Le cauchemar de la procrastination

Bonjour tout le monde,

Ce post est un appel au secours. Comme beaucoup d'entre vous, je lutte en permanence contre la procrastination.
Je ne suis plus paresseuse, comme j'ai pu l'être avant, mais cela ne m'aide pas, contrairement à ce que je pensais.

Je fais des études qui me plaisent dans des conditions idéales, mais dès qu'il y a quelque chose à faire, je bloque.
Pas moyen d'accomplir quoi que ce soit.

Aujourd'hui mercredi, je tente désespérément de me mettre au travail pour faire ce devoir qui était à rendre il y a deux jours.
Je refuse de commencer, je ne parviendrai jamais à donner le maximum de mes capacités. J'ai la hantise de l'échec, je ne veux pas être mise face à la preuve certifiée que je ne suis qu'une bonne à rien et que mes capacités ne sont en réalité qu'un écran de fumée.

Comme à chaque fois que je suis confrontée à cette situation (travail à accomplir dans un délai), je remets tout en question. Je veux arrêter les études, mon avenir me semble bouché, je me sens incapable et impuissante.

Quelqu'un est-il parvenu à se sortir de situations similaires ? Comment se débarrasser définitivement de ce travers ?

Merci

J'ai arrêté mes études quand ça s'est présenté, je pleurais tous les soirs d'avoir des devoirs, ça t'aide ? Quelle profession compte-tu exercer au final ? En fait, je pleurais car ce n'était pas seulement faire des "devoirs" à la maison le temps des études, ça limite ça aurait été supportable, mais cela aurait été mon quotidien, et plus que quelqu'un d'autre, cela m'était insupportable : préparer des séances, corriger des bilans, élaborer des plans thérapeutiques... Un jeu d'enfant mais du travail à la maison. Désormais j'évite scrupuleusement tout métier comme professeur, animateur, etc. tout ce qui pourrait me ramener une charge de travail à la maison qui à la longue me rendra dépressive.

Je vais m'y remettre cette année, d'autres études, dans de meilleures conditions, et qui me plairont plus je pense, et surtout, qui plus tard dans l'exercice du métier ne me demandera pas du tout de devoirs à la maison. Pourtant j'adore écrire, disserter, philosopher, etc. mais pas pour le travail.

Je te donnerai des conseils si je peux quand je saurais exactement ce que tu veux faire, et quelles sont les raisons à ton avis qui te poussent à procrastiner, et si tu as toujours agi de la même manière

Salut

Alors je n'ai malheureusement pas personnellement trouvé de solutions miracles, mais j'ai quelques subterfuges qui parfois parviennent à me sortir de l'ornière.

Si j'ai un travail (je travaille depuis bientôt 10 ans) à accomplir relativement au long cours ou un travail conséquent, je le décompose au maximum. Par exemple, si on me donne une dissert à faire, je m'écrirais les étapes à accomplir : 1 - faire le plan 2 - faire l'intro 3 - faire la conclusion .... x - rédiger au propre.

Et je me fais un planning.

Alors ça c'est très perso je pense, mais comme j'ai tendance à être bordélique, pas forcément mal organisé mais aux yeux de mes collègues certainement (boite mail en vrac, dossiers sur le bureau en vrac, dossiers sur le réseau mal triés.... Moi je m'y retrouve mais pas les autres..), je me suis acheté un agenda (des plus classiques) et je note toutes ces étapes sur mon agenda.

Donc au lieu d'avoir écrit sur mon agenda :
Vendredi - Dissertation sur la procrastination

J'ai :
Lundi : lire le sujet
Mardi : rédiger l'intro
Mercredi : boire l'apéro tranquillou
Jeudi : rédiger la conclusion
Vendredi : finir la dissert

Alors bon, j'ai toujours des couacs, mais l'idée de me faire tout ça en plusieurs étapes simples que j'arrive parfois à acocmplir m'aide à être super fier de moi et ça me motive à aller à la prochaine étape, aussi chiante puisse t'elle être. (bon les trucs bien chiants, j'ai toujours extrêmement de mal). Et j'ai maintenant un super agenda comme mon chef !!! et bien plus rempli que lui en plus nananère (bon, je marque tout dessus).

Voilà un peu ma "parade" à la procrastination, ça reste fragile, mais bon, parfois ça aide, et c'est déjà pas mal. C'est fatigant d'angoisser pour ces conneries.

Il faut toujours remettre la procrastination à plus tard.

