J'suis un blaireau.

(J'suis beau non? )

Bon plus sérieusement... J'ai peut-être besoin d'aide, lol. Ou du moins, de témoignages.

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été seul (hormis 2/3 fois ou j'me suis égaré avec d'autres personnes... et franchement avec le recul si c'était à refaire, no thx), j'ai toujours mené ma barque ou je le voulais en me situant le plus loin possible des autres. Je pensais que c'était volontaire parce que je n'avais pas besoin d'amis, que ça faisait partie de mon caractère. Ouais, bah ça c'était avant.

La dernière année m'a fait comprendre que ce n'était que des barrières pour ne pas souffrir.
Là j'ai pris conscience de choses dont je n'aurais pas pu prendre conscience auparavant: J'ai de sérieux problèmes relationnels

Si la partie visible n'a pas changé (toujours prêt à rendre service même si ça doit m'en coûter, que ce soit pour une personne que je connais bien ou pour le quasi-parfait inconnu), intérieurement c'est moins marrant. J'ai l'impression que c'est soit tout soit rien... Soit les gens m'indiffèrent, soit je m'engage totalement avec eux (unilatéralement bien sûr, ils ne doivent même pas en avoir conscience)
Enfin j'veux dire, c'est pas normal de penser H24 à une/des personne(s) et à se faire des films en se demandant ce qui fait qu'elle n'agit pas comme je l'aurais cru, alors que c'est moi qui débloque complètement à cause d'un petit détail de rien du tout dans l'esprit d'une personne "normale".

Et pour faire simple: Ca m'emmerde. J'ai pas envie d'étouffer les gens en étant trop présent, pas envie de leur casser les noisettes en étant en décalage total entre ma réalité et la leur... En fait ouais c'est ça, j'en ai marre d'être "trop". J'aimerais bien pouvoir donner mesurément aux personnes, à l'image de ce que je reçois. Parce que là, c'est franchement intenable
Bien sûr tout ça je le garde pour moi, pour une personne lambda je dois être monsieur tout le monde ^^. Pour eux j'fais en sorte que rien ne change, mais en moi je suis une vraie bombe à retardement. J'sais pas ce que ça donnera quand j'en pourrai plus et que ça devra péter, mais ça sera probablement pas très joli à voir

D'ailleurs je peux pas être 100% moi, jamais... Ils comprendraient pas (mais bon, vu que j'me comprends pas moi-même... lol !)

Mais au moins j'suis lucide et je sais parfaitement que le soucis vient de moi, c'est déjà ça !

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Quelqu'un a déjà été +/- comme ça et a réussi à s'en sortir? Si oui, en répondant: U made my day !

adrienh a écrit: Ca m'emmerde. J'ai pas envie d'étouffer les gens en étant trop présent, pas envie de leur casser les noisettes en étant en décalage total entre ma réalité et la leur... En fait ouais c'est ça, j'en ai marre d'être "trop". J'aimerais bien pouvoir donner mesurément aux personnes, à l'image de ce que je reçois. Parce que là, c'est franchement intenable

Ben moi je suis comme ça en amour. L'autre devient très important pour moi, "trop" visiblement.. et mixé avec le fait qu'à mes côtés ils ont l'impression d'être des nuls (alors que je ne dis rien, je veux dire que j'étale pas ma science) => ils finissent très vite par se barrer. Ma psy m'a dit qu'un homme devait se lever de bonne heure pour avoir l'impression de briller à mes côtés ! alors que moi et l'humilité ont fait un !

Donc, je comprends ce que tu as écris car je donne énormément aux autres (mais en amour, beaucoup moins en amitié où j'arrive à mesurer) et je reçois peu. Il y a un décalage énorme, et le pire c'est que je ne les étouffe pas ! (si à la limite, comme ils sont très important pour moi, je passais mon temps à leur téléphoner, à les bombarder de sms, d'emails, etc.. je comprendrais mais même pas !). C'est juste dans l'expression de l'attention ou l'amour que je leur porte que c'est déjà trop. Donc... ciao bella ! C'est trop, ils sentent qu'ils ne pourront pas rendre la pareille (combiné au fait de l'intelligence, du savoir, du charisme, etc.. toute chose sur lesquelles ils se comparent à moi et se sentent en infériorité).

