Bonjour, je suis une m...
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Re: Bonjour, je suis une m...
Bonjour,
Je me permets de poster sans avoir lu toutes les réponses (sauf le début) car j'étais impatiente de te dire mon ressenti (sans en oublier une miette) de ta publication. Tout d'abord, ta plume est magnifique, tu as réussi à me transporter dans ton univers.
J'en ai déduis que ce décalage que tu ressens est le fait que ton entourage te donne une image erronée de ta personne dont tu ne te reconnais pas. Ce que je veux dire c'est que je pense que ta petite voix t'a toujours guidée mais que personne autour de toi ne te l'a l'affirmé et cela a créé frustration et tristesse: finalement suis-je réellement ce que je pense être? Non je dois me tromper vu que les autres pensent le contraire.
Je pense que là est toute la problématique. Avant de penser au bien matériel, il faut tout d'abord apprendre à s'apprivoiser tout en ignorant les "on dit". Pour cela commence à écouter ta voix car c'est elle qui a raison, elle est ta réalité. Ensuite apprends à avoir confiance en toi et en tes jugements. Ce que les autres peuvent penser sont leur réalité, non la tienne et ta réalité est absolue (non la leur).
Je te conseille d'abord de t'isoler un temps du monde extérieur si possible et d'entamer un vrai dialogue avec toi-même, sans jugement et sans appréhension. Ta petite voix ne veut que t'aider à choisir le chemin qui te convient le plus car, elle est ton alliée. Puis quand tu auras pris conscience des possibilités qui s'offrent à toi, peut importe ta situation actuelle tu auras acquis les armes nécessaires pour te battre contre ce monde qui n'est qu'injustice pour le moment à ton égard.
Sache que tout est éphémère donc temporaire aujourd'hui ça ne va pas mais il ne tient qu'à toi de changer ton lendemain, sur ça j'ai confiance et je sais que tu arriveras à faire les choses nécessaires pour t'en sortir même si les autres peuvent croire à tort que tu es feignant. Non tu ne l'es pas!
J'espère ne pas être hors sujet, sinon je m'en excuse d'avance.
Je me permets de poster sans avoir lu toutes les réponses (sauf le début) car j'étais impatiente de te dire mon ressenti (sans en oublier une miette) de ta publication. Tout d'abord, ta plume est magnifique, tu as réussi à me transporter dans ton univers.
J'en ai déduis que ce décalage que tu ressens est le fait que ton entourage te donne une image erronée de ta personne dont tu ne te reconnais pas. Ce que je veux dire c'est que je pense que ta petite voix t'a toujours guidée mais que personne autour de toi ne te l'a l'affirmé et cela a créé frustration et tristesse: finalement suis-je réellement ce que je pense être? Non je dois me tromper vu que les autres pensent le contraire.
Je pense que là est toute la problématique. Avant de penser au bien matériel, il faut tout d'abord apprendre à s'apprivoiser tout en ignorant les "on dit". Pour cela commence à écouter ta voix car c'est elle qui a raison, elle est ta réalité. Ensuite apprends à avoir confiance en toi et en tes jugements. Ce que les autres peuvent penser sont leur réalité, non la tienne et ta réalité est absolue (non la leur).
Je te conseille d'abord de t'isoler un temps du monde extérieur si possible et d'entamer un vrai dialogue avec toi-même, sans jugement et sans appréhension. Ta petite voix ne veut que t'aider à choisir le chemin qui te convient le plus car, elle est ton alliée. Puis quand tu auras pris conscience des possibilités qui s'offrent à toi, peut importe ta situation actuelle tu auras acquis les armes nécessaires pour te battre contre ce monde qui n'est qu'injustice pour le moment à ton égard.
Sache que tout est éphémère donc temporaire aujourd'hui ça ne va pas mais il ne tient qu'à toi de changer ton lendemain, sur ça j'ai confiance et je sais que tu arriveras à faire les choses nécessaires pour t'en sortir même si les autres peuvent croire à tort que tu es feignant. Non tu ne l'es pas!
J'espère ne pas être hors sujet, sinon je m'en excuse d'avance.
Irdiana_O_o'- Messages : 88
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: Bonjour, je suis une m...
Ce qu'écrit Irdiana est très juste. Le malaise intense que l'on ressent vient notamment du décalage entre notre "moi profond" et l'image que les autres nous renvoient de nous-mêmes. La solution est de réussir à laisser ce "moi profond" s'exprimer, ce qui est plus facile à écrire qu'à faire, j'en sais quelque chose
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Bonjour, je suis une m...
Voire l'image qu'on croit que les autres ont de nous-même. Ca ne correspond pas toujours à la réelle image qu'ils ont.Joe Dalton a écrit:Ce qu'écrit Irdiana est très juste. Le malaise intense que l'on ressent vient notamment du décalage entre notre "moi profond" et l'image que les autres nous renvoient de nous-mêmes.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Bonjour, je suis une m...
Ainaelin: l'image qu'ils nous renvoient :positive ou négative/ vraie ou fausse... là n'est pas là question. La vraie question est qu'il faut qu'ils nous renvoient une image qui nous plait pour avoir confiance en soi sinon, commence les ennuis pour affronter la vie sereinement
Irdiana_O_o'- Messages : 88
Date d'inscription : 26/12/2012
Localisation : Lorraine
Re: Bonjour, je suis une m...
@ Ainaelin :ça apporte encore plus de confusion. Dans mon cas, ça m'a fait basculer dans le côté obscur!
@Irdiana : autant que ce sois une image véridique. Ceci suppose qu'ils aient une perception juste de ce que nous sommes réellement
@Irdiana : autant que ce sois une image véridique. Ceci suppose qu'ils aient une perception juste de ce que nous sommes réellement
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Bonjour, je suis une m...
Mais qui peut affirmer qui nous sommes réellement, tout n'est qu'interpretation non? mais dans le fond je suis totalement d'accord avec toi
Irdiana_O_o'- Messages : 88
Date d'inscription : 26/12/2012
Localisation : Lorraine
Re: Bonjour, je suis une m...
Ey, peut-être un artiste notre Ultraterrestre
Mis En Pate Ugly Brat a écrit:
Une réponse musicale...
Lucilou Sauvage- Messages : 964
Date d'inscription : 26/05/2013
Age : 48
Re: Bonjour, je suis une m...
moi aussi (en réponse au premier post) je suis une merde formidable.
J'ai fichu par terre un début de nouvelle vie (à 800 km de mon patelin de naissance, où je n'ai été que malheureuse, promesse d'embauche, quelques amis...) parce que je me suis emballée comme une dinde aux belles promesses d'un beau garçon, qui promettait élévation intellectuelle, me voyait comme son "évidence" (à l'écrire, c'est tellement ridicule, que je ne comprends pas comment j y ai cru...), a dit m avoir attendue des mois... alors qu'il entretenait divers autres relations, avec d'autres filles auxquelles il envoyait les mêmes poèmes... Moi, je voulais tellement une vraie histoire d'amour, après tant d'échecs...
Résultat: cassocisation à 400€/mois, journées enfermée dans un appart en partie sous loué et qui tombe en ruine, vie sociale inexistante, relation décevante...
Et plus que jamais: SOLITUDE!!!
J'ai fichu par terre un début de nouvelle vie (à 800 km de mon patelin de naissance, où je n'ai été que malheureuse, promesse d'embauche, quelques amis...) parce que je me suis emballée comme une dinde aux belles promesses d'un beau garçon, qui promettait élévation intellectuelle, me voyait comme son "évidence" (à l'écrire, c'est tellement ridicule, que je ne comprends pas comment j y ai cru...), a dit m avoir attendue des mois... alors qu'il entretenait divers autres relations, avec d'autres filles auxquelles il envoyait les mêmes poèmes... Moi, je voulais tellement une vraie histoire d'amour, après tant d'échecs...
Résultat: cassocisation à 400€/mois, journées enfermée dans un appart en partie sous loué et qui tombe en ruine, vie sociale inexistante, relation décevante...
Et plus que jamais: SOLITUDE!!!
Bee_Tnickh- Messages : 44
Date d'inscription : 16/10/2013
Age : 37
Localisation : Tours
Re: Bonjour, je suis une m...
Oh ma pauvre Bee_Tnickh.... je suis désolée pour toi
Moi aussi, comme tant d'autres (hommes et femmes), j'ai connu ce genre de déceptions face à des mensonges dont on se demande après coup "comment on a pu" y croire... Tout n'est pas perdu, on s'en sort de ces situations pourries, j'espère que ça ira très vite mieux pour toi !
Moi aussi, comme tant d'autres (hommes et femmes), j'ai connu ce genre de déceptions face à des mensonges dont on se demande après coup "comment on a pu" y croire... Tout n'est pas perdu, on s'en sort de ces situations pourries, j'espère que ça ira très vite mieux pour toi !
Invité- Invité
Re: Bonjour, je suis une m...
Bonjour, c'est le retour de la merde !
J'imagine que les quelques rares ayant suivi et apprécié subrepticement seront déçus par les nouvelles, désolé.
J'ai l'impression d'avoir perdu le contrôle de ma vie, mais à un niveau jamais atteint auparavant.
Je suis sorti de la réalité, au point de n'être plus qu'une ombre sociale d'un point de vue normatif.
J'ai dépassé le stade du récupérable, c'est à dire que je n'arrive même plus à exprimer mes douleurs.
Tout s'est perdu et dilué dans un abime de froideur et de recul tellement poussés qu'ils en sont devenus insensibles.
Et être "insensible", je considère cela comme la pire insulte pour un zèbre (même si elle n'est déjà pas glorieuse pour quelqu'un de "lambda).
J'ai l'impression de trahir jusqu'aux fondements de ma pensée, jusqu'aux fondements de mon être.
L'insensibilité est la chose la plus horrible qui soit, je ressens une honte infinie à en être arrivé là.
En mode pragmatique, qu'est-ce que cela signifie ?
Cela signifie simplement que je vais perdre mon appartement dans deux mois, et que je vais être interné en hôpital psychiatrique.
Ma place n'est pas vraiment là-bas, je sais bien.
Mais que faire lorsque toute une vie y concourt ?
Hurler que c'est plus complexe que ça n'a jamais rendu les problématiques plus simples.
Je vais être incarcéré comme un vulgaire taré, parce que c'est probablement ce que je suis devenu.
À force de dériver, à force de ne rien comprendre, on finit nécessairement là-bas, non ?
Bref, dans quelques semaines en principe, je devrais me retrouver entouré de gens qui malheureusement me ressemblent plus qu je e ne l'aurais cru.
Le début de l'enfer, ou le début de la rédemption ?
Objectivement je n'en sais rien, mais ça ne risque pas d'être anodin.
De toute façon j'ai déjà l'impression d'être mort.
Cela n'en sera que la confirmation.
J'imagine que les quelques rares ayant suivi et apprécié subrepticement seront déçus par les nouvelles, désolé.
J'ai l'impression d'avoir perdu le contrôle de ma vie, mais à un niveau jamais atteint auparavant.
Je suis sorti de la réalité, au point de n'être plus qu'une ombre sociale d'un point de vue normatif.
J'ai dépassé le stade du récupérable, c'est à dire que je n'arrive même plus à exprimer mes douleurs.
Tout s'est perdu et dilué dans un abime de froideur et de recul tellement poussés qu'ils en sont devenus insensibles.
Et être "insensible", je considère cela comme la pire insulte pour un zèbre (même si elle n'est déjà pas glorieuse pour quelqu'un de "lambda).
J'ai l'impression de trahir jusqu'aux fondements de ma pensée, jusqu'aux fondements de mon être.
L'insensibilité est la chose la plus horrible qui soit, je ressens une honte infinie à en être arrivé là.
En mode pragmatique, qu'est-ce que cela signifie ?
Cela signifie simplement que je vais perdre mon appartement dans deux mois, et que je vais être interné en hôpital psychiatrique.
Ma place n'est pas vraiment là-bas, je sais bien.
Mais que faire lorsque toute une vie y concourt ?
Hurler que c'est plus complexe que ça n'a jamais rendu les problématiques plus simples.
Je vais être incarcéré comme un vulgaire taré, parce que c'est probablement ce que je suis devenu.
À force de dériver, à force de ne rien comprendre, on finit nécessairement là-bas, non ?
Bref, dans quelques semaines en principe, je devrais me retrouver entouré de gens qui malheureusement me ressemblent plus qu je e ne l'aurais cru.
Le début de l'enfer, ou le début de la rédemption ?
Objectivement je n'en sais rien, mais ça ne risque pas d'être anodin.
De toute façon j'ai déjà l'impression d'être mort.
Cela n'en sera que la confirmation.
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Yack- Messages : 720
Date d'inscription : 14/04/2011
Age : 40
Localisation : Paris
Re: Bonjour, je suis une m...
Bonjour Ultraterrestre.
Ce que tu dis est terrible, sous quel motif te met-on à l'HP exactement ?
Puis elle a conclu : "Oui, ça arrive de temps en temps, ce n'est rien de grave, on appelle ça des bouffées délirantes".
MOUARF !
Mieux vaut entendre ça que d'être sourd.
Il y a tous les gens qui te parlent de ça en te vendant une "soupe" mystique (Rajneesh & autres gourous...) et il y a ceux qui décrivent quelque chose d'authentique et essaient de lui donner un sens (Jiddhu Krishnamurti, U.G. Krsihnamurti, en moins récent Lao-Tseu, mes dernières découvertes : Tony Parsons, Patrice Coquereau) ou juste racontent une expérience (Gopi Krishna)
Un pote à qui c'est arrivé s'est retrouvé quelques nuits à l'HP, depuis il est sous antidép depuis 8 ans, avec des moyens et des bas.
Moi je suis passé au travers mais ça m'a fait planter mes études, pendant 4 ans aucun résultat, réorientation etc... résultat 8 ans plus tard à 30 ans premier job de ma vie, à l'exception d'un contrat d'un mois que je n'avais jamais honoré (le mec était un connard, il n'arrêtait pas de rajouter des trucs, ce qui ne m'a pas empêché de culpabiliser à fond à l'époque... d'autant que ce "tuyau" m'avait été trouvé par un membre de ma famille...)
Quand tu parles d'insensibilité, je sais de quoi tu parles, et je suis d'accord que c'est une des choses les plus terribles à ressentir. Surtout quand on a tout misé dessus... Je sais ce que tu ressens quand tu dis que ton esprit est conçu pour créer et pour rien d'autre.
Je pense malgré tout qu'il faut savoir s'"abaisser" à faire des choses pour quoi on n'est pas conçu, faute de quoi c'est nier ce qu'est la vie.
J'ai eu pendant 8 ans des symptômes physiques épuisants et aliénants. Au début, ça me rendait fou, ma ça n'altérait pas ma sensibilité, ma créativité. (même si comme toi ça restait une créativité théorique puisqu'il n'y avait pas grand-chose de très abouti). J'étais juste très fatigué. Mais à force les dernières années j'ai senti une brusque perte de ma capacité à créer des images intérieures, à imaginer des sensations qui ne sont pas de cette Terre, bref tout ce qui me faisait me sentir moi et qui permettait de voir le monde plus beau qu'il n'est réellement.
Ça a failli me rentre fou (failli seulement, parce que je suis déjà trop atteint de toute façon ) mais au final ça revient... régler les problèmes physiques, beaucoup de repos... ce ne sera peut-être pas la même solution pour toi mais crois-moi, l'insensibilité ce n'est pas une fatalité. En tant qu'êtres humains ont a beaucoup de difficultés à se projeter dans un autre état que celui dans lequel on se trouve à un instant donné (je soupçonne même que c'est ça le principal mécanisme de la dépression : on essaie de "retrouver" des choses qu'on aimerait... parce qu'"avant" on avait cette possibilité et que les choses venaient naturellement. Mais il n'y a que l'activité suivie de repos (et vice versa) qui peuvent faire revenir la sensibilité.
Au bout de plusieurs années d'inactivité, sans renouvellement des liaisons sociales... tout ça génère un incroyable stress qui est à la base de cette insensibilisation. La sensibilité revient dans de bonnes conditions, comme une plante qui se redresse dès qu'elle reçoit de l'eau à boire.
L'esprit croit que c'est fini, que la sensibilité ne reviendra plus, mais c'est parce qu'il manque d'imagination (même chez les zèbres).