Salut Claire,
Effectivement c'est un cauchemar, qui a pourri ma vie pendant longtemps. J'ai essayé de changer mais rien n'y faisait. Ca ne va mieux que depuis que je suis tombé sur un bon neuropsychologue spécialisé en TCC (qui d'ailleurs à diagnostiqué ma douance). Dans ce que tu écris je me retrouve à bien des égards et j'aurais tendance à te dire sans détour tu DOIS avant tout et le plus rapidement possible (si tu es en études il ne faut pas tout gâcher) consulter pour une TCC.
Effectivement on peut travailler sur :
- les comportements (les modifier, trouver des stratégies)
- les pensées automatiques qui génèrent les émotions bloquantes
- les schémas, hérités notamment de l'enfance, que tu reproduis sans cesse, parfois sans t'en rendre compte.
Je n'ai pas le temps de développer pour l'instant, j'espère pouvoir donner plus de précisions sur mon expérience ce soir.
A+

Même parcours pour moi et même conclusion. Il le me paraît important de faire le pas d'une aide extérieure spécialisée (c'est en arrêtant de remettre cette décision à plus tard que j'ai fini par trouver les moyens de progresser).

Je me retrouve très bien dans tout ça, trop bien...
Je sais pertinemment que si j'ai envie de faire quelque chose, je vais le faire, mais alors tout de suite et maintenant et jusqu'au bout et rapidement.
Si cette meme chose ne vient pas de moi et surtout si on m'impose un délai, la ça devient scandaleux, j'ai envie de tout faire sauf ça, surtout pas ça, ça devient ma plus grande angoisse du moment
Que ce soit quelque chose a faire, ou même un simple rendez-vous a une heure précise ou toute autre contrainte d'ailleurs.
Pour le moment je n'ai pas trouvé de solution, disons que mon entourage le sais plus ou moins, s'y fait, plus ou moins bien, et sinon bah on fait avec...
Chose sûre c'est que ça me pourrie la vie :s

Pour ce qui est des psy, j'en suis revenu, et l'idée de retourner voir quelqun me déplaît très fortement (perte de temps, d'argent, hôpitaux psy très peu accueillants, et surtout cette mauvaise relation que ceux qui vont voir des psy sont timbrés, donc pour moi ce serai reconnaître que j'ai un sérieux problème mental ><)

tidav a écrit:et surtout cette mauvaise relation que ceux qui vont voir des psy sont timbrés, donc pour moi ce serai reconnaître que j'ai un sérieux problème mental ><)

Cette croyance m'a fait perdre des années...

J'ai moi aussi des analyses qui ont foire mais une tcc ce n'est pas pareil. On te traite pas comme un fou. L'idée est qu'on applique tous des schémas émotionnels et comportementaux qu'il faut reconnaître et comprendre pour mieux les combattre, le tout grâce à des exercices très concrets. Faut pas tout mettre dans le même panier.

Sujet intéressant, dans lequel je me retrouve mais pas entièrement.
Pour ce qui est de m'expliquer en détail par contre... Je verrai ça demain.



Blague à part, j'ai une tendance à tout repousser jusqu'à être au pied du mur. Mais, bizarrement, ça fonctionne très bien... Quand je n'ai plus le choix et que le spectre du retard commence à pointer son nez, je déploie une énergie phénoménale (toute celle que j'ai économisé en procrastinant en fait ) pour boucler ce que j'ai à faire dans les temps, et en général, c'est infiniment mieux réalisé que si je m'étais fait un planning classique.
L'inconvénient, c'est que j'ai besoin d'une deadline TRÈS claire, et avec des points fixes dans le temps, sinon, je ne fais rien. C'est pour ça que la majorité de mes idées de projets sombre dans l'oubli.
J'ai essayé de me faire des agendas précis des tâches qui me restent à faire, avec des étapes intermédiaires, mais soit je perds toute motivation, soit je me débrouille pour ne pas en tenir compte...

Je n'appellerais pas ça de la procrastination, mais plutôt un blocage dont les tenants-et-aboutissants sont plus ou moins compris (peur de l'échec...)

En faisant cela, tu te mets en échec de toute façon puisque tu es déjà en retard dans ton travail, ce qui risque d'amener une mauvaise note.

Si l'échec t'effraie tant, serais-tu capable de gérer la réussite?

totop a écrit:j'ai besoin d'une deadline TRÈS claire, et avec des points fixes dans le temps, sinon, je ne fais rien.

Idem, et pour ma part, je demande à mes partenaires pro de me fixer des échéances très précises. Une fois que c'est fait, j'arrive à m'organiser. Plutôt, je laisse faire : tout se passe comme si, de façon inconsciente, je savais à quel moment faire quoi pour que ça respecte les "feuilles de routes" que j'ai intégrées. C'est comme un ordre venu de l'intérieur : "maintenant, fais ça!". Ça paraît très désordre et pulsionnel vu de l'extérieur, mais j'arrive à tout gérer et faire pour ce qui est des tâches qui relèvent de collaborations avec d'autres.

Mais j'ai beaucoup plus de mal à donner autant de soin et de rigueur pour moi-même et mes projets personnels.

Bird a écrit:Mais j'ai beaucoup plus de mal à donner autant de soin et de rigueur pour moi-même et mes projets personnels.

