Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique

Merci beaucoup à Majorette pour ce matériel d'urgence estivale!

Merci mille fois à Krapopithèque de meubler les silences, pour une heure à chaque fois.

"Pour qui sonne le glas?"

Si ce n'était un bol tibétain - vu le contexte de la politique internationale où il vaut mieux ne pas mettre les pieds - j'aurais osé dire:
Eh Ming? Ouais!

Bin dites donque, y'en a du dégât ...
Mais z'alors ça ne fonctionne plus du tout, la boite à pensées ?

En effet, chère Majorette, je cherche des pansements pour pensées.
Je n'en ai pas trouvé en vente sur ZC.

Donc je passe commande sur un fil encore indéterminé:

- Deux boîtes de pansements imperméables aux convenances et hyper-résistants au stress, pour tous types de pensées, des petites pensées quotidiennes (petit format) aux pensées grandioses (format maxi).

Commande à renouveler toutes les semaines.

Le paiement par Carte bleue est-il accepté?

Sinon, une opération définitive -ablation du cerveau- est-elle remboursée par la sécurité sociale?

Je peux proposer pour les pensées nocturnes, des pansements réfléchissants

http://www.manteaudetoiles.net/

pan C:

   

Encore un peu de nuit, sur le carrelage.
A l’abri d’un balai,
des cloportes.


(En japonais le premier vers doit faire plus court)

Merci Krapopithèque pour ce rebondissement.

majorette a écrit:Je peux proposer pour les pensées nocturnes, des pansements réfléchissants

Très drôle!!!!
Il me reste encore deux neurones en fonctionnement. Heureusement.

Et contre les ratiocinations, tu proposes de la mort aux rats?

non de l'amour hourra !

J'attends l'automne:
Ah, contempler enfin
Les fleurs du printemps!

***

Tremblant crépuscule.
Pleut-il dehors ?
Ou dans mes yeux?


***

Ce sillage dans le ciel !
Un soupir
Il a disparu.

Ombre et silence.
Solitude et pleurs.
Un saule.

Merci Majorette, je pensais que tu allais poster celle-là, tirée du film de René Clair, Porte des Lilas (que j'ai découvert cette année, mieux vaut tarte que jamais  )

Merci beaucoup Majorette!

De fil en aiguille, tu me fais penser à "l'attente des singes" de l'écrivain russe Andrei Bitov, grand ivrogne voyageur.

Au bout d'une branche
Se balance, nonchalante,
La fin d'une histoire.

***

Noir jardin, la nuit.
Au ciel, remplaçant la lune,
Une tranche de mon cœur

Cette nuit d'été
Sans lune encore levée
Au chants batraciens

une feuille tombante
sur l'herbe encore rosée
rêve brisé

Bonjour Krapopithèque et Majorette

Merci beaucoup pour vos poèmes.

Je vais m'efforcer de suivre la règle classique des haïkus
5 - 7 - 5

Mais chacun est libre d'écrire comme il le désire, bien entendu!

Magnifique tourterelle!
Merci beaucoup Majorette!

laisse hâlé ...

bon petite moyenne, moyenne grande, grande moyenne ou petite grande ?

ou ça

Hélas le départ, chère Majorette

Combien de gratitude à faire passer. Je prendrai le temps qu'il faudra. Bises....

Impression n°1

La mer, la mer toujours recommencée.

Cet amas d'eau qui s'écrase à chaque vague. Les voix ne portent pas. Elles restent entre elles. Dans la minuscule périphérie du cercle autour de l'auteur de son, domaine d"fini par le vent qui crachote aux oreilles et qui rampe.[....]

Impression n°2

Première décompression. Les freins hydrauliques chuintent. Le camion mis brutalement à l'arrêt.
Les ressorts des suspensions encore imprimés d'un mouvement d'avant en arrière comme celui qui pointerait ses orteils vers une eau fraîche de ruisseau, les retireraient, les recouvrirait encore d'un peu plus d'eau, les repousserait dans l'hésitation absolue.
[....]

De ça ...




On peut arriver après analyses, démontages, reconstructions, réparations...et bon coup de peinture...etc... à ça !!



Il suffit d'un bon mécano...et de se retrousser les manches...mais rien est désespéré, car l"espoir fait vivre...

Chère Lemniscate, tu me donneras le mode d'emploi détaillé, il y a encore deux ou trois détails qui m'échappent.
Beaucoup d'huile de coude tout de même!

Je me montrerai quelque peu dégoûtée, style renard et les raisins.
Combien de livres l'un ou l'autre ont-ils la capacité de transporter? Hein? Ce n'est pas une question de vitesse! Ce paramètre est des plus importants.

Ah Majorette, tu as trouvé une affiche magnifique: la Côte d'Azur à portée de la main.
Ou d'un coup d'aile. J'en ai déjà la nostalgie. Et tu en as toute ma reconnaissance!

Impression n°3

Si un fil dépasse, coupe-le.
Si le tissu te gratte, endure-le.[....]

DesperateRobot a écrit:.../...
Si le fil dépasse, tire dessus.
Défaits maille par maille les rangées des fils de trame qu'il a entrelacés.
De tes doigts, agrandis sans vergogne l'ouverture du tissu.
Laisse la lumière boire l'espace par cet orifice échancré.
Permets au temps inspirateur que ce tissu s'évanouisse en destinée d'étoile, en explosion filandreuse et dénouement  de nœuds.

Sourire et gamberge arborescente du matin à la lecture de ce paragraphe.
Bonnes journées

Gamberge arborescente?