Je pense que l'une des clefs de tout ce merdi.r est la "motivation."Quelle est ta motivation au moment où va donner ce quelque chose? Si le but est d'obtenir de l'Amour et de la Reconnaissance, tu seras déçu. Par-contre si ton seul but est de faire plaisir parce que ça tu en éprouves une satisfaction personnelle peu importe le retour, alors tu n'auras pas de déception.

J'ai rendu un gros service à mon ex belle-soeur, qui n'a absolument aucune gratitude et qui m'en a fait vraiment baver, au point que je l'ai haï pour de bon! Mais aujourd'hui je n'ai pas de regret, je n'en ai pas vraiment eu, car mon but était uniquement d'apporter sans attendre de retour. J'essaie de fonctionner comme ça. Ainsi, quand je reçois je suis contente, sinon je ne le vis pas mal.
Ensuite, au bout d'un moment, il faut quand même garder un équilibre avec une réciprocité. Donc s'il n'y a rien, je met des distances, mais pas de rancoeur et j'attends d'avoir reçu pour à nouveau donner.

Quoiqu'il en soit j'ai une règle: C'est de ne jamais regretter le bien que je fais aux autres, quel qu'en soit le résultat. Car je me fais du bien, avant tout, à moi-même!

Mes rapports sont plus sains, car je suis moins tendue avec les gens. Il faut savoir que le langage corporel et les vibrations qui résultent des rapports sont décisifs dans les échanges, bien plus que les mots et les actes eux-mêmes. Ca ce passe au niveau de l'inconscient.

Je trouve que tu es dur envers toi même adienh.
Tu as des elans forts envers certaines personnes, bon, tu en es conscient et même tu fais en sorte de ne pas effrayer ces memes personnes. Ben déjà je trouve qu'il y a pire comme comportement relationnel.
Après, c'est vrai ça te fait souffrir et meme ça te pousse vers la solitude. Alors soit tu attends que le hasard mette sur ton chemin la bonne personne qui ressente les mêmes choses pour toi , soit tu essaies d'évoluer vers des élans plus variés, moins ravageurs en intensité. Je pencherais pour la deuxieme solution car tu a l'air d'en avoir assez.
Pour la methode je ne sais pas.....j'étais un peu comme toi, puis la vie a fait que j'ai un fonctionnement plus souple , j'ai aussi fait une longue psychanalyse..sans doute il y a des methodes plus simples.
En tout cas pour moi, un blaireau c'est pas ce que tu decris.

filigrane a écrit:
En tout cas pour moi, un blaireau c'est pas ce que tu decris.

guiliguili, sous les papattes!

Ça fait drôlement écho en moi tout ça.... Et mon homme qui me dit si souvent que je le prends pour un "nul" .... Et c'est pas vrai!

La seule parade que j'ai trouvé pour l'instant dans mes rapports aux autres, c'est de n'en attendre presque rien... Voire RIEN! Au moins, il n'y a pas de déception.
Mais ça fonctionne au boulot, où j'ai fini par me dire que mes collègues resteront simplement des collègues...
Avec les amis, je n'arrive toujours pas à doser. Je continue à me sentir " trop" bavarde( j'ai parfois l'impression que j'ai été la seule à tenir le crachoir pendant toute la soirée ) ou trop distante, ou trop tatillonne ( sur les MOTS !). Bon, comme ce sont des gens qui comptent et qui- j'espère- m'aime bien, j'envoie un message le lendemain pour m'excuser...d'avoir été....MOI!

Je ne vois pas comment faire autrement, ce serait me museler, nier une partie de moi. Je me dis parfois
" bon, ce soir, je ne parle pas trop, je ne bois pas trop, je ne me fais pas remarquer, etc." Je n'y arrive pas!!!!

Alors àpart accepter sa façon d'être, tant que ça ne nuit à personne d'autre, que faire ?

@anianka C'est peut-être le cas, mais alors inconsciemment. J'ai toujours été comme ça, et je n'attends jamais quelque chose de quelqu'un consciemment (hormis le respect que chacun doit à son prochain...).
D'ailleurs je n'ai jamais regretté mes actions faites pour rendre service aux autres...