Idem. Je suis souvent en mode pause du cerveau. Envie de m'amuser, de me détendre à ne rien faire, à jouer à la console, traîner sur l'ordi...  Sauf que des fois j'en ai trop marre de ne rien faire et que ça n'avance pas, que les choses à faire s'agglutinent... alors je programme tout d'affilée pour les jours qui suivent : les rdv chez le médecin, le dentiste, l'esthéticienne, la box qu'on m'a offerte, les choses dont j'ai besoin et à acheter depuis des semaines... etc. etc. Et puis, je me remets en pause, et ainsi de suite.

Pour les cours, c'était pareil. J'attendais la dernière minute avant de me dire qu'il fallait vraiment que je me mette au boulot... et puis ça s'enchaînait pas trop mal. Même si à chaque fois je me disais que je m'y mettrais à l'avance le prochain le coup.
Mais la motivation est la clé. Pas de motivation pour un Z = pas beaucoup d'avancées dans le projet. Il faut savoir s'accrocher quand on veut qqchose. J'ai lâché pour pas mal de choses. Notamment et surtout les études. Pas moyen de m'organiser, de tenir bon (pas d'intérêt, ou alors le sentiment que ça n'est pas ma voie, ou quand les cours sont par correspondance...). C'est con j'aurais pu aboutir à des diplômes sympas... Mais rien n'est encore terminé, j'ai plus d'un tour dans mon sac.


Un bouquin que j'ai découvert et qui est pas mal : S'organiser pour réussir, de David Allen. Ça ne règle pas tout bien sûr, mais on peut piocher quelques trucs par-ci par-là pour que ça aille mieux. J'ai post-ité les idées clés qui me plaisaient sur le mur au-dessus de mon bureau, en les relisant de temps en temps ça me soulage un peu.
Comme par exemple la règle des 2 minutes qui est magique (on peut la transformer en la règle des 5 minutes etc.) -> ça rejoint ce que tu disais Douante, en scindant une énorme tâche affreuse horripilante et dont on ne voit pas le bout en plein de petits bouts qu'on connaît, et ça marche pour toutes les tâches qui nous semblent insurmontables.

[entre parenthèses, une psy m'avait dit un jour que la peur s'apparentait à un énorme monstre en haut d'une montagne que l'on veut gravir, qui grognait très fort et qui nous immobilisait tant il nous impressionnait. Mais qu'en nous approchant petit à petit vers lui, en avançant vers notre but, la montagne devenait une motte de terre, et le monstre qui grognait était en fait aussi grand qu'une petite fourmi qui fait ses petits bruits de fourmis... je ne sais malheureusement plus le nom de la personne qui a imaginé cette représentation de la peur]

Une autre chose : avoir toujours une idée précise de ce dont on a besoin pour réaliser "le truc chiant qu'on ne veut pas faire", ça permet de balayer les doutes, les angoisses qui s'enroulent autour de notre objectif et qui font que parfois on abandonne avant même d'avoir commencé.
Pour simplifier, quand je vais à la plage, j'ai besoin : d'une serviette de plage, de crème solaire, d'un maillot de bain, d'un bouquin, de jeux pour les enfants, de vêtements de rechange etc. ; quand on veut faire une soirée, je dois : prévoir le nombre d'invités, contacter untel pour une sono, trouver une idée de repas, voire qui veut bien m'aider à organiser, quand je vais l'appeler, etc. etc. Ce sont les premières actions qu'il faut définir, qui font qu'on se met dans le bain, après ça découle. Sauf si on se remet en mode "ci-trouille", là, et c'est mon cas, c'est limite désespéré, lol. Non, mais c'est un cercle perpétuel que chaque petite victoire, même de 2 minutes, permet de casser.

C'est drôle, en écrivant cela, ça me remotive pour avancer sur 2-3 trucs que j'ai laissés en plan...

Avant d'atteindre le but il faut atteindre le premier kilomètre.
Avant d'atteindre le premier kilomètre, il faut atteindre le premier mètre.
Avant d'atteindre le premier mètre, il faut atteindre le premier millimètre.

Face à une tâche envers laquelle on procrastine, il est bon de chercher le premier millimètre en direction du but, c'est-à-dire ce qui peut être fait immédiatement, dans la seconde. Sans se soucier de ce qu'on fera après.

Cyril THQI a écrit:Avant d'atteindre le but il faut atteindre le premier kilomètre.
Avant d'atteindre le premier kilomètre, il faut atteindre le premier mètre.
Avant d'atteindre le premier mètre, il faut atteindre le premier millimètre.

Face à une tâche envers laquelle on procrastine, il est bon de chercher le premier millimètre en direction du but, c'est-à-dire ce qui peut être fait immédiatement, dans la seconde. Sans se soucier de ce qu'on fera après.

douante a écrit:Donc au lieu d'avoir écrit sur mon agenda :
Vendredi - Dissertation sur la procrastination

J'ai :
Lundi : lire le sujet
Mardi : rédiger l'intro
Mercredi : boire l'apéro tranquillou
Jeudi : rédiger la conclusion
Vendredi : finir la dissert

Excellents conseils, j'espère que ça m'aidera à enfin boucler ma thèse...