Il faut répéter à son esprit qu'il peut être dans un autre état que celui dans lequel il est actuellement.
Il faut trouver un équilibre entre le fait de se déterminer uniquement par rapport à soi, sans besoin de validation des autres, et un besoin animal de faire confiance aux autres.
Si tu es obligé de rentrer à l'HP, essaie de faire une sortie rapidement. Demande des entrevues, invente des projets pour interviewer des gens à l'extérieur, invoque des raisons légales, contacte de la famille éloignée.... n'importe quoi. Mais ne laisse pas (trop) exploser ta colère. Celui qui s'énerve se discrédite instantanément aux yeux de l'humain lambda, en particulier le personnel médical qui est encore plus bourré de préjugés que le quidam, alors que ça devrait être le contraire.
Bon courage à toi.
Donne-nous des nouvelles le plus tôt possible.
Ce que tu dis est terrible, sous quel motif te met-on à l'HP exactement ?
J'ai vécu exactement le même genre de libération, qui enveloppe la totalité de l'être. La société occidentale n'a aucun mot pour ça... ou plutôt si ! : A l'époque mes parents m'avaient envoyé voir une psychiatre. Elle m'a écouté pendant quelques séances... je lui ai parlé des révélations sur moi, sur le monde, de Krishnamurti... elle hochait la tête poliment, comme si elle comprenait parfaitement.En réalité, il y a déjà de nombreux mois que j'ai fait cette découverte essentielle.
Ce qui s'est alors passé est indescriptible.
J'ai senti pour la première fois ces "ailes" dont certains parlent.
J'ai senti leur puissance, leur grandeur, mais aussi l'extrême difficulté d'en avoir le plein contrôle.
Je suis rentré dans une transe ce soir-là. Littéralement.
Je n'ai rien compris à ce qui m'arrivait sur le moment.
Cette découverte a envahi mon être de la manière la plus totale.
Une libération existentielle.
Dur à expliquer mais je n'ai jamais rien vécu de tel, c'était profondément unique.
Aussi fou que cela puisse paraitre, la psychologue que je voyais à l'époque a réussi à me re-détourner de cette piste !
Elle n'y croyait visiblement pas, me prenait sans le dire clairement pour un loser qui s'invente une vie.
Encore cette idée de manipulation, de bonne excuse pour cacher ma fainéantise crasse et mes bas instincts.
Même si son mépris était furtif, doux et masqué, elle a tout de même fini par me convaincre que je me trompais.
Retour à la case départ.
Puis elle a conclu : "Oui, ça arrive de temps en temps, ce n'est rien de grave, on appelle ça des bouffées délirantes".
MOUARF !
Mieux vaut entendre ça que d'être sourd.
Il y a tous les gens qui te parlent de ça en te vendant une "soupe" mystique (Rajneesh & autres gourous...) et il y a ceux qui décrivent quelque chose d'authentique et essaient de lui donner un sens (Jiddhu Krishnamurti, U.G. Krsihnamurti, en moins récent Lao-Tseu, mes dernières découvertes : Tony Parsons, Patrice Coquereau) ou juste racontent une expérience (Gopi Krishna)
Un pote à qui c'est arrivé s'est retrouvé quelques nuits à l'HP, depuis il est sous antidép depuis 8 ans, avec des moyens et des bas.
Moi je suis passé au travers mais ça m'a fait planter mes études, pendant 4 ans aucun résultat, réorientation etc... résultat 8 ans plus tard à 30 ans premier job de ma vie, à l'exception d'un contrat d'un mois que je n'avais jamais honoré (le mec était un connard, il n'arrêtait pas de rajouter des trucs, ce qui ne m'a pas empêché de culpabiliser à fond à l'époque... d'autant que ce "tuyau" m'avait été trouvé par un membre de ma famille...)
Quand tu parles d'insensibilité, je sais de quoi tu parles, et je suis d'accord que c'est une des choses les plus terribles à ressentir. Surtout quand on a tout misé dessus... Je sais ce que tu ressens quand tu dis que ton esprit est conçu pour créer et pour rien d'autre.
Je pense malgré tout qu'il faut savoir s'"abaisser" à faire des choses pour quoi on n'est pas conçu, faute de quoi c'est nier ce qu'est la vie.
J'ai eu pendant 8 ans des symptômes physiques épuisants et aliénants. Au début, ça me rendait fou, ma ça n'altérait pas ma sensibilité, ma créativité. (même si comme toi ça restait une créativité théorique puisqu'il n'y avait pas grand-chose de très abouti). J'étais juste très fatigué. Mais à force les dernières années j'ai senti une brusque perte de ma capacité à créer des images intérieures, à imaginer des sensations qui ne sont pas de cette Terre, bref tout ce qui me faisait me sentir moi et qui permettait de voir le monde plus beau qu'il n'est réellement.
Ça a failli me rentre fou (failli seulement, parce que je suis déjà trop atteint de toute façon ) mais au final ça revient... régler les problèmes physiques, beaucoup de repos... ce ne sera peut-être pas la même solution pour toi mais crois-moi, l'insensibilité ce n'est pas une fatalité. En tant qu'êtres humains ont a beaucoup de difficultés à se projeter dans un autre état que celui dans lequel on se trouve à un instant donné (je soupçonne même que c'est ça le principal mécanisme de la dépression : on essaie de "retrouver" des choses qu'on aimerait... parce qu'"avant" on avait cette possibilité et que les choses venaient naturellement. Mais il n'y a que l'activité suivie de repos (et vice versa) qui peuvent faire revenir la sensibilité.
Au bout de plusieurs années d'inactivité, sans renouvellement des liaisons sociales... tout ça génère un incroyable stress qui est à la base de cette insensibilisation. La sensibilité revient dans de bonnes conditions, comme une plante qui se redresse dès qu'elle reçoit de l'eau à boire.
L'esprit croit que c'est fini, que la sensibilité ne reviendra plus, mais c'est parce qu'il manque d'imagination (même chez les zèbres).
Il faut répéter à son esprit qu'il peut être dans un autre état que celui dans lequel il est actuellement.
Il faut trouver un équilibre entre le fait de se déterminer uniquement par rapport à soi, sans besoin de validation des autres, et un besoin animal de faire confiance aux autres.
Si tu es obligé de rentrer à l'HP, essaie de faire une sortie rapidement. Demande des entrevues, invente des projets pour interviewer des gens à l'extérieur, invoque des raisons légales, contacte de la famille éloignée.... n'importe quoi. Mais ne laisse pas (trop) exploser ta colère. Celui qui s'énerve se discrédite instantanément aux yeux de l'humain lambda, en particulier le personnel médical qui est encore plus bourré de préjugés que le quidam, alors que ça devrait être le contraire.
Bon courage à toi.
Donne-nous des nouvelles le plus tôt possible.
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
Re: Bonjour, je suis une m...
Ce qui t'arrive est à peine croyable, Ultraterrestre, c'est kafkaio-lovecraftien !
Pour être interné comme tu vas l'être, il faut que tu aies rencontré un psychiatre: quelles ont été ses conclusions? Lui as-tu parlé de ta zébritude?
Comme Atlasova, je pense que tu devrais trouver des prétextes pour pouvoir sortir rapidement (rencontrer des gens pour mettre en place un projet qui t'aiderait à remonter la pente ...).
Courage et tiens nous au courant
Pour être interné comme tu vas l'être, il faut que tu aies rencontré un psychiatre: quelles ont été ses conclusions? Lui as-tu parlé de ta zébritude?
Comme Atlasova, je pense que tu devrais trouver des prétextes pour pouvoir sortir rapidement (rencontrer des gens pour mettre en place un projet qui t'aiderait à remonter la pente ...).
Courage et tiens nous au courant
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Bonjour, je suis une m...
Sans vouloir jouer sur les mots outre-mesure, il me semble que cette phrase contient un contre-sens pas inintéressant...Ultraterrestre a écrit:L'insensibilité est la chose la plus horrible qui soit, je ressens une honte infinie à en être arrivé là.
Ressentir de la honte... parce qu'on serait insensible...
Ne serais-tu pas en train de t'en foutre royalement si tu étais devenu véritablement insensible ?
Attention aux pistes où la neige a gelé, elles sont très glissantes et nous font croire que nous ne savons plus skier. Il faut s'en écarter au plus vite, parce qu'on peut y faire de mauvaises chutes.
Te laisse pas accidenter par les erreurs d'aiguillage des autres, bordel !
Je te mets un contact en MP.
colargolle- Messages : 1068
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 50
Localisation : Marseille
Re: Bonjour, je suis une m...
Moi conseiller toi revenir à chose simple.
Les choses simple ont du sens.
Les choses compliqué le sont encore plus lorsqu'il fait froid.
Moi conseiller toi revenir à des choses chaude, ou ton contrôle
ne peut agir. Un peu d’abondant, d'instinct. Du sens. Le degré des
sens importe peu, la hiérarchie y est inexistante.
Blabla pour dire que moi conseille toi trouver femme.
Femme bon pour l'homme.
Quelque soit son état. Toi penser animal.
Toi fuir quelque chose et mal te protéger.
Retrouves l'animal. Touche le sol, sent la terre.
Le sens trouver tu dois.
Humour et sagesse il te faudra
Les choses simple ont du sens.
Les choses compliqué le sont encore plus lorsqu'il fait froid.
Moi conseiller toi revenir à des choses chaude, ou ton contrôle
ne peut agir. Un peu d’abondant, d'instinct. Du sens. Le degré des
sens importe peu, la hiérarchie y est inexistante.
Blabla pour dire que moi conseille toi trouver femme.
Femme bon pour l'homme.
Quelque soit son état. Toi penser animal.
Toi fuir quelque chose et mal te protéger.
Retrouves l'animal. Touche le sol, sent la terre.
Le sens trouver tu dois.
Humour et sagesse il te faudra
ffff- Messages : 51
Date d'inscription : 13/11/2013
Age : 37
Localisation : gironde
Re: Bonjour, je suis une m...
Hé mon papoose, ça c'est du conseil qu'il est bon, tu l'as trouvé sous les sabots d'un mustang ?SupaNem a écrit:
Blabla pour dire que moi conseille toi trouver femme.
Là je suis un peu plus d'accord déjà. Seulement tu écris ça comme une évidence. Il faut plutôt un état d'énergie élevé pour pouvoir profiter des choses simples. (c'est ce que les gens "qui vont bien" oublient fréquemment : "mais pourquoi tu ne...") C'est con mais c'est comme ça. Le principe de la dépression et autres états de ce genre ("immobiles") c'est que tu n'as pas de quoi amorcer la pompe. A moins que tu ne trouves l'influx quelque part (déclic, ressource) il faut probablement de l'aide extérieure mais c'est là que le bât blesse souvent, les plupart des gens ne savent pas séparer le discours logique et le discours émotionnel (on mélange tout.) et ne savent pas parler aux blessures émotionnelles.SupaNem a écrit:
Les choses simple ont du sens.
Alors on discute quelques minutes avec un psychiatre qui ne sait pas quoi dire de concret et on amorce la pompe avec des médocs. Je n'ai rien de spécial contre les médocs (j'ai de très bons amis médocs lol), simplement il faut *aussi* permettre aux gens d'amorcer la pompe tout seul. Prendre des médocs six mois un an, si ça aide à trouver un équilibre, pourquoi pas. Plusieurs années, ça veut clairement dire qu'il y a des choses à résoudre. Alors que c'est souvent pas grand-chose : franchement, des fois, un sourire ou une vraie écoute attentive de la part d'un proche, ça suffirait. (voir le lien sur la rumination ci-dessous) Mais les gens sont tellement maladroits.
Se dire que le but c'est de prendre plaisir aux choses simples, c'est tout un travail déjà. Je suis d'accord sur le fond mais, comment tu fais pour trouver le sens des choses simples quand tu as l'impression que ta vaste vie est hors contrôle ? C'est ça le paradoxe. On est abreuvé de paradoxes : détends-toi / motives-toi, ne cherches pas à séduire / jette-toi à l'eau, sois un sympa / sois un battant, ne penses pas trop / sers-toi de ta tête, occupe-toi des choses simples / occupe-toi des choses importantes. Forcément, il faut se reconstruire par le début, c'est pourquoi j'aime bien la métaphore du mur : on ne construit pas un mur. On pose une brique, puis une autre,e t c; Il faut penser surtout à poser la brique et de temps en temps au schéma d'ensemble, mais avec détachement, sans être attaché au dénouement.
SupaNem a écrit:
Moi conseiller toi revenir à des choses chaude, ou ton contrôle
ne peut agir. Un peu d’abondant, d'instinct. Du sens. Le degré des
sens importe peu, la hiérarchie y est inexistante.
Je suppose que ton but est de bypasser la pensée logique d'ultraterrestre.
Effectivement c'est une technique qui permet d'éviter la rumination.
Note : cet article est mal traduit par endroits mais c'est pas mal pour aborder une notion méconnue. http://fr.wikipedia.org/wiki/Rumination_%28psychologie%29
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
Re: Bonjour, je suis une m...
Bonjour / bonsoir,
Je voulais juste vous dire que je vous lis et vous remercie tous pour vos messages.
Mais je n'arrive pas trop à répondre.
C'est pitoyable, j'arrive plus à me concentrer, à organiser ma pensée pour construire un message un tant soit peu intelligent.
Je laisse l'onglet de mon navigateur ouvert pendant des heures* sur la page de réponse, et puis... je fais autre chose parce que je n'ai plus de concentration.
Quoi qu'il en soit Atlasova ton message me parle vraiment, je crois que tu vises juste.
J'aimerais bien écrire plus je suis désolé, mais merci à tous.
* = Ce qui explique d'ailleurs que je sois connecté presque tout le temps en ce moment.
Pour les plus observateurs qui auraient remarqué mon pseudo dans les connexions, non je n'épie personne ou que ce soit de bizarre dans le même genre.
En fait je lis même assez peu, je passe juste de temps à autre pour survoler quelques topics, c'est tout.
Je voulais juste vous dire que je vous lis et vous remercie tous pour vos messages.
Mais je n'arrive pas trop à répondre.
C'est pitoyable, j'arrive plus à me concentrer, à organiser ma pensée pour construire un message un tant soit peu intelligent.
Je laisse l'onglet de mon navigateur ouvert pendant des heures* sur la page de réponse, et puis... je fais autre chose parce que je n'ai plus de concentration.
Quoi qu'il en soit Atlasova ton message me parle vraiment, je crois que tu vises juste.
J'aimerais bien écrire plus je suis désolé, mais merci à tous.
* = Ce qui explique d'ailleurs que je sois connecté presque tout le temps en ce moment.
Pour les plus observateurs qui auraient remarqué mon pseudo dans les connexions, non je n'épie personne ou que ce soit de bizarre dans le même genre.
En fait je lis même assez peu, je passe juste de temps à autre pour survoler quelques topics, c'est tout.
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Re: Bonjour, je suis une m...
Première chose. Arrêtes de te rabaisser.
Vraiment, voila mon conseil.
Arrêtes. On parle du sens justement.
Ou est le sens de ta démarche ici, sur le forum
si tout en démarrant quelque chose pour toi, même si
c'est modeste, tu te dénigres ? Aucun sens ça.
Voila un premier tricks. Un petit pas.
Un positionnement. A essayer quoi.
Vraiment, voila mon conseil.
Arrêtes. On parle du sens justement.
Ou est le sens de ta démarche ici, sur le forum
si tout en démarrant quelque chose pour toi, même si
c'est modeste, tu te dénigres ? Aucun sens ça.
Voila un premier tricks. Un petit pas.
Un positionnement. A essayer quoi.
ffff- Messages : 51
Date d'inscription : 13/11/2013
Age : 37
Localisation : gironde
Re: Bonjour, je suis une m...
Ultraterrestre, je suis désolée de ces nouvelles, mais certainement pas déçue, au sens où j'aurais attendu quoi que ce soit. Et je plussoie Supanem, je pense que si tu viens ici pour nous faire part de ce que tu deviens, c'est que ça a un sens, et que c'est important pour toi. C'est créateur de quelque chose, infime peut-être, mais les petites choses sont parfois plus importantes que les grandes. Tu as notre soutien
Invité- Invité
Re: Bonjour, je suis une m...
Je plussoie également SupaNem! Si tu t'es inscrit sur ce forum, c'est que tu as encore de la volonté, tu es capable de ne pas rester passif face à ce qui t'arrive en ce moment.
