Le syndrome du "fais-moi mal".
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Bayadère
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Le syndrome du "fais-moi mal".
En ce moment, j'alterne phases de complète euphorie, et d'incommensurable tristesse.
Une houle émotionnelle.
Marée haute, marée basse.
Les idées viennent, surgissent, foisonnent, se décompensent, se démultiplient.
Je joue - avec moi, mon destin, ma vie, mon corps, l'espace, les échanges, les flux, les émotions.
Et puis, subitement...
Disparition.
Néant.
Une tête lourde - un fardeau à porter.
Je dodeline du chef comme pour dire "oui" à la dépression.
Mes facultés de mémorisation et de concentration s'amenuisent.
Tout perd sens.
L'essence fuit...
On dirait une vape, une chape de plomb...
J'ai connu ça, avant.
Avec l'alcool, l'alcool...
Un oublie mièvre et inopiné.
Et avec des médicaments.
Et lors de phases d'apathie et d'asthénie prolongée.
On m'a dit que c'était le signe d'une dépression - ou d'un sevrage.
A quoi suis-je en train d 'essayer d'échapper ?
A ma vie, au bonheur, que je touche enfin du bout du doigt ?
Un des membres de ZC écrivait que nous nous habituions quelquefois à nos malheurs, car ils avaient quelque chose de rassurant.
C'est ça - moi, être joyeuse, ça me fait plonger.
Je suis de cette espèce étrange qui a besoin de se sentir en conflit intérieur pour que tout s'arrange. Sans pression, tout semble fade. L'on ne vit jamais aussi intensément que lorsque l'on danse sur son fil.
Je crois qu'on l'appelle le "sentiment d'ordalie"... Vouloir être soumis à un danger pour être dans l'intense, le compact, l'essentiel, le foisonnant - quelque chose de plus "concret".
Avez-vous connu ce sentiment ?
Comment se sortir de cette sorte de mode de fonctionnement masochiste ?
Bayadère- Messages : 89
Date d'inscription : 26/04/2013
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
On ne s'habitue jamais au malheur, sans quoi nous en ferions une norme. Or, la souffrance est précisément là pour nous dire qu'il y a un truc qui cloche et qu'il faut régler. Soit on se bat, soit on abdique.
L'amour peur faire peur, surtout quand on est conditionné à se dire qu'on n'y a pas le droit. Est-ce que c'est le bonheur ? On en est loin, mais c'est un apprentissage, c'est comme tout. Et parfois, on veut un sens à ce qu'il n'y en a pas, car l'injustice est gratuite, car une merde peut nous tomber dessus "comme ça".
Malheureusement, on ne peut pas comprendre l'obscurité sans être soi-même plongé dans les ténèbres, et très vite on tombera dans un jeu pervers. Le sens qu'on a voulu chercher est devenu le sens de notre vie. Si je suis heureux, quel sens aura ma vie ? Notre existence est gangrênée par les idées noires : qu'en restera-t-il si elles s'en vont ? C'est assez effrayant de se retrouver devant du vide...
Sauf qu'il n'y a rien qui change. Il n'y a pas de vide, il n'y a pas de vie qui mérite d'être bouffée par les ténèbres, tout ça est illusoire. On a juste le pouvoir de prendre ces événements douloureux, et de les foutre de côté dans son esprit et de décider que ce n'est pas grave. Qui nous juge à part nous-mêmes ? Personne !
On sort de cette spirale quand on est arrivé au bout de toute cette logique absurde. Mais pourquoi perdre autant de temps alors qu'on sait éperdument que ce n'est pas le bon chemin ? On sort aussi de cette spirale quand on décide de lui faire un doigt, et qu'on a mieux à faire, et peu importe le regard des autres, ni même le regard que l'on porte sur soi-même. L'important c'est de vivre, de ressentir les choses, et d'avancer.
L'amour peur faire peur, surtout quand on est conditionné à se dire qu'on n'y a pas le droit. Est-ce que c'est le bonheur ? On en est loin, mais c'est un apprentissage, c'est comme tout. Et parfois, on veut un sens à ce qu'il n'y en a pas, car l'injustice est gratuite, car une merde peut nous tomber dessus "comme ça".
Malheureusement, on ne peut pas comprendre l'obscurité sans être soi-même plongé dans les ténèbres, et très vite on tombera dans un jeu pervers. Le sens qu'on a voulu chercher est devenu le sens de notre vie. Si je suis heureux, quel sens aura ma vie ? Notre existence est gangrênée par les idées noires : qu'en restera-t-il si elles s'en vont ? C'est assez effrayant de se retrouver devant du vide...
Sauf qu'il n'y a rien qui change. Il n'y a pas de vide, il n'y a pas de vie qui mérite d'être bouffée par les ténèbres, tout ça est illusoire. On a juste le pouvoir de prendre ces événements douloureux, et de les foutre de côté dans son esprit et de décider que ce n'est pas grave. Qui nous juge à part nous-mêmes ? Personne !
On sort de cette spirale quand on est arrivé au bout de toute cette logique absurde. Mais pourquoi perdre autant de temps alors qu'on sait éperdument que ce n'est pas le bon chemin ? On sort aussi de cette spirale quand on décide de lui faire un doigt, et qu'on a mieux à faire, et peu importe le regard des autres, ni même le regard que l'on porte sur soi-même. L'important c'est de vivre, de ressentir les choses, et d'avancer.
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Et rien que pour faire chier les gothiques, garder son petit sourire cynique et narquois quand il y a tout qui s'écroule autour de nous, ça a quelque chose de plutôt rock... Vous croyez que j'ai eu mon compte ? C'est tout ce dont vous êtes capable de faire Là-haut ? Petite bite ! Mais viens-y, viens-y, mais viens t'battre !
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Oui, j'ai bien connu. J'y étais encore il n'y a pas longtemps et c'est avec un mélange de plusieurs choses que j'ai réussi à en sortir.
Une meilleure hygiène de vie (pas encore assez au top, mais on débute), des réflexions philosophiques et spirituelles et surtout l'acceptation de l'état dans lequel je suis (joyeux ou non)
Le malheur n'est pas une chose dont on s'habitue. Mais si on a connu une longue période de difficulté, cela devient rassurant car on connaît donc on sait comment l'appréhender. Contrairement au bonheur qui se fait rare. Quand il arrive, au début, on en est content puis ensuite, on sait qu'on risque de le perdre. Ca fait peur. Et plutôt que d'être pris en traître, on préfère se tenir sur ses gardes et le malheur arrive au galop.
Donc j'ai supprimé le sucre raffiné et refait le plein de vitamines et minéraux (purée d'amandes et miel). Mon corps a (enfin) de quoi fabriquer endorphine et dopamine.
Et puis, j'accepte. Les défauts de la vie, des autres, des miens. J'accepte mes moments de joies même ceux qui me semblent absurdes, comme aujourd'hui. Je me suis rendue compte qu'à un moment, j'étais en joie et il n'y avait aucune raison particulière. Premier réflexe intellectualiser en me disant que c'était idiot. Je serais donc aller vers la tristesse. Puis j'ai haussé les épaules en pensant qu'après tout tant mieux alors je suis restée de bonne humeur. J'accepte que je puisse tout perdre. Que je le rejette ou non, si ça doit venir ça viendra. De toute façon, je sais que si je perds, je regagnerai derrière. J'accepte ma tristesse lorsque je le suis. Comme ça, elle fait son chemin.
Actuellement, je suis en proie à une angoisse à laquelle je n'y peux rien. Alors je l'accepte et donc elle ne me bouffe pas:
Je suis seule avec mon fils, car le père vit à Rodez (séparation). Et j'ai peur de mourir dans mon sommeil. Mon fils a 2,5 ans. Je ne connais personne dans mon immeuble puisque je viens d'emménager. Donc je fais du mieux que je peux. Je laisse ma porte déverrouillée. S'il m'arrive quelque chose, mon fils finira par sortir de son lit à barreaux et pourra sortir de l'appartement, ce qui alertera le voisinage.
Flippant, non?
Je l'accepte.
C'est la meilleure chose à faire. Le lâcher-prise t'aidera mieux que n'importe quelle substance. Courage.
Une meilleure hygiène de vie (pas encore assez au top, mais on débute), des réflexions philosophiques et spirituelles et surtout l'acceptation de l'état dans lequel je suis (joyeux ou non)
Le malheur n'est pas une chose dont on s'habitue. Mais si on a connu une longue période de difficulté, cela devient rassurant car on connaît donc on sait comment l'appréhender. Contrairement au bonheur qui se fait rare. Quand il arrive, au début, on en est content puis ensuite, on sait qu'on risque de le perdre. Ca fait peur. Et plutôt que d'être pris en traître, on préfère se tenir sur ses gardes et le malheur arrive au galop.
Donc j'ai supprimé le sucre raffiné et refait le plein de vitamines et minéraux (purée d'amandes et miel). Mon corps a (enfin) de quoi fabriquer endorphine et dopamine.
Et puis, j'accepte. Les défauts de la vie, des autres, des miens. J'accepte mes moments de joies même ceux qui me semblent absurdes, comme aujourd'hui. Je me suis rendue compte qu'à un moment, j'étais en joie et il n'y avait aucune raison particulière. Premier réflexe intellectualiser en me disant que c'était idiot. Je serais donc aller vers la tristesse. Puis j'ai haussé les épaules en pensant qu'après tout tant mieux alors je suis restée de bonne humeur. J'accepte que je puisse tout perdre. Que je le rejette ou non, si ça doit venir ça viendra. De toute façon, je sais que si je perds, je regagnerai derrière. J'accepte ma tristesse lorsque je le suis. Comme ça, elle fait son chemin.
Actuellement, je suis en proie à une angoisse à laquelle je n'y peux rien. Alors je l'accepte et donc elle ne me bouffe pas:
Je suis seule avec mon fils, car le père vit à Rodez (séparation). Et j'ai peur de mourir dans mon sommeil. Mon fils a 2,5 ans. Je ne connais personne dans mon immeuble puisque je viens d'emménager. Donc je fais du mieux que je peux. Je laisse ma porte déverrouillée. S'il m'arrive quelque chose, mon fils finira par sortir de son lit à barreaux et pourra sortir de l'appartement, ce qui alertera le voisinage.
Flippant, non?
Je l'accepte.
C'est la meilleure chose à faire. Le lâcher-prise t'aidera mieux que n'importe quelle substance. Courage.
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Je ne crois pas que tu n'aimes pas quand "tout va bien" Bayadère.
Ce que tu n'aimes pas, c'est probablement le vide.
Tes changements d'humeur se font ils en une fraction de seconde? Ou est-ce que cela dure plusieurs semaines?
Je suis moi-même EXTRÊMEMENT changeante. (Voui voui, avec des majuscules.)
Je passe de la joie intense, quasi euphorique, à l'envie de disparaître.
Parfois je me suis détestée au point de m'arracher les cheveux... Et quand je me démolis je me dis qu'il y a un souci.
C'est l'amour d'une femme qui a changé ma vie du tout au tout.