Ton erreur est de focaliser ton attention sur le bouclage de ta thèse au lieu de la diriger sur le début du chemin qui t'y mène.

Tu as certainement raison

Ah oui! c'est terrible ça! Ca m'a poursuivie durant toute la durée de mes études, un vrai calvaire.

Je sors de TD, une dissert et des commentaires à faire...lundi
mardi : bon mercredi je vais m'y mettre
mercredi : le téléphone, la tv, prendre son bain! dommage journée terminée
jeudi : bon demain je m'y mets
vendredi : Allo? Vive? on sort ce soir, tu viens? Oh ben j'ai le week end! Bon demain c'est sur je le fais
Samedi matin : je commence à attrapper les sujets : tain c'est looong! Han, j'ai envie de lire....il est super le bouquin que j'ai commencé...
Dimanche, je torche minablement le sujet jusqu'à deux heures du mat...

Et lundi : ben l'enfer recommence!!!!

Je pense que ma procrastination à moi résulte simplement de la peur de choisir.

Durant mes études, je ne procrastinais pas seulement avant un exam mais également pendant !

Suis-je le seul à m'être mis le bulbe en ébullition pendant 3 heures sur 4 pour finalement régurgiter sur papier ce que je pouvais en 1h ?

Je m'explique, ayant 4h devant moi pour écrire une dissert, je peux m'orienter dans une multitude de direction. Comment choisir entre une vingtaine d'idée qui m'assaillent sans qu'aucune ne se démarque clairement ?

Après 3h il n'en reste qu'une et il faut bien pondre; alea jacta est. A partir de ce moment précis ( qui est psychologique et pas temporel) il n'y a plus le choix et je me lance.

Je fonctionne ainsi pour tout, boulot, activité ménagères, loisirs, déclaration d'impôts, achats etc. J'évalue, je dissèque, j'analyse et quand il n'y a plus le choix j'agis, ou pas.

J'ai rendu à maintes reprise une feuille blanche à mes professeurs soit parce que ma copie (écrite ou projetée dans mon encéphale) me semblait indigne d'intérêt ou indigne de moi c'est selon. Pire, j'ai rendu des copies vierges car j'estimais les questions indignes de notre travail d'étudiant. Pour prendre un exemple extrême, un prof a eu la grande idée de nous présenter, en 3ème année de Bachelor, le même examen en notation continue et en examen de fin de semestre, l'examen à volé en confetti dans l'auditoire !

Que puis-je en déduire ?

1) Je ne fais rien si j'estime que mon action n'a aucune valeur ajoutée (j'aurais pu obtenir un Bachelor tout de même, mais ça c'est un détail  ).

2) Je ne supporte pas de faire un choix sans preuve irréfutable que c'est le meilleur et je procrastine jusqu'à ce que je n'ai plus le choix.

Conclusions : aie aie aie j'attends votre aide... Le fait de Tayloriser les tâches permet de ne pas avoir de choix à faire. Dans mes pires moment j'en arrive à me dire non pas il faut t'habiller mais mets une chaussette. Maintenant que tu as réussis à en mettre une tu peux enfiler l'autre etc. Mais ça c'est le plan de survie, à long terme c'est invivable.

Quelles sont les questions sous-jacentes ?

Pourquoi ne puis-je pas choisir ? Parce que tu refuse l'imperfection  choisir c'est renoncer !
Pourquoi refuses-tu de rendre un exam pourri pour avoir un bon résultat ? Parce que l'estime que je me porte à plus de valeur à mes yeux que celle que les autres me portent ! et toc

Ça vous parle ? merci de vos retours

Je vous bats tous. Bac en 95, si j'avais tout fait comme prévu:

- Concours de l'internat en 2001
- Thèse en 2003
- Fini en 2004

Au lieu de ça, j'ai... Fait un peu joujou on va dire

- J'ai tenté la première année sans la physique pour faire ch*** les profs, fail de justesse (-1)
- J'ai pris des années sabbatiques en 2002, 2003, 2004 (-3)
- Concours de l'internat en 2005 (quand même)
- Une année d'une spécialité qui m'a ennuyé, re-concours en 2006 donc (-1)
- J'aurais pu faire ma thèse en 2008... Je commence à peine (-5)

Au final, ça fait 9 ans de délires erratiques, et je suis à bac +9 +9, dont 5 de procrastination pour ma thèse tout de même

@ ⓗⓞⓤⓢⓔ

Est-ce un concours ? Je cherche juste à avancer avec d'autre si possible

Euh non, je pensais comme toi que mon expérience pourrait en aider d'autres (notamment à relativiser leurs "échecs", vu mon high score...)

