Zébritude et hypersensibilité
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Zébritude et hypersensibilité
Visiblement, j'aurais bien des difficultés à explorer ne serait-ce que la moitié de ce forum! :lol!:
Je viens de survoler, oui seulement survoler car j'ai découvert cette discussion en zappant de sujet en sujet, la réflexion sur la différenciation possible entre zèbres et surdoués.
De mon point de vue, zèbre = surdoué. Voilà, ça, c'est écrit. :lol!:
J'ai lu également une question "pourquoi le sujet nous touche-t-il tant ? Nous fait-il réagir si promptement ?" Pour ma part, je pense que c'est le cas car il a déjà été douloureux de ne pas avoir été reconnu enfant, d'avoir souffert de ce manque de reconnaissance (dans le sens où je me suis par exemple sentie extra-terrestre, trop décalée, inadaptée, ne comprenant ni ma rapidité de compréhension ni mes multiples questions, ni oui, mon hypersensibilité), nier qu'un zèbre soit un surdoué est une négation de plus à encaisser et cela retourne une fois de plus le couteau dans la plaie...
Cependant, j'ai également découvert un ouvrage qui parlera certainement à plusieurs d'entre vous, zèbres/surdoués/hypersensibles ou seulement zèbres/hypersensibles parce que, comme je ne suis pas à une contradiction près, je pense qu'on peut se sentir zèbre sans être surdoué. :geek: Simplement parce qu'un zèbre se sentira souvent inadapté... Mais qu'il ne s'agit plus du zèbre de JSF.
Celui-si s'intitule "Ces gens qui ont peur d'avoir peur" par Elaine N. Aron. Il s'adresse aux personnes hypersensibles et est vraiment très intéressant, expliquant les causes physiologiques, les différences avec les personnes "normales", et des pistes pour mieux vivre cette hypersensibilité ! Une personne sur 5 serait concernée : des personnes intelligentes et hypersensibles. En lisant l'ouvrage, j'ai découvert beaucoup de points communs avec les descriptions des personnes "surdouées" (je n'aime pas vraiment ce "titre"...) et personnellement, j'ai même songé qu'elle était certainement zèbre elle aussi... Bref, il reste certains aspects de la personnalité du zèbre de JSF qui ne sont pas repris et qui font cette différence dont je parlais tout à l'heure.
Maintenant, je ne crois pas qu'il soit important d'être un zèbre JSF ou un zèbre hypersensible, mais d'avoir le droit d'être soi-même et de ne pas séparer a priori zèbres et "surdoués", même si des HQI qui s'en sortent bien (comprendre : sans essayer de se dévisser le cerveau pour fouiller à l'intérieur) existent également et ne sont pas toujours empathes. ;) :lol!:
Je viens de survoler, oui seulement survoler car j'ai découvert cette discussion en zappant de sujet en sujet, la réflexion sur la différenciation possible entre zèbres et surdoués.
De mon point de vue, zèbre = surdoué. Voilà, ça, c'est écrit. :lol!:
J'ai lu également une question "pourquoi le sujet nous touche-t-il tant ? Nous fait-il réagir si promptement ?" Pour ma part, je pense que c'est le cas car il a déjà été douloureux de ne pas avoir été reconnu enfant, d'avoir souffert de ce manque de reconnaissance (dans le sens où je me suis par exemple sentie extra-terrestre, trop décalée, inadaptée, ne comprenant ni ma rapidité de compréhension ni mes multiples questions, ni oui, mon hypersensibilité), nier qu'un zèbre soit un surdoué est une négation de plus à encaisser et cela retourne une fois de plus le couteau dans la plaie...
Cependant, j'ai également découvert un ouvrage qui parlera certainement à plusieurs d'entre vous, zèbres/surdoués/hypersensibles ou seulement zèbres/hypersensibles parce que, comme je ne suis pas à une contradiction près, je pense qu'on peut se sentir zèbre sans être surdoué. :geek: Simplement parce qu'un zèbre se sentira souvent inadapté... Mais qu'il ne s'agit plus du zèbre de JSF.
Celui-si s'intitule "Ces gens qui ont peur d'avoir peur" par Elaine N. Aron. Il s'adresse aux personnes hypersensibles et est vraiment très intéressant, expliquant les causes physiologiques, les différences avec les personnes "normales", et des pistes pour mieux vivre cette hypersensibilité ! Une personne sur 5 serait concernée : des personnes intelligentes et hypersensibles. En lisant l'ouvrage, j'ai découvert beaucoup de points communs avec les descriptions des personnes "surdouées" (je n'aime pas vraiment ce "titre"...) et personnellement, j'ai même songé qu'elle était certainement zèbre elle aussi... Bref, il reste certains aspects de la personnalité du zèbre de JSF qui ne sont pas repris et qui font cette différence dont je parlais tout à l'heure.
