La confiance en soi fait le sot ; la foi en soi fait le grand homme.
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La confiance en soi fait le sot ; la foi en soi fait le grand homme.
Discutez cette affirmation
... mais non, pas de sujet de Bac de philo, ici !
Mais une vraie bonne grosse question.
En règle générale, j'aime bien les citations du père Hugo.
Déjà, parce que c'est un des rares hommes qui est resté fidèle à sa femme et à sa maîtresse toute sa vie.
Et d'autre part, parce qu'il a un "on ne sait quoi" d’éminemment pointilleux, donc intéressant à examiner.
La confiance en soi... Moi, je n'en ai aucune.
Mais je n'ai pas non-plus foi en mes capacités.
Peut-être parce que j'ai peur d'etre présomptueuse.
Peut-être parce que je m'offre le luxe de douter de moi et de me voir telle que je suis : pleine de limites, de failles, d'imperfections.
Quelle distinction y a-t-il pour vous entre ces deux attitudes ?
Connaissez-vous des zèbres avec des melons à la place de tête, et des chevilles aux dimensions hypertrophiées ?
Qu'est-ce qui distingue pour vous une certaine assurance d'un envahissement de l'espace de l'autre, de la prétention ?
Avoir trop confiance nuit-il à l'épanouissement d'un projet, de soi ?
Qu'est-ce qui, pour vous, justifie cette différenciation foi/confiance ?
Dans les deux cas, ne dit-on pas "croire en soi" ?
... mais non, pas de sujet de Bac de philo, ici !
Mais une vraie bonne grosse question.
En règle générale, j'aime bien les citations du père Hugo.
Déjà, parce que c'est un des rares hommes qui est resté fidèle à sa femme et à sa maîtresse toute sa vie.
Et d'autre part, parce qu'il a un "on ne sait quoi" d’éminemment pointilleux, donc intéressant à examiner.
La confiance en soi... Moi, je n'en ai aucune.
Mais je n'ai pas non-plus foi en mes capacités.
Peut-être parce que j'ai peur d'etre présomptueuse.
Peut-être parce que je m'offre le luxe de douter de moi et de me voir telle que je suis : pleine de limites, de failles, d'imperfections.
Quelle distinction y a-t-il pour vous entre ces deux attitudes ?
Connaissez-vous des zèbres avec des melons à la place de tête, et des chevilles aux dimensions hypertrophiées ?
Qu'est-ce qui distingue pour vous une certaine assurance d'un envahissement de l'espace de l'autre, de la prétention ?
Avoir trop confiance nuit-il à l'épanouissement d'un projet, de soi ?
Qu'est-ce qui, pour vous, justifie cette différenciation foi/confiance ?
Dans les deux cas, ne dit-on pas "croire en soi" ?
Bayadère- Messages : 89
Date d'inscription : 26/04/2013
Re: La confiance en soi fait le sot ; la foi en soi fait le grand homme.
Je dirais que tu as confiance quand tu sais quelque chose pour l'avoir constaté/vécu.
La foi, c'est plus du ressort de la croyance. C'est plus une décision.
La foi, c'est plus du ressort de la croyance. C'est plus une décision.
Arkhèss- Messages : 737
Date d'inscription : 28/09/2012
Age : 43
Re: La confiance en soi fait le sot ; la foi en soi fait le grand homme.
Je vais dire un truc un peu commun, mais il me semble que la confiance, c'est une certitude dans l'action. La confiance en soi te permet d'agir avec peu de doute, donc peu de réflexion.
Et la foi en soi est une force intérieure de croyance dans son être, son destin, et qui peut cohabiter avec la réflexion, le doute, le recul.
Pour moi les deux notions sont très différentes. Elles n'ont pas la même temporalité et le même champ d'application, l'une s'exprime dans l'"action"/le "faire" et l'autre dans l'"être".
Par exemple pour ma part, quand je dois faire qq chose, je suis toujours confiant parce que je suis complètement c** , et malgré cette confiance dans l'action je n'ai aucune foi en moi ou en mon destin de manière générale ...