Le "je vous bats tous" était au second degré, je ne pense pas sérieusement que de rater ma vie plus que les autres puisse être considéré comme une victoire

@ ⓗⓞⓤⓢⓔ

Pas de souci, ta remarque était juste potentiellement équivoque.

Seul celui qui se perd trouve les nouveaux chemins.

Ma vie mon oeu(f)vre
j'ai débuté 3 thèses, je n'en ai fini qu'une... une dispo par là dessus, et un redoublement car j'en avais marre. Bref, me voilà quand même au boulot, mais je n'arrive pas à exercer plus de 2 ans la même discipline, du coup, faut que je me forme pour autre chose, mais je procrastine, mais j'avance quand même... Donc la procrastination ne conduit pas à l'échec ! ou pas forcément, mais c'est inconfortable.

Effectivement, se fixer un petit objectif facile est une excellente idée. Et ça marche pas trop mal: exemple: (à suivre ou pas) :à la fin de la these je me motivais en me disant: t'écris 20 lignes et après tu arrêtes... et en fait je ne m'arrêtais plus ! Du coup je pouvais ne rien faire pendant 10 jours (en me culpabilisant bien) et écrire 10 pages en une journée... Bref, peut-être aussi que j'ai besoin que les choses mûrissent dans ma tête ?

Faut-il lutter contre la procrastination ou n'est-elle qu'un symptome?

J'ai vraiment essayé de lutter, je me suis fait des programmes, avec des petits objectifs, des post-its, des trucs électroniques, je crois que j'ai utilisé tous les supports et je procrastine encore...
Je pense que ça vient de très loin et de très profond et que les petites astuces ne servent qu'à sauver un taf ou des études (ce qui est déjà pas mal !!)

Pour moi la procrastination est liée à la peur, l'angoisse...
- de rater et de ne pas avoir l'excuse de ne pas avoir bossé, donc de devoir remettre en cause mes capacités (là je pense qu'il y a du boulot d'estime de soi et compagnie à faire)
- de mourir avant de voir le résultat (c'est irrationnel, mais j'ai peur que ce que j'ai fait ne serve à rien, donc je ne fais rien... sauf au dernier moment)
- que ça ne soit pas parfait (mais on s'en fout !!!! faut juste finir le boulot, ça ne sera jamais parfait !!)
Je pense qu'il faut faire un vrai travail de fond sur soi. Mais ça demande du boulot, du temps, et de l'énergie qu'on ne peut pas forcément mobiliser pendant ses études justement.

Bref, je n'ai pas LA solution, mais des stratégies:
- mettre en évidence le matériel nécessaire à la tache à accomplir
- mettre un minuteur pour se dire que ça a un début et une fin
- se donner un objectif précis: j'écris x pages en x temps, je relis x fois au maximum et je valide ça: c'est pas parfait, mais suffisant.
-si l'objectif n'est pas rempli: il manque moins de 10 minutes pour le remplir: je le fais maintenant, il y a plus de 10 minutes, je reporte.
- se forcer à débuter la tache mais aussi à l'arreter.
- ne pas penser au résultat final (ça crée de l'angoisse) mais penser que ces 3 lignes là sont pas mal, déjà. (un peu d'autosatisfaction :-p )

Bonjour,
En plein dans le mille !
Procrastiner je le fais à fond, et cela ne me plait pas.
Je suis intéressée par la solution TCC. Ca marche vraiment ?
Sinon je me suis intéressée aux résultats de ma procrastination, et je différencie celle qui me rend vraiment malheureuse (rater mes études, rendre copie blanche, peur de passer un concours) de celle qui est supportable (attendre le dernier moment mais le résultat est parfait).
J'ai découvert que la procrastination est un mode de fonctionnement zébresque, à en croire la littérature sur le sujet (JSF, C.Petitcollin, C.Bost & co), et je dois dire que je les rejoins assez sur le fait qu'en fait quand j'ai l'impression de ne rien faire eh bien mon cerveau est à fond dans le projet. D'où la réalisation rapide et parfaite en fin de compte de la plupart de mes buts quotidiens.
Par conséquent il ne me reste qu'à "m'attaquer" au blocage number one, celui qui me gêne professionnellement, ou de manière plus large dans la réussite sociale, celle dans laquelle tu es confronté au regard, au jugement extérieur. La solution passera peut-être par un déblocage et alors à moi la reprise des études et les concours de l'Ena !!! Ou alors plus simplement par l'écoute de moi-mêmeet donc l'acceptation que ce n'est pas fait pour moi, que j'ai d'autres moyens de vivre ma vie de manière heureuse...

Ise a écrit:quand j'ai l'impression de ne rien faire eh bien mon cerveau est à fond dans le projet. D'où la réalisation rapide et parfaite en fin de compte de la plupart de mes buts quotidiens.

+1, en bon rôliste, j'appelle ça "réfléchir à l'action"

Mais quand on parle d'un projet titanesque comme une thèse, ça ne fonctionne pas. Il faut l'appliquer à chaque brique, comme le soulignaient Cyril et d'autres plus haut...

