Mon enfant est dyssynchronique, mais trop jeune pour être testé...

Bonjour,

Je suis la maman d'un garçon de 3 ans 1/2 qui entrera en 2ème année de maternelle à la rentrée 2010-2011 (il est de fin d'année, c'est pour ça). Il a une petite soeur d'1 an, de qui il est plutôt jaloux, plus visiblement depuis qu'elle a commencé à se mettre debout.

En juin dernier son enseignante (20 années d'expérience en petite section) m'a parlé des difficultés qu'elle avait rencontrée au cours de l'année pour le cadrer (mais qu'elle avait fait ce qu'il faut pour s'adapter au maximum) :
-Se met très souvent en danger
-Prend trop la parole
-trop excessif dans ce qu'il fait et sa façon d'être

Elle a aussi souligné qu'il avait été le 1er de la classe à faire du vélo sans roulette alors qu'il est le plus jeune de sa classe. Quelques mois avant la fin de l'année scolaire il lui demandait à apprendre à écrire son prénom.

Puis elle m'a aussi indiqué qu'au niveau scolaire elle le trouvait "brillant' et qu'il n'y avait rien à dire, mais que l'année prochaine allait être difficile et qu'il fallait qu'on s'attende à être convoqué dès la 1ère semaine...

Notre fils nous posait à nous aussi, au sein de la famille, de grosses difficultés du point de vue de son comportement et nous réfléchissions déjà à lui faire rencontrer un psy (bien que nous pensions plus à des problèmes liés à sa jalousie envers sa soeur).

[ Par ailleurs, ça a toujours été un enfant agréable et curieux et à l'aise dans son corps : il a marché à 10 mois, a parlé très bien assez tôt, est très demandeur d'autonomie (a commencé à s'habiller seul vers 18 mois, et maintenant nous ne faisons plus rien, car il sait boutonner ses vêtements et fait quasiment ses lacets). Il est physique, il grimpe parout, joue au ballon (très bien) depuis qu'il sait marcher...il est assez casse-cou et pas pleurnicheur. Il fait du baby-judo et ça se passe bien. ]

La semaine suivante, l'enseignante se met à me parler un peu plus, car elle savait que nous avions décidé de consulter : elle me dit qu'elle pense que notre fils est précoce, et redit que l'année prochaine va être difficile car l'éducation nationale n'a pas la structure pour gérer ce type d'enfant...

Nous avons donc engagé le processus avec un psychiatre qui a proposé un bilan, qui s'est résumé à 4 séances.

Sur les 4 séances, 2 se sont correctement passées : la 1ère et la 3e.
La 2e : il a fait une crise de rage avant d'entrer dans le cabinet car il voulait que son père reste avec lui
la 4e et dernière : Alors qu'il venait d'aller faire pipi dans les wc de la salle d'attente, il s'est mis à déféquer sur lui...(je précise qu'il est propre depuis plus d'un an).

Nous avons eu la séance de restitution hier et nous sommes ressortis avec quelques confirmations, mais surtout beaucoup d'interrogations et aucun outil pour essayer d'enrayer les choses...

Le psy nous dit que notre fils se bloquait et coupait tout lorsqu'on lui demandait d'expliquer quelquechose (il répond par "c'est comme ça" ou bien s'enferme dans un processus de répétition (sur un exercice de construction , il remettait toujours les cubes à l'endroit où c'était bancal, alors qu'il savait que ça allait tomber, puis s'énervait). Il est vrai que nous avons aussi constaté un processus de répétition sur d'autres aspects à la maison : il demande à ce qu'on lui raconte tous les soirs la même histoire pendant plusieurs semaines, ou des manies comme retrousser ses manches pour n'importe qu'elle raison, etc...).
Il a aussi un gros problème de limites (bien que nous soyons assez "sévères").

Bref, il nous finalement dit qu'il était dyssynchronique (différence d'évolution entre les aspects affectifs/intellectuels/psychomoteurs)...Je savais globalement ce que cela voulait dire, car je m'étais déjà documentée. Il a vaguement évoqué des signes de précocité, tout en précisant qu'il était trop tôt pour le tester.

Conclusion :
- Il nous a dit que ça allait poser des problèmes l'année prochaine...
- Qu'il fallait qu'on essaie de trouver ce qui le bloque à ce point....
- Qu'il fallait qu'on reste fermes
- Qu'on devait observer un peu mieux son comportement
- Qu'il aurait certainement besoin d'un suivi
- Qu'on laissait passer quelques mois et la rentrée, et qu'en cas de gros problème on pouvait revenir !
- Et pas d'évocation de tests complémentaires.

Nous n'avons pas été étonnés du diagnostique, on s'y attendait vraiment. Mais nous pensions repartir avec quelques pistes pour aider notre fils ou mieux le comprendre. Nous sommes un peu perdus, et du coup je me demande s'il ne serait pas intéressant (pas tout de suite) d'avoir un 2e avis.

J'aimerai me rapprocher d'une association (sur Paris), mais je ne sais pas où me renseigner exactement, je recherche donc des conseils et ou témoignages. Au plaisir d'échanger...
http://anpeip.org/modules.php?name=Content&pa=showpage&pid=140ANEPEIP

Je crois qu'il est essentiel pour vous d'avoir un deuxième avis. Tout d'abord parce que votre fils semble ne pas avoir très bien accroché avec ce psychiatre, ensuite parce qu'un psychiatre n'est pas forcément le mieux placé pour évaluer ce genre de choses, et qu'un psychologue spécialisé vous apportera plus de réponses, et enfin parce que ce qu'il vous a dit est faux concernant l'âge du test (mon fils a été testé à 3 ans la première fois, alors certes, il est nécessaire de refaire pratiquer des tests plus tard, ce que nous avons fait, mais ça nous a apporté beaucoup d'avoir ce bilan initial, notamment pour les aménagements scolaires, soit un saut de classe qui a réglé une grande partie des problèmes).

