doctorat et couple

Bonjour,

Je suis en fin de doctorat (allez.. plus que quelques semaine :S) et avec mon petit ami, il y a de plus en plus de haut et de bas
En plus, j'ai comme de moins en moins envie de le voir. C'est pas que j'ai pas envie (genre penser "j'ai pas envie de le voir"), mais c'est juste que je n'y pense pas.

Je dois bosser +10h par jour, et le week end aussi (mais bon, je me repose aussi). Les seuls moments où je ne bosse pas, ce sont les moments que je prend pour moi (aller courir, m'occuper de ma psyché (psy, livre, etc. ) , lire, regarder un film, m'occuper de mon appart ou de mon corps) mais ces moments là sont plutôt rare.

Quand mon chéri m'appel, si je suis en mode stress (en train de bosser, ou juste de retour à la maison, à 20h) je l'envois balader comme pas possible.

Je lui ais dit plusieur fois que c'était "normal", que la fin de thèse n'est jamais facile. Lui même à fait une thèse, mais la fin était plutôt "cool" pour lui. Dans mon cas, c'est très différent car j'ai quitté l'ancien labo où j'étais et sans avoir changé de sujet, j'ai changé de domaine (passé d'agronomie à math info appliqué à l'agro/bio). Au final, je n'aurai eu qu'un an 1/2 pour faire ce qu'on fait en 3 ans avec le niveau d'un matheux. J'ai jamais été autant stressée par du boulot. Heureusement qu'au labo, les gens sont plutôt sympa et me laissent trankil.

'fin bon, mon amour comprend, mais des fois c'est plus fort que lui: soit il veut m'appeler, soit si je lui répond pas, il va s'inquiéter. Ce qui fait que moi je vais vite lui répondre sans prendre le temps d'être "plus calme". Et des fois, tout mon stress sort d'un coup. Si je lui demande de pas m'appeler pendant quelques jours, je sens de la tristesse, et ça m'angoisse tout autant. Et l'angoisse me met en colère. Et je suis colèrique. Alors ça pète. Je ne suis plus moi même et je devient vraiment dure avec lui. Et je lui fait mal, et puis je m'en veux, et puis j'anticipe le prochain coup de fil, et puis j'angoisse et puis...

Et pendant ce temps, personne n'écrit ma thèse :/

Je voudrais savoir si certain d'entre vous ont déjà vécu ça. Quelle communication ils ont établi? A quel rythme? Comment rassurer? Comment se dire "c'est normal de rassurer" car j'arrive pas non plus à trop intégrer que je dois le rassurer.

Aussi je culpabilise un peu car je ne pense pas à lui et lui "pense à moi". Mais bon, je sais que je suis juste en période un peu spéciale et que limite si ça n'est pas physiologique... Si je ne l'aimai plus, je serai en train de regarder ailleurs. Là c'est mon écran d'ordi que je regarde. Et c'est avec mes équations que je parle.

Donc voilou, si vous aviez des conseils à me donner, des remarques à me faire, n'hésitez pas. Je l'aime, mais j'ai tellement peur de le détruire. Lui même est un zèbre (je suis sûre) et il a de grande fragilité - 'fin, c'est surtout qu'il me les dévoile quasi exclusivement...

voilou , merci d'avance

Miou

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Re

Oui, je pense que tu as raison. LE truc c'est que j'ai déjà fait ça, mais le problème, c'est que mon planing change tout le temps.

Bon.. c'est un peu de la mauvaise foi que je met là... C'est vrai qu'il faudrait que je fasse un véritable effort, et que je dise: quoiqu'il arrive, le mercredi soir et le samedi matin, ce sont tes moments.

Mmmh.. je vais essayer ça... Merci

Etant moi-même dans un couple zèbre, et auparavant très engagée dans mes études (cours+stage+conseil étudiant) et que je tenais à préserver aussi mon sport, mes amis, ma psyché, etc. Il est plus que recommandé que tu aies des moments avec lui. J'ai failli le perdre à cause de mon entêtement, et je ne referai plus jamais la même erreur.