La "reconstruction" qui t'attend te semble sans doute pharaonique , il vaut mieux l'aborder pas à pas, à ton rythme.
Que la Force soit avec toi
La "reconstruction" qui t'attend te semble sans doute pharaonique , il vaut mieux l'aborder pas à pas, à ton rythme.
Que la Force soit avec toi
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Bonjour, je suis une m...
MAIS JOE, QUE VEUT DIRE CE PHARAON.. ...TU C'EST QU' IL M APPARTIENT .. .....
tout ça pour ne rien dire, mais juste un chti koukou !!!!
Et si besoin de la force pharaonique..... Anubis est là !
tout ça pour ne rien dire, mais juste un chti koukou !!!!
Et si besoin de la force pharaonique..... Anubis est là !
Anubis- Messages : 2012
Date d'inscription : 20/01/2013
Age : 46
Localisation : Dimensions parallèles
Re: Bonjour, je suis une m...
Palsambleu! J'ignorais que j'empruntais là le bien d'autrui sans lui demander son consentement. Désolé, Pharaonne
Chti koukou à toi aussi.
M'est avis qu'Ultraterrestre, qui en a plus besoin que moi, ne dira pas non à ta force pharaonique .
Chti koukou à toi aussi.
M'est avis qu'Ultraterrestre, qui en a plus besoin que moi, ne dira pas non à ta force pharaonique .
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Bonjour, je suis une m...
Si tu es aussi immobile c'est peut être parce que tu a du mal à faire un choix. Tu es intéressé par plusieurs domaines à la fois. Et tu a peut être du mal à choisir un domaine en particulier dans lequel t'exprimer car "choisir" revient à laisser tomber le reste ce qui est inconcevable pour un zèbre. Et donc au final tu ne fais rien car tu ne peux choisir. non?
j'espère t'avoir aider.
j'espère t'avoir aider.
fati- Messages : 14
Date d'inscription : 04/01/2014
Localisation : Lille
Re: Bonjour, je suis une m...
Je pense au contraire que le cas zebre peut être un frein ici.
Ce n'est pas une critique fati. Je comprend ce que tu veux dire.
Mais je peux comprendre que le cas "surdoué", ou peut importe le nom,
peut devenir dans ce genre de cas un faux ami, un déconstructeur
dans le sens négatif. Donc attention aux glissades facile propre
à ce genre de nomination qui tend à réécrire notre histoire et
notre nature.
J'ai moi même connu une longue route dépressive, je peux dire
que j'en sort cette année. 10 ans de discipline intellectuelle pour ne
pas sombrer et me perdre. La zebritude a été un réel ennemi.
Un gouffre dont je me suis heureusement vite méfié mais qui
m'a toujours suivit, comme une ombre. Ce n'est que depuis que
je vais mieux que je m'en détache. Les choses reprenant leurs couleurs
et mon identité avec. La "douance" alors s'éloigne peu à peu.
Difficile de se forger une identité dès lors qu'une notion tel que la
douance avec ses travers nous exclu des réalités du groupe.
Groupe sans lequel on est que peu de chose. Pour ne parler que
de cet aspect. Je te conseil de faire un tri, voir un éloignement,
voir même un certain rejet de la douance. Le déconstruire,
un gros travail de critique et de recherche sur soit.
Simplement. Je prend un exemple.
La pensée en arborescence. C'est quelque chose d'irréel.
Sais tu réellement le voir ? Chez toi ? Peut être. Disons.
Mais alors chez l'autre ? Bloqué. Les choses deviennent flou ici.
Et pourtant cet aspect, comme d'autre (hypersensibilité, rapidité d'exécution),
sont des notions plutôt flou en réalité. Dans les faits.
La douance à cette faculté à nous imposer des réalités
plus ou moins réel en fait. Et a nous expliquer les difficultés
par un faisceau extrêmement réduis et marginalisant.
Mais les faits sont souvent tout autre.
C'est brouillon tout ça. C'est du vécu,
et il me pousse à te dire que la vérité est ailleurs.
Plus simple, plus humble. Plus normale.
Je ne sais si cela t'aide. Pour moi, la couche
que vient rajouter la douance est à prendre si
elle a vraiment du sens. Vérifié, par toi même
avec une finesse extrême.
Tu es en douleur, en déséquilibre. Les gens
font tout pour fuir cet état. Certain ne le connaitrons
jamais vraiment, les échappatoires sont nombreuse,
caché, dissimulé, instinctive. La douance en est une aussi.
Bon je radote. C'est le bordel ce que j'écris. Un peu mais voila.
Ce n'est pas une critique fati. Je comprend ce que tu veux dire.
Mais je peux comprendre que le cas "surdoué", ou peut importe le nom,
peut devenir dans ce genre de cas un faux ami, un déconstructeur
dans le sens négatif. Donc attention aux glissades facile propre
à ce genre de nomination qui tend à réécrire notre histoire et
notre nature.
J'ai moi même connu une longue route dépressive, je peux dire
que j'en sort cette année. 10 ans de discipline intellectuelle pour ne
pas sombrer et me perdre. La zebritude a été un réel ennemi.
Un gouffre dont je me suis heureusement vite méfié mais qui
m'a toujours suivit, comme une ombre. Ce n'est que depuis que
je vais mieux que je m'en détache. Les choses reprenant leurs couleurs
et mon identité avec. La "douance" alors s'éloigne peu à peu.
Difficile de se forger une identité dès lors qu'une notion tel que la
douance avec ses travers nous exclu des réalités du groupe.
Groupe sans lequel on est que peu de chose. Pour ne parler que
de cet aspect. Je te conseil de faire un tri, voir un éloignement,
voir même un certain rejet de la douance. Le déconstruire,
un gros travail de critique et de recherche sur soit.
Simplement. Je prend un exemple.
La pensée en arborescence. C'est quelque chose d'irréel.
Sais tu réellement le voir ? Chez toi ? Peut être. Disons.
Mais alors chez l'autre ? Bloqué. Les choses deviennent flou ici.
Et pourtant cet aspect, comme d'autre (hypersensibilité, rapidité d'exécution),
sont des notions plutôt flou en réalité. Dans les faits.
La douance à cette faculté à nous imposer des réalités
plus ou moins réel en fait. Et a nous expliquer les difficultés
par un faisceau extrêmement réduis et marginalisant.
Mais les faits sont souvent tout autre.
C'est brouillon tout ça. C'est du vécu,
et il me pousse à te dire que la vérité est ailleurs.
Plus simple, plus humble. Plus normale.
Je ne sais si cela t'aide. Pour moi, la couche
que vient rajouter la douance est à prendre si
elle a vraiment du sens. Vérifié, par toi même
avec une finesse extrême.
Tu es en douleur, en déséquilibre. Les gens
font tout pour fuir cet état. Certain ne le connaitrons
jamais vraiment, les échappatoires sont nombreuse,
caché, dissimulé, instinctive. La douance en est une aussi.
Bon je radote. C'est le bordel ce que j'écris. Un peu mais voila.
ffff- Messages : 51
Date d'inscription : 13/11/2013
Age : 37
Localisation : gironde
Re: Bonjour, je suis une m...
Salut Lulu,
moi je voulais juste te dire que tu n'as pas besoin de répondre à nos messages. Dans le sens où ils n'attendent pas de réponse particulière. Ils sont juste là pour toi, au cas où ils puissent te faire du bien. (tant pis si y'en a qui ne sont pas d'accord mais je ne vois pas qui ne serait pas d'accord...)
Et je me dis aussi, comme d'autres, que si tu as écrit ces nouvelles ici, c'est que quelque chose en toi, malgré tout, chercher à lutter contre l'inertie. Même si tu ne vois pas ce petit moteur, il est bien là. Sinon tu n'aurais pas réouvert ZC.
Ce n'est pas pitoyable, c'est juste comme ça. Un parcours de vie, et il y en a des milliers. Pas un qui n'ait plus de valeur qu'un autre. Nous, avec nos petites contributions à deux balles, ne vallons pas mieux que toi immoble devant ton écran, et tu vaux bien plus que ce que tu perçois de toi, ça c'est sûr.
Voilà, c'était le petit mot du soir.
Continue à lire en silence, c'est très bien.
Prends ce qui te nourrit.
Laisse de côté ce qui te fatigue.
C'est très bien.
Je te souhaite de percevoir la petite lumière qui continue à te faire ouvrir des fils et lire des trucs. (ah, la fourbe...)
moi je voulais juste te dire que tu n'as pas besoin de répondre à nos messages. Dans le sens où ils n'attendent pas de réponse particulière. Ils sont juste là pour toi, au cas où ils puissent te faire du bien. (tant pis si y'en a qui ne sont pas d'accord mais je ne vois pas qui ne serait pas d'accord...)
Et je me dis aussi, comme d'autres, que si tu as écrit ces nouvelles ici, c'est que quelque chose en toi, malgré tout, chercher à lutter contre l'inertie. Même si tu ne vois pas ce petit moteur, il est bien là. Sinon tu n'aurais pas réouvert ZC.
Ce n'est pas pitoyable, c'est juste comme ça. Un parcours de vie, et il y en a des milliers. Pas un qui n'ait plus de valeur qu'un autre. Nous, avec nos petites contributions à deux balles, ne vallons pas mieux que toi immoble devant ton écran, et tu vaux bien plus que ce que tu perçois de toi, ça c'est sûr.
Voilà, c'était le petit mot du soir.
Continue à lire en silence, c'est très bien.
Prends ce qui te nourrit.
Laisse de côté ce qui te fatigue.
C'est très bien.
Je te souhaite de percevoir la petite lumière qui continue à te faire ouvrir des fils et lire des trucs. (ah, la fourbe...)
colargolle- Messages : 1068
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 50
Localisation : Marseille
Re: Bonjour, je suis une m...
Je ne sais pas pourquoi j'ai cliqué là. Cela apparaissait dans les derniers message sur la page de garde du forum. J'avais déjà parcouru ton fil, j'en avais été touchée,, mais là... réaction en lisant les derniers messages
parce que je me reconnais beaucoup dans ce que tu (d)écris : cette inertie, cette insensibilité qui est tout de même un ressenti et dont on s'accuse sans pour autant pouvoir y remédier... sans compter ce que tu dis, esquisses concernant le fait de ne pas arriver à se concentrer, à mettre des plombes à écrire un message. Je me reconnais vraiment beaucoup dans l'eau de ton avatar.
Et je n'ai malheureusement (ce mot sonne faux, mais je n'en trouve pas d'autre) pas de solution à t'apporter.
Alors très égoïstement je vais parler de moi : en comptant que ce n'est peut-être qu'une projection que je fais, et que tout ce que j'écris n'a rien à voir du tout avec ta situation.
L'impression que j'en ai (même si, hm, je ressasse cette expression en long en large et tout de travers depuis bientôt quatre mois, depuis le moment où j'ai eu cette déconnexion de moi-même, avec tous les guillemets fictifs que l'on pourrait mettre sur cette dernière expression, vu que c'est justement ça le problème), c'est d'avoir fait comme un suicide psychologique. Et de se retrouver dans les limbes de la réalité : à côté. Les gens autour, les choses, ont leur existence, mais c'est comme si l'on n'y avait pas prise soi-même. Et quand bien même l'on arrive à accomplir différents actes - car même si j'ai l'impression de ne rien faire, d'être un trou noir en circulation libre, j'effectue quand même des choses, bien entendu, même à un niveau minime -, cela ne permet pas un ''retour sur terre'' si je puis m'exprimer ainsi, seulement, un maigre ''soulagement'', que cette fois-là encore, l'on ne s'est pas véritablement confronté aux choses, et qu'une partie de nous, cette partie que l'on tente à la fois de rompre et de conserver, en éprouve une forme d'apaisement. Apaisement qui n'est qu'illusoire, bien entendu...
Peut-être est-ce une lutte contre les paradoxes. Mais j'aurais du mal à expliquer ce point (justement) - pour essayer de clarifier un peu, ma spécialité en ce moment c'est d'écrire trois paragraphes en même temps, prendre l'ascenseur de la souris pour revenir sur le premier, pour ensuite redescendre au troisième, du coup, c'est vague et pas construit pour deux sous... -.
Sur ton fil la question de la créativité est revenue assez fréquemment il me semble. J'y attache moi-même beaucoup d'importance (c'est peut-être bien ça le problème, se focaliser là-dessus)... tellement même que j'en suis arrivée à l'exact opposé, à savoir un beau blocage. S'étendant à des domaines demandant a fortiori peu de créativité, mais cela, ce doit être un effet kiss cool du manque de confiance en soi, ou devrais-je dire de l'écrabouillement de la confiance en soi.
Il y a des choses dans ce qu'écrit SupaNem concernant la douance que je trouve très parlantes. Mais bien incapable là d'en parler, de rebondir là-dessus. Seule idée qui émerge : ça a peut-être été le caillou qui a fait basculer l'ensemble qui oscillait déjà dangereusement, mais avait toujours su garder un certain équilibre. Mais bon, c'est assez bête ce que j'écris, et relativement applicable à d'autres phénomènes, d'autres situations.
Donc, sans savoir que dire, en espérant n'avoir pas froissé par mes rafales de mots confus ton fil...
parce que je me reconnais beaucoup dans ce que tu (d)écris : cette inertie, cette insensibilité qui est tout de même un ressenti et dont on s'accuse sans pour autant pouvoir y remédier... sans compter ce que tu dis, esquisses concernant le fait de ne pas arriver à se concentrer, à mettre des plombes à écrire un message. Je me reconnais vraiment beaucoup dans l'eau de ton avatar.
Et je n'ai malheureusement (ce mot sonne faux, mais je n'en trouve pas d'autre) pas de solution à t'apporter.
Alors très égoïstement je vais parler de moi : en comptant que ce n'est peut-être qu'une projection que je fais, et que tout ce que j'écris n'a rien à voir du tout avec ta situation.
L'impression que j'en ai (même si, hm, je ressasse cette expression en long en large et tout de travers depuis bientôt quatre mois, depuis le moment où j'ai eu cette déconnexion de moi-même, avec tous les guillemets fictifs que l'on pourrait mettre sur cette dernière expression, vu que c'est justement ça le problème), c'est d'avoir fait comme un suicide psychologique. Et de se retrouver dans les limbes de la réalité : à côté. Les gens autour, les choses, ont leur existence, mais c'est comme si l'on n'y avait pas prise soi-même. Et quand bien même l'on arrive à accomplir différents actes - car même si j'ai l'impression de ne rien faire, d'être un trou noir en circulation libre, j'effectue quand même des choses, bien entendu, même à un niveau minime -, cela ne permet pas un ''retour sur terre'' si je puis m'exprimer ainsi, seulement, un maigre ''soulagement'', que cette fois-là encore, l'on ne s'est pas véritablement confronté aux choses, et qu'une partie de nous, cette partie que l'on tente à la fois de rompre et de conserver, en éprouve une forme d'apaisement. Apaisement qui n'est qu'illusoire, bien entendu...
Peut-être est-ce une lutte contre les paradoxes. Mais j'aurais du mal à expliquer ce point (justement) - pour essayer de clarifier un peu, ma spécialité en ce moment c'est d'écrire trois paragraphes en même temps, prendre l'ascenseur de la souris pour revenir sur le premier, pour ensuite redescendre au troisième, du coup, c'est vague et pas construit pour deux sous... -.
Sur ton fil la question de la créativité est revenue assez fréquemment il me semble. J'y attache moi-même beaucoup d'importance (c'est peut-être bien ça le problème, se focaliser là-dessus)... tellement même que j'en suis arrivée à l'exact opposé, à savoir un beau blocage. S'étendant à des domaines demandant a fortiori peu de créativité, mais cela, ce doit être un effet kiss cool du manque de confiance en soi, ou devrais-je dire de l'écrabouillement de la confiance en soi.
Il y a des choses dans ce qu'écrit SupaNem concernant la douance que je trouve très parlantes. Mais bien incapable là d'en parler, de rebondir là-dessus. Seule idée qui émerge : ça a peut-être été le caillou qui a fait basculer l'ensemble qui oscillait déjà dangereusement, mais avait toujours su garder un certain équilibre. Mais bon, c'est assez bête ce que j'écris, et relativement applicable à d'autres phénomènes, d'autres situations.
