recherche d'une nouvellette ...
journée de RTT ?
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Desperate si tu reçois ce message, réagis.
J'ai des tremblements, des sueurs, ma langue devient pâteuse, JE SUIS EN MANQUE.
VITE une nouvellette, sinon je vais finir au prozac.
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Chère Majorette
Creuser en soi n'est pas une sinécure. Si je ne puis écrire davantage, c'est que je ne pourrai partir plus avant et que la douleur sera trop insupportable. Merci encore. Desperate.
Creuser en soi n'est pas une sinécure. Si je ne puis écrire davantage, c'est que je ne pourrai partir plus avant et que la douleur sera trop insupportable. Merci encore. Desperate.
Dernière édition par DesperateRobot le Ven 19 Juil 2013, 13:54, édité 1 fois
NewHope- Messages : 1047
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Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°10
Sous la table
Son existence se résumait à se cacher. Entre le canapé et le mur. Entre deux fauteuils. Sous la table. Apprendre le camouflage pour ne pas laisser paraître l’affliction qui la ronge, l’anxiété qui la mine, les désespoirs qui trouent son âme en multiples coups d’aiguille. [...]
Sous la table
Son existence se résumait à se cacher. Entre le canapé et le mur. Entre deux fauteuils. Sous la table. Apprendre le camouflage pour ne pas laisser paraître l’affliction qui la ronge, l’anxiété qui la mine, les désespoirs qui trouent son âme en multiples coups d’aiguille. [...]
Dernière édition par DesperateRobot le Lun 05 Aoû 2013, 14:30, édité 1 fois
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°11
L’amie
Dans l’étrange cheminement où gravitent les événements de l’existence, dans cet amas souvent informe, illogique, injuste des destins, la fillette a reçu la visite de l’imprévu,[...]
L’amie
Dans l’étrange cheminement où gravitent les événements de l’existence, dans cet amas souvent informe, illogique, injuste des destins, la fillette a reçu la visite de l’imprévu,[...]
Dernière édition par DesperateRobot le Lun 05 Aoû 2013, 14:31, édité 2 fois
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°12
La faim
Manger des craies, des cailloux, des petites pierres, des coquilles d’œuf, des crayons en bois, des tubes de dentifrice, des feuilles et des feuilles de papier, du carton, [...]
La faim
Manger des craies, des cailloux, des petites pierres, des coquilles d’œuf, des crayons en bois, des tubes de dentifrice, des feuilles et des feuilles de papier, du carton, [...]
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Esquisse n°13
La grand-mère
Il faisait grand soleil. Devenue grande, celle qui avait été cette fillette mélancolique allait dans une de ces rues grouillantes et populaires qui caractérisent le quartier de la Bastille, à Paris [...]
La grand-mère
Il faisait grand soleil. Devenue grande, celle qui avait été cette fillette mélancolique allait dans une de ces rues grouillantes et populaires qui caractérisent le quartier de la Bastille, à Paris [...]
Dernière édition par DesperateRobot le Lun 05 Aoû 2013, 14:31, édité 2 fois
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
19.07.2013 13:22:24
Je pense que j'ai dit ce que j'avais envie de dire sur ZC. Il est temps de saluer la compagnie et de sortir de scène.
Merci à tous.
Je pense que j'ai dit ce que j'avais envie de dire sur ZC. Il est temps de saluer la compagnie et de sortir de scène.
Merci à tous.
NewHope- Messages : 1047
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Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
.
Dernière édition par majorette le Dim 21 Juil 2013, 09:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Bonjour DesperateRobot,
Alors c'est ainsi que tu comptes tirer ta révérence.
Ne dit-on pas qu'un auteur appartient à ses lecteurs ?
Faut-il une pétition ?
Faut-il se jeter à tes pieds pour espérer de temps en temps un signe, deux lignes rapidement laissées à notre médiocrité ?
Soit, s'il en est ainsi.
Mais vous !! lecteur invisibles et silencieux REAGISSEZ!
Dites lui que vous avez et apprécié ses esquisses, nouvellettes, et autre jus de cerveau centrifugé.
Je ne veux pas croire qu'avec 9779 lectures nous ne soyons qu'une petite dizaine à apprécier.
DesperateRobot : c'est un peu d'humour pour te dire que cela va me manquer. Zèbresquement.
Alors c'est ainsi que tu comptes tirer ta révérence.
Ne dit-on pas qu'un auteur appartient à ses lecteurs ?
Faut-il une pétition ?
Faut-il se jeter à tes pieds pour espérer de temps en temps un signe, deux lignes rapidement laissées à notre médiocrité ?