En effet, tu crois que tu n'as pas envie de le voir, mais c'est que tu es engloutie dans ton stress, même quand tu es avec lui. Un bon repas (restau au préparé maison, un verre de vin...) un cinéma, une promenade, du sport ensemble, une discussion, bref, fais attention à lui, et rassure-le car s'il te quitte, tu comprendras alors à quel point tu tenais à lui et qu'il a été patient de t'attendre.

Il faut prendre soin de ce qui te rend heureuse, alors si tu n'es pas parfaite sur ta thèse, relâche la pression. Si tu te retrouves diplômée et célibataire, seras-tu heureuse ? A force de tout faire passer avant son compagnon, malgré tout l'amour qu'il nous porte, cela est nuisible.

Quand nous sommes loin, nous nous appelons toujours les jours, même si c'est 5 minutes. Ou des messages. Dis-toi que tu peux prendre 5 minutes par jour pour l'appeler, si tu ne le fais pas, pose-toi alors des questions. Il y a 24 heures dans une journée.

Il peut t'être d'un soutien sans faille Bon courage !

J'oubliais, le + important : les bisous, les câlins ! Très important pour vous deux

Hello Colours!

Merci à vous deux! Oui je viens vraiment de me rendre compte que si je ne donne pas du temps à notre couple, celui ci va devenir toxique!

Je viens de discuter avec lui. Ca m'a fait du bien de dire que oui, j'étais trop dans mon boulot, que je n'ai pas laissé assez de place à nous deux, et que dorénavant, quoiqu'il arrive, il y aura 2 jours/semaines où on passera la soirée sur skype/tel ensemble - et que finalement ça sera une force que je vais développer si j'arrive à faire ça !

Et oui, me suis rendue compte que tant, pour pouvoir travailler, des fois il faut mettre des barrières aux amis/familles/petit ami, mais que des fois, en fonctionnant comme ça, on devient l'autre extrème!!!!

Pour soi meme et pour l'autre, il faut rester fidèle à ce qu'on dit, et rester généreux de son temps!

Merci pour vos posts ils m'ont fait réfléchir

Génial alors !

Oui, j'étais devenue l'autre extrême, à fond dans le boulot, puis un jour je me suis posée (enfin, à force de pleurer tous les jours, de ne plus dormir, etc.) je me suis demandé ce qui me faisait vraiment plaisir dans la vie. Passer ma vie à bosser 10 heures par jour, à être stressée, à ne parler que métro/boulot/dodo ? Non, pas du tout.

Je suis un cas extrême, j'ai tout arrêté, j'ai changé de voie, et de façon de vivre et de voir le monde. Toi il ne te reste que quelques semaines à tenir. Mon temps, je l'accorde en grande partie à moi-même, aux gens que j'aime, et c'est beaucoup mieux. Je verrouille mon perfectionnisme, et je demande à mon compagnon quand il me voit trop absorbé dans une tâche ( ce qui arrive souvent, même quand je ne travaille pas/n'étudie pas ) de me tirer la sonnette d'alarme et de me dire "ouh ouh, je suis là" ! Depuis tout va beaucoup mieux. On se fait des petits codes.

Il faut surtout que tu renoues contact avec ce qui te fait plaisir en général, les études chez le zèbre sont je trouve "anti-naturelles". Elles m'ont fait beaucoup de mal, et pour pas grand-chose.

Et un petit sms pour raconter ta journée et comment il va, c'est important aussi. La distance c'est difficile, en gardant contact un maximum, vous aurez l'impression de partager plus.

J'espère qu'il est heureux de ton nouveau changement, et mieux encore : planifiez-vous des vacances/une fête pour fêter ta thèse, rien que tous les deux ! Cela lui permettra de trouver le temps moins loin

quand il me voit trop absorbé dans une tâche ( ce qui arrive souvent, même quand je ne travaille pas/n'étudie pas ) de me tirer la sonnette d'alarme et de me dire "ouh ouh, je suis là" ! Depuis tout va beaucoup mieux. On se fait des petits codes.

Oui, pas mauvaise idée. Bon je pense que quand il est là, je suis dispo pour lui - puisqu'on se voit 2 week end par mois..Donc... , mais quand on va vivre ensemble, c'estv- vrai qu'il faudra que j'y pense. Faudra qu'on en parle.