Donc, sans savoir que dire, en espérant n'avoir pas froissé par mes rafales de mots confus ton fil...
Zwischending- Messages : 889
Date d'inscription : 27/05/2013
Localisation : île de France
Re: Bonjour, je suis une m...
D’accord avec Supanem et les autres.
Il faut que tu arrêtes de te rebaisser.
Pour plein de raisons.
Attention, je vais être un peu long alors ceinturez vos bretelles.
D’abord, tu sais très bien que dans un autre contexte tout aurait été différent, et tes talents auraient joué non contre toi mais avec toi.
D’accord avec ça ?
Si tu avais été par exemple adopté par un riche inventeur mystico-excentrique. Pas de problèmes, pas d’engueulades, pas d’incompréhensions, pas d’angoisses irrationnelles, imagine tout ce que tu aurais pu faire.
Et la bonne nouvelle c’est que tout ça, tu peux encore le faire. Crois-moi sur parole, même si tu as l’impression de ne rien faire, de ne pas progresser, tout ce qui est toi est intact quelque part en toi et ne demande que les bonnes conditions pour exister à nouveau. Mais comme le riche inventeur mystico-excentrique n’existe pas, il faut faire arriver les bonnes conditions soi-même. Et pour ça, il faut poser une brique, puis une autre, puis une autre... la meilleure première brique que je vois étant celle de Supanem : ne pas se rabaisser.
Parce qu’on ne peut même pas imaginer la personne extraordinaire qu’on est réellement. Alors d’un autre côté moi ça m’énerve les gens qui disent : « Quoiqu’il arrive, sachez que vous êtes beaux et merveilleux. » La pensée positive et les trucs de ce genre. Parce que c’est simpliste et ça n’explique pas bien la réalité ni comment se comprendre. Donc le truc ce n’est pas tellement de *savoir* qu’on est magnifiques, c’est plutôt qu’on ne *sait pas* et qu’on *ne peut pas savoir* combien on est magnifiques parce qu’aucun de nous n’a eu toutes les opportunités pour expérimenter les limites du potentiel de ce qu’il est capable de produire de beau, humainement ou artistiquement. Comme d’hab, la différence est subtile mais criante : il ne s’agit pas de se convaincre qu’on est beau, mais de se convaincre qu’on ne pourra pas savoir à quel point on est beau tant que la vie ne nous aura pas amené à ces instants-là où la gloire rayonnera partout en nous et autour de nous (je poétise mais c’est vrai...). C’est la meilleure (et pour moi la seule) raison de faire confiance au futur. Savoir qu’on ne sait pas encore, et qu’on ne saura jamais totalement, qui on est. La certitude logique (et pas l’espoir émotionnel) qu’à plusieurs moments dans le futur, on se redéfinira complètement, on sera des personnes complètement autres et que les galères du passé nous feront sourire. Ce n’est pas de l’espoir pour aider à vivre le présent, parce que je parle de moments où ce genre d’idée n’a plus tellement d’effet. Dans cette optique-là, le présent reste dur à vivre. C’est quelque chose de plus fort que l’espoir, qui nous dit que plus tard, on n’aura pas les mêmes limites qu’aujourd’hui. On pourrait appeler ça de la volonté, mais là ce n’est pas les obligations qu’on déguise généralement sous ce nom.
« Planifier des choses pour que les choses aillent mieux », c’est bien, mais c’est ce que tout le monde fait depuis les débuts de la civilisation. C’est insuffisant comme motivation tournée vers la vie, la vraie. Je ne dis pas qu’il ne faut pas des buts précis, juste que tout le monde ne fait que rabâcher ça et que pour moi c’est insuffisant.
Donc, tu es un potentiel que tu n’es même pas capable d’imaginer. C’est là qu’il faut être plus malin que son cerveau , qui a tendance à rationaliser, dire oui je suis mauvais, et qui peut trouver autant d’exemples qu’il veut du soi-disant fait qu’il est mauvais.
L’esprit rationnel manque cruellement d’imagination puisqu’il analyse et ne sait faire que ça... et ceci touche d’autant plus les gens qui sont par ailleurs très imaginatifs, puisqu’ils vont voir plus facilement de nouveaux exemples valider ce qu’ils pensent d’eux-mêmes. Les anglo-saxons disent qu’il ne faut pas être « self-conscious » ce qui est intraduisible en français : un mélange de timidité, d’anticipation négative de ce que vont penser les gens, de boucle mental-physique comme pour le trac... et de trop grand sérieux.
Mais peut-on se blâmer pour ça ? Evidemment non. C’est pas de notre faute si en 2,4 millions d’années d’évolution nos aînés ont pas réussi à découvrir (et à nous apprendre) comment gérer une chose aussi débile que le trac. Par contre, cette humanité qui n’est pas sortie de l’enfance est très bonne pour donner des leçons faciles du style : « tu es trop... tu n’es pas assez... tu aurais dû... ». Et après, comme on a pas d’autre système d’explication du monde, on reprend à notre compte ces flagellations pour se les infliger tout seuls comme des grands.
Et ça c’est sûr, pas un seul des gens qui jugent n’est pas en réalité lui-même en train de se flageller avec ses propres impératifs. Les gens normaux n’ont pas mieux compris que les parias *qui* ils étaient. Tous ces gens sentent confusément qu’ils ont loupé quelque chose et sont bloqués dans un « quelque part » qu’ils ne comprennent pas, mais font semblant de comprendre en se raccrochant à quelques notions bien rassurantes : « mon » pognon, « ma » femme, « mes » muscles, « ma » façon de voir les choses, « ma » façon de faire pour réussir / profiter de la vie / éviter les risques / être heureux.
Comme ça juger les autres c’est tellement plus facile.
Ben désolé pour eux, mais ce qui est sûr, c’est que les recettes, dans la vie, ça ne marche pas. En tout cas jamais aussi bien qu’on le voudrait. Et ça frustre considérablement les gens qui voudraient que tout soit explicable, contrôlable, quantifiable et capitalisable. Et la majorité des gens sont comme ça : un capitalise le pognon... l’autre les petites amies... un autre la maîtrise technique parfaite de tel ou tel sport ou art... un autre les relations sociales superficielles.
Faut leur montrer ! Montrer qu’on peut se projeter dans le futur sans avoir besoin de capitaliser tout ce qu’on souhaite de la vie, avoir ses défauts sans continuellement avoir à s’excuser d’être soi. Etre en confiance avec soi, tout en refusant toutes les certitudes qu’on veut nous/se servir. Pouvoir apprécier les petites choses sans sans arrêt s'inquiéter des grandes.
C’est pour ça que les cons ne doutent pas d’eux-mêmes. Ils n’en ont pas l’imagination, et ce serait trop dangereux pour eux de le faire.
Tu trouveras toujours des exemples qui justifient ce que tu penses de toi, que ce soit en mal ou en bien. Parce que tu es humain et que tu es imparfait. Même les gens les plus lisses et respectables (surtout les gens lisses et respectables) ont des aspects inavouables , mais ils pensent qu’ils sont respectables alors ça leur confirme cette image. C’est le « biais de confirmation » : on commence toujours par chercher les indices qui confirment nos théories, et pas les contre-exemples. Cherche les indices qui montrent que tu valable, courageux, persévérant, inventif, généreux. Tu en trouveras toujours au moins un. Pourquoi est-ce si facile de se trouver lâche si on a de temps en temps des peurs humaines, et si difficile de se considérer courageux alors même qu’on vit, tous les jours, dans un monde effrayant ? Je ne sais pas : pression sociale, rationalisation, « naturel » timide... Si tu considères que cet unique exemple est suffisant pour prouver que tu es valable, courageux, persévérant, inventif, généreux, tu en verras d’autres d’un coup.
Pas la peine de se concentrer sur les choses inavouables. Si on joue à ça, chacun de nous est un monstre. Se penser pire que les autres est une illusion, et ce n'est même pas une illusion sympa... ça vaut pas le coup.
C’est là qu’arrive le problème de l’image que nous renvoient les autres. Les autres sont toujours là pour nous rappeler de quelle façon on s’est comporté... ce qui est mal et ce qu'il faudrait changer... ils post-rationalisent nos comportements, nous font dire des choses qu'on a pas dites... Bref ils nous enferment dans une certaine caricature qui rend difficile de changer l’image de soi. Comme on ne peut pas se débarrasser des autres (on peut fuir certaines personnes toxiques... mais on ne peut pas fuir tout le monde) il faut essayer petit à petit de se libérer de l’emprise que les autres ont sur notre propre image. Pour aider ça, il faut de temps en temps faire des « efforts » pour « prouver » aux autres qu’on est devenu quelqu’un de « bien ». En gros, c’est pareil qu’avant... sauf qu’on est conscient qu’on ne fait pas ça pour faire plaisir aux autres mais pour s’aider soi à changer, car sinon les autres ne nous laisseront pas changer. La différence est cruciale.
Ensuite, il y a un effet de flagellation judéo-chrétienne : on pense que même ce qui ne dépend pas de nous est de notre faute... ça, je ne comprends pas d’où ça sort ni surtout comment ça se fait que c’est aussi fort, mais tous les gens à qui j’en ai parlé admettent qu’ils se sentent coupables, et là c’est très mystérieux, même quand c’est quelque chose dont ils ne sont absolument pas coupables. Tout se passe comme si on ne savait pas être triste sans culpabiliser.
Du coup, loi : on culpabilise pour tout et pour rien. On culpabilise en général juste parce qu’on va mal. Et pas du tout pas parce qu’on a mal fait. C’est idiot ; pourquoi culpabiliser parce qu’on va mal ? alors que 90 % c’est du pas de bol, et 9 % c’est la loi de la vie, 0,9 % c’est la façon dont on a été conditionné, 0,09% c’est nos gènes, et le reste c’est peut-être nous qui sommes responsables ? J'ai aucune idée de pourquoi on fait ça. 2500 ans de culture judéo-chrétienne, c’est peut-être suffisant. Mais bon on dirait que tout le monde trouve ça absolument normal... o_ô
Don non seulement on culpabilise tout le temps pour tout... (surtout dès qu’on va pas bien) mais en plus l’esprit a du mal à imaginer un autre état que celui où il est en ce moment. Pour la simple raison que l’esprit croit qu’il est tout... que la vision du monde qu’il a à un instant T est parfaite. Et on peut très bien comprendre pourquoi : si l’esprit ne pensait pas, par définition, qu’il est juste... à quoi nous servirait-il ? Son but est de nous donner une représentation la plus fidèle possible du monde. Il est donc nécessaire qu’il croie à l’image qu’il construit, mais en fait, il ne s’agit que de ça, une reconstruction (plus ou moins fidèle) du monde via les signaux des sens. Cette reconstruction, ça marche très bien pour l’espace physique, mais assez mal pour l’espace mental, parce que le subconscient profond est totalement impénétrable aux sens et donc, on va faire tout un tas d’inférences fausses (sur qui on est, ce qu’on est capable de faire, etc.). En particulier, on va se doter d’un tas de croyances limitantes. Et pour couronner le tout, on a la fâcheuse tendance de se considérer comme un objet plus ou moins immuable, qui peut être observé de l’extérieur. Or c’est l’action qui donne sa forme à l’esprit, qui est un ensemble de signaux électriques qui bouclent, pas un tas de cailloux qu’on peut ajouter ou soustraire (« demain je serai plus... je serai moins... »)
Et il y a *encore* des effets qui renforcent *encore* ça : la culpabilité se construit en même temps que notre personnalité. Comme on aime bien croire qu’on est « nous », on garde la culpabilité qui vient avec. C’est pour ça que malgré le raisonnement "la culpabilité ça sert à rien", l’esprit ne veut pas lâcher la culpabilité parce que c’est quelque chose qu’il reconnaît, à laquelle il est attaché.
Encore plus ! A force de vivre dans la culpabilité, on se programme à la trouver normale et supportable.
Il y a deux *gros* côtés positifs à tout cela.
D’une, quand on commence un peu à briser les cercles vicieux, on voit que tous ces effets qui se renforcent les uns les autres peuvent tomber par paquets. Et certains, comme le fait de culpabiliser pour tout, sont surtout de gros effets d'optique. Donc, c’est très souvent beaucoup moins dur de s’en sortir que ce qu’on imagine quand on est dedans. Je ne dis pas que c’est facile ; ce n’est pas que le premier pas qui est difficile comme croient parfois les gens qui regardent de l’extérieur. C’est quand même un peu moins simple que juste « se tirer les doigts du cul » comme je me suis entendu dire par exemple. Mais c’est vrai que quand on résoud certains problèmes, d’autres disparaissent comme par enchantement. De sorte que la tâche est beaucoup moins pharaonique :farao:qu’il ne peut paraître. Et qu’on peut très bien se retrouver à faire des choses qu’on se croyait à jamais incapables de faire faire à nouveau. Et même le pire... à trouver ça *normal* c’est fou...
Alors, même si un processus du genre : - je m’habitue à la culpabilité... - donc j’ai honte (parce que j’ai l’impression que je sombre, que je ne lutte plus), je m’habitue à la honte... - donc je m’insensibilise (car comment exister quand on a honte d’exister) je m’habitue à l’insensibilisation... - donc je perds tout espoir (car comment revenir quand on s’est habitué à l’envie de ne pas vivre ?)... est hyper désagréable et hyper flippant...
eh bien... c’est comme s’adapter à survivre dans un froid glacial comme un manchot. Pour réussir à survivre, l’organisme doit se persuader que cet environnement est normal. Quelque part, on s’adapte trop bien. Mais c’est quand même cool parce que ça nous permet de survivre.
Et donc le deuxième point positif, c’est qu’on est aussi très évolutifs pour se réadapter à une nouvelle vie quand les conditions ont changé. C’est juste que quand on est dans une *logique* d’adaptation au froid... forcément, on ne s’imagine pas, dans l’immédiat, s’adapter à la chaleur. C’est ce paradoxe qui nous fait croire qu’on a même plus envie d’être heureux, qu’on a plus de volonté.
Mais c’est tout le contraire : on s’adapte pour survivre à toutes les situations, c’est en soi une réussite dont on peut être fier.
A moins d’être né dans un environnement foncièrement 100% hostile, enfant, on a une capacité naturelle à être heureux. Si on s’adapte à des temps plus durs, on a alors l’impression que l’âge d’or est passé et qu’il ne reviendra jamais. Mais c’est une impression... c’est juste qu’on a pas encore vécu un cycle d’adaptation complet, c’est tout. Mais on a été tellement bassinés avec ces histoires de perte de l’innocence et gna gna gna... qu’on ne pense pas du tout à remettre en question ce genre de présupposé. Prophétie auto-réalisatrice en veux-tu... Du coup, si on voit des gens âgés heureux, par exemple, on se dit qu’il y a d’un côté les gens qui ont « conservé » leur spontanéité d’enfant, et de l’autre ceux qui l’ont perdue. Mais non, il n’y a que des gens qui la perdent et qui la retrouvent.
En résumé : tu sais très bien que dans un autre contexte tout aurait été différent. On est bien plus plus que ce qu’on croit. L’insensibilité est dure à vivre mais ce n’est qu’une réaction passagère de l’être humain suite à un trop long stress et un contexte défavorable. Tout le potentiel que tu connais et plus encore peuvent fleurir dans un autre contexte. Ce contexte est à la fois en toi et hors de toi : il faut le faire advenir par la ruse. Une activité physique modérée est un des moyens les plus simples et efficaces pour secouer brutalement le contexte dans lequel on se trouve. (et « amorcer » la pompe).
Deux vidéos hyper, mais vraiment hyper intéressantes, en partie sur ce sujet. (en anglische)
1/ https://www.youtube.com/watch?v=drv3BP0Fdi8
2/ https://www.youtube.com/watch?v=hDvAsp3ySEo
Sinon il y a aussi aller voir un psy. Moi aussi j'ai eu des expériences moyennes, mais je suppose que c'est possible de trouver de bons praticiens.
Pas un psychiatre ni un psychanalyste, surtout pas lacanien, de préférence. Plutôt quelqu'un qui pratique les TCC ou une approche de ce genre (un peu humaine quoi).
Par contre ça coûte du pognon, et je sais que c’est un problème pour plusieurs de mes amis. Je ne sais pas s’il y a des cas où ça peut être remboursé.
Quelqu’un a des infos à ce sujet ?
Bonne soirée à tous, et faites de beaux rêves.