J'applique (et j'en profite pour faire joujou parce que bon, on a aussi le droit d'appliquer avec style!)



Ce n'est pas encore fait, mais j'ai commencé

Damned, je crois bien que ça fonctionne  



C'est chaotique, mais j'avance!

J'aime bien le petit texte à gauche. J'ai dit la même chose, ne substance à quelqu'un récemment. C'était aussi un peu la philosophie d'une ancienne copine, et ça m'avait marqué. Découper chaque projet en tâches atteignables, réalisables, envisageables. Faire du découpage jusqu'à ce que tout semble réalisable, et le soit. Puis, les réaliser.

Je n'y suis encore jamais arrivé, je crois.

Avez vous déjà fait "la liste" de ce que vous aviez fait au lieu de "ce que vous deviez faire"?
Peut-être ne voyez vous pas le cadeau possible de procrastiner ?
Peut-être ne voyez vous pas que vous avez eu une vie riche ?
Je crois que nous avons une Vie à vivre et que nos cerveaux et corps trouvent un tas de raisons pour nous " accompagner"...peut être que de ne pas faire à CE moment là, c'est juste parce que c'est pas LE bon moment, le moment ou la manière où nous sommes le plus efficace...
Bien sur tout ceci n'est qu'une infime possibilité...de l'entendre, de le concevoir...et de regarder un "défaut" avec douceur...

Le verre presque plein plutôt que le verre un peu vide !  

Estelle a écrit:Avez vous déjà fait "la liste" de ce que vous aviez fait au lieu de "ce que vous deviez faire"?
Peut-être ne voyez vous pas le cadeau possible de procrastiner ?
Peut-être ne voyez vous pas que vous avez eu une vie riche ?
Je crois que nous avons une Vie à vivre et que nos cerveaux et corps trouvent un tas de raisons pour nous " accompagner"...peut être que de ne pas faire à CE moment là, c'est juste parce que c'est pas LE bon moment, le moment ou la manière où nous sommes le plus efficace...
Bien sur tout ceci n'est qu'une infime possibilité...de l'entendre, de le concevoir...et de regarder un "défaut" avec douceur...

Oui enfin la procrastination m'a coûté 2 ans avec Orange au lieu de passer ailleurs, soit environ 1000€ de pertes nettes. Ca m'a aussi coûté environ 1500€ de perte nette à payer un abonnement canal plus/sat alors que j'avais déménagé depuis 2 ans aussi. Et là j'en suis à environ 1500€ d'assurance payée pour un véhicule qui est détruit depuis 18 mois (ça c'est ma faute) et pour un autre que je ne possède pas (ça c'est mon assurance qui déconne).

Donc non, la procrastination n'est pas un bienfait dans mon cas

Ouais, pareil que House, sauf que j'ai la flemme de calculer la perte...

Sans rire??? Je ne suis pas seul

Je n'ai jamais osé avouer ces pertes à quiconque! Quand un ami entend vaguement parler du retard, je me fais déjà traiter de malade, de gros nul, de tout ce que vous voulez... Alors si ils avaient une idée du montant...

Bah, non, c'est pas grave, t'inquiète, j'ai une copine qui doit encore 40 000 euros car elle avait "oublié" un peu trop longtemps de payer les charges...

(je précise qu'elle ne l'a pas fait exprès...)

mais je ne vous encourage pas non plus. Mais bon, c'est pas si grave que ça. Personnellement la santé c'est plus important. Peut-être que cette procrastination là est juste liée au fait que l'argent n'est pas votre valeur principale donc ça passe après le reste. La motivation que j'y trouverais c'est de ne pas filer de l'argent à tel ou tel organisme mais plutôt à quelqu'un qui en a besoin, ou qui le mérite ou... me payer un voyage...

Ce n'est a priori pas dans les mêmes sommes que toi, House, et il y a moins de domaines touchés. Ma plus grosse perte financière due à la procrastination est due à mes problèmes de santé. Ma mutuelle de boulot ne fait pas le tiers payant, donc je dois leur renvoyer tous les papiers que m'envoit la CPAM. Comme j'ai déménagé plusieurs fois récemment, je dois déclarer mon déménagement à la CPAM, insister 2-3 fois à chaque fois pour recevoir enfin mon attestation de carte vitale et transmettre à ma mutuelle avant de pouvoir leur envoyer les demandes de remboursements de soins (analyses, IRM, séances de kiné, béquilles, médicaments, etc.) Ca fait presque cinq ans que je ne me suis plus fait rembourser mes soins, et il y en a eu ! Ca doit chiffrer à plusieurs centaines d'euros.

Parallèlement à ça, il y a également mon salaire. Je suis passé cadre en janvier, mon brut a été revu à la hausse pour que je ne perde pas en net, mais il y a eu d'autres mics-macs pas clairs et je dois voir avec mes DPs pour éclaircir tout ça. En mai, j'en étais à une perte de 500€ nets par rapport à l'an passé. J'ai toujours pas appelé.