Effectivement plusieurs interprétations possibles de la sensualité la plus évidente -et là encore sur plusieurs niveaux - au combat d'un Spartacus, en passant par les statues d'esclave de Michel-Ange, par la tunique de Nessus ou par l'astronomie et la physique des cordes, la topologie des nœuds, la vision de la lumière dans la near death experience. Cette liste n'est pas limitative.

Sache que cette écriture s'effectue d'un jet, quasiment sans retouche, quand je laisse les portes de l'esprit ouvertes, souvent sans savoir ce qui en paraîtra à la lecture finale.

La volonté n'y a plus aucune part, non plus que la rationalité.

J'ignore de même les réactions en retour qui seront suscitées, puisque je n'ai pas l'impression que mes écrits vont a priori intéresser qui que ce soit, sauf son auteur, j'espère, en désespoir de cause, qu'ils entreront en résonance avec certains esprits qui sont à même de les ressentir.

Merci beaucoup Ours pour ce commentaire éclairant et je te souhaite pareillement de bons jours nés et toujours renaissants...

Cordialement

Entre mes doigts longiligne un dédale incarnat de cordes  s'entre croisent se saluant amicalement pour-suivant leur travaille d'asphyxie des membres pourvu de nodosité sanguine;
Les hème s'hâtent a ce noyer d'ite, escompte leur libération.... Hop un cordial! Confiture de fraise en circulation a l'horizon, trop de culture tue les cultures...

Humm je vais arrêter la *c'est pas top* ^^""
Façon de te remercier pour tes textes qui m'inspire
Merci te partager tout cela  
Petite image

Merci beaucoup Lilium. Très touchée que tu en sois inspirée.

Impression 4

Un vrai paysage n'est rien au soleil.
Coquelicots uniformes, ciel monochrome méditerranéen, blancheur explosive de la chaux des maisons d'Espagne ou du Maroc.

Un paysage ne gagne en ombre, contraste, intensité que sous une pellicule de pluie.

[....]

Re-Imagine by yuumei
 
Bonne journée

Un coucou de la claudiquante du sud ...

Un caressant coup de plume dans ta direction, Majorette! J'espère que le moral reste au beau fixe!

Haïku du jour

Triangles rectangles
En enfilade. Serrés,
Deux cents voiliers.

         ^^^^

Clairs clignotements.
Qui donc m'appelle sur l'eau?
Rien que le soleil.

         ^^^^

Nez pointus des yachts
Images floues en miroir.
Dans le port: personne

***
Impression 5

Mer d’huile. Voiles repliées, coques immobiles,  forêts de mats dépouillés. Les matelots, les capitaines, les plaisanciers, les milliardaires, où sont-ils ?  Vides sont les plages. Les pigeons sont les seuls promeneurs des allées. Sauf des enfants à roulette, sur planche ou vélo ou dans des poussettes conduites par des robots automatiques. A l’horizon de l’aéroport, on guette la file indienne des avions faisant du toboggan, Ils partent, ils arrivent, comme si c’était les mêmes à chaque fois, de minute en minute.
[....]

Impression n°5 bis (oui ça change..)

La nouvelle Amérique, la Terre promise, l'Eldorado. Le sommeil. [....]

Impression n° 6

De ce jour, je me souviens comme si, en peu de temps, une éternité s'était écoulée. Les derniers lambeaux de nuit ont été essuyés des visages. Un jour tout neuf apparaît après qu'on ait retiré sa pellicule de protection. Le voilà! Il brille. [....]

Impression n°7

Un paysage dont les routes sinueuses sont bordées d'une rangée de fins pinceaux parallèles, plumet en l'air, d'un vert sombre frôlant l'ébène et manche bien droit orienté vers le centre de la terre, frêles et minces cyprès dont la silhouette ponctue l'espace de traits verticaux, gouttes d'une pluie de résine allongées par la chaleur et la torpeur de l'après-midi.
[....]

A Majorette, à Lemniscate, à Val, à ma fille et bien sûr à Poé

Impression n°8

De pierre en pierre court la rivière. Courant frais où tremble en pointillé la grille des rayons réfractés. Ce filet discontinu de lumière n'emprisonne ni poisson, ni oiseau, pas même l'infortuné pécheur de perles rares et d'idéaux en errance.

Telle est la geôle des sentiments. Une cage virtuelle tissée avec des liens transparents dont on s'évade par volonté et vers laquelle on revient par inadvertance. D'un coup d'aile ou de nageoire.
[....]

 

Impression n°9

Avec les ans, je gravis marche par marche l'escalier des rêves. Lorsqu'un de mes pieds monte d'un degré, l'autre descend bizarrement d'un degré dans l'escalier de la réalité.

"Comment est-ce possible?" me direz-vous.
[....]

Cette voix amie de ce récit se reconnaîtra, hein, Majorette?

Impression n°10

Écrire comme une forme de prière. Elle ne prie jamais. Quoi demander et à Qui? Si on lui proposait les trois vœux fatidiques du conte, un seul lui aurait suffi: la possibilité de réaliser tous les vœux à venir, en abolissant toute limitation ordinale.
[....]

Impression n°11

Comme le chat de Cheshire, ne retenir au milieu d'un visage que son sourire. Cette voix sentait son costume sobre, l'hésitation du perfectionniste qui, désespérant de brandir le mot idéal à chaque dixième de seconde, se rabat sur la rythmique d'un refrain.
"Se parler, c'est différent d'écrire".
[....]

Impression n°12

Le couvercle de plomb qui avait été soulevé, retombe dans un fracas sans nom.
Dans un clapotis nauséabond, l'on retourne dans l'égout errer entre les galeries. Les bottes dans les parties sèches s'exercent à imiter un bruit de succion semblable à une ventouse. Dans les ruissellements, elles pratiquent de la musique dodécaphonique suivant la quantité d'eau dans laquelle elles pataugent. [....]