Il faut que tu arrêtes de te rebaisser.
Pour plein de raisons.
Attention, je vais être un peu long alors ceinturez vos bretelles.
D’abord, tu sais très bien que dans un autre contexte tout aurait été différent, et tes talents auraient joué non contre toi mais avec toi.
D’accord avec ça ?
Si tu avais été par exemple adopté par un riche inventeur mystico-excentrique. Pas de problèmes, pas d’engueulades, pas d’incompréhensions, pas d’angoisses irrationnelles, imagine tout ce que tu aurais pu faire.
Et la bonne nouvelle c’est que tout ça, tu peux encore le faire. Crois-moi sur parole, même si tu as l’impression de ne rien faire, de ne pas progresser, tout ce qui est toi est intact quelque part en toi et ne demande que les bonnes conditions pour exister à nouveau. Mais comme le riche inventeur mystico-excentrique n’existe pas, il faut faire arriver les bonnes conditions soi-même. Et pour ça, il faut poser une brique, puis une autre, puis une autre... la meilleure première brique que je vois étant celle de Supanem : ne pas se rabaisser.
Parce qu’on ne peut même pas imaginer la personne extraordinaire qu’on est réellement. Alors d’un autre côté moi ça m’énerve les gens qui disent : « Quoiqu’il arrive, sachez que vous êtes beaux et merveilleux. » La pensée positive et les trucs de ce genre. Parce que c’est simpliste et ça n’explique pas bien la réalité ni comment se comprendre. Donc le truc ce n’est pas tellement de *savoir* qu’on est magnifiques, c’est plutôt qu’on ne *sait pas* et qu’on *ne peut pas savoir* combien on est magnifiques parce qu’aucun de nous n’a eu toutes les opportunités pour expérimenter les limites du potentiel de ce qu’il est capable de produire de beau, humainement ou artistiquement. Comme d’hab, la différence est subtile mais criante : il ne s’agit pas de se convaincre qu’on est beau, mais de se convaincre qu’on ne pourra pas savoir à quel point on est beau tant que la vie ne nous aura pas amené à ces instants-là où la gloire rayonnera partout en nous et autour de nous (je poétise mais c’est vrai...). C’est la meilleure (et pour moi la seule) raison de faire confiance au futur. Savoir qu’on ne sait pas encore, et qu’on ne saura jamais totalement, qui on est. La certitude logique (et pas l’espoir émotionnel) qu’à plusieurs moments dans le futur, on se redéfinira complètement, on sera des personnes complètement autres et que les galères du passé nous feront sourire. Ce n’est pas de l’espoir pour aider à vivre le présent, parce que je parle de moments où ce genre d’idée n’a plus tellement d’effet. Dans cette optique-là, le présent reste dur à vivre. C’est quelque chose de plus fort que l’espoir, qui nous dit que plus tard, on n’aura pas les mêmes limites qu’aujourd’hui. On pourrait appeler ça de la volonté, mais là ce n’est pas les obligations qu’on déguise généralement sous ce nom.
« Planifier des choses pour que les choses aillent mieux », c’est bien, mais c’est ce que tout le monde fait depuis les débuts de la civilisation. C’est insuffisant comme motivation tournée vers la vie, la vraie. Je ne dis pas qu’il ne faut pas des buts précis, juste que tout le monde ne fait que rabâcher ça et que pour moi c’est insuffisant.
Donc, tu es un potentiel que tu n’es même pas capable d’imaginer. C’est là qu’il faut être plus malin que son cerveau , qui a tendance à rationaliser, dire oui je suis mauvais, et qui peut trouver autant d’exemples qu’il veut du soi-disant fait qu’il est mauvais.
L’esprit rationnel manque cruellement d’imagination puisqu’il analyse et ne sait faire que ça... et ceci touche d’autant plus les gens qui sont par ailleurs très imaginatifs, puisqu’ils vont voir plus facilement de nouveaux exemples valider ce qu’ils pensent d’eux-mêmes. Les anglo-saxons disent qu’il ne faut pas être « self-conscious » ce qui est intraduisible en français : un mélange de timidité, d’anticipation négative de ce que vont penser les gens, de boucle mental-physique comme pour le trac... et de trop grand sérieux.
Mais peut-on se blâmer pour ça ? Evidemment non. C’est pas de notre faute si en 2,4 millions d’années d’évolution nos aînés ont pas réussi à découvrir (et à nous apprendre) comment gérer une chose aussi débile que le trac. Par contre, cette humanité qui n’est pas sortie de l’enfance est très bonne pour donner des leçons faciles du style : « tu es trop... tu n’es pas assez... tu aurais dû... ». Et après, comme on a pas d’autre système d’explication du monde, on reprend à notre compte ces flagellations pour se les infliger tout seuls comme des grands.
Et ça c’est sûr, pas un seul des gens qui jugent n’est pas en réalité lui-même en train de se flageller avec ses propres impératifs. Les gens normaux n’ont pas mieux compris que les parias *qui* ils étaient. Tous ces gens sentent confusément qu’ils ont loupé quelque chose et sont bloqués dans un « quelque part » qu’ils ne comprennent pas, mais font semblant de comprendre en se raccrochant à quelques notions bien rassurantes : « mon » pognon, « ma » femme, « mes » muscles, « ma » façon de voir les choses, « ma » façon de faire pour réussir / profiter de la vie / éviter les risques / être heureux.
Comme ça juger les autres c’est tellement plus facile.
Ben désolé pour eux, mais ce qui est sûr, c’est que les recettes, dans la vie, ça ne marche pas. En tout cas jamais aussi bien qu’on le voudrait. Et ça frustre considérablement les gens qui voudraient que tout soit explicable, contrôlable, quantifiable et capitalisable. Et la majorité des gens sont comme ça : un capitalise le pognon... l’autre les petites amies... un autre la maîtrise technique parfaite de tel ou tel sport ou art... un autre les relations sociales superficielles.
Faut leur montrer ! Montrer qu’on peut se projeter dans le futur sans avoir besoin de capitaliser tout ce qu’on souhaite de la vie, avoir ses défauts sans continuellement avoir à s’excuser d’être soi. Etre en confiance avec soi, tout en refusant toutes les certitudes qu’on veut nous/se servir. Pouvoir apprécier les petites choses sans sans arrêt s'inquiéter des grandes.
C’est pour ça que les cons ne doutent pas d’eux-mêmes. Ils n’en ont pas l’imagination, et ce serait trop dangereux pour eux de le faire.
Tu trouveras toujours des exemples qui justifient ce que tu penses de toi, que ce soit en mal ou en bien. Parce que tu es humain et que tu es imparfait. Même les gens les plus lisses et respectables (surtout les gens lisses et respectables) ont des aspects inavouables , mais ils pensent qu’ils sont respectables alors ça leur confirme cette image. C’est le « biais de confirmation » : on commence toujours par chercher les indices qui confirment nos théories, et pas les contre-exemples. Cherche les indices qui montrent que tu valable, courageux, persévérant, inventif, généreux. Tu en trouveras toujours au moins un. Pourquoi est-ce si facile de se trouver lâche si on a de temps en temps des peurs humaines, et si difficile de se considérer courageux alors même qu’on vit, tous les jours, dans un monde effrayant ? Je ne sais pas : pression sociale, rationalisation, « naturel » timide... Si tu considères que cet unique exemple est suffisant pour prouver que tu es valable, courageux, persévérant, inventif, généreux, tu en verras d’autres d’un coup.
Pas la peine de se concentrer sur les choses inavouables. Si on joue à ça, chacun de nous est un monstre. Se penser pire que les autres est une illusion, et ce n'est même pas une illusion sympa... ça vaut pas le coup.
C’est là qu’arrive le problème de l’image que nous renvoient les autres. Les autres sont toujours là pour nous rappeler de quelle façon on s’est comporté... ce qui est mal et ce qu'il faudrait changer... ils post-rationalisent nos comportements, nous font dire des choses qu'on a pas dites... Bref ils nous enferment dans une certaine caricature qui rend difficile de changer l’image de soi. Comme on ne peut pas se débarrasser des autres (on peut fuir certaines personnes toxiques... mais on ne peut pas fuir tout le monde) il faut essayer petit à petit de se libérer de l’emprise que les autres ont sur notre propre image. Pour aider ça, il faut de temps en temps faire des « efforts » pour « prouver » aux autres qu’on est devenu quelqu’un de « bien ». En gros, c’est pareil qu’avant... sauf qu’on est conscient qu’on ne fait pas ça pour faire plaisir aux autres mais pour s’aider soi à changer, car sinon les autres ne nous laisseront pas changer. La différence est cruciale.
Ensuite, il y a un effet de flagellation judéo-chrétienne : on pense que même ce qui ne dépend pas de nous est de notre faute... ça, je ne comprends pas d’où ça sort ni surtout comment ça se fait que c’est aussi fort, mais tous les gens à qui j’en ai parlé admettent qu’ils se sentent coupables, et là c’est très mystérieux, même quand c’est quelque chose dont ils ne sont absolument pas coupables. Tout se passe comme si on ne savait pas être triste sans culpabiliser.
Du coup, loi : on culpabilise pour tout et pour rien. On culpabilise en général juste parce qu’on va mal. Et pas du tout pas parce qu’on a mal fait. C’est idiot ; pourquoi culpabiliser parce qu’on va mal ? alors que 90 % c’est du pas de bol, et 9 % c’est la loi de la vie, 0,9 % c’est la façon dont on a été conditionné, 0,09% c’est nos gènes, et le reste c’est peut-être nous qui sommes responsables ? J'ai aucune idée de pourquoi on fait ça. 2500 ans de culture judéo-chrétienne, c’est peut-être suffisant. Mais bon on dirait que tout le monde trouve ça absolument normal... o_ô
Don non seulement on culpabilise tout le temps pour tout... (surtout dès qu’on va pas bien) mais en plus l’esprit a du mal à imaginer un autre état que celui où il est en ce moment. Pour la simple raison que l’esprit croit qu’il est tout... que la vision du monde qu’il a à un instant T est parfaite. Et on peut très bien comprendre pourquoi : si l’esprit ne pensait pas, par définition, qu’il est juste... à quoi nous servirait-il ? Son but est de nous donner une représentation la plus fidèle possible du monde. Il est donc nécessaire qu’il croie à l’image qu’il construit, mais en fait, il ne s’agit que de ça, une reconstruction (plus ou moins fidèle) du monde via les signaux des sens. Cette reconstruction, ça marche très bien pour l’espace physique, mais assez mal pour l’espace mental, parce que le subconscient profond est totalement impénétrable aux sens et donc, on va faire tout un tas d’inférences fausses (sur qui on est, ce qu’on est capable de faire, etc.). En particulier, on va se doter d’un tas de croyances limitantes. Et pour couronner le tout, on a la fâcheuse tendance de se considérer comme un objet plus ou moins immuable, qui peut être observé de l’extérieur. Or c’est l’action qui donne sa forme à l’esprit, qui est un ensemble de signaux électriques qui bouclent, pas un tas de cailloux qu’on peut ajouter ou soustraire (« demain je serai plus... je serai moins... »)
Et il y a *encore* des effets qui renforcent *encore* ça : la culpabilité se construit en même temps que notre personnalité. Comme on aime bien croire qu’on est « nous », on garde la culpabilité qui vient avec. C’est pour ça que malgré le raisonnement "la culpabilité ça sert à rien", l’esprit ne veut pas lâcher la culpabilité parce que c’est quelque chose qu’il reconnaît, à laquelle il est attaché.
Encore plus ! A force de vivre dans la culpabilité, on se programme à la trouver normale et supportable.
Il y a deux *gros* côtés positifs à tout cela.
D’une, quand on commence un peu à briser les cercles vicieux, on voit que tous ces effets qui se renforcent les uns les autres peuvent tomber par paquets. Et certains, comme le fait de culpabiliser pour tout, sont surtout de gros effets d'optique. Donc, c’est très souvent beaucoup moins dur de s’en sortir que ce qu’on imagine quand on est dedans. Je ne dis pas que c’est facile ; ce n’est pas que le premier pas qui est difficile comme croient parfois les gens qui regardent de l’extérieur. C’est quand même un peu moins simple que juste « se tirer les doigts du cul » comme je me suis entendu dire par exemple. Mais c’est vrai que quand on résoud certains problèmes, d’autres disparaissent comme par enchantement. De sorte que la tâche est beaucoup moins pharaonique :farao:qu’il ne peut paraître. Et qu’on peut très bien se retrouver à faire des choses qu’on se croyait à jamais incapables de faire faire à nouveau. Et même le pire... à trouver ça *normal* c’est fou...
Alors, même si un processus du genre : - je m’habitue à la culpabilité... - donc j’ai honte (parce que j’ai l’impression que je sombre, que je ne lutte plus), je m’habitue à la honte... - donc je m’insensibilise (car comment exister quand on a honte d’exister) je m’habitue à l’insensibilisation... - donc je perds tout espoir (car comment revenir quand on s’est habitué à l’envie de ne pas vivre ?)... est hyper désagréable et hyper flippant...
eh bien... c’est comme s’adapter à survivre dans un froid glacial comme un manchot. Pour réussir à survivre, l’organisme doit se persuader que cet environnement est normal. Quelque part, on s’adapte trop bien. Mais c’est quand même cool parce que ça nous permet de survivre.
Et donc le deuxième point positif, c’est qu’on est aussi très évolutifs pour se réadapter à une nouvelle vie quand les conditions ont changé. C’est juste que quand on est dans une *logique* d’adaptation au froid... forcément, on ne s’imagine pas, dans l’immédiat, s’adapter à la chaleur. C’est ce paradoxe qui nous fait croire qu’on a même plus envie d’être heureux, qu’on a plus de volonté.
Mais c’est tout le contraire : on s’adapte pour survivre à toutes les situations, c’est en soi une réussite dont on peut être fier.
A moins d’être né dans un environnement foncièrement 100% hostile, enfant, on a une capacité naturelle à être heureux. Si on s’adapte à des temps plus durs, on a alors l’impression que l’âge d’or est passé et qu’il ne reviendra jamais. Mais c’est une impression... c’est juste qu’on a pas encore vécu un cycle d’adaptation complet, c’est tout. Mais on a été tellement bassinés avec ces histoires de perte de l’innocence et gna gna gna... qu’on ne pense pas du tout à remettre en question ce genre de présupposé. Prophétie auto-réalisatrice en veux-tu... Du coup, si on voit des gens âgés heureux, par exemple, on se dit qu’il y a d’un côté les gens qui ont « conservé » leur spontanéité d’enfant, et de l’autre ceux qui l’ont perdue. Mais non, il n’y a que des gens qui la perdent et qui la retrouvent.
En résumé : tu sais très bien que dans un autre contexte tout aurait été différent. On est bien plus plus que ce qu’on croit. L’insensibilité est dure à vivre mais ce n’est qu’une réaction passagère de l’être humain suite à un trop long stress et un contexte défavorable. Tout le potentiel que tu connais et plus encore peuvent fleurir dans un autre contexte. Ce contexte est à la fois en toi et hors de toi : il faut le faire advenir par la ruse. Une activité physique modérée est un des moyens les plus simples et efficaces pour secouer brutalement le contexte dans lequel on se trouve. (et « amorcer » la pompe).
Deux vidéos hyper, mais vraiment hyper intéressantes, en partie sur ce sujet. (en anglische)
1/ https://www.youtube.com/watch?v=drv3BP0Fdi8
2/ https://www.youtube.com/watch?v=hDvAsp3ySEo
Sinon il y a aussi aller voir un psy. Moi aussi j'ai eu des expériences moyennes, mais je suppose que c'est possible de trouver de bons praticiens.
Pas un psychiatre ni un psychanalyste, surtout pas lacanien, de préférence. Plutôt quelqu'un qui pratique les TCC ou une approche de ce genre (un peu humaine quoi).
Par contre ça coûte du pognon, et je sais que c’est un problème pour plusieurs de mes amis. Je ne sais pas s’il y a des cas où ça peut être remboursé.
Quelqu’un a des infos à ce sujet ?
Bonne soirée à tous, et faites de beaux rêves.
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
Re: Bonjour, je suis une m...
mmm.
Atlasova.
J'étais sur le point de m'endormir et voila que je lance
un dernier coup d’œil à l'écran.