Parcequ'elle m'aimait pour moi.
Pas pour mon talent. Pas pour mon physique ou un autre critère non-valable.
Juste pour moi. Pour qui je suis dedans, pour l'essence de mon être.
C'est une erreur d'attendre de se voir dans les yeux d'un autre qui peut enfin nous montrer l'être lumineux que nous sommes.
Ceci dit... Mieux vaut tard que jamais.
Je ne supporte pas le vide moi. Vraiment pas.
L'état émotionnel neutre est pour moi un cercueil, une prison, le comble du fade et de l'insipide.
Ça me rend incapable de gérer ma vie comme quelqu'un de normal.
Cependant, depuis quelques temps j'ai pris conscience de ce que je cherchais.
Je cherche la beauté.
Partout.
Et quand je la trouve alors je cesse de saigner pour un moment.
Frénétiquement je m'y raccroche, elle est ce qui donne un sens à cette vie.
Et depuis quelques années je sais qu'elle se trouve en moi.
Bien sur j'ai besoin qu'on me le dise et le redise... Mais cette quête m'arrache à cette violence perpétuelle en moi et autour de moi.
Parfois je trouve donc de quoi me hisser au dessus de ça.
Et c'est à travers l'art, car l'art est avec moi même quand je suis seule.
Et parfois c'est aussi à travers les gens que je croise, et leur sourire.
Dur équilibre à trouver donc.. Mais j'ai appris à accepter que mon équilibre était fait de vagues incessantes et diverses.
Ce que tu n'aimes pas, c'est probablement le vide.
Tes changements d'humeur se font ils en une fraction de seconde? Ou est-ce que cela dure plusieurs semaines?
Je suis moi-même EXTRÊMEMENT changeante. (Voui voui, avec des majuscules.)
Je passe de la joie intense, quasi euphorique, à l'envie de disparaître.
Parfois je me suis détestée au point de m'arracher les cheveux... Et quand je me démolis je me dis qu'il y a un souci.
C'est l'amour d'une femme qui a changé ma vie du tout au tout.
Parcequ'elle m'aimait pour moi.
Pas pour mon talent. Pas pour mon physique ou un autre critère non-valable.
Juste pour moi. Pour qui je suis dedans, pour l'essence de mon être.
C'est une erreur d'attendre de se voir dans les yeux d'un autre qui peut enfin nous montrer l'être lumineux que nous sommes.
Ceci dit... Mieux vaut tard que jamais.
Je ne supporte pas le vide moi. Vraiment pas.
L'état émotionnel neutre est pour moi un cercueil, une prison, le comble du fade et de l'insipide.
Ça me rend incapable de gérer ma vie comme quelqu'un de normal.
Cependant, depuis quelques temps j'ai pris conscience de ce que je cherchais.
Je cherche la beauté.
Partout.
Et quand je la trouve alors je cesse de saigner pour un moment.
Frénétiquement je m'y raccroche, elle est ce qui donne un sens à cette vie.
Et depuis quelques années je sais qu'elle se trouve en moi.
Bien sur j'ai besoin qu'on me le dise et le redise... Mais cette quête m'arrache à cette violence perpétuelle en moi et autour de moi.
Parfois je trouve donc de quoi me hisser au dessus de ça.
Et c'est à travers l'art, car l'art est avec moi même quand je suis seule.
Et parfois c'est aussi à travers les gens que je croise, et leur sourire.
Dur équilibre à trouver donc.. Mais j'ai appris à accepter que mon équilibre était fait de vagues incessantes et diverses.
Dernière édition par Petitpoissongluant le Jeu 16 Mai 2013 - 6:40, édité 1 fois (Raison : iPhone et dico de m...)
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
petit poisson, tu considères le bonheur comme un état neutre?
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Non.
Mais l'absence de souffrance c'est pas le bonheur.
Et c'est cet état intermédiaire que je déteste par dessus tout.
Le vrai bonheur n'appelle pas à la mutilation pour fabriquer quelque chose d'intense et de réel.
Mais l'absence de souffrance c'est pas le bonheur.
Et c'est cet état intermédiaire que je déteste par dessus tout.
Le vrai bonheur n'appelle pas à la mutilation pour fabriquer quelque chose d'intense et de réel.
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Il y a un truc auquel je pense aussi...
Je ne tolère que des formes très intenses et très élevées de bonheur.
Le reste du temps je déprime.
^^
Ou du moins, j'ai la sensation de déprimer.
Professionnellement donc, je ne finis des choses que quand il y a un délai et qu'il faut se surpasser pour faire un travail.
Je n'aime pas quand il n'y a pas d'objectif, de défi.
C'est très intimement lié à mon état émotionnel. Il faut savoir trouver le truc qui me laisse dans l'action, mais pas le burn-out.
Pas évident.
Il y a un autre truc aussi.
Pendant longtemps on m'a renvoyé une image de moi comme un être mélancolique. Je ne savais plus qui j'étais dans la joie. Ma joie dérange.
Elle dérange tout le temps car elle est très grande, très explosive, elle a besoin de s'exprimer.
La tristesse dérange, mais c'est normal que la tristesse dérange...
Mais que la joie dérange? Non c'est pas normal, ça perturbe les gens d'une autre manière.
Bref, je me suis habituée à l'image de moi qui était mélancolique... j'ai oublié l'enfant que j'étais, et je n'étais pas l'enfant triste qu'on croit, je ne l'étais que dans les contextes où je ne pouvais pas être pleinement moi-même.
Et puis un jour j'ai commencé à me souvenir que j'étais une personne pleine de joie de vivre, et que oui, ce qui caractérisait cette joie, c'était sa luminosité et son intensité.
Aujourd'hui peu de gens supportent mes grandes joies.
Peu de gens supportent mes grandes colères.
Mon grand désespoir.
Parfois les gens qui me ressemblent et qui le réfrènent finissent quand même par fuir en lâchant un peu de venin.
En somme le souci, c'est que les gens ne comprennent pas, et n'acceptent pas non plus l'intensité du personnage que je suis.
Juste bonne à faire de la scène, car ça fait caricatural, parfait donc.
Dans la vraie vie je passe pour une personne pas possible. Et quand je peux pas m'exprimer... et bien c'est simple, je suis mélancolique, froide, désespérée, et tout à fait insupportable.
En gros si je dois résumer la morale de mon histoire... :
Faut que ça sorte!
Je ne tolère que des formes très intenses et très élevées de bonheur.
Le reste du temps je déprime.
^^
Ou du moins, j'ai la sensation de déprimer.
Professionnellement donc, je ne finis des choses que quand il y a un délai et qu'il faut se surpasser pour faire un travail.
Je n'aime pas quand il n'y a pas d'objectif, de défi.
C'est très intimement lié à mon état émotionnel. Il faut savoir trouver le truc qui me laisse dans l'action, mais pas le burn-out.
Pas évident.
Il y a un autre truc aussi.
Pendant longtemps on m'a renvoyé une image de moi comme un être mélancolique. Je ne savais plus qui j'étais dans la joie. Ma joie dérange.
Elle dérange tout le temps car elle est très grande, très explosive, elle a besoin de s'exprimer.
La tristesse dérange, mais c'est normal que la tristesse dérange...
Mais que la joie dérange? Non c'est pas normal, ça perturbe les gens d'une autre manière.
Bref, je me suis habituée à l'image de moi qui était mélancolique... j'ai oublié l'enfant que j'étais, et je n'étais pas l'enfant triste qu'on croit, je ne l'étais que dans les contextes où je ne pouvais pas être pleinement moi-même.
Et puis un jour j'ai commencé à me souvenir que j'étais une personne pleine de joie de vivre, et que oui, ce qui caractérisait cette joie, c'était sa luminosité et son intensité.
Aujourd'hui peu de gens supportent mes grandes joies.
Peu de gens supportent mes grandes colères.
Mon grand désespoir.
Parfois les gens qui me ressemblent et qui le réfrènent finissent quand même par fuir en lâchant un peu de venin.
En somme le souci, c'est que les gens ne comprennent pas, et n'acceptent pas non plus l'intensité du personnage que je suis.
Juste bonne à faire de la scène, car ça fait caricatural, parfait donc.
Dans la vraie vie je passe pour une personne pas possible. Et quand je peux pas m'exprimer... et bien c'est simple, je suis mélancolique, froide, désespérée, et tout à fait insupportable.
En gros si je dois résumer la morale de mon histoire... :
Faut que ça sorte!
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Oh que si le bonheur dérange !
Je l'avais souvent constaté mais je niais la chose tellement cela me paraissait inconcevable, improbable ... méchant.
Hélas, je fus contrainte de l'accepter il y a peu :'(
Dingue oui mais ... Les gens sont fous !
Je l'avais souvent constaté mais je niais la chose tellement cela me paraissait inconcevable, improbable ... méchant.
Hélas, je fus contrainte de l'accepter il y a peu :'(
Dingue oui mais ... Les gens sont fous !
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qui est dit sur le bonheur! J'ai été agréablement surprise et souvent, en constatant au contraire, la capacité qu'ont les gens de s'émerveiller et de se réjouir pour les autres! Il y a des rabats-joie, mais ils sont minoritaires. Reste à savoir vers qui vous allez porter votre attention.
Ensuite, si la joie se manifeste de façon très explosive, ce n'est pas l'émotion qui dérange mais la place qu'elle prend. Chacun a son espace vital caractéristique à chaque individu et lorsqu'une autre personne empiète dedans alors là ça gêne. Mais ce n'est pas le fait que vous soyez heureux qui fait que les autres font la gueu.e.
De même que vous avez le droit d'être content, les autres ont le droit de ne pas avoir envie qu'on rit à gorge déployée pendant une heure dans leurs oreilles!
Je connais quelqu'un qui est explosif, mais elle n'est pas zèbre. Elle passe du rire aux larmes en un rien de temps. Pousse des cris aigües quand elle est contente ou triste, hurle quand elle est en colère. Pleure tout le temps de joie ou de peine. Simule des malaises lorsqu'elle est contrariée. Un vrai festival! Je vous rassure, il existe aussi beaucoup d'accalmies. Et je déteste ça! Parce que du coup, je n'ai plus la place d'exprimer mes propres émotions et de vivre ce qu'il y a vivre. Par-contre, ce qu'elle ressent ne me gêne pas. Heureusement je ne la côtoie quasiment pas.
Je trouve aussi que ses états sont exagérés. Je suis quelqu'un de modérée et je n'aime pas, généralement, ce qui est abusif. C'est mon droit de le penser et de le dire aussi.
Je pense que les autres aussi ont le droit de penser que vous avez des comportements excessifs et d'en être dérangés. En parallèle, vous avez le droit d'en avoir. Vous avez le droit d'être vous-mêmes.
Maintenant, reste à s'adapter aux uns les autres, à faire en sorte d'accepter les avis différents tout en se respectant soi-même; et en se faisant respecter. C'est une question de dosage.
Ne vous empêchez pas de vivre, travaillez sur ce dosage pour ne plus avoir à vous enfermer dans votre coquille.
