Présentations
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Présentations
Bonjour à tous,
Voilà 40 piges que je me sens différent. Mes premiers souvenirs remontant à env. 1 an ne font que renforcer cette différence. Mais lors de mon enfance on ne parlait pas de surdoués, mais d'inadaptés, décalés, marginaux, ou encore enfants à problèmes (classés parmi les bagarreurs et les délinquants). Mes passages chez les psys n'ont fait qu'accentuer les impressions de ma mère qui me jugeait bon pour l'asile.
Entre une mère qui avait honte de ma différence et un père qui me prédestinait aux plus hautes études, j'ai fini par tracer mon chemin en optant pour un apprentissage. A l'exception de quelques rares personnes qui ont gagné mon respect, je crevais d'ennui à écouter des profs réciter les bouquins, à croire que nous n'étions pas capables de les lire nous même, et en nous submergeant de devoirs tout en évitant de répondre aux questions. Je suis devenu paresseux et désintéressé des études. Aujourd'hui internet me permet d'apprendre ce que je veux, quand je ne veux, et sans dépendre de personnes qui ne comprennent pas l’essence de ce qu'ils enseignent. Il n'y a pas un jour où je n'apprenne rien, sans être limité par une structure dont le seul objectif est de faire retenir des réponses irréfléchies pour le lendemain, selon un programme établi.
Je n'ai jamais été officiellement diagnostiqué comme surdoué, zèbre, indigo ou le terme du moment. Mais j'ai eu des retours depuis jeune sur mon décalage : « tu iras loin », « tu raisonnes différemment », « Comment se fait-il que tu réfléchisse à cette problématique à ton âge ? J'ai attendu 50 ans pour commencer à y réfléchir. ». J'en ai aussi eu bien d'autres du style « vous allez vous ennuyer dans ce job », « vous êtes sur-qualifié ». Sur le plan professionnel, ça a été une galère jusqu'à ce qu'un chasseur de tête m'ouvre sa porte. Je lui ai demandé pourquoi il ne me condamnait pas de facto, puisque visiblement je dérangeais tout le monde. A cela il m'a répondu « compte tenu de votre parcours et de vos capacités, je suis même étonné que vous ayez passé autant de temps dans ces jobs ennuyeux ». Le perturbateur instable était reconnu pour la première fois.
Dès mon jeune âge, je souhaitais devenir « normal ». J'étais répétitivement atteint de crises d'angoisse violentes pouvant durer des heures. Elles m'ont menées à l’alcoolisme, un burn-out et une tentative de suicide entre 17 et 18 ans. Ces crises ont duré jusqu'à la trentaine, après quoi j'ai réussi à un peu mieux les canaliser, les rendant moins perturbatrices dans ma vie de tous les jours. Il en reste cependant des séquelles importantes, comme une prise de poids excessive dont je n'arrive pas à me débarrasser, régulièrement la boule au ventre et des nausées me rappelant que la crise d'angoisse n'est pas si éloignée, et un antagonisme virulent vis à vis des femmes.
Aujourd'hui je vis cette différence moyennement bien. Parfois reconnu comme un élément important, parfois terriblement déçu du manque de clairvoyance de mon entourage à répéter toujours les mêmes erreurs, n'apprenant pas de leurs expériences. Je suis souvent entouré de gens qui sont incapables de prendre des décisions, et dont j'exècre l'immaturité, les caprices et cette immuable volonté d'arrondir les angles, méthode n'ayant pour seul avantage de repousser au lendemain ce qui pourrit la vie de tous depuis des lustres. Mon seul soulagement, c'est comparé à d'autres personnes moins chanceuses que j'ai vues sombrer dans la paranoïa, j'arrive encore à garder un contact social acceptable.
Le portrait est sombre. C'est pourtant ce que je ressens jours après jours, en devant le taire depuis 40 ans, Personne n'a envie d'entendre cela. Nous verrons bien en quoi ce site pourra m'aider à le supporter et le surmonter pour les 40 années à venir.
Voilà 40 piges que je me sens différent. Mes premiers souvenirs remontant à env. 1 an ne font que renforcer cette différence. Mais lors de mon enfance on ne parlait pas de surdoués, mais d'inadaptés, décalés, marginaux, ou encore enfants à problèmes (classés parmi les bagarreurs et les délinquants). Mes passages chez les psys n'ont fait qu'accentuer les impressions de ma mère qui me jugeait bon pour l'asile.
Entre une mère qui avait honte de ma différence et un père qui me prédestinait aux plus hautes études, j'ai fini par tracer mon chemin en optant pour un apprentissage. A l'exception de quelques rares personnes qui ont gagné mon respect, je crevais d'ennui à écouter des profs réciter les bouquins, à croire que nous n'étions pas capables de les lire nous même, et en nous submergeant de devoirs tout en évitant de répondre aux questions. Je suis devenu paresseux et désintéressé des études. Aujourd'hui internet me permet d'apprendre ce que je veux, quand je ne veux, et sans dépendre de personnes qui ne comprennent pas l’essence de ce qu'ils enseignent. Il n'y a pas un jour où je n'apprenne rien, sans être limité par une structure dont le seul objectif est de faire retenir des réponses irréfléchies pour le lendemain, selon un programme établi.