Je suis jeune, donc foufou. Une fois ça dit
le décor planté me permet une honnêteté abordable
pour toi comme pour moi. Qu'il soit vrai ou faux. (c'est le cas =pirouette)
Juste pour dire que je suis admiratif de ton texte.
Je partage totalement l'analyse, mais aurai été incapable de la formuler
aussi clairement. Les grandes lignes étaient tracé mais encore loin
de l'aisance et de la finesse de ton texte. Voila, juste un chapeau
venant d'un jeune qui partage avec admiration. Dans ma petite vie
c'est pas rien. (Lis plus de bouquin gamin! je sais je sais ^^)
Bref, pardon pour la pollution. Si il y un témoignage à prendre en compte ici, c'est
bien celui la. Merci pour le partage.
"Ps : Je suppose que ton but est de bypasser la pensée logique d'ultraterrestre.
Effectivement c'est une technique qui permet d'éviter la rumination."
Exactement. Maladroitement.
Atlasova.
J'étais sur le point de m'endormir et voila que je lance
un dernier coup d’œil à l'écran.
Je suis jeune, donc foufou. Une fois ça dit
le décor planté me permet une honnêteté abordable
pour toi comme pour moi. Qu'il soit vrai ou faux. (c'est le cas =pirouette)
Juste pour dire que je suis admiratif de ton texte.
Je partage totalement l'analyse, mais aurai été incapable de la formuler
aussi clairement. Les grandes lignes étaient tracé mais encore loin
de l'aisance et de la finesse de ton texte. Voila, juste un chapeau
venant d'un jeune qui partage avec admiration. Dans ma petite vie
c'est pas rien. (Lis plus de bouquin gamin! je sais je sais ^^)
Bref, pardon pour la pollution. Si il y un témoignage à prendre en compte ici, c'est
bien celui la. Merci pour le partage.
"Ps : Je suppose que ton but est de bypasser la pensée logique d'ultraterrestre.
Effectivement c'est une technique qui permet d'éviter la rumination."
Exactement. Maladroitement.
ffff- Messages : 51
Date d'inscription : 13/11/2013
Age : 37
Localisation : gironde
Re: Bonjour, je suis une m...
Hé ben en effet... avalanche de messages tous plus pertinents les uns que les autres.
Dans les grandes lignes vous cernez tous bien la situation, chacun avec vos mots et votre sensibilité.
zwizwi tu peux être rassurée, ce que tu décris c'est exactement ce que je ressens aussi, sur beaucoup de points.
Par exemple :
J'imagine que ça s'explique par le fait que l'énergie créatrice est une machine mentale qui a besoin du carburant qu'est l'ensemble de notre vie, qu'elle ne peut se suffire à elle-même.
Du coup, si on n'est plus capable de l'alimenter un minimum, elle meurt avec le reste.
Le constat flippant par contre, c'est que le désespoir et la tristesse sont des formidables carburants de création.
Ça signifie donc qu'on est même au-delà de ces sentiments-là, pourtant représentatifs à la base d'une extrémité psychologique.
C'est ça que j’appelais "insensibilité". C'est plus (+) que du désespoir, c'est du quasi-mort, de l'abandon total.
Ça revient aussi à ton terme de "suicide psychologique".
Et ça revient également à cette partie du message de Atlasova :
Parce que l'envie de ne pas vivre n'est pas la même chose que l'envie de mourir, la nuance est plus grande que les apparences.
C'est être assailli d'incompréhension permanente, s'être construit autour d'un décalage si grand et si profond que la réalité en est devenue totalement floue, impénétrable.
Globalement, la douance n'explique pas tout, c'est une évidence.
Par contre, je reste persuadé que sa manière insidieuse de s'insinuer dans chaque petit problème de la vie qui crée au fil du temps une bombe à retardement.
C'est pour ça que les psys n'étant pas sensibilisés à la problématique semblent ne rien comprendre et ne sont généralement d'aucune aide.
Il leurs manque fatalement une partie majeure de la grille de lecture.
...
Bon... au moment où j'écrivais je viens de recevoir un coup de fil.
Qui me dit que je vais être interné demain.
Paf, ça tombe comme ça.
Et évidemment, ça arrive exactement pile pour m'empêcher de faire une première rencontre entre zèbres. (détails ici)
Rencontre qui tombait comme un signe positif du destin : dans ma ville (vu sa taille c'est à la limite du surréaliste), et le jour de mon anniversaire ! (ce qui l'est encore plus...)
Faut le faire quand même.
Ça fait deux ans que je pourris dans mon appartement et que je n'ai pas le courage de trouver la motivation pour aller vers les autres.
D'enclencher un petit quelque chose qui serait le début d'une ouverture, d'une compréhension.
Peut-être des amis en devenir, au moins des connaissances.
Une petite lucarne d'air frais, un répit de quelques heures, un zest de chaleur humaine, enfin.
Deux ans que je ne fais strictement rien, que je suis disponible 24 heures sur 24.
Et le jour où le destin ne me donne plus le choix de refuser, où je n'ai plus d'excuse tellement tout est simple, où la configuration de l'ensemble est un pur cadeau qui ne risque pas de se reproduire...
J'ai juste le droit d'en apprécier la perte, de le regarder s'éloigner.
C'est comme si une main invisible avait organisé le schéma afin de le rendre le plus cruel possible, de faire savamment monter la sauce pour rendre le dénouement encore plus savoureux.
C'est réellement aberrant et fascinant de constater que la vie continue à prendre plaisir de me frapper alors que je n'ai déjà rien, que je suis déjà à terre et en lambeaux. Je ne comprends pas.
Pourquoi ce n'est pas arrivé avant, pourquoi ??!
Le seul avantage qu'on pourra trouver, c'est que ça me met momentanément dans une rage et une colère intérieures qui ne cadrent pour le coup pas vraiment avec le terme d'insensibilité.
D'ailleurs j'écris spontanément beaucoup plus, comme quoi...
Bon... peut-être que j'ai autre chose à gagner là où je vais.
Je n'ai pas la moindre petite idée de ce à quoi peut bien ressembler une clinique psychiatrique, ni des gens qu'on y croise, ni de ce qu'on y fait... ni même pourquoi j'y vais.
J'ai aussi beaucoup de mal à concevoir que ma place là-bas, le jour de mon anniversaire, sera plus appropriée qu'autour d'une table en train de partager un café avec quelques zèbres.
Putain, j'ai peur et j'ai mal. Ma vie est insensée et ne ressemble à rien, tout ça n'a aucun sens.
Enfin... bref.
Je ne pensais pas que ma réponse prendrait une tournure pareille en la commençant.
Ça n'a plus grand-chose à voir avec vos messages.
Mais cela ne les rend pas moins précieux et enrichissants, merci encore.
La suite au prochain numéro, peut-être.
Dans les grandes lignes vous cernez tous bien la situation, chacun avec vos mots et votre sensibilité.
zwizwi tu peux être rassurée, ce que tu décris c'est exactement ce que je ressens aussi, sur beaucoup de points.
Par exemple :
C'est carrément ça, espèce de paradoxe débile et désespérant qui fait qu'en se focalisant sur ce qu'on a de meilleur, on le tue. o_Ozwizwi a écrit:Sur ton fil la question de la créativité est revenue assez fréquemment il me semble.
J'y attache moi-même beaucoup d'importance (c'est peut-être bien ça le problème, se focaliser là-dessus)... tellement même que j'en suis arrivée à l'exact opposé, à savoir un beau blocage.
J'imagine que ça s'explique par le fait que l'énergie créatrice est une machine mentale qui a besoin du carburant qu'est l'ensemble de notre vie, qu'elle ne peut se suffire à elle-même.
Du coup, si on n'est plus capable de l'alimenter un minimum, elle meurt avec le reste.
Le constat flippant par contre, c'est que le désespoir et la tristesse sont des formidables carburants de création.
Ça signifie donc qu'on est même au-delà de ces sentiments-là, pourtant représentatifs à la base d'une extrémité psychologique.
C'est ça que j’appelais "insensibilité". C'est plus (+) que du désespoir, c'est du quasi-mort, de l'abandon total.
Ça revient aussi à ton terme de "suicide psychologique".
Et ça revient également à cette partie du message de Atlasova :
"l'envie de ne pas vivre" : c'est subtilement formulé.Atlasova a écrit:un processus du genre : - je m’habitue à la culpabilité... - donc j’ai honte (parce que j’ai l’impression que je sombre, que je ne lutte plus), je m’habitue à la honte... - donc je m’insensibilise (car comment exister quand on a honte d’exister) je m’habitue à l’insensibilisation... - donc je perds tout espoir (car comment revenir quand on s’est habitué à l’envie de ne pas vivre ?)... est hyper désagréable et hyper flippant...
Parce que l'envie de ne pas vivre n'est pas la même chose que l'envie de mourir, la nuance est plus grande que les apparences.
C'est être assailli d'incompréhension permanente, s'être construit autour d'un décalage si grand et si profond que la réalité en est devenue totalement floue, impénétrable.
Globalement, la douance n'explique pas tout, c'est une évidence.
Par contre, je reste persuadé que sa manière insidieuse de s'insinuer dans chaque petit problème de la vie qui crée au fil du temps une bombe à retardement.
C'est pour ça que les psys n'étant pas sensibilisés à la problématique semblent ne rien comprendre et ne sont généralement d'aucune aide.
Il leurs manque fatalement une partie majeure de la grille de lecture.
...
Bon... au moment où j'écrivais je viens de recevoir un coup de fil.
Qui me dit que je vais être interné demain.
Paf, ça tombe comme ça.
Et évidemment, ça arrive exactement pile pour m'empêcher de faire une première rencontre entre zèbres. (détails ici)
Rencontre qui tombait comme un signe positif du destin : dans ma ville (vu sa taille c'est à la limite du surréaliste), et le jour de mon anniversaire ! (ce qui l'est encore plus...)
Faut le faire quand même.
Ça fait deux ans que je pourris dans mon appartement et que je n'ai pas le courage de trouver la motivation pour aller vers les autres.
D'enclencher un petit quelque chose qui serait le début d'une ouverture, d'une compréhension.
Peut-être des amis en devenir, au moins des connaissances.
Une petite lucarne d'air frais, un répit de quelques heures, un zest de chaleur humaine, enfin.
Deux ans que je ne fais strictement rien, que je suis disponible 24 heures sur 24.
Et le jour où le destin ne me donne plus le choix de refuser, où je n'ai plus d'excuse tellement tout est simple, où la configuration de l'ensemble est un pur cadeau qui ne risque pas de se reproduire...
J'ai juste le droit d'en apprécier la perte, de le regarder s'éloigner.
C'est comme si une main invisible avait organisé le schéma afin de le rendre le plus cruel possible, de faire savamment monter la sauce pour rendre le dénouement encore plus savoureux.
C'est réellement aberrant et fascinant de constater que la vie continue à prendre plaisir de me frapper alors que je n'ai déjà rien, que je suis déjà à terre et en lambeaux. Je ne comprends pas.
Pourquoi ce n'est pas arrivé avant, pourquoi ??!
Le seul avantage qu'on pourra trouver, c'est que ça me met momentanément dans une rage et une colère intérieures qui ne cadrent pour le coup pas vraiment avec le terme d'insensibilité.
D'ailleurs j'écris spontanément beaucoup plus, comme quoi...
Bon... peut-être que j'ai autre chose à gagner là où je vais.
Je n'ai pas la moindre petite idée de ce à quoi peut bien ressembler une clinique psychiatrique, ni des gens qu'on y croise, ni de ce qu'on y fait... ni même pourquoi j'y vais.
J'ai aussi beaucoup de mal à concevoir que ma place là-bas, le jour de mon anniversaire, sera plus appropriée qu'autour d'une table en train de partager un café avec quelques zèbres.
Putain, j'ai peur et j'ai mal. Ma vie est insensée et ne ressemble à rien, tout ça n'a aucun sens.
Enfin... bref.
Je ne pensais pas que ma réponse prendrait une tournure pareille en la commençant.
Ça n'a plus grand-chose à voir avec vos messages.
Mais cela ne les rend pas moins précieux et enrichissants, merci encore.
La suite au prochain numéro, peut-être.
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Re: Bonjour, je suis une m...
Coucou Ultra.
Ça te gêne pas de nous dire par qui, pourquoi et au nom de quoi tu es interné ?
Pourquoi tu ne peux pas décider de la date ?
Combien de temps est-il prévu que tu y restes ?
Es-tu sous tutelle financière ?
Auras-tu internet ?
Ça te gêne pas de nous dire par qui, pourquoi et au nom de quoi tu es interné ?
Pourquoi tu ne peux pas décider de la date ?
Combien de temps est-il prévu que tu y restes ?
Es-tu sous tutelle financière ?
Auras-tu internet ?
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
Re: Bonjour, je suis une m...
Salut, merci pour ton message.
C'est vrai que la manière de l'exprimer, on dirait que je vais être incarcéré pour un crime que je n'ai pas commis... c'est un peu exagéré.
J'ai bien accepté d'aller dans cette clinique, et c'était prévu que ça tomberait à peu près dans cette période.
Mais au fond non, je ne sais strictement pas pourquoi j'y vais.
La raison officielle c'est une dépression sévère, quelque chose comme ça.
En fait c'est un choix par défaut, par dépit.
C'est simplement que je ne sais pas quoi faire d'autre.
Je me suis dit que quand on n'arrive pas à vivre, qu'on se renferme jusqu'à l'extrême, c'est là qu'on arrive.
C'est con à dire, mais même dans cette extrémité-là je continue à être en quelque sorte "extérieur à moi-même".
Je vais là-bas un peu comme si c'était une espèce de logique dans un parcours que je regarderais à la troisième personne.
Je ne me suis occupé de rien, ça fait longtemps que je ne comprends plus grand-chose à ma situation de toute manière, et que je ne gère quasiment plus rien.
Je ne suis pas sous tutelle mais tout est en train d'y concourir, je me suis d'ailleurs dit que c'était l'étape d'après.
Là encore par pur abandon, pour ne plus devoir m'occuper de ces papiers et ces codes en tous genre qui m'apparaissent comme autant d’agressions.
Je ne sais pas plus pour combien de temps il est prévu que j'y reste.
Ni aucune des modalités à quelque niveau que ce soit (pour ta question sur l'internet par exemple).
Bref, je suis une feuille morte qui attend un coup de vent... et advienne que pourra.
Objectivement, je ne pense pas que ma place soit vraiment là-bas (même si je ne suis pas à l'abri d'une bonne surprise sur les effets à moyen terme bien sûr).
J'ai toujours eu l'impression persistante qu'il y avait un décalage flagrant entre ma déchéance sociale complète, et la simplicité des solutions potentielles.
Je veux dire, globalement il suffirait d'une bonne rencontre (ou bien sûr de plusieurs), amicale ou amoureuse.
Certes c'est pas si simple dans les faits de faire une bonne rencontre, mais en l'occurrence c'est surtout parce que je ne vois absolument personne que ça ne risque de toute façon pas d'arriver.
Dans tout mon parcours de vie c'est réellement ça qui cloche.
Pour une raison qui m'échappe quelque peu, je n'ai quasiment pas fait de rencontres au-delà de l'enfance.
Je parle de vraies rencontres qui enrichissent et donnent un peu de sens bien sûr, pas juste de connaissances.
Et même pas non plus de bons amis qu'on aime sincèrement, mais avec lesquels il manque quelque chose au niveau de la longueur d'onde.
Or, quand on regarde la vie de n'importe qui, il y a toujours des rencontres qui ont agi comme des charnières à un moment ou à un autre.
Il y a toujours un modèle, ou un mentor, ou un compagnon de route, ou autre chose.
Peu importe la forme, mais des humains qui nous aident, donnent du sens, amènent des briques qu'on n'aurait pu trouver seul, etc.
Ce n'est pas une manière d'attendre tout des autres (même s'il y a probablement un peu de ça pour être honnête).
C'est surtout que, sans attendre tout d'eux, on ne peut raisonnablement pas faire sans non plus.
En tous cas moi je ne peux pas.
Je ne vis pas pour moi-même, ma construction mentale fait que je dois trouver une raison d'être pour des personnes, fussent-elles peu nombreuses.
Enfin j'imagine que cette idée-là se retrouve à divers degrés chez à peu près tout le monde.
