Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
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Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Bon, je n'y résiste pas ; un avant goût.
Qu'est-ce qui fait sens ?
"L'unité réelle minima, ce n'est pas le mot, ni l'idée ou le concept, ni le signifiant, mais l'agencement. C'est toujours un agencement qui produit les énoncés. Les énoncés n'ont pas pour cause un sujet qui agirait comme sujet d'énonciation, pas plus qu'ils ne se rapportent à des sujets comme sujets d'énoncé. L'énoncé est le produit d'un agencement, toujours collectif, qui met en jeu, en nous et hors de nous, des populations, des multiplicités, des territoires, des devenirs, des affects, des événements.
Le nom propre ne désigne pas un sujet, mais quelque chose qui se passe, au moins entre deux termes qui ne sont pas des sujets, mais des agents, des éléments. Les noms propres ne sont pas des noms de personne, mais de peuples et de tribus, de faunes et de flores, d'opérations militaires ou de typhons, de collectifs, de sociétés anonymes et de bureaux de production.
L'auteur est un sujet d'énonciation, mais pas l'écrivain, qui n'est pas un auteur. L'écrivain invente des agencements à partir des agencements qui l'ont inventé, il fait passer une multiplicité dans une autre. Le difficile, c'est de faire conspirer tous les éléments d'un ensemble non homogène, les faire fonctionner ensemble. Les structures sont liées à des conditions d'homogénéité, mais pas les agencements. L'agencement, c'est le co-fonctionnement, c'est la « sympathie », la symbiose."
Rappelons-nous les concepts de "devenirs", définis à l'occasion de la description d’une rencontre professionnelle ou amoureuse. Ces éléments indépendants, porteurs de sens, n'appartenant en propre à aucun des protagonistes de la rencontre et qui s'assemblent pour un temps. J'aime quand, plusieurs pages plus loin, on retrouve cette vision analytique de la vie sous un autre vocabulaire mais issue d'une même cohérence de pensée : Les structures sont liées à des conditions d'homogénéité, mais pas les agencements. L'agencement, c'est le co-fonctionnement, c'est la « sympathie », la symbiose.
Et la première phrase, qui définit ce que je comprend être l'une des bases de la sémiotique, l'un des dadas du grand Mjöllnir qui a plusieurs reprises m'en a parlé. M'aidant ainsi à comprendre pourquoi chacun pouvait, à partir des mêmes mots comprendre des choses différentes, choses qui paradoxalement pouvaient porter le même nom, mais pas recouvrir le même sens. L'énoncé est le produit d'un agencement, toujours collectif, qui met en jeu, en nous et hors de nous, des populations, des multiplicités, des territoires, des devenirs, des affects, des événements
Avec mon besoin de double traduction pour passer de mon monde mental à celui standard et inversement, c'est un problème on ne peut plus fréquent et on ne peut plus concret.
La suite, plus tard !
Qu'est-ce qui fait sens ?
"L'unité réelle minima, ce n'est pas le mot, ni l'idée ou le concept, ni le signifiant, mais l'agencement. C'est toujours un agencement qui produit les énoncés. Les énoncés n'ont pas pour cause un sujet qui agirait comme sujet d'énonciation, pas plus qu'ils ne se rapportent à des sujets comme sujets d'énoncé. L'énoncé est le produit d'un agencement, toujours collectif, qui met en jeu, en nous et hors de nous, des populations, des multiplicités, des territoires, des devenirs, des affects, des événements.
Le nom propre ne désigne pas un sujet, mais quelque chose qui se passe, au moins entre deux termes qui ne sont pas des sujets, mais des agents, des éléments. Les noms propres ne sont pas des noms de personne, mais de peuples et de tribus, de faunes et de flores, d'opérations militaires ou de typhons, de collectifs, de sociétés anonymes et de bureaux de production.
L'auteur est un sujet d'énonciation, mais pas l'écrivain, qui n'est pas un auteur. L'écrivain invente des agencements à partir des agencements qui l'ont inventé, il fait passer une multiplicité dans une autre. Le difficile, c'est de faire conspirer tous les éléments d'un ensemble non homogène, les faire fonctionner ensemble. Les structures sont liées à des conditions d'homogénéité, mais pas les agencements. L'agencement, c'est le co-fonctionnement, c'est la « sympathie », la symbiose."
Rappelons-nous les concepts de "devenirs", définis à l'occasion de la description d’une rencontre professionnelle ou amoureuse. Ces éléments indépendants, porteurs de sens, n'appartenant en propre à aucun des protagonistes de la rencontre et qui s'assemblent pour un temps. J'aime quand, plusieurs pages plus loin, on retrouve cette vision analytique de la vie sous un autre vocabulaire mais issue d'une même cohérence de pensée : Les structures sont liées à des conditions d'homogénéité, mais pas les agencements. L'agencement, c'est le co-fonctionnement, c'est la « sympathie », la symbiose.
Et la première phrase, qui définit ce que je comprend être l'une des bases de la sémiotique, l'un des dadas du grand Mjöllnir qui a plusieurs reprises m'en a parlé. M'aidant ainsi à comprendre pourquoi chacun pouvait, à partir des mêmes mots comprendre des choses différentes, choses qui paradoxalement pouvaient porter le même nom, mais pas recouvrir le même sens. L'énoncé est le produit d'un agencement, toujours collectif, qui met en jeu, en nous et hors de nous, des populations, des multiplicités, des territoires, des devenirs, des affects, des événements
Avec mon besoin de double traduction pour passer de mon monde mental à celui standard et inversement, c'est un problème on ne peut plus fréquent et on ne peut plus concret.
La suite, plus tard !
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Ours a écrit:La suite, plus tard !
Hâte.
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Majorette !
Sors de ma tête !
Non mais !
Sors de ma tête !
Non mais !
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Pas de chamailleries en public s'il vous plaît
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Coucou Ours : une nouvelle vie s' offre à Toi ! Re bienvenue !
Bravo pour tes initiatives !
Bises
Bravo pour tes initiatives !
Bises
Aerienne- Messages : 1063
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Age : 66
Localisation : GOLFE JUAN
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
https://www.zebrascrossing.net/t12166p40-ours-par-ours-ours-carre-noooon-ours-tout-rond#503321
S'il y a bien une esthétique que j'adore...Et paf, l'article parle de moi. Un ours inspiré avec une pâquerette au bec ?
S'il y a bien une esthétique que j'adore...Et paf, l'article parle de moi. Un ours inspiré avec une pâquerette au bec ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Je t'embrasse Ours que je M ;-)
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Et bien, on va dire qu'il s'agit de l'alliance d'une forme de fidélité amicale et d'une antenne zébresque pour une fois réveillée....Fata Morgana a écrit:https://www.zebrascrossing.net/t12166p40-ours-par-ours-ours-carre-noooon-ours-tout-rond#503321
S'il y a bien une esthétique que j'adore...Et paf, l'article parle de moi. Un ours inspiré avec une pâquerette au bec ?
Bien à toi.
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
M'enfinkasha a écrit:Je t'embrasse Ours que je M ;-)
Bon, j'ai compris, c'est la rentrée tout en tendresse, beignets, compotes et confitures, chocolat chaud et gourmandises, et quelques câlins, en toute probité et en toute sensualité pour autant (et EMP s'abstenir ), parce qu'on parle avec la bouche mais aussi avec les mains et c'est peut-être celui-là, de langage, qui dit tout et n'omet rien, de ce que nous sommes et vers quoi nous tendons : le langage du corps.
Je t'embrasse moi aussi, Kasha !
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
En lisant plus haut j'ai bien compris qu'on se dirige vers une question de communication. Et là c'est toujours chaud.
Auquel cas si cela devait être il faudrait invoquer un inscrit fort discret hélas: Philin, et je pense que nous trouverons ainsi de quoi NOUS dire...
