La solution à ma vie.

Ce que vous vous apprêtez à lire n'est pas juste un histoire, c'est un fragment de ma vie, un résumé plutôt. Ma vie ... C'est une vie parmi des dizaines de milliards d'autres qui ont existé, existent et existeront toujours. Je n'ai aucune importance, ma mort ne changera pas votre vie. Il y a deux parties en moi, peut-être subdivisées en d'autres parties. Il y a moi et mon masque, ce sordide déguisement qui m'a toujours gâché la vie mais m'a permis de survivre et non de vivre. Ceci n'est peut-être pas bien écrit mais a pour but de vous faire comprendre ce qu'est ma vie et donc la votre si vous êtes exactement comme moi. Presque personne ne lira tout ceci, pourtant sachez que derrière chaque paragraphe que vous lisez en ce moment se cachent des larmes, incontrôlées et incontrôlable. Je n'écris pas pour me plaindre, je n'écris pas pour qu'on me comprenne mais pour qu'on comprenne ce que c'est que d'être comme moi.

Commençons par la base : je suis un adolescent de 17 ans, je viens de terminer ma dernière année de lycée. Je compte aborder ma vie en général, je compte à travers ces écrits mettre ma vie à plat, avant de la continuer, d'une façon ou d'une autre. Ma motivation à écrire ceci ? C'est un film ... Qui aurai pu croire que des films intelligents traitant des rapports humains dan une même société pouvaient exister ? Je viens d'en découvrir un, un des rares films à m'avoir fait pleurer : Le monde de Charlie. Je ne le décrirai pas, le voir est le seul moyen de comprendre, encore faut-il pouvoir comprendre le personnage principal. Mais s'il vous plait, regardez ce film. Tout ça pour dire que ma vie n'a presque jamais été facile. C'est avec un égoïsme propre à l'être humain que je dis ça, en effet certains enfants meurent de faim, des personnes meurent torturées, ... Je suis égoïste et vous l'êtes aussi. C'est propre à nous. Je me retiens alors, en écrivant ce que vous allez lire par la suite, d'éclater en sanglots. La "raison" veut que je soit "fort" parce que je suis de sexe masculin. Mais sachez que les hommes de sont des hommes qu'entre eux.

Avant de continuer je viens de décider de vous poser des questions : Vous, vous savez faire semblant ? Simuler des sentiments pendant des années comme un acteur serait sensé le faire ? Est-ce que votre vie est un flot monotone de personnes passant sous vos yeux ? Pourquoi c'en est un ? Qu'est-ce que vous pousse à rester en vie ? Et pourquoi rester en vie, qu'est-ce que ça changera ? Et si ça change la vie des autres, qu'est-ce que leur vie changera ? Et si leur vie, notre vie, influe sur notre planète ... Qu'est-ce que ça fait ? Même si notre planète disparaît, qu'est-ce que ça fait ? ... Alors, si vous vous posez ces questions c'est surement que vous êtes différent. Mais différent de quoi ? Des autres. Mais quels autres ? Tout simplement ceux qui constituent la norme psychologique établie au cours du temps, les moutons de panurge attendant d'être "guidés" ou alors ceux qui sont nés comme les autres ... On peut se dire alors "Super, je suis unique, je ne suis pas aussi fade que ces gens que l'on ne reconnait que sous la forme d'une foule" ... Mais pourtant ce n'est pas ce que la vie dans notre société actuelle nous laisse penser à la base.

Voilà, maintenant que tout cela est dit je vais pouvoir aborder le sujet de ma vie. Elle ne vous intéresse peut-être pas, ça serait normal que vous ne vouliez pas la connaître, pourtant si vous êtes une de ces personnes différentes et que vous ne savez pas vous en sortir faites au moins l'effort de lire ce que j'écris et d'y réfléchir surtout. Il y a un moment où il faut prendre les choses en mains si l'on ne veut pas se passer la corde au cou ou se noyer dans ses larmes. Mon histoire est courte, je n'ai que 17 ans. Alors commençons : lorsque j'étais encore tout petit je n'avais pas de problèmes particuliers. Je n'ai que quelques souvenirs, certains très précis, surement les moins importants. Par exemple je me rappelle du couloir principal de ma maternelle, avec moi tenant la main de ma mère, seuls dans le couloir, surement parce que j'avais eu une crise de larmes. Rien de très significatif pour le moment. Pourtant, mes souvenirs se précisent lorsque j'arrive en primaire. Une petite école du sud de la France. Première rentrée : crise de larmes. Deuxième rentrée : crise de larmes. Troisième rentrée : crise de larmes. La quatrième rentrée devait changer, je n'ai pas pleuré. Je me rappelle alors que j'avais quelques amis avec qui je restait tout le temps depuis le CP ou CE1 grâce à qui les années de cours en primaire m'ont parues assez "agréables". En effet je ne me savais pas encore si "étrange" pour les autres car à cet âge les enfants, bien que cruels, ne discernent pas bien les personnalités. Pourtant les adultes me trouvaient déjà bizarre. C'est en m'enfonçant plus en détail dans mes souvenirs que je comprend une chose : Déjà à 6 ans j'avais des "problèmes". Les adultes ne me portaient pas la même attention qu'aux autres, j'avais besoin de plus d'attention mais je restais ans mon coin. Ma prof de CE2 était alors celle qui marquait le début de mes problèmes. Je ne comprenait pas pourquoi ... Pourquoi est-ce qu'à 6 ans j'étais mis à l'écart, pourquoi est-ce qu'à 6 ans je devais aller chez une femme m'apprenant à être calme pour palier à mon hyperactivité me poussant à faire du mal involontairement à ma mère ? Pourquoi est-ce que je n'étais pas traité normalement ? Je ne comprenais pas et j'attendais que tout cela passe. Ces cours de respirations devant m'aider à me calmer m'ont toute fois permis de rester en vie lors d'un virus attrapé quelques années plus tard qui m'avait alors encombré totalement la gorge. J'ai pu respirer en attendant qu'on vienne me donner de la cortisone. Bref, ma vie n'était plus du tout normale à partir du CE2, mes parents comprenaient que j'avais des problèmes mentaux là ou moi je ne comprenait pas pourquoi je n'étais pas considéré comme les autres. J'ai alors été emmené chez un psychologue afin de faire des tests ... Il dit à mes parents que j'avais un QI de 135 mais que lorsque je me sentais observé mon QI descendait. Il leur avait dit exactement ceci "La classe est comme un moule, et votre fils ne rentre pas dedans".