Je suis adhérente de l'ANPEIP et j'y ai trouvé des gens à l'écoute et une aide précieuse, notamment pour m'aiguiller dans ma recherche de psys, et dans l'échange avec d'autres parents. Ils fournissent aussi une documentation détaillée et organisent des activités sympa pour les enfants.
Le forum est une mine d'informations et un espace de parole bien utile parfois (la partie adhérents est encore plus fournie). Ici, il est vrai que nous ne parlons pas des enfants, la problématique étant plus centrée sur l'adulte surdoué. Tu trouveras probablement plus de matière à réflexion là-bas.

Bon courage en tous cas.

Je remets un lien que j'ai déjà mis ailleurs, parce qu'il y a une liste d'associations et une bibliographie à la fin

http://gappesm.net/test/Articles/Haut-Potentiel-Medecine/PERSONNES_A_HAUT_POTENTIEL.pdf

Voici un endroit où tu trouveras probablement des personnes capables de te rediriger : http://www.aep95.fr/

Et il faudrait explorer la section des présentations, pour prendre contact avec les parents de zébrillons

Bon séjour parmi nous ...

Merci beaucoup ! Je vais me rapprocher de l'ANPEIP et je viens d'éditer le doc de Luc pour une petite lecture dès ce soir. A bientôt !

Bonjour,

oui l'anpeip est la bonne asso!!. (et ce n'est pas parce que j'y suis moi même bénévole! et adhérente en tant que parent de zebrillons. )

par contre , et même si les souçis sont d'ores et déjà là, ton fils est bien jeune pour un test complet concernant la precocité....disont qu'il peut passer un kabc, ou un wipps, conçus pour les plus jeunes, qui donneront un ordre d'idée, mais le test le plus complet sur le sujet lui sera proposé à ses 6 ans. (le wisc.)
une chose est sure, il faut que le psy ait un bon contact avec l'enfant...(ce qui ne semble pas le cas actuellement....)

Peut-être serait-il pertinent également de creuser la piste de la jalousie envers la petite soeur avec un pédopsychiatre ?
Je sais que je m'étais remise à être sale quand ma soeur est née, j'avais régressé par jalousie ; et je ne sais pas ce que le pédopsychiatre a raconté mais en une séance c'était fini.

Je vous souhaite bonne chance. Je ne suis pas encore maman, mais j'imagine que c'est un vrai parcours du combattant que de chercher à résoudre ce genre de soucis.

Cherookee a écrit:Peut-être serait-il pertinent également de creuser la piste de la jalousie envers la petite soeur avec un pédopsychiatre ?
J.

j'y ai pensé également...

Oui, en effet, je pense aussi qu'il y a un travail à faire sur la jalousie et que le psy n'a pas cherché plus loin. Néanmoins je ne suis pas certaine que cela puisse tout expliquer. En tous cas j'insisterai un peu plus sur cet aspect lorsque je demanderai un 2e avis. Le problème à cet âge là c'est que beaucoup d'éléments peuvent interagir au même moment...pas simple de faire la part des choses !

meï a écrit:Bonjour,

oui l'anpeip est la bonne asso!!. (et ce n'est pas parce que j'y suis moi même bénévole! et adhérente en tant que parent de zebrillons. )

par contre , et même si les souçis sont d'ores et déjà là, ton fils est bien jeune pour un test complet concernant la precocité....disont qu'il peut passer un kabc, ou un wipps, conçus pour les plus jeunes, qui donneront un ordre d'idée, mais le test le plus complet sur le sujet lui sera proposé à ses 6 ans. (le wisc.)
une chose est sure, il faut que le psy ait un bon contact avec l'enfant...(ce qui ne semble pas le cas actuellement....)

Je ne pense pas en effet que le rapport avec le psy se soit bien passé. Mais mon fils est beaucoup dans la résistance, ce qui me fait penser qu'avec un autre ce sera peut-être pareil...on verra bien, je vais le laisser tranquille jusqu'à la rentrée, le temps de finir mes recherches.
Tu es bénévole sur quelle antenne ? Donnent-ils des contacts de psy où ils proposent des consultations en "interne" ? a+

Je plussoie avec les autre pour le deuxième avis.
Personne n'étant omnipotent ou omniscient et chaque profession ayant ses nullards, il me semble plus sage de comparer les avis.

Il pourrait aussi être intéressant de rencontrer quelqu'un capable de questionner le système familial, je m'explique avant d'avoir l'air de dire que c'est a faute des parents : si l'enfant est spécial, peut-être que les réflexes des parents, qui pourraient être parfaitement justes en d'autres circonstances, soient inadaptés voire juste améliorables. Mais j'imagine que vous avez déjà pensé à tout ça...

ZEBRE09 a écrit:
Tu es bénévole sur quelle antenne ? Donnent-ils des contacts de psy où ils proposent des consultations en "interne" ? a+

je suis sur le 35.
nous sommes surtout, en tout cas les mamans répondantes au tel, (ce qui est mon cas en attendant de faire plus), dans le conseil, (écoute, pistes,conseils) et on aiguille vers les professionnels de notre coin compétents en la matière.

Bonjour,
Le choix du spécialiste est effectivement important.