C'est à la fois une recommandation chaleureuse et un clin d'œil private, subtil...
Auquel cas si cela devait être il faudrait invoquer un inscrit fort discret hélas: Philin, et je pense que nous trouverons ainsi de quoi NOUS dire...
C'est à la fois une recommandation chaleureuse et un clin d'œil private, subtil...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Abandonner
Accepter
Arracher
Archiver
Bâillonner
Bannir
Brûler
Casser
Contraindre
Départ
Accepter
Arracher
Archiver
Bâillonner
Bannir
Brûler
Casser
Contraindre
Départ
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Petite suite sans imagination :
Défaire
Envol
Faire
A privilégier avec une avec imagination :
Duper
Ennuier
Envier
Falsifier
Fulminer
Fustiger
Galvauder
Gaspiller
Gémir
Hennir
Honnir
Bon, juste des propositions hein .
Défaire
Envol
Faire
A privilégier avec une avec imagination :
Duper
Ennuier
Envier
Falsifier
Fulminer
Fustiger
Galvauder
Gaspiller
Gémir
Hennir
Honnir
Bon, juste des propositions hein .
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
- Hors sujet : Typique...:
La "prétendue extravertie que je suis/fus"... n'aurait jamais osé... gloups... en direct live...Harpo a écrit:Petite suite...
Bon, juste des propositions hein .
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
- ce ne sont après tout que des listes de mots triés par ordre alphabétique...:
- Peut-Etre que l'ours t'impressionne...
Ce en quoi tu as sûrement raison
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
- Je suis au regret:
- de vous informer, très cher, que vous n'y êtes pas du tout ! Et arrêtez de me faire peur comme ça !
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
@Harpo
"Duper, Falsifier, Galvauder" et "Gémir"... Cela aussi.
@Fabuliotte
Nous nous connaissons en IRL, avec en plus des proximités, alors j'ai confiance en sa bienveillance. C'est pour cela qu'il peut écrire en sachant que cela "portera des fruits"
Merci
"Duper, Falsifier, Galvauder" et "Gémir"... Cela aussi.
@Fabuliotte
Nous nous connaissons en IRL, avec en plus des proximités, alors j'ai confiance en sa bienveillance. C'est pour cela qu'il peut écrire en sachant que cela "portera des fruits"
Merci
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Extrait de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_FondaneFata Morgana a écrit:.../...C'est à la fois une recommandation chaleureuse et un clin d'œil private, subtil...
Si sa poésie roumaine se détache rapidement des influences symbolistes de sa jeunesse pour évoluer vers un style plus expressionniste, elle fut marquée par la traversée des avant-gardes, aux frontières du dadaïsme et du surréalisme, avant de se transformer en une poésie existentielle, chargée d'attester avec force l'errance du poète dans le flux perpétuel d'un monde naufragé, solidaire des émigrants juifs. La révolte ou l'irrésignation se trouve au cœur de cette œuvre, marquée par l'obsession du désastre d'une civilisation capable de transformer les individus en fantômes de l'histoire. L'œuvre de Fondane, fortement imprégnée de la philosophie de la tragédie de Léon Chestov, exprime toujours une révolte contre la « finitude » humaine et une attestation véhémente de l'existence individuelle, menacée par la finitude, l'exil, le mépris, le rationalisme abstrait et déréalisant, la violence de l'histoire. Son combat contre un certain rationalisme destructeur, son refus de toute aliénation idéologique, morale, politique de la poésie, son cri en faveur d'un Dieu absent réclamé devant le désastre, rendent son œuvre particulièrement significative pour le lecteur contemporain.
Citations
Plaque commémorative sur l'immeuble où vécut Fondane, rue Rollin.
Un jour viendra, sans doute, quand le poème lu
se trouvera devant vos yeux. Il ne demande
rien! Oubliez-le, oubliez-le! Ce n’est
qu’un cri, qu’on ne peut pas mettre dans un poème
parfait, avais-je donc le temps de le finir?
Mais quand vous foulerez ce bouquet d’orties
qui avait été moi, dans un autre siècle,
en une histoire qui vous sera périmée,
souvenez-vous seulement que j’étais innocent
et que, tout comme vous, mortels de ce jour-là,
j’avais eu, moi aussi, un visage marqué
par la colère, par la pitié et la joie,
un visage d’homme, tout simplement!
Est-ce à cela que tu fais référence ?
A défaut de pâquerette, un trèfle.Fata Morgana a écrit:Un ours inspiré avec une pâquerette au bec ?
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Pour moi aussi, je crois bien....
Dernière édition par Ours le Mer 28 Aoû 2013 - 10:33, édité 1 fois (Raison : Formulation imprécise)
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Oui c'est à cet auteur. Simplement "la conscience malheureuse" est un texte philosophique que j'ai adoré. Des mots ont été mis sur un ressenti que j'ai toujours eu en face de la philosophie.
Il paraît que son "Rimbaud" est formidable !
En lisant cela : https://www.zebrascrossing.net/t12166p100-ours-par-ours-ours-carre-noooon-ours-tout-rond#509665 J'ai cru que tu avais un accès de désespoir ! Était-ce le cas ?
Au fait, bonjour !
ressemble beaucoup à l'un de mes soucis majeurs.Son combat contre un certain rationalisme destructeur, son refus de toute aliénation idéologique, morale, politique
Il paraît que son "Rimbaud" est formidable !
En lisant cela : https://www.zebrascrossing.net/t12166p100-ours-par-ours-ours-carre-noooon-ours-tout-rond#509665 J'ai cru que tu avais un accès de désespoir ! Était-ce le cas ?
Au fait, bonjour !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
On va appeler cela un effondrement temporaire dans une crise d'abandonisme.
Je suis très très sujet à cela, malheureusement.
Mais je connais bien..., j'ai quelques outils qui marchent à peu près et j'ai la joie et le bonheur d'avoir quelques amis qui savent soulever la soupape de la crise. Alors, pffttt, comme la cocotte minute, la marmite cesse de vouloir exploser !
Je suis très très sujet à cela, malheureusement.
Mais je connais bien..., j'ai quelques outils qui marchent à peu près et j'ai la joie et le bonheur d'avoir quelques amis qui savent soulever la soupape de la crise. Alors, pffttt, comme la cocotte minute, la marmite cesse de vouloir exploser !
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Je te propose mes excuses quant aux ressentis difficiles que j'ai pu te faire sentir.
Anne Onyme- Messages : 657
Date d'inscription : 26/06/2013
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Je vous l'avais dit, Deleuze, il y a une suite....
Alors à la bonté d'âme (à la pureté de laquelle je ne crois pas), Deleuze propose la sympathie. Mais pas une sympathie molle, mais une sympathie virile, roide et digne (EMP s'abstenir) :
""Croyez en ma sympathie". La sympathie n'est pas un vague sentiment d'estime ou de participation spirituelle, au contraire c'est l'effort ou la pénétration des corps, haine ou amour, car la haine aussi est un mélange, elle est un corps, elle n'est bonne que lorsqu'elle se mélange à ce qu'elle hait. La sympathie, ce sont des corps qui s'aiment ou se haïssent, et chaque fois des populations en jeu, dans ces corps ou sur ces corps. Les corps peuvent être physiques, biologiques, psy-chiques, sociaux, verbaux, ce sont toujours des corps ou des corpus.
.../...
Pas du tout une conversation, mais une conspiration (respirer ensemble), un choc d'amour ou de haine. Il n'y a aucun jugement dans la sympathie, mais des convenances entre corps de toute nature « Toutes les subtiles sympathies de l'âme innombrable, de la plus amère haine à l'amour le plus passionné »
C'est cela, agencer : être au milieu, sur la ligne de rencontre d'un monde intérieur et d'un monde extérieur.
.../...
Il faut dire que c'est le monde lui-même qui nous tend les deux pièges de la distance et de l'identification.