Ensuite, si la joie se manifeste de façon très explosive, ce n'est pas l'émotion qui dérange mais la place qu'elle prend. Chacun a son espace vital caractéristique à chaque individu et lorsqu'une autre personne empiète dedans alors là ça gêne. Mais ce n'est pas le fait que vous soyez heureux qui fait que les autres font la gueu.e.
De même que vous avez le droit d'être content, les autres ont le droit de ne pas avoir envie qu'on rit à gorge déployée pendant une heure dans leurs oreilles!
Je connais quelqu'un qui est explosif, mais elle n'est pas zèbre. Elle passe du rire aux larmes en un rien de temps. Pousse des cris aigües quand elle est contente ou triste, hurle quand elle est en colère. Pleure tout le temps de joie ou de peine. Simule des malaises lorsqu'elle est contrariée. Un vrai festival! Je vous rassure, il existe aussi beaucoup d'accalmies. Et je déteste ça! Parce que du coup, je n'ai plus la place d'exprimer mes propres émotions et de vivre ce qu'il y a vivre. Par-contre, ce qu'elle ressent ne me gêne pas. Heureusement je ne la côtoie quasiment pas.
Je trouve aussi que ses états sont exagérés. Je suis quelqu'un de modérée et je n'aime pas, généralement, ce qui est abusif. C'est mon droit de le penser et de le dire aussi.
Je pense que les autres aussi ont le droit de penser que vous avez des comportements excessifs et d'en être dérangés. En parallèle, vous avez le droit d'en avoir. Vous avez le droit d'être vous-mêmes.
Maintenant, reste à s'adapter aux uns les autres, à faire en sorte d'accepter les avis différents tout en se respectant soi-même; et en se faisant respecter. C'est une question de dosage.
Ne vous empêchez pas de vivre, travaillez sur ce dosage pour ne plus avoir à vous enfermer dans votre coquille.
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Oui c'est peut être pas faux ce que tu dis anianka05 sur la place que la joie prend.
Peut être que c'est pas l'émotion mais la place qu'elle prend qui est en cause.
Du coup ça rejoint un peu ce que je dis par rapport au vide.
Mais il n'appartient à personne de juger si mes comportements émotionnels sont "excessifs" au fond.
Qu'y puis-je moi si ma palette émotionnelle peut monter jusqu'à 100 quand celle des autres ne monte que jusqu'à 10?
Bref... il ne fait pas bon être hypersensible. Il ne fait pas bon avoir des manifestations d'émotions plus élevées que la moyenne.
En tous cas pas quand on veut s'intégrer plus ou moins normalement.
Mais se taire... qu'y a t'il de pire?
Peut être que c'est pas l'émotion mais la place qu'elle prend qui est en cause.
Du coup ça rejoint un peu ce que je dis par rapport au vide.
Mais il n'appartient à personne de juger si mes comportements émotionnels sont "excessifs" au fond.
Qu'y puis-je moi si ma palette émotionnelle peut monter jusqu'à 100 quand celle des autres ne monte que jusqu'à 10?
Bref... il ne fait pas bon être hypersensible. Il ne fait pas bon avoir des manifestations d'émotions plus élevées que la moyenne.
En tous cas pas quand on veut s'intégrer plus ou moins normalement.
Mais se taire... qu'y a t'il de pire?
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Yep, d'accord aussi Anianka.
Je suis discrète dans la vie et ma joie, tristesse ... se lisent dans mon regard mais je les exprime rarement. Surement parce que je n'avais jamais le droit de m'exprimer avec mes parents.
Bref.
Les gens me connaissant sont heureux lorsque je suis en joie, mais ceux qui ne me connaissent pas (et ma mère) n'aiment pas du tout.
Si habitués à voir la tristesse cachée dans mes yeux, ils me jalousent et me médisent lorsque soudainement ils (mes yeux) brillent car c'est comme si tout mon être s'illuminait. Un vrai sapin de noël ^^
Donc oui, il y a des personnes bonnes et d'autres non.
Cette dernière catégorie reste un vrai mystère pour moi ....
Je suis discrète dans la vie et ma joie, tristesse ... se lisent dans mon regard mais je les exprime rarement. Surement parce que je n'avais jamais le droit de m'exprimer avec mes parents.
Bref.
Les gens me connaissant sont heureux lorsque je suis en joie, mais ceux qui ne me connaissent pas (et ma mère) n'aiment pas du tout.
Si habitués à voir la tristesse cachée dans mes yeux, ils me jalousent et me médisent lorsque soudainement ils (mes yeux) brillent car c'est comme si tout mon être s'illuminait. Un vrai sapin de noël ^^
Donc oui, il y a des personnes bonnes et d'autres non.
Cette dernière catégorie reste un vrai mystère pour moi ....
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Y a aussi les gens qui préfèrent nous voir mal parcequ'ils sont habitués à aller mieux que nous.
Ou qu'ils peuvent se prendre pour des sauveurs.
Et nous donner plein de conseils à la con, bourrés de clichés... des conseils qu'on n'a pas demandé, bien évidemment.
Alors tout à coup quand tu vas bien, ça les déconcerte, comme ça les arrange généralement de nous voir en situation de faiblesse (ça les valorise), ben ils n'apprécient pas trop.
Certains sont jaloux, d'autres agressifs, d'autres s'éloignent simplement.
Clairement on prend des habitudes sur nos pensées noires et cyniques, ces pensées que les choses ne valent pas la peine, qu'on est pas comme il faut, etc...
Cependant il ne faut pas oublier que certains sont bien habiles pour nous remettre dans ce cercle vicieux.
J'ai mis le dois là dessus il y a moins d'une année. Et je suis toujours en train de faire le tri dans ma vie.
C'est qu'ils sont légions ces gens-là.
Ou qu'ils peuvent se prendre pour des sauveurs.
Et nous donner plein de conseils à la con, bourrés de clichés... des conseils qu'on n'a pas demandé, bien évidemment.
Alors tout à coup quand tu vas bien, ça les déconcerte, comme ça les arrange généralement de nous voir en situation de faiblesse (ça les valorise), ben ils n'apprécient pas trop.
Certains sont jaloux, d'autres agressifs, d'autres s'éloignent simplement.
Clairement on prend des habitudes sur nos pensées noires et cyniques, ces pensées que les choses ne valent pas la peine, qu'on est pas comme il faut, etc...
Cependant il ne faut pas oublier que certains sont bien habiles pour nous remettre dans ce cercle vicieux.
J'ai mis le dois là dessus il y a moins d'une année. Et je suis toujours en train de faire le tri dans ma vie.
C'est qu'ils sont légions ces gens-là.
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Un autre cas, ma mère, qui ne supporte pas que l'on aille mal car du coup elle se sent "privée" du droit de se plaindre constament pour un rien et n'est plus au coeur de toutes les attentions ...
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Petitpoissongluant a écrit:Y a aussi les gens qui préfèrent nous voir mal parcequ'ils sont habitués à aller mieux que nous.
Ou qu'ils peuvent se prendre pour des sauveurs.
Et nous donner plein de conseils à la con, bourrés de clichés... des conseils qu'on n'a pas demandé, bien évidemment.
Alors tout à coup quand tu vas bien, ça les déconcerte, comme ça les arrange généralement de nous voir en situation de faiblesse (ça les valorise), ben ils n'apprécient pas trop.
Certains sont jaloux, d'autres agressifs, d'autres s'éloignent simplement.
Clairement on prend des habitudes sur nos pensées noires et cyniques, ces pensées que les choses ne valent pas la peine, qu'on est pas comme il faut, etc...
Cependant il ne faut pas oublier que certains sont bien habiles pour nous remettre dans ce cercle vicieux.
J'ai mis le dois là dessus il y a moins d'une année. Et je suis toujours en train de faire le tri dans ma vie.
C'est qu'ils sont légions ces gens-là.
Oui, ils existent mais sont infiniment moins nombreux que ceux qui ne sont pas hostiles. Nous sommes responsables (pas coupables) de les laisser nous polluer.
Ensuite, je pense qu'il est toujours possible de doser, comme je le répète. Est-on obligée d'exploser à chaque fois? Ne peut-on pas aussi rire et plaisanter de nos excès lorsqu'ils se produisent trop et peuvent devenir gênants (pour faire passer la pilule)? Nous sommes acteurs de nos vies, de nos émotions et comme j'aime à le dire: nous sommes responsables de la manière dont nous répondons aux stimuli.
Et puis j'insiste aussi sur le droit que nous avons de nous faire respecter: "Oui, je comprends que ça gêne, mais je suis comme ça, que voulez-vous? personne n'est parfait!" (Non mais!)
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Je pense qu'en se mettant en position de "victimes" (C'est pas de ma faute, ceux sont les autres qui...) ont leur donne des munitions et on leur donne raison. (C'est un avis: peace!)
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Je suis, dans l'ensemble, d'accord avec Anianka05 sur le fait que les émotions fortement exprimées, quelles qu'elles soient, sont envahissantes et que l'entourage peut se sentir gêné devant de telles démonstrations (joyeuses ou tristes). Selon le caractère en face, cela peut aller jusqu'à l'agressivité ou l'ostracisme.
Une autre (souvent mauvaise, mais qu'on pense bonne) raison de doucher l'enthousiasme de l'autre est un cas particulier. Le fait de fréquenter l'autre depuis longtemps et d'avoir constaté que son enthousiasme retombe généralement rapidement pour être suivi d'un vide proportionnel à la joie précédente. Pour lui éviter une telle chute, on tente de l'empêcher d'aller trop haut dans la joie "fais gaffe, pas sûr que ce soit la femme de ta vie, rappelle-toi machine, tu étais pareil et elle t'a fait souffrir", par exemple.
Perso, pour l'avoir vécu, je sais à quel point ce genre de réponse est en réalité très destructrice, je préfère encourager ce genre d'enthousiasmes, éventuellement en ajoutant une demande de prudence et de recul, mais de vivre au maximum le truc quand même.
Une autre (souvent mauvaise, mais qu'on pense bonne) raison de doucher l'enthousiasme de l'autre est un cas particulier. Le fait de fréquenter l'autre depuis longtemps et d'avoir constaté que son enthousiasme retombe généralement rapidement pour être suivi d'un vide proportionnel à la joie précédente. Pour lui éviter une telle chute, on tente de l'empêcher d'aller trop haut dans la joie "fais gaffe, pas sûr que ce soit la femme de ta vie, rappelle-toi machine, tu étais pareil et elle t'a fait souffrir", par exemple.
Perso, pour l'avoir vécu, je sais à quel point ce genre de réponse est en réalité très destructrice, je préfère encourager ce genre d'enthousiasmes, éventuellement en ajoutant une demande de prudence et de recul, mais de vivre au maximum le truc quand même.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Je suis d'accord avec Ainaelin.
J'ai personnellement vécu ce genre de phases d'enthousiasme, souvent exagérées, où j’idéalisai une relation avec une personne (que ce une amitié, un amour ou une relation professionnelle), en pensant que tout irait pour le mieux.