Il faut surtout que tu renoues contact avec ce qui te fait plaisir en général, les études chez le zèbre sont je trouve "anti-naturelles". Elles m'ont fait beaucoup de mal, et pour pas grand-chose.

100% d'acc avec toi. J'ai fait des études de maths parceque mon père m'y a poussé comme un fou. Résultat: quasi toxicomane, et mon master s'est terminé avec une note minable où aucun prof ne voulait plus de moi. J'ai quitté les maths, mais bon, c'est ce que j'ai appris à faire.. donc je suis reveue dans le milieu, faire un doctorat: mais mon but c'est pas d'être prof. C'est d'être entrepreneur. Le doctorat, c'est un moyen de faire mon réseaux et de développer ce que je vais vendre. Donc je suis dans une toute autre optique que la plupart des gens. Ce qui a d'ailleurs déplu à mon ancien directeur de thèse.
Mais oui, l'école, c'est fait que pour ceux qui veulent devenir prof ou instit (à mon avis). Ceux qui ne veulent pas être prof - donc la plupart des gens - c'est juste "a quoi ça sert? pourquoi?

PS: désolée pour ceux qui sont prof: j'ai juste été traumatisée par mes parents, prof de pédagogie à l'IUFM... et je suis en train de le digérer

Pour revenir à mon amoureux: oui je vais m'occuper de lui!!!!

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Je suis à ma 4ém copine depuis le début de ma thèse... (d'un autre côté j'ai vraiment pris mon temps et ça n'est pas lié à ça )

C'est très difficile une fin de thèse, je te souhaite bien du courage !
Je suis passée par là, et je sais bien à quel point le stress est intense.
Dur dur quand on est en couple (pour moi ça avait splitté pendant la rédaction, parce que bon une rédaction de thèse comme ça c'est pas assez fun, c'est trop facile, une rupture par dessus là ça devient intéressant et on se marre bien ).

Mon humble avis : sans négliger ta thèse (parce que là je peux t'assurer que tu le regretteras, c'est TON boulot, ça passe avant tout en ce moment), prends un peu de temps pour rassurer ton mec sur le fait que ces derniers temps, tu n'es plus vraiment toi-même mais que ça passera bientôt. Des attentions régulières et sincères pour lui prouver que tu tiens à lui, mais par contre il doit se montrer compréhensif et patient.

Le doctorant en fin de thèse est un animal sauvage bizarre qui ne réagit plus du tout comme son homologue domestiqué auquel l'autre était habitué jusque là.

@Darth Lord:
C'est mon 3ème
Le premier, j'étais avec lui quand j'ai commencé ma thèse. J'ai été harcelée et comme j'avais déjà fait une dépression, je me suis dit "ouh pinaise, je vais pas lui refaire subir ça" + d'autres raison (on s'aimait plus en fait). On s'est séparé à l'amiable. On est toujours ami (malgré qu'on fut presque 5 ans ensemble)

Ensuite je suis sortie avec un Indien pendant 6 mois. C'était aussi pendant le harcèlement, et après que je sois parti de l'université. Il voulait pas que je continue mon doctorat "QUOI!!!!!!!!" et puis il était macho....

Finalement, je me suis retrouvée dans les bras de C. un gars bien sympa que j'connaissais depuis 8 ans. Bons amis, on n'était pas non plus toujours l'un sur l'autre (comme des potos que j'ai depuis le lycée...) mais on appréciait très bien la compagnie de l'autre. Lui était en fait secrêtement (ou presque) amoureux de moi ben j'ai craqué pour cet homme

Depuis tout va super bien puisqu'on veut tout faire ensemble. Sauf quand je suis en mode "grand stress - NE PAS DERANGER... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhhh" et là, c'est la cata. Il prend super cher.