Je n'ai jamais été officiellement diagnostiqué comme surdoué, zèbre, indigo ou le terme du moment. Mais j'ai eu des retours depuis jeune sur mon décalage : « tu iras loin », « tu raisonnes différemment », « Comment se fait-il que tu réfléchisse à cette problématique à ton âge ? J'ai attendu 50 ans pour commencer à y réfléchir. ». J'en ai aussi eu bien d'autres du style « vous allez vous ennuyer dans ce job », « vous êtes sur-qualifié ». Sur le plan professionnel, ça a été une galère jusqu'à ce qu'un chasseur de tête m'ouvre sa porte. Je lui ai demandé pourquoi il ne me condamnait pas de facto, puisque visiblement je dérangeais tout le monde. A cela il m'a répondu « compte tenu de votre parcours et de vos capacités, je suis même étonné que vous ayez passé autant de temps dans ces jobs ennuyeux ». Le perturbateur instable était reconnu pour la première fois.
Dès mon jeune âge, je souhaitais devenir « normal ». J'étais répétitivement atteint de crises d'angoisse violentes pouvant durer des heures. Elles m'ont menées à l’alcoolisme, un burn-out et une tentative de suicide entre 17 et 18 ans. Ces crises ont duré jusqu'à la trentaine, après quoi j'ai réussi à un peu mieux les canaliser, les rendant moins perturbatrices dans ma vie de tous les jours. Il en reste cependant des séquelles importantes, comme une prise de poids excessive dont je n'arrive pas à me débarrasser, régulièrement la boule au ventre et des nausées me rappelant que la crise d'angoisse n'est pas si éloignée, et un antagonisme virulent vis à vis des femmes.
Aujourd'hui je vis cette différence moyennement bien. Parfois reconnu comme un élément important, parfois terriblement déçu du manque de clairvoyance de mon entourage à répéter toujours les mêmes erreurs, n'apprenant pas de leurs expériences. Je suis souvent entouré de gens qui sont incapables de prendre des décisions, et dont j'exècre l'immaturité, les caprices et cette immuable volonté d'arrondir les angles, méthode n'ayant pour seul avantage de repousser au lendemain ce qui pourrit la vie de tous depuis des lustres. Mon seul soulagement, c'est comparé à d'autres personnes moins chanceuses que j'ai vues sombrer dans la paranoïa, j'arrive encore à garder un contact social acceptable.
Le portrait est sombre. C'est pourtant ce que je ressens jours après jours, en devant le taire depuis 40 ans, Personne n'a envie d'entendre cela. Nous verrons bien en quoi ce site pourra m'aider à le supporter et le surmonter pour les 40 années à venir.
Dernière édition par jice le Sam 3 Aoû 2013 - 21:06, édité 2 fois
jice- Messages : 6
Date d'inscription : 03/08/2013
Re: Présentations
Salut !
Et bien, je peux dire que ton histoire me touche énormément ...
Bienvenue !
Et bien, je peux dire que ton histoire me touche énormément ...
Bienvenue !
Ungeziefer- Messages : 32
Date d'inscription : 03/04/2013
Re: Présentations
Bienvenue par ici.
Ton portrait n'est pas si sombre que ça, je te rassure.
Ton portrait n'est pas si sombre que ça, je te rassure.
UK09- Messages : 958
Date d'inscription : 28/07/2013
Age : 36
Localisation : La tête dans les nuages, les yeux dans un décolleté, de jolis yeux ou sur une paire de fesse, les pieds dans mes sandales, les mains sur un livre, du thé dans un thermos, sous un arbre quelque part dans Nantes. Ou entrain de faire l'imbécile avec mon fils.
Re: Présentations
Bienvenue ici Jice... j'espère que tu y trouveras au moins un certain réconfort.
Moi aussi, je me suis niée pour devenir "normale". J'ai plus envie maintenant. Je veux être moi, et d'ailleurs, je préfère être moi, largement !
Moi aussi, je me suis niée pour devenir "normale". J'ai plus envie maintenant. Je veux être moi, et d'ailleurs, je préfère être moi, largement !
Invité- Invité
Re: Présentations
Bonjour jice, quel bol tu as, moi c'est à 50 que j'ai compris d'où venait mes problèmes et mon mal être (il y a quelques semaines en fait)
Et j'apprends maintenant à ne plus le brider. Ce forum m'aide beaucoup.
Et j'apprends maintenant à ne plus le brider. Ce forum m'aide beaucoup.
sylveno- Messages : 3360
Date d'inscription : 16/07/2013
Age : 61
Localisation : loin de tout
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