Au bout de 5 minutes d'échange, la guillotine tombait et coupait la tête de cet espoir.
Je me suis par la suite rendu compte de ce problème, qui hélas devenait récurrent, et que finalement a transformait ma façon d'aborder les gens.
Désormais, je n'attends plus rien d'exceptionnel, ce qui effaçait la phase d'idéalisation, et donc allégeait la souffrance/déception.
Grossomerdo, je n'attends plus rien de spécifique avec les alignés, je regarde juste ce qu'il se passe. Si ça se passe bien tant mieux, sinon tant pis.
C'est pas le plus facile à vivre, mais disons que c'est le moins pire à gérer.
J'ai personnellement vécu ce genre de phases d'enthousiasme, souvent exagérées, où j’idéalisai une relation avec une personne (que ce une amitié, un amour ou une relation professionnelle), en pensant que tout irait pour le mieux.
Au bout de 5 minutes d'échange, la guillotine tombait et coupait la tête de cet espoir.
Je me suis par la suite rendu compte de ce problème, qui hélas devenait récurrent, et que finalement a transformait ma façon d'aborder les gens.
Désormais, je n'attends plus rien d'exceptionnel, ce qui effaçait la phase d'idéalisation, et donc allégeait la souffrance/déception.
Grossomerdo, je n'attends plus rien de spécifique avec les alignés, je regarde juste ce qu'il se passe. Si ça se passe bien tant mieux, sinon tant pis.
C'est pas le plus facile à vivre, mais disons que c'est le moins pire à gérer.
Sinquécisse- Messages : 54
Date d'inscription : 16/05/2013
Age : 30
Localisation : Essonne
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Ce n'est pas parcequ'on vit les choses plus intensément que les autres que forcément on idéalise les gens, les relations etc.
Si on a l’enthousiasme facile, c'est vrai qu'il se peut qu'on se réjouisse un peu trop vite pour certaines choses alors que certaines situations demeurent incertaines.
Cependant s'il faut se méfier de tout, de tout le monde, et ne jamais vivre pleinement ses émotions... à quoi bon vivre?
Ce qui me fait souvent mal personnellement, c'est que je suis duelle. A la fois je suis lucide sur les gens, et à la fois je les aime, alors mon coeur est déchiré car je vois ce qu'ils peuvent offrir dans le concret, et je vois aussi la chose merveilleuse, ce cadeau du ciel que pourrait être cette relation avec eux... et moi comme j'ai tendance à penser que les relations sont un cadeau du ciel... je lâche pas l'affaire.
C'est peut être simplement une histoire de croyance.
Mais bref...
J'ai appris à éviter les situations qui provoquent à coup-sûr des émotions négatives et fortement destructrices, j'évite les "milieux invalidants" comme on dit dans le jargon psychiatrique, et j'essaie d'observer le nombre de facteurs de stress qui se cumulent.
Car c'est ça le souci chez moi, il faut que je garde des réserves. Sinon les crises émotionnelles atteignent des sommets, et c'est excessivement épuisant.
Bayadère, pour revenir à toi, je dirais que c'est le principal problème de la période que tu traverses me semble t'il.
Tu as beaucoup d'incertitudes dans ta vie, des délais, des deuils ou des séparations, un changement majeur qui se profile (ton école), ça fait beaucoup en même temps.
Prends du temps pour te reposer, pour te détendre, sans te mettre dans une situation conflictuelle.
Si tu as plus de réserve qu'actuellement, tu vivras moins des montagnes russes émotionnelles.
Il y a aussi la soupape, il faut que tu l'utilises.
Écris.
Sors les choses, même sans chercher à en faire quelque chose de précis.
J'ai personnellement des milliers d'enregistrements, et par phases il y en a beaucoup, et certains sont tout à fait du charabia. Et dans les périodes de crises, parfois des idées me viennent qui ne sont pas forcément liées à la musique. Alors je griffonne des croquis, j'écris mes idées, quelles qu'elles soient.
Juste pour les sortir, il faut que je sorte ça de moi sinon ça m'envahit et je craque sous le poids de tout ça.
Et sinon bah ce qui aide... c'est prendre un peu (juste un peu, 15 minutes ça le fait)le soleil (sans se cramer la peau de préférence) quand il est là. Ça tempère, ça aide pour la dépression, ça calme.
Imagine que tu absorbes la lumière du soleil dans ton corps, pas seulement physiquement, mais dans ton esprit. Que ça nettoie tes tracas.
Mais majoritairement : sors les énergies de toi, ne les laisse pas stagner.
Peu importe si tu écris plein de fois la même chose, moi j'écris plusieurs chansons sur le même sujet, comme pour développer dans plusieurs directions. Et puis je fais plein de fois des choses qui se ressemblent. Ce sont simplement des périodes, comme la période bleue de Picasso.
Il vaut mieux que ce soit le bordel dans ta chambre que le bordel en toi.
Il faut bien se dire qu'il faut sortir les choses pour les sortir.
Sans les juger.
Plus tard tu tries, tu retrouves des trucs, et tu te dis "eh mais ça c'était bien, je vais le retravailler et en faire quelque chose", mais dans les périodes compliquées comme celles-ci, il ne faut pas trop juger son travail, il faut surtout sortir, au maximum.
Je considère que je fais mon boulot quand j'ai enregistré assez de bêtises sur mon dictaphone moi. ^^ Même si ça donne rien au final, ce n'est pas grave, c'est une histoire d'hygiène de base de créatrice.
Le contrôle des émotions et tout le tintouin... c'est pas possible à ce stade, ça se prépare un amont (ou genre... ça ne se maitrise jamais... genre comme moi). Mais un peu de tri, un peu de nettoyage interne, ça oui par contre, tu peux.
Surtout toi, tu as des possibilités.
Cherche les possibilités et note. Partout, tout le temps.
C'est ta plus grande force la création.
Ce n'est pas qu'un talent, c'est une béquille, c'est un pansement, un anti-poison, un baume.
Si on a l’enthousiasme facile, c'est vrai qu'il se peut qu'on se réjouisse un peu trop vite pour certaines choses alors que certaines situations demeurent incertaines.
Cependant s'il faut se méfier de tout, de tout le monde, et ne jamais vivre pleinement ses émotions... à quoi bon vivre?
Ce qui me fait souvent mal personnellement, c'est que je suis duelle. A la fois je suis lucide sur les gens, et à la fois je les aime, alors mon coeur est déchiré car je vois ce qu'ils peuvent offrir dans le concret, et je vois aussi la chose merveilleuse, ce cadeau du ciel que pourrait être cette relation avec eux... et moi comme j'ai tendance à penser que les relations sont un cadeau du ciel... je lâche pas l'affaire.
C'est peut être simplement une histoire de croyance.
Mais bref...
J'ai appris à éviter les situations qui provoquent à coup-sûr des émotions négatives et fortement destructrices, j'évite les "milieux invalidants" comme on dit dans le jargon psychiatrique, et j'essaie d'observer le nombre de facteurs de stress qui se cumulent.
Car c'est ça le souci chez moi, il faut que je garde des réserves. Sinon les crises émotionnelles atteignent des sommets, et c'est excessivement épuisant.
Bayadère, pour revenir à toi, je dirais que c'est le principal problème de la période que tu traverses me semble t'il.
Tu as beaucoup d'incertitudes dans ta vie, des délais, des deuils ou des séparations, un changement majeur qui se profile (ton école), ça fait beaucoup en même temps.
Prends du temps pour te reposer, pour te détendre, sans te mettre dans une situation conflictuelle.
Si tu as plus de réserve qu'actuellement, tu vivras moins des montagnes russes émotionnelles.
Il y a aussi la soupape, il faut que tu l'utilises.
Écris.
Sors les choses, même sans chercher à en faire quelque chose de précis.
J'ai personnellement des milliers d'enregistrements, et par phases il y en a beaucoup, et certains sont tout à fait du charabia. Et dans les périodes de crises, parfois des idées me viennent qui ne sont pas forcément liées à la musique. Alors je griffonne des croquis, j'écris mes idées, quelles qu'elles soient.
Juste pour les sortir, il faut que je sorte ça de moi sinon ça m'envahit et je craque sous le poids de tout ça.
Et sinon bah ce qui aide... c'est prendre un peu (juste un peu, 15 minutes ça le fait)le soleil (sans se cramer la peau de préférence) quand il est là. Ça tempère, ça aide pour la dépression, ça calme.
Imagine que tu absorbes la lumière du soleil dans ton corps, pas seulement physiquement, mais dans ton esprit. Que ça nettoie tes tracas.
Mais majoritairement : sors les énergies de toi, ne les laisse pas stagner.
Peu importe si tu écris plein de fois la même chose, moi j'écris plusieurs chansons sur le même sujet, comme pour développer dans plusieurs directions. Et puis je fais plein de fois des choses qui se ressemblent. Ce sont simplement des périodes, comme la période bleue de Picasso.
Il vaut mieux que ce soit le bordel dans ta chambre que le bordel en toi.
Il faut bien se dire qu'il faut sortir les choses pour les sortir.
Sans les juger.
Plus tard tu tries, tu retrouves des trucs, et tu te dis "eh mais ça c'était bien, je vais le retravailler et en faire quelque chose", mais dans les périodes compliquées comme celles-ci, il ne faut pas trop juger son travail, il faut surtout sortir, au maximum.
Je considère que je fais mon boulot quand j'ai enregistré assez de bêtises sur mon dictaphone moi. ^^ Même si ça donne rien au final, ce n'est pas grave, c'est une histoire d'hygiène de base de créatrice.
Le contrôle des émotions et tout le tintouin... c'est pas possible à ce stade, ça se prépare un amont (ou genre... ça ne se maitrise jamais... genre comme moi). Mais un peu de tri, un peu de nettoyage interne, ça oui par contre, tu peux.
Surtout toi, tu as des possibilités.
Cherche les possibilités et note. Partout, tout le temps.
C'est ta plus grande force la création.
Ce n'est pas qu'un talent, c'est une béquille, c'est un pansement, un anti-poison, un baume.
Dernière édition par Petitpoissongluant le Jeu 16 Mai 2013 - 16:56, édité 1 fois (Raison : fautes de frappe)
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Tout ce que vous dites, m'interpelle (positivement) et j'ai l'impression d'être aussi passée par là.
Il me semble que Anianka05 a trouvé une bonne piste.
Une bonne hygiène de vie (se recharger au maximum, le + souvent possible), l'acceptation, le lâcher-prise, se responsabiliser et RIRE DE TOUT.
Il me semble que Anianka05 a trouvé une bonne piste.
Une bonne hygiène de vie (se recharger au maximum, le + souvent possible), l'acceptation, le lâcher-prise, se responsabiliser et RIRE DE TOUT.
Dernière édition par Lilou7777777 le Lun 20 Mai 2013 - 14:41, édité 1 fois
Lilou7777777- Messages : 126
Date d'inscription : 12/05/2013
Localisation : 64
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Lilou7777777 a écrit: Je me faisais une autre idée du monde, des gens.