Il y a beaucoup de névrosés et de fous dans le monde, qui ne nous lâchent pas, tant qu'ils n'ont pas pu nous réduire à leur état, nous passer leur venin, les hystériques, les narcissiques, leur contagion sournoise.
Il y a beaucoup de docteurs et de savants qui nous invitent à un regard scientifique aseptisé, de vrais fous aussi, paranoïaques.
Il faut résister aux deux pièges, celui que nous tend le miroir des contagions et des identifications, celui que nous indique le regard de l'entendement. Nous ne pouvons qu'agencer parmi les agencements. Nous n'avons que la sympathie pour lutter, et pour écrire, disait Lawrence. Mais la sympathie, ce n'est pas rien, c'est un corps à corps, haïr ce qui menace et infecte la vie, aimer là où elle prolifère (pas de postérité ni de descendance, mais une prolifération...).
Non, dit Lawrence, vous n'êtes pas le petit Esquimau qui passe, jaune et graisseux, vous n'avez pas à vous prendre pour lui. Mais vous avez peut-être affaire avec lui, vous avez quelque chose à agencer avec lui, un devenir-esquimau qui ne consiste pas à faire l'Esquimau, à l'imiter ou à vous identifier, à assumer l'Esquimau, mais à agencer quelque chose entre lui et vous — car vous ne pouvez devenir esquimau que si l'Esquimau devient lui-même autre chose.
De même pour les fous, les drogués, les alcooliques.
On objecte qu'avec votre misérable sympathie, vous vous servez des fous, vous faites l'éloge de la folie, puis vous les laissez tomber, vous restez sur le rivage... Ce n'est pas vrai. Nous essayons d'extraire de l'amour toute possession, toute identification, pour devenir capable d'aimer. Nous essayons d'extraire de la folie la vie qu'elle contient, tout en haïssant les fous qui ne cessent de faire mourir cette vie, de la retourner contre elle-même. Nous essayons d'extraire de l'alcool, la vie qu'il contient, sans boire : la grande scène d'ivresse à l'eau pure chez Henry Miller. Se passer d'alcool, de drogue et de folie, c'est cela le devenir, le devenir-sobre, pour une vie de plus en plus riche.
C'est la sympathie, agencer."
Convergence entre ce qu'écrit Deleuze et Henri Lefebvre, commenté par Michel Onfray hier ou avant hier (19h00 France Culture)... à propos des organisations et des hommes Tanatophiles et Biophiles. Privilégier la vie, extraire la vie, fuir la mort, la prison, la sclérose.
Héritage de la boucherie de la première guerre mondiale et de la barbarie de la seconde.
A la veille du centenaire de la première et à la veille d'une forme de croisade qui semble inéluctable (au nomde Dieu de la morale de la guerre : tuer mais tuer propre, pour défendre notre civilisation nos valeurs de liberté et de fraternité (allons le dire dans les quartiers Nord. Vous avez remarqué comme ils sont souvent au Nord ceux qui viennent du Sud...? Nan, c'est rien, c'est une dérive..), cela mérite peut-être d'aller plus loin que je ne saurais faire.
---------------
Qu'importe la douleur, s'offrir à la sympathie, mais surtout pas béatement !
Alors à la bonté d'âme (à la pureté de laquelle je ne crois pas), Deleuze propose la sympathie. Mais pas une sympathie molle, mais une sympathie virile, roide et digne (EMP s'abstenir) :
""Croyez en ma sympathie". La sympathie n'est pas un vague sentiment d'estime ou de participation spirituelle, au contraire c'est l'effort ou la pénétration des corps, haine ou amour, car la haine aussi est un mélange, elle est un corps, elle n'est bonne que lorsqu'elle se mélange à ce qu'elle hait. La sympathie, ce sont des corps qui s'aiment ou se haïssent, et chaque fois des populations en jeu, dans ces corps ou sur ces corps. Les corps peuvent être physiques, biologiques, psy-chiques, sociaux, verbaux, ce sont toujours des corps ou des corpus.
.../...
Pas du tout une conversation, mais une conspiration (respirer ensemble), un choc d'amour ou de haine. Il n'y a aucun jugement dans la sympathie, mais des convenances entre corps de toute nature « Toutes les subtiles sympathies de l'âme innombrable, de la plus amère haine à l'amour le plus passionné »
C'est cela, agencer : être au milieu, sur la ligne de rencontre d'un monde intérieur et d'un monde extérieur.
.../...
Il faut dire que c'est le monde lui-même qui nous tend les deux pièges de la distance et de l'identification.
Il y a beaucoup de névrosés et de fous dans le monde, qui ne nous lâchent pas, tant qu'ils n'ont pas pu nous réduire à leur état, nous passer leur venin, les hystériques, les narcissiques, leur contagion sournoise.
Il y a beaucoup de docteurs et de savants qui nous invitent à un regard scientifique aseptisé, de vrais fous aussi, paranoïaques.
Il faut résister aux deux pièges, celui que nous tend le miroir des contagions et des identifications, celui que nous indique le regard de l'entendement. Nous ne pouvons qu'agencer parmi les agencements. Nous n'avons que la sympathie pour lutter, et pour écrire, disait Lawrence. Mais la sympathie, ce n'est pas rien, c'est un corps à corps, haïr ce qui menace et infecte la vie, aimer là où elle prolifère (pas de postérité ni de descendance, mais une prolifération...).
Non, dit Lawrence, vous n'êtes pas le petit Esquimau qui passe, jaune et graisseux, vous n'avez pas à vous prendre pour lui. Mais vous avez peut-être affaire avec lui, vous avez quelque chose à agencer avec lui, un devenir-esquimau qui ne consiste pas à faire l'Esquimau, à l'imiter ou à vous identifier, à assumer l'Esquimau, mais à agencer quelque chose entre lui et vous — car vous ne pouvez devenir esquimau que si l'Esquimau devient lui-même autre chose.
De même pour les fous, les drogués, les alcooliques.
On objecte qu'avec votre misérable sympathie, vous vous servez des fous, vous faites l'éloge de la folie, puis vous les laissez tomber, vous restez sur le rivage... Ce n'est pas vrai. Nous essayons d'extraire de l'amour toute possession, toute identification, pour devenir capable d'aimer. Nous essayons d'extraire de la folie la vie qu'elle contient, tout en haïssant les fous qui ne cessent de faire mourir cette vie, de la retourner contre elle-même. Nous essayons d'extraire de l'alcool, la vie qu'il contient, sans boire : la grande scène d'ivresse à l'eau pure chez Henry Miller. Se passer d'alcool, de drogue et de folie, c'est cela le devenir, le devenir-sobre, pour une vie de plus en plus riche.
C'est la sympathie, agencer."
Convergence entre ce qu'écrit Deleuze et Henri Lefebvre, commenté par Michel Onfray hier ou avant hier (19h00 France Culture)... à propos des organisations et des hommes Tanatophiles et Biophiles. Privilégier la vie, extraire la vie, fuir la mort, la prison, la sclérose.
Héritage de la boucherie de la première guerre mondiale et de la barbarie de la seconde.
A la veille du centenaire de la première et à la veille d'une forme de croisade qui semble inéluctable (au nom
---------------
Qu'importe la douleur, s'offrir à la sympathie, mais surtout pas béatement !
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Ce texte mériterait franchement une lecture à voix haute...
Le contenu est limpide, donc extrêmement fort. Le rythme envoutant.
Génie de la langue française... privée d'accent tonique, donc si subtile et si puissante.
Parce que j'ai besoin de commencer par le commencement, ma curiosité me porte vers "un" vocabulaire de Deleuze
Extrait :
Devenir – devenir animal
«(...)devenir-animal, mondes animaux, territoires et déterritorialisation. "Tout animal a un
monde." Et tout monde-animal reste étrange, étranger, parcouru d'instincts distincts, aux
aguets, en quête de territoires et de lignes de fuite. Devenir-animal, c'est poursuivre l'altérité,
c'est résister au lacis identitaire et policé, c'est échapper aux rets des appareils institutionnels,
c'est redevenir vivant, homme, femme, enfant, animal, végétal.»
http://cura.free.fr/docum/28deleuz.html
Envie de poursuivre...