Et la foi en soi est une force intérieure de croyance dans son être, son destin, et qui peut cohabiter avec la réflexion, le doute, le recul.
Pour moi les deux notions sont très différentes. Elles n'ont pas la même temporalité et le même champ d'application, l'une s'exprime dans l'"action"/le "faire" et l'autre dans l'"être".
Par exemple pour ma part, quand je dois faire qq chose, je suis toujours confiant parce que je suis complètement c** , et malgré cette confiance dans l'action je n'ai aucune foi en moi ou en mon destin de manière générale ...
Cauchy- Messages : 14
Date d'inscription : 13/04/2013
Age : 40
Localisation : dans un espace préhilbertien
Re: La confiance en soi fait le sot ; la foi en soi fait le grand homme.
@ adcvh
Dans ce cas, notre bon père Hugo aurait une réflexion toute spirituelle - et stupide (ce ne serait pas la première fois, d'ailleurs...).
L'idée de vécu est intéressante...
Ne serait-ce que parce que le problème avec le vécu, c'est que même s'il sert de "base de données", il n'est jamais qu'un ensemble de données à réutiliser, mais non la clé de traitement, la "méthode infaillible" pour faire face aux nouveaux défis.
Donc, se positionner
En gros, comme le disait le pépère Wilde (oulà, ça sent la fille qui a potassé sa philo ) :
"l'expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs"
La confiance en soi s'acquiert à partir d'échecs inopinés comme de succès en partie liées au hasard...
@ Cauchy
Ah mais non, je suis ton raisonnement, et je le trouve logique...
Je comprends l'idée que l'on doute de son destin.
Comme si, une fois dénués de prédestination, de déterminisme scientifique, et livrés à nos propres choix, nous n'avions d'autre choix que de les mener (avec confiance, ou pas).
Les croire constitutifs et intrinsèques à notre futur (foi en notre avenir) serait une autre affaire, c'est ça ? Celle qui relèverait presque d'une vision du monde...
Je me demande s'il y a des gens qui sont certains, comme ça, d'avoir une vie et une mission à mener ; je pense que ça doit bien faciliter l'existence. Enfin... J'avais lu une pièce de Maeterlinck, l'Oiseau Bleu, dans lequel l'auteur montrait que les enfants à naître avaient tous un projet : inventer un médicament, tuer quelqu'un, aménager un jardin, recueillir un orphelin, etc. - et que leur venue sur terre était la concrétisation de ce geste, petit ou grand, bon ou mauvais.
Je ne sais pas si savoir que l'on vient sur terre pour assassiner son voisin est un motif valable de vie, et l'assurance nécessaire pour la vivre dans son quotidien (je préfèrerais me passer de ce genre de dénouement). C'est pour ça que dans cette pièce, les enfants à naître oublient leur "mission" au moment de la naissance.
Bref, ce n'est jamais qu'un petit conte, mais il montre l'étendue du problème - comment avoir foi en soi quand on ne se sait pas bon, ou mauvais ?
Par conséquent, la foi en soi n'est-t-elle pas plutôt cette lueur d'espoir qui consiste à s'envisager sous l'angle de l'utilité, de la nécessité d'être ?
Dans ce cas, notre bon père Hugo aurait une réflexion toute spirituelle - et stupide (ce ne serait pas la première fois, d'ailleurs...).
L'idée de vécu est intéressante...
Ne serait-ce que parce que le problème avec le vécu, c'est que même s'il sert de "base de données", il n'est jamais qu'un ensemble de données à réutiliser, mais non la clé de traitement, la "méthode infaillible" pour faire face aux nouveaux défis.
Donc, se positionner
En gros, comme le disait le pépère Wilde (oulà, ça sent la fille qui a potassé sa philo ) :
"l'expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs"
La confiance en soi s'acquiert à partir d'échecs inopinés comme de succès en partie liées au hasard...
@ Cauchy
Ah mais non, je suis ton raisonnement, et je le trouve logique...
Je comprends l'idée que l'on doute de son destin.
Comme si, une fois dénués de prédestination, de déterminisme scientifique, et livrés à nos propres choix, nous n'avions d'autre choix que de les mener (avec confiance, ou pas).