Vivons-nous dans un monde médiocre ou est-ce moi qui vait pas bien ???
Tu viens de voir un épisode des Anges de la téléréalité 5 ??
Je me faisais aussi une autre idée du monde.. plus exactement, j'ai eu plusieurs phases :
- à 8-10 ans, je ne comprenais rien du tout aux comportements des autres (les adultes et les enfants) je les trouvais incohérents
- à 13 ans, en conséquence de quoi j'ai décidé de devenir carmélite (pas de contact extérieur avec ces débiles, mauvais dans l'âme)
- à 16 ans, j'ai pensé que c'était moi qui avait un problème.. il fallait changer ce point de vue caramélisant sur les autres
- à 20 ans, après bien des efforts pour me vivre (j'étais bizarre pour les autres mais bon acceptable), j'ai eu un bébé et mon erreur est là... j'ai cru que l'on venait au monde avec la bonté, la joie de vivre, l'émerveillement, l'ouverture d'esprit, la volonté d'apprendre de soi et des autres, l'empathie (bref, j'ai confondu mon bébé et les autres)
- entre 28 et 47 ans, j'ai tout fait pour comprendre les autres et les accepter, pour me faire aimer d'eux. Je ne le regrette pas, mais on est bien loin de vivre dans le monde des bisounours.
- maintenant ? Rien à foutre, je veux m'acheter une maison à la campagne et cultiver des fraises.
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
mdrrrrrr Mary Poppins !!!!!!!!!!!!!!!
Moi, je voudrais m'acheter un chalet à la montagne....
... et peut être manger quelques bisounours !!!
Moi, je voudrais m'acheter un chalet à la montagne....
... et peut être manger quelques bisounours !!!
Lilou7777777- Messages : 126
Date d'inscription : 12/05/2013
Localisation : 64
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Lilou7777777 a écrit:mdrrrrrr Mary Poppins !!!!!!!!!!!!!!!
Moi, je voudrais m'acheter un chalet à la montagne....
... et peut être manger quelques bisounours !!!
C'est pas incompatible avec mon rêve... on s'installe dans ton chalet à la montagne, avec plantation de fraises (livraisons mensuelles de tagada et de carambar), et on grignote des nounours en chocolat
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
oui mais des sucreries, point trop n'en faut !!
Lilou7777777- Messages : 126
Date d'inscription : 12/05/2013
Localisation : 64
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Bayadère a écrit:En ce moment, j'alterne phases de complète euphorie, et d'incommensurable tristesse.
Une houle émotionnelle.
Marée haute, marée basse.
J'ai lu quelque part, dans le livre de JSF je crois, que la labilité émotionnelle est très courante chez les zèbres et s'explique notamment par l'hyper-réceptivité et la pensée fulgurante de l'animal. Le zèbre qui absorbe en permanence toutes les émotions qui l'entourent a vite fait de saturer et devenir une véritable bombe émotionnelle à retardement, qui peut se déclencher à la moindre vibration. Et quand le moindre petit détail à priori anodin peut être perçu amplifié et prendre une dimension démesurée, ce ne sont pas les vibrations qui manquent. Alors si en plus ce petit détail enclenche la boite à mouliner, il a vite fait de faire resurgir un souvenir ou provoquer une projection qui va aboutir à une pensée totalement jouissive, ou à contrario d'une noirceur absolue.
Je rejoins Str_ange(r) dans ce qu'il dit : on ne s'habitue pas au malheur, car il n'est pas la norme. S'y habituer, c'est l'accepter.Bayadère a écrit:Un des membres de ZC écrivait que nous nous habituions quelquefois à nos malheurs, car ils avaient quelque chose de rassurant.
Mais c'est vrai qu'on peut facilement s'habituer à se qu'on connait, pour tout un tas de raisons (peur de l'inconnu, sentiment de maitrise, etc...). On sait ce que l'on a, mais si on en change, on ne sait pas ce que l'on aura. Alors, bien souvent, la "facilité" a tendance à nous faire accepter la situation telle qu'elle est, même si elle inclut une dose de malheur. Cela dit, à partir de quel moment sommes-nous malheureux ?
Mais oui ! Et c'est fou comme le monde a un rythme normal peut être chiant !! Alors, quand c'est trop long, on attend. Il va bien finir par se passer quelque chose d'intéressant. Au pire, les problèmes s'accumuleront et alors, avec un petit coup de speed on réglera ça et, l'espace d'un instant, on aura eu l'impression de vivre. Bon, sans contrôle et sans intérêt. Pas très constructif, mais c'est toujours ça de pris.Bayadère a écrit:Je suis de cette espèce étrange qui a besoin de se sentir en conflit intérieur pour que tout s'arrange. Sans pression, tout semble fade. L'on ne vit jamais aussi intensément que lorsque l'on danse sur son fil.
Je crois qu'on l'appelle le "sentiment d'ordalie"... Vouloir être soumis à un danger pour être dans l'intense, le compact, l'essentiel, le foisonnant - quelque chose de plus "concret".
Est-tu vraiment masochiste ? Cherches-tu réellement la douleur, ou est-ce en cherchant autre chose que tu finis par te faire mal ?...Bayadère a écrit:Comment se sortir de cette sorte de mode de fonctionnement masochiste ?
Danser sur le fil, oui !! Mais avec un harnais qui nous retient quand on tombe. Plutôt que la mise en danger, chercher l'adrénaline. Réussir à trouver du fun autour de nous. Bon ok, plus facile à dire qu'à faire, mais je suis convaincu que c'est une bonne piste à suivre...
Kisuije- Messages : 33
Date d'inscription : 16/01/2013
Localisation : Ici et là
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Kisuije a écrit:Plutôt que la mise en danger, chercher l'adrénaline. Réussir à trouver du fun autour de nous. Bon ok, plus facile à dire qu'à faire, mais je suis convaincu que c'est une bonne piste à suivre...
C'est ce que je fais pour avoir justement cette vibration, ce sentiment de vivre "enfin", ce fun. Je me suis rapprochée de certaines personnes qui à priori comme ça ne sont pas des gens que je vais chercher à connaître mais juste parce qu'on peut partager un moment sportif ensemble et que ça me fait vibrer un max ! Une certaine mise en danger qui déclenche l'adrénaline.
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Et sinon, je suis d'accord avec Sinquécisse, qui est d'accord avec Ainaelin, qui est d'accord avec Anianka...
L'acceptation ne revêt-elle pas une forme de fatalisme ? En acceptant, ne devient-on pas spectateur de notre vie ? Ne vaut-il pas mieux refuser ce qui ne nous convient pas ?
Refuser les défauts de la vie, pour être en capacité d'agir à améliorer les choses, et la vie.
Refuser les défauts des autres, pour leur en faire part si ce sont des amis et les aider à en prendre conscience, ou m'en détourner si ce ne sont pas des amis et que leurs défauts sont en trop grande contradiction avec mes "besoins".
Refuser mes défauts, pour travailler dessus et m'améliorer (en espérant aussi que mes amis m'en feront part pour m'aider à en prendre conscience).
Je pose sincèrement ces questions, car le sujet de l'acceptation m'interpelle, comme antagoniste à un perfectionnisme envahissant.
Et en particulier là-dessus !anianka05 a écrit:Le lâcher-prise t'aidera mieux que n'importe quelle substance
A priori, un peu moins là.anianka05 a écrit:l'acceptation de l'état dans lequel je suis (joyeux ou non)
{.....}
Et puis, j'accepte. Les défauts de la vie, des autres, des miens.
L'acceptation ne revêt-elle pas une forme de fatalisme ? En acceptant, ne devient-on pas spectateur de notre vie ? Ne vaut-il pas mieux refuser ce qui ne nous convient pas ?
Refuser les défauts de la vie, pour être en capacité d'agir à améliorer les choses, et la vie.
Refuser les défauts des autres, pour leur en faire part si ce sont des amis et les aider à en prendre conscience, ou m'en détourner si ce ne sont pas des amis et que leurs défauts sont en trop grande contradiction avec mes "besoins".
Refuser mes défauts, pour travailler dessus et m'améliorer (en espérant aussi que mes amis m'en feront part pour m'aider à en prendre conscience).
Je pose sincèrement ces questions, car le sujet de l'acceptation m'interpelle, comme antagoniste à un perfectionnisme envahissant.
Si tu veux bien développer cet aspect stp, je suis très preneuranianka05 a écrit:Une meilleure hygiène de vie
Kisuije- Messages : 33
Date d'inscription : 16/01/2013
Localisation : Ici et là
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Exactement Mary, certains sports sont d'excellents générateurs d'adrénaline.
Mais on ne peut pas vivre pendu à un fil, à 100 mètres du sol, ou à 300 km/h 24/24h. Sans compter qu'à dose régulière, notre organisme s'adapte, y compris à l'adrénaline. Et dans ce cas, il en demande toujours plus. Alors, à moins de devenir un accroc, dépendant aux sports extrêmes, si on veut vibrer entre deux shoots d'adrénaline, on n'a pas d'autre choix que de trouver aussi du fun ailleurs. Dans les situations quotidiennes. Bon, là j'avoue que j'ai pas encore trouvé ! Mais j'ai été interpellé là-dessus il y a quelques temps, et j'ai envie d'y croire...
Mais on ne peut pas vivre pendu à un fil, à 100 mètres du sol, ou à 300 km/h 24/24h. Sans compter qu'à dose régulière, notre organisme s'adapte, y compris à l'adrénaline. Et dans ce cas, il en demande toujours plus. Alors, à moins de devenir un accroc, dépendant aux sports extrêmes, si on veut vibrer entre deux shoots d'adrénaline, on n'a pas d'autre choix que de trouver aussi du fun ailleurs. Dans les situations quotidiennes. Bon, là j'avoue que j'ai pas encore trouvé ! Mais j'ai été interpellé là-dessus il y a quelques temps, et j'ai envie d'y croire...
Kisuije- Messages : 33
Date d'inscription : 16/01/2013
Localisation : Ici et là
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Kisuije, pour répondre à ton objection, l'acceptation n'est pas nécessairement du fatalisme.
J'accepte que les choses ne se passent pas nécessairement comme je l'aimerais, que les gens ne pensent pas pareil. Mais ce ne m'empêche pas en parallèle de mettre en place des stratégies pour résoudre des problèmes, d'exposer mes idées aux autres, de faire en sorte d'obtenir ce que je souhaite. Mais si ça n'arrive pas, ça n'arrive pas. C'est tout. Pas de passage de rate au court-bouillon.
L'acceptation qu'on ne contrôle pas tout n'inclut pas l'inactivisme. Pour moi en tout cas.
J'accepte que les choses ne se passent pas nécessairement comme je l'aimerais, que les gens ne pensent pas pareil. Mais ce ne m'empêche pas en parallèle de mettre en place des stratégies pour résoudre des problèmes, d'exposer mes idées aux autres, de faire en sorte d'obtenir ce que je souhaite. Mais si ça n'arrive pas, ça n'arrive pas. C'est tout. Pas de passage de rate au court-bouillon.