Maintenant, je ne crois pas qu'il soit important d'être un zèbre JSF ou un zèbre hypersensible, mais d'avoir le droit d'être soi-même et de ne pas séparer a priori zèbres et "surdoués", même si des HQI qui s'en sortent bien (comprendre : sans essayer de se dévisser le cerveau pour fouiller à l'intérieur) existent également et ne sont pas toujours empathes. ;) :lol!:
eolia- Messages : 208
Date d'inscription : 28/07/2010
Re: Zébritude et hypersensibilité
Voici quelques petits éclairages qui éviteront l'amalgame fréquent surdoué/hypersensible et la tentation d'un diagnostic sauvage sur des bases incomplètes...
extrait (mais tout l'article est important et riche) :
Certains auteurs considèrent que ces surexcitabilités sont l’essence même de la douance, et que cette surexcitabilité devrait en être le principal critère. Cependant, cela ne correspond pas à la majorité de ce que pensent les chercheurs dans le domaine, qui y voient seulement un élément à prendre en compte, parmi d’autres.
1. Au-delà de l’opinion de ces auteurs, quelques tentatives d’objectivation n’ont donné que des résultats mitigés: les notions de douance et de surexcitabilité ne se recouvrent pas entièrement .
* En se basant sur les données recueillies dans un questionnaire, on a pu observer que 60% de surdoués montrent des signes de surexcitabilité, mais un peu plus d’un quart d’entre eux n’en montrent pas; d’autres personnes, non-identifés comme surdoués montrent cependant un niveau élevé de surexcitabilité…
* Une série d’études – dont le but était d’adapter ce questionnaire dans différents pays – n’a pas pu reproduire systématiquement la différence statistiquement significative de plus grande surexcitabilité des surdoués observée dans la première recherche.
* Si l’on distingue les cinq formes de surexcitabilité, on remarque que c’est surtout la dimension intellectuelle qui distingue les hauts potentiels des autres (ce qui semble aller de soi, mais en fait enrichit la mesure du QI par des éléments qualitatifs).
* La dimension “émotionnelle”, montre plutôt une différence entre homme et femme que doué ou non, et ce dans toutes les cultures où le questionnaire a été utilisé.
* La surexcitabilité psychomotrice est quant à elle plus marquée pour les personnes ayant un QI plus proche de la norme et n’apparait pas (ou moins) chez les hauts potentiels…
2. D’autres descriptions existent de cette “grande sensibilité”, indépendamment de la douance.
Ainsi, Elaine Aron estime qu’environ un cinquième de la population montre une sensibilité accrue: elle isole un groupe de personnes “hypersensibles” qui s’epliquerait par une plus grande sensibilité du système nerveux. Elle décrit différents traits dont les similitudes avec les 5 types de surexcitabilité ci-dessus sont frappantes – en réalité, il s’agit du même concept, mais pris comme un ensemble unique (et non pas 5 dimensions). Pour elle, ceci aurait une justification évolutioniste et serait observable aussi chez les animaux: certains êtres vivants, plus sensibles à leur environnement, seraient par là plus prudents, plus “timides” ce qui leur permettrait d’éviter les dangers et par là augmenteraient leurs chances de survie. Le concept de personnalité en faisant référence aux animaux peut surprendre, mais des études existent bel et bien, et en particulier une dimension opposant une tendance à la “curiosité” ou à “l’exploration” vs. une tendance à la “prudence” ou à “l’évitement” a pu être observé chez différentes espèces. Cependant, il faut souligner que ces études n’en sont qu’au stade de l’exploration, parfois basées sur des observations systématiques, mais d’autres fois sur des cas plus anecdotiques, qui certes fournissent des pistes de réflexion mais ne permettent pas de tirer de conclusions par elles-mêmes.
Le lien avec la notion de douance est envisagée par Aron comme possible, au mieux, mais certainement pas obligatoire. D’ailleurs, si ce phénomène est réellement observable chez 15 à 20 % de la population, comme elle le prétend, il s’agit d’une population bien plus large que celle habituellement considérée pour les surdoués (2 à 5%), à moins d’y inclure les personnes “modérément douées” (cf définition basée sur le QI).
Rappelons que aussi bien Aron que Dabrowski reconnaissent que cette sensibilité existe chez tout le monde, mais à des degrés divers. En aucun cas on ne peut isoler une population “sensible” des autres; et encore moins opposer une population “douée et sensible” à une autre (insensible et sous-douée?!?).
(...)
Ces catégories – aussi bien “haut potentiel” ou “surdoué” que “hypersensible” – ne sont que des concepts qui simplifient une extrême variabilité individuelle, en mettant l’accent sur certaines caractéristiques. Le plus grand danger serait d’oublier que ces catégories n’ont pas de validité en soi, et de les réifier; par exemple, en opposant les personnes hypersensibles à d’autres qui seraient insensibles: cette dérivation ne peut mener qu’à des raisonnements simplistes.