@filigrane Ah mais pour les autres, j'dois être un type super. Quand ya vraiment besoin de quelqu'un sur qui compter en temps et en heure, ils savent me contacter.
Oui, j'aimerais la deuxième solution! Mais comment y parvenir ?

Vais finir mes jours dans le fin fond de la Sibérie moi

Je croyais que c'était le titre de ta dernière chanson et que tu parlais des hommes politiques, des hommes d'affaire, ou d'autres personnes aux motivations discutables, avec lucidité. Mais en fait non.

C'est pas demain soir qu'il y a les poèmes au bar de Je Chante Souvent ? Ca te dirait d'y aller ?

Et si on arrêtait d'essayer d'être parfait et qu'on laissait aux autres la possibilité de nous montrer qu'ils sont des gens bien capables d'ouverture d'esprit, de tolérance et d'amitié?

je vis encore ce déséquilibre dans la relation, mais j'arrive à prendre plus de distance par rapport à ça. Quand j'aime bien les gens, je les appelle, je les invite, je leur propose de sortir, bref, je suis moteur, et c'est vrai qu'en général quand tu prends ce rôle là, les gens ne font aucun effort en retour, et de toute manière si tu n'avais rien fait, il ne se serait rien passé. Je t'avoue ne pas avoir résolu ce problème, à part l'accepter. De temps en temps, je boude dans mon coin, j'arrête d'être présent, et ils ne se passent rien, ça me fait ch**, donc je relance... et les gens sont contents de me voir (enfin je crois !), donc je suis content, je reprends de l'énergie, et ça repart.

Il me semble que la meilleure manière est de s'entourer de bons amis au fil des années (ce qui prend du temps), essayer de cerner le niveau de présence modérée acceptable pour ses amis, et ne pas avoir de doute sur l'appréciation qu'ils ont de toi, même s'ils ne donnent pas autant que tu as le sentiment de donner. De toute manière, c'est une comptabilité intenable, et peut être qu'un jour ces potes qui te semblent pas ou peu présent pour toi te surprendront. Il faut choisir des gens bien, et le reste suivra.

En bref, ce que je te conseil, c'est de donner à des gens bien à un niveau qui te satisfasse à peu près, et qui te semble pas trop loin du respect des normes sociales en vigueur. Il faut absolument être un peu TOI.

Je ne parle que des amis, pour le couple, je suis nul... en tout cas, la méthode où je suis présent pour animer la relation et être moteur n'a jamais fonctionné pour moi. Je ne dis pas que ça ne marche pas, je dis juste que je n'ai pas d'avis pertinent.

L'histoire du moteur et des gens qui se bougent peu, c'est répandu de partout, rien à voir avec la zébritude.

Je croyais que c'était le titre de ta dernière chanson et que tu parlais des hommes politiques, des hommes d'affaire, ou d'autres personnes aux motivations discutables, avec lucidité. Mais en fait non.

Ahah !
(Ouais tu m'diras, ça aurait pu xD)

C'est pas demain soir qu'il y a les poèmes au bar de Je Chante Souvent ? Ca te dirait d'y aller ?

Je sais pas du tout !
Bah si ya du monde qui y va, pourquoi pas. Seul, j'irais jamais dans ce genre de manifestations.

Bon, apparemment, c'est pas ce soir, ça doit être la semaine prochaine (dernier jeudi du mois, je crois). En revanche, il y a un truc demain : https://www.zebrascrossing.net/t11140-ukulele-allez-allez#462594

Je pense que parce que même si on n'attends pas grand chose des autres, on attend généralement quand même un petit quelque chose, un retour, une reconnaissance, un "merci", un sourire, de l'affection, un encouragement à continuer. Pas forcément toujours ou à chaque occasion, mais un peu plus qu'une fois par an ou tous les dix ans.

Et quand on ne l'a pas, on doute encore plus de soi, des autres, du monde, de leur empathie, leur générosité, la nôtre, la vie... Et le cercle vicieux reprend son cycle.

Mais je pense comprendre ce que tu veux dire, Introitus, et tu as raison, c'est effectivement probablement de cette façon qu'on peut briser ce cercle et prendre une nouvelle voie, plus en accord avec nous-même, sans autant dépendre de ce regard d'autrui.