L'acceptation qu'on ne contrôle pas tout n'inclut pas l'inactivisme. Pour moi en tout cas.
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Ok, ça semble plus nuancé, ou en tout cas je comprends mieux l'idée.
Sur l'hygiène de vie, si tu as des pistes précises, ça m'intéresse bien.
Sur l'hygiène de vie, si tu as des pistes précises, ça m'intéresse bien.
Kisuije- Messages : 33
Date d'inscription : 16/01/2013
Localisation : Ici et là
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Bayadère a écrit:
Comment se sortir de cette sorte de mode de fonctionnement masochiste ?
En te trouvant un(e) bon(ne) psychiatre aussi psychothérapeute (psychotraumato ou au moins TCC...).
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Pour l'hygiène de vie:
Depuis que je n'ai plus la télé je ne fais presque plus de cauchemar et d'insomnie.
J'ai quasiment supprimé le sucre raffiné et j'ai refait le plein de vitamines et minéraux en mangeant de la purée d'amande complète et du miel.
J'ai ainsi de quoi fabriquer de la dopamine et de la sérotonine. Je ne déprime plus! Et je n'ai plus de sauts d'humeur.
Le sucre raffiné, l'est tellement qu'il puise dans l'organisme les vitamines et minéraux pour pouvoir être digérer (entre autres effets). Donc au lieu d'apporter, il épuise et beaucoup car il est quasiment dans tous les aliments. Je ne le savais pas mais j'étais très carencée en ces substances. En mangeant ces 2 aliments simples, j'ai vraiment retrouvé la forme. Je peux dire "je vais bien", ce que je ne disais pas depuis plus de 15 ans. Et pourtant à part ça rien n'a changé. Juste, je consomme de bonnes quantités de toutes les substances nécessaires au bon fonctionnement hormonal.
Essayez vous verrez bien si ça marche pour vous. Si ce n'est pas le cas, vous vous serez fait plaisir! J'ai vu la différence en 1 semaine - 10j.
Depuis que je n'ai plus la télé je ne fais presque plus de cauchemar et d'insomnie.
J'ai quasiment supprimé le sucre raffiné et j'ai refait le plein de vitamines et minéraux en mangeant de la purée d'amande complète et du miel.
J'ai ainsi de quoi fabriquer de la dopamine et de la sérotonine. Je ne déprime plus! Et je n'ai plus de sauts d'humeur.
Le sucre raffiné, l'est tellement qu'il puise dans l'organisme les vitamines et minéraux pour pouvoir être digérer (entre autres effets). Donc au lieu d'apporter, il épuise et beaucoup car il est quasiment dans tous les aliments. Je ne le savais pas mais j'étais très carencée en ces substances. En mangeant ces 2 aliments simples, j'ai vraiment retrouvé la forme. Je peux dire "je vais bien", ce que je ne disais pas depuis plus de 15 ans. Et pourtant à part ça rien n'a changé. Juste, je consomme de bonnes quantités de toutes les substances nécessaires au bon fonctionnement hormonal.
Essayez vous verrez bien si ça marche pour vous. Si ce n'est pas le cas, vous vous serez fait plaisir! J'ai vu la différence en 1 semaine - 10j.
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Les gens oublient très souvent que le psychique et étroitement lié au physique.
Les gens ne dépriment pas à cause d'un évènement, mais à cause de la manière dont il l'appréhende. C'est pourquoi il y a tant de réaction différente pour la même chose. Et ses réactions sont elle-même dépendantes de la situation physique et psychique du sujet.
Un psy pour résoudre ses problèmes, mouais, ça peut le faire. Mais remettre son corps en état, et la moitié du boulot est fait! Il suffit qu'il y ait des carences ou encore une simple intoxication aux métaux lourds, par exemple pour souffrir de déprime, de mélancolie, d'angoisse.
Les gens ne dépriment pas à cause d'un évènement, mais à cause de la manière dont il l'appréhende. C'est pourquoi il y a tant de réaction différente pour la même chose. Et ses réactions sont elle-même dépendantes de la situation physique et psychique du sujet.
Un psy pour résoudre ses problèmes, mouais, ça peut le faire. Mais remettre son corps en état, et la moitié du boulot est fait! Il suffit qu'il y ait des carences ou encore une simple intoxication aux métaux lourds, par exemple pour souffrir de déprime, de mélancolie, d'angoisse.
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
@Anianka
Ca c'est sur, aucun doute sur le lien entre le corps et le mental. Merci pour tes astuces, c'est intéressant d'avoir des exemples concrets.
@Oufyfille
Un psychiatre, c'est pas un peu radical ? Bayadere ne semble pas dans une situation d'urgence qui justifie, d'après moi, ce recours. Elle semble surtout avoir besoin d'identifier les mécanismes psychiques qui provoquent les différents états qu'elle traverse, pour mieux les comprendre et ainsi parvenir à ne plus les subir mais, petit à petit, à les anticiper et les contrôler.
Ca c'est sur, aucun doute sur le lien entre le corps et le mental. Merci pour tes astuces, c'est intéressant d'avoir des exemples concrets.
@Oufyfille
Un psychiatre, c'est pas un peu radical ? Bayadere ne semble pas dans une situation d'urgence qui justifie, d'après moi, ce recours. Elle semble surtout avoir besoin d'identifier les mécanismes psychiques qui provoquent les différents états qu'elle traverse, pour mieux les comprendre et ainsi parvenir à ne plus les subir mais, petit à petit, à les anticiper et les contrôler.
Kisuije- Messages : 33
Date d'inscription : 16/01/2013
Localisation : Ici et là
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
@kisuije: mes exemples ne le sont pas?
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Si, concrets et intéressants, c'est pour ça que je te remercie
Kisuije- Messages : 33
Date d'inscription : 16/01/2013
Localisation : Ici et là
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Je n'avais pas vu à quel point ce fil était devenu intéressant.
Tout ce que vous dites est absolument juste, chacun détient quelque chose du vrai...
J'ai été voir un psychiatre, oufyfille. Dans la phase où on me disait vraiment au fond du gouffre. Il ne comprenait pas ce que je faisais dans son cabinet. J'arrivais, je lui racontais ma journée avec un cynisme digne de Dr House, il était écroulé de rire sur son bureau. Je crois que j'étais une des ses patientes les plus "calmes" dans la mesure où il était spécialisé dans les troubles graves...
La question est donc : "que faisais-tu là" ? hum... Je me suis retrouvée chez lui parce que j'avais fomenté une tentative de suicide le jour de mes 18 ans - un truc assez bien ficelé. Mais les préparatifs avaient alerté mon entourage, un scandale a éclos au lycée quand un prof s'en est mêlé.
Bref - le Psy, choisi à cause de la minutie de mes préparatifs, n'a jamais compris ce qui clochait chez moi - pour lui, j'étais guérie. C'est vrai qu'entre l'état de délabrement à l'entrée en thérapie ("je veux mourir, je veux mourir... Mais TUEZ-MOI BORDEL !!!") et trois semaines plus tard ("en fait non, je veux pas), accompagnées d'une phase euphorique, il n'a pas saisi mon mode de fonctionnement. Pour lui, je n'étais ni borderline ni bipolaire... Juste une jeune fille paumée, et pas trop débile, qui avait besoin d'un coup de pied au cul. Et puis... zébrures obligent... Rapidement, j'ai su quoi dire pour qu'il me laisse partir avec la conscience d'un professionnel qui a fait son travail.
Il était extrêmement compétent dans des cas de psychoses et de maladies avérées, mais avec une surdouée ?... Malgré tout, lui parler m'a permis de faire un pas en avant vers une prise en charge, et grâce à sa gentillesse, j'ai arrête d'avoir peur des Psys.
J'ai donc trouvé une Psychothérapeute parfaite, spécialisée dans les zèbres, intelligente et très réactive - mais qui, malheureusement, se trouve à une heure et demi de chez moi. Autant dire qu'aller la voir est difficile, même si ces séances m'apportent beaucoup.
Je suis donc dans un dilemme : pour la première fois, je peux aller mieux, le veux. Et en même temps... Il y a une barrière invisible, une frontière. Celle entre l'idéal de vie que je me suis construit, et les faits réels. Oui, anianka a trouvé le problème - je n'arrive pas à déroger à mon idéalisme, à dire non à la perfection. À accepter.
Je suis exigeante envers moi, et j'attends de la vie qu'elle soit à la hauteur de mes attentes - un exposition illusoire, parce que c'est à moi de savoir m'adapter aux aléas. Mais je n'y arrive pas, bon sang, je n'arrive pas à cette sorte de tiédeur et de compromission. Le compromis ne me fait pas peur, mais c'est la perte de l'essence de l'essentiel, de toutes ces choses qui sont sensées faire la beauté de la vie (l'amour, l'amitié, l'assoupissement intellectuel) et leur altération qui me terrifie. Comme si, entrée dans l'âge adulte, je serais fatalement exposée à une série de désillusions qui viendront, les unes après les autres, saccager ce en quoi je voulais croire.
Alors, j'anticipe. Pour que le monde ne me détruise pas, je me sabote moi-même, avec une sorte de déférence et d'opiniâtreté, et la satisfaction de celle qui voit un échec et se dit : "je ne vous l'avez pas dit?". Oui, c'est une forme de masochisme insigne, comme une tare consubstantielle et coextensive. À côté de cela, dans phases optimistes, je suis un bout-en-train et une flammèche, je sautille partout gaiement.
Ce mode de fonctionnement m'épuise, j'ai l'impression que je me perds, mais je ne sais plus quoi faire, ni comment, pour l'enrayer.
Tout ce que vous dites est absolument juste, chacun détient quelque chose du vrai...
J'ai été voir un psychiatre, oufyfille. Dans la phase où on me disait vraiment au fond du gouffre. Il ne comprenait pas ce que je faisais dans son cabinet. J'arrivais, je lui racontais ma journée avec un cynisme digne de Dr House, il était écroulé de rire sur son bureau. Je crois que j'étais une des ses patientes les plus "calmes" dans la mesure où il était spécialisé dans les troubles graves...
La question est donc : "que faisais-tu là" ? hum... Je me suis retrouvée chez lui parce que j'avais fomenté une tentative de suicide le jour de mes 18 ans - un truc assez bien ficelé. Mais les préparatifs avaient alerté mon entourage, un scandale a éclos au lycée quand un prof s'en est mêlé.
Bref - le Psy, choisi à cause de la minutie de mes préparatifs, n'a jamais compris ce qui clochait chez moi - pour lui, j'étais guérie. C'est vrai qu'entre l'état de délabrement à l'entrée en thérapie ("je veux mourir, je veux mourir... Mais TUEZ-MOI BORDEL !!!") et trois semaines plus tard ("en fait non, je veux pas), accompagnées d'une phase euphorique, il n'a pas saisi mon mode de fonctionnement. Pour lui, je n'étais ni borderline ni bipolaire... Juste une jeune fille paumée, et pas trop débile, qui avait besoin d'un coup de pied au cul. Et puis... zébrures obligent... Rapidement, j'ai su quoi dire pour qu'il me laisse partir avec la conscience d'un professionnel qui a fait son travail.