Ce ressenti est exacerbé aussi par l'idée que si j'ai probablement quelques talents réels, je n'arrive pas à les canaliser et à les rendre vraiment utiles et pertinents.
Je me sens comme une graine de potentiel, mais je ne suis pas capable d'y apporter moi-même de l'eau pour la faire germer.
Et c'est ça les autres : c'est l'eau. C'est des gens qui m'apprécient et croient assez en moi pour m'épauler.
Parce qu'il est clair que je ne m'en sortirais jamais seul, à cause de quelques failles béantes et définitives sur certains aspects de mon développement personnel.
J'ai besoin d'aide, mais pour peu que la personne en face soit consciente de mes points forts et (surtout) de mes limites, je peux surement l'aider en retour à ma manière.
Je sais qu'il y a dans cette "graine" une force peu commune à certains égards, j'en connais la beauté et la profondeur.
Seulement elle est tellement loin maintenant, tellement désorganisée, tellement desséchée.
C'est aussi là qu'est probablement le souci dans l'idée de la clinique.
Je ne doute pas qu'il y ait une chance que ça m'aide.
Mais ce ne sera jamais que temporaire et relativement froid, ça n'aura jamais la puissance et la pérennité de la chaleur humaine.
Je me connais, je sais que tout reviendra aussi vite que c'est parti si quelque chose de vraiment sensé n'aura pas été posé.
Bref... en fait j'écris puis je m'aperçois que c'est aussi nul que banal mon problème : je suis seul.
Et comme la chaleur humaine est mon unique carburant, ben je suis mort.
Je me demande bien comment ils vont soigner ça les infirmiers.
C'est vrai que la manière de l'exprimer, on dirait que je vais être incarcéré pour un crime que je n'ai pas commis... c'est un peu exagéré.
J'ai bien accepté d'aller dans cette clinique, et c'était prévu que ça tomberait à peu près dans cette période.
Mais au fond non, je ne sais strictement pas pourquoi j'y vais.
La raison officielle c'est une dépression sévère, quelque chose comme ça.
En fait c'est un choix par défaut, par dépit.
C'est simplement que je ne sais pas quoi faire d'autre.
Je me suis dit que quand on n'arrive pas à vivre, qu'on se renferme jusqu'à l'extrême, c'est là qu'on arrive.
C'est con à dire, mais même dans cette extrémité-là je continue à être en quelque sorte "extérieur à moi-même".
Je vais là-bas un peu comme si c'était une espèce de logique dans un parcours que je regarderais à la troisième personne.
Je ne me suis occupé de rien, ça fait longtemps que je ne comprends plus grand-chose à ma situation de toute manière, et que je ne gère quasiment plus rien.
Je ne suis pas sous tutelle mais tout est en train d'y concourir, je me suis d'ailleurs dit que c'était l'étape d'après.
Là encore par pur abandon, pour ne plus devoir m'occuper de ces papiers et ces codes en tous genre qui m'apparaissent comme autant d’agressions.
Je ne sais pas plus pour combien de temps il est prévu que j'y reste.
Ni aucune des modalités à quelque niveau que ce soit (pour ta question sur l'internet par exemple).
Bref, je suis une feuille morte qui attend un coup de vent... et advienne que pourra.
Objectivement, je ne pense pas que ma place soit vraiment là-bas (même si je ne suis pas à l'abri d'une bonne surprise sur les effets à moyen terme bien sûr).
J'ai toujours eu l'impression persistante qu'il y avait un décalage flagrant entre ma déchéance sociale complète, et la simplicité des solutions potentielles.
Je veux dire, globalement il suffirait d'une bonne rencontre (ou bien sûr de plusieurs), amicale ou amoureuse.
Certes c'est pas si simple dans les faits de faire une bonne rencontre, mais en l'occurrence c'est surtout parce que je ne vois absolument personne que ça ne risque de toute façon pas d'arriver.
Dans tout mon parcours de vie c'est réellement ça qui cloche.
Pour une raison qui m'échappe quelque peu, je n'ai quasiment pas fait de rencontres au-delà de l'enfance.
Je parle de vraies rencontres qui enrichissent et donnent un peu de sens bien sûr, pas juste de connaissances.
Et même pas non plus de bons amis qu'on aime sincèrement, mais avec lesquels il manque quelque chose au niveau de la longueur d'onde.
Or, quand on regarde la vie de n'importe qui, il y a toujours des rencontres qui ont agi comme des charnières à un moment ou à un autre.
Il y a toujours un modèle, ou un mentor, ou un compagnon de route, ou autre chose.
Peu importe la forme, mais des humains qui nous aident, donnent du sens, amènent des briques qu'on n'aurait pu trouver seul, etc.
Ce n'est pas une manière d'attendre tout des autres (même s'il y a probablement un peu de ça pour être honnête).
C'est surtout que, sans attendre tout d'eux, on ne peut raisonnablement pas faire sans non plus.
En tous cas moi je ne peux pas.
Je ne vis pas pour moi-même, ma construction mentale fait que je dois trouver une raison d'être pour des personnes, fussent-elles peu nombreuses.
Enfin j'imagine que cette idée-là se retrouve à divers degrés chez à peu près tout le monde.
Ce ressenti est exacerbé aussi par l'idée que si j'ai probablement quelques talents réels, je n'arrive pas à les canaliser et à les rendre vraiment utiles et pertinents.
Je me sens comme une graine de potentiel, mais je ne suis pas capable d'y apporter moi-même de l'eau pour la faire germer.
Et c'est ça les autres : c'est l'eau. C'est des gens qui m'apprécient et croient assez en moi pour m'épauler.
Parce qu'il est clair que je ne m'en sortirais jamais seul, à cause de quelques failles béantes et définitives sur certains aspects de mon développement personnel.
J'ai besoin d'aide, mais pour peu que la personne en face soit consciente de mes points forts et (surtout) de mes limites, je peux surement l'aider en retour à ma manière.
Je sais qu'il y a dans cette "graine" une force peu commune à certains égards, j'en connais la beauté et la profondeur.
Seulement elle est tellement loin maintenant, tellement désorganisée, tellement desséchée.
C'est aussi là qu'est probablement le souci dans l'idée de la clinique.
Je ne doute pas qu'il y ait une chance que ça m'aide.
Mais ce ne sera jamais que temporaire et relativement froid, ça n'aura jamais la puissance et la pérennité de la chaleur humaine.
Je me connais, je sais que tout reviendra aussi vite que c'est parti si quelque chose de vraiment sensé n'aura pas été posé.
Bref... en fait j'écris puis je m'aperçois que c'est aussi nul que banal mon problème : je suis seul.
Et comme la chaleur humaine est mon unique carburant, ben je suis mort.
Je me demande bien comment ils vont soigner ça les infirmiers.
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Re: Bonjour, je suis une m...
si tu consens par toi même à être interné, j'en jetterai presque bob l'éponge...
rassures-moi: du coup, tu peux demander à sortir quand tu veux ?
la solitude, donc : les visites, c'est possible quand ?
garder le contact avec les gens, ce sera possible comment ?
rassures-moi: du coup, tu peux demander à sortir quand tu veux ?
la solitude, donc : les visites, c'est possible quand ?
garder le contact avec les gens, ce sera possible comment ?
Free- Messages : 1257
Date d'inscription : 24/07/2012
Localisation : Tardis.XLII
Re: Bonjour, je suis une m...
Salut Ultraterrestre, ton histoire me touche beaucoup et me parle...je suis là pour toi, si tu en a besoin....
J'espère de tout cœur que cela t'aidera , je n'ose pour le moment te dire plus que, ici, en tout cas, tu n'est pas seul....
Et que tu peux compter sur nous , du moins ,sur, sur moi, pour discuter, te livrer sur tout ce qui te plaira....
Je te souhaite le meilleur, et tant que tu t'exprimeras, tu ne seras pas mort !
Je t'envoie pleins d'énergies positives et espère te voir souvent ici.
Et pour les infirmiers, et bien, qu'ils se débrouillent..
Bizzz
Anubis
J'espère de tout cœur que cela t'aidera , je n'ose pour le moment te dire plus que, ici, en tout cas, tu n'est pas seul....
Et que tu peux compter sur nous , du moins ,sur, sur moi, pour discuter, te livrer sur tout ce qui te plaira....
Je te souhaite le meilleur, et tant que tu t'exprimeras, tu ne seras pas mort !
Je t'envoie pleins d'énergies positives et espère te voir souvent ici.
Et pour les infirmiers, et bien, qu'ils se débrouillent..
Bizzz
Anubis
Anubis- Messages : 2012
Date d'inscription : 20/01/2013
Age : 46
Localisation : Dimensions parallèles
Re: Bonjour, je suis une m...
free a écrit:si tu consens par toi même à être interné, j'en jetterai presque bob l'éponge...
rassures-moi: du coup, tu peux demander à sortir quand tu veux ?
la solitude, donc : les visites, c'est possible quand ?
garder le contact avec les gens, ce sera possible comment ?
Mêmes questions...
Anubis- Messages : 2012
Date d'inscription : 20/01/2013
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Localisation : Dimensions parallèles
Re: Bonjour, je suis une m...
Merci
De toute façon il n'y a plus grand-chose à dire maintenant.
Peut-être que ce sera l'expérience la plus horrible de ma vie ou la meilleure, je n'en ai vraiment aucune idée.
En tous cas elle ne sera surement pas anodine, ça fera au moins quelque chose d'original pour une fois !
Ce qui me gonfle particulièrement c'est la coïncidence d'avec la rencontre que j'expliquais un peu plus haut.
Ça c'est vraiment dégueulasse, mais bon... c'est comme ça, et puis voilà.
En ce qui concerne les questions de free (visites, possibilité de sortir si je le demande...) je n'en sais rien.
Mais c'est pas une prison non plus, et je ne suis ni mineur ni fou dangereux, donc oui je pense que tout ça est relativement libre dans une certaine mesure.
Globalement je pense que ça va bien se passer, dans le sens où même si c'est négatif, ça va de toute façon m'obliger à me "reconnecter à moi".
Et puis c'est aussi quand on est bousculé qu'on redécouvre des ressources qui étaient enfouies. Et qui sait, peut-être un sens ?
D'autre part, et c'est évidemment l'aspect qui m'attire quand même un peu dans l'histoire, il y a surement moyen de rencontrer quelques personnes intéressantes.
Tant qu'elles ne font pas devenir les gens dangereux ou totalement imprévisibles, les failles des gens ne me rebutent absolument pas.
Au contraire je pense que c'est l'occasion de découvrir des parcours difficiles mais intéressants, des personnalités originales et complexes.
Histoire de relativiser aussi sur mes problèmes.
Enfin... je suis peut-être naïf... surement.
Mais je ne crois pas avoir le choix d'être un minimum optimiste au point où j'en suis.
Si j'ai accès à internet je viendrais surement poster la suite de mes supers aventures
De toute façon il n'y a plus grand-chose à dire maintenant.
Peut-être que ce sera l'expérience la plus horrible de ma vie ou la meilleure, je n'en ai vraiment aucune idée.
En tous cas elle ne sera surement pas anodine, ça fera au moins quelque chose d'original pour une fois !
Ce qui me gonfle particulièrement c'est la coïncidence d'avec la rencontre que j'expliquais un peu plus haut.
Ça c'est vraiment dégueulasse, mais bon... c'est comme ça, et puis voilà.
En ce qui concerne les questions de free (visites, possibilité de sortir si je le demande...) je n'en sais rien.
Mais c'est pas une prison non plus, et je ne suis ni mineur ni fou dangereux, donc oui je pense que tout ça est relativement libre dans une certaine mesure.
Globalement je pense que ça va bien se passer, dans le sens où même si c'est négatif, ça va de toute façon m'obliger à me "reconnecter à moi".
Et puis c'est aussi quand on est bousculé qu'on redécouvre des ressources qui étaient enfouies. Et qui sait, peut-être un sens ?
D'autre part, et c'est évidemment l'aspect qui m'attire quand même un peu dans l'histoire, il y a surement moyen de rencontrer quelques personnes intéressantes.
Tant qu'elles ne font pas devenir les gens dangereux ou totalement imprévisibles, les failles des gens ne me rebutent absolument pas.
Au contraire je pense que c'est l'occasion de découvrir des parcours difficiles mais intéressants, des personnalités originales et complexes.
Histoire de relativiser aussi sur mes problèmes.
Enfin... je suis peut-être naïf... surement.
Mais je ne crois pas avoir le choix d'être un minimum optimiste au point où j'en suis.
Si j'ai accès à internet je viendrais surement poster la suite de mes supers aventures
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Re: Bonjour, je suis une m...
Je ne connais pas ce milieu, mais je pense que la clinique, par sa prise en charge H24, doit infantiliser plus qu'autre chose. Elle peut être nécessaire, mais j'imagine mal que ça apporte une clef miraculeuse pour ceux qui pourraient rester à vivre à l'extérieur sans danger (pour eux ou pour les autres).
Enfin, même si elle devait être morne, ça sera en effet une expérience, et j'ai été clouée à un lit d'hôpital presque sans visite et sans droit d'en sortir (à cause d'une grossesse) sans dommage pour ma santé mentale. Ca m'a fait un passage "cotonneux" pour tout dire.
Bonne suite à toi, et je pense comme toi que la solitude est un grand mal et un facteur d'instabilité pour ceux de notre espèce (pas les "zèbres", l'Homme), si sociale de nature.
Enfin, même si elle devait être morne, ça sera en effet une expérience, et j'ai été clouée à un lit d'hôpital presque sans visite et sans droit d'en sortir (à cause d'une grossesse) sans dommage pour ma santé mentale. Ca m'a fait un passage "cotonneux" pour tout dire.
Bonne suite à toi, et je pense comme toi que la solitude est un grand mal et un facteur d'instabilité pour ceux de notre espèce (pas les "zèbres", l'Homme), si sociale de nature.
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Bonjour, je suis une m...
Ultraterrestre , juste une question , vu que tu nous écris ,là maintenant, c'est donc que tu as le Net ou pas...????
Anubis- Messages : 2012
Date d'inscription : 20/01/2013
Age : 46
Localisation : Dimensions parallèles
Re: Bonjour, je suis une m...
Par téléphone, ou ordi?????
Anubis- Messages : 2012
Date d'inscription : 20/01/2013
Age : 46
Localisation : Dimensions parallèles
Re: Bonjour, je suis une m...
Voici un peu de lumière de ma part....
Anubis- Messages : 2012
Date d'inscription : 20/01/2013
Age : 46
Localisation : Dimensions parallèles
Re: Bonjour, je suis une m...
Coucou Ultraterrestre,
N'hésite pas à poser des questions sur les conditions de ton séjour en clinique et la latitude dont tu diposes, hein ?
Je te souhaite de pouvoir te reposer et de lâcher un peu la pression, dans ce lieu.
Pensées pour toi.
N'hésite pas à poser des questions sur les conditions de ton séjour en clinique et la latitude dont tu diposes, hein ?
Je te souhaite de pouvoir te reposer et de lâcher un peu la pression, dans ce lieu.
Pensées pour toi.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Bonjour, je suis une m...
Merci à tous pour vos pensées
Mais bon, comme je suis dans le brouillard et que ce ne sont que des suppositions, pour le moment j'aurais du mal à en tirer des conclusions très précises.
Sinon, rapport à ta dernière phrase, je ne suis absolument pas sociable de nature, au contraire.
Mais pourtant j'ai un besoin énorme des autres, de leur chaleur.
C'est un peu antinomique et ingérable comme paradoxe j'avoue
Et c'est d'ailleurs un peu le problème de l'ensemble ce paradoxe.
Je n'ai probablement pas trouvé les bonnes personnes / la bonne formule qui me correspond pour arriver à lui donner un équilibre concret.
Merci encore à vous tous
Oui je suis encore chez moi là, je pars demain. C'est pour ça.Anubis a écrit:Ultraterrestre , juste une question , vu que tu nous écris ,là maintenant, c'est donc que tu as le Net ou pas...????
Dans le fond j'ai un peu le même avis que toi sur la clinique (enfin, me concernant dans le cas précis).ZeBrebis a écrit:Je ne connais pas ce milieu, mais je pense que la clinique, par sa prise en charge H24, doit infantiliser plus qu'autre chose. Elle peut être nécessaire, mais j'imagine mal que ça apporte une clef miraculeuse pour ceux qui pourraient rester à vivre à l'extérieur sans danger (pour eux ou pour les autres).