Les croire constitutifs et intrinsèques à notre futur (foi en notre avenir) serait une autre affaire, c'est ça ? Celle qui relèverait presque d'une vision du monde...
Je me demande s'il y a des gens qui sont certains, comme ça, d'avoir une vie et une mission à mener ; je pense que ça doit bien faciliter l'existence. Enfin... J'avais lu une pièce de Maeterlinck, l'Oiseau Bleu, dans lequel l'auteur montrait que les enfants à naître avaient tous un projet : inventer un médicament, tuer quelqu'un, aménager un jardin, recueillir un orphelin, etc. - et que leur venue sur terre était la concrétisation de ce geste, petit ou grand, bon ou mauvais.
Je ne sais pas si savoir que l'on vient sur terre pour assassiner son voisin est un motif valable de vie, et l'assurance nécessaire pour la vivre dans son quotidien (je préfèrerais me passer de ce genre de dénouement). C'est pour ça que dans cette pièce, les enfants à naître oublient leur "mission" au moment de la naissance.
Bref, ce n'est jamais qu'un petit conte, mais il montre l'étendue du problème - comment avoir foi en soi quand on ne se sait pas bon, ou mauvais ?
Par conséquent, la foi en soi n'est-t-elle pas plutôt cette lueur d'espoir qui consiste à s'envisager sous l'angle de l'utilité, de la nécessité d'être ?
Bayadère- Messages : 89
Date d'inscription : 26/04/2013
Re: La confiance en soi fait le sot ; la foi en soi fait le grand homme.
Lis L'Edda Poétique de Régis Boyer.
Arkhèss- Messages : 737
Date d'inscription : 28/09/2012
Age : 43
Re: La confiance en soi fait le sot ; la foi en soi fait le grand homme.
Je me demande si le père Hugo ne m'aurait pas plagié par anticipation, en pensant à la distinction entre soi-même et autrui.
En effet, qu'on me permette de me citer ici :
« Déjà, ce sont les autres qui nous font confiance en effet, ce qui nous permet ce que nous devrions plutôt appeler de la foi en nous-mêmes, en nos capacités. Mais cela passe aussi par nos réussites propres, dont nous pouvons prendre la mesure du fait que ces réussites, nous ne les associons pas seulement à ce que les autres attendent, mais aussi à des possibilités subjectives que nous appréhendons comme objectives : pouvoir réaliser telle performance, qu'elle nous soit utile ou non, en relation directe avec les autres ou non. »
Bon, ce n'est pas sûr, alors je précise à partir des recherches que j'avais déjà faites en décembre dernier.
Le TLF nous donne pour l'origine de confiance, une première référence en 1408 dans le sens de « foi en quelque chose, en quelqu'un », et en 1611 dans le sens de « assurance, hardiesse ». C'est un emprunt, avec francisation d'après fiance, au latin classique confidentia, dérivé de confidere.
Alors il semble que ce soit tardivement que l'on parle de « confiance en soi », sur le modèle de la confiance au sens premier, qui serait la foi qu'on a en ce qui est avec soi, mais pas en soi-même.
Je vérifie dans le Gaffiot maintenant.
À vrai dire, même en latin l'ambiguïté existait déjà, puisque confido signifie « se fier à, mettre sa confiance dans » mais aussi « avoir confiance en soi-même, dans sa propre cause ».
Par ailleurs, la « confiance en soi » que signifie confidentia est une « ferme espérance » ou une « assurance » et confidens, c'est « hardi, résolu, audacieux, insolent, outrecuidant ».
Je ne suis pas latiniste mais, quand on constate que cum signifie avec et fides « la foi, la confiance en quelqu'un ou quelque chose » ou « la bonne foi », cela me semble confirmer deux choses : 1. il y a d'abord se fier à ou avoir foi en; 2. le terme de confiance (comme en latin confidentia) se lisant avec fiance (cum fides en latin), il me paraît préférable de l'interpréter selon ce que l'on estime que doit être le sens de la préposition avec.