Il était extrêmement compétent dans des cas de psychoses et de maladies avérées, mais avec une surdouée ?... Malgré tout, lui parler m'a permis de faire un pas en avant vers une prise en charge, et grâce à sa gentillesse, j'ai arrête d'avoir peur des Psys.
J'ai donc trouvé une Psychothérapeute parfaite, spécialisée dans les zèbres, intelligente et très réactive - mais qui, malheureusement, se trouve à une heure et demi de chez moi. Autant dire qu'aller la voir est difficile, même si ces séances m'apportent beaucoup.
Je suis donc dans un dilemme : pour la première fois, je peux aller mieux, le veux. Et en même temps... Il y a une barrière invisible, une frontière. Celle entre l'idéal de vie que je me suis construit, et les faits réels. Oui, anianka a trouvé le problème - je n'arrive pas à déroger à mon idéalisme, à dire non à la perfection. À accepter.
Je suis exigeante envers moi, et j'attends de la vie qu'elle soit à la hauteur de mes attentes - un exposition illusoire, parce que c'est à moi de savoir m'adapter aux aléas. Mais je n'y arrive pas, bon sang, je n'arrive pas à cette sorte de tiédeur et de compromission. Le compromis ne me fait pas peur, mais c'est la perte de l'essence de l'essentiel, de toutes ces choses qui sont sensées faire la beauté de la vie (l'amour, l'amitié, l'assoupissement intellectuel) et leur altération qui me terrifie. Comme si, entrée dans l'âge adulte, je serais fatalement exposée à une série de désillusions qui viendront, les unes après les autres, saccager ce en quoi je voulais croire.
Alors, j'anticipe. Pour que le monde ne me détruise pas, je me sabote moi-même, avec une sorte de déférence et d'opiniâtreté, et la satisfaction de celle qui voit un échec et se dit : "je ne vous l'avez pas dit?". Oui, c'est une forme de masochisme insigne, comme une tare consubstantielle et coextensive. À côté de cela, dans phases optimistes, je suis un bout-en-train et une flammèche, je sautille partout gaiement.
Ce mode de fonctionnement m'épuise, j'ai l'impression que je me perds, mais je ne sais plus quoi faire, ni comment, pour l'enrayer.
Bayadère- Messages : 89
Date d'inscription : 26/04/2013
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Bayadère a écrit:Je suis donc dans un dilemme : pour la première fois, je peux aller mieux, le veux. Et en même temps... Il y a une barrière invisible, une frontière. Celle entre l'idéal de vie que je me suis construit, et les faits réels. Oui, anianka a trouvé le problème - je n'arrive pas à déroger à mon idéalisme, à dire non à la perfection. À accepter.
Je suis exigeante envers moi, et j'attends de la vie qu'elle soit à la hauteur de mes attentes - un exposition illusoire, parce que c'est à moi de savoir m'adapter aux aléas. Mais je n'y arrive pas, bon sang, je n'arrive pas à cette sorte de tiédeur et de compromission. Le compromis ne me fait pas peur, mais c'est la perte de l'essence de l'essentiel, de toutes ces choses qui sont sensées faire la beauté de la vie (l'amour, l'amitié, l'assoupissement intellectuel) et leur altération qui me terrifie. Comme si, entrée dans l'âge adulte, je serais fatalement exposée à une série de désillusions qui viendront, les unes après les autres, saccager ce en quoi je voulais croire.
Alors, j'anticipe. Pour que le monde ne me détruise pas, je me sabote moi-même, avec une sorte de déférence et d'opiniâtreté, et la satisfaction de celle qui voit un échec et se dit : "je ne vous l'avez pas dit?". Oui, c'est une forme de masochisme insigne, comme une tare consubstantielle et coextensive. À côté de cela, dans phases optimistes, je suis un bout-en-train et une flammèche, je sautille partout gaiement.
Ce mode de fonctionnement m'épuise, j'ai l'impression que je me perds, mais je ne sais plus quoi faire, ni comment, pour l'enrayer.
Bonjour Bayadère,
Et pourtant la solution est si proche... Aujourd'hui encore je suis sûr que les hasards de la vie t'ont envoyé un grain de sable pour enrayer cette mécanique maléfique, et que c'est toi-même qui l'as liquidé consciencieusement... Tu le comprends bien toi-même, ton problème est que tu n'arrives pas à accepter ; accepter de prendre un risque, de suivre une voie qui n'est pas celle que tu avais imaginée... Mais fais confiance aux autres. Ils n'ont pas le même point de vue que toi et cela leur permet de voir des choses que tu ne vois pas. Car la solution ne pourra pas venir de toi seule. Ose prendre les mains qu'on te tend ; respire un grand coup et jette-toi à l'eau...
Je crois me souvenir qu'il y a eu dans ta vie une personne à qui tu voulais du bien et qui par son refus de se laisser aider a fini par te faire beaucoup de mal... Ne fais pas la même chose avec ceux qui aujourd'hui te veulent du bien !
Amitiés,
Sol♯
Sol#- Messages : 219
Date d'inscription : 15/10/2012
Age : 38
Localisation : Nancy
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Kisuije a écrit:Si, concrets et intéressants, c'est pour ça que je te remercie
avec plaisir!
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Puis-je pousser un gros soupir...?
Pfffffff....
(Soupir de dépit, pas de dédain je précise.)
Ce qui est insupportable, c'est de se faire abîmer sans arrêt. Moi aussi je l'abîme toute seule au final, je suis douée pour ça.
Ça mène dans le vide.
Parfois je me dis juste que c'est inéluctable, il y a les gens solides qui s'en sortent, et ceux qui comme moi, ne s'en sortent pas.
Heureusement Bayadère, tu es jeune, tu as encore le temps de renverser la vapeur.
Au bout de trop d'années ça devient purement et simplement impossible. Et oui, parfois on laisse entendre certaines choses aux psy, et ils s'imaginent que ça va mieux... Du sabotage là encore mais au final leurs capacités sont limitées pour aider des gens qui se flouent l'air de rien.
Ceci dit personnellement peut être qu'il faudrait que je trouve un psy qui maîtrise le sujet de la douance..?
Ou peut être qu'on est des poètes maudits, et puis c'est tout.
Aujourd'hui je me dis juste "à quoi bon", et je me dis que mes conseils sont stupides, parceque obviously, ils marchent pas sur moi-même.
Pfffffff....
(Soupir de dépit, pas de dédain je précise.)
Ce qui est insupportable, c'est de se faire abîmer sans arrêt. Moi aussi je l'abîme toute seule au final, je suis douée pour ça.
Ça mène dans le vide.
Parfois je me dis juste que c'est inéluctable, il y a les gens solides qui s'en sortent, et ceux qui comme moi, ne s'en sortent pas.
Heureusement Bayadère, tu es jeune, tu as encore le temps de renverser la vapeur.
Au bout de trop d'années ça devient purement et simplement impossible. Et oui, parfois on laisse entendre certaines choses aux psy, et ils s'imaginent que ça va mieux... Du sabotage là encore mais au final leurs capacités sont limitées pour aider des gens qui se flouent l'air de rien.
Ceci dit personnellement peut être qu'il faudrait que je trouve un psy qui maîtrise le sujet de la douance..?
Ou peut être qu'on est des poètes maudits, et puis c'est tout.
Aujourd'hui je me dis juste "à quoi bon", et je me dis que mes conseils sont stupides, parceque obviously, ils marchent pas sur moi-même.
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Que nenni, rien n'est impossible, et surtout pas évoluer ou inverser le cours des choses.Petitpoissongluant a écrit:Parfois je me dis juste que c'est inéluctable, il y a les gens solides qui s'en sortent, et ceux qui comme moi, ne s'en sortent pas.
Heureusement Bayadère, tu es jeune, tu as encore le temps de renverser la vapeur.
Au bout de trop d'années ça devient purement et simplement impossible.
C'est vrai que ça peut être plus difficile lorsque les années ont fait s'accumuler le poids des maux. Mais d'un autre coté, les années permettent aussi d'accumuler plus d'expériences de vie et plus de maturité. Donc quelque part, les années nous donnent toujours plus d'armes. A nous d'apprendre à les utiliser contre les difficultés, et non contre nous-même. C'est là tout le challenge. Mais à 27 ans, on est encore jeune et on a toute la vie devant soi... Crois-en un vieux de 32 ans !
Alors ça c'est bien vrai, et c'est même la base : si tu es prête à franchir cette étape, tu dois trouver un psy qui maîtrise parfaitement le sujet et accompagne principalement, voire exclusivement, des surdoués. Dans le cas contraire, non seulement il sera incapable de t'aider, car incapable de comprendre l'origine de tes problèmes, mais il est même très possible qu'il te renvoie un sentiment d'incompréhension et d'échec. Après, pour le choix entre psychologue et psychiatre, il y a le pour et le contre... Et dans tous les cas, si le premier ne convient pas, essaye un second, puis encore un autre, jusqu'à trouver celui/celle avec qui il se passe quelque chose et qui saura t'aider à t'en sortir.Petitpoissongluant a écrit:Ceci dit personnellement peut être qu'il faudrait que je trouve un psy qui maîtrise le sujet de la douance..?
Un conseil, si il est argumenté, n'est jamais stupide. A fortiori si il est sollicité. Il peut être bon ou mauvais, ou plus probablement plus ou moins bon ou mauvais pour telle ou telle personne, dans tel ou tel cas. Mais un conseil n'est pas une directive, juste le point de vue de celui qui le donne. Et en tant que tel, il permet à celui qui le reçoit d'avancer, en se l'appropriant ou en le rejetant, selon sa propre vision et ses propres attentes.Petitpoissongluant a écrit:Aujourd'hui je me dis juste "à quoi bon", et je me dis que mes conseils sont stupides, parceque obviously, ils marchent pas sur moi-même.
Et puis, on peut avoir une excellente analyse d'une situation et en tirer un excellent conseil, mais être incapable de se l'appliquer à soi-même pour tout un tas de bonnes raisons. Ce qui n'empêchera pas pour autant quelqu'un d'autre d'en tirer profit.
Kisuije- Messages : 33
Date d'inscription : 16/01/2013
Localisation : Ici et là
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Hmm... Kisuije, je peux t'appeler "maître Yoda" ?
Et demain j'ai 28 ans, et tu sais ce que je me dis?
"28 ans, et toujours rien fait de ma vie"...
Ce qui est réducteur et faux, mais à partir d'un certain moment quand tu te demande ce que c'est que "vivre" et que tu fais de la figuration depuis de si longues années... bah ouais, ça fait mal.
Je me souviens de mes 14 ans, de mon envie d'indépendance, de tous ces projets que j'avais...
Que je n'ai pas réalisés.
J'ai écrit de la musique qui n'intéresse personne... puisque je n'ai pas la force de la défendre et de la faire connaitre.
Je passe mes jours à me prendre la tête pour réussir simplement à manger un tant soit peu, à dormir assez, à me dire qu'il y a une chose à faire aujourd'hui qui en vaut la peine.