Alors que les années avaient passées et que j'avais déménagé en Guadeloupe, ma vie continuait à se détériorer. De plus je prenais de plus en plus de poids alors que je mangeais comme les autres enfants ... Ceci me valu des dizaines et des dizaines de moqueries toutes plus méchantes les unes que les autres, et je vous assure que les enfants peuvent faire beaucoup plus mal que les adultes. Pour mes deux dernières années de primaires je passais la récréation assis seul près d'un mur à regarder ma montre en entendant les autres jouer, alors que moi je ne souhaitais que me retrouver chez moi. Puis mon entrée au collège. Ce qui aurait pu être mon arrêt de mort si je n'avais pas rencontré Gaël, un ami qui lui était comme les autres mais qui m'acceptait. Tout allait bien pour mes deux premières années, celles de sixième et 5ème. Je faisais parti des premiers de la classe alors que je ne travaillais pas, je m'amusais aux activités des cancres avec Gaël, la seule différence était que j'avais des bonnes notes.

C'est alors que mon cauchemar a commencé à la recherche de la meilleur personnalité à adopter pour sembler normal, pour ne plus qu'on se moque de moi. A douze ans, alors que les enfants pensent à jouer, à devenir des "grands" ... Moi je pensais à la meilleure façon pour mettre fin à mes jours. Je ne savais pas si j'étais en avance sur les autres, si j'étais con, si j'étais fou ... Je n'avais jamais sauté de classe et je n'avais pas des notes extraordinaires ... En effet parfois en cours, surtout en maths, je me faisais toujours "repousser" par les profs parce que je trouvais les bonnes réponses, oui, mais pas avec la bonne méthode. J'ai alors pensé que j'étais tout simplement fou. Je commençais déjà en 5ème à vouloir trouver une copine mais cette idée est devenue plus concrète en quatrième. Seulement moi, j'étais gros, bizarre, fou ... Rien d'attirant. Je n'avais pas d'amis, je voulais juste en finir mais je trouvais toujours le courage d'affronter cette vie qui nous fait envier la mort. Je devenais vraiment trop gros ... Alors au fil des années, de l'année de quatrième à celle de seconde j'ai fréquenté de temps en temps un hôpital pour savoir d'où venait cette obésité. On me trouva alors une hypothyroïdie ... Cependant ce n'était pas la cause de mon obésité. Puis on remarqua enfin que je n'avais pas assez d'hormones de croissance ... franchement qui aurait pu penser que cette déficience pourrai provoquer une prise de poids aussi puissante ? Je savais pourquoi j'étais gros alors, je pensais qu'en devenant maigre je deviendrai comme les autres et serait enfin accepté dans cette société que je n'enviais pas mais qui était mon seul moyen de vivre. Alors un problème persistait : les hormones de croissance sont très chères et une grand médecin de Paris disait que mon problème ne venait pas de là donc on ne m'en donna pas. Alors que je venais de perdre totale confiance en la médecine on me faisait des tests afin de prouver que j'en avais besoin. J'ai finalement eu ces hormones et le problème est rentré dans l'ordre.