Il n’existe pas un prototype du surdoué: les aptitudes sont propres à chacun d’eux. De la même manière que l’on admet facilement que le domaine de prédilection d’un surdoué soit les mathématiques, et pas l’art, ou la littérature, par exemple, on peut admettre aussi facilement que certains hauts potentiels aient une très grande sensibilité aux émotions des personnes de leur entourage alors que d’autres n’y prêteront pas la moindre attention. Il semble donc plus sage de considérer ces éléments comme des indices complémentaires, qui avec le QI, et des éléments biographiques, entreront en ligne de compte pour considérer un enfant ou un adulte comme surdoué.
extrait (mais tout l'article est important et riche) :
Certains auteurs considèrent que ces surexcitabilités sont l’essence même de la douance, et que cette surexcitabilité devrait en être le principal critère. Cependant, cela ne correspond pas à la majorité de ce que pensent les chercheurs dans le domaine, qui y voient seulement un élément à prendre en compte, parmi d’autres.
1. Au-delà de l’opinion de ces auteurs, quelques tentatives d’objectivation n’ont donné que des résultats mitigés: les notions de douance et de surexcitabilité ne se recouvrent pas entièrement .
* En se basant sur les données recueillies dans un questionnaire, on a pu observer que 60% de surdoués montrent des signes de surexcitabilité, mais un peu plus d’un quart d’entre eux n’en montrent pas; d’autres personnes, non-identifés comme surdoués montrent cependant un niveau élevé de surexcitabilité…
* Une série d’études – dont le but était d’adapter ce questionnaire dans différents pays – n’a pas pu reproduire systématiquement la différence statistiquement significative de plus grande surexcitabilité des surdoués observée dans la première recherche.
* Si l’on distingue les cinq formes de surexcitabilité, on remarque que c’est surtout la dimension intellectuelle qui distingue les hauts potentiels des autres (ce qui semble aller de soi, mais en fait enrichit la mesure du QI par des éléments qualitatifs).
* La dimension “émotionnelle”, montre plutôt une différence entre homme et femme que doué ou non, et ce dans toutes les cultures où le questionnaire a été utilisé.
* La surexcitabilité psychomotrice est quant à elle plus marquée pour les personnes ayant un QI plus proche de la norme et n’apparait pas (ou moins) chez les hauts potentiels…
2. D’autres descriptions existent de cette “grande sensibilité”, indépendamment de la douance.
Ainsi, Elaine Aron estime qu’environ un cinquième de la population montre une sensibilité accrue: elle isole un groupe de personnes “hypersensibles” qui s’epliquerait par une plus grande sensibilité du système nerveux. Elle décrit différents traits dont les similitudes avec les 5 types de surexcitabilité ci-dessus sont frappantes – en réalité, il s’agit du même concept, mais pris comme un ensemble unique (et non pas 5 dimensions). Pour elle, ceci aurait une justification évolutioniste et serait observable aussi chez les animaux: certains êtres vivants, plus sensibles à leur environnement, seraient par là plus prudents, plus “timides” ce qui leur permettrait d’éviter les dangers et par là augmenteraient leurs chances de survie. Le concept de personnalité en faisant référence aux animaux peut surprendre, mais des études existent bel et bien, et en particulier une dimension opposant une tendance à la “curiosité” ou à “l’exploration” vs. une tendance à la “prudence” ou à “l’évitement” a pu être observé chez différentes espèces. Cependant, il faut souligner que ces études n’en sont qu’au stade de l’exploration, parfois basées sur des observations systématiques, mais d’autres fois sur des cas plus anecdotiques, qui certes fournissent des pistes de réflexion mais ne permettent pas de tirer de conclusions par elles-mêmes.
Le lien avec la notion de douance est envisagée par Aron comme possible, au mieux, mais certainement pas obligatoire. D’ailleurs, si ce phénomène est réellement observable chez 15 à 20 % de la population, comme elle le prétend, il s’agit d’une population bien plus large que celle habituellement considérée pour les surdoués (2 à 5%), à moins d’y inclure les personnes “modérément douées” (cf définition basée sur le QI).
Rappelons que aussi bien Aron que Dabrowski reconnaissent que cette sensibilité existe chez tout le monde, mais à des degrés divers. En aucun cas on ne peut isoler une population “sensible” des autres; et encore moins opposer une population “douée et sensible” à une autre (insensible et sous-douée?!?).
(...)
Ces catégories – aussi bien “haut potentiel” ou “surdoué” que “hypersensible” – ne sont que des concepts qui simplifient une extrême variabilité individuelle, en mettant l’accent sur certaines caractéristiques. Le plus grand danger serait d’oublier que ces catégories n’ont pas de validité en soi, et de les réifier; par exemple, en opposant les personnes hypersensibles à d’autres qui seraient insensibles: cette dérivation ne peut mener qu’à des raisonnements simplistes.
Il n’existe pas un prototype du surdoué: les aptitudes sont propres à chacun d’eux. De la même manière que l’on admet facilement que le domaine de prédilection d’un surdoué soit les mathématiques, et pas l’art, ou la littérature, par exemple, on peut admettre aussi facilement que certains hauts potentiels aient une très grande sensibilité aux émotions des personnes de leur entourage alors que d’autres n’y prêteront pas la moindre attention. Il semble donc plus sage de considérer ces éléments comme des indices complémentaires, qui avec le QI, et des éléments biographiques, entreront en ligne de compte pour considérer un enfant ou un adulte comme surdoué.
Invité- Invité
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