Selon moi, on peut se trouver avec quelqu'un mais pas avec soi-même. Pourtant on peut concevoir aussi bien une relation avec quelque chose (ou quelqu'un) qu'une relation avec soi-même (si l'on admet la réflexivité de la conscience, liée au libre arbitre).
Aussi j'estime que le terme de confiance en soi a quelque chose d'absurde et celui de confiance en l'autre est assez pléonastique.
Je dirais plutôt : « je crois en moi », en mes possibilités, ou « j'ai foi en moi », de façon sans doute plus profonde; de même en remplaçant moi par un pronom désignant une ou plusieurs autres personnes; et je parlerais de « la confiance » sans complément comme le concept qui rassemble l'idée de cette foi en quelqu'un.
En effet, qu'on me permette de me citer ici :
« Déjà, ce sont les autres qui nous font confiance en effet, ce qui nous permet ce que nous devrions plutôt appeler de la foi en nous-mêmes, en nos capacités. Mais cela passe aussi par nos réussites propres, dont nous pouvons prendre la mesure du fait que ces réussites, nous ne les associons pas seulement à ce que les autres attendent, mais aussi à des possibilités subjectives que nous appréhendons comme objectives : pouvoir réaliser telle performance, qu'elle nous soit utile ou non, en relation directe avec les autres ou non. »
Bon, ce n'est pas sûr, alors je précise à partir des recherches que j'avais déjà faites en décembre dernier.
Le TLF nous donne pour l'origine de confiance, une première référence en 1408 dans le sens de « foi en quelque chose, en quelqu'un », et en 1611 dans le sens de « assurance, hardiesse ». C'est un emprunt, avec francisation d'après fiance, au latin classique confidentia, dérivé de confidere.
Alors il semble que ce soit tardivement que l'on parle de « confiance en soi », sur le modèle de la confiance au sens premier, qui serait la foi qu'on a en ce qui est avec soi, mais pas en soi-même.
Je vérifie dans le Gaffiot maintenant.
À vrai dire, même en latin l'ambiguïté existait déjà, puisque confido signifie « se fier à, mettre sa confiance dans » mais aussi « avoir confiance en soi-même, dans sa propre cause ».
Par ailleurs, la « confiance en soi » que signifie confidentia est une « ferme espérance » ou une « assurance » et confidens, c'est « hardi, résolu, audacieux, insolent, outrecuidant ».
Je ne suis pas latiniste mais, quand on constate que cum signifie avec et fides « la foi, la confiance en quelqu'un ou quelque chose » ou « la bonne foi », cela me semble confirmer deux choses : 1. il y a d'abord se fier à ou avoir foi en; 2. le terme de confiance (comme en latin confidentia) se lisant avec fiance (cum fides en latin), il me paraît préférable de l'interpréter selon ce que l'on estime que doit être le sens de la préposition avec.
Selon moi, on peut se trouver avec quelqu'un mais pas avec soi-même. Pourtant on peut concevoir aussi bien une relation avec quelque chose (ou quelqu'un) qu'une relation avec soi-même (si l'on admet la réflexivité de la conscience, liée au libre arbitre).
Aussi j'estime que le terme de confiance en soi a quelque chose d'absurde et celui de confiance en l'autre est assez pléonastique.
Je dirais plutôt : « je crois en moi », en mes possibilités, ou « j'ai foi en moi », de façon sans doute plus profonde; de même en remplaçant moi par un pronom désignant une ou plusieurs autres personnes; et je parlerais de « la confiance » sans complément comme le concept qui rassemble l'idée de cette foi en quelqu'un.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: La confiance en soi fait le sot ; la foi en soi fait le grand homme.
Je rejoins l'idée que la foi a quelque chose d'extérieur à soi.
Pour parler de ma propre expérience...
J'ai la sensation d'avoir un destin.
Déjà parce que comme je le dis souvent, je n'ai pas choisi la musique, c'est la musique qui m'a choisi.
Je peux faillir à la musique, la haïr, la rejeter... mais elle, elle ne me faillit jamais. Elle revient toujours, et ce, malgré moi.