Poursuivre aussi l'altérité...
Le contenu est limpide, donc extrêmement fort. Le rythme envoutant.
Génie de la langue française... privée d'accent tonique, donc si subtile et si puissante.
Parce que j'ai besoin de commencer par le commencement, ma curiosité me porte vers "un" vocabulaire de Deleuze
Extrait :
Devenir – devenir animal
«(...)devenir-animal, mondes animaux, territoires et déterritorialisation. "Tout animal a un
monde." Et tout monde-animal reste étrange, étranger, parcouru d'instincts distincts, aux
aguets, en quête de territoires et de lignes de fuite. Devenir-animal, c'est poursuivre l'altérité,
c'est résister au lacis identitaire et policé, c'est échapper aux rets des appareils institutionnels,
c'est redevenir vivant, homme, femme, enfant, animal, végétal.»
http://cura.free.fr/docum/28deleuz.html
Envie de poursuivre...
Poursuivre aussi l'altérité...
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Veiller à notre géographie, notre "de proche en proche".
L'animal a peu d'histoire, le nomade la colporte au travers de sa géographie.
La géographie, la vie en rhizome, comme une touffe d'herbe, un bambou, qui se développe de proche en proche et propage la vie, forme une "colonie" vivante sur un monde stérile.
Après et après seulement, se dresser, embrasser d'un coup d’œil sa géographie et commencer à écrire l'histoire, oser s'éloigner de sa racine, conquérir l'espace et les autres dimensions.
Ne pas oublier sa racine, son rhizome, son "de proche en proche", sa géographie. Ne pas sacrifier sa liberté de nomade aux organisations mortifères.
L'animal a peu d'histoire, le nomade la colporte au travers de sa géographie.
La géographie, la vie en rhizome, comme une touffe d'herbe, un bambou, qui se développe de proche en proche et propage la vie, forme une "colonie" vivante sur un monde stérile.
Après et après seulement, se dresser, embrasser d'un coup d’œil sa géographie et commencer à écrire l'histoire, oser s'éloigner de sa racine, conquérir l'espace et les autres dimensions.
Ne pas oublier sa racine, son rhizome, son "de proche en proche", sa géographie. Ne pas sacrifier sa liberté de nomade aux organisations mortifères.
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Essaimer
François Place.
Atlas des géographes d'Orbae
Trésors photographiques de la société de géographie
François Place.
Atlas des géographes d'Orbae
Trésors photographiques de la société de géographie
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
" Je vous salue névrosés !
Parce que vous êtes sensibles dans un monde insensible, n’avez aucune certitude dans un monde pétri de certitudes
Parce que vous ressentez les autres comme si ils étaient vous-mêmes
Parce que vous ressentez l’anxiété du monde et son étroitesse sans fond et sa suffisance
Parce vous refusez de vous laver les mains de toutes les saletés du monde, parce que vous craignez d’être prisonniers des limites du monde pour votre peur de l’absurdité de l’existence
Pour votre subtilité à ne pas dire aux autres ce que vous voyez en eux
Pour votre difficulté à gérer les choses pratiques et pour votre pragmatisme à gérer l’inconnu, pour votre réalisme transcendantal et votre manque de réalisme au quotidien
Pour votre sens de l’exclusivité et votre peur de perdre vos amis proches, pour votre créativité et votre capacité à vous extasier
Pour votre inadaptation à « ce qui est » et votre capacité d’adaptation à « ce qui devrait être », pour toutes vos capacités inutilisées
Pour la reconnaissance tardive de la vraie valeur de votre grandeur qui ne permettra jamais l’appréciation de la grandeur de ceux qui viendront après vous
Parce que vous êtes humiliés alors que vous veillez à ne pas humilier les autres, parce que votre pouvoir immense est toujours mis à bas par une force brutale; et pour tout ce que vous êtes capable de deviner, tout ce que vous n’exprimez pas, et tout ce qui est infini en vous
Pour la solitude et l’étrangeté de vos vies
Soyez salués! "
Kazimierz Dabrowski
Oui, oui, c'est bien lui, la désintégration positive :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kazimierz_D%C4%85browski
http://wiki.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:dabrowski&#theorie_de_la_desintegration_positive
Source : https://www.facebook.com/lise.calypso?hc_location=stream
Parce que vous êtes sensibles dans un monde insensible, n’avez aucune certitude dans un monde pétri de certitudes
Parce que vous ressentez les autres comme si ils étaient vous-mêmes
Parce que vous ressentez l’anxiété du monde et son étroitesse sans fond et sa suffisance
Parce vous refusez de vous laver les mains de toutes les saletés du monde, parce que vous craignez d’être prisonniers des limites du monde pour votre peur de l’absurdité de l’existence
Pour votre subtilité à ne pas dire aux autres ce que vous voyez en eux
Pour votre difficulté à gérer les choses pratiques et pour votre pragmatisme à gérer l’inconnu, pour votre réalisme transcendantal et votre manque de réalisme au quotidien
Pour votre sens de l’exclusivité et votre peur de perdre vos amis proches, pour votre créativité et votre capacité à vous extasier
Pour votre inadaptation à « ce qui est » et votre capacité d’adaptation à « ce qui devrait être », pour toutes vos capacités inutilisées
Pour la reconnaissance tardive de la vraie valeur de votre grandeur qui ne permettra jamais l’appréciation de la grandeur de ceux qui viendront après vous
Parce que vous êtes humiliés alors que vous veillez à ne pas humilier les autres, parce que votre pouvoir immense est toujours mis à bas par une force brutale; et pour tout ce que vous êtes capable de deviner, tout ce que vous n’exprimez pas, et tout ce qui est infini en vous
Pour la solitude et l’étrangeté de vos vies
Soyez salués! "
Kazimierz Dabrowski
Oui, oui, c'est bien lui, la désintégration positive :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kazimierz_D%C4%85browski
http://wiki.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:dabrowski&#theorie_de_la_desintegration_positive
Source : https://www.facebook.com/lise.calypso?hc_location=stream
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Oh, je n'avais pas vu ce lien.Fabuliotte a écrit:.../...
Trésors photographiques de la société de géographie
Chic, plein de chose derrière cela....
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Magnifique texte de Dabrowski, dont j'ai beaucoup entendu parler, mais dont je n'ai lu... que ce texte
Je recherchais ce matin des clichés de la Galerie des cartes géographiques du Musée du Vatican.
La galerie fabuleuse qui mène à la chappelle Sixtine...
Voici ce que je trouve... J'en ai conservé le souvenir de teintes éclatantes.
-
N'est-ce pas ?!Ours a écrit:Oh, je n'avais pas vu ce lien.
Chic, plein de chose derrière cela....
Je recherchais ce matin des clichés de la Galerie des cartes géographiques du Musée du Vatican.
La galerie fabuleuse qui mène à la chappelle Sixtine...
Voici ce que je trouve... J'en ai conservé le souvenir de teintes éclatantes.
-
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
J'accepte cette salutation, comme à moi seul adressée...
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Ne vous en déplaise, cher Monsieur, si ma pudeur a freiné l'élan d'une expression plus profonde, je réceptionne tout autant que vous ces soyeuses salutations, avec bonheur et délectation.Fata Morgana a écrit:J'accepte cette salutation, comme à moi seul adressée...
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Avec un ou un bien entendu...Fabuliotte a écrit:Ne vous en déplaise, .../...
Effectivement, à la lecture, on se sent vite directement concerné. Grand Monsieur, cet homme, même s'il arrive qu'il soit décrié par certains.Fata Morgana a écrit:J'accepte cette salutation, comme à moi seul adressée...
