La confiance
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Re: La confiance
Je n'aime pas l'idée de donnant/donnant. Je ne crois pas que le pouvoir régisse toutes les relations humaines, bien que je sache très bien où il intervient et pourquoi.
Rendre service à quelqu'un qu'on ne connaît pas, ça n'apporte rien de l'ordre de l'intérêt ou du pouvoir. Hier, un jeune homme m'a demandé si je pouvais envoyer un SMS pour lui, il avait perdu son portable, il était surpris de ma facilité à accepter. Je me suis vue lui tendre le mien, de portable, en me disant "tiens, je lui tends mon portable". D'ailleurs, il a préféré que j'envoie le SMS moi-même, ne sachant pas trop comment le bidule fonctionnait. Il était content, j'étais contente de lui rendre service, et j'ai reçu un bonjour de quelqu'un que je ne connais pas non plus. Je peux très bien imaginer le pire, et ne pas en tenir compte sur la foi de mon intuition. Ce qui ne veut pas dire que si quelque chose me semble bizarre ou clocher, je vais passer outre ; je redeviens prudente.
Je me surprends des fois à ne pas obéir à ce qui serait la plus élémentaire prudence, si je devais croire que le monde n'est que violence, mensonge, et tromperie. Et j'aurais pu y croire, si j'étais restée sur quelques mauvaises expériences qui auraient pu très mal tourner (et dont je me suis sortie car je sais que le pire existe, et que dans ces cas-là, il faut réfléchir et agir pour se sortir des mauvais pas avant toute autre considération).
La confiance n'est pas obligatoire, ne pas faire confiance n'est pas un défaut. Mais je trouve que ne pas se méfier de tout, tout le temps, ni de tout le monde, ça allège pas mal le quotidien. Ce qui ne veut pas dire être naïf, ni tout dire, ni tout donner. C'est vraiment pour moi une question de personnes, et de circonstances. Je choisis ce que je veux dire, ce que je veux partager, il n'y a aucune obligation.
La culpabilité de la victime, ou la honte de s'être trompé, de ne pas avoir été le plus malin, le plus fort, ça se sont des fléaux. Ce sont des réactions normales, mais le plus difficile est de sortir de ces sentiments ; et malheureusement, la peur de se faire avoir vient aussi de cette idée que si on est malin, et fort, on ne se fait pas avoir. Si on se fait avoir, si on est agressé sans pouvoir se défendre, on est faible, con, donc l'autre, le soi-disant plus fort a le droit de tout se permettre.
Et cette si cette idée est pas mal véhiculée, elle sous-entend aussi que les seule valeurs sont la force et la capacité à flouer l'autre, et qu'en plus ce serait le summum de l'humour. Pure vanité, bêtise insondable.
Rendre service à quelqu'un qu'on ne connaît pas, ça n'apporte rien de l'ordre de l'intérêt ou du pouvoir. Hier, un jeune homme m'a demandé si je pouvais envoyer un SMS pour lui, il avait perdu son portable, il était surpris de ma facilité à accepter. Je me suis vue lui tendre le mien, de portable, en me disant "tiens, je lui tends mon portable". D'ailleurs, il a préféré que j'envoie le SMS moi-même, ne sachant pas trop comment le bidule fonctionnait. Il était content, j'étais contente de lui rendre service, et j'ai reçu un bonjour de quelqu'un que je ne connais pas non plus. Je peux très bien imaginer le pire, et ne pas en tenir compte sur la foi de mon intuition. Ce qui ne veut pas dire que si quelque chose me semble bizarre ou clocher, je vais passer outre ; je redeviens prudente.
Je me surprends des fois à ne pas obéir à ce qui serait la plus élémentaire prudence, si je devais croire que le monde n'est que violence, mensonge, et tromperie. Et j'aurais pu y croire, si j'étais restée sur quelques mauvaises expériences qui auraient pu très mal tourner (et dont je me suis sortie car je sais que le pire existe, et que dans ces cas-là, il faut réfléchir et agir pour se sortir des mauvais pas avant toute autre considération).
La confiance n'est pas obligatoire, ne pas faire confiance n'est pas un défaut. Mais je trouve que ne pas se méfier de tout, tout le temps, ni de tout le monde, ça allège pas mal le quotidien. Ce qui ne veut pas dire être naïf, ni tout dire, ni tout donner. C'est vraiment pour moi une question de personnes, et de circonstances. Je choisis ce que je veux dire, ce que je veux partager, il n'y a aucune obligation.
La culpabilité de la victime, ou la honte de s'être trompé, de ne pas avoir été le plus malin, le plus fort, ça se sont des fléaux. Ce sont des réactions normales, mais le plus difficile est de sortir de ces sentiments ; et malheureusement, la peur de se faire avoir vient aussi de cette idée que si on est malin, et fort, on ne se fait pas avoir. Si on se fait avoir, si on est agressé sans pouvoir se défendre, on est faible, con, donc l'autre, le soi-disant plus fort a le droit de tout se permettre.
Et cette si cette idée est pas mal véhiculée, elle sous-entend aussi que les seule valeurs sont la force et la capacité à flouer l'autre, et qu'en plus ce serait le summum de l'humour. Pure vanité, bêtise insondable.
Invité- Invité
Re: La confiance
Bien sûr.Et cette si cette idée est pas mal véhiculée, elle sous-entend aussi que les seule valeurs sont la force et la capacité à flouer l'autre, et qu'en plus ce serait le summum de l'humour. Pure vanité, bêtise insondable.
Mais le plus bel esprit peut être détruit d'un seul coup sur la tête comme la plus belle oeuvre d'art peut être détruite d'un seul obus d'un misérable canon de campagne d'autrefois. Aussi, que veux-tu faire quand l'autre te dit, ou semble te dire : tu as tort, puisque si je le veux, je t'anéantis comme je veux ?
Invité- Invité
Re: La confiance
Ca dépend... Si je dois sauver ma peau, je peux faire l'idiote (j'ai testé, ça a marché). Pouvoir m'anéantir ne prouve rien. On peut m'anéantir, les techniques sont connues, faciles, efficaces, résister ne fait que retarder l'échéance, la seule solution est la fuite. Je le sais bien. Mais je reste têtue, et j'ai raison, quoi qu'il en soit. C'est probablement ce qui m'a fait arriver où je suis.
Invité- Invité
Re: La confiance
Bah, Gallinago Imperialis, je suis d'accord avec tout ce que tu viens de dire, sans rien retirer à ce que j'ai écrit avant. Échanger un service contre le plaisir de le recevoir fait aussi partie du donnant/donnant, sans compter l'exemple de Fusain du touriste allemand. Le pouvoir, il régit encore beaucoup de relations, mais, à mon sens, c'est déjà un mode du passé. Mais encore fortement présent.
Il m'est arrivé de plaindre celui qui a trompé ma confiance. Je comprends souvent pourquoi. Tant pis pour lui. Ce qui n'empêche qu'en général, il n'y a plus d'interaction possible avec lui.
Il m'est arrivé de plaindre celui qui a trompé ma confiance. Je comprends souvent pourquoi. Tant pis pour lui. Ce qui n'empêche qu'en général, il n'y a plus d'interaction possible avec lui.
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