Je peux être persuadée d'être nulle, et découvrir quelque chose une heure après qui me transportera en tant que spectatrice, ou avoir un éclair de génie pour une chanson ou un morceau qu'au minimum quelqu'un d'autre que moi appréciera (on ne fait jamais l'unanimité, mais ça c'est normal, il y a les goûts et les couleurs).
Pour aller plus loin, j'ai écrit une chanson que ma mère a cru bon de "psychanalyser" en me parlant de ce que la chanson exprimait (chanson qui se voulait romancée), cette chanson, à part pour la première intéressée (mon amoureuse de l'époque) a été donc "descendue"... Et voilà que c'est cette précise même chanson qui m'a sauvé la vie et tirée d'un sommeil dont je n'aurais pas dû me réveiller, des mois après.
Donc je n'ai pas confiance en moi, mais dans cette histoire je ne suis qu'un instrument de quelque chose qui me dépasse.
J'ai donc foi en la musique, car c'est elle qui m'a choisie, c'est elle qui est venue à moi, et non l'inverse. C'est les circonstances qui ont fait de moi une compositeur au lieu d'une actrice de théâtre... et quand je manque de mourir, c'est la musique qui me sauve.
Par conséquent, j'ai foi en moi, parce que la vie m'a montré un chemin, que de mon vivant je n'ai pas directement choisi, mais qui s'est exprimé avec beaucoup de virulence.
La foi est à un autre niveau que la confiance.
La foi est à la confiance en soi ce que l'amour avec un grand "A" est à l'amour avec un petit "a".
La confiance est de taille humaine.
La foi nous dépasse.
Et on ne croit jamais uniquement en soi, mais en soi par rapport à un truc plus grand que soi.
La confiance est capricieuse et changeante, elle fluctue en fonction des blessures de l'ego.
La foi non. La foi c'est quand tu t'en remets à plus grand que toi.
Pour parler de ma propre expérience...
J'ai la sensation d'avoir un destin.
Déjà parce que comme je le dis souvent, je n'ai pas choisi la musique, c'est la musique qui m'a choisi.
Je peux faillir à la musique, la haïr, la rejeter... mais elle, elle ne me faillit jamais. Elle revient toujours, et ce, malgré moi.
Je peux être persuadée d'être nulle, et découvrir quelque chose une heure après qui me transportera en tant que spectatrice, ou avoir un éclair de génie pour une chanson ou un morceau qu'au minimum quelqu'un d'autre que moi appréciera (on ne fait jamais l'unanimité, mais ça c'est normal, il y a les goûts et les couleurs).
Pour aller plus loin, j'ai écrit une chanson que ma mère a cru bon de "psychanalyser" en me parlant de ce que la chanson exprimait (chanson qui se voulait romancée), cette chanson, à part pour la première intéressée (mon amoureuse de l'époque) a été donc "descendue"... Et voilà que c'est cette précise même chanson qui m'a sauvé la vie et tirée d'un sommeil dont je n'aurais pas dû me réveiller, des mois après.
Donc je n'ai pas confiance en moi, mais dans cette histoire je ne suis qu'un instrument de quelque chose qui me dépasse.
J'ai donc foi en la musique, car c'est elle qui m'a choisie, c'est elle qui est venue à moi, et non l'inverse. C'est les circonstances qui ont fait de moi une compositeur au lieu d'une actrice de théâtre... et quand je manque de mourir, c'est la musique qui me sauve.
Par conséquent, j'ai foi en moi, parce que la vie m'a montré un chemin, que de mon vivant je n'ai pas directement choisi, mais qui s'est exprimé avec beaucoup de virulence.
La foi est à un autre niveau que la confiance.
La foi est à la confiance en soi ce que l'amour avec un grand "A" est à l'amour avec un petit "a".
La confiance est de taille humaine.
La foi nous dépasse.
Et on ne croit jamais uniquement en soi, mais en soi par rapport à un truc plus grand que soi.
La confiance est capricieuse et changeante, elle fluctue en fonction des blessures de l'ego.
La foi non. La foi c'est quand tu t'en remets à plus grand que toi.
Invité- Invité
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