Soit, s'il en est ainsi.
Mais vous !! lecteur invisibles et silencieux REAGISSEZ!
Dites lui que vous avez et apprécié ses esquisses, nouvellettes, et autre jus de cerveau centrifugé.
Je ne veux pas croire qu'avec 9779 lectures nous ne soyons qu'une petite dizaine à apprécier.
DesperateRobot : c'est un peu d'humour pour te dire que cela va me manquer. Zèbresquement.
Phierd'ars- Messages : 306
Date d'inscription : 09/04/2013
Age : 54
Localisation : banlieue Lyon
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Malheureusement j'étais très occupé ces dernières semaines et je n'ai pas eu l'occasion de poursuivre la lecture des nouvelettes.
D'ici peu j'aurai du temps, vraiment du temps et j'espère que vous laisserez vos textes jusque là.
Cela me fait de la peine que vous partiez.
D'ici peu j'aurai du temps, vraiment du temps et j'espère que vous laisserez vos textes jusque là.
Cela me fait de la peine que vous partiez.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Silence...
Dernière édition par DesperateRobot le Lun 05 Aoû 2013, 14:32, édité 1 fois
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
I
Une de ces histoires anciennes qui n’ont ni queue, ni tête ou plutôt si…
Au tout début était le verbe…
L’avantage d’un auteur qui écrit sur le tard, c’est qu’on peut s’attendre à tout moment que sa plume s’ébarbe, que ses ailes se replient, que sa lyre s’éteigne et que son vol à vocation de grand navigateur océanique à l’image de quelque téméraire albatros finisse en chute d’Icare entre l’écume la plus poétique et un sac de plastique flottant entre deux eaux.
[....]
Une de ces histoires anciennes qui n’ont ni queue, ni tête ou plutôt si…
Au tout début était le verbe…
L’avantage d’un auteur qui écrit sur le tard, c’est qu’on peut s’attendre à tout moment que sa plume s’ébarbe, que ses ailes se replient, que sa lyre s’éteigne et que son vol à vocation de grand navigateur océanique à l’image de quelque téméraire albatros finisse en chute d’Icare entre l’écume la plus poétique et un sac de plastique flottant entre deux eaux.
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Dernière édition par DesperateRobot le Mar 29 Oct 2013, 09:48, édité 1 fois
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
« La victoire n’est rien, mon garçon, la victoire ne laisse pas de trace, c’est un assouvissement passager. La vie, c’est la défaite. »
Cees Nooteboom, Le Chant de l’Etre et du Paraître.
« Le souvenir est comme ce chien qui se couche où il lui plaît. » Ceese Nooteboom, Rituels
II
Comme deux lumières prises sur le papier miroitant d’un cliché, nos deux héros semblent se sourire. Appartiennent-ils à ce roman, à cette collection d’a priori, qui sont l’expédient des auteurs romantiques lesquels useraient jusqu’à la corde la tragédie de deux amants séparés à jamais ?
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Cees Nooteboom, Le Chant de l’Etre et du Paraître.
« Le souvenir est comme ce chien qui se couche où il lui plaît. » Ceese Nooteboom, Rituels
II
Comme deux lumières prises sur le papier miroitant d’un cliché, nos deux héros semblent se sourire. Appartiennent-ils à ce roman, à cette collection d’a priori, qui sont l’expédient des auteurs romantiques lesquels useraient jusqu’à la corde la tragédie de deux amants séparés à jamais ?
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Dernière édition par DesperateRobot le Mar 29 Oct 2013, 09:53, édité 1 fois
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
III Franz 1947
Tous les Hongrois sont des menteurs, disait un Hongrois.
Ce récit est une histoire vraie. Aucune coïncidence avec la réalité n’est le fruit de mon imagination. Je l’ai péniblement retranscrite du bout de mes griffes et de ma truffe, utilisant une volonté que d’aucuns qualifieraient de surhumaine. Ne soyez point étonnés puisque je suis un chien et nous, les chiens, - n’en déplaise aux chats toujours prêts à se croire supérieurs parce qu’ils n’obéissent à personne- nous les chiens, sommes le réel exemple de la sainteté.[....]
Tous les Hongrois sont des menteurs, disait un Hongrois.
Ce récit est une histoire vraie. Aucune coïncidence avec la réalité n’est le fruit de mon imagination. Je l’ai péniblement retranscrite du bout de mes griffes et de ma truffe, utilisant une volonté que d’aucuns qualifieraient de surhumaine. Ne soyez point étonnés puisque je suis un chien et nous, les chiens, - n’en déplaise aux chats toujours prêts à se croire supérieurs parce qu’ils n’obéissent à personne- nous les chiens, sommes le réel exemple de la sainteté.[....]