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Monde intérieur
Les surdoués exploitent et sont galvanisés par ce que Dabrowski appelle réalité théorique7). La réalité perçue par les sens (l'ici et maintenant de l'existence banale) n'est qu'une réalité (parmi d'autres). Les esprits exceptionnels accèdent naturellement à des niveaux plus puissants de fantasme, d'imagination et d'intuition. Dans ce milieu riche, ils résolvent des problèmes, découvrent de nouvelles perspectives et créent sur un niveau d'abstraction séparé du monde de la perception sensorielle directe. Pour ceux qui disposent de la sensibilité morale, d'immenses pouvoirs d'imagination, d'une riche vie affective, et d'un besoin absolu pour la recherche intellectuelle, cette réalité théorique est plus réelle, plus compréhensible et de plus d'importance que la réalité de la vie quotidienne. Dabrowski a écrit: « L'ajustement à ce “qui devrait être” est chez certains individus plus fort que leur ajustement à “ce qui est” ». Pour eux, le développement est modulé par l'interpénétration des expériences de désintégration et d'intégration, façonnant la fonction intellectuelle en la mettant en relation avec les émotions de plus haut niveau. Cela crée une structure intégrée de la conscience de haut niveau où la pensée et les ressentis s'associent et se co-déterminent. Une transformation de développement supplémentaire se produit lorsque l'intuition de haut niveau est activée et promue, créant une synthèse dynamique permanente de ce qui est directement ressenti de manière intuitive. Ce fonctionnement à plusieurs niveaux et cette dynamique de développement, bien que rare, est un processus évolutif naturel pour les individus surdoués.
Un passage du Wiki à son propos.
Entre 12 et 14h00, passage à la MAZ, pour montrer à ma collègue de travail qui va probablement participer au projet global, ce qu'il en est. Besoin d'aboutir à une cohérence affective, émotionnelle, organisationnelle, une sorte d'harmonie globale. Perception effectivement plus importante que la réalité même, gueuse de fonte qui nous tient aux chevilles. Impression de voir dans les yeux et les mots, l'impact de cette énergie cohérente, sorte de laser mental, durant l'heure où elle a continué à gamberger à voix haute sur ce qui va pouvoir être fait, comprendre qu'elle s'est approprié, au moins quelques heures le projet, au milieu des gravats, de la vieille peinture et des relents de sous produits félins.
Les surdoués exploitent et sont galvanisés par ce que Dabrowski appelle réalité théorique7). La réalité perçue par les sens (l'ici et maintenant de l'existence banale) n'est qu'une réalité (parmi d'autres). Les esprits exceptionnels accèdent naturellement à des niveaux plus puissants de fantasme, d'imagination et d'intuition. Dans ce milieu riche, ils résolvent des problèmes, découvrent de nouvelles perspectives et créent sur un niveau d'abstraction séparé du monde de la perception sensorielle directe. Pour ceux qui disposent de la sensibilité morale, d'immenses pouvoirs d'imagination, d'une riche vie affective, et d'un besoin absolu pour la recherche intellectuelle, cette réalité théorique est plus réelle, plus compréhensible et de plus d'importance que la réalité de la vie quotidienne. Dabrowski a écrit: « L'ajustement à ce “qui devrait être” est chez certains individus plus fort que leur ajustement à “ce qui est” ». Pour eux, le développement est modulé par l'interpénétration des expériences de désintégration et d'intégration, façonnant la fonction intellectuelle en la mettant en relation avec les émotions de plus haut niveau. Cela crée une structure intégrée de la conscience de haut niveau où la pensée et les ressentis s'associent et se co-déterminent. Une transformation de développement supplémentaire se produit lorsque l'intuition de haut niveau est activée et promue, créant une synthèse dynamique permanente de ce qui est directement ressenti de manière intuitive. Ce fonctionnement à plusieurs niveaux et cette dynamique de développement, bien que rare, est un processus évolutif naturel pour les individus surdoués.
Un passage du Wiki à son propos.
Entre 12 et 14h00, passage à la MAZ, pour montrer à ma collègue de travail qui va probablement participer au projet global, ce qu'il en est. Besoin d'aboutir à une cohérence affective, émotionnelle, organisationnelle, une sorte d'harmonie globale. Perception effectivement plus importante que la réalité même, gueuse de fonte qui nous tient aux chevilles. Impression de voir dans les yeux et les mots, l'impact de cette énergie cohérente, sorte de laser mental, durant l'heure où elle a continué à gamberger à voix haute sur ce qui va pouvoir être fait, comprendre qu'elle s'est approprié, au moins quelques heures le projet, au milieu des gravats, de la vieille peinture et des relents de sous produits félins.
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Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Qui ne l'est pas ?Grand Monsieur, cet homme, même s'il arrive qu'il soit décrié par certains.
Je manque peut-être de modestie, mais je ne peux manquer de me sentir concerné aussi par cette notion d'intuition de haut niveau.
Maladresse quasiment pathologique pour ce qui concerne le quotidien, et si perdu dans des pensées "abstraites" (disons le, théologiques ou esthétiques)...Mais ces dernières, comment les rendre par le langage qui est par nature shématique ?
J'aimerais au passage pouvoir donner une définition fiable de l'intuition. On sait qu'on sait sans savoir comment on sait...
Dernière édition par Fata Morgana le Jeu 29 Aoû 2013 - 21:09, édité 1 fois (Raison : virgule...)
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Voilà... voilà un passage qui me décrit parfaitementOurs a écrit:Monde intérieur
La réalité perçue par les sens (l'ici et maintenant de l'existence banale) n'est qu'une réalité (parmi d'autres).
ils ... découvrent de nouvelles perspectives et créent sur un niveau d'abstraction séparé du monde de la perception sensorielle directe. Pour ceux qui disposent de la sensibilité morale, d'immenses pouvoirs d'imagination, d'une riche vie affective, et d'un besoin absolu pour la recherche intellectuelle, cette réalité théorique est plus réelle, plus compréhensible et de plus d'importance que la réalité de la vie quotidienne.
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Rainer Maria Rilke – Pour écrire un seul vers (1910)
"Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas ( c’était une joie faite pour un autre ), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers."
"Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas ( c’était une joie faite pour un autre ), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers."
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Charles Bukowski – Le coeur riant (The Laughing Heart, 1996)
"Ta vie est ta vie
Ne te laisses pas abattre par une soumission moite
Sois à l’affût
Il y a des issues
Il y a de la lumière quelque part
Il y en a peut-être peu
Mais elle bat les ténèbres
Sois à l’affût
Les dieux t’offriront des chances
Reconnais-les
Saisis-les
Tu ne peux battre la mort
Mais tu peux l’abattre dans la vie
Et le plus souvent tu sauras le faire
Le plus il y aura de lumière.
Ta vie, c’est ta vie.
Sache-le tant qu’il est temps
Tu es merveilleux
Les dieux attendent cette lumière en toi."
"Ta vie est ta vie
Ne te laisses pas abattre par une soumission moite
Sois à l’affût
Il y a des issues
Il y a de la lumière quelque part
Il y en a peut-être peu
Mais elle bat les ténèbres
Sois à l’affût
Les dieux t’offriront des chances
Reconnais-les
Saisis-les
Tu ne peux battre la mort
Mais tu peux l’abattre dans la vie
Et le plus souvent tu sauras le faire
Le plus il y aura de lumière.
Ta vie, c’est ta vie.
Sache-le tant qu’il est temps
Tu es merveilleux
Les dieux attendent cette lumière en toi."
Dernière édition par Ours le Mer 23 Oct 2013 - 17:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Spéciale dédicace à quelqu'une qui s'y reconnaîtra.
Fernando Pessoa – Au souvenir de qui je fus (Se recordo quem fui, 1930)
Au souvenir de qui je fus, je vois un autre,
Et le passé n’est le présent qu’en la mémoire.