Deedee, tu as raison: le doctorat c'est le plus important. J'ai d'ailleurs fait un "ménage" autour de moi. Je vois plus mes parents jusqu'à la fin, et j'évite 2 de mes amis. C'est assez exceptionnel, mais ce sont 4 personnes qui peuvent très facilement m'empoisonner la vie avec des remarques blessantes etc. Et puis j'ai largué l'autre macho!
C. n'est pas comme ça. Il veut juste un peu discuter, et en fait, comme je suis pas claire sur "quand", ben il se retrouve parfois au milieu de mon bordel mental.
En outre, et malgré tout: il comprend mon état. Il a lui même fini son doctorat il y a 2 ans. C'était pas pareil - chaque expérience est unique - mais il a eu des périodes de très gd stress où il a pu dire de méchantes choses à son cousin ou à ses parents par exemple.

Voilou... j'retourne bosser (ouiiin... c'est quand que ça fini .. snif)

ouiiiiiiiiiiiiiiin

Bon, finalement, ce matin en panique: j'appelle C. j'lui dit que c'est pas possible. Ce mois-ci, je ne pourrai pas planifier mes soirées comme je lui ais dit. Je ne peux pas me permettre de passer 5/6h par semaine avec lui. Je suis en fin de thèse!

C'est pas la raison en fait: la raison, c'est que ce matin, en me réveillant, j'avais un taux de stress au max pour un lundi matin (j'ai encore la boule ) et que j'ai la tendance à culpabiliser. Soit à me culpabiliser, soit à culpabiliser le dernier avec qui j'ai parlé. Hier soir j'aurai pu. J'aurai pu bosser. Au moins commencer ce que je devait vraiment faire (un exposé à la con s'est intercalé, et j'ai passé 6h dessus hier... ). CCL: je suis plus qu'en retard et je veux finir cette putain de thèse.

Bon, je l'ai appelé ce matin. Et il me comprend.

Merde: je suis d'accord l'amour cuicui etc. mais le dernier mois de thèse, de toute manière, t'as même pas la tête à quoique ce soit. Hier soir on a skypé, et il m'a fallut +1h pour me décontracter...

Bon... C'un un fail. Mais bon, tant pis. Je compte sur lui pour qu'il comprenne ça.

Par rapport à Colours: moi aussi j'ai pu participé à des assos, etc. mais là, en doctorat -à la fin - tu fais 9h -21 tous les jours et encore tu "devrais" faire plus. Les week end sont destinés au ménage/prendre une douche, faire la bouffe pour la semaine + travailler. Si le moindre truc perturbe, c'est l'explosion. Il ne peut y avoir qu'un véritable coach (ex: directeur de thèse) pour dire "allez motivé" ou encore "là tu dois te reposer". Personne d'autre n'a la légitimité de le dire (d'ailleurs la plupart des gens disent: tu devrais te reposer alors qu'ils n'ont jamais connu ça... )

bon, j'boulote

a +

Bonjour Miou,

Pour avoir vécu le doctorat du côté du conjoint, il n'est pas facile de vivre avec quelqu'un "mais sans lui mentalement pendant la thèse".

Nous avions convenu de prendre des vacances ensemble avant que mon compagnon ne se lance dans la rédaction (6 mois avant la fin). Beaucoup de personnes ont trouvé cela irréaliste, mais cela lui a fait du bien avant de partir dans le dernier rush!

Durant les derniers mois, je suis partie 1 mois en vacances à l'étranger, et on se contactait par sms chaque jour.
Lorsque je suis revenue à la maison et que j'ai repris le travail, je m'occupais de toute l'intendance. Le but c'était qu'il n'ait que sa thèse en pré occupation. Il culpabilisait de ne pas passer de temps avec moi, mais on se disait mutuellement (chacun avait des hauts et des bas) que ça ne durerait pas longtemps.

Les rituels étaient importants, car ils permettaient de maintenir des repères (en particulier pour le thésard-animal-sauvage-diurne).
Appel à 20h pour l'heure du repas. Souvent sa réaction était "ah déjà".

Il essayait de rentrer tous les soirs à la maison. Même si c'était à 22h 23h (pendant que je n'étais pas là il travaillait la nuit et rentrait à 4h du matin).
Même sans se parler, dormir à côté et se dire bonjour, c'était pour nous le minimum (une manière de savoir que l'on comptait encore l'un pour l'autre, un moyen de se prouver que l'on voulait encore être ensemble malgré la thèse et pour après).

Il ne faut pas hésiter à se parler et à maintenir les "activités vitales" (manger-dormir-prendre l'air).