Dernière édition par DesperateRobot le Mar 29 Oct 2013, 09:53, édité 2 fois
NewHope- Messages : 1047
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Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
IV Elisabeth Janvier 1945
Lors de l’écroulement de son immeuble, après le bombardement de janvier 1945, ma maîtresse est restée coincée sous les décombres. Malgré ma répugnance à aboyer, qui ne fait pas partie de mon vocabulaire habituel, j’ai enfreint mes règles de déontologie existentielle. J’ai donc éclairci ma voix et ai aboyé en la mineur, puis ai hurlé à la mort, ce qui a attiré l’attention d’un collègue canin dont l’espèce est à la fois indéterminée et efficacement intelligente.
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Lors de l’écroulement de son immeuble, après le bombardement de janvier 1945, ma maîtresse est restée coincée sous les décombres. Malgré ma répugnance à aboyer, qui ne fait pas partie de mon vocabulaire habituel, j’ai enfreint mes règles de déontologie existentielle. J’ai donc éclairci ma voix et ai aboyé en la mineur, puis ai hurlé à la mort, ce qui a attiré l’attention d’un collègue canin dont l’espèce est à la fois indéterminée et efficacement intelligente.
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Dernière édition par DesperateRobot le Mar 29 Oct 2013, 09:54, édité 1 fois
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Ces chroniques ne pourront suivre le rythme quotidien. Sinon celui de mon inspiration.
Le pire à attendre, sera un délai d'une semaine. [....]
Le pire à attendre, sera un délai d'une semaine. [....]
Dernière édition par DesperateRobot le Mar 29 Oct 2013, 09:54, édité 1 fois
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Merci.
C'est comme un précis de pureté...
C'est comme un précis de pureté...
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Très belle définition, avec toute ma gratitude car heureuse d'être parvenue à faire passer ce message.
En effet, je me range du côté d'un prince Michkine et de son message de pureté, non pas la pureté à l'opposé de la souillure, la pureté au sens d'un champ vidé de toute mauvaise intention et sans doute candide et vulnérable.
En effet, je me range du côté d'un prince Michkine et de son message de pureté, non pas la pureté à l'opposé de la souillure, la pureté au sens d'un champ vidé de toute mauvaise intention et sans doute candide et vulnérable.
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
Ah l'idiot de Dostoïevski, à lire absolument
mais qu'est-ce la pureté dans ce "monde étrange et pénétrant" comme l'écrit Verlaine
oui pureté comme le cristal
comme l'enfant qui vient de naître
comme Candide de Voltaire
mais l' Amour est-il pureté ?
mais qu'est-ce la pureté dans ce "monde étrange et pénétrant" comme l'écrit Verlaine
oui pureté comme le cristal
comme l'enfant qui vient de naître
comme Candide de Voltaire
mais l' Amour est-il pureté ?
Invité- Invité
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
majorette a écrit:
mais l' Amour est-il pureté ?
Je l'espère!
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
V Le narrateur
Franz W. avait coupé dans ce jour de janvier 45 une belle tranche de son temps et son cœur avec. Il ne s’en était pas remis. Passe pour le temps qui repousse comme de la mauvaise herbe sur un toit abandonné.[....]
Franz W. avait coupé dans ce jour de janvier 45 une belle tranche de son temps et son cœur avec. Il ne s’en était pas remis. Passe pour le temps qui repousse comme de la mauvaise herbe sur un toit abandonné.[....]
Dernière édition par DesperateRobot le Mar 29 Oct 2013, 09:55, édité 1 fois
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
Re: Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique
VI 1948 (suite) Le nom du fiancé de Shéhérazade
J’ai adopté Franz W. pour le meilleur et pour le pire alors que j’étais juste un chiot orphelin de père et de mère, tandis qu’il n’était pas en meilleure position que la mienne, sinon qu’il était plus âgé et encore moins débrouillard que moi.
[....]
J’ai adopté Franz W. pour le meilleur et pour le pire alors que j’étais juste un chiot orphelin de père et de mère, tandis qu’il n’était pas en meilleure position que la mienne, sinon qu’il était plus âgé et encore moins débrouillard que moi.
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Dernière édition par DesperateRobot le Mar 29 Oct 2013, 09:55, édité 1 fois
NewHope- Messages : 1047
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : La tour des félés pique les nuages devant ma fenêtre, le ciel nocturne emplit ma tête.
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