Enfin, des trucs comme ça, quoi.

Edit : ah, l'argent n'a jamais été une valeur pour moi, mais parallèlement à ça, je suis plutôt "économe" (certains disent radins), et je suis dans le négatif sur mon compte en banque depuis plusieurs mois suite à des problèmes avec ma voiture. Donc ça ferait du bien, une rentrée d'argent, quand même. Mais je n'arrive pas à m'y mettre.

Pour déculpabiliser et injecter un peu d’humour et de bienveillance dans ce sombre problème, je vous recommande la lecture de La Procrastination, l’art de reporter au lendemain de John Perry.
http://www.evene.fr/livres/actualite/pour-john-perry-la-procrastination-c-est-tout-un-art-1182375.php

Idem pour moi, j'ai perdu beaucoup d'argent grâce à cette chère procrastination. Entres les frais de rappels, les amendes, les intérêts, les frais de poursuites, la voiture sur le parking dont j'ai annulé le permis de circulation mais que je n'ai jamais vendue... Je vais me contenter de procrastiner plutôt que de faire le calcul.

Ce qui m’épatera toujours c'est que dès que je n'ai pas fait ce que je devais quand je devais je passe en mode Tintin ( vous avez déjà remarqué le nombre de "Trop tard" qu'on peut lire dans un opus ?). Bref, donc c'est trop tard ; je ne "peux" plus d'agir. Culpabilisation maximum alors qu'un simple appel téléphonique pourrait parfois réduire la casse. Je ne comprends pas ce qui me pousse à agir comme ça. Serait-ce de l'auto-flagellation, tu as merdé donc tu paies, ou un refus d'assumer sa capacité à merder ?

Qu'en pensez vous ?

J'en pense que je vous aime : ce fil est précisément celui dont j'avais besoin tout de suite maintenant.



Je suis incapable d'analyser mon propre comportement.

Mais je commence à assumer.
Assumer l'ennui, l'envie de vivre autre chose, le besoin d'être épaulée par d'autres.
La fatigue d'être toujours "plus" que les autres, donc de faire les choses et d'être parfois "isolée au sommet"...
L'ennui dans la routine du quotidien.
J'assume également mon envie de me donner des moyens = investir pour dégager du temps et faire ce qui me plaît vraiment.

J'accepte mon besoin d'intensité. Il est là et incompressible.
A partir de là, je me demande si procrastiner n'est pas une manière de créer artificiellement du "drame".
Une manière de m'empêtrer dans des situations pas possibles... Oui, Ise, c'est effectivement très inconfortable !
Mon psychiatre me disait récemment : "comme si la tension était l'enjeu".
Il voulait dire "diminuer la tension". Je pensais "recanaliser la tension".

Je veux transformer la mauvaise intensité en bonne intensité.
En assumant mes choix et en faisant faire par d'autres ce que je ne souhaite pas faire (pour ma part ma compta, mon repassage etc.).
L'investissement peut être difficile au début, mais il peut se révéler payant sur le long terme.
En clair : je me donne de la valeur, je me mets clairement "au centre" de ma vie.
C'est "moi d'abord" (dans le sens : je ne m'oblige plus puisque m'obliger est catastrophique).

A cela s'ajoute, pour ma part, une fatigue extrême (qui dure depuis début 2010 environ et le départ, dans mon boulot, de quelqu'un que j'aimais beaucoup). Cette fatigue, évidemment, ne favorise pas la lutte contre la procrastination.

Alors après de folles journées de boulot humainement insupportables, j'ai envie de mieux que de me laisser glisser dans les bras de Morphée.
J'ai besoin de temps pour nourrir mes grains de folie.
J'ai besoin de m'autoriser tout cela.

Mais là tout de suite maintenant : j'ai besoin de retrouver de l'énergie pour sortir de mon cercle vicieux.
Et retrouver cette énergie implique d'abord de recadrer mon sommeil. Parce qu'initialement : je n'ai aucun problème d'insomnie.

Je ne suis pas sûre que mes arguments soient très clairs...

ⓗⓞⓤⓢⓔ a écrit: Sans rire??? Je ne suis pas seul

Je n'ai jamais osé avouer ces pertes à quiconque! Quand un ami entend vaguement parler du retard, je me fais déjà traiter de malade, de gros nul, de tout ce que vous voulez... Alors si ils avaient une idée du montant...

Mes pauvres amis...
Si vous saviez les montants des factures que j'émets en retard...
Et le montant de mes pénalités de TVA pour cause de non dépôt des déclarations !!!
Je me remets quelques mois sur les rails et plouf... je replonge !

Non, vous n'êtes pas seuls !!!

Fabuliotte a écrit:A partir de là, je me demande si procrastiner n'est pas une manière de créer artificiellement du "drame".