Enfin, même si elle devait être morne, ça sera en effet une expérience, et j'ai été clouée à un lit d'hôpital presque sans visite et sans droit d'en sortir (à cause d'une grossesse) sans dommage pour ma santé mentale. Ca m'a fait un passage "cotonneux" pour tout dire.
Bonne suite à toi, et je pense comme toi que la solitude est un grand mal et un facteur d'instabilité pour ceux de notre espèce (pas les "zèbres", l'Homme), si sociale de nature.
Mais bon, comme je suis dans le brouillard et que ce ne sont que des suppositions, pour le moment j'aurais du mal à en tirer des conclusions très précises.
Sinon, rapport à ta dernière phrase, je ne suis absolument pas sociable de nature, au contraire.
Mais pourtant j'ai un besoin énorme des autres, de leur chaleur.
C'est un peu antinomique et ingérable comme paradoxe j'avoue
Et c'est d'ailleurs un peu le problème de l'ensemble ce paradoxe.
Je n'ai probablement pas trouvé les bonnes personnes / la bonne formule qui me correspond pour arriver à lui donner un équilibre concret.
Merci encore à vous tous
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Re: Bonjour, je suis une m...
Mais euh... pourquoi tu ne pourrais pas aller quand-même à la rencontre ?
Si la clinique n'est pas une prison et qu'ils ne sont pas trop bêtes, ils devraient comprendre que cette rencontre est le meilleur médicament que tu puisses recevoir...
J'ai une mission pour toi : leur dire que tu ne seras pas là samedi entre 16h30 et 23h
Si la clinique n'est pas une prison et qu'ils ne sont pas trop bêtes, ils devraient comprendre que cette rencontre est le meilleur médicament que tu puisses recevoir...
J'ai une mission pour toi : leur dire que tu ne seras pas là samedi entre 16h30 et 23h
colargolle- Messages : 1068
Date d'inscription : 09/06/2012
Age : 50
Localisation : Marseille
Re: Bonjour, je suis une m...
Ah mais tu as ajouté un 'b' aussi ! On est membres d'une espèce sociale, qui vit en société, et en conséquence l'isolement (réel ou ressenti) est un facteur de stress et d'instabilité à mon sens.Ultraterrestre a écrit:
Sinon, rapport à ta dernière phrase, je ne suis absolument pas sociable de nature, au contraire.
Mais pourtant j'ai un besoin énorme des autres, de leur chaleur.
C'est un peu antinomique et ingérable comme paradoxe j'avoue
Et c'est d'ailleurs un peu le problème de l'ensemble ce paradoxe.
Je n'ai probablement pas trouvé les bonnes personnes / la bonne formule qui me correspond pour arriver à lui donner un équilibre concret.
Je ne me sens jamais plus solide et équilibrée que lorsque je partage mes activités avec d'autres, que je fais à "4 mains" ou plus (ou bien avec quelqu'un d'actif à proximité).
Mais pour autant je suis très loin d'être mondaine, et j'ai souvent cherché l'isolement pour cause d'incompréhension. Ce qui en définitive me faisait me ressentir plus en intégrité mais dégradait de manière claire mon activité physique et mon contact avec le monde réel. Ca me déconnectait.
Je ne sais pas dans quelle mesure ça peut s'appliquer à d'autres qu'à moi, et je me contentais d'une certitude : notre espèce est sociale, le principe de la vie avec les autres est inscrit en nous
Je reviens éditer parce que je n'avais lu que la dernière page de ce topic. Et je tenais à te dire qu'ayant lu le début (je n'ai toujours pas lu l'intégralité, une fois de plus je me précipite) je te trouve d'une intelligence et d'une finesse rares, qui sont plus qu'un potentiel -car par l'écrit tu témoignes de cette réalité- mais qui visiblement ne sont pour l'instant pas accompagnées d'une présence au monde, ce qui fait qu'il n'y a pas de "réalisation", fruit de l'interaction avec ce même monde.
J'espère que tu arriveras à trouver une voie de contact avec le sol, pour avancer...Mais est-ce que tu y aspires ou bien est-ce que tu y répugnes ?
Si tu y aspires je crois que tu tiens le début de la solution, en voulant une vie "normale" ou "réelle". L'autre partie étant de se penser capable de la mener à mon sens
ZeBrebis- Messages : 1257
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Bonjour, je suis une m...
Ultraterrestre excuse moi, j'ai portant tout lue, mais juste, rentres tu là bas demain de ton plein grès !???
Anubis- Messages : 2012
Date d'inscription : 20/01/2013
Age : 46
Localisation : Dimensions parallèles
Re: Bonjour, je suis une m...
Pendant ton séjour à l'hopital, tu rencontreras des psychiâtres, espérons que l'un d'eux soit zèbre .
C'est ce que je te souhaite en tout cas, car tu m'as fait l'effet d'être quelqu'un d'intelligent et pertinent, qui a des capacités à exploiter.
Courage et fais nous signe dès que possible
C'est ce que je te souhaite en tout cas, car tu m'as fait l'effet d'être quelqu'un d'intelligent et pertinent, qui a des capacités à exploiter.
Courage et fais nous signe dès que possible
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Bonjour, je suis une m...
Idem que joe, tu me parais quelqu'un de vraiment intéressant et , et oui, censé!!
Et il y a intérêt que là bas on te donne l'accès à internet, pour pouvoir venir nous voir, et nous, t'aider le mieux possible,, car c'est un facteur important, et ça il faut vraiment leur dire!
je suis avec toi...
Anubis qui te garde et te soutien
Et il y a intérêt que là bas on te donne l'accès à internet, pour pouvoir venir nous voir, et nous, t'aider le mieux possible,, car c'est un facteur important, et ça il faut vraiment leur dire!
je suis avec toi...
Anubis qui te garde et te soutien
Anubis- Messages : 2012
Date d'inscription : 20/01/2013
Age : 46
Localisation : Dimensions parallèles
Re: Bonjour, je suis une m...
Salut U.T.
Je lie que tu t'interroges sur le fonctionnement des cliniques psy, ayant moi même était volontairement hospitalisé deux fois je peux te faire un petit topo:
Il y a douze ans j'ai fais un séjour de deux mois et demi à Champvert, une clinique de la banlieue lyonnaise, à la suite d'une "pseudo- T.S" (des gendarmes m'ont retrouvé sur un pont). Bref, j'étais dans un sale état et j'ai eu droit à un petit cocktail chimique qui m'a complétement assommé les premiers temps (j'ai dormi, dormi... ).
Pour les questions d'ordre "pratiques": Sacs fouillés à l'entrée, sorties interdites les premiers jours (je dirais 2 ou 3 semaines, je ne sais plus...) et il me semble que je ne pouvais téléphoner qu'à certaines heures. Je n'ai pas eu beaucoup de visites (je ne le souhaitais pas) mais il me semble qu'elles étaient limitées aussi.
Lors de mon arrivée j'ai eu un assez long entretient avec un psychiatre, puis je le revoyais tout les jours mais jamais à la même heure (il fallait rester dans les parages et une infirmière venait vous chercher). J'ai aussi vu une psychologue et participé à un atelier d'art plastique.
Le personnel soignant était très sympathiques et attentionnés, l'ambiance était bonne.
Le cadre était magnifique (un immense jardin avec de très grands arbres) heureusement car globalement tu passes beaucoup de temps à ne rien faire, certains lisent mais beaucoup n'en sont pas capables (problème de concentration). Personnellement je passais beaucoup de temps dehors à écouter le vent et observer les poissons rouges d'un petits bassin. Les repas se prenaient à heure fixe (à 19h le soir...) et il y avait une extinction des feux (à 23h je crois). Il y avait aussi la prise des médicaments: Chacun son tour on se présentait au bureau et l'on devait avaler devant les infirmières.
Bref, si ce n'était pas la prison c'était assez stricte mais cela m'a permis de me vider la tête, de me sortir de mon quotidien...
Par contre rien de miraculeux en ce qui concerne les psys mais j'ai fait l’erreur d'essayer de leur raconter ce qu'il me semblait qu'ils avaient envie d'entendre...
Après quelques temps je suis sorti de mon lit et j'ai commencé à discuter avec les autres "pensionnaires", et j'ai trouvé des personnes particulièrement attachantes: Je me rappelle de deux profs à la retraites qui discutaient art, philosophie et suicide, d'un colossal SDF couvert de cicatrices et fan de littérature, d'un médecin algérien riant un jour et détruit par l'alcool le lendemain, après sa première sortie... Et j'ai rencontré deux amies: Une femme de 40 ans qui n'avaient pas dit un mot en public depuis plusieurs mois et une jeunette anorexique avec des bandages aux poignées.
Nous avons vraiment sympathisé jusqu'à nous faire "gronder" car nous prenions régulièrement le thé dans la chambre de la première (il était interdit d'aller dans la chambre d'un autre).
Il y a deux ans j'ai été hospitalisé à Montéléger, près de Valence.
Même topo en ce qui concerne la fouille des sacs, les autorisation de sorties, les coups de fil...
Par contre je n'ai pas du tout apprécier le personnel (pas très humains) et je n'ai pas trouvé de personnes avec qui discuter parmi les patients. Il y avait une assez mauvaises ambiances, de nombreux conflits (certains passant plusieurs jours à l'isolement) et l'endroit n'était pas vraiment beau... Mais si tu vas là-bas (ce que je ne crois pas car tu parles de "cliniques" sache qu'il y a de nombreux pavillon et que j'ai appris par la suite que j'étais tombé dans le pire d'entre eux...
et pour les autres: Bien sûr, pas d'internet
Bon, je suis désolé U.T. :Je n'ai pas vraiment envie d'en dire plus ce soir, mais si tu as des questions je reste connecté jusqu'à minuit.
Je lie que tu t'interroges sur le fonctionnement des cliniques psy, ayant moi même était volontairement hospitalisé deux fois je peux te faire un petit topo:
Il y a douze ans j'ai fais un séjour de deux mois et demi à Champvert, une clinique de la banlieue lyonnaise, à la suite d'une "pseudo- T.S" (des gendarmes m'ont retrouvé sur un pont). Bref, j'étais dans un sale état et j'ai eu droit à un petit cocktail chimique qui m'a complétement assommé les premiers temps (j'ai dormi, dormi... ).
Pour les questions d'ordre "pratiques": Sacs fouillés à l'entrée, sorties interdites les premiers jours (je dirais 2 ou 3 semaines, je ne sais plus...) et il me semble que je ne pouvais téléphoner qu'à certaines heures. Je n'ai pas eu beaucoup de visites (je ne le souhaitais pas) mais il me semble qu'elles étaient limitées aussi.
Lors de mon arrivée j'ai eu un assez long entretient avec un psychiatre, puis je le revoyais tout les jours mais jamais à la même heure (il fallait rester dans les parages et une infirmière venait vous chercher). J'ai aussi vu une psychologue et participé à un atelier d'art plastique.
Le personnel soignant était très sympathiques et attentionnés, l'ambiance était bonne.
Le cadre était magnifique (un immense jardin avec de très grands arbres) heureusement car globalement tu passes beaucoup de temps à ne rien faire, certains lisent mais beaucoup n'en sont pas capables (problème de concentration). Personnellement je passais beaucoup de temps dehors à écouter le vent et observer les poissons rouges d'un petits bassin. Les repas se prenaient à heure fixe (à 19h le soir...) et il y avait une extinction des feux (à 23h je crois). Il y avait aussi la prise des médicaments: Chacun son tour on se présentait au bureau et l'on devait avaler devant les infirmières.
Bref, si ce n'était pas la prison c'était assez stricte mais cela m'a permis de me vider la tête, de me sortir de mon quotidien...
Par contre rien de miraculeux en ce qui concerne les psys mais j'ai fait l’erreur d'essayer de leur raconter ce qu'il me semblait qu'ils avaient envie d'entendre...
Après quelques temps je suis sorti de mon lit et j'ai commencé à discuter avec les autres "pensionnaires", et j'ai trouvé des personnes particulièrement attachantes: Je me rappelle de deux profs à la retraites qui discutaient art, philosophie et suicide, d'un colossal SDF couvert de cicatrices et fan de littérature, d'un médecin algérien riant un jour et détruit par l'alcool le lendemain, après sa première sortie... Et j'ai rencontré deux amies: Une femme de 40 ans qui n'avaient pas dit un mot en public depuis plusieurs mois et une jeunette anorexique avec des bandages aux poignées.
Nous avons vraiment sympathisé jusqu'à nous faire "gronder" car nous prenions régulièrement le thé dans la chambre de la première (il était interdit d'aller dans la chambre d'un autre).
Il y a deux ans j'ai été hospitalisé à Montéléger, près de Valence.
Même topo en ce qui concerne la fouille des sacs, les autorisation de sorties, les coups de fil...
Par contre je n'ai pas du tout apprécier le personnel (pas très humains) et je n'ai pas trouvé de personnes avec qui discuter parmi les patients. Il y avait une assez mauvaises ambiances, de nombreux conflits (certains passant plusieurs jours à l'isolement) et l'endroit n'était pas vraiment beau... Mais si tu vas là-bas (ce que je ne crois pas car tu parles de "cliniques" sache qu'il y a de nombreux pavillon et que j'ai appris par la suite que j'étais tombé dans le pire d'entre eux...
et pour les autres: Bien sûr, pas d'internet
Bon, je suis désolé U.T. :Je n'ai pas vraiment envie d'en dire plus ce soir, mais si tu as des questions je reste connecté jusqu'à minuit.
Nabuccho- Messages : 13
Date d'inscription : 27/02/2013
Re: Bonjour, je suis une m...
Salut Max Fetatoire, j'aime bien ton message parce que, sans vouloir aucunement déprécier les autres, il a un côté pra(gma)tique qui sied plutôt bien à la veille d'un internement !
Effectivement, ce n'est pas à Montéléger que je vais aller, et d'ailleurs je ne sais pas exactement où je vais (oui c'est un peu surréaliste... mais j'ai bien décroché dans cet épisode). D'après ce que je me rappelle, c'est une clinique dans la région de Grenoble (à confirmer donc). Et d'après l'image que je m'en fais, ça semblerait se rapprocher un peu plus de ton premier tableau que du second, ce qui serait pas plus mal. Globalement, dans ce que tu décris, c'est la possibilité de parler avec des gens un minimum intéressant qui m'apparait comme une constituante engageante, qui ne se limite pas à la caricature de l'internement bête et méchant. J'espère que je pourrais y trouver au moins une personnalité enrichissante, le reste ne m'intéresse pas au fond.
Merci à vous tous
Effectivement, ce n'est pas à Montéléger que je vais aller, et d'ailleurs je ne sais pas exactement où je vais (oui c'est un peu surréaliste... mais j'ai bien décroché dans cet épisode). D'après ce que je me rappelle, c'est une clinique dans la région de Grenoble (à confirmer donc). Et d'après l'image que je m'en fais, ça semblerait se rapprocher un peu plus de ton premier tableau que du second, ce qui serait pas plus mal. Globalement, dans ce que tu décris, c'est la possibilité de parler avec des gens un minimum intéressant qui m'apparait comme une constituante engageante, qui ne se limite pas à la caricature de l'internement bête et méchant. J'espère que je pourrais y trouver au moins une personnalité enrichissante, le reste ne m'intéresse pas au fond.
Comme dit ci-dessus, je ne serai pas vraiment dans ma région en fait, donc même si j'en avais la possibilité, l'organisation d'un retour temporaire comme ça ne serait pas chose aisée. Et puis de toute manière, j'imagine que je vais être un peu ailleurs, un peu dans un autre monde. Probablement que la question de cette rencontre en particulier sera assez loin à ce moment-là.colargolle a écrit:Mais euh... pourquoi tu ne pourrais pas aller quand-même à la rencontre ?
Si la clinique n'est pas une prison et qu'ils ne sont pas trop bêtes, ils devraient comprendre que cette rencontre est le meilleur médicament que tu puisses recevoir...
J'ai une mission pour toi : leur dire que tu ne seras pas là samedi entre 16h30 et 23h
Merci à vous tous
U.T.- Messages : 1160
Date d'inscription : 19/07/2013
Age : 41
Localisation : Drôme.
Re: Bonjour, je suis une m...
Bon courage U.T.
A dans quelques semaines...
A dans quelques semaines...
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
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