Le terme "haut potentiel" je l'aimais bien.
Justement à cause du mot "potentiel", mais je ne suis presque que ça, des potentiels pas réalisés. Alors ça me fait une belle jambe ce que les gens me voyaient comme potentiel.
Franchement l'intelligence... ça fait une belle jambe, vraiment.
Même si sur le plan matériel j'avais toutes les choses dont j'ai besoin (et au niveau musical je commence à avoir déjà beaucoup de choses - mais quasi inutilisables à cause du contexte - et, ou, de mes incapacités ) , je me demanderais toujours quoi faire.
Il y a longtemps j'ai écrit une chanson qui disait ceci :
Rien ne se passe.
Et je m'en lasse.
Ma vie est une succession de rien
Et de rien.
Rien ne se passe
Et je m'en lasse,
Je sais déjà de quoi sera fait demain.
Il y a très très très longtemps que j'ai écrit ceci... 11 ans.
Alors oui, un psy spécialisé. Ouip.
Faut le trouver par ici.. pas franchement évident. (Voire impossible, pourtant j'habite pas dans le trou du cul du monde.)
Quand je rencontre des psy qui sont directement eux-même concernés par la douance ils disent que les étiquettes ne servent à rien.. ouais elles servent à rien quand on se sent reconnu.
Quand c'est pas le cas, il faut mettre un mot sur une souffrance.
Alors le mot habituel c'est dépression, certes... mais punaise, y a une raison!!
Ah tiens, je devais tester un médocs à bases de plantes ces temps... bah tiens, je vais faire ça tout de suite, au moins 1 truc qui sera une bonne chose aujourd'hui.
Kisuije a écrit:
C'est vrai que ça peut être plus difficile lorsque les années ont fait s'accumuler le poids des maux. Mais d'un autre coté, les années permettent aussi d'accumuler plus d'expériences de vie et plus de maturité. Donc quelque part, les années nous donnent toujours plus d'armes. A nous d'apprendre à les utiliser contre les difficultés, et non contre nous-même. C'est là tout le challenge. Mais à 27 ans, on est encore jeune et on a toute la vie devant soi... Crois-en un vieux de 32 ans !
Et demain j'ai 28 ans, et tu sais ce que je me dis?
"28 ans, et toujours rien fait de ma vie"...
Ce qui est réducteur et faux, mais à partir d'un certain moment quand tu te demande ce que c'est que "vivre" et que tu fais de la figuration depuis de si longues années... bah ouais, ça fait mal.
Je me souviens de mes 14 ans, de mon envie d'indépendance, de tous ces projets que j'avais...
Que je n'ai pas réalisés.
J'ai écrit de la musique qui n'intéresse personne... puisque je n'ai pas la force de la défendre et de la faire connaitre.
Je passe mes jours à me prendre la tête pour réussir simplement à manger un tant soit peu, à dormir assez, à me dire qu'il y a une chose à faire aujourd'hui qui en vaut la peine.
Le terme "haut potentiel" je l'aimais bien.
Justement à cause du mot "potentiel", mais je ne suis presque que ça, des potentiels pas réalisés. Alors ça me fait une belle jambe ce que les gens me voyaient comme potentiel.
Franchement l'intelligence... ça fait une belle jambe, vraiment.
Même si sur le plan matériel j'avais toutes les choses dont j'ai besoin (et au niveau musical je commence à avoir déjà beaucoup de choses - mais quasi inutilisables à cause du contexte - et, ou, de mes incapacités ) , je me demanderais toujours quoi faire.
Il y a longtemps j'ai écrit une chanson qui disait ceci :
Rien ne se passe.
Et je m'en lasse.
Ma vie est une succession de rien
Et de rien.
Rien ne se passe
Et je m'en lasse,
Je sais déjà de quoi sera fait demain.
Il y a très très très longtemps que j'ai écrit ceci... 11 ans.
Alors oui, un psy spécialisé. Ouip.
Faut le trouver par ici.. pas franchement évident. (Voire impossible, pourtant j'habite pas dans le trou du cul du monde.)
Quand je rencontre des psy qui sont directement eux-même concernés par la douance ils disent que les étiquettes ne servent à rien.. ouais elles servent à rien quand on se sent reconnu.
Quand c'est pas le cas, il faut mettre un mot sur une souffrance.
Alors le mot habituel c'est dépression, certes... mais punaise, y a une raison!!
Ah tiens, je devais tester un médocs à bases de plantes ces temps... bah tiens, je vais faire ça tout de suite, au moins 1 truc qui sera une bonne chose aujourd'hui.
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Bayadère, si c un prblm de faire 1,5 h de trajet pour voir une bonne psy, ben faut en trouver une aussi bien et moins loin.
Je t'ai donné mes pistes et j'en ai donné plein dans d'autres fils.
Le HQI n'est pas la cause des souffrances.
Bon courage,
Je t'ai donné mes pistes et j'en ai donné plein dans d'autres fils.
Le HQI n'est pas la cause des souffrances.
Bon courage,
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Ah nan? Le HQI n'est pas la cause des souffrances?
Ça doit être mes cheveux secs alors.
A moins que ce ne soit les pointes cassantes... ^^
Ça doit être mes cheveux secs alors.
A moins que ce ne soit les pointes cassantes... ^^
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Elle a raison, le HQI n'est pas la cause. Les choses sont trop complexes pour se résumer à ça. D'ailleurs il y a des HP qui vont bien et d'autres non, donc en voici la preuve. Par-contre je dirais que la cause des souffrances des uns et des autres est due à la manière dont les choses sont vécues.
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Justement, vouloir choisir une seule cause à toute une souffrance, c'est illusoire comme démarche.
Je reste sur mon idée des pointes cassantes. Ça c'est le vrai fond de mon mal être... ^^
D'ailleurs tous les zèbres aux pointes cassantes souffrent surement le martyr, c'est obligé.
Je reste sur mon idée des pointes cassantes. Ça c'est le vrai fond de mon mal être... ^^
D'ailleurs tous les zèbres aux pointes cassantes souffrent surement le martyr, c'est obligé.
Invité- Invité
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Aux pointes cassantes???
anianka05- Messages : 987
Date d'inscription : 08/03/2013
Localisation : Toulouse, dans un corps fait de chair et d'os (je crois...)
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Petitpoissongluant a écrit:...
Ceci dit personnellement peut être qu'il faudrait que je trouve un psy qui maîtrise le sujet de la douance..?
Ou peut être qu'on est des poètes maudits, et puis c'est tout.
...
Pour en revenir à tes pointes cassantes, et en toute modestie, ne crois-tu pas que le poète maudit est plus un mythe qu'une réalité ? Et que par extension, faire du HQI un mythe n'est peut-être pas non plus une bonne idée ?
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
oufyfille a écrit:Le HQI n'est pas la cause des souffrances.
En Afrique, il y a des buveurs d'eau du robinet qui vont bien (les locaux) et d'autres non (moi qui passe 3 jours aux chiottes). D'après ton raisonnement, ça serait donc la preuve que l'eau n'est pas en cause. Et pourtant si...anianka05 a écrit:Elle a raison, le HQI n'est pas la cause. Les choses sont trop complexes pour se résumer à ça. D'ailleurs il y a des HP qui vont bien et d'autres non, donc en voici la preuve.
Kisuije- Messages : 33
Date d'inscription : 16/01/2013
Localisation : Ici et là
Re: Le syndrome du "fais-moi mal".
Non, certes, c'est pas forcément une bonne idée pour le HQI.
Mais Bayadère et moi ne sommes pas correctement testées alors si ça se trouve on est une race à part aux pointes cassantes. ^^
Rejoignons le grand gourou Lore Eal contre ce combat monumental!
... ^^
Trêve de plaisanterie, "poète maudit" est un mauvais terme. Mais tous les "poètes" (c'est à dire, les très grands artistes qui oeuvrent dans la création - les autres domaines artistiques c'est un peu différent que pour les créateurs) ont des difficultés similaires.
Ils font tous de l'art par nécessité.
Ils sont plus exposés que les autres artistes, justement parcequ'ils se mouillent, qu'ils écrivent, et donc sont exposé plus fortement que quiconque à la critique.
Et paradoxalement parfois ce sont les gens qui la supportent le moins... la dite critique.
La majorité de ceux que je connais ont des sautes d'humeurs. Les plus créatifs sont les plus à fleur de peau, les plus tourmentés, les plus intelligents, et les plus sensibles.
Il y a une corrélation très forte entre ces points et la qualité du travail qu'ils font.
Alors... n'est-ce pas légèrement une malédiction?
Il y en a qui se blindent, certes, certains en sont capables. Mais généralement ils sacrifient leur talent pour ça, ou en tous cas une partie. Ils s'épuisent à sauver les apparences.
Je ne les juge pas hein. Je les envie.
De mon expérience (vécue ou observée autour de moi), être artiste, ce n'est pas un choix, ce n'est pas un métier, c'est d'abord un état d'être.
Donc... quand tu peux tout canaliser et ne pas subir, et obtenir une reconnaissance... ça doit être chouette (enfin... j'imagine)... et sinon... bah si, ça fait un peu malédiction car c'est une chose inéluctable.
Et l'image de l'eau en afrique, c'est très justement imagé.
Mais Bayadère et moi ne sommes pas correctement testées alors si ça se trouve on est une race à part aux pointes cassantes. ^^
Rejoignons le grand gourou Lore Eal contre ce combat monumental!
... ^^
Trêve de plaisanterie, "poète maudit" est un mauvais terme. Mais tous les "poètes" (c'est à dire, les très grands artistes qui oeuvrent dans la création - les autres domaines artistiques c'est un peu différent que pour les créateurs) ont des difficultés similaires.
Ils font tous de l'art par nécessité.
Ils sont plus exposés que les autres artistes, justement parcequ'ils se mouillent, qu'ils écrivent, et donc sont exposé plus fortement que quiconque à la critique.
Et paradoxalement parfois ce sont les gens qui la supportent le moins... la dite critique.
La majorité de ceux que je connais ont des sautes d'humeurs. Les plus créatifs sont les plus à fleur de peau, les plus tourmentés, les plus intelligents, et les plus sensibles.
Il y a une corrélation très forte entre ces points et la qualité du travail qu'ils font.
Alors... n'est-ce pas légèrement une malédiction?
Il y en a qui se blindent, certes, certains en sont capables. Mais généralement ils sacrifient leur talent pour ça, ou en tous cas une partie. Ils s'épuisent à sauver les apparences.
Je ne les juge pas hein. Je les envie.
De mon expérience (vécue ou observée autour de moi), être artiste, ce n'est pas un choix, ce n'est pas un métier, c'est d'abord un état d'être.
Donc... quand tu peux tout canaliser et ne pas subir, et obtenir une reconnaissance... ça doit être chouette (enfin... j'imagine)... et sinon... bah si, ça fait un peu malédiction car c'est une chose inéluctable.
Et l'image de l'eau en afrique, c'est très justement imagé.
Invité- Invité
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