C'est absolument ça : exilé sur le sol au milieu des huées ses ailes de géant l'empêche de marcher ! Le ciel ou rien. Je vais essayer la wing suite finalement

aqua a écrit: Le ciel ou rien.

Le ciel ou rien !
Parfaite définition...

Vaste sujet souvent débattu ici... Je n'ai bien évidemment pas de recette miracle mais j'ai remarqué quelques trucs :

- Etant étudiant, je remettais toujours les devoirs au lendemain, mais tout en me faisant un devoir (c'est le mot...) de rendre tout de même ma copie à temps. Du coup je passais souvent des nuits blanches à bosser dans l'urgence, mais cela me réussissait assez. La période la plus extrême était pendant mes études post-bac, ou l'on devait souvent rédiger des mémoires à plusieurs, et j'avais un bon ami qui fonctionnait exactement comme moi. Du coup on se motivait mutuellement et on arrivait à rédiger des documents de plusieurs dizaines de pages en une nuit, en partant de zéro, pour les remettre le lendemain... la plupart du temps avec de très bonnes notes.

- Dans ma vie professionnelle (8 ans salarié, 8 ans à mon compte), j'ai remarqué que le fait d'avoir un patron ou d'être son propre patron modifiait radicalement les conséquences et l'influence de la procrastination. Certes cela semble évident, mais on s'en rend tout de même mieux compte en le vivant. En tant que salarié, il est assez facile de dissimuler la procrastination car on peut compter sur l'excellent rendement qu'on peut avoir dans certaines tâches pour compenser la scandaleuse lenteur qu'on peut avoir sur d'autres. Du coup, ça peut "passer" relativement bien et on peut vivre avec pendant des années, mais avec un sentiment de culpabilité et de médiocrité tout de même pas très agréable. En tant que patron, les conséquences de la procrastination sont beaucoup plus immédiates et lourdes, surtout si on a des salariés. Du coup on apprend à se forcer à faire les choses quand même, ou mieux, à déléguer... Je suis toujours un procrastinateur dans l'âme mais dans les faits, je laisse moins traîner de choses importantes et j'ai appris à mieux tenir compte de ce défaut dans la gestion de mes projets.

Sinon, je rejoins assez Cyril sur le fait que de faire le premier pas dans une tâche, même s'il parait insignifiant, est une action positivement importante et motivante.

Merci Lophophora pour ce message.
Je crois que c'est celui que j'attendais.

Procrastiner est réellement inconfortable...
Fuir ne sert à rien.
Je crois que j'ai atteint un pic, en cette fin septembre.
Je me laisse du temps pour me reposer vraiment et je me remets sur les rails.

ha ben oui mais peut-être une question de perfectionnisme aussi?
Entre autres ça me parle ça!lol

https://www.youtube.com/watch?v=BIV9Gm-vnYs

Pourquoi, alors que cela fait 6 ou 7 ans que j'aurais dû soutenir ma thèse, 2 ans que j'aurais dû mettre à jour mes contrats d'assurance (et cesser de payer pour des voitures que je ne possède plus, voire qui n'existent plus), 2 mois que j'aurais dû payer ma facture d'eau...

Pourquoi alors que j'allais me coucher à minuit, au lieu des 4h habituelles...

Pourquoi me suis-je lancé dans un fichier Excel répertoriant les temps de trajet que je fais régulièrement en fonction de la vitesse sur voie rapide



Le tout en regardant un docu sur la révolution avortée en Iran sur LCP, après un docu sur un siècle de nucléaire en France sur France 5, et avant une séance au parlement avec Fabius sur la Syrie...

" Ce soir, je me couche de bonne heure"...cette procrastination me permet sans doute de faire moins de cauchemars oups j'avais écrit cauchemerds...
Est-ce par peur de la mort que je préfère vivre?
Est-ce par peur de la norme que je préfère dérégler mon sommeil ?
En tout cas, c'est ma liberté...
Allez, en plus je vais me faire un ptit café et fumer une clope !
Oui..
"Demain, j'arrête de fumer"

@House : Pourquoi t'as pas mis la consommation dans ton tableau ?!?
  
Ok je sors...

Bah moi, devinez sque jfais à ct'heure ?

Ben je suis sur ZC à regarder des posts sans les assimiler. Et la journée, pareil, mais en plus je tchatte.

Et c'est comme ça depuis mars. Je ne dis pas que je ne procrastinais pas auparavant, mais ce forum a sérieusement fait baisser ma productivité ...

Pour être un peu constructif, je confirme l'utilité des todo lists bien construites, au moins dans mon cas pour deux raisons :
- ça me rappelle des trucs à faire que sinon j'aurais oublié dans la seconde suivant le moment où j'ai appris qu'il fallait les faire.
- quelle satisfaction de rayer un item et de sentir qu'on peut sans culpabilité passer à autre chose.

Reste plus qu'à faire que le "autre chose" soit aussi un item de la liste ...