Qui je fus est un inconnu que j’aime,
Et qui plus est, en rêve seulement.
De nostalgie blessée mon âme se languit
Non pas de moi-même, ou du passé que je vois,
Mais de celui que j’habite
Derrière mes yeux aveugles.
Rien, hormis l’instant, ne sait rien de moi.
Même mon souvenir n’est rien, et je le sens bien
Que celui que je suis et ceux-là que je fus
Sont rêves différents.
Sophia de Mello Breyner Andresen – Parce que (Porque, 1958)
Parce que les autres se déguisent et toi non
Parce que les autres évoquent la vertu
Pour acheter ce qui ne mérite pas pardon
Parce que les autres ont peur et toi non.
Parce que les autres sont des tombeaux chaulés
Où en silence la pourriture fermente.
Parce que les autres se taisent et toi non.
Parce que les autres s’achètent et se revendent
Et leurs gestes produisent encore des dividendes.
Parce que les autres sont habiles et toi non.
Parce que les autres marchent à l’ombre des abris
Et avec le danger main dans la main tu marches.
Parce que les autres calculent et toi non.
BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Fernando Pessoa – Au souvenir de qui je fus (Se recordo quem fui, 1930)
Au souvenir de qui je fus, je vois un autre,
Et le passé n’est le présent qu’en la mémoire.
Qui je fus est un inconnu que j’aime,
Et qui plus est, en rêve seulement.
De nostalgie blessée mon âme se languit
Non pas de moi-même, ou du passé que je vois,
Mais de celui que j’habite
Derrière mes yeux aveugles.
Rien, hormis l’instant, ne sait rien de moi.
Même mon souvenir n’est rien, et je le sens bien
Que celui que je suis et ceux-là que je fus
Sont rêves différents.
Sophia de Mello Breyner Andresen – Parce que (Porque, 1958)
Parce que les autres se déguisent et toi non
Parce que les autres évoquent la vertu
Pour acheter ce qui ne mérite pas pardon
Parce que les autres ont peur et toi non.
Parce que les autres sont des tombeaux chaulés
Où en silence la pourriture fermente.
Parce que les autres se taisent et toi non.
Parce que les autres s’achètent et se revendent
Et leurs gestes produisent encore des dividendes.
Parce que les autres sont habiles et toi non.
Parce que les autres marchent à l’ombre des abris
Et avec le danger main dans la main tu marches.
Parce que les autres calculent et toi non.
BEAUTY WILL SAVE THE WORLD
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
JYRKI KIISKINEN – ALLER-RETOUR
Fragments - http://www.lenouveaurecueil.fr/wordpress/
…/…
Je franchis la ligne jaune, moi aussi je suis immortel
Moi aussi je suis Titan, citoyen moderne de l’enfer
Que Cronos attend dans la coque immortelle
De mon horloge d’acier ; un rêve de raison aérodynamique.
…/…
Le corps,
À l’instant de l’extase, au moment de la mort, le tic-tac
Monte des cavités sombres de l’écorce d’acier,
L’horlogerie sous-marine, le cœur nucléaire
Où la roue dentée entraîne en grondant la manivelle
Géante du zodiaque, dans le cœur sous-marin de la planète ,
Le sang chuinte et déferle dans les veines,
Ventricules et oreillettes se contractent le moteur s’excite.
De l’écorce d’acier, le temps jaillit,
Crinière au vent,
Je hurle.
…/…
J’ai peur que le monde
Soit une simple redite,
J’ai peur d’en être.
Une partie mes yeux
S’emplissent d’écrits textes saints.
On sèche mon corps entre les feuilles.
Je regarde droit devant,
Les lettres dos voûtés tirent leurs rames derrière mon visage
…/…
On se querelle pour des années de splendeur
Des années fabuleuses….
Qui donc rêve par ici, qui rêve derrière mon visage…
…/…
Fragments - http://www.lenouveaurecueil.fr/wordpress/
…/…
Je franchis la ligne jaune, moi aussi je suis immortel
Moi aussi je suis Titan, citoyen moderne de l’enfer
Que Cronos attend dans la coque immortelle
De mon horloge d’acier ; un rêve de raison aérodynamique.
…/…
Le corps,
À l’instant de l’extase, au moment de la mort, le tic-tac
Monte des cavités sombres de l’écorce d’acier,
L’horlogerie sous-marine, le cœur nucléaire
Où la roue dentée entraîne en grondant la manivelle
Géante du zodiaque, dans le cœur sous-marin de la planète ,
Le sang chuinte et déferle dans les veines,
Ventricules et oreillettes se contractent le moteur s’excite.
De l’écorce d’acier, le temps jaillit,
Crinière au vent,
Je hurle.
…/…
J’ai peur que le monde
Soit une simple redite,
J’ai peur d’en être.
Une partie mes yeux
S’emplissent d’écrits textes saints.
On sèche mon corps entre les feuilles.
Je regarde droit devant,
Les lettres dos voûtés tirent leurs rames derrière mon visage
…/…
On se querelle pour des années de splendeur
Des années fabuleuses….
Qui donc rêve par ici, qui rêve derrière mon visage…
…/…
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Peu à peu, la Maison A Zèbre prend forme, tout au moins pour la partie "maison".
Le prototype se présente bien, il ouvrira dans moins d'un mois désormais, avec plein de défauts, plein de choses qui manquent et beaucoup d'énergie… investie (c'est mieux que dépensée)
Sous la forme d'une FAQ
le projet complet est imaginé, se présente, ... sous la forme suivante :
1-Pourquoi la MAZ : parce qu'un jour une bande de fêlés m'a tendu la main, que je l'ai saisie, m'y suis accroché et qu'après 18 mois souvent terribles, je vais mieux ("bien" serait présomptueux…). Alors, je me dis qu'à mon tour, je peux faire quelque chose.
2-Ce qu'est la MAZ : une pépinière de projet professionnel ou personnel, un lieu d'échange, un lieu de rencontre IRL, un lieu où organiser des formations mais aussi un lieu d'accueil temporaire genre chambre d'hôte et gîte d'étape (gestion libre ou non), à l'intention des surdoués, et accessoirement mon domicile….
3-Ce que n'est pas la MAZ : un lieu thérapeutique, une coopérative de financement, un lieu d'expression politique ou sociale, un lieu de débat, un revival de communauté "Flower-Power" …
4-Comment fonctionne la MAZ : basé sur la confiance, la coopération, une forme de co-gestion (que ceux qui me connaissent se rassurent, je n'ai pas viré ma cutie…), des contributions volontaires anonymes pour assurer l'équilibre matériel de l'ensemble.
5-Y a-t-il une hiérarchie dans la MAZ : Oui, car partant du fait qu'il s'agit de mon domicile, je serai à l'écoute des commentaires des utilisateurs-coopérateurs mais resterait unique décideur final, avec l'objectif de maintenir la bienveillance du lieu, sa sérénité, son efficacité et sa cohérence.
6-La MAZ n'est-elle qu'une maison : C'est la partie visible de l'iceberg. Le projet MAZ s'assortit de volets d'assistance à vocation comptable, administrative, commerciale et communicante pour les projets d'entreprise. C'est aussi un nœud de réseau, un hub pour faire hype. Une personne (pour le moment) aura la charge de coordonner ces différents volets. J'ai choisi cette personne parce que nous avons l'habitude de travailler ensemble et qu'elle semble y trouver son compte… cela ne m'étonnerais pas qu'elle soit un peu zèbre et un peu Aspie aussi. J'attends son accord formel.
7-Qui choisit les interventions de la MAZ : Il faut imaginer un fonctionnement en auberge espagnole. Nous avons tous de fortes compétences et de fortes incapacités. L'idée est de mettre en communauté pour travailler sur nos forces et sous-traiter nos incapacités.