Voilà, ma vie pouvait devenir enfin normale. Pourtant rien ne se passa comme ça, mon année de seconde était pire que tout, j'avais de bon résultats mais je passais mes nuits à mettre une à deux heures pour m'endormir et à pleurer en me pensant comme une erreur de la nature, comme un fou. C'était clair, on me le faisait assez comprendre, j'étais une erreur. Je ne me rappelais même plus de mon QI car je n'avais jamais pensé que cet élément était important, je n'avais jamais fait l'effort de le retenir en fait ... Un soir où je pleurai encore, sans que mes parents ne le remarquent, comme d'habitude pendant ces longues années, je me mis en tête de chercher sur google pourquoi je n'avais pas d'amis pour voir s'il y avait des personnes dans mon cas. Je suis tombé sur un forum et la première réponse au posteur qui demandait de l'aide était très consiste et simple : "T'es juste surdoué.". Juste cette phrase. Cette phrase qui allait changer TOUTE ma vie. J'ai alors entrepris des recherches sur les surdoués, que je n'appellerai plus "surdoués" mais "zèbres" dans ce qui suit. Je n'expliquerai pas ce que j'ai trouvé, quelques recherches sur internet permettent de se rendre qu'un zèbre n'est pas ce que l'on pense et qu'il n'est pas forcément le genre de personne à être en prépa maths à 15 ans.

Alors ma vie a pris un nouveau tournant, je comprenais enfin que je n'étais pas fou, enfin du moins pas pour moi, que je n'étais pas trisomique, pas totalement con, pas une erreur. Je ne sais pas si mes parents auraient préféré un enfant "dans la norme",de toutes façons c'est trop tard. Alors petit à petit ma vie s'est améliorée. Sachez qu'aujourd'hui à 17 ans je suis avec ma copine depuis 11 mois et que l'on va emménager ensemble d'ici peu, je ne connais parmi les personnes "normales" aucun couple comme le notre, aucun amour comme celui ci. Je sais que j'ai mon bac avant même d'avoir les résultats, je le savais même avant de le passer, je n'ai pas beaucoup travaillé parce que je sais faire semblant comme le veulent les profs et qu'en même temps j'ai détruit mon masque, que je me montre sous mon vrai jour qu'on me trouve fou ou non. Soyez sûrs d'une chose : La vie n'est bonne que lorsqu'on la vie sans se cacher derrière un faux soi. Aujourd'hui j'ai ce que je veux parce que j'ai confiance en moi, parce que je sais que je ne suis pas les mouvements de foule, parce que je sais que je suis unique ou presque ... Ma vie est bonne et rien ne changera ça. La "douance" était une malédiction pour moi, pas un don ... Maintenant c'est tout simplement une partie de moi. Je ne sais pas si le QI peut baisser mais j'ai presque l'impression d'être devenu "normal" tellement ma vie est meilleure qu'avant.

Alors je vous pose une question simple :

Je ne reste pas très loin, au cas où tu aurais envie de continuer à écrire

Au début de ton récit, j'ai vraiment cru que j'allais lire quelque chose d'extraordinaire mais bon, t'es juste un zèbre  
Si tu aimes les Beatles, alors : you rock, Baby !
Sois le bienvenu

Zarbitude : Merci
Imposteur : C'est possible que je continue ^^

seltaeb a écrit:
Alors je vous pose une question simple :

Que pensez-vous de tout ça et pourquoi ?

Qu'il est formidable que tu puisse écrire tout ceci à 17 ans.

Bienvenue dans le nouveau monde, le tien, le notre, le leur.

tu as surement du apprendre que ta vie ne dépend que de la façon dont tu l’interprète. L’agréable remontée de moral suite à ta découverte de ton Toi, de l’enlèvement du masque t'a fait plus vrai, donc plus heureux de ce que tu fais/es.

J'en pense quoi ? Pas grand chose, hormis que tout ce que tu as traversé, en y laissant plus ou moins des plumes a fait de toi l'oiseau que tu es. Et les oiseaux ne vivent que dans le présent.

Alors j'te souhaite bien du bonne heure, et attention a ne pas trop penser, les mauvaises choses peuvent être des bonnes, tout dépend du point de vue.

Amicalement,

Un piaf

Harpo : En quoi c'est formidable ? (Je ne fais pas vraiment gaffe aux autres de mon âge donc je sais pas trop les différences)

Attilap : Merci, vraiment ! On se sent moins seul !



Sinon pour continuer, comme prévu aujourd'hui j'ai eu mon bac. On m'a annoncé ça avec une joie sincère, les gens m'ont félicité avec une joie sincère pour ma mention mais ... Je ne comprend pas. Pour moi le bac n'est pas un début ni une fin en soi, encore moins un accomplissement. Je suis peut-être trop "différent" pour être heureux pour le bac, ou juste un mec blasé (le genre à qui on veut donner des claques). Je ne suis pourtant pas du tout ce genre de personne, je ne suis pas du genre à être condescendant, à me sentir supérieur. Je suis comme les autres, mais en différent, même si ceci est paradoxal.

Je suis heureux de retourner ici, je ne me sentais pas mal, ce n'est pas la raison de mon retour, j'ai juste eu envie de pouvoir communiquer avec des gens plus ou moins comme moi.

Les gens, je vous aime.

Que pensez-vous de tout ça et pourquoi ?

que "solution" ca implique "problème" et que ta vie n'est pas ontologiquement un "problème".
En tous cas pas à mes yeux et surement pas aux yeux de beaucoup ici.
On peut "avoir" des problèmes...Mais tu "n'est" pas un problème.

Je pense l'avoir été au moins pour mes parents, et jusqu'à il y a un an (ou un peu plus) je me considérai comme un problème. Sans solution, alors autant éliminer le problème. Mais bref, c'est passé !