8-Comment en savoir plus, en espérer plus, collaborer au projet, apporter sa pierre à l'édifice, soulager ses difficultés et en même temps résoudre celles d'autres de la MAZ : Par des rencontres successives, mais pour cela il faut se concerter, prendre des notes, des dates, des … coups à boire et à manger.
Et justement le week-end de fin septembre (28-29/09) aura lieu la première IRL-MAZ. Un hébergement est prévu sur place, priorité bien évidemment à ceux qui viendront de loin !
Alors à vos claviers pour un MP… Toulon n'est pas si loin et le village où est la MAZ guère plus ! Et en plus il y aura une grosse animation de voiliers-écoles les vendredi, samedi et dimanche. Je serai en congés la semaine qui précède donc la maison est ouverte peu ou prou dès le dimanche 22/09.
Deux compléments enfin :
1-Pas de complexe L'Oréal : Oui, chacun de nous le vaut bien !
2-une IRL peinture, ménage, ++++ est proposée du samedi 7/09-16h00 (je travaille avant) au dimanche soir. Hébergement sommaire, matelas pneumatiques indispensables, mais complet. Il y aura du rhum, du vin et des pâtes…. A priori pour ceux qui habitent tout près, les travaux étant ce qu'ils sont avec leur cortège de retard, poussières, …
A la joie de vous lire nombreux...
Le prototype se présente bien, il ouvrira dans moins d'un mois désormais, avec plein de défauts, plein de choses qui manquent et beaucoup d'énergie… investie (c'est mieux que dépensée)
Sous la forme d'une FAQ
le projet complet est imaginé, se présente, ... sous la forme suivante :
1-Pourquoi la MAZ : parce qu'un jour une bande de fêlés m'a tendu la main, que je l'ai saisie, m'y suis accroché et qu'après 18 mois souvent terribles, je vais mieux ("bien" serait présomptueux…). Alors, je me dis qu'à mon tour, je peux faire quelque chose.
2-Ce qu'est la MAZ : une pépinière de projet professionnel ou personnel, un lieu d'échange, un lieu de rencontre IRL, un lieu où organiser des formations mais aussi un lieu d'accueil temporaire genre chambre d'hôte et gîte d'étape (gestion libre ou non), à l'intention des surdoués, et accessoirement mon domicile….
3-Ce que n'est pas la MAZ : un lieu thérapeutique, une coopérative de financement, un lieu d'expression politique ou sociale, un lieu de débat, un revival de communauté "Flower-Power" …
4-Comment fonctionne la MAZ : basé sur la confiance, la coopération, une forme de co-gestion (que ceux qui me connaissent se rassurent, je n'ai pas viré ma cutie…), des contributions volontaires anonymes pour assurer l'équilibre matériel de l'ensemble.
5-Y a-t-il une hiérarchie dans la MAZ : Oui, car partant du fait qu'il s'agit de mon domicile, je serai à l'écoute des commentaires des utilisateurs-coopérateurs mais resterait unique décideur final, avec l'objectif de maintenir la bienveillance du lieu, sa sérénité, son efficacité et sa cohérence.
6-La MAZ n'est-elle qu'une maison : C'est la partie visible de l'iceberg. Le projet MAZ s'assortit de volets d'assistance à vocation comptable, administrative, commerciale et communicante pour les projets d'entreprise. C'est aussi un nœud de réseau, un hub pour faire hype. Une personne (pour le moment) aura la charge de coordonner ces différents volets. J'ai choisi cette personne parce que nous avons l'habitude de travailler ensemble et qu'elle semble y trouver son compte… cela ne m'étonnerais pas qu'elle soit un peu zèbre et un peu Aspie aussi. J'attends son accord formel.
7-Qui choisit les interventions de la MAZ : Il faut imaginer un fonctionnement en auberge espagnole. Nous avons tous de fortes compétences et de fortes incapacités. L'idée est de mettre en communauté pour travailler sur nos forces et sous-traiter nos incapacités.
8-Comment en savoir plus, en espérer plus, collaborer au projet, apporter sa pierre à l'édifice, soulager ses difficultés et en même temps résoudre celles d'autres de la MAZ : Par des rencontres successives, mais pour cela il faut se concerter, prendre des notes, des dates, des … coups à boire et à manger.
Et justement le week-end de fin septembre (28-29/09) aura lieu la première IRL-MAZ. Un hébergement est prévu sur place, priorité bien évidemment à ceux qui viendront de loin !
Alors à vos claviers pour un MP… Toulon n'est pas si loin et le village où est la MAZ guère plus ! Et en plus il y aura une grosse animation de voiliers-écoles les vendredi, samedi et dimanche. Je serai en congés la semaine qui précède donc la maison est ouverte peu ou prou dès le dimanche 22/09.
Deux compléments enfin :
1-Pas de complexe L'Oréal : Oui, chacun de nous le vaut bien !
2-une IRL peinture, ménage, ++++ est proposée du samedi 7/09-16h00 (je travaille avant) au dimanche soir. Hébergement sommaire, matelas pneumatiques indispensables, mais complet. Il y aura du rhum, du vin et des pâtes…. A priori pour ceux qui habitent tout près, les travaux étant ce qu'ils sont avec leur cortège de retard, poussières, …
A la joie de vous lire nombreux...
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Fô venir avec ses pinceaux ? et son citron ?
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
http://52semaspie.blogspot.fr/
"Semaine 18 – Préjugé no 1 : Les autistes n’ont pas d’imagination…
.../...
Plus tard, j’ai lancé mon dévolu sur le très illustré catalogue Distribution aux consommateurs. Je naviguais d’une page à l’autre, d’une manière apparemment erratique et sans logique externe. La section des jouets devenait une cité, où se succédaient les quartiers résidentiels des barbies avec les maisons hautement colorées, les vêtements de poupée exposés devenaient le contenu d’une boutique à la mode sur le coin d’une rue, suivie de la zone très touristique des nombreux circuits de course automobile, les quartiers en construction envahis de camions et de bulldozers Tonka. La précédente section « articles de cuisine » devenait un quartier central de restauration, certains des restaurants italiens offrant des pâtes exposées dans les plats à gratiner disponibles à la vente au détail. Et tous ses jeux se vivaient sans interaction sociale avec mes pairs qui n’auraient pas pu partager ces intérêts et ces univers irréels. Tout se vivait dans ma tête. Je n’avais besoin de rien ni de personne. Je me suffisais et une présence amicale aurait été évidemment superflue.
Mais pourquoi faire tourner des objets pour jouer? La question se pose certainement tout naturellement. Avec le recul, je vois aujourd’hui que ce mouvement perpétuel que j’infligeais à mes billes stimulait mon imaginaire et me permettait d’entrer plus profondément dans ma bulle et dans mon monde intérieur improvisé. Plus tard, j’ai vu que ma concentration était plus grande lorsqu’elle était stimulée par ces mouvements circulaires. Tout autour devenait sans importance.
Cette fuite dans l’imaginaire était mon seul véritable refuge. La vie quotidienne autour de moi, l’agitation, les incertitudes d’un monde qui n’était pas modelé de manière à m’être compréhensible rendait ma vie trop confuse et je m’y retrouvais souvent figée par la panique. À l’extérieur de moi, j’étais complètement démunie et impuissante. Le stress tranchant et l’anxiété me guettait à chaque fois que je mettais le nez en dehors de ma tête. Alors l’échappatoire dans mon monde intérieur, dans mon imagination, me donnait une vie où je pouvais me sentir en confiance et contrôler, où je pouvais doser les joies et les bonheurs que je ne retrouvais pas dans la vie matérielle classique avec ses difficultés et ses négociations avec l’autre.
Encore aujourd’hui, cette imagination débordante me ronge l’esprit, me dérobe mon temps, peuplée de rêves ou de scénarios alternatifs de ce qui pourrait arriver dans ma vie, dans celle des autres. J’ai appris à ne plus faire tourner les objets pour ne pas perturber les gens qui me voient, mais j’ai remplacé ce besoin par des gestes plus banals et plus acceptables et moins visibles de l’extérieur.
.../..."
Les catalogues, les univers... j'en ai fait mon métier.
Les dictionnaires, les encyclopédies, le besoin de tout avoir, tout savoir, non pour avoir ou savoir mais pour que tout soit "cohérent", "harmonieux", qu'il n'y ait pas de case vide.
L'addiction à Internet, fenêtre ouverte vers un "tout"
Tout : quel mot magique et rassurant
Tout : du début à la fin, immense cohérence
Tout : univers
Enfant, j'avais reçu de ma mère quelques numéros (?) d'une encyclopédie pour enfant, "Tout l'univers". Et puis après, d'un autre foyer, "L'album des Jeunes".
Enfant, mon loisir favori : le catalogue Manufrance, manufacture d'armes et cycles de Saint Étienne, un précurseur de La Redoute mais en version masculine, technique, un peu chasse, nature, pêche, tradition, bricolage, cuisine, ... (juste pour décrire aux pôvres malheureux qui n'ont pas eu la joie de connaitre ce monument des années 60-70.
Adolescent : les catalogue d'outils et surtout le "salon", numéro spécial des magazines automobiles et motos à propos de l'offre mondiale de la production automobile et des nouveautés de l'année à venir. J'en ai une trentaine et je ne désespère pas de retrouver ceux de mon père (avant 1980).
Adolescent : la collection de timbres, voyage immobile dans le temps et le monde.
Adulte : les plantes tropicales, à le recherche d'un éden perdu (?) en résistant de toutes mes forces à la "collectionnite", ( Allez, juste pour ce genre, il n'y a que peu d'espèces comme les Bryophyllums ou la famille des Zingibéracées ), sans oublier les catalogues en tout genre, du moment que c'est "pro" et exhaustif.
Adulte : mon métier est le catalogue, et 50 000 références, toutes placées et reliées entre elles, dotées d'une cible clientèle, une origine, une référence, ....
Et les scénarii ? Des heures, des jours entiers en immersion...
Ah ?
Mais pourquoi il y a ces messieurs en blanc autour de moi ?
"Semaine 18 – Préjugé no 1 : Les autistes n’ont pas d’imagination…
.../...
Plus tard, j’ai lancé mon dévolu sur le très illustré catalogue Distribution aux consommateurs. Je naviguais d’une page à l’autre, d’une manière apparemment erratique et sans logique externe. La section des jouets devenait une cité, où se succédaient les quartiers résidentiels des barbies avec les maisons hautement colorées, les vêtements de poupée exposés devenaient le contenu d’une boutique à la mode sur le coin d’une rue, suivie de la zone très touristique des nombreux circuits de course automobile, les quartiers en construction envahis de camions et de bulldozers Tonka. La précédente section « articles de cuisine » devenait un quartier central de restauration, certains des restaurants italiens offrant des pâtes exposées dans les plats à gratiner disponibles à la vente au détail. Et tous ses jeux se vivaient sans interaction sociale avec mes pairs qui n’auraient pas pu partager ces intérêts et ces univers irréels. Tout se vivait dans ma tête. Je n’avais besoin de rien ni de personne. Je me suffisais et une présence amicale aurait été évidemment superflue.
Mais pourquoi faire tourner des objets pour jouer? La question se pose certainement tout naturellement. Avec le recul, je vois aujourd’hui que ce mouvement perpétuel que j’infligeais à mes billes stimulait mon imaginaire et me permettait d’entrer plus profondément dans ma bulle et dans mon monde intérieur improvisé. Plus tard, j’ai vu que ma concentration était plus grande lorsqu’elle était stimulée par ces mouvements circulaires. Tout autour devenait sans importance.
Cette fuite dans l’imaginaire était mon seul véritable refuge. La vie quotidienne autour de moi, l’agitation, les incertitudes d’un monde qui n’était pas modelé de manière à m’être compréhensible rendait ma vie trop confuse et je m’y retrouvais souvent figée par la panique. À l’extérieur de moi, j’étais complètement démunie et impuissante. Le stress tranchant et l’anxiété me guettait à chaque fois que je mettais le nez en dehors de ma tête. Alors l’échappatoire dans mon monde intérieur, dans mon imagination, me donnait une vie où je pouvais me sentir en confiance et contrôler, où je pouvais doser les joies et les bonheurs que je ne retrouvais pas dans la vie matérielle classique avec ses difficultés et ses négociations avec l’autre.
Encore aujourd’hui, cette imagination débordante me ronge l’esprit, me dérobe mon temps, peuplée de rêves ou de scénarios alternatifs de ce qui pourrait arriver dans ma vie, dans celle des autres. J’ai appris à ne plus faire tourner les objets pour ne pas perturber les gens qui me voient, mais j’ai remplacé ce besoin par des gestes plus banals et plus acceptables et moins visibles de l’extérieur.
.../..."
Les catalogues, les univers... j'en ai fait mon métier.
Les dictionnaires, les encyclopédies, le besoin de tout avoir, tout savoir, non pour avoir ou savoir mais pour que tout soit "cohérent", "harmonieux", qu'il n'y ait pas de case vide.
L'addiction à Internet, fenêtre ouverte vers un "tout"
Tout : quel mot magique et rassurant
Tout : du début à la fin, immense cohérence
Tout : univers
Enfant, j'avais reçu de ma mère quelques numéros (?) d'une encyclopédie pour enfant, "Tout l'univers". Et puis après, d'un autre foyer, "L'album des Jeunes".
Enfant, mon loisir favori : le catalogue Manufrance, manufacture d'armes et cycles de Saint Étienne, un précurseur de La Redoute mais en version masculine, technique, un peu chasse, nature, pêche, tradition, bricolage, cuisine, ... (juste pour décrire aux pôvres malheureux qui n'ont pas eu la joie de connaitre ce monument des années 60-70.
Adolescent : les catalogue d'outils et surtout le "salon", numéro spécial des magazines automobiles et motos à propos de l'offre mondiale de la production automobile et des nouveautés de l'année à venir. J'en ai une trentaine et je ne désespère pas de retrouver ceux de mon père (avant 1980).
Adolescent : la collection de timbres, voyage immobile dans le temps et le monde.
Adulte : les plantes tropicales, à le recherche d'un éden perdu (?) en résistant de toutes mes forces à la "collectionnite", ( Allez, juste pour ce genre, il n'y a que peu d'espèces comme les Bryophyllums ou la famille des Zingibéracées ), sans oublier les catalogues en tout genre, du moment que c'est "pro" et exhaustif.
Adulte : mon métier est le catalogue, et 50 000 références, toutes placées et reliées entre elles, dotées d'une cible clientèle, une origine, une référence, ....
Et les scénarii ? Des heures, des jours entiers en immersion...
Ah ?
Mais pourquoi il y a ces messieurs en blanc autour de moi ?
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Cela c'est un superbe univers, temps, vie, espace, écologie, devenir, finitude ou éternité, feuille ou arbre, lequel est important, la place de la feuille dans le système arbre, la relation de l'arbre avec ses feuilles, arbre - feuilles = homme - phanères, quelle est la couleur intrinsèque de la feuille, à quoi sert sa couleur et si la couleur était blanche, noire, ......
Invité- Invité
Re: Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !
Youd, la plus petite lettre de l'alphabet hébraïque, la dixième lettre.
http://www1.alliancefr.com/yod-de-frank-lalou-news0,214,10598.html
Dans ce grand article il y a un petit passage qui va te parler, survole, tu trouveras ...
http://www1.alliancefr.com/yod-de-frank-lalou-news0,214,10598.html
Dans ce grand article il y a un petit passage qui va te parler, survole, tu trouveras ...
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